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30/01/2016
Jacques Boé dit "JASMIN" : Poète prolétaire, coupeur de cheveux et perruquier.
PAR BERNARD VASSOR
Né et mort à Agen (6 mars 1798- 4 octobre 1864)
Il fut encensé à la fois par Nodier Sainte-Beuve et Mistral.
JASMIN (Jaquou), ou JANSMIN, poète français, né à Agen, le 6 mars 1798, et fils d'un tailleur, embrassa l'état de perruquier, auquel, malgré ses succès poétiques, il est resté toujours fidèle, se vantant de faire ainsi, d'une façon ou de l'autre, la barbe à tous ses confrères. Il débuta, en 1825, par une pièce de vers en langage agénois, intitulée Mecal mouri (Il me faut mourir). Depuis, il a donné une série de poèmes qui l'ont rendu célèbre, non-seulement dans sa province et en France, mais dans toute l'Europe, et qui lui ont valu des présents de toutes les villes méridionales, des prix aux Académies de Toulouse et de Bordeaux. (...)
Promu officier de la Légion d'honneur, il fut nomme chevalier de l'Ordre royal d'Isabelle la catholique et reçut du pape Pie IX la croix de Grégoire le Grand. Agen le 4 octobre 1864. Sa mort a été pour le Midi comme un deuil national, et on lui a fait de pompeuses funérailles.
A SUIVRE....
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28/01/2016
Un chansonnier, romancier, auteur dramatique : Charles Bataille (un lit à l'hôpital des fous)
PAR BERNARD VASSOR
Joyeux enfants de la Bohême,
Rions du sort et de ses coups 1
La société qui nous aime,
Nous garde pour l'heure suprême,
Quand même,
A tous,
Un lit à l'hôpital des fousI
Charles Bataille 1831-1868. Fils d'un gros cultivateur des environs de Chartres...
BATAILLE (Charles), littérateur français, né à Paris, en 1831, mort en 1868 le vendredi 11 décembre 1868,s'est fait une certaine réputation comme romancier et comme auteur dramatique par des ouvrages peu nombreux mais favorablement accueillis. Au théâtre, il adonné, en collaboration avec M. Amédée Rolland, l'Usurier de village (Odéon, 4 mai 1859), qui eut un succès prolongé. Comme romancier, il a publié, avec M. E. Rasetti, Antoine Quérard (1862, 2 vol. in-18), annoncé comme première partie d'une série de "drames de village, » II a fait paraître en outre: les Nouveaux mondes, poèmes périodiques, le Monde interlope (1859, in-18); le Mouvement italien, Victor-Emmanuel et Ganbaldi (1860, broch. in-8); le Cas de M. de Mirecourt 1862, (in-32). M. Charles Bataille est mort dans une maison de santé, près de Paris, le 10 décembre 1868 (en réalité, c'est dans la maison de la rue de Picpus, peut-être celle où Gérard eut sa première grande crise à son retour de Vienne ?)
C'est lui qui fut chargé de rédiger pour le CHARIVARI, la nécrologie de Charles Baudelaire du 7 septembre 1867. Charles Bataille mourra presque dans les même conditions un petit plus d'un an plus tard.
