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25/02/2009

La "Maison de la Guerbois" rue Saint-Roch

Par Bernard Vassor
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 Est-il un financier, noble depuis un mois,

 qui n’ait son dîner sûr chez madame Guerbois ?

................
La « Maison Guerbois », rue Saint Roch près l’hôtel de La Faye (de Soubise). Bien que quelques maisons existaient vers 1490, l'actuelle rue Saint-Roch avait été percée au milieu du XVI° siècle(1560).  Elle portait alors le nom de cul-de-sac Saint-Vincent, ensuite rue du Dauphin, rue de la Convention, du Trocadéro. Le prolongement prit les noms de ruelle Michaut Riegnaut, rue Michel Regnaut, puis ruelle Gaillon, en raison de l’hôtel Gaillon avant la construction de l’église Saint-Rochqui l’a remplacé. Pour simplifier un peu plus, la rue porta au XVII° siècle elle fut nommée rue de Lorges, rue Neuve-Saint-Roch, pendant la révolution rue de la Montagne et finalement son nom actuel.... Non loin était la communauté des sœurs de Sainte-Anne, établissement religieux fondé en 1686 par le grand-audiencier de France, Frémont, destinée aux jeunes filles pauvres pour leur dispenser un enseignement religieux dans le but de leur éviter et les préserver des dangers de la ville qui guettaient les filles à chaque coin de rue.

.......

La maison Guerbois fut un endroit à la mode, où il était de bon ton de se montrer en compagnie des « gens de lettres ou de finances », en compagnie de marquis et de duchesses. Le poète Boursaut (1638-1701) nous donne une idée des « partie d’amour » qui se liaient dans la demeure de madame Guerbois.
Dancourt (1661-1721) acteur, auteur dramatique est encore plus clair :
Vous qui faites tous vos plaisirs
De régner dans le cœur des belles,
Il faut pour vous faire aimer d’elles,
Autres choses que des soupirs.

La renommée de sa cuisine faisait concurrence aux plus illustres tables. Pendant un carnaval, chez le marquis de Lyonne, réputé meilleure cuisine de Paris, le cuisinier ayant manqué son repas, « si bien qu’il eut mérité de se pendre », Un humoriste anonyme a laissé ces vers :
Le mardi gras fut aux abois,
Quand au dîner d’un grand satrape,
A quatre pas de la Guerbois
Il vit renouveler la trappe.

Il est plaisant de penser que cette "madame Guerbois"fut l’aïeule de l’autre "grand" Guerbois des Batignolles, mais rien n'est moin certain. 

Mise à jour le 25 février 2009

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19/12/2008

Petite histoire de "La Société du Caveau", un petit conservatoire de la chanson.....

