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26/09/2015

UN "PRECURSEUR DU FEMINISME" par Jean-Baptiste Botul

Par  Bernard Vassor

Le philosophe français préféré de Bernard-Henri-Levy

LANDRU HENRI-DESIRE.jpg

Un portrait au crayon au bas duquel Henri-Désiré Landru a noté, la veille de son passage sur l'échafaud :

La vie sans le rêve est  un contre-sens; c'est la champagne privé de sa mousse.

....................

medium_LANDRU_05_SEPIA.jpg

Les éditions "Mille et une Nuits" ont publié en 2001 :

Henri-Désiré Landru

Jean-Baptiste Botul

Landru

Précurseur du féminisme

Correspondance inédite

1919-1922

Edition établie par Christophe Clerc et Bertrand Rothé

Postface de Jacques Gaillard

Ancien sous-diacre à l'église Saint-Louis en l'île, condamné plusieurs fois pour escroqueries Botul, qui aurait rencontré Landru en 1916, apprend par les journaux l'arrestation de Landru chez sa maîtresse Fernande Segret.

Il entretient alors une correspondance avec celui qu'il appelle : Mon cher Henri. Landru lui répondra toujours en usant toujours de Cher Monsieur ou cher ami.

Dans sa première lettre, Botul déclara :

"Émilienne* a raison, : Le Français aime la bagatelle et le panache; dans votre affaire, il a trouvé la sensualité et l'humour, le corps et l'esprit, il faut absolument lui donner du cœur ! Je vous propose de devenir un héros, un libérateur, un soldat au service du sexe faible--L'Homme qui a voulu libérer la femme !!!

 

Les répertoires sont conservés aux Archives de Paris ????

Des dossiers concernant cette affaire  et de nombreux documents sont exposés au Musée de La Police ???

*Émilienne de Querlard était une de leur relation commune très en vue à Paris à l'époque.

 

16:45 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

20/03/2012

L'exécution des accusés de complicité du meurtre du Président Lincoln

Par Bernard Vassor

article écrit le 03/11/2008

On y voit l'échafaud dressé avec la potence qui attend les suppliciés.
Dans ce temps là, la peine de mort existait aux Etats-Unis......
gardner avant la préparation largeur.jpg
Cette image d'Alexander Gardner le pionnier du reportage journalistique, fait suite à une série où il a portraituré tous les protagonistes de l'affaire. Il est rare de trouver des photographes ayant un tel regard. Toutes ses images sont empreintes d'humanité et présente sous lmeur meilleur jour les sujets, que ce soit le Président Lincoln qui n'a jamais paru aussi jovial, que la superbe image presque romantique de Lewis Payne, menottes aux poignets semblant avec courage braver la mort.
gardner réglage de la corde largeur.jpg
Là, on voit les préparatifs, le réglage de la corde autour du cou.
gardner la fin potence largeur.jpg
C'est fini, à droite Mary Surratt.
gardner 3 cercueils et tombe.jpg
Deux fosses ont été creusées. On ne voit que trois cercueils, le quatrième, celui de Mary Jenkins Surratt a été mis à l'écart, même dans la mort, on ne fait pas de mixité....
Mary Surratt 05 cadre.jpg
Marie Jenkins
Gardner lewiw payne 05 sepia hauteur.jpg
Lewis Payne ou Paine ( il semblerait que son nom véritable soit Lewis Powell ????).
Au cours du procès Payne a toujours soutenu que Mary Jenkins Surratt n'était pour rien dans l'affaire, mais rien n'y fit.

20:23 Publié dans HISTOIRE | Tags : alexander gardner | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

L'assassinat du Président Lincoln

Par Bernard Vassor

 
assassinat lincoln gravure retournee largeur.jpg
 
Le 14 avril 1865 au "Ford's Théâter" à Washington
............
La nouvelle arrivée en France, annonce également la mort du sécrétaire d'Etat William Seward, la nouvelle est erronée pour ce qui concerne Seward.
C'est un comédien John Wilkes Booth, armé d'un pistolet "Derringer" et d'un poignard, qui a tiré à bout portant une balle dans la tête au niveau de la nuque du Président Lincoln.
Son forfait accompli, Booth saute du balcon sur la scène, et en comédien consommé, il prononce avec emphase une phrase vengeresse.
 
Puis, il s'enfuit dans la rue laissant tomber son pistolet devenu inutile lincoln gardner pistolet Derringer très comp largeur.jpg et disparaît dans la foule sans chapeau (détail important car à l'époque tous les hommes portaient un couvre-chef).
Les informations en France sont assez confuses (tout comme "l'affaire" elle même le deviendra).
Les journaux annoncent l'arrestation de Jefferson Davis ancien Président des Etats Confédérés capturé en Géorgie, pour participation à un complot visant l'assassinat du Président Lincoln. Les journaux annoncent qu'un procès visant les conjurés et de la mise en accusation de Davis, qui fut conduit dans la forteresse Monroë  du Capitole à Washington, puis transféré dans un navire militaire ancré sur le Potomac. 
 
 
Après une enquête, on arrête des présumés complices :

Samuel Arnold, Michael O'Laughlen, John Surratt, Lewis Paine ou Payne), George Atzerodt, David Herold. le docteur Samuel Mudd  et  Mary Surratt

 

 
Mary Surratt et ses co-accusés arrivant dans la prison du pénitencier.
Pour la suite, un des premiers (et plus grands ) reporters photographes de l'histoire Alexander Gardner nous a laissé des images à la fois des batailles, des personnages illustrant cette histoire, et la fameuse série des photographies de l'exécution des condamnés à la potence.
Des questions se posent encore aujourd'hui sur la culpabilité de certains accusés, et de nombreuses thèses de "complots" sont encore évoquées, des plus farfelues ou nauséabondes aux plus sérieuses parfaitement documentées.
..

