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16/03/2007

LES ASILES DE NUIT "A LA CORDE"

Par Bernard Vassor
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Au XIX° siècle, des "philanthropes" recevaient pour une somme modique (qui ne les empêcha pas que les tenanciers, firent rapidement fortune) des pauvres gens sans domicile, pour la somme de deux sous.
Assis sur un banc, ils devaient reposer leur tête sur une corde pour pouvoir dormir. Le matin, on détachait la corde pour réveiller tout le monde, et les pauvres bougres, devaient sortir dans la rue.
L'asile Fradin a fermé ses portes en 1917, il était au 35 rue Saint Denis.

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PARIS DISPARU, LE PASSAGE DELORME

Par Bernard Vassor

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177 RUE SAINT-HONORE, 188 RUE DE RIVOLI
Ce dessin de leymonnère, paru dans l'ouvrage : De la rue des Colonnes à la rue de Rivoli, (publication de La délégation à l'action artistique de la Ville de Paris sans date) est la seule représentation connue de ce passage démoli en 1896.
Construit en 1808, sur l'emplacement des écuries du roi. C'est Charles Arnoult Delorme qui achète le terrain vacant. Il a engagé l'architecte Vestier pour construire en juin 1808 un passage conduisant de la rue Saint-Honoré à la rue de Rivoli (actuel 188).D'une longueur de 72 mètres et de la largeur des arcades de la rue de Rivoli des boutiques en rez-de-chaussée avec arrière-boutique et des caves la galerie dispose d'appartements au dessus des magasins.
A SUIVRE............... 

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15/03/2007

Jean-Jacques Liabeuf, un certain sens de l'honneur : Je ne suis pas un souteneur !!!

Par Bernard Vassor

jusqu'à la dernière goutte de mon sang,

je protesterai de mon innocence."

Jean-Jacques Liabeuf 

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LA RUE AUBRY-LE-BOUCHER ÉTAIT DANS LE PROLONGEMENT DE CETTE RUE EN 1900 

UN SENS SACRE DE LA JUSTICE  
Un jeune ouvrier cordonnier au chomage, après de menus larcins est interdit de séjour dans sa ville natale de Saint-Etienne. Il fut arrêté à Paris rue Aubry le Boucher et condamné à trois mois de prison, cent francs d'amende et cinq ans d'interdiction de séjour pour proxénétisme alors qu'il était semble-t-il d'après ses dires innocent. Il décida de se venger à sa sortie de prison, bravant l'interdiction, il se rendit de nouveau rue Aubry le Boucher attirant volontairement l'attention des policiers. Ceux-ci, voulant l'appréhender  se blessèrent les mains car Jean-Jacques Liabeuf avait fixé des pointes d'acier sur deux manchons, fixés sur ses bras, dissimulés par une pèlerine. Au cours de la bagarre, Liabeuf tua agent avec un révolver et en blessa six autres avec deux tranchets de cordonnier qu'il avait sur lui. 

Aux assises, il déclara :

"J'ai été condamné comme souteneur, mais je ne suis pas un souteneur. J'ai été à la suite de cette condamnation interdit de séjour. Et bien à cette peine infamante, je préfère la guillotine !

" Condamné à mort, à l'énoncé du verdict il s'exclama :

"Si vous m'avez condamné à mort, c'est comme assassin, non comme souteneur. Devant la veuve et jusqu'à la dernière goutte de mon sang, je protesterai de mon innocence." Son exécution le 2 juillet 1910 donna lieu à de violentes manifestations ouvrières, aux cris de "vive Liabeuf" un agent de police sera tué, des centaines de manifestants blessés. Monté sur l'échafaud, indifférent à tout ce vacarme, il mourut en criant : "Je ne suis pas un souteneur !!!"              

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12/03/2007

PARIS DISPARU Place des Victoires

par Bernard vassor

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PLACE DES VICTOIRES RUE PAGEVIN
A l'origine, la place  n'était pas ronde, elle était ovale, six rue y aboutissaient. Les différentes mesures que la ville avait été amenée à prendre ont complètement défiguré les plans de Jules Hardouin-Mansart.
Le plus bel exemple sorti du cerveau d'un édile, confirmé par un vote du conseil municipal : l'élargissement de la rue Lafeuillade de 0,30 à droite et 0,15 mètre à gauche.....pour avoir un nombre rond de pieds !!!
Le percement de la rue Etienne Marcel a été le prétexte à l'alignement et la surélévation des maisons de la place sur les bâtiments de cette nouvelle.
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Cette place a été créée d'après les dessins de Mansart datés de 1685. Plusieurs projets de modifications avaient été « dans les cartons », mais, ce n’est qu’en 1884 que les premiers coups de pioches ont entamé le caractère d’unité architectonique qui en faisait l’égale de la place des Vosges. Le point   de départ de cette opération était la reconstruction de l’Hôtel des Postes,  puis ce fut le prolongement de la rue aux Ours et l’élargissement de la rue Jean-Jacques Rousseau. L’affaire fut réglée par l’adoption du projet le 25 octobre 1879. Il n’y eut aucune voix pour s’élever contre la défiguration   et la démolition partielle de la place. La rue que nous voyons sur la vue de la place, était la rue Pagevin qui disparut, englobée par la rue Étienne Marcel
Extrait de l'Almanach du Voyageur pour 1786 : PLACE_DES_Victoires_et_Place_Vendôme_Almanach_1786.pdf
medium_Place_des_Victoires_2_étages_05_sepia.jpg

