Cette vignette d'Honoré Daumier, résume assez bien le caractère de Nadar : caricaturiste, photographe, aérostiier, observateur engagé artistiquement et politiquement de son siècle.
Il est né le 6 avril 1820 à Paris en plein coeur du quartier latin, rue Saint André des Arts où son père était imprimeur éditeur libraire. Il fit des études au lycée Royal (Condorcet). Puis il fait des études de médecine à Lyon la ville natale de sa famille. Après la mort de son père, il abandonne la faculté pour revenir à Paris gagner sa vie
Il fréquente alors la bohème de son temps et sera de presque tous les cénacles : De Schanne, Salmson, et Vastyne, des buveurs d'Eau, de Lelioux et Murger, puis de la bohème dorée, de Gautier, Nerval, Banville, Gavarni, Daumier, Dumas, Balzac, Baudelaire dont il sera un intime.
Très tôt il collabore à de nombreux journaux. Sa manie d'ajouter la syllabe "ard" à la fin de ses phrases le font surnommér Tournadard, c'est sous ce nom qu'il signera ses premiers articles, puis Nadard et enfin Nadar tout court...
On écrivait, au sein de l' antique Bohème
où le chat de Mimi brillait sur le poëme,
où Schaunard éperdu, dédaignant tout poncif,
si quelqu' un devant lui vantait sa pipe blonde,
lui répondait : " j' en ai pour aller dans le monde
une plus belle encore, " et devenait pensif.
Aujourd' hui Weill possède un bouchon de carafe,
Arsène a des maisons, Nadar est photographe,
Véron maître-saigneur,
Fournier construit des bricks de papier, et les mâte,
Henri La Madelène a fait du carton-pâte :
lequel vaut mieux, seigneur ?
décembre 1856 :
MA BIOGRAPHIE A HENRI D'IDEVILLE
Banville Odes Funambulesques
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