27/10/2011

Wall Street le mercredi 9 novembre 1929, veille du jeudi noir

Une débacle financière à New York
WALL STREET 1929 hauteur.jpg
A gauche, le profil de la façade de Wall Street
..........
Un krack financier qui n'était pas inattendu mais dont la violence soudaine a entraîné des répercussions considérable sur tous les marchés du monde vient de se produire à la bourse de New York. Il est la conséquence du mouvement excessif de hausse dont les valeurs américaines avaient été l"élévation à 6% du taux de l'escompte à Londres, que la Banque d'Angleterre décida il y a environ un mois. Cette mesure a en effet, entraîné d'importants retraits de capitaux britanniques à New York, d'autant que le krack Hatry**, sur le marché de Londres, avait, de son côté, créé de sérieuses perturbations. Mais la cause profonde est beaucoup plus lointaine : elle est dans la fièvre de spéculation qui depuis la fin de 1924 particulièrement s'est emparée du marché américain.
Cependant, au printemps de l'année dernière, la Fédéral Reserve Bank avait entrevu le péril et tenté de le conjurer par une politique nouvelle qui consistait à rechercher et à raréfier l'argent mis à la disposition de la Bourse.
Malgé cela, le mouvement ne fut pas enrayé et la vague de spéculation persista. Il est vrai que, pour ne pas entraver la prospérité économique, on avait limité au seul marché financier les mesures de restriction et de prudence, alors que le commerce et l'industrie continuaient à bénéficier de tous les abus de crédit.
......
Le réveil a été tragique. Il s'est traduit par une panique presque sans précédent à Wall Street, par des faillites, par des ruines sans nombre, par des suicides. Des entreprises qui jusque là, paraissaient d'une solidité à toute épreuve se sont effondrées, des milliardaires qui voguaient vers l'Europe avaient perdu toute leur fortune en y débarquant. Heure par heure, sur les paquebots de luxe, la T.S.F. les avait tenus au courant de la crise, et tous les radios (télégrammes) qu'ils avaient expédiés n'avaient point réussi à les sauver. De l'excès du mal, peut-être, naîtra peut-être un bien, non seulement pour les Etats-Unis, mais pour l'activité financière du monde, qui devra s'orienter dans une voie
plus saine et retrouvera hors des illusions dangereuses de la spéculation, une prospérité moins brillante, mais plus solide. 
* Note : je n'ai pas changé un seul mot de cet article du mercredi 9 novembre 1929.
**Clarence Hatry est l'inventeur du photomaton qui fit le 3 octobre, à Londres une faillite frauduleuse qui provoqua la nervosité des marchés boursiers à New York. Rappelons que le jeudi noir est le jeudi 24 octobre que les rues proches de Wall Street furent envahies par une foule de petits actionnaires venus précipitamment vendre leurs actions.
mise à jour le 27/10/2011

16/06/2010

Les implications et le rôle inexplorés d'Adolphe Thiers lors de la conquête et la colonisation de l'Algérie

Par Bernard Vassor

Adolphe Thiers jeune.jpg

"Quid novi ex Africa ?"

"Les arabes verront que nous

voulons conquérir leur pays tout entier.

Je me suis prononcé en Afrique

pour la colonisation limitée, pour

la conquête complète".

Il y a bien des zones d'ombre dans la biographie d'Adolphe Thiers.

Il est surtout connu chez beaucoup de nos contemporains, comme celui qui a provoqué la boucherie et les massacres de la "semaine sanglante" à Paris en mai 1871.

Balzac fut l'un des premiers à en tracer un portrait peu flatteur dès 1840, dans  son journal, "La Revue Parisienne", puis peint sous les traits de Rastignac avec qui il avait le plus de points communs que tous les autres personnagecomposites.

Nous apprenons, que dans une lettre* adréssée au maréchal Valé, gouverneur général de l'Algérie le 15 juillet 1840, le Président du Conseil (Thiers) invite le Gouverneur "à assurer la conquête et la colonisation du pays".

Smala abd el kader (2).jpg

Evoquant le traité de Londres de juillet 1840, Thiers écrit :

"Les récents évènements ne menacent pas encore la paix au point de faire changer les déterminations de la France à l'égard de l'Afrique. Je crois que l'Europe se gardera bien de nous placer dans une situation où la guerre serait pour nous une nécessité d'honneur car elle sait bien que nous la mettrions dans un péril effroyable. (...) Il faut agir par Médéah, et Milianah, d'un côté par Oran de l'autre.(...) Nous somme d'avis de pousser la guerre contre Abd El Kader à outrance. Mais nous voudrions hâter aussi la colonisation. Il faudrait d'ici à peu d'années qu'une population chrétienne pû nous servir contre les arabes, dans le cas où un guerre européenne leur fournirait l'occasion et le moyen de se soulever. Cette population seconderait notre armée, la nourrirait et la mettrait en mesure de se passer des arrivages de mer devenus plus rares et plus difficiles. Pour cela, il faudrait peuplé la Mitidja, et pour la peupler, il faut assurer la vie et la propriété de ceux qui voudront s'y rendre. En occupant Mascara, Millanah etc..,leurs intentions seront claires (?).

*Mise en vente publique ce 16 juin 2010, salle Rossini rue ,Drouot.

15/05/2010

Hommage à Francisco Ferrer

Par  BERNARD VASSOR

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Le bureau du conseil municipal de Paris avait demandé le 14 octobre, une rue Francisco Ferrer, et l'adoption par la Ville de ses deux petits-enfants. C'était en 1909 ! Cette demande fut repoussée à la séance du 25 octobre. La Ligue des Droits de l'Homme ouvrit une souscription pour une statue de Ferrer près de celle du Chevalier de la Barre à Montmartre., mais le projet n'aboutit pas.

Bulletin Escuela Moderna.jpg

 

Prochainement, sous l'impulsion de  la Fédération de la Libre Pensée, une plaque commémorative seraapposée au 43 rue Richer.

C'est pourquoi nous allons organiser auRestaurant Bocata 31, rue Milton, le jeudi 3 juin, une causerie avec Dominique Delord, accompagnée de projections  Article en ligne sur le site de l'Association Historique et Archéologique du 10° arrondissement :

http://hv10.org/pages/Ferrer.pdf »

FRANCISCO FERRER Y GUARDIA (1859-1909) : Un anarchiste pédagogue.

