Référencement gratuit

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

03/08/2010

Pompée-Auguste Vincent Viard, un marchand de couleurs, collègue du père Tanguy.

Par Bernard Vassor

Auguste Viard*, a vu le jour le 9 juillet 1836 à La Chapelle-aux-Pots dans l’Oise,  Pompée Auguste Vincent, avait pour surnoms : "l’éponge, Gagin et Tavin" ! Il est mort le 17 janvier 1892 à Saint-Ouen, marié, père d’un enfant. Veuf en 1861, il s'est remarié en 1864.
Courtier de commerce et marchand de couleurs, il a fait faillite deux fois, le 31 janvier 1862 et le 6 novembre 1866. Il demeurait au 3 ou 8 rue des Vertus. Pendant la Commune de Paris, il a été élu aux élections complémentaires du 16 mars dans le XX° arrondissement. Nommé, comme Jean Baptiste Clément délégué aux subsistances, il fit partie "des durs" qui votèrent la création d'un Comité de Salut Public. Condamné à mort par contumace, il parvint à s'enfuir pendant la semaine sanglante et rejoindre la colonie des proscrits de Vevey en Suisse.

Revenu en France après l'amnistie de 1880, il reprit son ancien métier de marchand de couleurs.

medium_VIARD_affiche_Garde_nationale.jpg
*Zaidman, Pierre-Henri Emile Duval Général de la Commune 2006-07-24
DHMO, Jean Maitron
Journal La Révolte 23-29 janvier 1892
Mise à jour dans l'article original...

04/03/2010

Henri Gervex : "Un marchand de couleurs" qui pourrait bien être le père Tanguy ?

Par Bernard Vassor

Gervex marchand de couleurs 04.jpg
Henri Gervex : le Marchand de couleurs, crayon et pierre noire encadré à l'encre violette 16,5 x 10 cm
Ce dessin d'un marchand de couleurs pourrait bien être le père Tanguy, bien qu'à ma connaissance Gervex ne fut pas client de la rue Clauzel. Le personnage représenté assis, avec sa "pacotille" à ses pieds.
Or nous savons par Georges Rivière, que notre marchand de couleurs préféré se rendait chez ses clients dans leur atelier, pour leur proposer les fournitures dont les artistes avaient besoin. L'anecdote suivante est racontée par Rivière qui a assisté à la scène suivante : Le père Tanguy qui avait gravi les cinq étages du 35 rue Saint Georges dans le célèbre atelier de Renoir. "Un peu essoufflé, le breton pose sa pacotille (une boite en bois avec une courroie pour porter en bandouillère des produits de colportage), salue l'artiste d'un signe de tête, Renoir ausi renfermé lui répoond  de même. Tanguy ouvre sa boite et étale ses brosses ses couteaux et ses tubes de couleurs qu'il déploie avec méticulosité. Sans prononcer un mot, il se recule et laisse Renoir faire son choix. Toujours sans prononcer une parole, les deux hommes qui s'estiment, n'ont pas besoin de mots pour communiquer. Une fois le choix terminé, le père Tanguy remballe sa marchandise, gromelle un mrrr....qui veut dire au revoir, puis il repart dans sa boutique de la rue Clauzel"
Gervex était un familier de Manet et de Renoi.
Le père Tanguy ne fut pas le fournisseur principal de Renoir, c'est Mullard le marchand de la rue Pigalle (8) qui fut son marchand de couleurs attitré. Ce marchand, broyeur de couleurs avait remplacé  au 6 rue Clauzel, Edouard Gautier, le premier patron de Julien Tanguy.
Renoir était également l'ami de Gervex dont il partageait parfois les modèles. 

medium_GERVEX_NANA_02.2.jpg

Cette pierre noire avec rehauts de craie blanche sur papier bistre est intitulée Nana. Le modèle, amante de coeur de Gervex (1852-1929) n' était autre que la fameuse Valtesse de la Bigne qui est la principale inspiratrice de Nana l'héroïne du roman synonyme de Zola. Gervex  comme nous l'avons déjà signalé, avait inspiré le personnage de Fagerolles dans le roman de Zola "l'Oeuvre" ...

Henri Gervex (1852-1929), appartient à la famille des peintres de la Nouvelle Athènes.

Il a posé pour le tableau de Renoir : Le Moulin de la galette.

