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22/09/2015

Les écoles de natation : LES BAINS LAMBERT (réservés aux dames)

Par Bernard Vassor

Les bains à quat'sous, les écoles de natation avec une ordonnance du bon docteur Guillotin à Marie-Antoinette.

 
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LA PISCINE POUR FEMMES BAINS LAMBERT 

 Dans les années 1850, il existait plusieurs piscines dans Paris, celle du quai Voltaire,, piscine des Bains, des Fleurs (quai de l'Ecole, près du Pont-neuf), et les bains Lambert dans l'île Saint-Louis en face de l'hôtel du même nom. 

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LA PISCINE DELIGNY  SUR LA SEINE
  Qui, mieux qu'Honoré Daumier pour illustrer la piscine Deligny.
Deligny eut le premier l’idée de fonder une école de natation au début du XIXe siècle. Un décret de l’empereur ordonna de créer une école de natation sur le plan de celle de Deligny dans chaque ville où il y avait un lycée. Ce décret  ne fut jamais exécuté. Deux écoles furent établies sur la Seine sous la restauration. L’une qui était tenue par Monsieur Petit se trouvait quai de Béthune ; l’autre, celle de Deligny était amarrée à l’extrémité du quai d’Orsay. Toutes les deux étaient dissemblables.Daumier,Deligny
....................
bains,Seine

La Seine était couverte de bains à quat’sous qui avaient un aspect repoussant. Quelques planches mal jointes non rabotées recouvertes d’une grosse toile indiquaient ces lieux.  Une corde attachée à des pieux était tendue d’un bord à l’autre et servait aux ébats natatoires. Il n’y avait pas de cabines. Les vêtements des baigneurs étaient posés en vrac sur un pont aménagé. Pour ceux qui pouvaient payer, on leur louait un caleçon, mais, la majorité des baigneurs refusaient ces accessoires, préférant se baigner nus.Il y avait aussi le bain Tronchon à l’île de Louvier*, le rendez-vous des écoliers buissonniers du lycée Charlemagne. La profondeur de l’eau dans ces endroits ne dépassait pas 1 mètre cinquante.

*L’ïle de Louvier , face au « Grand Arsenal, était reliée au quai des Célestins par le pont de Gramont. En 1841 avec les terres du déblai des fossés du mur d’enceinte de Thiers, l’île fut absorbée par « le chemin du Mail" qui bordait le palais du marquis Voyer-Paulmy d'Argenson (L'Arsenal).

BAINS CHAUDS GRATIS POUR LES PAUVRES

établis sur la rivière :

Guillotin,1792,Marie-Antoinette

Une ordonnance pour bains chauds gratuits établis sur la Rivière (de Seine) sous la protection du Bureau de la Ville de Paris. Ayant pour bénéficiaire une prénommée Marie-Antoinette.....(illisible) demeurant rue du Petit-Pont, pour un traitement de ..30 bains de rivière dont un chaque jour ! Le bienfaiteur de l'humanité  Joseph Ignace Guillotin, en hygiéniste convaincu fut un adepte précurseur de l'hydrothérapie froide.

 MISE A JOUR LE 22 SEPTEMBRE 2015

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13/02/2015

La gare funéraire de Montmartre à Méry-sur-Oise, suite et fin d'un projet macabre de vandalisation

Par Bernard Vassor

Mise à jour le 13 février 2015.

Gare rue Capron cimetière Montmartre.jpg
La gare imaginée par les services de la préfecture D'après l'ingénieur Albert-Charles-Théodore Bassompierre-Sewrin* (1818-1877) : au centre : la gare funéraire de Méry-sur-Oise

 «Si la création avait été mise en

discussion, le chaos existerait encore»

Jean-Charles Alphand.  

En 1859, dans le but  de faciliter les conditions d'inhumation des parisiens(et de libérer des terrains pour les livrer à la spéculation) un projet de gare funéraire du chemin de fer de Méry-sur-Oise pour pallier l'insuffisance des cimetières parisiens et de déplacer le cimetière du Nord, dit cimetière de Montmartre, ouvert en 1804 sous le nom de  « Champs du repos». La gare aurait  dû être située, en partant de la rue Forest, à l'angle de la rue Capron, jusqu’à l'entrée du pont qui surplombe le cimetière Montmartre. Les débats au corps législatif furent mouvementés, faisant grief à l'omnipotence de la préfecture de Paris qui tranchait brutalement toutes les questions concernant l’urbanisme. Le prétexte étant la surpopulation des corps dans les 9 cimetières de l'époque. Mais, c'est la plus-value considérable donnée aux terrains de Montmartre couverts de constructions à bon marché qui fut en réalité la raison principale de ces opérations spéculatives. Le projet le plus controversé fut celui du baron fou, de raser la Butte Montmartre. La réussite du dynamitage et de l’arasement des carrières d’Amérique pour la réalisation des Buttes-Chaumont de 1863 à 1867, donna libre cours à l’imagination dévastatrice du tout puissant préfet. Les élus de tous bords (sauf les bonapartistes) s’opposèrent farouchement à ces projets au « chef de l’édilité parisienne». Sauf peut-être Alexandre Dumas fils, qui n’étant pas à une stupidité publicitaire près, parla de « métamorphose féerique, cette régénération de la capitale, par le mouvement général»suivi d’une longue liste de raisons alambiqués. Écoutons l’argument principal invoqué par les partisans du préfet : « Le choléra a commencé à Montmartre en 1865, attendrons-nous encore une nouvelle épidémie ?». Les affidés du préfet s’attaquèrent aussi au  "petit cimetière situé presque au sommet de la Butte, où les morts sont pratiquement enterrés dans l’eau. Éloignons les morts des vivants !» La défaite de Sedan mit fin à l‘appétit dévastateur du maître de la capitale, car l’idée finale était de déplacer tous les cimetières parisiens à Méry-sur-Oise, le plateau de 1000 hectares étant 9 fois plus grand que les  9 cimetières de Paris. La solution retenue, fut finalement l’ouverture d’une annexe  du cimetière du Nord à Saint-Ouen. 

 *Albert-Charles-Théodore Bassompierre-Sewrin  fut chargé de l'aménagement des lignes de chemin de fer de la capitale pour l'Exposition universelle de 1867. 

 

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07/01/2015

WALDER, L'ASSASSIN DE LA PLACE BEAUVAU : Un crime oublié. Les recherches d'un agent de la Sûreté. Sur la piste d'un Médecin en chef au Nicaragua. La police du Venezuela.– L'impuissance de la loi.

Par Bernard Vassor

medium_PLACE_BEAUVAU_09_sepia.jpg
WALDER AVEC ET SANS BARBE
LE PILON AYANT SERVI AU DOUBLE ASSASSINAT 
AVEC UNE LETTRE A MADAME LAGRANGE EXPLIQUANT QUE LA BONNE FAISANT DE LA RESISTANCE, IL AVAIT ETE OBLIGE DE LA TUER AUSSI 
Le pharmacien Lagrange était le successeur de Labordette que nous avons déjà évoqué dans un article précédent.
C'est le dimanche 5 octobre 1879 entre quatre et cinq heures de l'après-midi  le pharmacien M.Lagrange et sa bonne Zélie Gaillot, ont été surpris et successivement assommés dans le laboratoire servant de cuisine. Les victimes portaient chacune, au dessus de la tempe, de profondes blessures qui avaient dû provoquer rapidement la mort. L'assassin s'était enfui et avait pris le train pour Le Havre où il avait posté la lettre à madame Lagrange qui est arrivée place Beauvau le 6 à 9 heures du matin. Walder toujours  en fuite, est revenu plusieurs fois à Paris, notamment à l'hôtel de la Cour Bony, 32 rue de Trévise Paris 9 ème.. La négligence de la surveillance des garnis ne permit pas son arrestation. Walder n'a jamais connu les foudres de la justice, nous avons perdu sa trace en 1884.....  Une autre version de l'histoire nous est donnée : On se rappelle le crime célèbre commis, par un élève en pharmacie du nom de Walder, assassinant son patron et la bonne, dans une  pharmacie située place Beauvau, à deux pas de la Sûreté générale. Pendant longtemps, l'attention publique a été attirée sur cet épouvantable forfait, accompli en plein Paris avec un atroce sang-Froid. Le vol était le mobile du crime. Une somme de quarante mille francs avait disparu. Le nom de l'assassin était également connu. C'était Walder, l'élève qui avait disparu le lendemain du double assassinat et dont la culpabilité était nettement établie par des indices manifestes et

 irrécusables. Pendant longtemps le nom de Walder a été jeté à la face des agents de la Sûreté, comme un sanglant reproche et comme une preuve d'incapacité. 

Et pourtant la préfecture avait redoublé de zèle et de vigilance; Le signalement de Walder avait été 
envoyé dans tous les ports; les garnis de Paris avaient été fouillés de fond en comble. De nom- 
breux agents avaient sillonné les pistes les plus diverses et les plus éloignées, mais rien, absolument 
rien n'avait pu les mettre sur la trace du coupable. Le dévouement d'un agent 
Cependant la famille de la victime ne désespérait pas. La police, elle, avait renoncé à toute poursuite 
et l'affaire venait d'être définitivement classée. De plus, l'oubli se faisait peu à peu dans l'opinion publique, à ce point que, depuis quelque mois le nom de Walder l'assassin ne réveille plus que de vagues souvenirs. Un jour, un agent qui avait été chargé de l'affaire, vint trouver un membre de la famille de la victime et lui dit : On renonce à trouver Walder. Il me semble qu'on a tort de se décourager. Si vous voulez, moi, pable d'incapacité. 


Et pourtant la préfecture avait redoublé de zèle et de vigilance; Le signalement de Walder avait été 
envoyé dans tous les ports; les garnis de Paris avaient été fouillés de fond en comble. De nom- 
breux agents avaient sillonné les pistes les plus diverses et les plus éloignées, mais rien, absolument 
rien n'avait pu les mettre sur la trace du coupable. Le dévouement d'un agent

Cependant la famille de la victime ne désespérait pas. La police, elle, avait renoncé à toute poursuite 
et l'affaire venait d'être définitivement classée. De plus, l'oubli se faisait peu à peu dans l'opinion pu- 
blique, à ce point que, depuis quelque mois le nom de Walder l'assassin ne réveillait plus que de va- 
gues souvenirs. 
Un jour, un agent qui avait été chargé de l'affaire, vint trouver un membre de la famille de la 
victime et lui dit : On renonce à trouver Walder. Il me semble qu'on a tort de se décourager. Si vous voulez, moi,  je me charge de retrouver l'assassin. Donnez-Moi carte blanche et mettez à ma disposition quelques billets de mille francs. La proposition fut agréée et l'agent se mit en campagne. L'inspecteur de la sûreté avait déjà quelques indices. On soupçonnait la présence de Walder dans l'Amérique du Sud, et il résolut de poursuivre ses 

irrécusables. Pendant longtemps le nom de Walder a été jeté à la face des agents de la Sûreté, comme un sanglant reproche et comme une preuve d'incapacité. Et pourtant la préfecture avaIt redoublé de zèle et de vigilance; Le signalement de Walder avait été envoyé dans tous les ports; les garnis de Paris avaient été fouillés de fond en comble. De nombreux agents avaient sillonné les pistes les plus diverses et les plus éloignées, mais rien, absolument rien n'avait pu les mettre sur la trace du coupable. Le dévouement d'un agent Cependant la famille de la victime ne désespérait pas. La police, elle, avait renoncé à toute poursuite et l'affaire venait d'être définitivement classée. De plus, l'oubli se faisait peu à peu dans l'opinion publique, à ce point que, depuis quelque mois le nom de Walder l'assassin ne réveilla plus que de vagues souvenirs. Un jour, un agent qui avait été chargé de l'affaire, vint trouver un membre de la famille de la victime et lui dit  On renonce à trouver Walder. Il me semble qu'on a tort de se décourager. Si vous voulez, moi, je me charge de retrouver l'assassin. Donnez-moi carte blanche et mettez à ma disposition quelques billets de mille francs. La proposition fut agréée et l'agent se mit en campagne. L'inspecteur de la sûreté avait déjà quelques indices. On soupçonnait la présence de Walder dans l'Amérique du Sud, et il résolut de poursuivre ses 
recherches dans le nouveau monde. 
Pour l'aider dans ses investigations, l'agent ré- 
clama le concours d'un valet d'écurie du maréchal 
de Mac-Mahon. Au temps où le duc de Magenta était 
à l'Elysée, Dominique, –le domestique fréquentait souvent chez le pharmacien de la place Beauvau 
et prenait tous les matins le vin blanc, avec Walder, l'élève en pharmacie. Il connaissait donc bien cet assassin. 

