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12/03/2007

PARIS DISPARU LE COUVENT DE LA RUE DE DOUAI

par Bernard vassor

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Cette rue fut ouverte en partie entre la rue Pigalle et la rue Blanche. Elle portait alors le nom de rue Pierre Lebrun. C’est en 1884 que le dernier tronçon entre la rue Blanche et le boulevard de Clichy, que fut percée la rue qui porta alors le nom de rue de l’Aqueduc, en raison des canaux anciens qui venant de la rivière de l’Ourcq, alimentait en eau une partie de  Paris. Lors de ces travaux de percement, on découvrit en 1841, les vestiges d’une ancienne léproserie à 

 l’emplacement de la rue Pierre Lebrun 

 l’emplacement de la rue Pierre Lebrun. Sur la partie au nord, occupée jadis par les jardinsTivoli, les ruines d’un ancien couvent sont restées en place, jusqu’à la construction du lycée Jules Ferry débutée en 1912, les travaux retardés par la guerre ne se termineront qu’en 1918. Guillaume Apollinaire avait fait éditer son premier livre « l’enchanteur pourrissant » (tiré à 104 exemplaires in-quarto, avec des bois d’André Derain gravé par Birault) dans uneimprimerie installée dans des bâtiments de l’ancien couvent restés debout chez Paul Birault. Il était établi imprimeur dans ce couvent qui était alors au bout de la rue de Douai, à l’angle de la place Clichy. Ami de Kees Van Dogen et de Derain, il avait gravé pour eux de très jolis bois.C’était un original qui se livrait à toutes sortes de mystifications. Il imprima également des livres de Max Jacob, et le célèbre recueil« Calligrames » furent également  l’œuvre de l’imprimeur de

 la rue de Douai. Il est mort en 1918 pendant la guerre. Apollinaire, qui avait annocé sa mort, ne

 lui survécut que de quelques semaines.

14:30 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg

Commentaires

Oui, c'est bien d'évoquer ce couvent disparu - Apollinaire en parle dans son charmant recueil de souvenirs "le flâneur des deux rives" ou les personnages pittoresques et les rencontres singulières s'enchainent au rythme de sa mémoire parfaite - Le couvent et l'éditeur sont décrit au chapitre sur les bibliothèques -

cordialement

didier Boudet

Écrit par : Boudet | 04/08/2011

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