Mise à jour le 04/03/2010

11/07/2008

LES PREMIERS MARCHANDS DE COULEURS RECENSES

PAR BERNARD VASSOR

e0cfc458d6119f7d90afa2a52168a0ce.jpg
Voici les premiers marchands de couleurs répertoriés à Paris. Ils n'étaient pas très nombreux, comme vous pouvez le constater. Mais il faut ajouter à cette liste, les épiciers, les apothicaires que l'on commençait à appeler des pharmaciens, qui vendaient aussi des couleurs aux artistes liste à laquelle nous pouvons ajouter les restaurateurs qui possédaient une véritable technique dans la préparation des couleurs. Dans ce premier almanach, nous nous apercevons que les rues possédand des nom avec un saint ont été raccourcies. Par exemple, la rue Saint-Honoré est devenue la rue Honoré. Dans celui de l'an XII, les saints sont revenus...
83d6ce94f6fcb93d27d1da8fb5fe6ac8.jpg
Dans celui-ci de l'an XIIl le nombre de marchands de couleurs a plus que triplé.

23/06/2008

LE PERE TANGUY AU MUSEE RODIN

PAR BERNARD VASSOR

Tout ce que nous trouvons sera de toutes façons pillé et détruit par les montreurs d'ours.

Le seul moyen d'établir la vérité est de l'énoncer et de la répéter, pareil pour les

mensonges malheureusement!

Benoit Landais  

298a5f2245bdce560ee14a354ea0f149.jpg
Je n'ai pas l'habitude d'exposer ma binette, et la tache rouge à ma boutonnière n'est pas une légion d'Honneur, mais un laisser passer pour l'exposition Camille Claudel.......
La provenance de ce tableau était pour moi, et pour le musée Rodin, jusqu'à aujourd'hui un mystère. Il l'est un peu moins maintenant, grâce à Benoit Landais qui m'a communiqué les informations en sa possession..
A SUIVRE.........

Une information inédite sur le déménagement du Père Tanguy du 14 au 9 rue Clauzel

PAR BERNARD VASSOR

4436f02e6cd2ffe57d9c897e69be3240.jpg
Pendant un certain temps la boutique du Père Tanguy fut il y a peu une maison "au gros numéro"
Un lecteur attentif et très documenté de ce blog m'a transmis une information qui me manquait, et qui peut vous sembler futile, mais qui pour moi a une grande importance. Je remercie beaucoup l'auteur de cet envoi.
Voici le texte de ce commentaire :
"Saluant votre souci d'exactitude, le transfert de la boutique au 9 est annoncé en juin 1891 dans le Mercure de France, par l'héliomythique Aurier. (P 374) Je vous recopie l'entrefilet : "La maison TANGUY, dépositaire des tableaux des principaux peintres impressionnistes, est transférée 9 rue Clauzel. Elle possède, en ce moment, une merveilleuse collection de toiles de Vincent van Gogh, un admirable portrait du peintre Empereire par Cézanne, des natures mortes et paysages, du même, des Guillaumin, Gauguin, Emile Bernard, Gausson, etc."
80cf7306302e68ca85f27473c42cae50.jpg
Georges-Albert Aurier mort l'année suivante à vingt sept ans d'une fièvre typhoïde, fut l'auteur du vivant de Vincent van Gogh, du premier article élogieux, qui néanmoins ne fit pas trop plaisir à Vincent, trouvant qu'il était trop tôt pour donner de l'éclairage à son oeuvre. Il y eut un échange de correspondance entre les deux hommes.
Le propriétaire du Mercure de France Alfred Valette dans son éloge indique :

"Philosophe, plutôt que théoricien de l'art, Aurier a bataillé dans la Revue Indépendante et le Mercure de France pour imposer Van Gogh, Gauguin, Carrière, Henry de Groux, Sérusier, et la renaissance de l'art idéaliste a été pour une grande part le résultat des campagnes de cet écrivain"

Merci encore à monsieur Landais.