L'agent (il ne nous est pas encore permis de 
donner son nom) et Dominique le domestique partirent pour 
l'Amérique. Pendant plusieurs semaines ils suivirent, puis perdirent et retrouvèrent successivement les traces de l'élève en pharmacie. Finalement, l'argent venant à manquer et l‘assassin courant toujours 
devant eux, ils durent renoncer à leur poursuite, et, honteux dépités et découragés, ils rentrèrent bredouilles à Paris, comme récemment , envoyés sur le nouveauSoudais et Houillier

continent à la recherche d'Eyraud *(un autre assassin en fuite), revinrent en France sans avoir pu rejoindre l'assassin de Gouffé.

Comme pour le complice de Gabrielle Bompard*, il a fallu un hasard pour découvrir la retraite de Walder.  Au cours de ses nombreuses pérégrinations, l'agent de la sûreté qui avait noué des relations avec les polices des républiques du Chili, du Guatemala, du Vénézuéla, etc., et leur avait promis une forte prime, au cas où elles découvriraient Walder.  Comme nous l'avons déjà dit  l'affaire Walder était oubliée depuis fort longtemps. Aussi quelle fut la surprise de l'agent qui avait « marché sur cette affaire », en recevant une lettre de Caracas (Venezuela), et portant ce qui suit : 

« Nous avons trouvé l'individu que vous êtes venu chercher chez nous, il y a quelques années. 
Depuis longtemps, il est établi pharmacien à Caracas, et demeure rue (calle) Diego Losada, sous le nom de Welser. « Ce nom d'emprunt est celui 
d'une famille de patriciens d'Augsbourg qui colonisèrent la

République en l'an 1550. Attirée par ce nom respecté, notre attention se portait depuis quelque temps déjà sur  le pharmacien français, et tout récemment nous avons eu d'avoir la confirmation de nos soupçons. Dans 

une conversation que nous avons eue avec ce Walder, il n'a pas hésité à nous dire :

« Oui, c'est moi, qui, dans un moment de folie, ait assassiné mon patron. J'étais fou, il me semble, et je ne me suis jamais expliqué mon crime. Aujourd'hui je puis en parler, car n'ai plus rien à craindre, parce que, d'après la loi française il y a prescription. Si vous voulez des détails, les voici 
Après l'assassinat, revenu subitement à moi, j'ai  d'abord voulu me livrer. Puis, l'instinct de la conservation l'emportant, je me suis réfugié aux

environs de la gare Saint-Lazare où je suis resté deux mois. Après quoi je suis parti pour Nantes. De là j'ai gagné Saint-Nazaire, puis Paimbœuf, d'où une chaloupe m'a conduit à bord d'un transatlantique. Le transbordement s'est fait sans encombre. Le navire ne faisait pas escale dans les Antilles

françaises.  J'ai ainsi pu gagner le plus tranquillement du monde l'Amérique du Sud. Après une vie accidentée, j'ai résolu de m'établir ici. Vous pouvez raconter tout cela. Je n’ai plus rien à craindre. D'ailleurs j'ai racheté mon crime par une vie exemplaire et depuis dix ans personne n'a plus rien à me reprocher. 
 Telle a été la déclaration du sieur Walder.
 Nous croyons devoir ajouter que, si, en vertu de la loi française, la prescription couvre le crime de cet individu, d'autre part il n'existe pas de traité d'extradition entre notre pays

et le vôtre. Une arrestation serait donc inutile. En tous cas, nous sommes à vos ordres »

La lettre ajoute en post-scriptum que Walder a été médecin en chef d'une armée du Nicaragua, au 
cours d'une des dernières révolutions qui ont bouleversé ce petit pays. 

Confirmation Walder est donc retrouvé. Il est exact que la prescription

criminelle est de dix ans et que l'assassin est maintenant à l'abri de la justice. Il est exact aussi qu'il n'y a pas de traité d'extradition avec le Venezuela, et qu'il faut se résoudre à classer définitivement Walder parmi les assassins impunis.

Il serait bon, dans l'intérêt du droit des gens, que la France put enfin conclure un traité d'extradition avec 

les Républiques espagnoles et enlever ainsi l'assurance de l'impunité aux assassins de la vieille Europe. Quand bien même, Walder serait à Paris que M. Goron lui-ême ne pourrait l'arrêter. L'agent qui pourchassa Walder avait songé un moment à faire enlever de vive force l'assassin, à le mettre dans une malle et à 

faire embarquer ce colis vivant sur un vapeur, français, mais, en consultant le code, il a dû se résigner et renoncer à son projet.   

*Consulter sur ce blog l'affaire les concernant...
  

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17/03/2012

LA FOLIE CENDRIN, OU FOLIE SANDRIN, RESIDENCE "SECONDAIRE" DE GÉRARD DE NERVAL

PAR BERNARD VASSOR

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AU XVIIIème SIECLE, AU SOMMET DE LA BUTTE, LA FOLIE SANDRIN EST
 LA MAISON A TROIS FENETRES AU CENTRE
DE L'IMAGE.
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MAXIMILIEN LUCE, VUE DE SON ATELIER 16 RUE CORTOT EN 1894.
Située au sommet de la butte Montmartre, cette rue fut le seul chemin carrossable de Paris à Montmartre, jusqu'à l'époque de Louis XVI. L'actuelle place Jean Baptiste Clément s'appelait alors place des Fêtes ou place du Palais lieu-dit de l'emplacement mal défini entouré d'une muraille visible depuis la capitale. André Roussard* nous apprend que la maison luxueuse au milieu de pauvres masures construite au XVIIIème siècle sur un arpent et demi de terre avait été achetée le 12 mars 1774 par un sieur Cendrin qui la revendit un an plus tard à un nommé Pruneau, marchand de vin. En 1805, c'est un médecin, le docteur Pierre Antoine Prost qui en fit l'acquisition.  Lors de l'occupation de Montmartre par les russes, Le général comte de Laugeron inféodé à l'armée cosaque  y établit son campement. Après le départ des armées étrangères, le docteur Prost  ajouta une aile à sa maison. Après sa mort en 1820, c'est le docteur Esprit Blanche qui prit la direction de la maison de santé sise 4 rue Trainée, aujourd'hui rue Norvin . Dans cette maison on traitait indistinctement toutes sortes de maladies, mais le docteur Blanche qui en était le médecin principal, s'était principalement attaché au traitement des maladies mentales. La maison de Montmartre acquit rapidement une solide réputation en raison des guérisons (réélles ou supposées) de bien des malades. La "maison des fous de Montmartre" eut bientôt une réputation européenne et fut citée comme un modèle du genre.
"On arrivait à la maison Blanche par deux chemins, l'un pour les voitures, la grande côte, l'autre pour les piétons, la petite côte. Au milieu de celle-ci, se trouvait un banc de pierre creusé à son sommet en forme de cintre sur lequel les habitants du quartier ou les passants fatigués venaient s'asseoir. Ces deux chemins sont aujourdh'hui la rue Lepic et la rue Ravignan. Pour pénétrer dans la maison, élevée sur un tertre qu'environnaient plusieurs moulins, on gravit un petit monticule protégé par une rampe en bois et à la droite duquel on été taillées sept marches, on franchit la grille, et l'on se trouve dans la cour qui à cette époque, était ombragée de quelques arbres et ornée de deux bouquets de chaque côté de la grande porte d'entrée. La façade blanche, très simple, dont le style permet de bien distinguer la construction de cette maison typique de la fin du XIIIème siècle, qui comprend un rez-de-chaussée et deux étages, deux ailes latérales présentent la même disposition
Gérard de Nerval a consacré à la maison "Blanche", un chapitre dans "La Bohème galante"
Jacques Arago, interné un certain temps raconte dans une partie du livre "Paris ou  le livre des cent et un",(tome IV) son expérience dans la maison de la rue Trainée  : paris ou les cent et un T IV maison de fous Jacques Arago extrait.pdf

André Roussard, dictionnaires des lieux à Montmartre, édition Roussard Paris 2001.  

Mise à jour le 17/03/2012

14/03/2012

La destruction de l'ancien atelier de Renoir, le 23 mai 1918 rue Saint-Georges

PAR BERNARD VASSOR

Les ravages de "La grosse Bertha"

ATELIER RENOIR grosse berta 09 sepia.jpg
Curieusement, seul l'immeuble où se trouvait  35 rue Saint Georges, le célèbre atelier de Renoir fut atteint.
.......
Ce jour là, les allemands envoyèrent un maximum d'obus sur Paris. C'est avec ce gigantesque canon de marine surnommé Bertha, lançait des obus qui après être monté à 35000 mètres et parcouru en 183 secondes une distance de 150 kilomètres, tombait à la vitesse de 700 mètres à la seconde.
Les obus étaient marqués de la couronne impériale. Le corps avait un diamètre de 21 centimètres et 50 centimètres de longueur, surmonté d'une fausse ogive en tôle, coiffe conique servant de coupe-vent, la longueur totale était de 1 mètre. Le corps de l'obus présentait deux ceintures de cuivre, et entre celles-ci2 séries de rayures destinées à guider la progression dans l'âme du canon. L'épaisseur était de 7 centimètres à la base et 5 centimètres près du bouchon qui servait à rendre hermétiquement close la chambre à explosif sur laquelle se vissait l'ogive pointue. L'intérieur renfermait 10 kilos de poudre jaune, très tassée dans deux chambres séparées par un diaphragme à évent.
Il ne semble pas que l'ogive ait explosé. Seul l'ancien atelier de Renoir fut entièrement dévasté, l'explosion aurait pu provoquer l'effondrement et l'incendie de l'immeuble heureusement il n'en fut rien .

adolphe thiers-rastignac,san martin,georges rivière,bertha, Carnets Cormon

Je dois ce document à l'amabilité du service documentation de la fondation Taylor, extrait des carnet que Fernand Cormon rédigea pendant la guerre de 14-18. Les victimes furent au nombre de 18 mort et une centaine de blessés  ce jour là dans tout Paris.