Par Bernard Vassor

Caveau premiers fondateurs largeur.jpg
Les membres fondateurs, chez Landel, carrefour de Buci
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C’est en 1729 qu’un épicier nommé Gallet invitait à sa table, le premier dimanche de chaque mois des chansonniers à des dîners chantants dans un cabaret.
Les premiers convives étaient Panard, Piron, Collé, puis ,les Crébillon père et fils et leur cohorte chantante. Les réunions avaient lieu dans le Cabaret Landel.
Active pendant dix ans, cette société « du Caveau » fut dissoute en 1739.
Reconstituée par le fermier général Pelletier en 1759, le mercredi, il recevait à sa table Marmontel, Helvétius et le poète Gentil-Bernard. Lui succédèrent : Desaugier, Brazier, Laujon, puis Béranger . La révolution interrompit ses activités, qui reprirent en 1796 aux « Dîners du Vaudeville ». Barré, Radet, Desfontaines et Pils furent les fondateurs de la nouvelle société qui sévit jusqu’en 1802. En décembre 1802, le « Caveau moderne » renaît, dirigé par le comédien Armand Gouffé et le libraire Capelle.
LA CLE DU CAVEAU musique.jpgBrazier, Desaugier, Philippon de la Madelaine animèrent avec Grimod de la Reynière au Rocher de Cancale, rue Montorgueil ( le premier « Rocher », à l’angle de la rue Mandar), le 20 de chaque mois, des dîners musicaux et publièrent un mensuel sous le titre de « Journal des gourmands et des belles ». Le représentant le plus célèbre est à l’époque était le Grand Béranger. Les divergences politiques une nouvelle fois conduisirent le Caveau à une dissolution.
Il fut reconstitué puis éclaté dix fois, les lieux de réunions étant chaque fois différents. C’est le café Coroza au Palais-Royal qui accueillit les chansonniers en 1865.
LA CLE DU CAVEAU LARGEUR.jpg
..... ….
· Un petit livre publié chez Dentu en 1883 explique le fonctionnement de ces réunions. Pendant les séances, le public écrivait chacun un mot que l’on mettait dans un chapeau. Le poète devait tirer plusieurs de ces mots pour en fabriquer de façon improvisée une chanson. Nous avons grâce à ces sociétés, des recueils de partitions qui ont servi pendant tout le XIX° siècle à tous les auteurs de chansons, pouvant ainsi les interpréter sur l’air de … leurs œuvres, sans avoir besoin de composer de musique.
(Paris et ses quartiers, Chansons par les membres du caveau, Paris Dentu 1883)
Mise à jour le 18 décembre 2008

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17/12/2008

Les "Buveurs d'Eau"

Par Bernard Vassor
cimetière HENRY MURGER hauteur.jpg
Au cimetière Montmartre
.......
"habitants des hauteurs de Bréda",
de cinquième étage et d'entresol"
(...) O Musette, vous êtes bien la soeur
de Bernerette et de Mimi Pinson"

Pour la rédaction de cette petite étude, Jules Janin,Théophile Gautier et Arsène Houssaye, ont accepté de m'apporter leur aide. medium_MURGER_HenriMurger_PHOT_02.jpg

Les Buveurs d’eau :

Cette société, est née en 1841, les fondateurs se réunissaient rue de la Tour d'Auvergne au numéro 1 (et 3) dans une petite mansarde. On y accédait par l'escalier au fond de la cour, au cinquième étage, la porte à gauche. De la fençetre donnant sur la cour, on observait les hauteurs de Montmartre. La concièrge s'appelait madame Fleury. "La chambre était si basse de plafond,qu'on n'y pouvait rester debout que décoiffé" Le mobilier était plus que sommaire, mais comme disait Murger :"Dès qu'on s'encombre de chaises, on ne sait plus où s'asseoir"

Même si avant lui, Musset, Gerard de Nerval, Nodier, Gautier, Victor Hugo avec la Cour des miracles, avaient exploité cette veine, le mot de bohème reste attaché à l'oeuvre de Murger. Murger scènes de la vie de bohème largeur.jpgRodolphe Mimi et Musette

Henry Murger est né rue Saint Georges au 16 disentcertains historiens, dans la loge de concièrge de ses parents. Il est mort à « la maison de santé Dubois » aujourd'hui 200 rue du faubourg Saint Denis. L’histoire de cet hospice est liée à celle de beaucoup d’artistes et d’écrivains depuis le début du XIX° siècle, (pour la simple raison que la Société des Gens de Lettres, payaient l'hospitalisation de ses membres)*.

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..........

*Article du professeur Jean-Paul Martineau et du docteur Nicolle Rollin dans le bulletin N°3 de la société « Histoire et Vies du 10° »
Photographies : collection Jeannine Christophe présidente de la société historique du 10° arrodissement

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16/06/2008

EMILE SIGNOL ET "LA SOCIETE DE L'OIGNON"

DE LA SOCIETE DE L'OIGNON AU "DA VINCI CODE3 

PAR BERNARD VASSOR

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Le Christ et la femme repentie.

La Société de l'Oignon ainsi dénommée parce que ses membres se réunissaient régulièrement autour d'une soupe à l'oignon, spécialité du café Le Brébant. 