 

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LE MARGUERY

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par BERNARD VASSOR

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LE .MARGUERY 34 boulevard Bonne Nouvelle
Le journal des Goncourt : 

«Ce soir, dîner offert chez Marguery par les amis du Grenier et autres lieux à l'auteur de Germinie Lacerteux et

de La Patrie en danger. Ce dîner est le prétexte à l'ouverture, chez le restaurateur, d'une salle recouverte d'une tenture, comme enduite

d'un strass aveuglant et aux sculptures moyenâgeuses dans le genre de celles que les Fragonard fils, sous la Restauration, mettaient à

l'illustration des Clotilde de Surville : une décoration atroce et qui aurait coûté 100 000 francs. Et qui sert toute la soirée de thème aux

horripilations artistiques de Huysmans, qui apportetrop de rab^chage dans son pessimisme. (…)A ce dîner, on est trente cinq 

goncourtistes me montrant une franche sympathie.J’ai à ma gauche Rops, le causeur coloré, à la phrase fouettée et qui m’entretient à la

fois du dramatique de la campagne de 1870 et de sa folie amoureuse pour les rosiers de son jardin de Corbeil.(…) Antoine m’apprend

que la municipalité de Reims, lui demande de venir jouer Les Frères ZEMGANNO  (Journal, 16 avril 1889)19 décembre

1892 rendez-vous à 7 heures chez Marguery, je suis exact.. Il fait un brouillard àne pas voir de l’autre côté du boulevard. Sept heures et

demie, toujours pas de Méténier Enfin je vois sortir d’une voiture le ménage Zola, accompagné du ménageCharpentier. Je leur demande

de m’asseoir à leur table, en attendant mon  amphitryon en retard…."

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PARIS DISPARU LE COUVENT DE LA RUE DE DOUAI

par Bernard vassor

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Cette rue fut ouverte en partie entre la rue Pigalle et la rue Blanche. Elle portait alors le nom de rue Pierre Lebrun. C’est en 1884 que le dernier tronçon entre la rue Blanche et le boulevard de Clichy, que fut percée la rue qui porta alors le nom de rue de l’Aqueduc, en raison des canaux anciens qui venant de la rivière de l’Ourcq, alimentait en eau une partie de  Paris. Lors de ces travaux de percement, on découvrit en 1841, les vestiges d’une ancienne léproserie à 

 l’emplacement de la rue Pierre Lebrun 

 l’emplacement de la rue Pierre Lebrun. Sur la partie au nord, occupée jadis par les jardinsTivoli, les ruines d’un ancien couvent sont restées en place, jusqu’à la construction du lycée Jules Ferry débutée en 1912, les travaux retardés par la guerre ne se termineront qu’en 1918. Guillaume Apollinaire avait fait éditer son premier livre « l’enchanteur pourrissant » (tiré à 104 exemplaires in-quarto, avec des bois d’André Derain gravé par Birault) dans uneimprimerie installée dans des bâtiments de l’ancien couvent restés debout chez Paul Birault. Il était établi imprimeur dans ce couvent qui était alors au bout de la rue de Douai, à l’angle de la place Clichy. Ami de Kees Van Dogen et de Derain, il avait gravé pour eux de très jolis bois.C’était un original qui se livrait à toutes sortes de mystifications. Il imprima également des livres de Max Jacob, et le célèbre recueil« Calligrames » furent également  l’œuvre de l’imprimeur de

 la rue de Douai. Il est mort en 1918 pendant la guerre. Apollinaire, qui avait annocé sa mort, ne

 lui survécut que de quelques semaines.

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10/03/2007

PARIS DISPARU, LES DINERS DU RESTAURANT MAGNY

Par Bernard Vassor

medium_RESTAURANT_MAGNY.jpg
RUE CONTRESCARPE SAINT-ANDRE, OU CONTRESCARPE DAUPHINE
LE RESTAURANT MAGNY 
On  aperçoit sur le mur d'un immeuble à droite l'inscription suivante :

J.MAGN...

Elève de Poila... 

Salons et cabinets en... 