En 1909 était fusillé à Barcelone Francisco Ferrer y Guardia, accusé d’y avoir fomenté la grande insurrection dite La Semaine Tragique. La mort de cet anarchiste, fondateur de l’Ecole Moderne à la pédagogie novatrice, souleva une immense émotion dans le monde entier, à Paris particulièrement, où il  avait vécu quinze ans. C’est à Paris que Ferrer avait tissé un remarquable réseau politique et intellectuel international.

 

Assiette beurre, 1909 (2).jpg

 

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24/12/2009

Un chant de guerre sanguinaire : le "Chant de guerre pour l'armée du Rhin"

PAR BERNARD VASSOR

Rouget de Lisle chantant la Marseillaise PAR iSIDORE pILS.jpg

Isidore Pils : Musée de la Ville de Strasbourg.

Peint en 1848, cette toile dont l'auteur prétend à une reconstitution historique de la création à Strasbourg de l'hymne national.

Il existe de nombreuses versions de l'histoire de ce chant, qui laisse encore aujourd'hui des zones d'ombre concernant le compositeur de ce "Chant de guerre de l'armée du Rhin" dédiée au maréchal Nicolas Lukner (guillotiné).

C'est dans la nuit du 25 au 26 avril 1792, que le capitaine du génie Rouget de Lisle aurait selon certains récits apocryphes, écrit et chanté six des sept couplets qui lui avait été commandés par le baron Philippe-Frédéric de Dietrich (guillotiné), banquier et maire de Strasbourg depuis 1790.

Sur les murs de la ville étaient placardées des affiches, inspirées par "Les Amis de la Constitution" où l'on pouvait lire :

"Aux armes citoyens

L'étendard de la guerre est déployé

Il faut combattre vaincre ou mourir"

Jusqu'ici, tout le monde est presque d'accord....Où tout le monde diverge, c'est sur le compositeur de la musique et le déroulement de cette soirée. C'est sur la place Broglie, demeure du baron (aujourd'hui à l'emplacement de la Banque de France)  que la femme de Dietrich raconte dans une lettre à son frère, qu'elle a "arrangé la partition pour le clavecin et d'autres instruments" aidée disent certains par Ignaz Pleyel (qui a bien failli lui aussi être guillotiné), familier de ce salon et maître de chapelle de la cathédrale de Strasbourg. Ce qui me semble bien improbable quand nous savons que Pleyel était autrichien, et que la déclaration de guerre était dirigée contre François II empereur du Saint-Empire romain germanique, premier empereur héréditaire d'Autriche. Certains mentionnent que c'est le baron lui-même qui aurait chanté le premier place Broglie (de Broglie), avec sa jolie voix de ténor, les six premiers couplets de ce chant, qui fit couler beaucoup d'encre et de sang. Des descendants de Dietrich sont intervenus en 1848 auprès de Lamartine pour faire rétablir la (leur) vérité, en vain !

La plus grande confusion règne, l'hymne à la liberté, composé et mis en musique primitivement par Pleyel en 1791 pour l'acceptation du premier acte constitutionnel à Strasbourg, auquel fut associé le nom de Rouget de Lisle et aucun document mentionnant qu'il est l'auteur de l'hymne de l'armée du Rhin, ne prouve aucunement que la musique lui appartienne. Une seule fois, en 1825, dans un recueil, Rouget s'était approprié la composition de ce chant, englobant "Cinquante chants français" trente cinq ans plus tard. Tous les témoins étant "montés sur la veuve" (sauf Ignaz Pleyel qui s'était retiré à Saint-Prix, près de Montmorency un an plus tôt (1824) laissant à son fils Camille la direction de sa fabrique rue Cadet)

Le nom de Jean-Frédéric Edelmann (guillotiné) apparaît comme le plus probable. Sylvie Pécot, laissant la direction de sa fabrique à son fils Camille) (décédée il y a cinq ans) musicologue, professeur de clavecin, après de minutieuses et convaincantes recherches a démontré que la paternité en revenait à Edelmann.

Une autre hypothèse penche fortement en faveur de Jean-Baptiste Grison, maître de chapelle à Saint-Omer, organiste, compositeur, haute-contre, un oratorio (Esther) dont le manuscrit original de cinq ans antérieur, présente de nombreuses et troublantes similitudes avec l'hymne en question. Rappelons qu'avant d'arriver à Strasbourg, Rouget était en garnison à Saint-Omer. (un article sur internet, par une savante rhétorique, réussit le tour de force de prouver que c'est parce que Rouget était en garnison à Saint-Omer quelques années plus tôt que Grison a écrit cette oeuvre !!!)

A écouter sur :

http://dailynord.fr/2009/12/marseillaise-identite-nationale/

................................

A Marseille, rue Thubaneau, selon les uns, rue du Tapis Vert selon d'autres, François Mireur, venu de Montpellier, entonna le 22 juin 1792, devant le Club des Amis de la Constitution, le Chant de guerre de l'armée du Rhin qui exalta l'assistance, et qui fut publié le lendemain par des journaux locaux. Les Marseillais, après être monté à l'assaut des forts, dont celui de Saint-Nicolas. Puis, au moment de la création par l'Assemblée Législative à Soisson, à l'appel du conventionnel Barbaroux, un bataillon partit de Marseille, et prit part le 10 août à l'assaut des Tuileries en entonnant l'hymne créé à Strasbourg, et qui frappa si fort les esprits, qu'il fut baptisé "L'Hymne des Marseillois". La Ville de Marseille fit graver sur une table de marbre le nom d'une trentaine de soldats tués, lors de l'attaque des Tuileries.

HYMNE MARSEILLOIS.jpg

Une version en 1793.

Les paroles de cet hymne outrancier et sanguinolent, commandées par une situation d'urgence, furent partiellement corrigées. Un septième couplet fut ajouté au mois d'octobre, appelé "le couplet des enfans" puis, à plusieurs reprises, des fautes de versification furent corrigées lors de modifications d'orchestration.