15/06/2008

MULLARD, LE MARCHAND DE COULEUR PREFERE DE RENOIR

PAR BERNARD VASSOR

dba16048b64e6beb686d43ee71262484.jpg
Non loin de chez Mullard, dans l'atelier de Renoir 35 rue Saint Georges :
"La tasse de chocolat"
Renoir a aussi vécu tout près rue de La Rochefoucault, inauguration d'une plaque commémorative :

C'est un marchand dont nous ne connaissons que le nom. Son prénom ne figure pas dans les "Bottin" des archives de Paris. Renoir ne le cite que par son patronyme. Curieusement, Edouardle broyeur de la rue Clauzel au 6 est dans le même cas,(mais je vais quand même vous le donner en exclusivité et confidentiellement son prénom). C'est à cette adresse que Mullard devait en principe remplacer le patron d'un petit ouvrier, venu de Bretagne, qui était un ancien charcutier, mais nous aurons l'occasion d'en reparler. C'est donc au 6 rue Clauzel que Mulard s'installa en 1868. Il n'y resta que quelques mois, pour aller ensuite au 8 rue Pigalle. L'ouvrier d'Edouard fut licencié et alla s'installer comme concierge au 10 rue Cortot. Mais, c'est une autre histoire...

a suivre............

LE PERE LATOUCHE, LE MARCHAND DE COULEURS DE LA RUE LAFFITTE

PAR BERNARD VASSOR

e3eaa8494e90d02f7654e986943dcea8.jpg

 

Anne Distel classe Latouche parmi les quinze grands marchands à Paris dans les années 1870-1900. Il joua unn rôle capital dans l'évolution de la peinture moderne en s'impliquant dans la lutte pour la création de salons réservés aux refusés dont il fut le premier artisan.

Louis Latouche (1829-1884) fut un ami des impressionnistes qu'il soutint dans leurs démarches pour un nouveau salon des refusés en 1867 par une pétition dans son échoppe, signée par Sisley, Pissarro, Renoir et d'autres. Le premier salon avait été créé en 1863, et supprimé en 1864, pour les raisons que nous vons données dans l'article consacré au baron Niewerkerke. Il fut pendant une période, le marchand attitré de Pissarro, de Monet, du docteur Gachet, d'Amand Gautier, de Gauguin, de Bazille, Renoir, Sisley. Son adresse personnelle était au 12 rue de la Tour d'Auvergne, et l'adresse exacte de la galerie, 34 rue Lafayette. Il avait débuté dans une petite boutique rue Neuve Saint-Augustin dans les années 1860. Peintre lui-même, membre de "La Société Coopérative des peintres" organisatrice de la première exposition impressionniste chez Nadar en 1874, avec 7 toiles : une vue des quais de la Seine, le Clocher de Berck, la plage, marée basse à Berck etc.. A cette exposition, il est de garde un dimanche. Pour cette occasion il écrivit au docteur Gachet qu'il gardait le tableau de Cézanne "Une Moderne Olympia" mais qu'il ne répondait de rien, et qu'il craignait même que la toile ne soit retrouvée crevée !!!. Curieusement, seize ans avant Vincent van Gogh, il peingnit "Le Pont d'Asnières" et "La Seine à Asnières". Vincent, quand il se rendait à la galerie de son frère Théo, passait devant la rue Laffitte à l'angle de la rue Lafayette, mais hélas, le père Latouche était mort depuis deux ans déjà, mais sa boutique était encore ouverte, jusqu'en 1887, Mme Latouche étant la propriétaire, elle céda le fond à Contet. La boutique de la rue Laffitte était un lieu de réunion de ceux que l'on nommaient "les intransigeant" que l'on retouvaient aussi chez le Père Tanguy. Il était également encadreur. Le salon des Indépendants fut créé avec le soutien de Victor Hugo au seuil de sa mort, juste avant le décès de Louis Latouche. C'est à cette exposition que figura "L'Enfant mort" de Dubois Pillet qui fit un énorme scandale.

16/05/2007

LE PERE EUGENE SOULIE, marchand de couleurs, MARCHAND DE TABLEAUX ET DE BRIC A BRAC DE LA RUE DES MARTYRS