Le restaurant Magny, avait ouvert en 1842 au 3 (?) de cette rue* . C'est le docteur Veyne qui soigne écrivains et artistes qui est à l'origine de la fondation du repas Magny. En 1862, il propose à son client et ami Sainte-Beuve d'organiser des soirées afin d'arracher à un état dépressif Paul Gavarni.*Juste en face, se trouvait la célèbre Auberge du Cheval Blanc 

George Sand connaissait bien le patron Magny et venait dîner au restaurant. (..) Elle avait attendu trois ans avant d'accepter l'invitation de ses collègues masculins. Elle fut la seule femme à participer à ses fameux dîners où l'on parlait de littérature, de religion, de politique, d'expériences amoureuses et sexuelles. George Sand dans une lettre à son fils, elle évoque son premier soir chez Magny :

"J'ai dîné aujourd'hui pour la première fois chez Magny avec "mes petis camarades", le dîner mensuel fondé par Sainte-Beuve. Il y avait Gautier, (le critique) Saint Victor, Flaubert et son très grand ami Boulhet, Sainte-Beuve, Berthelot le fameux chimiste et les Goncourt. Taine et Renan n'y étaient pas (..) j'ai été reçu aujourd'hui àbras ouverts.....Ils ont été très brillants, sauf lme savant Berthelot, qui seul je crois a été raisonnable, Gautier,toujour brillant et paradoxal, Saint-Victor charmant et distingué, Flaubert, passionné, est plus sympathique à moi que les autres.

Le journal des Goncourt évoque le premier dîner auquel ont participé les frères :

"Gavarni a organisé abec Veyne, le médecin de la Bohème, et Chenevières, nous et Sainte-Beuve, un dîner, deux fois par mois, qui doit s'élargir comme convives. C'est aujourd'hui l'inauguration et le premier dîner chez Magny, où Sainte-Beuve a ses habitudes.................

*Aline Alquier :"Quand George Sand dînait au Magny et Catherine Masson,  deux éminentes sandiennes, nous ont révélé ses impressions, dans les lettres et agenda de George Sand, l'évocation de ses premiers dîners Magny  

A SUIVRE.............

Je peux dire que dans les années 1960, j'ai pris quotidienement mes repas dans cet endroit. C'était à cette époque le Resto u de la rue Mazet !

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09/03/2007

PARIS DISPARU : LE PASSAGE DU PONT-NEUF ET THERESE RAQUIN

Par Bernard Vassor

medium_Passage_du_POnt-neuf_05_sepia.jpg

PASSAGE DU PONT NEUF, 

Il débutait 44 rue Mazarine, et finissait 43 rue de Seine dans le IV° arrondissement.
Construit de 1823 à 1824.
Démoli en 1912 pour créer la place Jacques Callot
Alexandre DumasDumaDs,dans le Comte de Monté-Christo, fait traverser le passage du Pont-Neuf à Mme Danglars .
........................... 
Dans le premier chapitre de Thérèse Raquin, Emile Zola décrit  le passage du  Pont-Neuf, une sorte de corridor étroit et sombre. Après avoir présenté ces lieux sinistres, il dresse un tableau de la boutique de Thérèse et
des habitants du passage :

« .-Le soir, trois becs de gaz, enfermés dans des lanternes lourdes et carrées, éclairent le passage. Ces becs de gaz, pendus au vitrage sur lequel ils jettent des taches de clarté  fauve, laissent tomber. autour d'eux des ronds d'une lueur pâle qui vacillent et semblent disparaître par instants. Le passage prend l'aspect sinistre d'un véritable coupe-gorge ; de grandes ombres s'allongent sur les dalles, des souffles humides viennent de la rue ; on dirait une galerie souterraine vaguement éclairée par trois lampes funéraires. Les marchands se contentent, pour tout éclairage, des maigres rayons que les becs de gaz envoient à leurs vitrines ;ils allument seulement, dans leur boutique, une lampe munie d'un abat-jour, qu'ils posent sur un coin de leur comptoir, et les passants peuvent alors distinguer ce qu'il y a au fond de ces trous où la nuit habite pendant le jour. Sur la ligne noirâtre des devantures, les vitres d'un cartonnier flamboient : deux lampes à schiste trouent l'ombre de deux flammes jaunes. Et, de l'autre côté, une bougie, plantée au milieu d'un verre à quinquet, met des étoiles de lumière dans la boîte de bijoux faux. La marchande sommeille au fond de son armoire, les mains cachées sous son châle.Il y a quelques années, en face de cette marchande, se trouvait une boutique dont les boiseries d'un vert bouteille suaient l'humidité par toutes leurs fentes. L'enseigne, faite d'une planche étroite et longue, portait, en lettres noires, le mot Mercerie, et sur une des vitres de la porte était écrit un nom de femme : Thérèse Raquin, en caractères rouges. A droite et à gauche s'enfonçaient des vitrines profondes, tapissées de papier bleu. Pendant le jour, le regard ne pouvait distinguer que l'étalage, dans un clair-obscur adouci.D'un côté, il y avait un peu de lingerie : des bonnets de tulle tuyautés à deux et trois francs. Vers midi, en été, lorsque le soleil brûlait les places et les rues de rayons fauves, on distinguait, derrière les bonnets de l'autre vitrine, un profil pâle et grave de jeune femme. Ce profil sortait vaguement des ténèbres qui régnaient dans la boutique. Au front bas et sec s'attachait un nez long, étroit, effilé ; les lèvres étaient deux minces traits d'un rose pâle, et le menton, court et nerveux, tenait au cou par une ligne souple et grasse On ne voyait pas le corps, qui se perdait dans l'ombre ; le profil seul apparaissait, d'une blancheur mate, troué d'un oeil noir largement ouvert, et comme écrasé sous une épaisse chevelure sombre. Il était là, pendant des heures, immobile et paisible, entre deux bonnets sur lesquels les tringles humides avaient laissé des bandes de rouille. Le soir, lorsque la lampe était allumée, on voyait l'intérieur de la boutique. Elle était plus longue que profonde ; à l'un des bouts, se trouvait un petit comptoir ; à l'autre bout, un escalier en forme de vis menait aux chambres du premier étage. Contre les murs étaient plaquées des vitrines, des armoires, des rangées de cartons verts ; quatre chaises et une table complétaient le mobilier. La pièce paraissait nue, glaciale ; les marchandises, empaquetées, serrées dans des coins, ne traînaient pas çà et là avec leur joyeux tapage de couleurs.D'ordinaire, il y avait deux femmes assises derrière le comptoir : la jeune femme au profil grave et une vieille dame qui souriait en sommeillant. Cette dernière avait environ soixante ans ; son visage gras et placide blanchissait sous les clartés de la lampe. Un gros chat tigré, accroupi sur un angle du comptoir, la regardait dormir.Plus bas, assis sur une chaise, un homme d'une trentaine d'années lisait ou causait à demi-voix avec la jeune femme. Il était petit, chétif, d'allure languissante ; les cheveux d'un blond fade, la barbe rare, le visage couvert de taches de rousseur, il ressemblait à un enfant malade et gâté."  