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Charles BATAILLE [1831-1868], publiciste, ami de Nadar et de Noël Parfait, mort fou. LAS, Clamart, 3 septembre 1867, à son « cher Ménoff » [l’écrivain russe Nicolas de Séménow (1835-1881), lié aux félibres] ; 1 p. 1/3 in-8°. Il trouve à sa lettre au retour d’un voyage d’un mois à Pontgouin en Beauce avec toute sa maisonnée. « J’ai, dans ce Pontgouin, unevieille bonne femme de mère qui vit dans ces préjugés que lorsque l’on a un garçon de trois ans – ce qui est mon cas – et qu’on l’a reconnu, on doit épouser sa complice dans la confection du dit moutard. On a donc épousé. » Il a lu le livre de Séménow et lui fait part de ses remarques critiques : « La femme de Gèvres, toute patricienne qu’elle soit, vient là dedans comme des cheveux sur un potage à la bisque. » Il n’a plus envie de faire du journalisme : « J’ai de ce métier là par-dessusles épaules. Je termine en ce moment un roman assez long pour l’Epoque. Je n’ai conservé qu’un seul courrier de Paris parsemaine, celui du Charivari. Cent-soixante-dix lignes ! – et quand il faut parler d’un volume qui t’a coûté tant de travail on adouze ou quinze lignes à lui donner. C’est chétif ! Tu les auras l’autre semaine, mn ami ; c’est-à-dire le samedi 15 courant.Tout le monde t’embrasse ici. Dis à nos braves félibres toute l’affection que je sens pour eux ? » Il demande des nouvelles de Victor Balaguer : « Ne lui est-il point arrivé malheur dans tous ces soulèvements de la Catalogne ? »…
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"Charles Bataille n'était pas riche de plus c'était un doux, un timide, que sa surdité très prononcée rendait plus timide encore. Il n'était pas homme à faire des démarches, à courir les éditeurs. à part la surdité, et encore n'était-elle très prononcée que lorsque Bataille le voulait bien le reste n'existe absolument pas Bataille, un doux, un timide, voilà qui a dû faire bien rire Aurélien Scholl qui l'a .connu comme moi. (...) était un passionné, un violent, prompt à s'emporter, son nom seul devait vous mettre en garde, puisque vous le connaissiez si peu et si mal."
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A SUIVRE...
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26/01/2016
Léo Lespes, un écrivain, fondateur de nombreux journaux. Mort à la Maison municipale de Santé Dubois, grâce à un secours accordé par la Société des Gens de Lettres
Par Bernard VASSOR
Napoléon Antoine Joseph dit Leo Lèspes.
Né à Bouchain (Nord) en 1815, mort à Paris en 1875 à la maison municipale de santé DUBOIS, 200 rue du faubourg Saint-Denis, où il fut accueilli, grâce à un secours accordé par la Société des Gens de Lettres, comme ce fut le cas pour de nombreux littérateurs miséreux.
Il a débuté en 1840 dans des petits journaux*sous le titre de "Commandeur", puis en 1862, il est un des fondateurs du "Petit Journal" qui sous sa direction va atteindre un tirage de plus de 200 000 exemplaires par jour !!! . Ses articles sont signés Timothée Trimm. Il a quitté le Petit Journal en 1869, puis il va semble-t-il végéter jusqu'à sa mort en 1875.
Dictionnaire des contemporains :
- Léo Lespès fut un des fondateurs et l'un des principaux collaborateurs du Petit Journal, qui parvint, en moins de deux ans, à un tirage de plus de 200 000 exemplaires et auquel il fournit sous le pseudonyme de Timothée Trimm, en guise de premier-Pans,un article quotidien de causerie, l'un de ses premiers éléments de succès. Au commencement de 1869, M. Léo Lespès quitta le Petit Journal pour écrire deux chroniques par jour au Petit Moniteur, dont l'administration lui offrait, a-t-on dit, les fabuleux appointements de 100 000 fr. par an. Il se sépara en 1873 de M. Dalloz et collabora pendant quelque temps à l'Evénement. – Il est mort à Paris, le 29 avril 1815. Parmi ses productions, plusieurs fois remaniées, on cite Histoires roses et noires (1842, in-32); les Mystères du Grand-Opéra (1843, in-8) Histoire à faire peur (1846, 2 vol. in-8);; les Soirées républicaines (1848 in-folio) Histoire républicaine et illustrée de la révolution de Février 1848 (1848); Paris dans un fauteuil (1854) les Veillées de la Saint-Sylvestre (1856) les Quatre coins de Paris (1863, in-18); les Filles de Barrabas (1864, in-4); Avant de souffler sa bougie (1865, m-18) Spectacles vus de ma fenétre (1866, in-18); Promenades dans Paris (1867, ;n-18), etc. sans compter une foule d'articles et feuilletons fournis aux journaux qu'il a fondés ou dirigés, tels que la Revue des marchands de vin, le Magasin des familles, le Journal des loteries, la Presse théâtrale, le Journal monstre, etc.
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- Nous pouvons nous demander à la lecture de ces témoignages, comment il se fait qu'à la fin de sa vie Léo Léspès se soit retrouvé dans le plus grand dénuement ?.
A lire un ouvrage indispensable :
Les Bohèmes, 1840 1870, une antologie réalisée et annotée par Jean-Didier Wagneur et Françoise Cestor, éditions Champ Vallon.
