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23/12/2015
Quand Paris était à la campagne : le cabaret de la mère Marie.
Par Bernard Vassor
Paris n'avait en ce milieu du XIX° siècle, que 12 arrondissements. Il fallait traverser des chemins boueux pour parvenir à ce cabaret situé près le la barrière des Deux Moulins (barrière d'Ivry). Les maisons basses qui bordaient ces routes étaient bâties de platre, de pans de bois et de boue. Le dimanche, c'était une population de petites gens, de tanneurs de blanchisseuse de cotonnières et de chiffonniers qui venaient se divertir chez la mère Marie, un marchand de vin vivant sur une vieille réputation, bien meilleure que celle de ses concurents voisins.
La barrière des Deux-Moulins porte ce nom parce que elle a été établie a proximité de 2 moulins à vents. Cer quartier recèle un nombre considérable de guinguettes où affluent le dimance et le lundi, beaucoup d'hommes de rivière, de débardeurs, de déchireurs de bateaux et toute la fourmilière des industriels de Saint-Marceau. Les établissements insalubre y pullulent. C'est la campagne où se trouve le repaire des chiffoniers, des ravageurs, des écorcheurs et autres équarisseurs.
Sur des tables branlantes de bois vermoulu tombent parfois des baies d'acacias des ouvriers de tous sexe boivent joyeusement du vin aigrelet et savourent des gibelottes. On vient y chercher là l'oubli des misères de la mansarde et de l'atelier. Comme dans tous les cabarets, des ivrognes endiablés cherchent des querelles sous n'importe quel prétexte. Querelles bien vite éteinte quand le patron un géant d'un mètre quatre ving, montre ses muscles.
Gare des Deux-Moulins destinée à mettre à l'abri des glaces et des débordements de la Seine les bateaux
Un annuaire de Paris de 1846 mentionne non loin de là le bal des Vestales et le bal du Feu sacré boulevard de l'Hôpital.
Article écrit en collaboration avec mon ami Alfred Delvau.....
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20/12/2015
L'Arène athlétique de la rue Le Peletier, un lieu très prisé des littérateurs au milieu du XIX° xiècle
Par Bernard Vassor
Ci-contre James le nègre contre Louis Vincent.
Des spectateurs assidus parmi lesquels se pressaient, outre les frères Goncourt, Théophile Gautier, Alexandre Dumas père, le directeur du Figaro Henri de Villemessant, Théodore Barrière, venus encourager les athlètes s'affronter dans une arène recouverte de sable.
A la date du 15 septembre 1867, le Tintamarre se moque de la masquomanie alors en vogue à Paris. L'auteur de l'article estime que "le français étant un être essentiellement frivole il faut toujours qu'il s'amuse à quelque chose" et cite parmi les différentes manifestations de ces frivolités : "l'amazone masquée du bois de Boulogne, puis est venue la baigneuse de Trouville; puis enfin l'Hercule masqué des Arènes athlétiques". Cette Arène était une construction en bois située à l'époque au 31 rue Le Peletier (aujourd'hui peut-être le numéro 51). La durée de vie de cette baraque foraine a été très éphémère. Le même journal annonce le 5 avril 1868 la mort de cet établissement en ces termes :
Sur la démolition de l'Arène athlétique
Pleurez bourgeois--en vérité,
Le respect en nous se gangrène;
Au mépris de la royauté,
Voici que l'on abat l'arène.
Le tombeau-des-lutteurs
"L'Arène" de la rue Le Peletier fut le théâtre des premiers triomphes de "Marseille" le plus célèbre des Hercules de foire qui triompha dans toute la France avec pour inscription sur ses baraques : « 1er champion, à Paris, des Arènes athlétiques de la rue Le Peletier et des principales villes de France » Gustave Pessard mentionne : au 31 (rue Le Peletier) étaient en 1867 les Arènes athlétiques dans le genre de celles qui avaient eu un si grand succès en 1850 rue Montesquieu avec Arpin et Rabasson sous la direction du peintre Rodolphe Julian qui fonda l'Académie de peinture portant son nom. On y voyait combattre Marseille, le meunier de La Palud (village natal et tombeau de Julian), Pujol, Richaud, Bonnet et Alfred Cujaubert, le favori de ces dames surnommé le modèle parisien; c'est là que s'exhiba un certain Charavet le fameux lutteur masqué ( reconverti plus tard en médecin à Nice).
Rodolphe Julian, le fils de Sophie Favier (1810-1889) qui semble-t-il avait lui-même été un adepte de ces joutes herculéennes.