 

 

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PARIS DISPARU, 29 et 31 rue Galande

Par Bernard Vassor

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Ces deux maisons dataient de la fin du XV° siècle 
Le numéro 29 a été  démoli, le 31 a subi une restauration "à l'indentique"  
C'était à l'emplacement d'une ancienne voie romaine qui se prolongeait par les rues de la Montagne Sainte Geneviève, rue  Descartes, Mouffetard, les avenues des Gobelins et de Choisy.  En 1197, elle s'appelait rue de Garlande, traversant la rue Saint Jacques à la place Maubert (qui était le Clos Bruneau à l'ouest) jusqu'au Clos Mauvoisin au Nord. La rue se peupla au début du XIII° et prit son nom actuel en 1218. Des fouilles effectuées en 1877 ont fait découvrir des sépultures s'échelonnant du I°au XII° siècle, ainsi qu'un vaste cimetière juif ouvert en 1198 et confisqué par Philippe III dit Le Hardi en 1270.
Cette rue avait 76 maisons éclairées de 14 lanternes au temps de Louis XIV.   
Percée en 1202 semble-t-il sur la lisière du Clos Mauvoisin et du clos Garlande.
Quartier étudiant au moyen age, ouvrier au XIX°siècle, la rue était peuplée d'auberges, gargotes cabarets tavernes bouges infâmes, étuves et regrattiers. 
dans l'article consacré au CHATEAU ROUGE 

 

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08/03/2007

L'HOTEL HEROUET, rue Vieille du Temple

Par Bernard Vassor

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Plan de 1650, quartier Barbette. 
L'histoire de cette maison à tourelle, est diversement interprétée par les historiens. Les études les plus récentes indiquent que la maison fut construite au début du XVI° siècle. par Jean Hérouet, seigneur de Carrières secrétaire en 1497 du duc d'Orléans et trésorier de France, qui avait épousé Marie Malingre.  Celle-ci devenue veuve, se remaria avec Jean de la Ballue, descendant du cardinal emprisonné par Louis XI
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 En 1582, l'hôtel quitta définitivement la famille Hérouet* et passa Nicolas Pelloquin, secrétaire à la chambre du roi. A la mort de celui-ci, en 1606, il devint la propriété de sa fille Louise, épouse d'un commis à la recette des consignations.
Ensuite, ce sont les familles du Tillet, de Villarceau furent les successeurs des Hérouet.** 
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Dans la nuit du 26 au 27 août 1944, la maison fut fortement endommagée par l'éclat d'une bombe tombée au 67 rue Vieille du Temple. 
La maison mitoyenne, au 56, était au XIV° siècle, une maison à l'enseigne de la Faulx appartenant à  Loys de Villiers Chambellan de la reine Isabeau. Un successeur d'Hérouet, Noël Boussiogaulot, père du cabaretier chanté par Boileau(1619). En 1900, le café (cave) était connu sous le nom de Sénat.
Au 52, une maison qui datait du XVII°siècle à l'enseigne de la Fleur-deLys argentier de la reine Isabeau, puis à Jean Le Blanc, son trésorier. Au XVIII° siècle, ce fut un tripot, le cabaret du Chat-qui-pelote  puis un cercle politique pendant la Révolution
 
*Article d'Isabelle Le Masne de Chermont, in La rue des Francs-Bourgeois, Action artistique de la Ville de Paris Paris 1992
**Marquis deRrochegude et Maurice Dumolin, Guide pratique à travers le vieux Paris .librairie Champion, sans date