Bien plus qu'un cénacle, c'est plutôt une sorte de société secrète que ce "club" créé en 1825 par un groupe de peintres, dont le but était d'accaparer les commandes, les légions d'honneur, les médailles et tout régenter dans le domaine de l'Art. Emile Signol, né en 1804, mort en 1892,  fut un élève du baron Gros, il suivit les cours à l'école des Beaux-Arts. Prix de Rome en 1830, académicien en 1860.  Il exposa très tôt au salon, exclusivement des sujets religieux. Membre de l'Institut et  des jury influent des salons, il fut un farouche adversaire des peintres modernes. Un article de Henry de la Madeleine le décrit ainsi :

"Une des hontes de notre temps, c'est qu'un peintre de la force de M. Signol ait pu arriver à l'Institut. Ce que c'est, cependant, que la médiocrité soutenue, la docilité académique et la bêtise soumise ! N"avoir ni impression, ni idées ni exécution, mais garder bonne mémoire des pensums donnés à l'École des Beaux-Arts et pieusement conserver les recettes de la maison, cela suffit, paraît-il, pour vous conduire à tout. (...) Plusieurs générations se succèdent; petit à petit, la classe se vide, les professeurs meurent, et un beau jour le bonnet d'âne, resté seul, finit par monter en chaire. Sa profonde nullité a fait sa fortune.(..) Le Supplice d'une vestale obtient au Salon, cette année un succès de fou-rire. (..)mais que vais-je chercher là ? On ne peut pas plus s'occuper de la couleur de M. Signol, que de sa composition, que du choix des sujets. La Seule chose qu'on soit en droit de lui demander, c'est un peu de pudeur. Lorsqu'on peint comme lui, on se cache

Henry de la Madeleine 20 mai 1863

Ajoutons que Signol qui a exécuté  des fresques dans une église àRennes-le-Château. Certains comment dire ?  "ésotéristes" ont développé une thèse à ce propos selon laquelle il y aurait un lien avec l'église Saint-Sulplice, et une histoire de lettre sur une signature un N inversée au dos d'une toile qui pour des raisons obscures ressemblerait à une inscription  (INRI) retrouvée sur une croix surmontant la sépulture d'un curé (Béranger Saunière ) mort en 1917 ? Bref je n'y comprend pas grand chose, mais l'affaire a une ampleur telle, depuis 1960, que l'on retrouve des histoires de Sociétés secrètes, de Rose-Croix. Ce qui fait dire à un adepte : " Depuis 1960, le phénomène ne cesse de croître, provoquant un déferlement littéraire au contenu parfois sulfureux, mais hélas sans que soit apportée d'explication probante quant au mystère insondable qui entoure la fortune subite de Bérenger Saunière"

Un certain Gérard de Sède à l'origine du roman de Dan Brown "Da Vinci code" a été le romancier qui a mis en lumière l'histoire de Rennes-le-Château qui servit de base au succès de Dan Brown.

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12/05/2008

AUGUSTE SAUTELET LIBRAIRE-EDITEUR,

PAR BERNARD VASSOR

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Philibert Auguste Sautelet vit le jour en 1800 à Lancié, dans le Rhône, mort à Paris d'un chagrin d'amour, et peut-être de mauvaises affaires, qui le conduisirent à se tirer une balle dans la tempe le 13 mai 1830.
Il fut le condisciple de Balzacaux cours de Victor Cousin. Il fut l'éditeur associé avec Paulin de "La Comtesse Gazul"*, de Stendhal : "D'un nouveau complot contre les industriels". Il fut l'éditeur des oeuvres de La Fontaineque Balzac préfaça.
Il fréquenta aussi les Cénacles du salon de Delécluze et celui d'Albert Stapfer, avec  Etienne Arago, Mérimée, Beyle, Violet-leDuc, Ampère fils, Sainte-Beuve, Elisa Dilon, la femme de Guizot, Marc Girardin etc.
C'est lui qui provoquait et organisait habilement des lectures de manuscrits de jeunes auteurs, devant un auditoire de critiques influents, dans le but de publier leurs ouvrages. C'est ainsi qu'il donna une soirée où les invitations furent nombreuses au rang desquels on trouvait : Armand Bertin le propriétaire du Journal des Débats, Duvergier de Hauranne, de Mignet, Beyle, Dunoyer, Dubois, Viguier, Ampère (fils), Mérimée, Rémusat, Ditmer, Cavé, Stapfer etc...
*C'est ainsi que Stendhal surnommait son ami Prosper Mérimée, auteur anonyme du "Théâtre de Clara Gazul" livre dans lequel en frontispice, figurait un portrait de Mérimée travesti en femme. Il était domicilié en 1825 au place de la Bourse