Nous pourrions demander, comme pour la violence à la télévision, une signalétique interdisant l'audition aux enfants de moins de douze ans.

Rappelons que parmi tout ce petit monde, à Strasbourg, Edelmann, Dietrich, Nicolas Luckner à qui le chant patriotique était dédié, furent guillotinés !!!! Rouget un moment considéré comme suspect,  fut à deux doigts de monter sur "la bascule du monte à regret". Pleyel, fut contraint de composer d'autres musiques patriotiques sous peine de voire se raccourcir sa taille et la durée de sa vie sur son acte d'état-civil.

Le symbole de l'identité nationale ne serait-il qu'une supercherie ?

A suivre..........

17:16 Publié dans HISTOIRE | Tags : rouget, edelman, grison, pleyel, barbaroux | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

18/07/2009

Les derniers indiens Charruas à Paris

Par Bernard Vassor

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Une femme et trois hommes, Senaqué, Tacuabé, le chef Vaimaca Pirù, Guyunusa transportés en France en France pour y être exhibés. Si l'image ci-dessus est une photographie, il ne peut s'agir que d'une reconstitution.
Plus précisément, ce qui est caché, c'est un français, François de Curel qui avait acheté ces indiens pour les exposer dans un cirque.
Deux d'entre eux sont morts atteint de phtisie à l'Hôtel-Dieu de Lyon le 23 juillet 1834 (il y aura 175 ans la semaine prochaine):  Tacunabé et la jeune squaw Michaela Guyunasa. Nous ignorons le sort des deux autres, sauf, que la dépouille de Vaimaca Piru fut à la suite de la création d'une association culturelle indienne, transféré de France vers l'Uruguay pour y être inhumé selon les tradition de son peuple..
Les Charruas furent presque enièrement décimés le 11 avril 1831, lors d'une "rencontre amicale" par le premier président urugayien Barnabé Rivera. Réunis sur les rives d'un torrent le Salsipuedes (sauve-qui-peut) plus de 500 indiens furent massacrés. Ce sont ces rares survivants qui ont été présentés à Louis-Philippe aux Tuileries.

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17/07/2009

Un zoo humain rue du faubourg Saint Honoré, les indiens Ioways

Par Bernard Vassor

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A la salle Valentino, le 29 mai 1845, George Sand se rendit à un spectacle organisé par Alexandre Vattemare sous le prétexte encore admis aujourd'hui "d'échanges culturels" à mon avis, le premier zoo humain organisé dans le monde (l'exposition sera itinérante)  Vattemare était lemanager des Indiens "IOWAYS" accompagné d'un traducteur Jeffrey Doraway. Une exposition composée d'armes, d'ornements indiens, de scalps, et de plus de cinq cents toiles du peintre américain George Catlin, représentant des "indigènes", de scènes de chasse complétait ce "spectacle vivant". Pendant la durée de la tournée, en juin 1845, une jeune indienne nommée Oke-We-Me, atteinte de phtisie (comme la Dame au Camélias, inhumée dans le même cimetière)lors de sa visite Sand la trouva étendue sur une natte  "jolie encore, mais livide. Le noble guerrier Petit-Loup, lui prodiguait les plus nobles soins".
Elle est morte le 18 juin 1845, elle avait 27 ans.
George Sand ne fut pas la seule à faire cette visite salle Valentino :
Gérard de Nerval n'y voit que les restes dégénérés d'une civilisation primitive, Théophile Gautier était du même avis à quelques nuances près...Victor Hugo, et Charles Baudelaire. (qui dissertera sur l'art primitif et qui remarquera le sens inné de la couleur dont font preuve les sauvages en se peignant le visage,) feront aussi la visite de la "ménagerie" tout comme Delacroix.
George Sand donnera un long article dans le Diable à Paris Avec le titre suivant ; Relation d'un voyage chez les sauvages à Paris
Les IOWAYS :
La tribu venait des plaines du Haut-Missouri, près des Montagnes-Rocheuses. La "délégation" comprenait trois chefs de tribu : Ne-mon-ya (pluie qui marche) âgé de 56 ans, un géant de 6 pieds ! Me-hu-she-kaw (Nuage blanc), 32 ans, et Se-non-ty-ya (pieds ampoulés) 60 ans.
Il y avait aussi des guerriers : Le Grand Marcheur, Petit-Loup, Celui qui vatoujours en avant, Pluie Qui Marche.
Les squaws étaient au nombre de qutre :
Pigeon qui se rengorge, femme de Nuage blanc, Pigeon qui vole, Aigle femelle de guerre qui plane, et Oke-We-Me (ours femelle qui marche.)
Un bébé de de 2 ans et demie surnommée Ta-pa'ta-me (sagesse) qui était la fille de Nuage blanc et Pigeon qui se rengorge.
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La tribu Iyoway salle Valentino, 252 rue du faubourg Saint-Honoré.
...........
Après une nouvelle visite à la conservation du cimetière Montmartre concernant la sépulture de la jeune indienne inhumée en 1845, dans le but d'organiser une cérémonie traditionnelle. La super-Sherlock-Homes des archives du cimetière, madame Krieg, après des heures de nouvelles recherches a découvert que la concession avait été reprise en 1862, Alexandre Vattemare ne l'ayant pas renouvelée*
Un autre problème a été soulevé : la division 30, était à l'époque la division 23, puis la division 13. Or Okewé my ne figure pas sur les registres de ces divisions. Sur la matrice cadastrale un nom a été effacé complètement. Il est impossible à moins d'utiliser des moyens considérables de reconstituer cette partie. Une chose est donc certaine, c'est que nous ne sommes sûr de rien ! Mes remerciements anticipés vont également à madame le Conservateur du cimetière qui doit me donner une autorisation pour l'organisation en petit comité d'une cérémonie traditionnelle amérindienne.
L'organisation "en grandes pompes" en l'église de la Madeleine (comme Marie Duplessis), relevant davantage à mon avis, davantage à une opération publicitaire, qu'à une volonté de respecter les traditions des indiens Ioways!!!  
*Vattemare est mort en 1864. 
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George Catelin, "Danse traditionnelle"  
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Tony Johanot : Petit Loup au chevet d'Oke-we-me
*Notice sur les Indiens Ioways, et sur Nuage Blanc, premier chef de la tribu venu des plaines du Haut-Missouri Imprimerie de witterssheim 1845, 24 p.
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Emplacement de la tombe d'Oke We My (photo B.V)
 
*Alexandre Vattemare 1796-1864, était un artiste de théâtre, transformiste ventriloque, organisateur de spectaclesen Angleterre. Revenu en France il s'établit à Marly le Roi (faire recherches). Sa sépulture au cimetière Montmartre est régulièrement entretenue. Son fils, Alfred Vattemare (1825-1883) fut premier vicaire à l'église Notre Dame de Lorette.

