20/04/2016
La mansarde de Béranger "rue de Bondy" dans le cinquième arrondissement de l'époque (aujourd'hui le dixième)
PAR BERNARD VASSOR
Sur l'air du Carnaval de Meissssonier Jean-Antoine 1783-1857 (qui était le compositeur guitariste, accompagnateur de chansons de Béranger)
Source BnF
http://data.bnf.fr/14843665/jean-antoine_meissonnier/
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Il est possible que la date d'aménagement dans "le grenier", se situe après la faillite de son père en 1798 ou 1800 si l'on en croit les premiers vers de la chanson ?
Le père de Béranger, qui fit tant de métiers, aurait fini par réussir dans les opérations de banque qu'il avait entreprises sous le Directoire. Ce fut l'une des crises financières dues à l'incapacité du gouvernement qui détermina sa ruine, et elle ne fut complète que parce que la plupart de ses débiteurs le trompèrent. Son naturel généreux et confiant fut réellement la principale cause de son infortune. « Il fut malheureux dans tout cela, lisons-nous dans une lettre particulière, écrite par un vieil ami de Béranger qui, plus âgé que lui, lui a survécu. Il a eu à supporter des escroqueries de la part d'individus auxquels il avait prêté de grosses sommes. Il a été volé sur un prêt de diamants qu'il avait gagé.
Une note du père de Béranger porte « Le 18 ventôse an X, Béranger, au bureau des hypothèques du département de la Seine, aux Petits-Pères", qui justifia de sa majorité et fit acte de nouveau domicile, rue Saint-Nicaise, numéro 486.
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Une lettre de sa "cousine" indique l'adresse suivante le 18 nivôse an 8 (1800) :
"Au citoyen Béranger fils, 78, boulevard Saint-Martin"
L'adresse qui figure dans "La Correspondance Béranger" est impossible, car comme le précise le dictionnaire des rues de 1816, la rue de Bondy qui se terminait rue du Faubourg Saint-Martin ne comprenait que 72 numéros pairs. Le boulevard Saint-Martin qui se trrouvait dans le cinquième arrondissement pour les numéros pairs; le dernier pair était la numéro 20... (les impairs étaient dans le sixième)
Il faut savoir que le numérotage des rues était continu, les numéros pairs se terminaient à la dernière maison de la rue, puis les numéos impairs se trouviaent à l'opposé de la rue pour se retrouver pour le dernier numéro impair, face au numéro 1 de la rue. Par exemple pour la rue de Bondy, en face du numéro 1 se trouvait le numéro 25. Pour compliquer encore un petit peu les transformations dans le temps pour l'aménagement de la place du Château d'Eau ont fait qu'une partie des maisons de cette rue ont été démolies. La rue aujourd'hui commence au numéro 26.
Serait-ce ce cinquième étage, de cet immeuble du 52 actuel de la rue René Boulanger à l'angle de la rue de Lancry ?
Là aussi l'auteur de cet article s'emmêle les pinceaux !!! D'abord la rue de Lancry n'existait pas encore, elle s'appelait à l'époque rue de la Grange-auxBelles.
Béranger est né à Paris le samedi 19 août 1780, sur l'ancienne paroisse Saint-Sauveur, dans l'une des maisons de la rue Montorgueil qui ont été démolies vers 1848 pour faire place au Parc aux Huîtres. Son père, Jean-François de Béranger, né à Flamicourt, près Péronne, le 7 décembre 1751, s'était marié le 10 août 1779 avec Marie-Jeanne Champy, fille du tailleur Pierre Champy; elle avait alors vingt ans, étant née le 4 avril 1759, et faisait le métier de modiste. Béranger est venu au monde, comme on le voit, deux ans après la mort de Voltaire et de Jean-JacquesRousseau, sous le ministère de Maurepas, de Vergennes et de Necker, au milieu de la guerre libératrice d'Amérique. Quand Béranger naquit, son père avait depuis longtemps déserté le ménage. Aimable, bon et généreux, mais du caractère le plus léger, vaniteux, insouciant et prodigue, il avait dissipé en cinq ou six mois les douze cents livres qui lui avaient été comptées en dot et quelque argent de la clientèle qu'il s'était faite en qualité de courtier (...)
Au mois de février 1780, il laissa sous le coup d'une saisie sa femme enceinte, et se réfugia en Belgique, puis en Hollande, où il vécut dans la plus grande misère jusqu'à ce qu'il put revenir
en France et chercher de petits travaux chez les notaires de la Picardie, puis un emploi d'homme d'affaires sur quelques grandes terres seigneuriales de l'Anjou, par exemple celles de la duchesse d'Estissac et celles du chapitre de la cathédrale d'Angers. II se faisait appeler Béranger de Mersix, et, au moment même où il manquait de tout à Bruxelles, au mois de mars 1780.(...),
C'est Béranger lui-même qui avait conservé les papiers d'ou on a tiré toutes ces indications, savoir, avec la généalogie rédigée par son père en 1780 :une lettre d'un de ses grands-oncles, curé de Quessy, près laFère, lettre datée du mois de juillet 1759 le contrat de mariage de Jean-Louis, « veuf de défunte Antoinette Pouillaude, » et de Marguerite Levasseur; l'acte de baptême de Jean-François, son père l'acte de mariage de son grand-père Champy; l'acte de baptême de sa mère, Marie-Jeanne Champv; le contrat de mariage de sa tante, Marie-Marguerite Paron le contrat de mariage de son père et de sa mère leur acte de mariage et son acte de baptême.
On sait comment fut élevé Béranger d'abord chez son grandpère Champy, lorsque son père eut disparu, et seulement quelques jours de temps en temps emmené chez elle par sa mère, qui avait été se loger dans la rue Notre-Dame-de-Nazareth,près du Temple; puis, en 1789, placé par son père, qui était revenu à Paris, dans une petite pension dirigée par l'abbé Chantereau, dans le haut du faubourg Saint-Antoine, rue des Boulets
Mise à jour le 19/04/2016 janvier 2016
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