06/02/2008

EMMANUEL GONZALES DU CENACLE DE LA RUE SAINT-HYACINTHE-SAINT-MICHEL

PAR BERNARD VASSOR

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Né à Xaintes le 25 octobre 1816, il ne descend pas comme son nom semble l'indiquer d'une famille espagnole, mais de l'une des douze familles de Monaco anoblies par Charles Quint. Elevé à Nancy, il fit des études au collège de cette ville, où il créa une "Académie littéraire et pugilistique".la savate le disputant à l'éloquence. Les réunions avaient lieu dans un grenier, et chaque année, on décernait un prix de boxe et de romantisme. Après de nombreuses frasques, il fut envoyé par son père à Paris pour y commencer des études de droit. Mais au lieu de fréquenter la faculté, il se mit en quête de compagnons pour créer un cénacle original. Avec Molé-Gentilhomme, Fernand Dugué Edouard Thierry, Eugène Labiche Paulin Limayrac et quelques autres il fonda un cénacle nouveau rue Saint-Hyacinthe-Saint-Michel. Créateur d'éphémères revues : L'Essor, Le Chérubin, La Revue de FranceHyppolite Lucas Edmond Texier et Auguste Lireux furent aussi membre de cette assemblée qui fit paraître ecrit collectivement "Le Bec dans l'eau"
Gonzalès donna de nombreuses pièces dramatiques à différentes revues. "Les Frères de la côte" obtint un grand succès, dont Emile Zola dit par la suite l'impression profonde qu'avait eue sur son esprit cette nouvelle et l'influence sur sa vocation.
Remarqué par Armand Dutacq qui lui confia la direction de "La Caricature",  il avait pour collaborateurs, Balzac, Gozlan, Louis Desnoyer, Gautier, Dumas, Ourliac, Felix Pyat.......
Plus tard, il rencontra Manet chez Richard Lesclide où se trouvaient également le docteur Gachet, Henri Guerard (futur mari de sa fille Eva) Il avait son cabinet 15 rue Bréda *(Henry Monnier) où son épouse tenait un salon fort courru, fréquenté par Alexandre Dumas. Président de la Société des Gens de Lettres, il poursuivit une brillante carrière littéraire,
Après la mort de sa fille Eva, il organisa une exposition dans la galerie de la Vie Moderne, 30 place Saint-Georges.
Même si aujopurd'hui, il est tombé dans l'oubli. Mort à Paris en 1887.
* C'est également à cette adresse que sa fille Eva eut son atelier. Au 21 de la même rue, une autre modèle de Manet (Victorine Meurent) vécut quelques années

08/10/2007

HISTOIRE DU CAVEAU (suite), LES PREMIERS FONDATEURS

PAR BERNARD VASSOR

suite de l'article du 8 décembre 2005 sur le site "Maisons d'écrivains"

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PIRON, COLLÉ, ET GALLET

D'après Boilly

"Où l'on me verse du bon vin
Volontier je fais une pause;
Comme les fleurs de mon jardin
Je prend racine où l'on m'arrose"
Alexis Piron : né et mort à Paris 1689-1773, poète, d'abord copiste pauvre, il chantait le vin de la Bougogne de ses ancètres. Il écrivit des comédies, des monologues et donna plusieurs pièces à la Comédie-Française. Il fut élu à l'académie française en 1753, mais Louis XV refusa d'entériner cette éléction. Piron se vengea en faisant inscrire son épitaphe :
"Ci-git Piron, qui ne fut rien,
Pas même académicien
Charles Collé : né et mort à Paris 1709-1783. Fils d'un procureur du roi au Châtelet. fut secrétaire du duc d'Orléans.
Il devint un des meilleurs chansonniers de son temps, écrivit pour le théâtre des pièces licencieuses pour le duc d'Orléans et donna à jouer des comédie à la Comédie-Française.

