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16/05/2007

LA BASCULE A CHARLOT

PAR BERNARD VASSOR
 
 
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La machine ne fut mise en usage qu'en 1792. C'est le docteur Antoine Louis secrétaire perpétuel de l'Académie de chirurgie se chargea de faire construire et de tester ce nouvel outil de mort. Elle fut fabriquée par un facteur de piano de Strasbourg nommé Schmit. Le chirurgien en dirigea la construction d'après des dessins d'un sieur Laquiante , attaché au tribunal de Strasbourg. Le 17 avril 1792, après des essais sur des moutons dans une cour de la rue Saint-André-des-Arts, le chirurgien Louis, accompagné du bourreau Sanson. A cette époque, on proposa d'appeler cette  machine "La Louison".
C'est un certain Pelletier qui eut l'honneur d'inaugurer la machine à couper en deux....C'est sur la place de Grève que fut dressée la machine qui fut le pretexte à des plaisanteries d'un goût douteux.
Un journal écrivit : "On donnera incessament la première représentation de la Guillotine, pièce à tiroir, imaginée jadis en Italie, mais adaptée à notre théâtre par le docteur Diafoirus, et retouchée par un "frater" qui jouit en France d'une grande célébrité. (...)- Nota, si le succèscouronne leur espérance, les entrepreneurs envisagent d'établir des théâtres dans les provinces et notament dans l'Orléanais."
Un rédacteur du même journal, donne quelques jour après un article qui se veut humoristique :"29 avril, on a donné une première représentation de la Guillotine, tragédie en un acte qui a eu le plus grand succès".
Le docteur Antoine Louis satisfait du devoir accompli, put mourir en pais quelques jours plus tard le 20 mai 1792.
Le langage populaire va aussitôt s'emparer du nom de la guillotine, pour l'appeler : La décolleuse, La Louisette, La Louison, la bascule à Charlot (le prénom du bourreau Sanson était Charles), L'escalier du-monte-à-regrêt....  
 
et bien sûr "La Veuve" dont Jules Jouy fit une terrible chanson, en voici un couplet :
Cynique , sous l'oeil du badaud,
Comme en son boudoir une fille,
La Veuve se lave à grande eau, Se dévêt et se démaquille.
Impassible au milieu des cris, Elle retourne dans son bouge;
De ses innombrables maris
Elle porte le deuil en rouge.
Dans sa voiture se hissant,
Goule horrible que l'homme abreuve,
Elle rentre cuver son sang,
LA VEUVE. 
 
 

LE PERE EUGENE SOULIE, marchand de couleurs, MARCHAND DE TABLEAUX ET DE BRIC A BRAC DE LA RUE DES MARTYRS

Par Bernard Vassor

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LE DOUANIER ROUSSEAU
C'est chez ce petit marchand de la rue des Martyrs, face au cirque Médrano, à l'angle de la rue Alfred Stevens que Picasso qui fréquentait la boutique du père Soulié, ancien lutteur de foire ivrogne invétéré saoul du matin au soir, il engloutissait plus de cinquante apéritifs et absinthes dans sa journée ! Au milieu d'objets hétéroclites, des sommiers, bois de lit, il accumulait des toiles sans valeur que les peintres achetaient pour les gratter et repeindre par dessus, ce que faisait très souvent le peintre catalan. Le père Soulié empêchait souvent de mourir de faim les artistes de Montmartre en leur achetant à bas prix des medium_Pablo_et_fernande_05_sepia.2.jpgdessins, des aquarelles, et des toiles  que les peintres ne pouvaient pas écouler. C'était le cas de Picasso ! Le marchand gardait à l'interieur ses bois de lits et ses objets de brocante, et sortait par tous les temps sur le trottoir les toiles qui subissaient le "marquage de territoire par des chiens, des chats" et qui n'étaient pas non plus à l'abri des voleurs.
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Dans ce capharnaüm Picasso fouilla et découvrit un jour, en 1908 une toile qui représentait un immense portrait de femme. Il n'en voyait que la tête  qui dépassait, le portrait lui plut infiniment (le "douanier" Rousseau à qui il le montra  lui expliqua que c'était le portrait d'une institutrice polonaise). Il en offrit 5 francs. Le père Soulié lui indiqua qu'il s'agissait d'un peintre nommé Rousseau, -"mais la toile est bonne , vous pourrez la gratter et peindre par dessus !".
Picasso venait de découvrir le tableau qu'il a toujours gardé auprès de lui. Il organisa un banquet pour lui rendre hommage, mais....tout le monde connaît la suite.
Quand au père Soulié, il fut incarcéré pour des histoires de paris illégaux et pour une affaire de moeurs pédophiles. Ce fut le coup de grâce pour sa santé usée par absinthe, il sombra dans une profonde dépression, hospitalisé à Lariboisière, il mourut en 1909.

15/05/2007

JULES (THEODORE-LOUIS), JOUY LE ROI DES CHANSONNIERS

Par Bernard Vassor

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Comme ses amis André Gill, Rollinat et tant d'autres artistes, morts dans des maisons de santé ou asiles d'aliénés,il est mort jeune, il avait 42 ans. Un de ses biographes explique sa maladie par une blessure faite dans sa jeunesse par une épine d'un fagot de bois qui l'avait rendu borgne. A son enterrement au Père Lachaise, tout ce que Montmartre comptait de chansonniers et de poètes était venu lui rendre un dernier hommage. Sa capacité à prendre la direction de cabarets et de café-concerts ses adaptations de pièces de théâtre, il monta également plusieurs revues, notament à l'Eldorado et à la Scala. Né à Paris le 27 avril 1855, mort le 17 mars 1897. Fils d'un boucher chez qui il fit son apprentissage, il fit un apprentissage chez un relieur, puis un émailleur avant de s'établir peintre sur porcelaine.
Il faudrait plusieurs pages pour rendre compte de la totalité de son oeuvre. Avec Sapec, il créa le journal des anti-concierges, puis en 1882, le journal "Le Merdeux". Après une brouille avec Salis, il fondA "Le Chien Noir" 251 rue du faubourg Saint-Honoré. Il fut un pourfendeur du général Boulanger.
Fasciné par la guillotine, il assistait aux procès d'assises et aux exécutions capitales. C'est ainsi qu'il était présent lors de l'exécution de Gamahut, qui lui fit une forte impression.
Gamahut, réveillez-vous donc !
On vient d'rejeter votre pourvoi en grâce.
Gamahut réveillez-vous donc !
On vient d'rejeter vot' cassation.
La guillotine pour lui, deviendra une obsession,* et sera l'objet de plusieurs chansons. Obsession qui s'intensifia à la suite d'un banal incident : sa statue fut renversée dans une bousculade, et la tête fut détachée du buste. Ce qui provoqua une telle commotion que des crises de folies furent déclenchées, sans doute sur un terrain favorable ? Atteint du délire de persécution, on dut lui dire qu'il était attendu par le président de la république pour le conduire dans la clinique du docteur Goujon où il mourut après 22 mois d'internement. en 1896.
Un de ses biographe l'avait surnommé "Le poète chourineur" 

CHARLES DE SIVRY

par Bernard Vassor

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LES QUAT'ZARTS boulevard de clichy.
Sivry tint le piano-orgue jusqu'à ce que la maladie le força à s'aliter....

Les Quat'z'Arts Fondés en 1893 par François Trombert au 62 boulevard de Clichy, le cabaret des Quat'z'Arts remplaçait le Tambourin que Van Gogh avait fréquenté. Fragson y fit ses débuts. Jehan Rictus y débuta en 1895 avec Les Soliloques d u Pauvre. Puis vinrent Numa Blès, Teulet, Montoya, Botrel, Ferny, Privas, Legay.