Un autre obus tomba ce jour là sur l'immeuble du 15 boulevard Montmartre qui était surmonté d'un bèlvédère, le réduisant en poussière.
Ironie de l'histoire, c'est sur l'immeuble qui avait été occupé par le premier historien de l'impressionniste Théodore Duret Pendant le siège et la Commune de Paris !
!.............
Dans cet atelier, Auguste Renoir y vivait avec son frère. Il prenait ses repas dans la petite crémerie juste en face.
C'est là qu'il rencontra une jeune fille qui allait devenir sa femme. C'est bien sûr dans cet atelier qu'il réalisa le célèbre "Atelier de la rue Saint-Georges" ________ATELIER RUE SAINT GEORGES RENOIR hauteur.jpg
Cet immeuble fut la propriété du général San Martin, et celui mitoyen ( le 37 actuel ) avait été acheté par madame Dosne pour son gigolo Adolphe Thiers-Rastignac qui allait épouser sa fille et devenir son gendre.
D'après le témoignage de Georges Rivière, le père Tanguy montait quelques fois les cinq étages avec sa "pacotille" sur le dos, pour proposer des fournitures diverses à Renoir, bien qu'il ne fut pas son fournisseur attitré qui était Mullard 8 rue Pigalle.
 
 
 
 
MISE A JOUR LE 14/03/2012

25/02/2012

L'ASILE SAINTE-ANNE : une création de Georges Eugène Haussmann

par bernard vassor

ASILE SAINTE ANNE vue générale.jpg
ASILE SAINTE-ANNE, VUE GENERALE
Il y avait déjà à Paris, au moment de la création de cet asile (en 1867) de nombreux asiles privés, en plus de Bicètre, Charenton et la Salpétrière.
Le surpeuplement de ces hôpitaux conduisit à l'ouverture d'un nouvel établissement psychiatrique. Haussmann a voulu que son Paris moderne eut un asile moderne. La construction a commencé en 1864, sur l'emplacement d'une ferme dont elle a pris le nom, située à gauche de la gare de Sceaux. Après trois ans de travaux,l'asile a été inauguré le premier mai 1867. Il occupait une superficie de 14 hectares.
Le service médical a été assuré par monsieur Girard de Cailleux.
ASILE SAINTE ANNE hydrothérapie.jpg
Le traitement par l'hydrothérapie.
L'endroit qui se voulait résolument moderne avait une salle de concert pour les malades pas trop agités. Un salle d'hydrothérapie, des cours de promenade.
ASILE SAINTE ANNE lcour de promenade.jpg
ASILE SAINTE ANNE lla salle de bain.jpg
 
 
L'asile pouvait recevoir plusieurs centaines de malades. Le service était assuré par les soeurs de Saint-Joseph.
Il y avait des cellules capitonnées pour les malades suicidaires.
Mise à jour le 25/02/2012
 

07/10/2010

Quai des Orfèvres.....Le massacre de la rue des Bourdonnais, re suite.....

Par Bernard Vassor

Nouvelle mise à jour le 7 octobre 2010

Tout d'abord, nous voulons réparer un oubli : Remercier la mairie du deuxième arrondissement qui a signé les différents permis de démolir et de construire, il serait injuste de ne pas mentionner l'architecte des Bâtiments de France qui a donné son plein accord, la Commission du Vieux Paris, qui à ma connaissance n'a pas beaucoup bougé...

22 rue des Bourdonnais emplacement porte à clous.jpg
La nouvelle très jolie porte en contreplaqué authentique qui remplace l'ancienne très laide, cloutée, trop vieille sans doute, datant pour le moins du XVII° siècle !

Nous ignorons ce qu'est devenue une plaque en pierre gravée d'environ 0,60mX0,80m indiquant le nom de cette rue avec la mention Tibaut aux dez, nom, semble-t-il originel de cette voie. Quand aux destructions de la rue Bertin Poiré, impossible de constater l'étendue des dégâts.

Depuis l'angle de la rue de Rivoli jusqu'au numéro 13, des panneaux masquent entièrement les façades des maisons.
..............................
"Le Dict des rues de Paris" écrit aux alentours de l'an 1300 :
Guillot qui point d"eur bon* n'as.
Parmis la rue a bourdonnas**
Vng en la rue Thibaut a dez.
Un hons*** trouvais enribaudez****.
Guillot de Paris
* Les écrivains du moyen âge n'hésitaient pas, même deux siècles avant avant François Villon à utiliser le "verlan", eur bon pour bonheur., nous ignorons si ils portaient leurs casquettes à l'envers.
**Rue des Boudonnais
*** Un homme
****Enribaudez : en joie.
................
Un manuscrit datant de l'an 1450 environ, trouvé dans l'abbaye Sainte Geneviève par l'abbé Lebeuf, au XVIII° siècle, indique l'orthographe suivante : rue Thibaud aux dés.
...............................
22 bourdonnais texte.jpg
22 rue des Bourdonnais vue de rue de Rivoli 01.jpg
Vue de la rue de Rivoli en 2007.
.......
A la place de ces maisons classées�ayant plus de quatre siècles, des promoteurs ont obtenu de pouvoir bâtir une surface de 4000 mètres carrés de magasins.....A ma connaissance, aucune des associations historiques, ou de quartier n'ont bougé le petit doigt.�La Commission du Vieux Paris, d'après un de mes correspondants a protesté mollement. Ce lieu riche en histoires et anecdotes plus ou moins réélles va disparaître à tout jamais pour faire place à deux�moyennes surfaces indispensables à la �vie des parisiens, pour satisfaire les�édiles et gouvernants qui ont signé un permis de démolir, et un permis de construire.
Entre parenthèse, je n'ai toujours pas obtenu de réponse à ma question de savoir ce que représentait la modification du
PLU(cône de visibilité ?) pour ce qui concerne LVMH et�la Samaritaine toute proche ? Et si n'importe quel propriétaire pouvait faire modifier à sa guise la hauteur de son immeuble à Paris ?

22 rue des Bourdonnais escalier gauche 01.jpg

L'escalier à gauche est celui que l'on voit dans le film "Quai des Orfèvres" de Henri-Georges Clouzot.
Extrait de ce film courageux, le premier à évoquer l'homosexualité féminine.
http://www.dailymotion.com/video/x2cnhn_louis-jouvet-quai...
Une des dernières scènes de ce chef-d’œuvre : avec Louis Jouvet, Charles Dullin, Bernard Blier, Simone Renant qui s’est accusée pour sauver son amie Jenny Lamour (Suzy Delair), dont elle est discrètement amoureuse qu’elle croit coupable. Jenny Lamour qui habite le 22-24 rue des Bourdonnais

22 rue des Bourdonnais démolition interieure 01.jpg
Démolition intérieure
.......
Pur ce qui concerne la partie qui doit disparaître rue Bertin Poirée, Jacques Hilairet* signale que c'était à partir de 1660 l'emplacement du�siège de�la Loterie. Cette loterie avait été autorisée pour permettre la reconstruction du Pont-Royal ou Pont-Barbier. C'est un certain�Laurent Tonti qui�avait obtenu�cette autorisation jusqu'à concurence de 1 100 000 livres.
Bertin Poirée loterie Hilairet hauteur.jpg
Le bureau de loterie en 1701*
.......
Jacques Hilairet,�Dictionnaire Historique des rues de Paris. Les Editions de Minuit 1963.�Je n'ai pas trouvé trace aux archives de Paris d'une loterie à cette adresse.
...........

http://autourduperetanguy.blogspirit.com/album/22_et_24_r...

porte rue des bourdonnais hauteur.jpg

Porte cloutée du XVI° siècle, nous voyons au dessus de la porte, les autorisations de démolition et de reconstructionde ce pâté de maisons qui sont pourtant inscrites à l'inventaire des monuments historiques, pour en faire, tenez-vous bien une surface commerciale�de 4000 mètres carrés !!!!!
.........
En revoyant le film de Henri-Georges Clouzot, le meilleur policier d'après guerre,�d'après le roman de�Stanislas-André-Steeman, j'ai découvert que l'appartement de l'héroïne Jenny Lamour (Suzy Delair) et de son mari, (Bernard Blier)�où se déroulent plusieurs scènes du film, était situé�dans une de ces maisons qui sont en voie de destruction, dans l'indifférence générale. C'est tout un�bloc de maisons historiques jusqu'à la rue Bertin Poiré qui sont concernées. mes petits articles écrits il y a un an n'ont servi à rien, mais, pouvait-il en être autrement ? Les pioches des démolisseurs ont commencé leur oeuvre. L'argent commande tout, je n'ai trouvé aucun défenseur du patrimoine, comme dans d'autres quartiers de Paris, où d'autres lieux irremplaçables ont été vandalisés, sacrifés sur l'autel du Dieu�Profit....
rue des bourdonnais 22 et 24 escalier Hauteur.jpg
L'escalier que l'on voit�à plusieurs reprises.�dans certaines scènes�du film de Henri-Georges Clouzot "Quai des Orfèvres"
........

http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2008/05/10/rue-thibaut-odet-suite.html

…………..

http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2008/05/10/rue-thibaut-odet-rue-des-boudonnais-re-suite-avec-la-rue-ber.html

………………

http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2008/05/06/rue-thibaut-odet-partie-de-la-rue-des-bourdonnais.html

suite de l'article du 9 janvier 2009 :�http://www.paperblog.fr/1465473/quai-des-orfevres-et-le-2...

Il était urgent que l'on démolisse un pâté de maisons classées pour en faire une moyenne surface de 4000 m2 �des boutiques de �fringues qui disparaîtront à leur tour dans une dizaine d'années sans doute. Mais sans aucune possibilité de restaurer ce qui devrait être classé au patrimoine indestructible de Paris. Voici l'étendue des dégâts, avec l'aval de la Ville de Paris et du maire d'arrondissement qui a certainement signé le permis de démolir, puis le permis de construire. Un autre projet dans le même périmètre est à l'étude je crois; mais nous en reparlerons sans doute ?

22 rue des Bourdonnais emplacement porte à clous.jpg

La nouvelle porte cloutée en contreplaqué datant au moins du XVII° siècle.
22 rue des Bourdonnais JENNYFER.jpg
Un des 2 magasins QUI DEVRAIENT être classés au Patrimoine Mondial de l'Humanité.....
22 rue des Bourdonnais celio.jpg
L'autre, donnant sur la rue Bertin Poiré à l'emplacement selon l'historien de Paris Jacques Hillairet du bureau de loterie au tout début du
XVIII° siècle...Je n'en ai trouvé aucune trace aux archives de Paris
..........
Quai des orfèvres :
Dans ce film les héros principaux, Bernard Blier et Suzy Delor, habitent l'entresol, entrée sur cour. Nous voyons à plusieurs reprises la porte cloutée de l'entrée, l'escalier aujourd'hui à moitié démoli
Bourdonnais, ce qui reste.jpg
Rue des trois visages cachée par une grille, octobre 2010
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SDC10241.JPG

Etat en octobre 2010

 

bourdonnais permis modificatif.jpg

Comme si cela ne sufisait pas au bonheur des promoteurs : un permis modificatif de démolition.

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bourdonnais bas escalier.jpg

Rembarde de l'ecalier que nous voyons plusieurs fois dans le film.

 

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Dans le couloir d'entrée, emplacement du robinet où le concierge venait puiser de l'eau dans le film, et certainement dans sa vie courante.

 

SDC10260.JPG

Poutres du plafond mis à nu dans le couloir d'entrée

 

A suivre.....