Mise à jour le 20/12/2015
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L'Arène athlétique de la rue Le Peletier
Par Bernard Vassor
A la date du 15 septembre 1867, le Tintamarre se moque de la masquomanie alors en vogue à Paris. L'auteur de l'article estime que "le français étant un être essentiellement frivole il faut toujours qu'il s'amuse à quelque chose" et cite parmi les différentes manifestations de ces frivolités : "l'amazone masquée du bois de Boulogne, puis est venue la baigneuse de Trouville; puis enfin l'Hercule masqué des Arènes athlétiques". Cette Arène était une construction en bois située à l'époque au 31 rue Le Peletier. La durée de vie de cette baraque foraine a été très éphémère. Le même journal annonce le 5 avril 1868 la mort de cet établissement en ces termes :
Sur la démolition de l'Arène athlétique
Pleurez bourgeois--en vérité,
Le respect en nous se gangrène;
Au mépris de la royauté,
Voici que l'on abat l'arène.
"L'Arène" de la rue Le Peletier fut le théâtre des premiers triomphes de "Marseille" le plus célèbre des Hercules de foire qui triompha dans toute la France avec pour inscription sur ses baraques : « 1er champion, à Paris, des Arènes athlétiques de la rue Le Peletier et des principales villes de France » Gustave Pessard mentionne : au 31 (rue Le Peletier) étaient en 1867 les Arènes athlétiques dans le genre de celles qui avaient eu un si grand succès en 1850 rue Montesquieu avec Arpin et Rabasson sous la direction du peintre Rodolphe Julian qui fonda l'Académie de peinture portant son nom. On y voyait combattre Marseille, Pujol, Richaud, Bonnet et Alfred le modèle parisien; c'est là que s'exhiba le fameux lutteur masqué.
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12/12/2015
Une bien curieuse affaire de travestis en 1793
Par Bernard Vassor
"Elle se faisait passer pour un jeune homme de la première réquisition qu'on poursuivait de tous les côtés; elle pria tous les membres de la famille qui l'admettoit dans sa société, de vouloir bien être discrets, de crainte qu'on ne l'arrêtât ; ce qu'elle obtint facilement, cette famille ne voulant pas mettre dans l'embarras un jeune homme qui avoit eu assez de confiance en elle pour lui faire un aveu de cette importance, qui d'ailleurs paraissait d'une faible complexion, et qu'elle pouvait présumer faisant des démarches pour obtenir son congé. Ce prétendu jeune nomme, au bout de quelques temps, se lia étroitement avec la fille de la maison, et si étroitement, qu'il finit par en devenir amoureux et par la demander en mariage à son père. Ce dernier, après s'être assuré que sa fille aimait vivement le jeune homme, et, en bon père, ne voulant pas contrarier les inclinations de son enfant, ne fit pas difficulté de consentir à son union avec ce jeune homme qui paraissait bien élevé et n'avoir contre lui que d'être de la réquisition et d'avoir abandonné ses drapeaux, mais excusable par son peu de force pour soutenir les fatigues de la guerre, motif qui ne tarderait pas à lui faire obtenir une exemption de service. Tout était arrêté pour la célébration du mariage " (...)
Le faux prétendant ayant commis l'indiscrétion de révéler à des intimes sa véritable qualité féministe eut la malchance queses propos furent rapportés à son futur beau-père, voulant sauver l'honneur de sa fille qui avec lui avait été abusée, se confia à un officier judiciaire qui fit saisir la prévenue et conduire en prison après un interrogatoirepar un jury d'accusation.
Vouloit-elle escroquer une dot considérable, et disparaître après l'avoir reçue? Voulait-elle enfin satisfaire une passion malheureuse que Diderot a si bien peinte? Les éclaircissemens qui résulteront de la précédure, dévoileront le vrai projet que cette fille avait conçu, et le résultat qu'elle s'en promettait Les détails de ce procès seront fort intéressant ....
Le tribunal de la Seine va se prononcer incessamment sur cette affaire !!!
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06/12/2015
Les etoiles jaunes fantaisites pendant l'occupation et la collaboration
Par Bernard Vassor
Dans un carton des archives de la préfecture de Police des jeunes gens furent arrêtés par la police français pour avoir arboré des insignes jaunes en carton en guise de solidarité avec les juifs qui, eux étaient soumis à cette contrainte infamante. D'après certains rapports de police, il n'y avait pas que les "Zazou" qui s'étaient ainsi engagés à se moquer des autorités de la collaboration.
Nous voyons ci-dessus qu'une jeune femme âgée de 28 ans, Marie Lang, demeurant au 10 rue du Croissant a été interpelée par le chef adjoint de service financier de la police aux questions juive. La raison est la suivante : alors qu'elle promenait son chien boulevard des Italiens à qui elle avait accroché un insigne juif à son collier lors de son arrestation par le valeureux agent ALBERT AMIRAND, Marie arracha l'insigne, le froissa, et l'avala.
Nous ignorons tout des suites de cette affairee, mais nous savons que d'autres personnes dans le même cas furent envoyée à Drancy.
Un mois avant la rafle du Vel d'hiv, c'est un jeune garçon de 17 ans qui porte illégalement l'insigne "JUIF".
https://www.youtube.com/watch?v=nbo8BzM_BrY
A SUIVRE....
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