ISBN 978 2 87673 7
A SUIVRE.....
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25/01/2016
Le poète FELIX ARVERS à "la maison municipale de Santé Dubois"
PAR BERNARD VASSOR
Première partie d'une série d'articles concernant des écrivains hospitalisés à "L'Hospice Dubois"
LA SOCIETE DES GENS DE LETTRES ACCORDAIT DES SECOURS AUX LITTERATEURS DANS LE BESOIN
Edition originale de la plus grande rareté
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A partir des années 1830, Félix Arvers sera domicilié jusqu'à sa mort au 48 rue de Bondy (aujourd'hui rue René Boulanger.) dans le dixième arrondissement.
Félix Arvers, homme de lettres, grand prix d'honneur de 1825. dont quelques journaux avaient prématurément annoncé la mort, a succombe hier, après une longue et cruelle maladie, a la maison de santé, faubourg Saint-Denis, 110. Ses obsèques auront lieu dimanche 10 novembre, à huit heures et demie très précises du matin, en l'église Saint-Laurent, sa paroisse. On se réunira à la maison de santé.
A SUIVRE.....
Timothée Trimm a dû réclamer un secours de la Société des gens de lettres pour aller mourir dans un lit banal de la maison municipale de santé (Maison Dubois).
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23/01/2016
GERARD, le Ténébreux, le veuf, l'Inconsolé (ou presque...) à la conquète de très belle et envoûtante CAMILLE PLEYEL
Par Bernard Vassor
24 janvier, anniversaire de la mort de Gérard, pour un petit bonheur posthume avec "PANDORA".
Marie-Félicité-Denise Moke est née à Paris en 1811, elle est morte près de Bruxelles en 1875.
Son père était belge et sa mère (allemande), née Stegnitz, était marchande de toiles 137 rue Montmartre.
Son premier professeur de piano fut Jacques Herz. Sa précocité sucita l'étonnement général, si bien que revenue à Paris, elle devint l'élève du célèbre Kalkebrenner dont Chopin avait déclaré "qu'il était le seul pianiste dont je ne suis pas digne de délacer les souliers". Dès l'âge de 15 ans Marie était déjà comptée parmi les pianistes de premier ordre de son temps. Le très sourcilleux critique François-Joseph Fétis mentionne en conclusion d'une de ses notes critiques :
"J'ai entendu tous les pianistes célèbres(...) mais je déclare qu'aucun d'eux ne m'a donné , comme madame Pleyel, le sentiment de la perfection"
Marie-Félicité Moke a épousé Camille, né à Strasbourg (1792-1855) le fils aîné d'Ignace Pleyel, en 1831. 2 enfants sont nés de cette union qui fut rompue en 1835, Camille ne supportant plus les incartades de son épouse, le divorce étant interdit, il l'a répudiée cette année là). Les témoins de son temps lui attribuent de nombreuses liaisons nottamment avec le chef d'orchestre Ferdinand Hiller puis de 3 amis Alfred de Musset , Alfred Tattet et Félix Arvers en même temps ! Pour se venger de leur infortune, Tattet Arvers et Musset, envoyèrent chacun une mêche de cheveux de l'épouse infidèle à son mari. Gérard, quand il apprit cette aventure prononça cette prophétie, qui hélas se réalisa : "Ces trois hommes là mourront jeunes !!!"
Marie ensuite entreprit une longue tournée de concerts à travers l'Europe. Ce qui la conduisit pour ce qui concerne cette note à se produire à Vienne en 1839 et 1840.