 

 

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25/09/2010

Le cirque miniature Corvi au dix neuvième siècle

Par Bernard Vassor

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Ce mini-cirque itinérant, situé en 1840 au "Jardin Turc", fondé par Jacques Corvi, son fils abandonna ses études pour se consacrer au dressage de chèvres, chiens, singes et chevaux de petite taille.
Les visiteurs étaient invités à assister au repas des singes, servi par le "cuisinier Joko", puis une représentation animale de "la marquise de Pompadour accompagnée par son valet".
Le spectacle se terminait toujours, dans la tradition des théâtres du Boulevard du Crime par une pantomime dont le prétexte était l'histoire d'un chien déserteur qui ayant trahi sa patrie, passait en conseil de guerre avant d'être fusillé...!
Le cirque miniature fut hébergé un certain temps dans un terrain vague en 1885 situé à l'angle de la rue des Martyrs et du boulevard de Clichy, sur l'emplacement du "Café des Artistes" (construit peu après ) face cirque Fernando qui à l'origine, était un cirque en toile avant d'être construit en dur et d'être racheté par le clown Medrano. Je n'ai pas trouvé de trace aux archives de Paris, et les programmes de spectacles consultés sont muets....
Le spectacle Fernand Corvi était un cirque ambulant qui circulait dans de quartiers ouvriers. Georges Seurat a consacré au "Circus Side Show" plusieurs études préparatoires et un tableau intitulé "La Parade du Cirque en 1887 ou 1888.e spectacle était aussi intitulé :
Grand Théâtre-Cirque miniature, singes, chiens et chevaux nains dressés et présentés par Ferdinand Corvi.

 

cirque corvi miniature.jpg

Dans un journal bimensuel paraissant le 1er et le 15 de chaque mois »,une note permanente, placée en haut de l'article de tête, avertit les lecteurs que :« La chambre syndicale des voyageurs forains admet dans son sein tous ceux qui, pauvres ou riches, gagnent honorablement leur vie, en instruisant, en amusant le public ou en débitant des produits ».

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Le Voyageur forain, organe de la chambre syndicale des voyageurs forains, Les bureaux de ce journal étaient installés boulevard Henri IV, au fond d'une cour, au-dessus d'une écurie. Les Correspondances, toute la partie technique du journal. Le reste du numéro se composait d’articles des membres du conseil syndical. Et des diatribes d'une violence de mots tout à fait divertissante pour les curieux de langue verte contre le parti des « bourgeois » qui font bande à part. Ces «bourgeois», dont nous lisons les noms en tête du premier numéro du journal, à la date du8 mai 18S7, étaient, au moment où la Société fut constituée : Président : M. François Bidel, propriétaire-directeur d'un grand établissement zoologique, Vice-présidents : M. J. B. Revest, industriel, propriétaire associé; M. Ferdinand Corvi, propriétaire et directeur du cirque (miniature).

Je dois ce complément d'informations au livre d'Agnès Risolen  et Lionel Moureaux : La Foire au Pain d'Epice, editions L.M (1985)

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L'entrée du Jardin Turc en 1840

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03/08/2010

DES SERIALS KILLERS DE PERE EN FILS, LES SANSON

PAR BERNARD VASSOR

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Exécuteurs des Hautes oeuvres les Sanson reposent au cimetière Montmarte dans la 20 ème division, chemin Artot, dans la sépulture numéro 7. Leurs voisins les plus proche sont Hector Berlioz, Marie-Antoine Carême, dans la division  19, le caveau d'Émile Zola surplombe celui de la terrible famille....
Certains Sanson eurent le privilère d'un autre lieu de sépulture, mais c'est une autre histoire....
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Le premier de la lignée, fut semble-t-il bourreau à l'insu de son plein gré ! Ayant déshonoré la fille du maître des hautes oeuvres de Rouen Pierre Jouënne, en réparation, dut non seulement épouser la fille, mais, lui servir d'assistant, puis d'assurer sa suite. Charles Sanson, fut le premier de sa lignée à enfiler le tablier de cuir fauve au XVIIème siècle.
En 1687, le bourreau de Paris Charles Levasseur, fut destitué  pour avoir prélevé un impôt  sur les filles de joie. C'est donc Charles Ier qui acheta la charge (6000 livres) le 23 septembre 1688. Il disposaitpour loger sa famille et ses domestiques de la maison du Pilori des Halles et de ses dépendances, face à l'église Saint-Eustache. Le premier enfant du couple né en 1661 fut prénommé Charles comme son père. Le pilori était un spectacle très apprécié, medium_sans_son_05_sepia.jpgles condamnés à l'exposition, la tête et les mains prises dans un carcan, les bigames, les filles de joie subissaient une flagellation avant la mise au pilori. Les condamnés à mort étaient exécutés en place de Grève, et le bourreau revêtait ce jour la un uniforme aux couleurs de la  ville, veste rouge, culotte bleue. L'odeur pestilentielle du quartier l'agitation qui régnait autour du pilori incommodant sa famille, il choisit d'élire domicile à la Nouvelle-France (faubourg Poissonnière).
Les suppliciés subissaient selon leur classe la hache ou l'épée pour les plus nobles. Le 19 juin 1699, Charles Ier donna sa démission et obtint que son fils lui succédât. Charles II fit l'acquisition d'une maison à l'angle de la rue d'Enfer (rue Bleue) et la rue des  Poissonniers (faubourg Poissonnière) qui s'étendait jusqu'à l'actuel square Montholon, occupant les actuelles  rues Papillon et Ribouté.
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Le dernier de la dynastie, publia en six volumes l'histoire de la famille, jusqu'au dernier exécuteurdes hautes oeuvres
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Charles-Henry Sanson 1739-1806. Lettre du 21 mai 1792 :
"Je reçu les ordres du tribunale creminel et revolusionere avoyé ce 21 mai 1792"
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Henri-Clément (le mal nommé) Sanson fut chargé de la manoeuvre de l'exécution du régicide maladroit, qui avait tiré sur le roi Louis-Philippe en 1846.
Henri-Clément Sanson, criblé de dettes se vit un jour arrêté par un "recors"* et conduit à la prison pour dettes. Il eut l'idée saugrenue d'engager la guillotine, qui lui appartenait, auprès de son créancier. Mais, le jour où il fut convoqué pour faire sa sinistre besogne, il fut obligé de déclarer au procureur général qu'il ne pouvait désenger sa machine infernale qu'en échange de monnaie sonnante et trébuchantee. Le procureur lui avança la somme demandé, et lui signifia sa révocation le 18 mars 1847.......
mise à jour le 3 juillet 2010
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*Les recors, étaient des sortes de chasseurs de primes.

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25/07/2010

La mire (Cassini) de Montmartre suite, mensonges et vérités !

Par Bernard Vassor

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Photographie prise vers 1900

Propriété de la Ville de Paris enclavée dans une propriété appartenant à M.Debray. Muni d'une autorisation et d'une note de commande, le photographe accrédité se vit refusé l'accès du monument et la commission du Vieux Paris avisa par écrit son secrétaire Monsieur.Lambeau qui ajouta que sans doute, les photographies de la mire ne manquaient pas et qu'il en trouvera une facilement dans les cartons du Musée Carnavalet.
M. le Président estime qu'il y a là un contentieux qui échappe aux attributions de la Commission, d'autant qu'au cours de la dernière séance (de la Commission du Vieux Paris) à adopté un voeu invitant l'administration à régler la contestation à l'amiable avec M. Debray"
Toujours à propos de ce Monsieur Debray, la séance du 8 novembre 1913 signale la volonté de ce propriétaire de faire construire un immeuble de rapport à l’angle de la rue Girardon, ce qui entraînera malheureusement la destruction du moulin à vent qui se trouve sur ce point et dans sa propriété. D’une conversation échangée avec .Debray, il résulte que ce dernier serait disposé à mettre gratuitement à la ville le moulin à vent dont il d’agit. M. Jean Varenne ajoute qu’il a l’intention de demander au conseil municipal de vouloir bien accepter cette offre et de décider que la réédification aura lieu sur la place Jean Baptiste Clément.

M.Selmersheim demande où est exactement la place dont il s’agit ?

M. Jean Varenne répond qu’elle se trouve à côté du moulin même à l’angle de la rue des Saules..

M. le Président estime que la question est assez importante pour nécessiter la visite d’une sous-commission, mais à la condition d’aller assez vite……(…)

...................
Mire Cassini Montmartre hauteur.jpg
D'où vient ce nom de Mire de Cassini ?
Jean-Dominique Cassini (1625-1712) père, avait été le fondateur d'une dynastie d'éastronomes, il avait établi une chaîne de 48 triangles, de Paris au Canigou. Son fils, Jacques Cassini (1677-1756) après des recherches avec l'abbé Lacaille, en établit une autre de l'observatoire jusqu'à Dunkerque. Ce sont ces triangulations qui servirent de base pour dresser la carte de France, et servir à toutes les opérations trigonométriques des services de l'ancien État-Major.
A l'origine, les mires étaient pour la plupart des pieux de bois, plantés pour marquer des angles d'opérations géodésiques. C'est en août 1675 que Picard qui fut chargé de trianguler et trigonométrer de Paris à Amiens, fit planter un piler de bois que Cassini remplaça par la pyramide qui se trouve derrière le Moulin de la Galette. Nous apercevons sur la gravure ci-dessous l'observatoire de Montmartre* qui se trouve encore rue Lepic. Il devait y en avoir 92 dans toute la France. En 1858 il n'en restait que deux à Paris; celle de Montmartre, et dans le cadran solaire de l'église Saint-Sulplice, établi par l'astronome Leverrieren 1742, une plaque percée est adaptée à la partie supérieure du portail latéral sud, et la trace du méridien est figuré sur le pavé de l'église par une ligne de cuivre qui traverse l'édifice dans sa plus grande longueur.
...........
On pouvait lire SUR LA MIRE à Montmartre
sur la face méridionale :
L'an MDCCXXXVI (1736)
Cet obélisque a été élevé par ordre du Roy
Pour servir d'alignement
A la méridienne de Paris, du côté Nord,
Son axe est à 2931 toises
2 pieds de la face méridionale de l'observatoire.
Le premier monument à Montmartre servant à l'alignement de la méridienne était  un simple pilier de pierre en attendant une installation définitive. Le pripriétaire des terrais était alors le "nommé Ménessier meunier à Montmartre"
C'est le maître maçon Rondel qui est chargé de l'élévation d'une "piramide" de pierre" que sa majesté à ordonné être élevée à Montmartre à l'endroit qui luy a été marqué viv-à-vis et en dessous de l'ancien pilier posé déjà depuis plusieurs années en cet endroit"
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OBSERVATPOIRE docteur GRUBY archives B.V..jpg
*C'est là que le docteur Gruby, astronome amateur fit des recherches et y vécut dans les années 1880. C'était un des médecins des frères van Gogh ayant un cabinet 64 rue Saint-Lazare.
RUE GIRARDON MOULIN AU xviii.jpg
Au XVIII° siècle, la rue Girardon à gauche se trouvait sous le blute-fin qui fut ensuite déplacé. Les propriétaires de l'époque avaient fait graver sur la porte, mensongèrement, que la présence de ce moulin datait de 1235 ! La famille Debray, avaient bâti une légende selon laquelle ils auraient exploité ce moulin pour le compte des bénédictines (ces dames bénédictines ne furent jamais propriétaires de ce moulin, mais en revanche l'ont été du moulin de la Lancette) en 1640. Pour faire bon poids, il inventaire la légende du meunier cloué sur les ailes du moulin par les troupes Russes rentrés à Paris en 1814 dans les bagages du roi Louis XVIII.Les cosaques massacrèrent aux dires des descendants Debray Pierre Debray, puis coupant son corps en quatre, il accrochèrent les restes aux quatre ailes du moulin. Ces morceaux auraient ensuite été dépendus par sa veuve (morte en 1812.... 4 ans plus tôt !!!)
L'adjoint au maire de Montmartre, le docteur Prost,(propriétaire de la maison de santé qui allait devenir la célèbre maison du Docteur Blanche rue Norvin) avait d'ailleurs établi un constat le 30 mars, exhalte l'héroïsme des montmartrois, mais ne mentionne pas le nom de la famille Debray, ni les prétendus évènement qui s'y seraient produits.
Ajoutons que le registre paroissial de Montmartre fait état le 30 mars du décès du seul Pierre Charles Debray. Sous la signature du père Caire de Blazer, prêtre, on peut lire la mention "mort par accident".
Les faits ayant été controuvés, celà n'em^pêcha pas la Société "Le Vieux Montmartre" de faire apposer une plaque commémorative sur le moulin indiquant :
"Aux habitants de Montmartre.
A tous les défenseurs de la Butte qui devant le moulin, le 30 mars 1814, sacrifièrent leur vie en combattant l'ennemi !
30 mars 1914"
En réalité le moulin a été construit en 1622 par un dénommé Denis Guignard.
Lire la suite dans les prochains épisodes.