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07/03/2007

PARIS DISPARU, RUE SAINT-HONORE

Par Bernard Vassor

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RUE SAINT-HONORE DU 172 AU 196
De la rue des Bons-Enfants, à la rue Croix des Petits Champs, ces maisons ont été démolies pour permettre l'agrandissement des magasins du Louvre. La rue des Bons enfants était l'ancien Chemin-qui-mène-à-Clichy au XII°, puis la ruelle des Escholiers-Saint-Honoré XIV°, enfin rue des Bons-Enfants XIV°, à cause du collège de ce nom qui était l'appellation donnée aux étudiants pauvres  Il disparu en 1611. A l'angle fut construit l'hôtel d'Armagnac, de Mercoeur, puis d'Estrée en 1605, racheté partiellement par Richelieu. Au 196, Rochegude signale une maison curieuse sans autre précision ?
medium_rue_Saint_honoré_de_172_à_196_bons_enfants_plan.jpg
 
Sur l'autre côté de la rue, à l'emplacement de la rue Marengo, autrefois rue du Coq,se tenait la Barrière des Sergents, un des postes de police établis par l'ordonnance du 22 décembre 1541. Ces maisons bordaient l'ancien cloitre Saint Honoré et le cimetière du même nom. Honoré de Balzac place une scène d'Illusions perdues dans la rue du Coq :
Rubenpré va proposer son manuscrit "l'Archer de Charles IX" au libraire Doguereau rue du Coq auprès du Louvre. :"une boutique modeste devant laquelle il avait déjà passé, sur laquelle étaient peints en lettres jaunes, sur un fond vert, ces mots : Doguereau, Libraire. Il se souvint d'avoir vu ces mots répétés au bas du frontispice de plusieurs des (..)
Histoire de la Grandeur et décadence de César Biroteau : "en ne parlant et ne m'occupant que de la vôtre. Un fameux tour de voyageur ! Ah ! ah ! nous sommes les diplomates du commerce. Fameux ! Quant à votre prospectus, je m'en charge. J'ai pour ami d'enfance Andoche Finot, le fils du chapelier de la rue du Coq, le vieux qui m'a lancé dans le voyage pour la Chapellerie. Andoche, qui a beaucoup d'esprit, a pris[Erreur du typographe, insertion d'un « il » : beaucoup d'esprit, il a pris celui...] celui de toutes les têtes que coiffait son père, il (...)"

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LE DOCTEUR GACHET HISTORIEN DE PARIS

Par Bernard Vassor

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Eau-Forte sur Chine du dessinateur Leroy
Le docteur Paul Gachet était un touche-à-tout de talent. Nous connaissons ses dons pour la peinture, et la gravure à l'eau-forte.  Ce que nous savons moins, c'est qu'il était musicien mélomane, qu'il avait écrit des chansons qui avaient été mises en musique par Ernest Cabaner. Enfin, membre de la Société des Eclectiques pendant trente ans, membre de la Société du Vieux Montmartre, il avait consacré de son temps à des études sur l'histoire de Paris. L'article qui va suivre, est consacré à l'histoire de la rues de l'Ecole de Médecine, un morceau parfait d'anticléricalisme !. Sur la gravure ci-dessus représentant l'angle de cette rue, nous voyons à droite le restaurant Blot où se réunissaient les membres de l'association chaque mois. Parmi les vingt cinq membres en moyenne qui la composaient, un président de séance était nommé à chaque fois.:
Article écrit en février 1884.
"ECOLE DE MEDECINE  
Rue de l'Ecole de Médecine
(Quartier latin)
Vers la fin de l'an 774, Charlemagne, de retour de Rome, jette les premiers jalons d'une sorte d'université embryonnaire, en rendant publique l'étude des arts libéraux, jusque là monopole exclusif des collèges de moine et des couvents. Cette sorte d'enseignement libre dont les professeurs souvent étrangers, étaient nomades et dissertaient au grand air, depuis les hauteurs de la montagne Sainte Geneviève jusqu'aux rives de la Bièvre, avaient fort à faire avec les religieux qui les traquaient de tous côtés et au besoin les brûlaient comme de simples hérétiques, pour la plus grande gloire de Dieu.
Un sériuex recul a lieu jusqu'en l'an 1190, époque à laquelle, Philippe-Auguste groupe nettement par volonté royale, l'ensemble des connaissances intellectuelles du moment.(...)Phimippe-Auguste, en fondant l'Université, c'est à dire en donnant un même corps à l'ensemble des connaissances humaines, avait de plus fondé une nouvelle ville sur la rive gauche de la Seine. (....) Les abords de Saint-Severin, de Saint Germain des Prés, de Saint Germain l'Auxerrois étaient une véritable cour des Miracles, où gueux et mendiants demandaient la guérison de leurs entorses et de leurs ulcères aux prière frlatées et aux onguents des gens de Dieu. Ces rebouteux ignorants, comme les pr^tres antiques, vendaient la santé et la confession avec. Ils faisaient guerre sans merci aux medium_docteur_Gachet_05.jpgbacheliers, barbiers et empiriques qu'ils pourchassaient comme "fauves". Lorsque enfin, en 1271, Saint-Louis qui malgré son fanatisme religieux et l'influence pernicieuse, ombrageuse et oppressive de Blanche de Castille, sut parfois tenir tête aux puissants du moment, seigneurs et évêques....(...)L'école paroissiale Saint-Côme et Saint Damien, dépendance de l'église de ce nom occupait avec l'église-charniercimetière-abbaye un vaste emplacement circipar la porte Saint-Michel, la rue de Vaugirard, la rue de la Harpe, la rue Sainte Hyacinthe, la rue d'Enfer, la rue Monsieur le Prince, lla rue de l'observance avec le couvent des Ccordeliers, la rue du Paon, la rue du Jardinet, la rue du Battoir et la rue Mignon.. Le premier lundi de chaque mois, dans un petit bâtiment construit sur l'emplacement du charnier, plusieurs chirurgiens visitaient et pansaient les malades qui se présentaient. Nous passerons sous silence la grande dispute des chirurgiens installés comme corps enseignant, avec cles médecins, lorsque ces derniers entrant dans l'Université voulurent y avoir prépondérance. (...) Au numéro 22 rue de la Bûcherie, actuelle, on trouve encore les vestiges de ce qui fut le premier amphithéâtre de médecine. Vers 1775, l'école fut transférée rue Jean-de-Bauvais, aux anciennes écoles de droit. Le collège de Bourgogne démoli en 1768, fit place à la faculté de médecine actuelle, construite par l'architecte Gondonin. Désormais l'enseignement devint officiel et purement laïque. La rue de l'Ecole de Médecine, appelée à cette époque rue des Cordeliers, a successivement pris le nom de Marat, qui y a habité une maison  à côté de la tourelle qui faisat l'angle de la rue Larrey, en face de la fontaine. En 1793, elle prit le nom de rue de l'Ecole de Santé, pour reprendre ensuite le nom actuel.
A SUIVRE...........  