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26/09/2007

LE CAFE MICHELLANGELLO, LE "GUERBOIS" italien

PAR BERNARD VASSOR

 

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C'est à Florence en 1854 qu'un peintre influent, Télémaco Signorini incite ses camarades à occuper le café Michellengello, Via Larga, aujourdh'hui via Cavour. Ce café devint le lieu de toutes les recherches, les révolutions, tout comme le café de la Nouvelle Athènes à Paris. Le jeune de Nittis y fait ses premières armes, les macchioli y retrouvent un terrain de repli. Adriano Cécioni de l'école naturaliste de Résina, dite aussi "la République de Portici", il écrit une série d'articles qui vont faire la renommée de macchiaoli auquels il se joint en 1867, tout en se faisant l'historien du groupe. Il se rend à Paris, en 1870, mais le diège de Paris et la Commune vont le disssuader de revenir en France et marquer son incomprehension totale de la vie française.

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07/08/2007

LES PRECURSEURS DE L'IMPRESSIONNISME EN NORMANDIE : LE CENACLE DE LA FERME SAINT-SIMEON

PAR BERNARD VASSOR EN DIRECT DE LA CITROUILLE A GRANVILLE :

DEUXIEME PARTIE : HONFLEUR 

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Eugène Boudin, la ferme Saint-Siméon
C'est en 1825 qu'un nommé Pierre Toutain, loua une ferme entre honfleur et Villerville pour y ouvrir une auberge. Elle fut d'abord fréquentée par des marins, puis quelques peintres commencent à fréquenter le lieu. Isabey en tout premier, puis, Corot et Boudin. Pierre Toutain se marie alors avec une jolie normande qui devint célèbre sous le nom de "La mère Toutain".La spécialité de la maison était le maquereau à l'oseille. Le prix de la pension, quarante francs par mois, nourri et couché , a très rapidement fait la réputation de la ferme
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  JONKING, VAN MARCKE,  MONET, ACHARD (1862)
Musée du Louvre
C'est ainsi que chaque année, sans véritable organisation ni invitations, les "rencontres de Saint-Siméon" vont voir affluer un grand nombre de peintres, d'écrivains, de poètes, de journalistes. On pouvait ainsi y croiser Gustave Courbet avec Alexandre Schanne* qui avait été conduit là par Eugène Boudin, Amand Gautier, et les "inséparables" Jonkind, Achard Monet et Boudin. Etaient également présents des artistes que l'on retrouve aussi à l'auberge Ganne à Barbizon : Paul Huet, Cals, Troyon, Daubigny, venu en voisin de Villérville. Le journaliste écrivain  Alfred  Delvau et son complice Alphonse Duchêne, le peintre Dubourg,  initiateur et premier conservateur du musée de Honfleur que la municoipalité pour le remercier a appelé le Musée Eugène Boudin !!! Le père Martin, le marchand de tableaux de la rue de Mogador (puis de la rue Laffitte) et le collectionneur Victor Choquet qui avait une propriété à Hattenville.
à suivre ........................................