17:52 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Tags : cassini, lacaille, debray | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

Le massacre de la rue des Bourdonnais (où ont été tournées des scène du film Quai des Orfèvres).... suite. Quand c'est fini, ça recommence !!!

Par Bernard Vassor

Nouvelle et certainement pas dernière  mise à  jour le 24 juillet 2010.

L'inspecteur Clouzot mène l'enquête.

Permis de construire rectification.jpg

Voici ce je j'ai découvert avec stupeur ce vendredi 23 juillet 2010. Je pensais qu'après toutes ces dégradations, nous allions en rester là.
Hélas ! Un nouveau permis de construire rectificatif, va permettre aux heureux promoteurs de continuer leurs "embellissement".
Au passage, j'ai découvert l''impasse des Trois Visages inclu dans cette démolition qui va complètement disparaître. Cette impasse avait 18 mètres de long sur 2 mètres de large. Existait au moins depuis l'an 1245 et portait le nom de Jean lEveiller  puis de Jean L'Esgullier en 1313. En 1492 Jean Goulier ou Golier dite du Renard. C'est seulement en 1782, qu'elle prit définitivement son nom actuel, en raison de trois têtes sculptées disparues aujourd'hui, qui ornaient l'entrée du passage. Nous trouvons sous la plume de Lefeuve, l'historien de Paris, les indications suivantes (à prendre avec précautions selon certains historiens) publiées en 1876 :
22 bourdonnais 01.jpg
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Trois visages.jpg
.......................
Tout d'abord, nous voulons réparer une injustice : Remercier la mairie du deuxième arrondissement qui a signé les différents permis de démolir et de construire, il serait injuste de ne pas mentionner l'architecte des Bâtiments de France qui a donné son plein accord, la Commission du Vieux Paris, qui à ma connaissance du moins n'a pas bougé le petit doigt, et la mairie de Paris, toujours en pointe dans la défense du patrimoine. J'ai déjà eu l'occasion de le vérifier dans un  autre arrondissement.
22 rue des Bourdonnais emplacement porte Ă  clous.jpg
La nouvelle très jolie porte en contreplaqué authentique qui remplace l'ancienne cloutée, trop vieille sans doute datant pour le moins du XVII° siècle, au diable le patrimoine.

Résumé des épisodes précédents de cette enquête qui dure depuis 4 ans :

 

"Le Dict des rues de Paris" écrit aux alentours de l'an 1300 :
Guillot qui point d"eur bon* n'as.
Parmis la rue a bourdonnas**
Vng en la rue Thibaut a dez.
Un hons*** trouvais enribaudez****.
Guillot de Paris
* Les écrivains du moyen âge n'hésitaient pas, même deux siècles avant avant François Villon à utiliser le "verlan", eur bon pour bonheur., nous ignorons si ils portaient leurs casquettes à l'envers.
**Rue des Boudonnais
*** Un homme
****Enribaudez : en joie.
Un manuscrit datant de l'an 1450 environ, trouvé dans l'abbaye Sainte Geneviève par l'abbé Lebeuf, au XVIII° siècle, indique l'orthographe suivante : rue Thibaud aux dés.
22 rue des Bourdonnais vue de rue de Rivoli 01.jpg
Vue de la rue de Rivoli en 2007.
.......
A la place de ces maisons classées ayant plus de quatre siècles, des promoteurs ont obtenu de pouvoir bâtir une surface de 4000 mètres carrés de magasins.....A ma connaissance, aucune des associations historiques, ou de quartier n'ont bougé le petit doigt. La Commission du Vieux Paris, d'après un de mes correspondants a protesté mollement. Ce lieu riche en histoires et anecdotes plus ou moins réélles va disparaître à tout jamais pour faire place à deux moyennes surfaces indispensables à la  vie des parisiens, pour satisfaire les édiles et gouvernants qui ont signé un permis de démolir, et un permis de construire.
Entre parenthèse, je n'ai toujours pas obtenu de réponse à ma question de savoir ce que représentait la modification du
PLU(cône de visibilité ?) pour ce qui concerne LVMH et la Samaritaine toute proche ? Et si n'importe quel propriétaire pouvait faire modifier à sa guise la hauteur de son immeuble à Paris ?

22 rue des Bourdonnais escalier gauche 01.jpg


L'escalier à gauche est celui que l'on voit dans le film "Quai des Orfèvres" de Henri-Georges Clouzot.
Extrait de ce film courageux, le premier à évoquer l'homosexualité féminine.
http://www.dailymotion.com/video/x2cnhn_louis-jouvet-quai...
Une des dernières scènes de ce chef-d’œuvre : avec Louis Jouvet, Charles Dullin, Bernard Blier, Simone Renant qui s’est accusée pour sauver son amie Jenny Lamour (Suzy Delair), dont elle est discrètement amoureuse qu’elle croit coupable. Jenny Lamour qui habite le 22-24 rue des Bourdonnais

22 rue des Bourdonnais démolition interieure 01.jpg
Démolition intérieure
.......
Pur ce qui concerne la partie qui doit disparaître rue Bertin Poirée, Jacques Hilairet* signale que c'était à partir de 1660 l'emplacement du siège de la Loterie. Cette loterie avait été autorisée pour permettre la reconstruction du Pont-Royal ou Pont-Barbier. C'est un certain Laurent Tonti qui avait obtenu cette autorisation jusqu'à concurence de 1 100 000 livres.
Bertin Poirée loterie Hilairet hauteur.jpg
Le bureau de loterie en 1701*
.......
Jacques Hilairet, Dictionnaire Historique des rues de Paris. Les Editions de Minuit 1963. Je n'ai pas trouvé trace aux archives de Paris d'une loterie à cette adresse.

http://autourduperetanguy.blogspirit.com/album/22_et_24_r...

 

porte rue des bourdonnais hauteur.jpg
Porte cloutée du XVI° siècle, nous voyons au dessus de la porte, les autorisations de démolition et de reconstructionde ce pâté de maisons qui sont pourtant inscrites à l'inventaire des monuments historiques, pour en faire, tenez-vous bien une surface commerciale de 4000 mètres carrés !!!!!
.........
En revoyant le film de Henri-Georges Clouzot, le meilleur policier d'après guerre, d'après le roman de Stanislas-André-Steeman, j'ai découvert que l'appartement de l'héroïne Jenny Lamour (Suzy Delair) et de son mari, (Bernard Blier) où se déroulent plusieurs scènes du film, était situé dans une de ces maisons qui sont en voie de destruction, dans l'indifférence générale. C'est tout un bloc de maisons historiques jusqu'à la rue Bertin Poiré qui sont concernées. mes petits articles écrits il y a un an n'ont servi à rien, mais, pouvait-il en être autrement ? Les pioches des démolisseurs ont commencé leur oeuvre. L'argent commande tout, je n'ai trouvé aucun défenseur du patrimoine, comme mon expérience dans d'autres quartiers de Paris, où d'autres lieux irremplaçables ont été vandalisés, sacrifés sur l'autel du Dieu Profit....
rue des bourdonnais 22 et 24 escalier Hauteur.jpg
L'escalier que l'on voit à plusieurs reprises. dans certaines scènes du film de Henri-Georges Clouzot "Quai des Orfèvres"
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http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2008/05/10/rue-thibaut-odet-suite.html

…………..

http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2008/05/10/rue-thibaut-odet-rue-des-boudonnais-re-suite-avec-la-rue-ber.html

………………

http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2008/05/06/rue-thibaut-odet-partie-de-la-rue-des-bourdonnais.html

 

suite de l'article du 9 janvier 2009 : http://www.paperblog.fr/1465473/quai-des-orfevres-et-le-2...

Il était urgent que l'on démolisse un pâté de maisons classées pour en faire une moyenne surface de 4000 m2  des boutiques de  fringues qui disparaîtront à leur tour dans une dizaine d'années sans doute. Mais sans aucune possibilité de restaurer ce qui devrait être classé au patrimoine indestructible de Paris. Voici l'étendue des dégâts, avec l'aval de la Ville de Paris et du maire d'arrondissement qui a certainement signé le permis de démolir, puis le permis de construire. Un autre projet dans le même périmètre est à l'étude je crois; mais nous enreparlerons sans doute ?

 

22 rue des Bourdonnais emplacement porte à clous.jpg
La nouvelle porte cloutée en contreplaqué datant au moins du XVII° siècle.
22 rue des Bourdonnais JENNYFER.jpg
Un des 2 magasins QUI DEVRAIENT être classés au Patrimoine Mondial de l'Humanité.....
22 rue des Bourdonnais celio.jpg
L'autre, donnant sur la rue Bertin Poiré à l'emplacement selon l'historien de Paris Jacques Hillairet du bureau de loterie au tout début du
XVIII° siècle.
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21/07/2010

Paris qui a disparu : l'ancienne caserne du Petit-Musc.

Par Bernard Vassor

démolition ¨Petit-Musc.jpg

Démolition en 1904 de la caserne du Petit-Musc.

Située à l'angle du boulevard Henri IV  et des numéros 2 à 8 de la rue du Petit-Musc, cette caserne avait remplacé le couvent et la façade de l'église des Célestins. datant du XIV siècle. L'entrée de "l'Arsenal" était à côté et au sud de celle  du couvent, à l'emplacement du quai actuel.

Après la destuction de la caserne, en 1904, plusieurs éléments dont le fronton qui mesurait 13,50 mètres de longueur sur 4,50 mètres de hauteur furent transportés au musée Carnavalet. (Plus deux consoles de style  renaissance et une rampe d'escalier, spécimen de l'art du fer au XVII°, n'ayant pu être réutilisée aété déposée "en attendant" dans dans le magasin "de la section" à Bercy) Quand aux vestiges d'un plafond peint par Bon Boullogne (1649-1717), habile faussaire, je ne sais pas ce qu'ils sont devenus  ?

La rue Pute-y-Muse avait été débaptisée et dénommée rue des Célestins en raison de la construction et de l'installation du couvent des Célestins.

PLAN DE BÄLE RUE DES CELESTINS PETIT MUSC.jpg

http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2009/12/...

PLAN TURGOT 1730 PETIT-MUSC.jpg

 

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19/07/2010

L'hôtel Thélusson. C'était un petit jardin, tout près de la Chaussée d'Antin

Par Bernard Vassor

Dans le neuvième arrondissement aujourd'hui (hier le deuxième).

 

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En face de la rue ci-devant d'Artois

Ce prestigieux hôtel fut bâti par Nicholas Ledoux en 1780 pour le compte de la femme du du richissime banquier suisse Pierre-Isaac Thélusson (mort semble-t-il en 1776). Madame Thélusson, ancienne institutrice, mourrut elle, en 1788.