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Hector Berlioz avait été fiancé à la coquette Marie-Félicité. De passage à la Villa-Médicis, le compositeur apprit le mariage de son inconstante et volage fiancée avec Camille Pleyel, l'héritier de la fabrique de piano de la rue Cadet. Ivre de jalousie, il fit l'acquisition d'un pistolet, avec l'intention de tuer sa promise dès son retour à Paris.. Fort heureusement, il ne mit pas son projet à exécution, ses velléités criminelles s'évanouirent au cours du voyage
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Gérard à Vienne :
Avant son départ Gérard avait renouvelé sa garde-robe grâce au crédit que lui avait accordé son tailleur Jean-Louis Arguyot (11 rue Neuve des Bons-Enfants, c'est au 13 de cette même rue la dernièe adresse de Gérard au moment de sa mort). Après 3 semaines de voyage, Gérard (avec le soutien du secrétaire de Guizot) arrive à Vienne le 19 décembre 1839 où il s'installe dans un faubourg populaire de Léopoldstach à l'hôtel "L'Aigle noir". Le timide admirateur, n'osait pas aborder l'objet de ses rêves les plus fous, bien que muni d'une lettre de recommandation de Jules Janin. Mais c'est une rencontre fortuite qui va mettre en présence Gérard et Marie Pleyel
Dans cette lettre de Marie Pleyel parafée "M" destinée à Jules Janin le 14 mai 1840
Marie ajoute : "Je lui ai bien souvent parlé de vous et quand j'étais triste de ne pas recevoir de vos nouvelles, il me consolait avec une parfaite bonté"
Et comme il est noté dans une thèse présentée par Chang Hwa PARK le 15 février 2012 : :
En 1839, chargé d’une mission politique, il quitte Paris, traverse la Suisse, passe par Constance, Lindau, Augsbourg, Munich et arrive Vienne. Il y séjourne de la minovembre 1839 au début mars 1840, et y rencontre surtout Franz Liszt et Marie Pleyel. Cette dernière semble lui avoir fourni le modèle de Pandora, femme fatale. Les quatre premiers chapitres de l’« Introduction » du Voyage en Orient sont la relation de ce voyage de 1839 de Paris à Vienne. Le séjour à Vienne est transposé surtout dans « Les Amours de Vienne » et Pandora.
https://bdr.u-paris10.fr/theses/internet/2012PA100046.pdf
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18/01/2016
Photographie d'un apache nommé RAVEL....
Par Bernard Vassor
Ce portrait a été réalisé alors que Maurice Ravel à la fin des années 1890, faisait partie d'un groupe d'artistes (dont les filles étaient exclues) et d'intellectuels qui portait le nom de "Club Apache". La guerre, en 1914 a mis fin à cette association.
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Cette épreuve a été tirée dans les ateliers de Pierre Petit rue Cadet. Accompagnée d'une dédicace à l'abbé Léonce Petit aumônier de l'Opéra lié aux Apaches, surnommé en raison de sa chevelure abondante "Tignasse de Loyala"
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16/01/2016
Le premier président de la République du Texas
PAR BERNARD VASSOR
Samuel Houston fut nommé général de l'armée texane pendant la guerre d'indépendance contre le dictateur mexicain Antonio de Santa Anna en 1835 au cours de laquelle il le captura en avril 1836. Sa victoire lui permit d'être élu 2 fois président de la République du Texas de 1836 à 1844. Jusqu'à ce que le Texas soit rattaché aux Etats-Unis en 1845. Il devint alors sénateur des Etats-Unis, puis fut ensuite élu gouverneur du Texas de 1859 à 1861. Quand les états du sud firent secssion Sam Houston, bien que possesseur d'esclaves et opposé à l'abomlitionisme, il refusa de signer son allégeance à la confédération, ce qui le conduisit à abandonner son poste de gouverneur.
A SUIVRE
18:20 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
10/01/2016
Quand Gérard de Nerval a fait son entrée chez Galimard....
Par Bernard Vassor
Vous devinez certainement qui était le peintre ami de Gérard qui occupait un atelier place Furstemberg au 8 ter....
Quand au peintre, sujet de la méprise, c'était Auguste Galimard, un élève de Ingres, l'ennemi intime de Delacroix !
Le tableau dont il est fait mention est :"La séduction sde Léda", toile qui fut achetée par Napoléon III qui l'offrit au roi Guillaume premier. Galimard fut aussi le direccteur de l'atelier de femmes Louise-Marie-Jeanne Hersent (1784-1862) domicilié au 22 rue Cassette.
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09/01/2016
Blessé Gérard de NERVAL se défendit en vain, face à Jules Janin qui lui avait consacré une fielleuse notice nécrologique en 1841.
Par Bernard Vassor
"Le Feuilleton" du 1er mars 1841.
Jules Janin.