12/01/2007

RODOLPHE BRESDIN L'INEXTRICABLE GRAVEUR dit "CHIEN-CAILLOU3

RODOLPHE BRESDIN, "un Monticelli de l'encre de chine en quelque sorte" 
LA COMÉDIE DE LA MORT 
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Par Bernard Vassor 
Né en 1822 à Montrelais(Maine et Loire), mort le 14 janvier 1885 à Sévres. Graveur considéré comme un des artistes les plus étranges et visionnaires du XIX° siècle. Il eut une vie aussi bizzares que son oeuvre. Arrivé à Paris très jeune (à l'age de 10 ans selon les uns, 17 ans selon d'autres), de nombreuses légendes ont été émises, même de son vivant.
Il fut fortement marqué par la technique de l'aquafortiste André Charles
  pour ensuite, exercer une forte influence sur lui. Ses début comme ouvrier tanneur chez son père, sont très obscursmedium_BRESDIN_RODOLPHE_09.jpg

  Admirateur de Rembrandt, il il conserva toute sa vie une épreuve originale de la  "Descente de la Croix" dont il ne se défit jamais malgré les moments de grande misère qu'il a traversé. Dans les cercles de la bohème il jouissait d'une réputation extraoordinaire admiré par Baudelaire, Théophile Gautier, Gustave Courbet, Théodore de Banville, Mallarmé, etc...il marqua fortement Odilon Redon pour qui il fut l'inspirateur. En 1848, on présenta plusieurs de ses eaux-fortes au conservateur du Cabinet des estampes qui furent considérées par celui-ci comme des oeuvres d'un maître hollandais du XVII° siècle.
François Fossier, Commissaire écrit à propos de l'exposition de la Bibliothèque nationale:

"Ses paysages tourmentés et hallucinés ne sont pas sans évoquer les gravures fantastiques des Japonaiseries du peintre Hokusaï. Paysages désolés dans une atmosphère de cauchemar et de mort, nature hostile, fantasque et maladive, transparaissent dans La Comédie de la mort, Le Bon Samaritain, Le Gave ou L'Eclaircie dans la forêt. Ces gravures bizarres, mêlant en un savant dosage réalisme et imagination, n'en dénotent pas moins une maîtrise parfaite du jeu des ombres et des lumières, du blanc et du noir dont l'artiste se jouait en virtuose.
Des quelque cent cinquante planches gravées ou lithographiées qu'il laissa et dont l'intérêt vient à peine d'être découvert, le musée d'Orsay a présenté une sélection de soixante pièces environ, destinées à illustrer les différents aspects de son inspiration. Dessinateur avant tout, Bresdin sut aborder toutes les techniques : gravure, dessin, report et lithographie.
Commissaire de l'exposition :
François Fossier, conservateur au département des estampes et de la photographie de la Bibliothèque nationale
Catalogue : Rodolphe Bresdin (1822-1885), un graveur solitaire
par François Fossier"

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03/01/2007

TOURNADARD, NADARD, puis NADAR

Par Bernard Vassor
 
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Cette vignette d'Honoré Daumier, résume  assez bien le caractère de Nadar : caricaturiste, photographe, aérostiier, observateur engagé artistiquement et politiquement de son siècle.
Il est né le 6 avril 1820 à Paris en plein coeur du quartier latin, rue Saint André des Arts où son père était imprimeur  éditeur libraire. Il fit des études au lycée Royal (Condorcet). Puis il fait des études de médecine à Lyon la ville natale de sa famille. Après la mort de son père, il abandonne la faculté pour revenir à Paris gagner sa vie
 Il fréquente alors la bohème de son temps et sera de presque tous les cénacles : De Schanne, Salmson, et Vastyne, des buveurs d'Eau, de Lelioux et Murger, puis de la bohème dorée, de Gautier, Nerval, Banville, Gavarni, Daumier, Dumas, Balzac, Baudelaire dont il sera un intime.
Très tôt il collabore à de nombreux journaux. Sa manie d'ajouter la syllabe "ard" à la fin de ses phrases le font surnommér Tournadard, c'est sous ce nom qu'il signera ses premiers articles, puis Nadard et enfin Nadar tout court... 