Situé rue de Provence, il fut démoli en 1824 lors du prolongement de la rue d'Artois (rue Laffitte) jusqu'à la rue de la Victoire. Il fut successivement la propriété à partir de 1789, du comte de Saint-Pons Saint-Maurice, en 1804 du, prince Murat, en 1819, de l'ambassadeur de Russie. Dans les dernières années de la restauration, un tailleur du Palais-Royal du nom de Berchut qui s'était prodigieusement enrichi, acheta l'hôtel, puis provoqua l'indignation des parisiens le fit démolir pour des raisons spéculative (déjà).L'hôtel s'ouvrait par une arcade émisphérique à travers laquelle, on découvrait un charmant jardin. Un temple de Vénus était adossé à la maison. Dans un salon circulaire,, dont la moitié était en saillie au milieu de la façade, qui paraît assis sur un rocher, ou une grotte entouré d'arbrisseaux, de fleurs rares et de fontaines jaillissantes. Madame Thélusson y réunissait une brillante société, composée de tout ce que comptait Paris de personnages remarquables.L'interieur était remarquable par la richesse de sa décoration et la beauté de ses peintures, et surtout sa salle de concert. Ce fut un des tout premiers endroits où l'on commença à donner des bals publics, et fut après la terreur nommé "Le Bal des victimes", qui ne recevait que des familles de guillotinés, qui pour être admises devaient donner la preuve qu'un de leur parent avait été victime de la Révolution.

Mises à jour dans l'article original

21:58 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

12/04/2010

L'hôtel de la place Saint-Georges à Paris, a été vendu à un anglais !

Par Bernard Vassor

 

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L'hôtel de la place Saint-Georges de Moïse Polydore Millaud, fondateur du "Petit Journal", a été acheté par un amateur anglais pour la somme de 400500 francs. Entre autres curiosités qui se trouvent dans cette propriété, on aperçoit, en entrant à droite et sous un petit porche à l'italienne, un bas-relief en marbre blanc représentant les Noces de Thétis et de Pélee. La chambre à coucher de Millaud, où brûlaient continuellement des parfums résineux destinés à combattre la maladie dont il est mort*. La maison était protégée par de hautes grilles dorées  que Privat d'Anglemont grattait avec un couteau à chacun de ses passages pour emporter ce qu'il appelait de la poussière d'or !

Moïse Polydore Millaud a vu le jour à Bordeaux en 1813, il est mort à Paris le 13 octobre 1871. Maison mitoyenne de la "Maison Dosne", il assista à la démolition de l'hôtel de son voisin Adolphe Thiers, mais ne vit pas sa reconstruction.

Il fut le fondateur de nombreux journaux depuis son arrivée à Paris. Devenu banquier d'affaires, il s'associa à son compatriote bordelais Jules Mirès avec qui il monta de juteuses affaires, dont les montages financiers avaient été décrits par Balzac dans des romans**. Avec la constitution de la "Compagnie générale financière", il achète de nombreux terrains à Paris. Des scandales financiers en cascade portant sur les chemins de fer et des affaires bancaires l'obligèrent à mettre en commandite Le Petit Journal en vendant 4000 actions de 500 francs (soit 2 millions) alors  que sa valeur était estimée en tout à 100 000 francs.

Il fut également co-auteur de théâtre sous le pseudonyme de Frascati. Ironie de l'histoire, c'est aujourd'hui le Théâtre Saint-Georges qui a été reconstruit à l'emplacement de l'Hôtel Millaud.

*Vendu le 20 avril 1872.

**Dont César Birotteau en 1837

11:05 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Tags : mires, millaud, balzac | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

01/03/2010

LE CIRQUE MINIATURE FERDINAND CORVI DU BOULEVARD DE CLICHY

PAR BERNARD VASSOR

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Ce mini-cirque itinérant, situé à l'origine près de la place de la Nation, se trouvait dans un terrain vague en 1885 à l'angle de la rue des Martyrs et du boulevard de Clichy, sur l'emplacement du "Café des Artistes" (cher à Picasso, construit peu après ). Tout comme le cirque Fernando à l'origine, c'était un cirque en toile. Je n'ai pas trouvé de trace aux archives de Paris, et les programmes de spectacles consultés sont muets....
Le spectacle Fernand Corvi était un cirque ambulant qui circulait dans de quartiers ouvriers. Georges Seurat a consacré au "Circus Side Show" plusieurs études préparatoires et un tableau intitulé "La Parade du Cirque en 1887 ou 1888.e spectacle était aussi intitulé :
Grand Théâtre-Cirque miniature, singes, chiens et chevaux nains dressés et présentés par Ferdinand Corvi.

 

Dans un journal bimensuel paraissant le 1er et le 15 de chaque mois »,une note permanente, placée en haut de l'article de tête, avertit les lecteurs que :« La chambre syndicale des voyageurs forains admet dans son sein tous ceux qui, pauvres ou riches, gagnent honorablement leur vie, en instruisant, en amusant le public ou en débitant des produits ».

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Le Voyageur forain, organe de la chambre syndicale des voyageurs forains, Les bureaux de ce journal étaient installés boulevard Henri IV, au fond d'une cour, au-dessus d'une écurie. Les Correspondances, toute la partie technique du journal. Le reste du numéro se composait d’articles des membres du conseil syndical. Et des diatribes d'une violence de mots tout à fait divertissante pour les curieux de langue verte contre le parti des « bourgeois » qui font bande à part. Ces «bourgeois», dont nous lisons les noms en tête du premier numéro du journal, à la date du 8 mai 18S7, étaient, au moment où la Société fut constituée : Président : M. François Bidel, propriétaire-directeur d'un grand établissement zoologique, Vice-présidents : M. J. B. Revest, industriel, propriétaire associé; M. Ferdinand Corvi, propriétaire et directeur d'un cirque (miniature).

Mise à jour le 1 mars 2010

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22/02/2010

Le 61° bataillon de la Garde nationale à Montmartre à Montmartre

Par Bernard Vassor

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Des gardes nationaux du 61°, au "Champs des Polonais" situé au sommet de la Butte.
Peut-être y-a-t-il quelques montmartrois qui auraient un ancêtre parmi eux ?
Les 171  canons avaient été payés par une souscription de parisiens, pour la défense de Paris assiégé par les prussiens.
C'est à l'emplacement de la basilique qu'avaient été parqués les canons qui étaient menacés d'être repris par la volonté d'Adolphe Thiers.
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Sous un autre angle.
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L'équipement des gardes nationaux : un pantalon de drap bleu foncé à bandes rouges sur le côté, une tunique de la même couleur avec des boutons dorés, un képi, avec un écusson brodé portant le numéro du bataillon, et aux pieds les fameux "godillots" jaunes. Un paquetage avec un étui à baïonette et une boite à bougies. Pour l'hiver, une capote bleu clair complétait l'ensemble.
Pendant le siège de Paris, le 61° bataillon, était basé 6 rue de la Fontenelle, anciennement rue des Rosiers ( puis rue de la Barre, aujourd'hui rue du Chevalier de la Barre). Le nom de rue des Rosiers figurait toujours sur les registres d'inscription des bataillons de la G.n. Certains gardes était inscrits deux fois dans chacune de ces noms de rues.
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Différents fusils étaient distribués, le Chassepot (ci-dessus) dit "du camp de Châlon", fusils "à aiguille ou a tabatière", fusils Favé et Plumerel et pour quelques privilégiés des fusils automatiques américains réformés de la guerre de secession de type Winchester et Scharp qui avaient été achetés par le colonel Victor Schoelcher chargé de l'armement.
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Le siège du 61° bataillon. Cette photographie fait partie d'une série de reconstitutions (falsification historique) après la Commune pour l'exploitation idéologique et commerciale des "crimes de la Commune".
Ici, c'est l'exécution dans le jardin attenant au poste de police du 61°, des généraux Lecomte et Thomas....la réalité est tout autre !
Ils furent tués l'un après l'autre par des gardes nationaux incontrôlés. Seul le général Lecomte fut adossé à un mur qui n'est pas celui de la photographie !
C"était en réalité d'après un témoignage de l'époque une petite maison à deux étages sous l'autorité du comandant polonais Kardanski chargé de la surveillance des canons.
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Le siège du 61) bataillon le 18 mars 1871.
Germain Turpin, dont le nom ne mérite pas d'être oublié, fut la première victime de l'armée de Thiers. Atteint d'une balle à l'abdomen pendant son tour de garde du parc d'artillerie du "Champs des polonais" situé à l'emplacement exact de la basilique du Sacré-Coeur.
Voici une liste de quelques membres de ce 61° :
Turpin, la première victime des Versaillais, dans la nuit du 18 mars 1871, alors qu'il était de garde, il fut abattu dans son sommeil par un soldat de l'armée du général Lecomte*. Georges Clemenceau, alors maire de Montmartre et (piètre) médecin, accouru par le vacarme a déclaré que la blessure n'était pas bien grave. Le malheureux, transporté à l'hôpital Lariboisière est mort d'une péritonite 9 jours plus tard dans d'atroce souffrances.  Georges Clemenceau, Simon Mayer chef d'état-major, Razoua commandant de la 18° légion, Louise Michel, Olivier Métra le chef d'orchestre enrôlé comme clairon et bien sûr, le concierge du 10 de la rue Cortot Julien Tanguy. Signalons aussi le célèbre capitaine Paschal Grousset à l'origine de l'affaire Victor Noir. Il fut après la défaite des insurgés à Montmartre, arrêté au domicile de sa soeur déguisé en femme et conduit dans les locaux de la préfecture de Police (qui n'avait pas encore été incendiée) et exhibé pour mieux l'humilier
Mon ami le professeur de médecine à Lariboisière Jean-Paul Martinaud a livré tous des éléments importants dans son ouvrage : Une histoire de l'Hôpital Lariboisière, éditions l'Harmattan 2005

« Une seule personne avait été affectée à la surveillance du parc d’artillerie, le garde national Germain Turpin, un maçon de 36 ans habitant passage Doudeauville. Il était de garde cette nuit là, auprès de fameux canons lorsqu’il entendit arriver la troupe de ligne, courageusement, il fit les sommations d’usage, mais la seule réponse qu’il reçut fut une décharge de fusil qui l’atteignit à l’abdomen et le coucha par terre. Louise Michel qui se trouvait de garde au poste de garde du 61° bataillon en haut de la rue de la Fontenelle* toute proche, accourut avec une cantinière. Les deux femmes lui firent un premier pansement en déchirant leur propre linge. Le docteur Clemenceau maire du XVIII° arrivé sur place peu après lui prodigua les premiers secours sur place car le général Lecomte** soucieux de ne pas ameuter la population, s’opposa à ce que l’on transporta le blessé à l’hôpital, au scandale de l’assistance. Louise Michel parvint à le relever et le conduire à Lariboisière, on le coucha dans le lit n° 14 de la salle Saint-Ferdinand ( par la suite devenue Ambroise Paré) où atteint de péritonite affection que l’on ne pouvait pas opérer à l’époque, il agonisa 9 jours entouré de sa famille. Germain Turpin mourut heureux, disait-il d’avoir vu la Révolution. » (…) Deux autres blessés furent emmenés à Lariboisière, le premier Henri-Louis Blaise un tapissier du quartier agé de 21 ans survécut lui aussi neuf jours (…)la troisième victime Marguerite Boivin couturière agée de 37 ans qui faisait parti du groupe de femmes ayant arrêté la troupe et rallié les soldats, réusit à se rétablir au terme d’un séjour de 75 jours dans le lit 24 de la salle Sainte-Jeanne, d’une blessure des vaisseaux fémoraux »