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06/03/2007

UN ARRET DU CONSEIL D'ETAT DU ROI LOUIS XVI

Par Bernard Vassor

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Au temps du "bon roi" Louis XVImedium_LOUIS_XVI.jpg
Cet arrêt du 11 janvier 1778, Paris, Imprimerie Royale, in-quarto de 3 pages, confirme un arrêt du 9 août 1777 qui ordonnait que "tous les Noirs, Mulâtres ou autres gens de couleurs seroient arrêtés et conduits au port le plus prochain pour y être embarqués (....)aurait permis que ceux qui avaient à leurs services des Noirs, d'en faire déclaration et à ceux desdits Noirs ou Mulâtres qui n'étoient pas en service, de se faire pareillement enregistrer...afin de se faire délivrer un certificat (gratis) "Ce nouvel arrêt complète le précédent en précisant que ceux qui n'auraient pas satisfait à la déclaration, ou qui se seroient introduits depuis dans la ville de Paris....soient arrêtés et conduits au port du Havre, à l'effet d'être embarqués pour les colonies.
Signé du Lieutenant de Police  : de Sartine 

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PARIS PAS TOUT A FAIT DISPARU, LA FONTAINE DE LA REINE, RUE SAINT-DENIS

Par Bernard Vassor

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A L'ANGLE DE LA RUE SAINT-DENIS, ET DE LA RUE GRENETTA 
Photographie datant de 1912.
Pas tout à fait disparue, car aujourdh'hui encore, même si le lieu a subi des transformations, il y a toujours "de beaux restes". 
Ce fut certainement une des premières fontaines établie à Paris au moyen-age. Elle porta successivement les noms des couvents auprès desquels elle fut édifiée. Elle devait, suivant un accord avec le prieuré de Saint-Lazare qui captait pour son usage les eaux de Romainville et du Pré-Saint-Gervais, alimenter les parisiens qui étaient entièrement dépourvus d'eau de source. Un conduite fut posée entre la léproserie Saint-Lazare et les halles de Champeaux,  et les innocents, longeant l'actuelle rue Saint Denis jusqu'à la rue Darnetal (qui a donné Grenetta). Une Croix était posée à ce carrefour qu'on a appelé le Carrefour de la Croix de la Reine. Une maison fut établie là pour recevoir les voyageurs et les passants. Cette maison prit le nom de Trinité au XIII° siècle. Puis, un pensionnat pour enfants vagabonds fut installé. On les appelait les bleus en raison de la couleur de leurs vêtements. En 1551, la concession fut renouvelée, mais le filet d'eau de la fontaine était mince comme la grosseur d'un petit pois !

 

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PARIS DISPARU, MAISONS DU 87 ET 89 BOULEVARD SAINT-GERMAIN

Par Bernard Vassor

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Ces maisons dataient de la fin du seizième siècle. C'était les dernières maisons de la rue des Cordeliers qui furent supprimée à l'époque où la fortification de l'enceinte de Philippe Auguste fut supprimée après 1673. Les deux maisons s'appuyaient sur la muraille qui s'ouvrait pour former la porte du couvent des Cordeliers qui fut reconstruite en 1598. Elles furent la propriété de l'abbé de Rancé qui en fit don à l'Hôtel Dieu Les fondations de ces  maisons reposaient entièrement sur les anciennes murailles. 