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SIVROCHE (surnom donné par Rimbaud et Verlaine)medium_SIVRY_PAR_VERLAINE_négatif.jpg

"Aussi modeste et simple qu'il était sincère et bon Charles de Sivry présentait un aspect humble et réservé. Tout en lui était petit, sa taille, ses membres, ses extrémités, sa voix; tout sauf les yeux , la moustache et le talent". Telle est la notice nécrologique de l'ami de Paul Verlaine. Charles Erhardt de Sivry, est né à Paris le 15 novembre 1848, mort dans la mêville le 15 janvier 1900. Il était le demi-frère de Mathilde Mauté, la femme de Verlaine. Fils d'un faux marquis mort en 1849. Sa mère se remaria avec un autre faux-noble Théodore Mauté dit de Fleurville. Elève au lycée Chaptal, il fut élève de Chevillard pour le violoncelle au conservatoire. Mauvais élève, il est envoyé dans le sinistre camp de la colonie agricole de Mettray, centre pour délinquants ou fils de famille bourgeois considérés comme des cas difficiles.Placé dans une compagnie d'assurances, puis chez un agent de change; il choisit de devenir professeur de piano comme sa mère (qui avait eu comme élève un certain Claude Debussy !). Il devint ensuite chef d'orchestre au bal Robert du 58 boulevard Rochechouart. A l'exposition universelle de 1867, il est fortement marqué par la musique tzigane. Il fit la connaissance d'Edmond Le pelletier de Bouhélier et de Paul Verlaine et ne tarda pas à fréquenter le salon de Nina de Callias au 17 rue Chaptal où il fréquente Chabrier et le fantasque Ernest Cabaner. Il fréquentera le dîner des Vilains-bonshommes, sera Zutiste, hydropathe, incohérent et pianiste attitré du Chat Noir de Salis.

Asuivre...........

14/05/2007

LE MOUSQUETAIRE

Par Bernard Vassor

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Le dernier numéro de la revue des Amis d'Alexandre Dumas
vient de paraître.medium_monte_christo_affiche.jpg
Sous la direction du nouveau Président de l'association membre de l'Académie française Dominique Fernandez
Rédacteur en chef, notre ami Pierre Gintzburger
Notre secrétaire Chantal Chemla n'est pas étrangère à la publication....
Vous pouvez vous le procurer Aux Amis d'Alexandre Dumas : http://www.dumaspere.com 
Des dessins ont été réalisés par Catherihne Meurice (homonyme du secrétaire de Sand, Dumas, Hugo etc...) 
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GEORGE ALFRED BOTTINI PEINTRE DESSINATEUR

Par Bernard Vassor

CE SERA LE CENTENAIRE DE SA MORT LE 16 DECEMBRE  

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ILLUSTRATION DE LA MAISON PHILIBERT
Une réédition va paraitre sous peu, avec une introduction, et un glossaire d'argot par Noëlle Benhamou
que vous pouvez contacter sur son site MAUPASSANTIANA
Roman à clés de Jean Lorrain, illustration de l'édition originale à LA Librairie Universelle Paris 1904.
Orthographié George ou Georges Bottini que Jean Lorrrain rencontra en 1899 lors d'une exposition à la galerie Kleineman rue de la Victoire Paris 9°.
(Thibaud d'Antonay Jean Lorrain, Fayard 2005) .
A la suite d'un article sur l'Auberge du Clou  et de l'Ane Rouge, une paire de lecteurs surexcités après avoir ironisé sur les membre de l'association, m'interdisait de parler de Bottini sous prétexte que  je manquais de respect à l'artiste !!!!
J'ai donc relu plusieurs fois mon article sans trouver une explication à cette réaction d'une grande reliogiosité et  d'une certaine étroitesse d'esprit. Puis en regardant sur ce qu'un ami appelle "un site dépotoir" ou le premier crétin venu peut  y déposer un article qui peut être modifié par d'autres crétins, sans compter sur un modérateur à peine plus cultivé qui hachure et censure à son gré..... Là j'ai trouvé la réponse à ma perplexité : Ce sont les auteurs d'une hagiographie bêtasse et de répétitive, avec des comparaisons hasardeuses plutôt comiques (involontaires).
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LE BAR ANGLAIS DE L'AVENUE DE LA GRANDE ARMEE 
 
Voici donc une petite notice non autorisée par l'église  qui relate la courte vie extraordinaire de ce peintre hors norme.Il est né le 1 février 1874 à Paris, mort le 16 décembre 1907 à l'asile de Villejuif (rue de l'Asile) comme l'atteste son acte de décès. Il était le fils d'un coiffeur de la rue Fontaine, sa mère tenait une blanchisserie rue Joseph de Maistre (non loin du domicile de Théo Van Gogh). Il fréquenta l'atelier de Cormon 104 boulevard de Clichy et devint l'ami d'Anquetin qui habitait lui 8 rue Clauzel. Il fréquentait les bals les cafés les cabarets louches et les bordels de Montmartre où il trouvait son inspiration et ses modèles. Avec son ami Gaston Pawlowski il partageait une chambre rue d'Amsterdam. Ils formaient un petit groupe d'amis qi se rencontraient à l'Auberge du Clou avec le peintre Launay et Georges de Bouhélier.*** 
Sur les tables de "l'Auberge", il dessinait les plans de son futur hôtel particulier à Boulogne ! Il vécut dans une mansarde qui possédait pour tout meubles que des toiles peintes représentant son mobilier luxueux. Il allait voler de l'huile sur les quinquets des chantiers, ou bien il siphonnait le pétrole du réservoir d'un réverbère municipal  pour s'éclairer et se chauffait avec les planches de palissades de chantier arrachée de nuit. Pour chauffer ou cuire sa nourriture ou faire bouillir l'eau pour son thé, il avait bricolé le papillon à gaz qui se trouvait dans l'escalier "qu'un ingénieux système transformait en réchaud". Il était grand amateur d'estampes japonaises et restaurateur chez Gardi le marchand de tableaux de la rue Bréda*   
Il inventait toutes sortes de procédés comme décrit dans l'article l'Ane Rouge .
Georges de Bouhélier le décrit comme "un être extrèmement remuant, qui vous mangeait de ses grands yeux pleins d'ombre (...)Petit coq de village, tôt éveillé à la sensualité, il aimait la compagnie des filles faciles et ses bonnes fortunes ne se comptaient plus" 
Il impressionna fortement Picasso qui l'avait rencontré à Pigalle dans un café ou peut-être dans un bordel. Celui-ci lui empruntera des prostituées comme modèles...c'est à cette époque que Picasso selon son propre aveu reçu le coup de pied de l'âne. Une des sources d'inspiration de Picasso et son goût pour le lesbianisme lui vient de Toulouse-Lautrec, mais surtout de Bottini bien plus érotique que celles du peintre albigeois, qui comme beaucoup d'artistes représentaient les femmes dans des positions plutôt dévalorisantes ( Degas, Emile Bernard et Vincent van Gogh).
Bottini, le Goya de Montmartre et le Guys de notre époque, comme l'appelait le critique Arsène Alexandre. Sa première exposition était intitulée : Bars et Maisons closes. Les  titres des toiles étant encore plus explicites : Lesbiennes, Insexuées et Pierreuses ! Ses recherches et ses innovations, l'avaient fait surnommé "l'Alchimiste"
Ce qui était fréquent et incurable avant l'invention de la pénicilline comme chacun le sait. Un autre fléau qui conduisait lui aussi à la folie était l'absinthisme. Nous ne savons pas ce qui provoqua la démence de Bottini **, mais il mourut à l'age de 33 ans avant d'avoir pu démontrer toute l'étendue de son talent.
*pour les zoliens : c'était le successeur du "père Aubourg" qui servit de modèle avec le père Martin pour brosser le personnage peu reluisant de Malgras dans l'Oeuvre.
**André Warnod penche pour la syphilis "Syphilitique au dernier degré, Bottini mourut fou à l'asile de Villejuif où il avait fallu l'interner après qu'il eut tenter de tuer sa mère au cours d'une absurde colère" J.P Crespelle, Montmartre vivant, Hachette 1964
***Georges de Bouhélier était le fils d'Edmond Lepelletier condisciple au lycée Bonaparte (Condorcet) et ami de Verlaine. Il fut pendant la Commune rédacteur de "La Tribune du Peuple" de Lissagaray et occupa les fonctions de délégué au Conseil d'état. Anticlérical violent, franc-maçon il évolua peu à peu pour devenir antidreyfusard. Il fut élu au Conseil municipal de Paris en 1900 comme candidat nationaliste et antisémite.
..................
Sources : 
Michael Pakenham, Paul Verlaine  Fayard 2005
John Richardson Vie de Picasso, Chêne 1991 
Hervé Manéglier, Les artistes au bordel, Flammarion 1997 
J.P Crespelle, déjà cité
Benezit éditions Grund 
Archives de Paris......