Ouvrage collectif avec le soutien des Archives de France et de la Ville de Paris : Guide des Sources du mouvement communaliste et de la Commune de Paris (1864-1880), éditions : la Documentation Française 2007,

Réf. : 9782110065483
732 pages, 16x24 cm
ISBN : 978-2-11-006548-3

Archives de Paris

Service Historique de l'Armée de Terre (ancien nom)

mise à jour le 22/02/2010

24/01/2010

Nicolas-Félix Desporte, le premier éphémère maire de Montmartre : une girouette surnommée "Le Caméléon politique"

Par Bernard Vassor

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D'après une copie manuscrite de la bibliothèque de Colmar offerte à la "Société d'Histoire et d'Archéologie du Vieux Montmartre" une "notice biographique" (moi je dirai plutôt hagiographique) a été publiée dans le bulletin de cette association en 1906.
Il a vu  le jour en 1803 à Rouen et il mourut à Paris 6 rue Laffitte en 1849.
Il était installé sur la place publique du Tertre cédée par l'abbaye, quand la révolution éclata après avoir épousé en 1788 une riche héritière Victoire Berryer. De cette union naquirent une fille et deux garçons. L'aînée fut prénommée "Flore de Montmartre" dont la commune avait été la "marraine civique", née le 3 mai 1791. Auparavant, Desportes avait été élu maire de Montmartre le 22 mai 1790. La première mairie était sise place du Tertre à ,l'actuel numéro 3. Le train de vie dispendieux du maire et ses allures aristocratiques lui valurent de nombreuses inimitiés: tant et si bien qu'en 1792 il fut éloigné de son village et fut chargé en tant que ministre-résident à Deux-Ponts  de régler les indemnisations des "Princes posséssionnés" dont les biens avaient été séquestrés. Son frère Benjamin demeura membre du Comité révolutionnaire de Montmartre. Félix fut "suspecté et incarcéré en 1794. Il échappa de peu à la guillotine grâce à l'intervention d'un gardien. Libéré après Thermidor, il reprit ses missions secrètes au service des pouvoirs en place. Il fut nommé préfet du Haut-Rhin en 1802. Chevalier de la légion d'honneur puis baron d'empire en 1809. Il fut destitué en 1813 pour avoir été en relation avec le général Moreau. En plus de sa propension à chercher d'où vient le vent, Desportes n'hésita pas à "manger à tous les râteliers". Rallié aux Bourbons en 1814, mais après l'annonce du débarquement de Napoléon il se range aux côtés de l'empereur. Après Waterloo, il fut proscrit et contraint à l'exil en Autriche puis en Allemagne. Il ne fut autorisé à rentrer en France qu'en 1819. Rallié à la monarchie de Juillet en 1830, puis membre de l'opposition radicale qui avait le vent en poupe, mais ayant toujours deux fers au feu, il rendit visite au prince Louis Napoléon à Arenenberg en 1835, soutint la tentative strasbourgeoise de coup d'Etat de 1836. En 1839, il sert d'intermédiaire entre le prince réfugié à Londres et le maréchal Clauzel pour une tentative de putsch à Boulogne le 6 août 1840 qui tourna au désastre et fit de Louis Napoléon un prisonnier au fort de Ham. Suspecté, Desportes ne fut pas inquiété. Il n'eut pas l'occasion de se voire remercier par le Prince président arrivé au pouvoir en 1848, Nicolas-Félix Desportes mourut à l'âge de 86 ans quelques mois après l'intronisation.
.........
La filleule de la commune de Montmartre (morte en 1822) Flore Pierrette Montmartre épousa un maréchal, baron de Bouchporn à la cour du roi de Westphalie.

26/12/2009

LA MAIRIE DU IX° ARRONDISSEMENT, décide l'ouverture de cantines municipales

Par Bernard Vassor

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Archives de Paris.

Ouverture de cantines municipales.

Alors que l’hiver sévit durement sur la capitale, par esprit de fraternité républicaine, le rationnement de la viande a été ordonné. Mais, afin d’obvier à des difficultés qu’il présente pour quelques classes de citoyens qui ne peuvent cuire eux-mêmes les viandes qu’ils reçoivent, et aussi, pour offrir à tous une nourriture abondante , et aux indigents une gratuité réelle, la mairie du IX° arrondissement a créé les Cantines municipales. Déjà six cantines sont ouvertes dans divers quartiers. Elles sont établies :

CANTINE n° 1, rue de la Tour- d’Auvergne, n°2

……………..n°, 2, rue des Martyrs n°29

……………..n°3, rue du Cardinal Fesch, n° 9 (rue de Chateaudun)

……………..n° 4, rue Saint-Lazare, 74

……………..n° 5, rue La Bruyère, n°17

……………..n° 6, rue de Clichy, n° 40

……………..n° 7, rue de Maubeuge, n°6.

Ces Cantines offrent à la population deux repas par jour. L’un pour ainsi dire réglementaire, puisqu’il offre la part de viande affectée à chaque Citoyen par le rationnement se compose :

D’une ration de viande de bœuf avec bouillon e de riz ou de légumes.

L’autre, d’une ration de riz ou de légumes, de fromage, avec une tasse de café* noir sucré.

Le prix actuel de chacun de ces repas est de 0,25 centimes. Ils sont gratuits pour les personnes nécessiteuses, qui recevront en outre d’un bon de pain**. La mairie du IX° arrondissement a institué à la mairie, rue Drouot une Commission qui est chargée de distribuer les Bons, et de pourvoir au détail de tout service. Les membres qui la composent font appel à la bienveillance des habitants, au nom de l’Humanité, et les conjurent de leur venir en aide. Les souscriptions sont reçues :

A la mairie, de 8 heures du matin à 4 heures du soir et chez tous les membres de ladite Commission :

Arlès-Dufour (Alphonse), rue du Conservatoire, n° 11

Avenel (Paul), rue de La Rochefoucault, n° 43

Azam (Victor), rue LafaYette, n° 37

De Bagnaux, rue d’Amsterdam, n° 50

Genevais (Antoine), rue de Navarin, 25,

Noël Charles, rue du faubourg Poissonnière, n° 9.

Radigue (Pierre) rue de Clichy, n° 93.

Le Comité a été en outre chargé de l’hygiène des rues de l’arrondissement. Le Citoyen Signoret, rue Bréda, 23, (Henry Monnier) a adressé une lettre au Comité demandant que les ordures de chaque ménage soient déposées par les habitants dans des tombereaux ad-hoc, à leur passage qui seraient signalés par une petite clochette attachée au cou du cheval. Ce même Citoyen se charge de commander gratuitement les hommes chargés de l’entretien.

* Le café était fait à partir de graines de légumineuses grillées de toutes sortes et de chicorée.

* Le pain dit « pain  Ferry » du nom du maire de Paris, ou « pain de siège », composé de paille de seigle et d’un peu de farine de riz quand il y en avait.

Siège et Commune de Paris, hiver 1870-1871.

 

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Le délégué élu Arthur Ranc ayant démissionné, c'est le citoyen Bayeux Dumesnil qui fut chargé de l'administration des affaires courantes à la mairie du IX°.

21/11/2009

Le Rocher Suisse et "La Société Historique et Archéologique du Vieux Montmartre"

Rocher SUISSE modif.jpg
Au fond, nous voyons le débouché du passage Cottin
Ce châlet flanqué sur la butte
où l’on pouvait déjeuner pour 1 franc 50 !

Par Bernard Vassor

mise à jour le 21/11/2009

Un terrain en friches, était acheté 7 francs le mètre carré en 1857 par un savoyard pour en faire, comme le dit André Roussard, "un vrai petit Robinson" à l’angle des rues des Rosiers (du Chevalier de la Barre), Lamarck et Sainte Marie (aujourd’hui Paul Albert). Neuf Montmartrois y avaient organisé une réunion le 4 juin 1886 au "Rocher Suisse" avec l’intention de créer une société dont le but serait la recherche et la conservation des anciens monuments, des souvenirs historiques, des curiosités artistiques pittoresques anecdotiques de Montmartre, Clignancourt, La Chapelle et leurs anciennes dépendances. Le 4 juin 1886 la société fut fondée et reconnue quelques jours plus tard sous le vocable de « Vieux Montmartre ». Voici les noms des membres fondateurs : Bin Emile Jean-Baptiste Philippe (1825-1897), premier président de la société. Artiste peintre, il fut maire du XVIII° arrondissement après Clemenceau, puis destitué en 1889 pour avoir fait le portrait du général Boulanger. Président à tour de rôle de la société des Éclectiques co-fondée par le docteur Paul Gachet qui a été lui aussi membre du Vieux Montmartre.

Les autres membres furent : Lamquet tout d’abord préoccupés du seul désir de sauver la colline du vandalisme officiel ou particulier.et, Jules Mauzin, Morel, Noro, Rab, Sellier, Wiggisjoff et Toussaint Martel, férus de l’historique de la vieille butte, ont été tout d'abord été préoccupés par les projets immobiliers qui (déjà) menaçaient....

A peine fondée, le cadre de la société s’élargit ; à la seule idée de conservation s’ajouta la pensée d’instruction et d’éducation historique. Un fascicule annuel fut publié, contenant les travaux des sociétaires chargés des recherches d’archives. Des dons de documents et d’objets uniquement montmartrois commencèrent à enrichir la mémoire du Vieux Montmartre
Ce fut l’embryon du musée de Montmartre qui ne vit le jour qu'en 1960.

Ce fut la première société d’histoire parisienne, bientôt imitée, successivement par des sociétés similaires dans les XVI°, V°, VI°, VIII°, XI°, XII°, XX° arrondissements et enfin à l’Hôtel de ville (comme on le voit, le IX° n’est pas en pointe !).
Le titre de gloire de la société a été de sauver de la destruction la très ancienne église Saint-Pierre et, par le moyen ingénieux (avant que le saccage de la butte ne s’accomplisse) de la photographie en établissant une collection unique de vues, qui constituent un témoignage du patrimoine historique scientifique et topographique complet de la «Butte  Sacrée».
L’association qui existe encore aujourd’hui est aujourd'hui menacée de disparition par la volonté du maire de Paris.

