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20/12/2006

LA SALLE VALENTINO

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Par Bernard Vassor 

Dans une immense salle de 1200 places, les Franconi y installèrent un cirque au début du XIXème organisant des spectacles militaires. Il avait une entrée sur la cité Chabrand. Ce Chabrand qui racheta l'endroit pour y créer un bazar.

En 1830, il loua ces locaux qui servirent  pour l'abbé Châtel, qui y installa son église schismatique : l'"Eglise catholique française"

qui ne tint que quelques mois, pour s'instaaler ensuite 59 rus du faubourg Saint Martin. 

Salle Valentino 247-251  rue Saint-Honoré. Du nom d’un violoniste  (Valentino Henri Justin Joseph, Lille 1785- Versailles 1865) chef d’orchestre qui avait « magistralement dirigé le Guillaume Tell de Rossini le 3 août 1829 à l'Opéra Le Peletier ».
Après l’arrivée du docteur Véron à la tête de l’Opéra Lepelletier qui avait réduit le traitement des membres de l’orchestre, Valentino donna sa démission et prit la direction de l’Opéra-comique jusqu’en 1837.

 Chabrand fut contacté par Musard pour l’établissement d’une salle de concert en association. On installa un café, un promenoir et une orangerie.  Le bazar Chabrand fut baptisé « Champs Elysées d’hiver », en 1834 Musard obtint que son nom lui fût substitué. En 1838 Chabrand apprit que « Napoléon-Musard »avait obtenu de la préfecture l’ouverture d’une salle de concert rue Vivienne, le laissant seul face à des engagements financiers importants rebaptisa son établissement «Salle Saint Honoré ».   

Le 15 octobre 1838, il inaugurait une salle de concert à la hauteur des numéros . Il confia « la musique sérieuse» à Valentino.  La salle qui pouvait contenir 1200 place, fut d’abord réservée aux concerts classiques trois fois par semaine. Puis, le succès aidant, le reste du temps elle servait de salle bal et à des concerts de musique légère. « Mais bientôt envahie par les quadrilles, les symphonies de Beethoven durent céder le pas aux galops et danses échevelées. » En 1841, la salle devint une succursale du bal Mabille et Valentino se retira définitivement. Son nom resta attaché à cet établissement jusqu’à sa fermeture définitive vers 1880-1886.  En 1848 et 1871, elle servit de lieu de réunion aux « Clubs rouges ».  A l’emplacement du « Concert Valentino »

La propriétaire de l'époque en 1881, la baronne Ladoucette, vendit les lieux à la Société française des grands panoramas qui inaugura un grand panorama des peintres Poilpot et Jacob : La Bataille de Reischauffen.

Ensuite, ce fut Oller qui installa un établissement hydrothérapique pendant une brève période pour être remplacé par "le Nouveau Cirque" avec des spectacles de pantomimes et de concerts populaires.Puis le cabaret « le Chien Noir » (article SUIVANT) y a trouvé ici un nouveau public.  L'endroit fut fermé définitivement en 1926.  

Annexes : Les  clubs révolutionnaires 1848 Alphonse Lucas  les Clubs rouges :

"Le Club des Clubs, comme du reste toutes les associations démocratiques, cherchait à agir sur l’esprit de l’armée, à semer dans ses rangs la démoralisation et l’indisicipline. Nous donnons place ici à deux pièces qui nous paraissent curieuses, non seulement par ce qu’elles renferment, mais encore par les noms dont elles sont signées. (p. 63) Les membres dirigeants du Comité central électoral, tenaient des séances dans les divers arrondissements de Paris et les principales localités de la banlieue; celles qui avaient lieu rue Saint-Honoré (salle Valentino), sous la présidence du citoyen Patorni, avocat à la cour d’appel, étaient les plus suivies. Rien n’était plus risible que l’éloquence du président Patorni; il avait contracté la singulière habitude de chanter à la tribune la romance de Béranger intitulée les Souvenirs du Peuple; mais l’enthousiasme était si grand en faveur du neveu de notre grand empereur, que ces ridicules facéties étaient chaque soir vigoureusement applaudies. Les citoyens A. Legallois et Hippolyte Bonnelier étaient les orateurs ordinaires des réunions napoléoniennes; le premier est un très-singulier socialiste dont nous disons quelques mots à l’article Club de la Montagne (rue Frépillon). A propos du second, nous avons imprimé ce qui suit dans une publication précédente:

« Le citoyen Hippolyte Bonnelier homme de lettres, auteur de plusieurs romans d’un mérite douteux, ancien sous-préfet à Compiègne, ex-comédien du second Théàtre-Français, où il débuta sous le nom de Max, et décoré de juillet, s’était fait, après la proclamation de la République, une assez singulière spécialité doué d’un organe sonore et de l’éloquence à périodes ronflantes mais dépourvue d’idées que les masses applaudissent avec un si vif enthousiasme, il promenait l’un et l’autre de club ou club, dénigrant aujourd’hui ce qu’il avait loué hier. Nous avons tour-à-tour entendu ce citoyen au club Blanqui, au club démocratique du faubourg Montmartre, au club des femmes, etc., etc. Son éloquence cosmopolite se fit surtout applaudir dans les réunions du Comité électoral napoléonien?  Nous avons entendu le citoyen H. Bonnelier, dans une des séances du Comité central, à la salle Valentino, appliquer ces mots à madame la duchesse de Berry: «Cette femme dont la robe était mal attachée.» A ce moment-là, le citoyen H. Bonnelier avait sans doute oublié qu’il avait été le lecteur ordinaire de cette princesse, et que plus d’une fois, il avait eu à se louer de sa générosité» 

A propos de ces quelques lignes, le citoyen H. Bonnelier nous a fait menacer, par tous les journaux, d’un procès en diffamation dont nous attendons encore les résultats. Dans sa note adressée aux Journaux, le citoyen H. Bonnelier affirme que jamais il n’a fait partie de la maison de Madame la duchesse de Berry. Nous lui donnons ici, de notre plein gré, acte de sa réclamation; nous pouvons avoir été induit en erreur par des renseignements inexacts. A part cette exception, nous maintenons tout ce que nous avons avancé. (pp. 75-76)