13/05/2007

CASANOVA Giacomo Girolamo, Chevalier de Seingalt.

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LE SAMEDI 26 mai 2007, L'ASSOCIATION AUTOUR DU PERE TANGUY ORGANISE GRATUITEMENT UNE PROMENADE
"SUR LES PAS DE CASANOVA  A PARIS"
SOUS LA CONDUITE ECLAIREE DE CHANTAL CHEMLA 
Rendez-vous à 14 heures devant la station de métro Etienne Marcel 
Le nombre de places étant limité, la réservation est obligatoire avant le 19 mai 2007 à :
Bernard Vassor marber@noos.fr. 
Avec votre nom et une adresse email ou un numéro de téléphone. 

CASANOVA_LETTRES_MADAME_BALLETTI.pdf

12/05/2007

GUSTAVE CAILLEBOTTE, ENFANT DU X° ARRONDISSEMENT

Par Bernard Vassor

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Affiche réalisée par Pascal Gautrin 
 

avec la participation d'Histoire et Vies du 10e, société historique de l'arrondissement

DIMANCHE 20 mai à 18 heures

: Lecture - concert autour du peintre « Gustave Caillebotte, un enfant du 10e » avec la participation

des associations « Autour du père Tanguy » et « Atelier Porte Soleil » dans leur local

, 57-59 rue des Vinaigriers (18h), tarif : 8€, attention places limitées (50),

s’inscrire à l’atelier Porte-Soleil : 01 46 74 62 48 ou par mail à : atelierportesoleil@tele2.fr  -

 métros : Jacques-Bonsergent ou gare de l’Est.

Présenté par l’Association Autour du Père Tanguy

et l' Atelier Porte Soleil

LECTURE-CONCERT « GUSTAVE CAILLEBOTTE »

20 mai 2007 à 18 heures

57 RUE DES Vinaigriers

75010 Paris 

Gustave Caillebotte, l’exposition imaginaire…medium_CAILLEBOTTE_affiche_02.jpg

Cette lecture-concert se propose d’évoquer le peintre Gustave Caillebotte : ses attaches avec le

10e arrondissement et son œuvre sous forme d’une exposition imaginée…

Les tableaux présentés seront projetés sur écran pendant le spectacle. Notre Exposition imaginaire va

 Nous  faire découvrir plusieurs toiles de Gustave Caillebotte, et les repeindre non pas avec des couleurs,

mais avec des musiques, des récits et des poèmes. - La musique, avec des pièces choisies

 pour leurs climats et leurs tonalités, cherche à traduire l’univers et la palette du peintre.

 Les poèmes et les récits d’auteurs, qui tous ont été les contemporains de l’artiste,

 font renaître des lieux qui l’ont inspiré et donnent vie à des personnages, frères de ses modèles… Les critiques de son époque – ceux qui l’ont aimé et ceux qui l’ont vilipendé – et surtout  l’écrivain J.-K. Huysmans, qui a été un des premiers admirateurs de son génie, -nous redonnent un écho des polémiques qui ont accompagné les premières manifestations

 impressionnistes. Les auteurs qui accompagneront la promenade au cœur des tableaux :

Jules Renard, Paul Verlaine, Charles Cros, Guy de Maupassant     

Avec Constance Godeberge : violon

Marie-Hélène Foufounis : piano

Pascal Gautrin, présentation récits & poèmes 

Réservation obligatoire, participation 8 euros 

10/05/2007

LA LIBRAIRIE NOUVELLE BOULEVARD DES ITALIENS

Par Bernard Vassor

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BOULEVARD DES ITALIENS, 
LA LIBRAIRIE NOUVELLE A DROITE
C'est en 1849, que messieurs Jacquottet et Bourdillat eurent l'idée de fonder un établissement qui allait révolutionner la librairie en vendant 1 franc 50 ce qui se vendait 6 francs. Le livre bon marché dont les promoteurs prirent Balzac comme auteur pour le lancement de leur collection. Honoré avait eu le tort d'avoir eu l'idée 20 ans trop tôt. Située à l'angle de la rue de Gramont, en face  de la MaisonDdorée et du Café Riche, et mitoyen du Café Anglais. Le tout Paris artistique, mondain, demi-mondain et littéraire s'y retrouvait. Les frères Goncourt y donnaient rendez-vous tous les vendredi à 5 heures de l'après-midi, à Flaubert et  Paul de Saint-Victor. La librairie voyait aussi passer de fort jolies femmes, des lionnes, des biches, des amazones parmi les plus célèbres : Blanche d'Antigny, Anna Deslion, Cora Pearl et bien sûr, Céleste Mogador comtesse de Chabriand.

13:50 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

09/05/2007

LES SQUELETTES DE L'EGLISE SAINT-LAURENT, LA COMMUNE DE PARIS ET LE DOCTEUR GACHET....

PAR BERNARD VASSOR

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LE DOCTEUR GACHET AUX AMBULANCES AMAND GAUTIER

Le 24 avril 1871, Jules Vallès annonce dans son journal « Le Cri du Peuple »,  la découverte de squelettes dans les souterrains de l’église Saint-Laurent, et un passage secret qui selon l’article conduirait à la prison Saint-Lazare. Aussitôt, la rumeur va enfler, et la teneur de l’article qui sera repris sur toute une page du « Journal officiel de la Commune de Paris » racontant des histoires de religieuses et de prisonnières violées torturées et tuées sauvagement.

La mairie du X°arrondissement va d’abord prier le docteur Gachet, aide –major aux ambulances du IX° bataillon de la Garde nationale 100 rue du Château d’Eau et 16 rue Cadet (ambulance du Grand Orient). Le docteur Gachet habitait alors 78 rue du faubourg Saint-Denis, maison qu’il gardera toute sa vie ainsi que son fils Paul.

Le 28 avril le docteur reçoit cette lettre :

Monsieur Gachette (sic)

Il m’est demandé par la mairie du X° arrondissement un docteur pour rapport à faire sur des ossements qui ont été reçueillis à l’église Saint-Laurent. Si vous voulez bien vous charger de ce travail, je vous mettrai en rapport avec qui de droit. 

Réponse S.V.P.

Le directeur Paul Maison

Suivi d’un laissez-passer à l’église Saint-Laurent pour visiter les corps signé Leboudier.

On lui propose de lui adjoindre un assistant le citoyen Boubet, maçon !

Deus jours plus tard, le courrier est moins aimable, la prière se transforme en réquisition :

Citoyen docteur,

Pouvez-vous venir à l’église Saint-Laurent pour constater la présence du squelette d’une femme (avec peigne) et de quatre autres qu’à défaut de peigne on ne peut désigner.

Salut fraternel : Leboudier

Puis le 8 mai le ton est encore plus sec :

Citoyen,

En vertu d’une ordonnance du citoyen Moiré Juge d’Instruction, en date de ce 6 mai présent, pour laquelle je suis autorisé à faire procéder à la constatation médico-légale sur les corps récemment découverts dans l’église Saint-Laurent, X° arrondissement.