Les terrains et maisons propriétés de la Ville sont proposées à la vente au privé, sous la vague condition d'intérêt culturel

Sources :

Archives personnelles

Dictionnaire des Lieux à Montmartre, éditions André Roussard © 2001


15/10/2009

Le "Puit d"Amour" : Paris disparu

Par Bernard Vassor

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Emplacement du "Puits d'Amour" foré aux environs du XII° siècle.
Cette maison disparue au moment du percement de la rue Rambuteau en 1838 à l'emplacement actuel de la rue de la Grande-Truanderie et la rue Pierre Lescot, anciennement "carrefour de la Tour". Au moyen âge à l'intersection des deux rues de la Grande-Truanderie et de la Petite- Truanderie* en plein coeur de la Cour des Miracles,  se trouvait un puits qui ne s'appelait encore que "le puits de l'Ariane".
Selon une légende, sous Philippe Auguste, une jeune gille de bonne famille, Agnès Hellebic amoureuse d'un amant volage, se jeta dans ce puits. La position du père à la Cour, fit que l'affaire fit grand bruit. L'endroit devint un lieu de pèlerinage pour les amoureux pendant des siècles. Tous les soirs, on y chantait et on y dansait en se faisant des serments éternels.  En 1525, un jeune homme desespéré par l'inconduite de sa promise, se jeta lui aussi dans ce trou. Sa belle, prévenue et repentante lui tendit une corde et le fit remonter en lui jurant un amour éternel.Tout à fait rassuré, l'amoureux béat fit graver sur la margelle
"L'Amour m"a refait,
En 1525 tout à fait".
Au début du règne de Louis XIV, à la demande de l'épiscopat qui voyait d'un mauvais oeil ces débauches païennes, le puits fut comblé, mettant ainsi fin au scandale qui perdurait depuis plusieurs siècles.  
*Le mot Truanderie, viendrait du "truage", impôt perçu sur les marchandises, ou bien de l'argot "truand" ce qui reviendrait selon certains au même....La rue était aussi appelée "via Mendicatrix"

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24/08/2009

La fontaine de la place Pigalle

Par Bernard Vassor
mise à jour le 24 août 2009
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Janvier 1871, l'hiver fut très rigoureux, des soldats ayant un"billet de logement"*lavent leur linge dans la fontaine à moitié gelée.
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En médaillon : Georges Ulmer
Pour la chanson intitulée "Pigalle"
La place Pigalle a été ouverte en 1827. Elle a été aménagée en demi-cercle à l'empolacement de la barrière d'octroi du mur des Fermiers généraux.
La réalisation de cette fontaine est dûe à l'architecte Gabriel Davioux qui a fait sa carrière à la préfecture de la seine au service d’Alphand à partir de 1856., il fut chargé d’installer 15 fontaines dans Paris qui seront inaugurées le 2 août 1862. Ces bassins à l’origine, entourés d’un espace gazonné et d’une grille ouvragée seront refaits au XX° siècle.
Le 22 mai 1862 Davioud présenta son projet pour la place Pigalle, la fontaine qui fut construite entre 1862 et 1863 à la place de la rotonde LedouxAu centre du bassin circulaire interrompu par six bornes carrées, un piédestal octogonal supporte un piédouche cannelé et une vasque à godrons en fonte. Une lettre du 29 juin 1868 de la direction des eaux et égouts de Paris indique : « Cette vasque est le réceptacle de toutes les ordures du boulevard et même des pavés et moellons trouvés aux environs ; les cantonniers y lavent leurs balais, les marchandes aux petite voitures  s’y débarrassent  de leurs rebuts de poissons ; le soir, vers la nuit, c’est là que l’on vient baigner et nettoyer tous les chiens du quartier » La conséquence de cet état de fait est l’installation d’un petit jardin autour de la fontaine, et d’une grille de fer qui sert de clôture. AP. VO 3 185. dans la lettre du 29 juin, le Contrôleur de la direction des Eaux et.. propose la mise en place d’une grille de fer sur le pourtour de la vasque.
La barrière qui a changé de nom en fonction des évènements, révolution oblige ! barrière, royale, barrière Montmartre, barrière du Chemin des Dames (non ! ce n’est pas ce que vous croyez, les « dames » étaient les abbesses qui régnaient sur la butte Montmartre) enfin, barrière Pigalle. La fontaine en son centre date de 1862. Jusqu’alors, à la place de cette fontaine,  un "puit encagé" devant la rotonde de la barrière décorait le lieu. On n'y puisait plus d'eau depuis longtemps, mais le puits existait quand même dans ce quartier Bréda où s’installèrent lorettes peintres et modèles. De chaque côté de la rotonde se trouvait une guérite accostée au « mur murant Paris » C’est le 22 mai 1862 que Gabriel Davioud (1823-1881), architecte,  présenta son projet. La fontaine fut construite entre 1862 et 1863 à la place de la rotonde. Au centre du bassin circulaire interrompu par six bornes carrées, un piédestal octogonal qui supporte un piédouche cannelé et une vasque à godrons en fonte.
Dans une
lettre datée du 29 juin 1868de la Direction des Eaux et Egouts de Paris, nous pouvons lire : « Cette vasque est le réceptacle de toutes les ordures du boulevard et même des pavés et moellons trouvés aux environs ; les cantonniers y lavent leurs balais, les marchandes aux petite voitures  s’y débarrassent  de leurs rebuts de poissons ; le soir, vers la nuit, c’est là que l’on vient baigner et nettoyer tous les chiens du quartier » La conséquence en est l’installation d’un petit espace autour de la fontaine, et d’une grille de fer qui servait de clôture.
fontaine et folies pigalle largeur.jpg
Les Folies-Pigalle, avec à gauche, le café de la Nouvelle Athènes
place pigalle rat mort abbaye de Thélème.jpg
Faisant l'angle du boulevard à gauche : "l'Abbaye de Thélème",  ensuite le débouché de l'avenue Frochot et à droite faisant l'angle de la rue Frochot : le café "Le Rat Mort"
Le petit jardinet qui entoure la fontaine est gracieusement arboré....
Paris et ses fontaines , Action artistique de la Ville de Paris, 1995
* Pendant le siège de Paris la troupe était logée chez l'habitant, ce qui explique en partie le fait que le 18 mars 1871 (jour du déclenchement de la Commune), les soldats mirent "la crosse en l'air" pour ne pas tuer les montmartois chez qui ils avaient le gite et le couvert.

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23/08/2009

Histoire d'eau : Les fontaines et les sources à Montmartre

Par Bernard Vassor

"Dans ce pittoresque espace abrité par de grands arbres du château des Brouillards, c'était le voisinage de l'abreuvoir, qui le soir s'anime du spectacle de chevaux et de chiens que l'on y baigne (...) et d'une fontaine construite dans le goût antique, où les laveuses causent et chantent comme dans les premiers chapitres de Werter. Avec un bas-relief consacré à Diane (....) à l'ombre des vieux tilleuls qui se penchent sur le monument qui rappelerait à ses heures certains points de la Campagne romaine"
La Bohème galante.
Gerard de Nerval
......

FONTAINE place Pigalle janvier 1870.jpg
Janvier 1871, pendant le siège de Paris, des "culs rouges"* venus laver leur linge dans la fontaine de la place Pigalle.
Jeune fille qui a bu l'eau de Saint Denys
Reste fidèle à son mari.
Au temps de l'occupation romaine et au moyen âge, de nombreuses sources et ruisselets alimentaient la ville de Paris. Même au temps de l'indépendance gauloise où des chênes abritaient le temple druidique de Teutatès. Il y avait sans doute une douzaine de sources, mais seul le souvenir de quatre d'entre elles est parvenu jusqu'à nous.
 L'abbé Lebeuf, auteur de l'Histoire de la Ville et du Diocèse de Paris, rapporte avoir vu les vestiges d'une conduite d'eau dans la ruine d'une maison effondrée à la suite de l'ouragan qui détruisit une grande partie des fermes et maisons de Mont-Martre en 994. On découvrit d'ailleurs à la fin du XIX° siècles entre les rues de Belfond (vers le n° 44 ) et de Dunkerque des tuyaux de poterie** ayant servi à la construction de l'aqueduc romain qui conduisait à la plaine Monceau en passant par la rue Victor Macé et rue de Douai.
Les quatre fontaines célèbres de Montmatreétaient: "La Fontenelle"( petite fontaine), "La fontaine Saint-Denys" (ou fontaine des Martis), la
fontaine de la Bonne (à l'origine de la Bonne eau) et la fontaine du Buc.
La Fontenelle tarie au XVII° siècle absorbée par les carrière de plâtre, cheminait à l'emplacement de la rue du Chevalier de la Barre.
La fontaine Saint-Denysse déversait à l'emplacement du cimetière Montmartre et doit son nom au premier évêque de Lutèce (vers 272 après J.C) venu là après avoir eu la tête tranchée y faire un petit brin de toilette...
L'abbé Lebeuf (toujours lui) dit que les paysans venaient y faire des folies.

Seigneurs, decolé fu le corps de saint Denys,

Droit à une fontaine, si nous dit li inscris,

Qui est entre Mont-Martre et le cit de Paris

Encore l'appelle-t-on la fontaine aux Martis

Là, avait ung grant bois qui fut souvent feuillis. 

Ignace de Loyola, "dans de frugales et fraternelles agapes", vint avec ses compagnons se réjouir et deviser pieusement pour terminer la journée du 15 août 1534 où il avait jeté par un voeu solennel, dans la chapelle du Martyre les bases de sa fameuse institution. 

En 1810, une autorisation d’ouvrir une carrière de gypse calcarifaire (montmartrite) dans ce secteur fut accordée. L’eau qui y coulait depuis des siècles fut absorbée jusqu’à la dernière goutte en un rien  de temps dans les excavations ainsi creusées, .

fontaine O'Galop.jpg
Dessin de O'Galop : une fontaine à Montmartre.
 
La fontaine de la Bonne eau ,de la Bonne Étoile, ou de la Bonne Fée (souvenir celtique) qui servait le temple de Teutatès.
  Ce sont ensuite les religieuses de l'abbaye qui utilisèrent cette eau précieuse pour laver leurs habits noirs. Elle disparut en 1850. Du cabaret de "la Vache noire" dont les bosquets poussaient à pic, jaillissait une source limpide venue de la fontaine de la Bonne Fée, suivant une tradition celtique des temps oubliés. Cette fontaine alimentait en partie le village et l'abbaye. Il reste une trace en 1837 dans un "Rapport sur l'état des carrières de Montmartre" dréssé par un ingénieur où il est fait mention de son regardappartenant à Mme de Romanet !!! Selon des recherches, qu'il serait trop long de developper dans ce petit article, cette fontaine pouvait être de source artificielle reliant plusieurs petits canaux et réservoirs et des eaux de ruissellement. Les religieuses de Montmartre ayant obtenu après un procès le partage des eaux avec un propriétaire Claude Garrot, seigneur de Champroust. Les eaux qui sont désignées dans les actes, passaient sous le grand chemin de Montmartre à Clignancourt(rue du Mont-Cenis, ancienneme,nt rue Saint-Denis)
La fontaine du Buc a laissé son nom à une rue, tandis que deux rue avoisinantes portent les noms de rue du Ruisseau et rue de l"Abreuvoir.
L'origine de ce nom est inconnue,certains prétendent que le mot viendrait de bucca(bouche) d'autres du vieux mot français buc, devenu bouck en allemand,  du bouc que les gaulois consacraient à leurr dieu. La municipalité a tranché en modifiant on ne sait trop pourquoi la dénomination en "Fontaine-du-But" ! 
Elle alimentait le fameux "abreuvoir aux ânes des meuniers et des boeufs qui étaient conduits à l'abattoir" elle disparut en 1880. La rue Girardon avait eu pour nom : rue de la Croix-du-Buc rue des Brouillards, puis rue des Fontaines.
fontaine du Buc.jpg

Le Château d'Eau de la place Ravignan (aujourd'hui place Jean Baptiste Clément) :
C'est en 1835 qu'une tour octogonale fut édifiée près du rendez-vous de chasse ayant prétendument appartenu à Catherine de Médicis.
Ce réservoir fut surelevé, et en 1860 il fut alimenté par les eaux de la Dhuis. Un autre réservoir fut construit en 1888 presque sur les flancs de la basilique. Des sources coulaient sous terre, rue Ramey, passage Cottin et rue Rochechouart.
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Une curiosité à noter : à l'emplacement de la fontaine de la place Pigalle, se trouvait un puits encagé par de grosses grilles de fer solidement cadenassées. Un puits artésien situé place Hébert (ancien maire du village de la Chapelle Saint-Denis) à la Chapelle, creusé à la fin de l'empire a été foré jusqu'à 712 mètres de profondeur, les eaux se perdant dans les couches géologiques qu'elles traversaient.
 *Surnom familier donné aux soldats en raison de la couleur garance de leur pantalon
**Poteries déposées au musée Carnavalet
A SUIVRE : La fontaine de Davioust, place Pigalle

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