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05/03/2007

PARIS DISPARU, LA TOUR DAGOBERT

Par Bernard Vassor
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LA TOUR DAGOBERT RUE CHANOINESSES.
Détruite en 1908
On ignore pourquoi elole fut appélée ainsi C'était à l'origine un fanal qui indiquait le Port Saint-Landry.
Ce port fut le premier dans l'île de la Cité. Il fut remplacé en 1141 ppar le port de la Grève situé sur la rive droite.
La tour rue chanoinesse, était à l'emplacement actuel du marché aux fleurs. 
Madame de la Chanterie, dans "L'envers de l'histoire contemporaine" de Balzac, habite dans une maison contigue.

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PARIS DISPARU, COUR DU HAUME DANS LA RUE PIROUETTE

Par Bernard  Vassor

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Un marchand de grenouilles
Cette cour se trouvait dans la très vieille rue Pirouette dont il ne reste rien.
medium_RUE_PIROUETTE_restaurant_des_deux_frères_cabinets_05.jpg
Rue Pirouette et Montdétour
Sur la photographie, à gauche il y avait le restaurant des deux frères qui avait des cabinets particuliers.
C'est dans cette rue que Gavroche est tombé par terre le nez dans le ruisseau.
Vicyor Hugo Les Misérables tome 5, la mort de Gavroche :HUGO_LES_MISERABLES_T_V_GAVROCHE_02.pdf

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04/03/2007

PARIS DISPARU, LA BOUTIQUE DU FOURREUR BRUNEREAU

Par Bernard Vassor

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La petite maison à gauche, était à l'angle de la rue Lamartine, et le magasin occupait les numéros 2 et 4 de la rue des Martyrs.
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Le colonel du 117° bataillon de la Garde nationale pendant le siège de Paris et la Commune.
Comme le colonel Chabert, on l'a cru mort pendant dix neuf ans. Il est décédé à Florence, huit jour avant l'amnistie de 1880....

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03/03/2007

PARIS DISPARU, L'HOTEL DE NANTES, PLACE DU CARROUSEL

Par Bernard Vassor

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AU CENTRE, L'HÔTEL DE NANTES OU STENDHAL TROUVA LA MORT LE 23 MARS 1842. 
Une attaque cardiaque va le terrasser. Complètement inconnu, Henri Beyle n'aura que trois personnes pour le conduire dans sa dernière demeure au cimetière Montmartre.medium_Stendhal_02.jpg

 

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PARIS DISPARU, LA MAISON DE LA RUE TRANSNONNAIN

Par Bernard Vassor

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Anciennement la rue Transnonin  était le prolongement de la rue Beaubourg
Frappée d'alignement, cette maison d'une rue tristement célèbre sous Louis Philippe, qui est restée dans l'histoire connue comme "Le massacre de la rue Transnnonain", Le 15 avril 1834, suite à l'interdiction des associations, une émeute a éclaté. Après une fusillade, un officier est tué. L'ordre est alors donné de balayer la vermine. Le portes des maisons sont alors enfoncées, et tous les habitants, hommes femmes et enfants sont achevés à coups de baïonnette au pieds de leurs lits. La maison voisine a été détruite à coups de canon. On vit après la canonnade, Monsieur Thiers, alors ministre de l'intérieur parader à cheval en compagnie du maréchal Bugeaud.... (que l'on surnommera le boucher de la rue Transnonnain*).medium_Rue_Transnonain_05_sepia.jpg duo légèrement ridicule, selon les témoins de l'époque, le ministre de l'intérieur, de très petite taille comme le disait Balzac, monté sur un grand cheval avec un immense bicorne trop grand pour lui, à côté du fringant maréchal Bugeaud.
La maison du massacre, elle, a été démolie en  1914. Elle contenait des éléments d'un ancien couvent de carmélites. C'était à la fin du XIX° siècle, le Théâtre du sieur Doyen.**
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A gauche Daumier, le massacre de la rue Transnonnain
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Plan de Truschet et Hoyau  1550
 