On écrivait, au sein de l' antique Bohème
où le chat de Mimi brillait sur le poëme,
où Schaunard éperdu, dédaignant tout poncif,
si quelqu' un devant lui vantait sa pipe blonde,
lui répondait : " j' en ai pour aller dans le monde
une plus belle encore, " et devenait pensif.
Aujourd' hui Weill possède un bouchon de carafe,
Arsène a des maisons, Nadar est photographe,
Véron maître-saigneur,
Fournier construit des bricks de papier, et les mâte,
Henri La Madelène a fait du carton-pâte :
lequel vaut mieux, seigneur ?
décembre 1856 :

MA BIOGRAPHIE A HENRI D'IDEVILLE

Banville Odes Funambulesques 

 

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02/01/2007

Un jeune Bohème de province à Paris :Champfleury

CHAMPFLEURY, Panthéon Nadar
Yeux vifs et perçants qui vrillent, gros nez fureteur qui descend sur des lèvres minces, ombrées d'une moustache drue et forte, une touffe de poils sur un menton en galoche des obstinés... 
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Jules-François-Félix Husson, dit Champfleury
(Laon 1821- Sèvres 1889)
Venu de Laon à Paris pour être auteur,qui sera Champfleury, mais qui ne s'appelle encore que Fleury, il propose à Henry Murger de partager sa chambre....
Voici un site formidable qui vous  en dira plus  :

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ADRIEN LELIOUX PREMIER PRESIDENT DES BUVEURS D'EAU

ADRIEN LELIOUX, Pantheon Nadar
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C'est chez lui, au 1-3 rue de la Tour d'Auvergne, qu'eurent lieu les premières rencontres des Buveur d'Eau dont les  membres avaient élu Lelioux à la présidence de ce cénacle. La société des Buveurs d'Eau fut fondée m'a indiqué Jean-Didier Wagneur en 1839. Adrien à ce moment, était le seul à avoir une petite notoriété en tant qu'auteur dramatique.
Il avait fait représenter plusieurs de ses pièces au Théâtre du "GYMNASE ENFANTIN", situé aux numéros 31, 33, 35 passage de l'Opéra, dans la galerie du Baromètre, fondé en 1832, il était dirigé en 1839 par un certain Saint-Hilaire.
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Le Gymnase des Enfants ou Gymnase Enfantin, fut victime d'un incendie en 1843 et ne fut pas réédifié.
Lelioux avait donné sous le nom d'Adrien un drame en un acte mêlé de couplets intitulé Coquetterie, le 18 mars 1837. Le 1 juillet de cette même année, une comédie vaudeville La Comédie en famille. Avec Adolphe Pajol, il fait représenter dans le même lieu : La Reine des Rameaux, le 23 août 1838.
Charles Monselet raconte : "On a mis dix ans à représenter son Don Gaspar à l'Odéon,  et la Comédie Française, poussée à bout, lui a donné de l'argent pour aller se faire jouer, comme on dit aller se faire pendre ailleurs"
Don Gaspar représenté à l'Odéon le 1 février 1851, fut édité par Michel Lévy cette année-là.
Le Perroquet gris, comédie en deux actes en repésentation à l'Odéon le 22 octobre 1851, publié chez Alphonse Tarride en 1858.

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28/12/2006

La société du Caveau

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                                                            Le Rocher de Cancale