Quelques temps avant , Gérard fut conduit à la suite d'une crise dans une "maison de correction" de la rue Picpus près de la barrière du trône au numéro 6. C'est une nommée Morel qui dirigeait cette institution inscrite sous le nom de "Veuve Marcel Ste-Colombe, maison établie depuis plus d'un sièclepour maladies mentales, vaste agréable et salubre; jardins, corps de logis pour dames enczeintes et maladies qui exigent des traitementqs particuliers". Gérard fut un mois plus tard transféré à Montmartre chez le docteur Esprit Blanche.
"Je ronge la lime, le Sphynx aveuglait ceux qui ne saisissaient pas le calembour (..)"
Extrait d'une lettre délirante que n'aurait pas désavouée un surréaliste, écrite le 7 mars 1841, lors de son séjour rue de Picpus.
Dans une autre lettre Gérard demande à son correspondant avec quel argent on l'a conduit dans la maison (à Picpus) où il séjourne et où sa dépense a été largement payée....
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Le même jour, la Revue de Paris à propos d'un aricle donné par Gérard 1 mois auparavant publiait cet avertissement :
La nouvelle, intitulée
les
AMOURS DE VIENNE
était signée du nom d'emprunt : Henri de Brégeas.
La suite de Les AMOURS DE VIENNE ne vit le jour que douze ans plus tard.
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ENFERMÉS !!!
C'est le cri de colère exprimé par le timide Gérard Labrunie après le venimeux article publié dans le Journal des Débats après l'internement du poète dans la Maison de santé du docteur Blanche à Montmartre. Ce pluriel : enfermés, inclut Antony Deschamps (1800-1869), un autre poète hospitalisé avec lui rue Norvin.
Jules Janin ne fit jamais paraître de rectification dans le Journal des débats.
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Paru en 1852
Gérard reprend en préhambule la nécro de Jules Janin.
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07/01/2016
Une autre vision de la mort de Gérard; Trop va qui dure ! De la Descente de la vallée de misère à l'escorcherie
Par Bernard Vassor
La Seine ce jour là rivière de Seine charriait des glaçons.
La dernière personne connue à avoir vu Gérard était Charles Asselineau avec qui il avait dîné, puis s'était attablé au Café de l'Epoque à l'angle du passage Véro-Dodat. A partir de cet instant nous perdons Gérard de vue.
Six heures du matin.
Le 26 janvier, c'est par une nuit glaciale, le thermomètre était descendu en dessous de moins 20 degrés, qu'en suivant l'ancienne rue Trop va qui dure en enfilant la rue de la Tuerie que l'on parvenait à l'odieux égoût qu"était la rue de la Vieille Lanterne parralèle au quai de Gèvre, mais formant un coude pour conduire au quai de la Seine, n'ayant qu'à peine 6 pieds de large. Tout près de l'enseigne du serrurier se trouvait un asile de où une logeuse de nuit à la corde, offrait l'hospitalité pour 4 sous. Interrogée par Roger de Beauvoir, la matrone a déclaré qu'elle n'avait pas reconnu un de ses habitués, mais, que vers 3 heures du matin, on avait frappé à sa porte : "vous comprenez, on a son monde, son va-et-vient, on ne s'inquiète pas des gens du dehors".
Selon certains témoins accourus après la découverte du pendu, il s'aperçurent que Gérard agitait la main droite.
Fallait-il le dépendre ? Non, c'est interdit, seul la police a le droit de dépendre un pendu....
Mais était-ce bien lui qui avait passé à son autour de la clé de l'enseigne le simple cordon de tablier dont les deux extrémités pendaient sur sa poitrine. Une autre version a circulé dans le cabaret faisant l'angle du quai de Gesvres.
Au bas de l'escalier de cette étroite ruelle conduisant à la Seine, au numéro 4 un homme posant presque le pied sur la dernière marche a été retrouvé pendu par le lacet blanc d'un tablier de femme à l'enseigne d'un serrurier qui s'appelait Boudet et, détail saugrenu, il portait son chapeau sur la tête. Gérard de Nerval se serait selon les uns suicidé, c'est l'opinion la plus répandue. D'autres, évoquent la possibilité que le poète ait été accroché à la grille par des escarpes qui l'avaient volé, ou bien qui le craignaient comme un suppot de la police.
http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2012/06/...
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