J’ai l’honneur de vous requérir pour demain 9 courant de neuf heures du matin à quatre heures du soir, à l’effet de constater le genre de mort et l’état actuel des cadavres.

Salut et fraternité

Le commissaire de Police Leblond

du quartier de l’Hôpital Saint-Louis

Entrée de l’église par le presbytère.

Nous ne connaissons pas les conclusions du rapport qui ne fut peut-être pas remis, interrompu par l'entrée des troupes versaillaises et les dizaines de milliers de blessés recueillis dans l'hôpital militaire Saint-Martin où il a continué à exercer jusqu'au 5 juin. Nous ne connaissons pas la nature de l'engagement en faveur ( ou défaveur ?) de la Commune de Paris. Ce qui est troublant, c'est qu'il reçut les félicitations et remerciements de la Commission municipale du X° arrondissement pour services rendus pendant le siège de Paris en 1870-1871. Michael Pakenham nous apprend* qu'il fut proposé pour la Légion d'Honneur. Le 2 juillet 1871 il reçoit la Croix de bronze de la Société de Secours aux blessés des Armées de Terre et de Mer (services rendus dans les ambulances (9° bataillon). Même distinction (services rendus à l'Ambulance du Grand Orient)

Ce que nous pouvons dire aujourd'hui, c'est que nous connaissons l'identité des 14 squelettes retrouvés dans la crypte sous l'église Saint-Laurent.

*Docteur Michael Pakenham, commissaire pour le catalogue de l'exposition : Un ami de Cézanne et Van Gogh le Docteur Gachet  ,Réunion des musées nationaux 1999 

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L'ÉGLISE SAINT-LAURENT PENDANT LA COMMUNE DE PARIS 

Article précédent :
Affaire de l’église « Laurent » par Bernard Vassor. Mai 2001 

La virulence des sentiments anticléricaux, prônés  par les libres-penseurs et les blanquistes, qui se distinguent par leur athéisme militant, héritiers des sans-culottes et des hébertistes de l’an II. L’Assemblée Nationale à Versailles, majoritairement monarchiste et cléricale, va renforcer le déferlement de haine antireligieuse du peuple parisien.

C’est ainsi que dans la deuxième quinzaine d’avril, des gardes nationaux vont exhumer des squelettes des sous-sol et souterrains du couvent du Sacré-cœur à Picpus, du couvent des dominicains de la Croix, rue de Charonne, et de l’église Saint-Laurent, sur l’emplacement d’un ancien cimetière. A partir de ces découvertes, les rumeurs amplifiées par des journaux et des brochures qui vont raconter à grand renfort de détails horribles, comment les moines attiraient, séquestraient, torturaient et violaient, jeunes filles, religieuses et femmes mariées.

Devant le caveau de l’église, 14 squelettes sont exhibés. Le Cri du Peuple, journal de Vallès, écrit : « Ces femmes, ont dû être chloroformées, puis violées. On leur aura lié les mains et les jambes(…) La voyez-vous cette scène horrible, ces jeunes femmes, ces jeunes filles, attirées par des promesses ou dans l’espoir du plaisir, qui se réveillent ici, liées, scellées, murées vives ? » L’article se termine par « Mères de famille crédules, vous qui confiez aux prêtres l’honneur de vos enfants, venez voir ce que renferme, dans ces hideux caveaux, la vieille église de l’enclos Saint-Laurent. 

 

08/05/2007

27 AVRIL, DATE ANNIVERSAIRE DE L'ABOLITION DE L'ESCLAVAGE

LE 27 AVRIL 1848
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VICTOR SCHOELCHER ET FRAN9OIS-AUGUSTE PERRINON  PRÉSENTENT LES DÉCRETS D'ABOLITION*
La commission du 6 mars comprend :
Gâtine, avocat , "ami des noirs"
Mestro, directeur des Colonies
Gaumont "homme de couleur", ouvrier horloger 
Wallon et Percin, hommes de couleur, secrétaires de ladite Commission 
Schoelcher , président 
La proposition de décrets d'émancipation est présentée au Gouvernement provisoire le 15 mars.
La Commission va se heurter à l'opposition farouche d'Armand Marast qui, en raison de ses liens avec "la Société blanche Créole" va chercher à retarder la signature de ces décrets.
G. Pelletier, Victor Schoelcher apôtre de l'abolitionnisme article Gavroche n° 72 décembre 1993
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Victor Schoelcher,  22 juillet1804- 25 décembre1893 Homme politique, d’origine alsacienne, il est né à Paris rue du faubourg Saint-Martin. Son père, fabricant de porcelaine, l’envoie prospecter en Amérique pour agrandir sa clientèle. Le jeune Victor visita les États-unis et les Antilles . Mauvais commercial, plutôt passionné de musique de littérature, de poésie,  il n’obtint pas beaucoup de commandes, mais il découvrit une situation qui le révoltât : l'asservissement des noirs. Il n’eut alors qu’une volonté, lutter pour l’abolition de l’esclavage, ce qu’il fera inlassablement pendant 20 ans. En 1848, après la révolution de  février il est nommé sous-secrétaire d’état à la marine. Après une âpre lutte au sein du gouvernement Arago, il obtient la signature d’un décret le 27 avril 1848. Humaniste, son combat pour la liberté le conduisit à soutenir le mouvement d’émancipation des femmes et il mènera des campagnes pour l’abolition de la peine de mort. Grand amateur de Haydn il réunira une collection importante de partitions et d’instruments de musique de tous pays. Il est l’ami de Camille Pleyel, d’Alexandre Dumaset d’Eugène Süe, chirurgien de la rue Blanche.  Mort à Houilles, son corps fut transporté à son domicile parisien Extrait du journal « le Petit Moniteur » : Les obsèques de Victor Schoelcher ont eu lieu hier à midi. Le corps était exposé dans le vestibule de la maison habitée par le défunt, 64 rue de la Victoire. Les honneurs militaires ont été rendus(…)Sur le char et les brancards étaient placées les couronnes offertes par le Sénat, l’exposition permanente des colonies, de la ligue du droit des femmes, les étudiants d’Haïti, les étudiants créoles, la Martinique etc… Dans l’assistance : le préfet Lépine, Clemenceau, Mmes Marie Pognon, présidente de la ligue française des femmes et Tincent présidente du groupe Egalité. Le cortège s’est rendu au Père Lachaise, en suivant la rue de la Victoire, la rue Taitbout, les grands boulevards, avenue de la République, boulevard de Ménilmontant…
Sources B.V. :
Archives de la préfecture de Police,

07/05/2007

L'AFFAIRE BOULANGER AU TEMPS DE VINCENT VAN GOGH

Par Bernard Vassor

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L' BRAV' GENERAL ET MADAME DE BONNEMAIN 

C'est pendant la deuxième période parisienne de Vincent van Gogh qu'éclata l'affaire Boulanger. Il y fait une allusion dans une lettre à son frère Théo sans que nous sachions quel était son parti-pris.. A paris, les chansonniers et les humoristes s'en étaient emparés. La confusion la plus grande régnait. Nommé ministre de la guerre par l'influence de Clemenceau son condisciple, dans le ministère Freycinet de 1886, il se rendit populaire en soutenant des mineurs grévistes et invitant les soldats à se joindre à eux. Sa prestance à cheval dans les revues militairesmedium_boulanger_a_cheval_05_sepia.jpg contribuent à augmenter son prestige. La république est éclaboussée de nombreux scandales, l'affaire Wilson, le gendre du président qui vendait des légions d'Honneur (Ah, quel malheur d'avoir un gendre)l'affaire de Panama, l'expédition ruineuse de Jules Ferry au Tonkin.