 

 
Pierre -Alain Tillette, Catalogue du fond des Etats-Unis, précédé d'une étude sur Alexandre Vattemare et la bibliothèque américaine de la Vile de Paris, Mairie de Paris, 2002 

Squaw
10. Ruton-ye--mA, se pavanant le pigeon, l'épouse du nuage blanc
11. Ruton--je, pigeon sur l'aile
12. Oke--je, ours femelle qui marche sur le dos des autres
13. Koon-za-ya-je, navigation femelle d'aigle de guerre
14. Ta-PA-ta-je, Sophia, sagesse, la fille du nuage blanc
15. Corsaire, un papoose.

03/06/2009

Avant l'AFP :Une forme de journalisme inédite : "Les Nouvelles à la main" dans le salon de madame Doublet de Persan

 Par Bernard Vassor

 
Sur ce plan de 1728, le couvent et les dépendances se trouvaient à l'emplacement où la rue des Filles Saint-Thomas faisait un angle, exactement sur les lieux occupés par la Bourse, et l'AFP aujourd'hui.

Pendant très longtemps, il n’y eut d’autres journaux en France que la Gazette de France, et le Mercuresoumis à une sévère censure pour informer le public. Mais, dans les dépendances du couvent des Filles-Saint-Thomas, une dame Legendre Doublet de Persan, au milieu du 18° siècle tenait une sorte de bureau où se rédigeait un bulletin appelé «Nouvelles à la main», «Correspondance secrète» ou bien "Bulletin de Paris", diffusé sous le manteau à Paris, en province et dans les ambassades. Le ton était très libre, les informations scandaleuses, touchant les plus hauts personnages du royaume étaient répandues. Cet ancêtre du Canard Enchaîné déplut à la cour. Voyer d’Argenson au ministère des affaires étrangères enjoignit à madame Doublet de cesser ses activités. Rien n’y fit, même le roi Louis XV menaça de la faire enfermer dans un couvent. Les appuis dont disposait la dame Legendre de Persan étaient très puissants. Les "conférences" de madame Doublet étaient très fréquentées. Comble de coïncidence, cette dame appartenait à la famille Croizat, le plus gros agioteur de l'époque, l'homme le plus riche de France. Devenue veuve très tôt, elle se retira dans ses appartements, et n'en bougea plus jusqu'à sa mort. Son frère était l'abbé Legendreétait un fieffé libertin, tout comme l'abbé Voisenon.

La «Correspondance à la main» reprit ses activités de plus belle. Le policier Sartine envoya des espions qui l’informaient de la tenue des réunions et de l’identité des participants : des gens de la noblesse, des écrivains en renom, et même des ecclésiastiques. Il y avait parmi les «nouvellistes» un certain Voltaire et les bulletins avaient des correspondants établis en Hollande où l’on comptait des abonnés à Utrecht, Leyde et Amsterdam. Les «bulletinistes» étaient parfois inquiétés et faisaient de fréquents séjours à la Bastille comme Louis-Petit de Bachaumont, co-fondateur du journal et ami de toujours de la dame Legendre. Un certain Blanchard fut condamné à être battu et fustigé au milieu du Pont-neuf, avec deux écriteaux pendus à son cou portant la mention « gazetier à la main » L’abbé Prévost, malgré ses dénégations fut exilé à Marseille. Après la mort de Bachaumont (qui partageait le logement avec madame de Persan) ce fut Pidansat de Mairobert qui reprit la direction des «Nouvelles». Celui-ci, impliqué dans le scandale de «l’affaire du marquis de Brunoy» dont les débauches homosexuelles scandalisaient Paris, se suicida en 1779. Mouffle d'Angerville prit la suite.Les principales têtes de turc des nouvellistes furent Beaumarchais et l’académicien La Harpe.


Un journalisme inventé :

Les rédacteurs, tous bénévoles étaient nombreux et venaient de tous horizons, de la cour, des ambassades, de la noblesse, des écrivains et des philosophes. La maison de madame Doublet ét était appelée "La Paroisse".

Dans un bureau étaient tenus deux registres, l'un contenait des informations jugées plausibles, l'autre des nouvelles peu crédibles. Chaque participant aux réunions "de rédaction" devaient défendre un point de vue sur les deux registres. Bachaumont, l'abbé Voisenon et madame Legendre décidaient en dernier lieu de la publication de ces informations.

Voyons maintenant le domicile de madame Doublet, qui selon Grimm, passa 40 ans sans sortir de chez elle. Avant le percement du prolongement de la rue Vivienne et la construction du Palais Brongnard le couvent des Filles-Saint-Thomas occupait cet emplacement et les dépendances se trouvaient à l’angle actuel de la rue Vivienne et de la rue du Quatre-Septembre…..