         Par Bernard Vassor  

C’est en 1729 qu’un épicier nommé Gallet invitait le premier dimanche de chaque mois des chansonniers à des dîners chantants. Les premiers convives étaient Panard, Piron, Collé et les Crébillon père et fils. Les réunions avaient lieu dans le Cabaret Landel, au carrefour de Buci. Active pendant dix ans, cette société « du Caveau » fut dissoute en 1739. L'ancien Caveau 1743 ne dura que deux ans. Reconstituée par le fermier général Pelletier en 1759, tous les mercredi, il recevait à sa table Marmontel, Helvetius et Gentil-Bernard.La révolution va interrompre ses activités, qui reprennent en 1796 aux « Dîners du Vaudeville ». Barré, Radet, Desfontaines et Pils seront les fondateurs de la nouvelle société qui sévira jusqu’en 1802. En décembre 1802, le « Caveau moderne » renaît, dirigé par le comédien Armand Gouffé et le libraire Capelle. Brazier, Desaugier, Philippon de la Madelaine animent avec Grimod de la Reynière au Rocher de Cancale, rue Montorgueil ( le premier « Rocher », à l’angle de la rue Mandar), le 20 de chaque mois, des dîners musicaux et publient un "des mensuel sous le titre de « Journal des gourmands et des belles ». En 1807 paraît la première édition des "Clés du Caveau, où les Dîners du Rocher de Cancale" medium_LA_CLE_DU_CAVEAU_09.jpgLe représentant le plus célèbre est à l’époque le Grand Béranger. Les divergences politiques vont une nouvelle fois conduire le Caveau à une dissolution.
Il fut reconstitué rue du faubourg Saint Denis à "La Lice Chansonnière"puis éclata dix fois, vingt fois, les lieux de réunions étant chaque fois différents. C’est le café Coroza au Palais-Royal qui accueille les chansonniers en 1865.Un petit livre chez Dentu en 1883 explique le fonctionnement des réunions. Pendant les séances, le public écrivait chacun un mot que l’on mettait dans un chapeau. Le poète devait tirer plusieurs de ces mots pour en fabriquer de façon improvisée une chanson. Nous avons grâce à ces sociétés, des recueils de partitions qui ont servi pendant tout le XIX° siècle à tous les auteurs de chansons, pouvant ainsi interpréter sur l’air de ... leurs œuvres, sans avoir besoin de composer de musique. (Paris et ses quartiers, Chansons par les membres du caveau, Paris Dentu 1883)

·     Le vieux caveau fut fondé,

Fondé vers mil sept cent trente,

Par Piron, Collé, Vadé,

Et leur cohorte chantante.

A Vadé, Collé, Piron,

Succèdent au rang suprème

Desaugier, Brazier, Laujon,

Enfin Béranger lui-même.

Louis-François Nicolais dit "Clairville",

auteur dramatique 1811-1879       

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31/08/2006

La Société des Amis d'Emile Zola

UN CENACLE EN 2006
Les Amis d'Emile Zola
Siège social : Maison d’Emile Zola. 78670 Médan.
Administration : B.P. 12 – 77580 Villiers sur Morin.
Anciens Présidents: Théodore DURET (†), Anatole FRANCE (†), Paul PAINLEVE ( †), Eugène FASQUELLE (†), Edouard HERRIOT (†), Jean ROSTAND (†), Pierre PARAF (†).

Président : Henri MITTERAND.

Vice-Président : Jean-Claude FASQUELLE.

Secrétaire général : François LABADENS.

Directeur des Cahiers naturalistes : Alain PAGÈS.

Déléguée aux expositions : Martine LE BLOND-ZOLA.


Conseil d’administration : Marion AUBIN de MALICORNE,
Colette BECKER,
Philippe HAMON,
Jean-Pierre LEDUC-ADINE,
Jacques NOIRAY.

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L'Association du Musée Emile-Zola


Elle a pour but d'aider à la création et au développement du Musée de Médan ses statuts ont été déposés à la Sous-Préfecture de Saint-Germain-en-Laye le 27 septembre 1984. Le Président est Me Maurice Rheims, de l'Académie française. L'article 1 des statuts désigne également comme membres fondateurs Jean-Claude Le Blond-Zola (représentant les descendants de Zola), Henri Mitterand, Alain Pagès, Louis Bois (maire de Médan) et Marion Aubin de Malicorne.

Alain Pagès a assumé les fonctions de secrétaire général jusqu'en 1993. Marion Aubin lui a succédé ensuite. Le Musée a été inauguré officiellement en octobre 1985, à l'occasion du pèlerinage de Médan. L'Association a procédé à différents travaux de restauration intérieure, L'Assistance publique, jusqu'en 1995, a participé à son budget. En 1998, elle a cédé le soin de la gestion du Musée de Médan à l’AROEZ, fondée par Pierre Bergé
medium_Medan_02.jpg

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