Boulanger qui était né à Rennes en 1831 est fait colonel en 1870. Remarqué par sa férocité dans la lutte contre les communards, il obtient la légion d'Honneur en juin 1871. Il est nommé général en 1880. Après sa nomination au ministère de la guerre, il parcourt la province, et se fait acclamer en prononçant des discours revanchards. A l'Alcazar d'été aux Champs-Elysées le chanteur populaire Paulus interprête le 14 juillet à la gloire du général  ; En rev'nant d'la r'vue. Il avait ajouté un couplet à la chanson. Au moment où il prononça le nom de Boulanger, les clients sautèrent sur les tables, et ce furent des applaudissements à tout rompre. Paulus fut obligé de reprendre vingt fois le couplet où il disait :

 Ma tendre épouse bat des mains

Quand  défilent les  Saints-Cyriens,

Ma bell' mèr' pouss' des cris

En r'luquant les Spahis,

Moi j'faisais qu'admirer

Not' brave  général Boulanger

En revenant d'la revue: couplet ajouté par Paulus

On s'arracha les paroles de la chanson qui était vendue à la sortie, qui se répandit aussitôt dans tout Paris. Dans tous les cafés, dans les cabarets, on ne parle que de lui. Au Chat Noir de Salis un étonnant sosie a été engagé pour recevoir les clients. Bientôt les politiciens opportunistes comme il en existe toujours, prêts à aller à la soupe se rangent sous la banière étoilée du breton galonné. Il réussit le coup de force de réunir des anciens communards amnésiques (blanquistes pour la plupart) des royalistes conduits par une ancienne prostituée, la comtesse de Loynes anciennement "la Tourbey". Viendront aussi se fourvoyer la féministe Marguerite Durand qui avait fondé le journal La Fronde, et Séverine qui après la mort de Jules Vallès de dirigeait le journal : Le Cri du Peuple.Je vous épargne la suite, l'histoire est archi-connue, les élections, les tergiversations, la fuite en Belgique et le suicide romanesque sur la tombe de sa maîtresse. Ce qui est moins connu, c'est l'histoire de l'engagement politique des artistes aux côtés des boulangistes, qui deviendront pour la plupart (à l'exeption de Marguerite Durand et de Séverine) des anti-dreyfusards.Dans l'entourage de Vincent, on peut ecarter Camille Pissarro et Paul Signac que leur anarchisme militant éloignait de toute connivence avec "une culotte de peau". Paul Alexis, lui aussi irréprochable, se plaint des opinions et de l'engagement de Murer. Renoir, s'est laisser aller malgsa prudence à des propos assez ambigüs. Edgard Degas se distingua par sa virulence.

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Le docteur Gachet au cours d'un Diner des Eclectiques
Au fond, en bout de table AglaÜs Bouvenne, président fondateur
La plupart des membres de cette société d'aquafortistes étaient membres du Vieux Montmartre. L'association comptait dans ses membres le maire du XVIII° arrondissement qui avait succédé à Clémenceau. Emile Bin fut destitué de son poste en 1889 pour avoir peint le portrait du général Boulanger. Difficile poutant d'affirmer desopinions, mais certaines tezndances et certains écrits laissent planer un doute. L'époque était compliquée, sans faire de comparaisons anachroniques, on peut dire que par exemple, un centriste d'aujourd'hui, aurait siégé sur les bancs de l'extème gauche à l'Assemblée nationale. Un des premiers défenseurs de Dreyfus, Arthur Ranc, se disait "gambetto-blanquiste" ce qui est antinomique ! Les candidats aux éléctions déclarés "républicains modérés" étaient en réalité des cléricaux déguisés, mi-royalistes, mi-bonapartistes, et plutôt mérément républicains. Le parti de l'Ordre, avait eu pour chef un homme de très petite taille avait dit Balzac, très ambitieux, assifé de pouvoir, et s'était particulièrement distingué par ses provocations et sa cruauté dans la répression. Il avait servi de modèle pour Rastignac et se prénomait Adolphe.
J'ai entendu dire au cours d'un discours inaugural que Jean Baptiste Clément "était membre du parti socialiste"
Si vous pouvez m'éclairer ou me contredire.....
A SUIVRE ...........

06/05/2007

Commémoration annuelle de l’abolition de l’esclavage, la mairie du 10e en collaboration avec Histoire et Vies du 10ème (la société historique de l’arrondissement)

Par Bernard Vassor 

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Cet ouvrage utile aux chercheurs et aux historiens, devrait être consultable dans tous les services d'archives, et bibliothèques Historiques. Si j'ai bien compris les tout premiers mots du Président de la République nouvellement élu, ce genre d'ouvrage ne devrait plus voir le jour.
Après la parution d'un Guide des Sources de la traite négrière, de l'esclavage et de leurs abolitions par  La documentation Française :

La mairie  et l'association historique Histoire et Vies du 10ème qui ont beaucoup
 

oeuvré pour la célébration du bicentenaire de la naissance de Victor Schoelcher.

inaugureront la pose des plaques restaurées en hommage à Victor Schoelcher, sur son lieu de naissance, grand artisan de l’abolition de l’esclavage, qui naquit dans le 10ème arrondissement,

au 132 rue du Faubourg-Saint-Denis, le 22 juillet 1804.

Vous êtes cordialement invités à cette inauguration : 

Le jeudi 10 mai

à 18h30

132, rue du Faubourg-Saint-Denis

Paris 75010 

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medium_SCHOELCHER_congrès_anti-clérical_05_sepia.jpg

medium_SCHOELCHER_peine_de_mort_05_sepia.jpg Archives de la préfecture de Police

A gauche, réunion au cirque Fernando avec LouisBlanc et Maria Deraisme.

A droite projet de décret de l'abolition de la peine de mort, qui ne sera réalisé que 152 ans plus tard ! 

22:35 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg

SIGNATURE D'UN OUVRAGE DE DOMINIQUE DESANTI

Par Bernard Vassor 

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L'occasion de rencontrer et de parler avec notre amie Dominique Desanti, écrivain, biographe, essayiste qui nous fait connaître ici son dernier livre aux éditions Bayard.. 

LE BAL, RESTAURANT ECONOMIQUE, LE SALON D'EXPOSITION DU "CHALET", 43 AVENUE DE CLICHY

Par Bernard Vassor 

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ANQUETIN LE BAL DU CHALET
Malgré son existence éphémère, ce lieu fut qiand même très important pour les jeunes rapins en quête d'un lieu d'exposition. C'est Vincent van Gogh, organisateur dans l'âme qui avait prévu de faire figurer une exposition où seraient présent tous ses amis, rencontrés chez Cormon, rue Constance, ou bien dans la boutique du père Tanguy. C'est dans une voiture à bras, empruntée sans doute au marchand de couleurs de la rue Clauzel, que Vincent apporta une centaine de toiles dans ce vaste restaurant avec plusieurs billards, et une salle de bal à l'arrière du côté de la rue Hélène. La façade sur le 43 avenue de Clichy consistait en deux vastes baies vitrées. Les peintres ainsi exposés étaient ceux qui ont figuré Chez Volponi, lors de l'Exposition universelle de 1889 : Gauguin, Bernard (Némo) Anquetin, Signac, Angrand (qui refusa à Vincent d'échanger une de ses toiles contre une autre de Van Gogh !)
Cet endroit, qui changeait de propriétaire tous les deux ans, les annuaires de l'époque en font foi, fut d'abord un"restaurant économique". A l'époque de l'exposition c'est un nommé Legrand qui en était le propriétaire.
J'ai retrouvé un article du moment signé Georges Grison (1841-1928), une sorte d'Afred Delvau fin de siècle qui a donné , concernannt "le Châlet" l l'article suivant :
"Le Châlet : Arrêtons-nous ici ! Construit dans un terrain 43 avenue de Clichy et 2 rue Hélène, ce bal doit à sa construction spéciale des allures tout aristocratiques. On s'y bat natuerellement, un peu parcqu'on ne saurait s'amuser sans ça, mais d'ordinaire, quand on a une querelle à videron va se "cogner" dans la rue afin de ne pas effrayer les dames.
On nous a montré au Châlet, une pauvre fille qui depuis quatre ans*, y vient tous les soirs pour y chercher son amant qui a été tué dans une rixe. Elle est folle depuis ce temps là, mais sa folie est inofensive et douce. Quand on l'invite à danser, :-- Oh ! non répond-elle avec effroi...il est jaloux, très jaloux."
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C'est au dos de ce menu que Vincent a dessiné le portrait du Père Tanguy 
 
* A notre connaissance, le bal du Châlet n'a pas eu plus de eux ans d'existence.