A suivre

 

09/05/2009

La création de la Société Protectrice des Animaux à Gennevilliers, et Maupassant, par Noëlle Benhamou

Par Noëlle Benhamou

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Connu comme chasseur, Guy de Maupassant (1850-1893) aimait pourtant beaucoup les animaux comme en témoignent sa correspondance et les mémoires laissés par son valet. Il possédait des chiens – Mathô, Paf –, la chatte Piroli, puis sa fille Pussy, et un perroquet auxquels il était très attaché. Dans une trentaine d’œuvres, il ne cesse de dénoncer la souffrance infligée aux bêtes : chiens – « Mlle Cocotte », Une vie–, ânes et chevaux – « L’Âne », « Coco ». D’ailleurs, suite à un appel lancé par la SPA pour créer un refuge à Gennevilliers, Maupassant n’hésite pas à écrire un conte « Histoire d’un chien » le 2 juin 1881:

« Toute la Presse a répondu dernièrement à l’appel de la Société protectrice des animaux, qui veut fonder un Asile pour les bêtes. Ce serait là une espèce d’hospice, et un refuge où les pauvres chiens sans maître trouveraient la nourriture et l’abri, au lieu du nœud coulant que leur réserve l’administration.

Les journaux, à ce propos, ont rappelé la fidélité des bêtes, leur intelligence, leur dévouement. Ils ont cité des traits de sagacité étonnante. Je veux à mon tour raconter l’histoire d’un chien perdu, mais d’un chien du commun, laid, d’allure vulgaire. Cette histoire, toute simple, est vraie de tout point. »

Dans « La Pitié », chronique parue le 22 décembre 1881, également dans Le Gaulois, l’auteur évoque avec émotion et pathétique les traitements cruels infligés aux chevaux.

 

Noëlle BENHAMOU

http://www.maupassantiana.fr

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Note de B.V. :

A cette date, Maupassant habitait au 17 rue Clauzel, et non pas au 19 comme l'indique une plaque apposée par erreur, comme je l'ai révélé dans un article précédent.

Lors du ravalement de l'immeuble du 19, l'erreur devrait être rectifiée.

L'infatigable Noëlle Benhamou vient de créér le premier site consacré à Emile Erckmann, et Alexandre Chatrian, dont je rendrai compte dans un prochain article.

http://www.erckmann-chatrian.eu/  

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24/04/2009

Les manifestations étudiantes et la grève à l'Université

Par Bernard Vassor

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La répression contre les étudiants de 1229.

L’Universitas magistrorum et scholarium Parisiensis,obtint sous Philippe-Auguste en 1200, une charte qui lui donna le privilège d'être jugé par un tribunal éclésiastique. Les membres de l'Université étaient donc considérés comme des clercs. En 1229, des escholiers contestèrent à un cabaretier du faubourg Saint-Marcel, le prix de la chope de vin. Celui-ci appelle à sa rescousse des voisins qui tabassèrent les étudiants. Le lendemain ceux-ci armés de bâtons ont organisé une manifestation contre le tavernier et ses voisins, où ils molestérent tout ce petit monde.

Le prieur de Saint-Marcel demanda à la régente Blanche de Castille de châtier les coupables. La répression par les sergents royaux fut brutale, de nombreux étudiants qui n'avaient rien à faire dans cette histoires tués ou blessés.

Les Maîtres de l'Universdité protestérent auprès de la régente en exigeant réparation contre les coupables des assassinats.

La bonne reine Blanche de Castille refusa de céder à leur demande. Les Maîtres et les escholiers décident donc de sortir de la ville, et d'organiser la plus grande grève de mémoire de Parisien. Sous la pression du pape qui pensait que les études théologiques étaient la plus sûre façon de lutter contre l'hérésie, le roi (qui était encore mineur, la reine ne voulant pas se déjuger) Louis IX décida de payer une amende, et fit jurer aux bourgeois et à l'évêque de ne jamais porter tort aux estudiants de l'Université. La grève se termina ainsi cette année là, donnant droit aux étudiant qui reprirent leurs cours à la satisfaction générale.

Au XV° siècle, sous le règne de François Villon qui participa aux émeutes de 1446. Sept ans plus tard, un étudiant Raymond de Mauregard fut tué par des sergents du Châtelet, ce qui provoqua une très longue grève qui se termina par la condamnation des militaires.

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05/04/2009

Les procès de luxure bestiale

Par Bernard Vassor

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Gargouille de Notre-Dame en Beaujolais symbolisant la luxure. Les pères ne reculant devant aucun réalaisme. 
"Si un homme couche avec une bête, il sera puni de mort;
et vous tuerez la bête.
Si une femme s'approche d'une bête pour se prostituer à elle,
tu tueras la femme et la bête;
elles seront mises à mort, leur sang retombera sur elles"
Lévitique XX.15-16).........
De nombreux procès mêlant l'horreur, les vices, confondant la sodomie, le viol, la flagellation et toutes les perversions concernant des rapports avec des animaux, vaches, cochons, juments et même des poules*.On relève qu'en 1550, un nommé Giron s'était perché sur un fagot pour commettre le crime de bougrerie avec une vache. Le fagot servit à allumer le bûcher qui consuma le sieur Giron et sa vache.
Un an plus tard Jacques Prenault qui avait abusé d'une vache noire subit un châtiment identique. Jean de la Soille au cours d'un procès reconnut avoir abusé d'une façon abominable d'une ânesse qu'il avait pourtant choyée plus que les autres. A Baugé en 1698, Antoine Batailles fut convaincu de crime de sodomie et de péché contre nature pour habitation charnelle avec une jument. La même année, Sébastien Barillet, avait abusé de sa femme volage qui refusait depuis longtemps le devoir conjugal, l'avait fort préssé contre l'ordre de la nature à se laisser connaître charnellement. Elle avait d'ailleurs consenti aux infâmes volontés maritales, tout en s'en plaignant à son confesseur. Barillet fut brûlé vif en 1699.
* Au cour d'un procès, Vijon un maître d'école parisien, valet de chambre du duc de Gramont, fut pendu et brûlé vif en place de Grève pour avoir abusé d'une poule blanche, ce qui donna lieu à cette chanson satyrique :
"Lorsque Vijon vit l'assemblée
Qui l'assistoit dans son malheur
D'une voix haute et troublée
Il luy dit : vous me faîte honneur...
Vraiment ! voilà bien de la foule
Pour un simple fouteur de poules