*Honneur qu'il aurait du partager avec Thiers 

09:40 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg! Digg

02/03/2007

L'ABATTOIRE DE MONTMARTRE

Par Bernard  Vassor

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Avenue Trudaine, entre les rues Rochechouart et Bochart de Saron 
La première pierre a été posée le 2 décembre 1808 par les architectes Bellanger, puis Poidevin avec messieurs Clochard et Guenepin  comme inspecteurs. Cette construction fut confirmée par décret de l'empereur le 9 février 1810
(..) Atricle 2 "Les trois tueries sur la  rive droite seront deux de vingt-quatre échaudoirs  et une de douze".(...) Article 4 ,"La corporation des bouchers de Paris sera maîtresses de faire construire les cinq tueries à ses frais, et elle aura le privilège exclusif, sinon les travaux seront faits sur les fonds de notre domaine extraordinaire et à son profit.".
La création des abattoirs visait à assainir Paris. où les tueries étaient effectuées par les bouchers sur les lieux de leur commerce, ce qui transformait leur environnement en véritable cloaque nauséabond. Sébastien Mercier dans son Tableau de Paris évoque ;
" Le sang ruissèle dans les rues, il se caille sous vos pieds, et vos souliers en sont rougis. En passant vous êtes tout-à-coup frappé de mugissements plaintifs. Un jeune boeuf est terrassé, et la tête armée est liée avec des cordes contre la terre; une lourde massue lui brise le crâne; un large couteau lui fait au gosier une plaie profonde(....)quelquefois le boeuf étourdi du coup et non terrassé, brise ses liens, et furieux, s'échappe de l'antre du trépas (...) des femmes et des enfants qui se trouvent sur son passage sont bléssés et les bouchers qui courent qui courent après la victime échappée, sont aussi dangereux dans leur course brutale que l'animal que guident la douleur."
De nombreux auteurs ont été fascinés par l'abattoir de Montmartre, Privat d'Anglemont et Alfred Delvau nous ont livré d'étranges récits. 

 

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01/03/2007

UN P'TIT JET D'EAU, UNE STATION DE METRO ENTOUREE DE BISTROTS : LA FONTAINE DE LA PLACE PIGALLE

Par Bernard Vassor

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En hiver , 1870, les soldats de ligne hébergés chez les parisiens, lavent leur linge dans la fontaine. 

La place telle que nous la voyons aujourd’hui a été formée en 1827. Elle a été aménagée en demi lune, remplaçant la barrière du Mur des Fermiers Généraux – barrière Montmartre, puis barrière Pigalle -  qui se trouvait là depuis 1787. La fontaine en son centre date de 1863. Jusqu’alors, à la place de cette fontaine,  un "puits encagé" devant la rotonde de la barrière décorait le lieu. On n'y puisait plus d'eau depuis longtemps, mais le puits existait quand même dans ce quartier Bréda où fleurissaient lorettes peintres et modèles de tout acabit. De chaque côté de la rotonde se trouvait une guérite près de la grille du "mur murant Paris"  

Gabriel Davioud avait fait sa carrière à la préfecture de la seine au service d’Alphand à partir de 1856

Il était chargé de la conception de fontaines dans Paris,  il mit en  service le 1 août 1862,  15 bassins au centre de chacun, une gerbe d’eau jaillissant d’une touffe de roseaux en fonte….
Ces bassins à l’origine entourés d’un espace gazonné et d’une grille ouvragée qui seront refaits au XX° siècle.

Le 22 mai 1862 Davioud présente un projet, pour une fontaine Place Pigalle qui est construite entre 1862 et 1863 à la place de la rotonde Ledoux .  Au centre du bassin circulaire interrompu par six bornes carrées, un piédestal octogonal supporte un piédouche cannelé et une vasque à godrons en fonte.
Une lettre du 29 juin 1868 de la direction des eaux et égouts de Paris :
« Cette vasque est le réceptacle de toutes les ordures du boulevard et même des pavés et moellons trouvés aux environs ; les cantonniers y lavent leurs balais, les marchandes aux petite voitures  s’y débarrassent  de leurs rebuts de poissons ; le soir, vers la nuit, c’est là que l’on vient baigner et nettoyer tous les chiens du quartier »  
La conséquence de cet état de fait est l’installation d’un petit jardin autour de la fontaine, et d’une grille de fer qui servait de clôture.

Archives de Paris : VO 3 185. dans une lettre du 29 juin 1872, le Contrôleur de la direction des Eaux et.. propose la mise en place d’une grille de fer sur le pourtour de la vasque.

Aujourd'hui, c'est un retour en arrière, les grilles et le petit espace de verdure orné de rosiers a été enlevé, et laisse de nouveau la fontaine dans un état de saleté innomable. La place est complètement défigurée par les nombreux panneaux publicitaires, mobilier placés en plein centre, coupant ainsi le joli point de vue qui faisait de ce lieu une des plus belles places de Paris. Pour ajouter à tout cela, un acte de vandalisme municipal a achevé d'enlaidir le lieu en rasant pour construire un blockhaus en lieu et place du Café de "La Nouvelle Athènes"  qui je vous le rappelle, avait accueilli depuis les années 1850, les artistes, écrivains naturalistes, mémorialistes, sculpteurs, peintres les plus prestigieux. C'est là que se réunissaient les impressionnistes qui y rencontraient leurs marchands de tableaux et marchands de couleurs, 

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29 mars, il est 7 heures moins cinq. La pelle qui va démolir ce lieu va entrer en action dans cinq minutes 

Archives de Paris :

On doit à Gabriel Davioud:

L' architecture du bois de Boulogne, les Magasins Réunis, la fontaine Saint-Michel, et avec son assistant Bourdais, le palais du Trocadéro pour l’exposition Universelle de 1878, les grilles de la fontaine Louvois..

Ad. Alphand le bois de Boulogne architectural, ed. Rothschild 1867

Davioud Gabriel Paris et ses fontaines , Action artistique de la Ville de Paris, 1995

Archives P.E.Séda

Archives B.V

Alfred Delvau. 

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