04/05/2007

JEAN-JACQUES LIABEUF suite....

Par Bernard Vassor

Vive l'anarchie ! Mort aux va...."

Article mis à jour le 3 mai 2007 

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 Dans l'article précédent, basé sur des articles de journaux et la légende attachée à ce fait-divers sanglant.

Voici maintenant, la version policière :

31 juillet 1909

Condamnation : 3mois, 5 ans d'interdiction

AFFAIRE CONTRE LIABEUF :

Jean-Jacques 23 ans, né le 11 janvier 1886 à Saint-Etienne, de André Louis et de Vignal Marie - Célibataire - Cordonnier,

demeurant 132 rue Saint-Martin

Entendus : Pigeon Marcelle, 29 ans, camelot, 83 rue Saint Martin

Maugras  et Vors gardiens de la paix attachés au 4 ème.

RÉSUME DE L'AFFAIRE :

Souteneur

Arrêté à onze heures du soir rue Saint-Martin le 30 juillet par Maugras et Vors pour exercice du métier de souteneur, en compagnie de sa maîtresse la fille Pigeon, qui déclarent l'avoir surveillé les 21-24 et 28 juillet et vu recevoir de l'argent des mains de sa maîtresse. Liabeu affirme qu'il ne connaît pas la fille Pigeon, qu'elle n'est pas sa maîtresse, qu'il travaille régulièrement. Pigeon ne connait Liabeuf que de vue, il n'a jamais été son amant.

Confrontés : Chacun persiste.

.............................................. 

REGISTRE DU COMMISARIAT DE SAINT-MERRI ANNEE 1910 

Date  :9-10 janvier 1910

Condamnation : condamné à mort par la cour d'assises de la Seine le 4 mai 1910.

Défenseur Pierre Leduc, éxécuté le 1 juillet 1910 (boulevard Arago)

L'apologiste de Liabeuf, Helbé, cour de la Seine 4 ans de prison, 1000 francs d'amande, 23 février 1910.

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MUSEE DE LA PRÉFECTURE DE POLICE 

 

AFFAIRE CONTRE LIABEUF  /

Jean-Jacques 24 ans, né le 24 janvier 1886 à (..)Célibataire cordonnier à domicile.

Entendus :

suit une liste de témoins gardiens de la paix qui ont procédé à son arrestation,  puis, des particuliers :

Toch,

Gustave, 40 ans, porteur aux halles demeurant 32 rue Quincampoix.

Blas

Amand, 32 ans, gérant de tonneau, 12 rue Aubry le Boucher, demeurant 27 Faubourg du Temple

Fache

Henri, fruitier demeurant 5 rue Aubry le Boucher

Me Decourtioux

Zélia, Maria, employée chez M.Baillon, demeurant 7 rue Aubry le Boucher

Andrieu

née Ferrieu Maria, 24 ans fruitière demeurant 54 boulevard de l'hôpital

RESUME DE L'AFFAIRE

TENTATIVE DE MEURTRE ET ASSASSINAT........................................

Liabeuf a été arrêté le 8 janvier à 7h30 du soir rue Aubry le Boucher N°4 pour

 

AFFAIRE CONTRE LIABEUF  /

LIRE LA SUITE :Document2.pdf

Dès la condamnation connue, des affiches, des articles, des réunions furent organisées. Les opinions étaient tranchées, Jaurès s'en mêla, Gaston Couté lui consacra une chanson dans le journal de Gustave Hervé qui fit campagne dans le journal anachiste : "La Guerre sociale"  et publia une édition spéciale portant en titre, en caractères d'affiche :

"On va tuer Liabeuf ! Demain, tous à la guillotine"

On s'arracha les numéros et bientôt dans tout Paris, des réunions, des conciliabules, des comploteurs envisagent d'"enlever" la guillotine. L'officier de Paix Gaston Faralicq fut chargé de l'escorter. L'exécution devait avoir lieu à la prison de la Santé, les "bois de justice" étaient remisés rue de la Folie Regnault face à la prison de la Roquette  Avec un escadron de la Garde et un bataillon de cyclistes, l'équipage une carriole de déménagement traînée par un cheval au "poil blanc et pisseux, surnommé Fend l'air !". 

Une fois les bois appareillés, la lame placée, Anatole Deibler "de taille moyenne, les traits fins, un visage pâle une barbe soyeuse et blonde" décrit ainsi l'officier de paix qui ne peut s'empêcher de lui trouver "un ensemble plutôt sympathique, rien du bourreau de Bethune, un vrai gentleman !!!!"

Du côté de la rue Saint-Jacques, la foule grossit les manifestants sont refoulés du côté du Lion de Belfort.

Dans la cour de la prison, on installe un escalier au pied de l'échafaud. Liabeuf arrive, encadré par un aumônier qui l'accompagne malgré le refus du condamné sa chemise est largement échancrée, deux hommes en noir l'encadrent il est entravé comme une bête à l'abattoir, ce qui rend sa marche vacillante, les mains liées dans le dos, ce qui l'oblige à porter sa tête en avant. Les aides l'entrainent pour d'une poussée, le faire basculer sur la planche. Alors pendant l'ultime seconde qui précède la chute de la lourde lame on entend d'une voix rauque : " Vive l'anarchie ! Mort aux va....!" le cri fut interrompu par la lame d'acier du couperet de la Veuve. La tête tomba dans le panier. C'est fini ! Les aides qui ont passé des bleus de travail jettent des seaux d'eau préparés à l'avance sur les montants éclaboussés de sang, et sur les flaques pourpres qui s'étalent au sol. Le couteau soigneusement nettoyé, essuyé soigneusement est replacé dans son étui, prêt à servir pour la prochaine fois. On rassemble la tête et le corps pour transporter le tout au cimetière d'Ivry.

Gaston Faralicq Trente ans dans les rues de Paris. Perrin 1934 

Archives de la préfecture de Police

03/05/2007

NATALIE LE MEL ET ELYSABETH DMITRIEFF : UN ARTICLE DE CLAUDINE REY

                CLAUDINE REY EST JOURNALISTE

Specialiste du role des femmes pendant la commune de paris

Présidente de la commission littérature des

Amis de la Commune de Paris :

Email : ami@commune1871.org 
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Photographie Claudine Rey
8 mars 2007 :  Deux  Communardes dans la rue. 

Quelle bonne nouvelle lorsque nous avons appris que, sur proposition d’un vœu municipal du 3éme arrondissement, plusieurs lieux de cet arrondissement porteraient des noms de femmes et de communardes ! Pour celles-ci il s’agit de Nathalie Le Mel - angle rue de la Corderie et Dupetit-Thouard  et Elisabeth Dmitrieff  – angle rue de Turbigo et du Temple.

Malheureusement nous avons connu cet événement, après coup,  par la presse. Est- ce un oubli ? Pourtant, pour justifier ces dénominations, une conférence à plusieurs voix avait mobilisé  trois de nos adhérents, bénévolement, comme intervenants.  Un bon contact donc avec les élus du 3eme !.