D'après Roland Villeneuve

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19/02/2009

Victor Cochinat, avocat, journaliste écrivain, premier conservateur de la bibliothèque Victor Schoelcher à Fort de France

Par Bernard Vassor

 

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05/02/2009

Un abolitionniste de la traite négrière et de l'esclavage, défenseur des "Déportés de la Martinique" : FRANCOIS-ANDRE ISAMBERT

PAR BERNARD VASSOR

Sur le caveau familial au cimetière Montmartre. Avec un petit peu de chance m'a fait découvrir à travers les grilles, ces inscriptions presque effacées.
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François-André Isambertest né à Aunay (Eure et Loire) le 28 novembre 1792. Après la réouverture des églises, il fut employé comme enfant de coeur à la cathédrale de Chartres. Mais au cours de ses études dans cette ville, il prit (provisoirement) des distances avec la religion. Envoyé à Paris faire ses humanités au Lycée Impérial (Louis le Grand) où il fut un élève brillant. Elève de Gail, il était un helléniste distingué. Isambert fit partie dès 1830,de la Société Philanthropique qui participa grandement à l'abolition de l'esclavage. Après avoir été clerc dans une étude, il avait pris en 1818 une charge d'avocat à la Cour de Cassation et au conseil du roi. Il entreprit de s'attacher à deux causes, celle de la liberté religieuse, et celle de l'affranchissement des esclaves dans les colonies, ce qui lui valut les surnoms de prêtrophobe et de négrophile,injures données par une presse particulièrement rétrograde. Dès 1823 il soutint dans des procès qui durèrent 5 ans, des déportés et des condamnés de la Martinique, ce qui se termina par la reconnaissance des droits civils des hommes de couleur et toute une série de réformes dans le droit colonial. Il obtint (en 1829) dans de nombreux procès l'abrogation de lois qui dans l'armée condamnait à des peines excessives (le bagne) le vol entre camarades, et l'abolition de cours prévôtales dans les colonies, et en France fit supprimer les condamnations relevant de sentence "véhémentements soupçonnées". En 1825, il fut l'un des fondateurs de la Société Française de Géographie. vÉlu député après la révolution de 1830, il siégea constamment à la gauche de la chambre. Il fut le fondateur de la Société des Abolitionnistes de Parisqui prit part à toutes les initiatives visant la législation criminelle sur la traite et l'esclavage, luttant contre le pouvoir ecclésiastique qui entretenait contre lui les haines des hommes partisans du maintien de la traite négrière et de l'esclavage. La révolution de 1848 qui vit le triomphe de ses idées, provoqua curieusement chez lui un profond changement politique. Il se présenta à la dépiutation dans l'Eure-et-Loire avec le soutien du clergé et des ecclésiastiques et fut élu en siégeant sur les bancs de la droite. Opposé au suffrage universel, membre de la commission des cultes, il demanda véhémentement la suppression des clubs. Il soutint le général Cavaignac et approuva les massacres de juin....Après le coup d'état du 2 décembre, il devint sous-doyen à la Cour de Cassation, et servit docilement le nouveau pouvoir.  Il est mort à Paris le 13 avril 1857, après s'être converti au protestantisme. Il est l'auteur d'un grand nombre d'ouvrages de droit, et toutes sortes de traités, dont un :"Traité de la voirie urbaine ou des chemins et des rues communaux", d'un "Code éléctoral" en 1831, et de nombreux articles dans "La Gazette des Tribunaux".

Curiosité bibliophilique et littéraire :

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Isambert demanda à un jeune imprimeur qui fit faillite l'année suivante de lui faire éditer à compte d'auteur ce petit livre. Il faut noter que Balzac professait des idées diamétralement opposées à celles de François-André Isambert sur le plan racial......

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29/01/2009

Une congrégation aux Etas-Unis au XIX° siècle : Les Méthodistes

Par Bernard Vassor

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Réunion Méthodiste (Camp-meeting) aux environs de Baltimore en 1845
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Cette société protestante créée à Oxford en 1720 par John et Charles Wesley, tira son nom de le vie simple et austère que menaient ses adeptes qui entendaient appliquer strictement les principes de l'évangile. En 1755, Georges Whithefield, un prédicateur qui attirait des milliers d'auditeurs, rejoignit le groupe des Wesley. Les adeptes se réunissaient matin et soir en plein air pour prier. Les méthodistes se sont séparés de l'Église anglicane, puis se sont divisés en deux branches : Les adhérents de Wistley, qui interdisaient les spectacles le jeu et les bals, adoptant la doctrine du théologien Hollandais Arminius(1560-1609) et ceux de Withefield, qui sont des calvinistes purs et durs. Leur religion s'est répandue dans les colonies Anglaises ainsi qu'aux Etat-Unis. Le Camp-meeting que nous voyons sur la gravure ci-dessus, se déroulait dans une clairière. Tout autour de tentes, on avait abattu des arbres, et les branches, grossièrement équarries, dépouuillées de leurs branches, servaient de bancs aux religionnaires. Au centre de l'enceinte, un stand, fait de planches grossièrement rabottées, sur lequel, un prédicateur, le Révérend John Maffit, proférait un discours, où le nom du seigneur revenait à chaque phrase. Son discours éléctrisait les auditeurs, sa voix était d'une puissance, et d'une sonorité impossible à décrire Les femmes de l'assistance qui devaient à haute voix confesser leurs fautes, et promettre de ne jamais recommencer.
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John Maffit ne termina pas paisiblement sa carrière de prédicateur. En 1849, il épousa une femme de Baltimore, puis il amena chez lui une concubine. Son épouse légitime porta plainte, la justice des hommes le condamna, et il fut évincé de son Église. Certains témoignent l'avoir rencontré dans une colonie de chercheurs d'or.
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La secte s'est ensuite morcelée en une multitude de petites chapelles, des "méthodistes anciens", " méthodistes nouveaux", "les méthodistes de la nouvelle itinérance", "les Kitanites", "les Brianites, ou Field méthodistes", "les Jumpers" (sauteurs), "les Jeckers" (aboyeurs)
C'était la religion la plus répandue dans toute l'Union.

