Référencement gratuit

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

29/06/2008

LE CHALET, AVENUE DE CLICHY

PAR BERNARD VASSOR

38d806d19d3e1d8b33377fff3cea8276.jpg

Cet article est extrait d'un livre de Georges Grison : Paris Horrible et Paris original, paru en 1882 chez Dentu éditeur. A part une petite erreur, ce n'était pas boulevard, mais avenue de Clichy que se trouvait le bal "Le Chalet". C'est la seule fois que je vois mentionné ce bal dans des ouvrages de l'époque. Cet établissement fut racheté en 1886 par un certain Legrand, qui conserva la salle de bal, au fond, côté rue Hélène, et ouvrit sur l'avenue un "bouillon" et une salle de billards. C'est dans ce restaurant que Vincent van Gogh organisa une grande exposition avec ses "amis du petit boulevard", Anquetin, Emile Bernard Gauguin, Seurat, Signac, Angrand etc..

 

bdc5f672cf962203edc439359c8499ec.jpg

C'est sur un menu (qui se trouve aujourd'hui au van Gogh muséum) que Vincent fit au crayon la première esquisse du portrait du Père Tanguy. La brasserie et la salle de bal (plus la salle de billard) fut vendue peu après, l'adresse ne figure plus dans les annuaires de 1889. Vincent ne portait décidement pas chance, c'est la deuxième exposition et la deuxième faillite après l'aventure malheureuse du Tambourin, où Vincent laissa quelques plumes.....

27/06/2008

XAVIER PRIVAS, "LE PRINCE DES CHANSONNIERS" D'ARISTIDE BRUANT A ARISTIDE BRIAND

PAR BERNARD VASSOR

87105ba7fba0ee011f7c3098613c9aab.jpg
Privas, l'oeil clair, les ch'veux en brosse,
Dans un art subtil et charmeur,
Chant' l'amour de la voix féroce
D'un vieux colonel en fureur.
Le plus innocent parapluie
Prend l'air si terrible à son bras
Qu'on croirait, lorsqu'il le manie
Voir le cim'terr' de Saint Privat
Gaston Sécot
A suivre...........
Antoine Taravel vit le jour à Lyon le 27 septembre 1863. Il eut pour parrain Joséphin Soulary* avec qui il se brouilla plus tard pour l'avoir appelé Péladan par (malice) inadvertance.....
Engagé dans l'armée, il obtint un grade important. Quand on apprit au ministère de la Guerre qu'il composait des chansons, on le dépouilla de son grade pour le faire passer ouvrier charron dans la sixième compagnie du train. Fort heureusement le Conseil d'État cassa cette décision et le maintint dans ses fonctions, mais le dégoûta quand même de l'uniforme qu'il portait.
Laurent Tailhade le décrit comme "un robuste garçon, d'encolure et de taille peu commune, sanguin, carré, avec dans une face aux traits larges, la flamme d'un regard compréhensif et doux, élégiaque, tonitruant, mais plein d'urbanité, c'est ainsi que chaque soir, au Carillon montmartrois, aux Noctambules, partout où l'on chante de beaux vers, apparaît Xavier Privas"
Après un bref passage au Chat Noir, il fit partie de ceux qui tentèrent de ranimer le Procope en 1892:
"Et de Procope éteint rallumer le flambeau" et de renouveler un cénacle à la Murger !
Les poètes symbolistes y avaient table ouverte et le montant de leurs ardoises fit pâlir de jalousie les poètes classiques qui se convertirent, attirés par le fumet "de cuisine libérale" de ce pays latin.
Verlaine entouré d'une meute de fidèles y installa bientôt ses pénates avec son ami le clochard Bibi-la-Purée, ancien curé qui incurgitait autant d'absinthes que son ami Paul Verlaine.
Mais revenons à notre ami Privas
A SUIVRE........
*Poète Lyonnais, chef de bureau à la préfecture du Rhône.

07/10/2007

JULES JOUY LE ROI DES CHANSONNIERS

PAR BERNARD VASSOR

Tout comme son ami André Gill et beaucoup d'autres artistes, il est mort fou en 1897. C'est Xavier Privat qui prononça son éloge funèbre au Père Lachaise. Le "tout Montmartre " était présent pour rendre hommage à cet autodidacte talentueux.
c4de91e272c1352a74cfdd18916adf6f.jpg
Il avait été chargé par Jules Vallès quand il avait recréé "Le Cri du Peuple" en 1883,  de faire chaque jour une chanson nouvelle selon Séverine : "Il fut incomparable, d'une ampleur et d'un talent extraordinaire, d'une âme comme neuve, toute vibrante et ingénue". Il fit les beaux jours du Chat Noir, et après une brouille avec "le requin" Rodolphe Salis, il fonda le "Chien Noir" avec une bande de dissidents en rupture avec les manières de Salis. Il laisse une oeuvre considérable dispersée chez bon nombre d'éditeurs de musique de café-concert. Il a fait représenter comme vous pouvez le constater, plusieurs oeuvres de Zola, dont "Le Rêve" et "La Terre"