Nous avons fait beaucoup pour la connaissance de ces personnages. Sans l’investissement de notre association  l’ouvrage d’Eugène Kerbaul «une communarde bretonne, révolutionnaire et féministe »*, serait tombé dans l’oubli. Or il n’existe rien sur le récit de cette vie exemplaire et sortant de l’ordinaire.  Pour Elisabeth Dmitrieff, nous continuons à faire référence  à l’excellent ouvrage de Sylvie Braibant «Elisabeth Dmitrieff, aristocrate et pétroleuse ».

Peut- être cet oubli sera-t-il  réparé, lorsque la mairie reposera une nouvelle plaque pour Nathalie Le Mel, puisque sur la plaque existante son nom est mal orthographié. Il serait aussi  possible de noter que toutes les deux avaient  participé à la Commune de Paris.

Ne soyons pas trop sévère cependant , cette mairie a eu, quand même, le mérite d’oser ces propositions. Merci donc pour les communardes qui sont enfin sorties de l’ombre à Paris  mais il faudrait, sans doute, que les mairies prennent plus en compte la vie associative. La respecte plus et ne fasse pas des choix. (Les membres de l’association Silvia Monfort avaient, à juste titre,  été invités, le parcours comprenant le dévoilement d’une plaque pour cette très grande dame ). Les associations, dans leurs diversités, sont une des garanties de la vie démocratique. Il serait bon de se replonger dans ce qu’ont fait les communards dans l’exercice de la démocratie** qui reste une référence dans ce domaine.

   
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                                                                           Photographie Claudine REY

*Eugène Kerbaul «une communarde bretonne, révolutionnaire et féministe » -12 euros plus frais d’envoi  en vente au siège des

Amis de la Commune de Paris 46 rue des Cinq diamants 75013 Paris

**« La Commune et la démocratie : le peuple souverain » brochure éditée par les Amis de la Commune de Paris (1871) –mars 2007- En vente au siège  – 3euros plus frais d’envoi.

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                      NON ! JE NE SUIS PAS ENERVE !     

      L'AVIS DE BERNARD VASSOR :

UNE SAINE COLÈRE, UNE COLÈRE JUSTE : 

 

Sur ces plaques, il y a plusieurs erreurs !!! Je croyais qu'il y avait une professeur d'histoire à la mairie de cet arrondissement ? 
INAUGURATION DE PLACES DANS LE TROISIÈME ARRONDISSEMENT
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Il y a un an et demie environ, Christine Frey , adjointe au maire du troisième arrondissement, m’avait demandé, en prévision de l’inauguration de places dédiées à Nathalie Le Mel et Elisabeth Dmitrieff, d’organiser une conférence autour de ces femmes qui ont marqué l’histoire de la Commune de Paris et du troisième arrondissement.

J’avais réuni à cette occasion les meilleurs spécialistes de l’histoire des femmes et de la Commune de Paris :

Dominique Desanti, qu’il n’est pas nécessaire de présenter

Yvonne Singer-Lecoq première biographe de la jeune révolutionnaire russe

Claudine Rey-Lenoir, journaliste,  pour : le rôle des femmes pendant la Commune,

Sylvie Braibant, journaliste, biographe d'Elisabeth Dmitrieff. 

Alain Dalotel, pour les barricades de femmes pendant la Commune.

Bernard Vassor modérateur

Cette manifestation s’est déroulée après bien des difficultés le mercredi 18 octobre 2006, salle Odette Pilpoul à 18 h 30

Bien sûr, aucun des participants n’a été remercié de quelque façon que ce soit, mais il était convenu que nous serions avertis et invités le jour de l’inauguration. Aucune des associations historiques concernées que j’ai contacté, n’ont été averties non plus.  L’association « Les Amis de la Commune » présente et active dans la conférence, a eu la stupeur d’apprendre après coup cette inauguration et de me reprocher de ne pas les avoir averti. De plus, malgré les corrections demandées, le nom de Nathalie Le Mel est toujours écorché dans les annonces (je n’ai pas encore vérifié encore sur les plaques apposées sur place. ( Après vérification l'erreur persiste et est doublée d'une autre erreur, historique celle-là).

La raison invoquée par le chargé de mission de la mairie pour ne pas nous avertir  des inaugurations, est que j'aurai dit que les participantes ne seraient pas libres ce jour là !!! Les conférencières et le conférencier qui avaient travaillé plusieurs mois à la préparation de cette conférence ont été très choqués de ne pas avoir été ni invités ni prévenus.

02/05/2007

LES ENFANTS TROUVES

Par Bernard Vassor

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HOPITAL DES ENFANTS TROUVES

En 1821, sous l'empire d'un décret du 19 janvier 1811, concernant les enfants trouvés, des tours furent ouverts dans soixante dix sept départements. Chaque tour se composait d'un tourniquet avec une planche de séparation. Un berceau était assez spacieux pour recevoir un nouveau-né. Les personnes qui venaient déposer leur enfant la nuit, tiraient une sonnette et s'éloignaient furtivement. Le nombre d'enfants abandonnés était de 55.700 en 1810, dont 4000 à Paris. Les tours furent supprimées en 1856, malgré une délibération du Sénat  qui demandait l'obligation des tours dans chaque département.

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CHARLES JACQUE, PEINTRE DESSINATEUR GRAVEUR

Par Bernard Vassor

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CHARLES JACQUE DANS SON ATELIER 73 BOULEVARD DE CLICHY 

 

Né en 1813 à Paris le 25 mai à l'école Militaire où son père était en garnison, mort le 7 mai 1894 dans la capitale.

(les frères Goncourt qui vont le rencontrer à Barbizon, en font le fils d'un maître d'école de Chalons-sur-Saone ?) 

Journal Août 1853 :

"Décidément les peintres que je vois se divisent en deux classes :ceux qui resemblent à des ouvriers farauds et tapageurs, les autres à des paysans malins et sournois. Jacque appartient au genre paysan; il a même quelque chose dans sa personne, son chapeau, son habit, du paysan, le jour où il est endimanché, où il enterre sa femme.(...)il nous parle de la prostitution en homme qui aurait fait avec un médecin, maison par maisopn, dans les faubourgs, dans les milieux de la plus pauvre et la plus populaire, une enquête de "visu et de tactu " (ce que ne vont pas manquer de faire aux-même les frères Goncourt !)Après sa naissance, la famille habite au 4 rue des Rats*, dans ce quartier, il y avait de nombreux ateliers de gravures en taille douce, rue de la Bûcherie, rue de la Huchette, rue Galande. Son père était déclaré peintre-artiste, c'est à dire qu'il peignait des enseignes. Un ami de la famille qui sera parrain son frère cadet était imprimeur en taille douce Jean-Baptiste-Noël 29 rue de la Huchette. A l'age de dix sept ans, il entre chez un graveur de cartes géographiques. En  1830, la famille habite 69 passage du Petit-Saint-Antoine, donnant dans la rue du Roi-de-Sicile. Peintre de paysages animés, il débuta au salon de 1845 avec des eaux-fortes

Il est l'un des plus importants représentants et le dernier survivant de l'école de Barbizon. La ville d'ailleurs lui a donné son nom à une rue. 

A suivre................ 

 

*Aujourd'hui rue de l'Hôtel Colbert à deux pas de la maison mortuaire de Restif de la Bretonne. 

Goncourt, Journal Robert Laffont 1989 

Pierre-OLivier Fanica Charles Jacque,  Graveur original et peintre animalier, Art Bizon 1995 

Benezit, Dictionnaire des peintres et graveurs Grund Paris 1979 

LE LAPIN-BLANC suite....

