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24/02/2009

Grisettes, Bréda et Lorettes

Par Bernard Vassor

Nestor Roqueplan 1804-1870 hauteur.jpg
Nestor Roqueplan par Nadar
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Nous savons avec certitude que le terme de grisette était déjà employé au XVIII°siècle. Sébastien Mercier les évoque dans son
 "Tableau de Paris". Les petites ouvrières étaient appelées ainsi en raison de la blouse grise qu'elles portaient en sortant de leurs ateliers. 
Le terme Lorette est apparu pour la première fois en 1841; sous la plume de Nestor Roqueplan, le dandy, qui était alors directeur de l'Opéra Lepelletier, dans un numéro de sa feuille :"Les Nouvelles à la main". C'est Gavarni qui les immortalisa dans sa série de dessins consacré aux dames de son quartier.
Gavarni lorettes de Sainte-dévotes hauteur.jpg
Paul Gavarni
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Pour ce qui me concerne (en désaccord avec certains), je crois que le terme Bréda, fut utilisé bien avant que la rue Notre-Dame-de-Lorette ne fut nommée ainsi. Bréda Street, désignait la quartier tout entier, de la rue Vatry à l'époque, jusqu'à la barrière Montmartre, où étaient venues s'installer ces dames légères, occupant des appartements à bas prix pour "essuyer les plâtres". En effet, les nouveaux immeubles qui venaient d'être construits n'étaient pas habitables, en raison de l'humidité des murs en plâtre, qui méttaient très longtemps à sécher. Les propriétaires exigeant en échange d'un bas loyer que les appartements soient chauffés, et que les fenêtres soient garnies de rideaux, pour bien montrer que les maisons étaient occupées. Le terme Bréda tomba en desuétude, les écrivains, toujours moutonniers, préférèrent lui substituer lorette qui était plus à la mode. On vit alors une production littéraire importante autour des filles de ce quartier.
Nous pouvons citer dans le désordre : George Sand, Emile de la Bédollière, Alexandre Dumas fils, les frères Goncourt, Turpin de Sansay, Hippolite Taine, qui usèrent et abusèrent de ce filon. Les Physiologies, qui étaient un genre littéraire nouveau connurent une grande vogue. On faisait des physiologies sur tout, sur l'amour, sur les bas-bleus, sur les coiffeurs, les épiciers (Balzac) et il y eut même une Physiologie de la physiologie !
Maurice Alhoy fit parître la Physiologie de la Lorette,avec des vignettes de...Gavarni.
Physiologie de la Lorette hauteur.jpg
Antonio Watripon tenta bien, au quartier latin de créer un autre type féminin avec "les lolottes" ou "les rigolettes", sans aucun succès pour lui hélas.

04/12/2008

A propos de l'exposition Victor Hugo à Carnavalet : LA BERGERE D'IVRY

Par BERNARD VASSOR

medium_BERGERE_D_IVRY_10_SEPIA.jpg

Dédié à mon ami Gérard Comte, l'historien, du XIII° arrondissement . Passionné, il a bataillé ferme pour que l'on donnât le nom de Bergère d'Ivry dans ce quartier à une rue, un carrefour ou une place, plutôt que celui d'un obscur politicien, militaire ou chanteur à la mode, comme nous avons l'habitude de le subir trop souvent dans Paris. Ce serait un bel hommage à lui rendre pour toutes les actions qu'il a menées pour l'histoire de son fief...

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L'ASSASSINAT DE LA BERGÈRE D'IVRY 
C'était non loin de l'endroit où coulait la Bièvre en un canal souterrain, à l'endroit ou une légende raconte que Jules César avait goûté le fameux vin du clos Croulebarbe, non loin du Clos PayenGeorge Sand et Alfred de Musset y avaient caché leurs premières amours, que notre Bergère une jeune fille nommée Aimée Millotmedium_BERGERE_D_IVRY_09_SEPIA.jpg gardait  ses chèvres dans les années 1825.
Il y avait de nombreuses guinguettes dans le voisinage : La Belle moissonneuse, Les Deux Edmond, Le Grand Vainqueur, la petite Aimée était une jeune fille sage, chacun l'aimait dans le quartier où on la voyait garder les chèvres de madame Detrouville, femme très austère, qui ne badinait avec les principes !
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La jeune fille s'était fiancée à un jeune garçon un peu fou qui s'appelait Honoré Hulbach. Cette idylle vint aux oreilles de madame Detrouville qui sermonna la bergère en lui enjoignant de rompre tout contact avec ce garçon et de lui rendre tous les présents qu'il lui avait faits : deux oranges, une demi-bouteille de cassis et un fichu. Ce que fit la jeune et sage Aimée Millot qui était surnommée la Bergère d'Ivry.
   Fou de rage, Honoré Ulbach, alla acheter un couteau chez un brocanteur rue de la Montagne- Sainte-Geneviève le 25 mai 1827 à dix heures le matin. Puis, pour surprendre la jeune fille, il s'était caché derrière un arbre, dans le champ de l'alouette* et lorsqu'il vit arriver sa promise, se précipita sur la pauvre petite, et la frappa de cinq coups de couteaux. Ivre de douleur et de remords, il alla se cacher dans un garni de la rue du Chantre, puis, vint se livrer lui-même à la police. Il fut jugé et condamné à mort. Le 10 septembre 1827, conduit en place de Grève, et sous les auspices du bourreau, "éternua dans le panier de Sanson"
Site du GIRB Maison de Balzac Balzac , La femme de trente ans,Victor Hugo  les Misérables( chapitre le Champ de l'Alouette), J.K.Huysmans, La Bièvre 
*Le lieu-dit Le champ de l'Alouette se trouvait environ aux environs de l'actuel boulevard Blanqui, de la rue Payen et débouchait rue de la Glacière.

