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03/01/2007

Histoire des maisons, "clandés" et "tolérances" dans le 9° arrondissement

Par Bernard Vassor
UN PETIT COMMERCE DE PROXIMITE 
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De 1830 à 1946, histoires rue par rue du 9°arrondissement. 
Lorettes oblige, nous allons commencer par la rue des Martyrs qui dès le XVIII° siècle avait ses "petites maisons", ses auberges, marchands de vin et autres lieux propices à la débauche. 
A partir de 1820, la rue des Martyrs voit le nombre de maisons neuves doubler ou tripler. les propriétaires louaient leur maisons bon marché, à des jeunes ouvrières, le temps que l'humidité des murs soit disparue. La seule condition était de mettre des rideaux aux fenêtre pour bien montrer l'occupation des lieux. Ces jeunes femmes qui augmentaient leur maigre salaire le soir dans les bals ou les bouges du quartier. C'est tout naturellement que Nestor Roqueplan inventa le nom de Lorettes pour les désigner en raison de la proximité de l'église qui venait d'être déplacée à l'endroit où nous la trouvons aujourd'hui. Celles du haut du quartier, à proximité de la place  Pigalle étaient appelées Bréda.
Pour les années antérieures à 1871, nous avons peu d'archives, en raison de l'incendie de la préfecture de Police en 1871 par les communards. Néanmoins, certains dossiers sont parvenus jusqu'à nous. 
Pour ce qui concerne le XX° siècle, nous ne donnerons que les adresses des endroits fréquentés, surveillés, et contrôlés par la police. Pour la facilité, nous progresserons par numéro de rue sans tenir compte de la date, qui sera mentionnée uniquement pour les adresses du XIX° siècle.
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Numéros : 6 (madame M...) 8 (Madame A....) 10 (madame A...B...) 11 ( R.....) 19 (d'H...) 21 (P... L..) 30 (F...) 3640 (J...D....) ( L. P...) 42 (Miss J...) Ces maisons ont été fermées par arrêté préfectoral dans le Bulletin municipal officiel du 21 janvier 1946 suite à une campagne de Marthe Richard.
Autres adresses au XIX° siècle :
Au numéro 13, une maison de rendez-vous était tenue par Léontine Chevrel, jusqu'en 1914.
Au numéro 30, une autre maison, dirigée par Irma Collin dite "Frou, en 1887
Au numéro 35, Jenny B..
Au numéro 60, un débit de boisson tenu par J.Kraus, fermé en 1906
Au numéro 68, une maison meublée était mis à la disposition de filles publiques fermée en 1931.
Au numéro 72 bis les soeurs Monvoisin exerçaient leur coupable industrie en appartement.
Au numéro 75 (qui est dans le XVIII° arrondissement) Charles Rossignol, de 1880 jusqu'à la guerre de 1914, tenait un débit de vin hôtel à Côté du Divan japonais... 
Au XVIII° siècle :
le numéro 12, "Au Boeuf Rouge" était réputé pour la beauté de ses clientes.
Au numéro 16, le Lion d'Argent, qui fut remplacé par le Faisan doré en 1830.

Entre les numéros 21 et 29, des "petites maisons", une immense propriété appartenant à Monsieur Hélène. 

*Petite maison : sous le règne de Louis XV, chez les grands seigneurs, il était à la mode de posséder non loin de Paris, des maisons décorées avec luxe, et concue dans un esprit de galanterie.

Une pièce attribuée au président Hénault imprimée en 1749, est représentée dans un petit théâtre dans une salle des Porcherons. Elle est intitulée :"La Petite Maison".Elle nous donne de précieuses indications sur les propriétaires de ces logis, sur les adresses que nous donnerons quand nous évoquerons les rues concernées.

Maurice Lever : D.A.F. marquis de Sade Paris Fayard 1991

Archives de Paris

Un tenancier, une sous maîtresse et le petit personnel d'une maison close ayant servi de modèle à Maupassant pour "La Maison Tellier" à Rouen..................ci-dessous

 
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