Par Bernard Vassor

medium_douanier_rousseau_femme_05_sepia.jpg
LE DOUANIER ROUSSEAU
C'est chez ce petit marchand de la rue des Martyrs, face au cirque Médrano, à l'angle de la rue Alfred Stevens que Picasso qui fréquentait la boutique du père Soulié, ancien lutteur de foire ivrogne invétéré saoul du matin au soir, il engloutissait plus de cinquante apéritifs et absinthes dans sa journée ! Au milieu d'objets hétéroclites, des sommiers, bois de lit, il accumulait des toiles sans valeur que les peintres achetaient pour les gratter et repeindre par dessus, ce que faisait très souvent le peintre catalan. Le père Soulié empêchait souvent de mourir de faim les artistes de Montmartre en leur achetant à bas prix des medium_Pablo_et_fernande_05_sepia.2.jpgdessins, des aquarelles, et des toiles  que les peintres ne pouvaient pas écouler. C'était le cas de Picasso ! Le marchand gardait à l'interieur ses bois de lits et ses objets de brocante, et sortait par tous les temps sur le trottoir les toiles qui subissaient le "marquage de territoire par des chiens, des chats" et qui n'étaient pas non plus à l'abri des voleurs.
medium_picasso_le_pere_soulie_05.jpg
Dans ce capharnaüm Picasso fouilla et découvrit un jour, en 1908 une toile qui représentait un immense portrait de femme. Il n'en voyait que la tête  qui dépassait, le portrait lui plut infiniment (le "douanier" Rousseau à qui il le montra  lui expliqua que c'était le portrait d'une institutrice polonaise). Il en offrit 5 francs. Le père Soulié lui indiqua qu'il s'agissait d'un peintre nommé Rousseau, -"mais la toile est bonne , vous pourrez la gratter et peindre par dessus !".
Picasso venait de découvrir le tableau qu'il a toujours gardé auprès de lui. Il organisa un banquet pour lui rendre hommage, mais....tout le monde connaît la suite.
Quand au père Soulié, il fut incarcéré pour des histoires de paris illégaux et pour une affaire de moeurs pédophiles. Ce fut le coup de grâce pour sa santé usée par absinthe, il sombra dans une profonde dépression, hospitalisé à Lariboisière, il mourut en 1909.

01/10/2006

Henry GERVEX

medium_composition_panor_aut_du_pere_tanguy.jpg
タンギー爺さん を巡って
(Traduction : Iza Lalimière)
medium_GERVEX_MARCHAND_DE_COULEURS_02.jpg
Henri Gervex : le Marchand de couleurs, crayon et pierre noire encadré à l'encre violette 16,5 x 10 cm
Ce dessin d'un marchand de couleurs pourrait être le père Tanguy, bien qu'à ma connaissance il ne fut pas client de la rue Clauzel. Le personnage représenté assis chez un client sans doute, avec sa "pacotille" à ses pieds.
Or nous savons par Georges Rivière, que notre marchand de couleurs préféré se rendait chez ses clients dans leur atelier, pour leur proposer les fournitures dont les artistes avaient besoin. L'anecdote suivante est racontée par Rivière qui a assisté à la scène suivante : Le père Tanguy qui avait gravi les cinq étages du 35 rue Saint Georges dans le célèbre atelier de Renoir. Un peu essouflé, le breton pose sa pacotille (une boite en bois avec une courroie pour porter en bandouillère des produits de colportage), salue l'artiste d'un signe de tête, Renoir ausi renfermé lui répoond  de même. Tanguy ouvre sa boite et étale ses brosses ses couteaux et ses tubes de couleurs qu'il déploie avec méticulosité. Sans prononcer un mot, il se recule et laisse Renoir faire son choix. Toujours sans prononcer une parole, les deux hommes qui s'estiment, n'ont pas besoin de mots pour communiquer. Une fois le choix terminé, le père Tanguy remballe sa marchandise, gromelle un mrrr....qui veut dire au reet repart dans sa boutique de la rue Clauzel.
Tanguy ne fut pas le fournisseur principal de Renoir, c'est Mullard le marchand de la rue Pigalle (8) qui fut son fournisseur habituel. Ce marchand avait remplacé le premier patron de Tanguy au 6 rue Clauzel.
Renoir était également l'ami de Gervex dont il partageait parfois les modèles.
Cette pierre noire avec rehauts de craie blanche sur papier bistre.medium_GERVEX_NANA_02.2.jpg
Intitulée Nana, le modèle qui était la maîtresse de coeur de Gervex était la fameuse Valtesse de la Bigne qui est le modèle principal de Nana l'héroïne du roman de Zola. Gervex était comme nous l'avons déjà raconté, la personification de Fagerolles dans l'Oeuvre du même Zola....
Henri Gervex (1852-1929), fait partie des peintres de la Nouvelle Athènes.
Il figure dans le tableau de Renoir : Le Moulin de la galette
A suivre......