07/10/2008

DANS LE NEUVIEME ARRONDISSEMENT : UNE MAISON ET UN GRAND TERRAIN A VENDRE, UN PLACEMENT A LONG TERME !!!

PAR BERNARD VASSOR

Maison trois freres 05 sepia archives.jpg
Avouez que par les temps qui courent, vous auriez tort de vous priver d'un tel placement !
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Ce grand terrain marécageux derrière la maison qui a 50 mètres de façade environ sur trente mètres. Sur la partie sud, une maison et un jardin donnant rue Chantereine (rue de la Victoire) complètent la propriété de Jean-Louis Magny de Maison-Neuve(Magny tout court en 1792, on se demande bien pourquoi ?) avocat au parlement. Des lettres patentes du 25 octobre 1777 l'autorisèrent à ouvrir sur ses terrains une rue de 9 mètres de largeur entre les rue Chantereine et Saint-Lazare. Ces lettres donnaient à ce percement le nom de rue des Trois Frères, enregistrées au parlement le 14 avril 1778. Cette rue n'était pas alors bordées de maisons. Un propriétaire voisin, Dué de la Boulaye projeta de prolonger ce chemin jusqu'à la rue de Provence et lui donna le nom de rue de la Houssay.
Les marais furent asséchés, mais il fallut attendre l'année 1846 pour le prolongement de la rue des Trois Frères (aujourd'hui rue Taitbout) jusqu'à la rue D'Aumale qu'un certain monsieur Pazzis devenu concessionnaire fut contraint de ménager un passage sur une longueur de 49 mètres cinquante sur douze de largeur, traversant la cité des Trois Frères qui avait été achetée par Mlle Mars en 1822 qui en habile spéculatrice la revendit avec un coquet bénéfice. Un anglais, sir Richardson en devint propriétaire en 1835  de la cité qui était devenue la "Cour d'Orléans" (Le duc d'Aumale je vous le rappelle était un Orléans, et Louis-Philippe était roi de France ) avec le petit jet d'eau au centre (presque) de la placette. L'endroit fut alors le repaire d'artistes les plus prestigieux de ce temps.Marie Taglioni, la Malibran et sa soeur Pauline Viardot, Alexandre Dumas qui donna une fête mémorable qui dura plusieurs jours.
Citons aussi George Sand et Frédéric Chopin qui y eurent chacun un appartement séparément.
Le nom de rue Taitbout (greffier à la Ville de Paris) date pour la première partie de 1773, pour la deuxième de 1853 et pour celle qui nous occupe de 1854.
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Inauguration d'une plaque square d'Orléans en hommage à Chopin en 1910
plaque chopin 1910 square d'Orleans retournée 05 sepia.jpg

16/06/2007

O-KEW MY George Sand et l'exposition Catlin

PAR BERNARD VASSOR

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GEORGE CATLIN PORTRAIT DE NUAGE BLANC*
CHEF DES IOWAYS 
Après avoir visité l'exposition, George Sand écrivit à Alexandre Vattemare* pour lui exprtimer le grand intérêt dans l'oeuvre de Catlin. "Les sauvages" l'avaient vivement inpressionnés par le luxe et l'étrangeté de leurs costumes, par la beauté de leur race, et de leur physionomie douce et affectueuse. George Sand exprima le désir de rencontrer le peintre et d'interroger les indiens. Elle déclare  qu'elle pourrait écrire quelques feuilletons qui pourraient être utiles à monsieur Catelin. Sand obtint satisfaction, et Catelin put se vanter fréquenté à la salle Valentino toutes les personalités parisiennes de premier plan : le ministre de l'intérieur, le préfet de Police, George Sand, Victor Hugo et de nombreux journalistes.
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Tony Johanot : Petit Loup au chevet d'Okwé my
*Nuage Blanc, selon Sand, qui ses informations d'une notice d'Hyppolite Vattemare fils intitulée :
Notice sur les Indiens Ioways, et sur Nuage Blanc, premier chef de la tribu venu des plaines du Haut-Missouri Imprimerie de witterssheim 1845, 24 p.
medium_OKEWE_MY_A_MONTMARTRE.jpg
 
*Alexandre Vattemare 1796-1864, était un artiste de théâtre, transformiste ventriloque, était organisateur de spectaclesmedium_vattemare_à_montmartre_02.jpg en Angleterre. Revenu en France il s'établit à Marly le Roi (faire recherches). Sa sépulture au cimetière Montmartre est régulièrement entretenue. Son fils, Alfred Vattemare (1825-1883) fut premier vixaire de Notre Dame de Lorette.
 
Pierre -Alain Tillette, Catalogue du fond des Etats-Unis, précédé d'une étude sur Alexandre Vattemare et la bibliothèque américaine de la Vile de Paris, Mairie de Paris, 2002 
 

17/03/2007

LES PLEYEL, 9 RUE CADET, L'HOTEL CROMOT DUBOURG

Par Bernard Vassor

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MARIE  PLEYEL
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9-11, rue Cadet - hôtel Cromot du Bourg  (succession Dutuit)l'hôtel construit en 1766, a une façade à deux étages, sans sculptures ni clés de fenêtres avec seulement une corniche à modillons. La propriété en 1824, était entourée de jardins. C’est d’abord Ignace Pleyel, né le 18 juin 1757 à Ruppersthal en Basse-Autriche, qui va faire parler de lui. Il était l’élève privilégié de Joseph Haydn. En 1787, Maître de Chapelle de la cathédrale de Strasbourg, il épousa Gabrielle Lefèbvre, la fille d’un ébéniste strasbourgeois.

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9_rue_Cadet_hôtel_Cromot_Dubourg_les_PLEYEL_suite.pdf