PAR  BERNARD VASSOR

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Eugène Sue qui avait dépeint un lieu célèbre de la rue Aux Fèves dans la Cité: la Maison du Lapin Blanc.
Ce "Tapis-franc" n'existait que dans l'imagination du romancier. Le feuilleton puis le livre  eurent un tel succès, que le propriétaire  d'une maison à l'angle de la rue de la Vieille Draperie et de la rue Aux Féves,  un certain Mauras, eut l'idée d'y installer un cabaret. Celui-ci, était originaire de Bordeaux. Les consommateurs qui venaient dans cet établissement repartaient fort déçus. Pas de Chourineur, de Fleur-de-Marie, de Rodolphe, et de Maitre d'école...
On pouvait lire sur les murs du cabaret ces rimes du père Mauras :
Lapin-Blanc que tu m'amuses !
Tes mystères sont charmants.
Quand je suis dans ta cambuse,
J'éprouve mille agréments 
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Les boissons consistaient en vins de Bordeaux de nature un peu louche, d'eau-de-vie de betterave,  de bière à quatre sous le verre et parfois pour les riches touristes, du champagne à 22 sous la bouteille (une semaine de salaire pour un ouvrier). La maison n'avait même pas besoin d'être surveillée par la police, et fermait ses portes à 10 heures le soir.
Le Lapin-Blanc disparut donc en 1859, après la mort en exil d'Eugène Sue  
 
 

LA PHOTOGRAPHIE DEVANT LES TRIBUNAUX au XIX° SIECLE

Par Bernard Vassor
LA PHOTOGRAPHIE OBSCENE .
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1854 Photographie anonyme, tirage papier salé 
Dès les début de la photographie, la  question de l'art s'est posée. De nombreux studios se penchèrent sur le "nu artistique", alors que d'autres, attirés par l'appât du gain, se mirent à diffuser des images licencieuses.
La justice se pencha non seulement sur les photographes, mais aussi sur les modèles.C'est grâce à la Gazette des Tribunaux, nous avons les noms des femmes ayant posé, des photographes, des retoucheurs, et des intermédiaires.
C'est ainsi que ont été immortalisées : Aimée Lecoq, veuve Martin, Alexandrine-Félicité Niquet, femme Petot et une certaine Marie Destourbet... A-t-elle un rapport avec celle qui allait devenir la comtesse de Loynes* qui joua un rôle mondain et politique important dans les milieux boulangistes et nationalistes ? Sur les mêmes bancs des tribunaux, nous retrouvons des ouvriers qui se chargeaient des retouches, des intermédiaires, des "patrons occultes", tel ce Rivemale qui se prétendait l'ouvrier de Gaudry alors que celui-ci au contraire prétendait être l'employé de Rivemale.
L'avocat impérial à la sixième chambre portait le doux nom de Merveilleux Duvigneau qui insiste sur la circonstance agravante que les prévenusavaient fait figurer une malheureuse enfant de onze ans.
Les peines allaient de 16 à 500 francs d'amende et de quinze jours à six mois de prison.
*Qui avait déjà changé son nom de Destourbet en Tourbey avait de devenir comtesse.
Sources :
La Gazette des Tribuneaux 
André Rouillé, La Photographie en France, Textes et controverses une Anthologie 1816-1871 Macula 1989 
 

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01/05/2007

LE CHATEAU ROUGE RUE GALANDE

 
Par Bernard Vassor
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Son nom, le Château Rouge, lui vient de la façadee peinte en rouge "sang-de-boeuf  3

57 rue Galande*

Certains historiographes prétendent que ce fut la demeure de Gabrielle d'Estrée, la favorite d'Henri IV ????

Sur les gravures du XIX° siècle, nous voyons que le prédécesseur de Pierre Trolliet, était un nommé Cadiou. 

Le Château-Rouge était le tapis-franc le plus infâme du quartier de la place Maubert. entre l'allée d'un  hôtel louche et la porte  d'un "assommoir" s'ouvrait un long couloir  étroit. L'entrée du cabaret, était une vaste et close chambrée, de sordides buveurs attablés, hommes en blouses et filles crottées, abrutis par l'alcool. L'arrière -boutique était réservée aux riches souteneurs en vestes de velours et casquettes à pont. Le raide, la verte et le gros-rouge étaient les seules boissons consommées dans ce lieu. C’était un asile de nuit pour vagabonds qui moyennant quelques centimes,  étaient admis à « dormir à la corde», c’est-à-dire assis sur un banc,  la tête appuyée contre une corde qu’on lâchait à deux heures du matin. Les pauvres bougres étaient alors jetés à la rue par le patron armé d’un nerf de bœuf, aidé dans sa triste besogne par des garçons qu’il a recruté parmi des lutteurs. 

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de J-K-Huysmans : 

"Rue Galande

--"L’on peut se demander vraiment pourquoi les galvaudeux, qui savent très bien que la maison Alexandre et que le Château-Rouge sont des traquenards les fréquentent ; la vérité est qu’ils ne savent où aller ; partout on les épie et on les vend ; les mastroquets et les logeurs dépendent de la^police et la secondent ; puis dans ce quartier Saint-Séverin, la plupart des marchands de vin les rebutent par crainte des ennuis ; ils sont donc bien forcés de se rabattre sur les tapis-francs qui leur concède, seul d’ailleurs, pendant une partie de la nuit un gîte, car l’hiver, il peuvent y dormir au chaud sous une table, jusqu’à deux heures du matin. A ce point de vue, le Château-Rouge, connu aussi sous le nom de Guillotine et situé 57 rue Galande* est le lieu le plus clément aux escarpes et surtout aux purotins. Son rez-de-chaussée se compose de trois pièces. La première, celle qui donne sur la cour, est immense ; elle est à peine éclairée, la seconde est grande et le gaz y brûle furieusement ; la troisième est minuscule et toute noire, des vagabonds somnolent dans la première ; des marlous et des scélerats jouent et boivent dans la seconde ; des gens ivres morts dorment dans la troisième.  (…)Une odeur fade à faire vomir, une odeur qui est un mélange d’une sorte de panade, d’eau de javelle et d’ipéca s’évade de ces corps serrés sous leurs guenilles dans des collants de crasse. (…) Le tenancier Pierre Trolliet, un géant habillé d’un tricot de laine, coiffé d’une calotte plantée de travers sur des cheveux qui frisent ; il mâche un cigare d’un sou, crache sec, hérisse une dure moustache sur une bouche piquée de bleu  par des points de poudre...........(…)Trolliet marié à une géante au teint couperosé et aux cheveux couleur d’acajou, un type d’ogresse alsacienne. Certains soirs, des crises de joie soulèvent toujours sans que l’on sache pourquoi, ces miséreux ; alors le repaire se mue en un cabanon de fous ; on se range en cortège, l’on s’empare d’un seau vide et joue du tambour dessus ; un autre arbore au bout d’un balai un torchon en guise de drapeau, tout l’établissement défile en poussant des cris d’animaux, et cela finit par un chahut".........

Extrait de La Bièvre à Saint-Séverin.

Atget qui a photographié la maison avant sa démolition la situe au numéro 61

En 1885, l'assassin Gamahut fut arrêté au Château rouge, Jules Jouy lui avait dédié cette chanson au goût douteux  Au Chat Noir après son exécution à "L'Abbbaye du-monte-à-regrêt" :

Gamahut, ecoutez-moi donc,

Est-ce qu'on souffre encor quand on a plus d'tête ?

Gamahut, écoutez moi donc,

Est-ce qu'on souffre encor quand on a plus d'tronc ?

 

Auguste Vitu raconte que c'est dans ce cabaret qu'en 1887 :

"Trois hommes ont proposé, accepté etréalisé le pari de jeter une femme à la seine. La victime était une chiffonnière ivre. L'enjeu était de deux sous, prix d'un petit verre d'eau de vie"

Le propriétaire à la fin du XIX°, s'associa avec une agence de voyage, un contrat lui faisait obligation d'accueillir une clientèle désireuse de découvrir les bas-fonds parisiens. Il avait engagé des comédiens qu'il déguisa en truands, en gigolettes, en bagnards et chiffonnniers. Avec les habitués, des ivrognes qu'il abreuvait gratuitement. L'illusion était parfaite. La maison disparue lors du percement de la rue Dante. L'immeuble qui le remplace aujourd'hui est en briques....rouges !