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23/01/2009

La création d'une nouvelle religion dans l'Union américaine, suite

Par Bernard Vassor

 
Salt-Lake-City, la porte de l'Aigle.
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Nous avons, dans le dernier article laissé Elder Smith reconstruire sur les bords du Lac Salé, la Nouvelle Jérusalem.
 
Les Mormons n'étaient guère connus en Europe, ce que l'on savait d'eux, se bornait au fait que leur religion leur recommandait d'avoir plusieurs femmes. A la fin du XIX° siècle, ils avaient la majorité dans l'état de l'Utha. Un de leur représentant venait d'être envoyé à la Chambre haute de Washington, le sénateur Smooth. Un de leur communauté avait déjà été invalidé sous l'inculpation de polygamie. Le sénateur Smooth était-il polygame ?  
Une enquête de la commission du sénat lui découvrit une femme dans l'Etat de l'Utah, et une seconde à Honolulu....Il fut lui aussi invalidé.
Quand Joseph Smith vers 1830, fonda "l'Eglise de Jesus-Christ, des Saints des derniers jours", il y avait cinq adhérents. Ils étaient 400 000 à la fin du siècle. Ils ont une majorité de trois quarts d'élus dans l'Utah, et progressent dans l'Idaho et les états voisins. Leur président Smith, annonçait une acquisition de 67 000 ares de terrains qui allaient être divisés en lots pour être distribués à des colons. Ils avaient une formidable puissance d'expansion. La contrée qu'ils avaient investie était au départ un désert, elle fut progressivement la plus cultivée et radieuse des États-Unis, il n'y avait pas de ville plus jolie que Salt-Lake-City, avec de larges avenues bordées de peupliers, avec de belles résidences somptueuses et le splendide Temple des Mormons construit en pierres blanches avec six tours, à l'époque, peut-être le plus beau monument des États-Unis.
 
Salt-Lake-City, "La Maison de ville et du Comté"
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Il y avait aussi le "Tabernacle des Saints des derniers jours", où 12 000 personne pouvaient se rassembler qui possédait une acoustique exceptionnelle. La porte de l'Aigle, dont le plan avait été dessiné par Bringham Young, d'une conception totalement originale.
Les Mormons sont très doux, d'après beaucoup de témoignages de voyageurs : "la politesse des Mormons est exquise : ils sont affables, prévenants et toujours tranquilles. Ils ont un sourire triste, dans les yeux une expression indéfinissable, à la fois vague et fixe, un regard avec des arrière-plan, dont l'impression est saisissante".
 La ville est d'une propreté parfaite. Leur théâtre est l'un des cinq premiers fondé aux États-Unis. Les concerts du Tabernacle sont célèbres dans toute l'Amérique.L'organisation politique est remarquable; ils marchent en rangs compacts derrière leur président assisté de douze apôtres.
Les Mormons ont renoncé officiellement à la polygamie, mais dans les faits, ils la pratiquent toujours, ils logent leurs épouses dans des maisons séparées, c'est l'épouse qui est propriétaire de la maison. Les Mormons ont donné des droits politiques aux femmes, elles sont éléctrices et éligibles à la fin du XIX° siècle. Il y a des femmes parmi les législateurs de l'état de l'Utah et le gouvernement est en grande partie dans les mains des femmes.......
Fin de la deuxième partie.

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23/12/2008

Alexandre Lenoir, fondateur du Musée des Monuments français

Par Bernard Vassor

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Le Jardin Elysée, tombeau de René Descartes
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A lire aussi, le livre de Clémentine Portier-Kaltenbach : Histoires d'Os et autres illustres abattis*.......
C’est en 1790, qu’un jeune élève de l’Académie Royale de peintre, après avoir fait ses humanités au collège Mazarin, conçut l’idée insensée de réunir dans un dépôt les monuments abandonnés du fait de la confiscation des Biens des maisons religieuses.

Il proposa un projet d’aliénation des Biens nationaux, au maire de Paris, Sylvain Bailly, ce projet qui fut accepté par l’Assemblée nationale. Sous la présidence du duc de La Rochefoucauld , Lenoir fut nommé conservateur et administrateur du dépôt, situé rue des Petits Augustins (aujourd’hui rue Bonaparte) au couvent « de la reine Marguerite ».

Alexandre Lenoir décida de l’organiser en musée qui sera consacré essentiellement aux monuments. Le musée fut ouvert au public en 1795. Il occupait un espace important avec des grands bâtiments, une chapelle, des salles entourées d’un jardin planté d’arbres, occupant l’espace de la cour de l’actuelle école des Beaux-Arts. En peu de temps Lenoir rassembla une foule d’objets précieux, de tableaux de sculptures, et notamment des tombes de personnages célèbres : Turenne, Molière, Descartes, Lafontaine, et d’Héloïse de d’Abailard, ces derniers étant réunis dans une chapelle gothique construite avec les débris du Paraclet.

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A gauche, dans le jardin, le tombeau d'Héloïse et Abailard.
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Là aussi, étaient les mausolées de Louis XII, François premier, et Henri II. Alexandre Lenoir fut blessé à la main, en voulant sauver de la destruction le mausolée de Richelieuprovenant de son château en Poitou. Lenoir fut également nommé conservateur du pittoresque  musée du parc Monceau. Joséphine de Beauharnais le chargea de l’embellissement de la Malmaison et de son musée privé. C’est lui qui acheta le portail du château d’Anet servant d'entrée à la chapelle. C’est par ordonnance royale le 18 décembre 1816 que le musée fut supprimé, la royauté rétablie, les œuvres furent dispersée. Lenoir assista impuissant au démantèlement de son musée. Il s’est ensuite consacré à l’écriture, sur l’histoire des arts en France, sur les antiquités égyptiennes du Louvre, des essais sur les hiéroglyphes, Il a écrit un ouvrage sur les masques du théâtre ancien. Il a participé aussi au « Dictionnaire de la conversation »,et  à «l’Encyclopédie moderne». Il est mort en 1839. Il avait épousé une femme artiste peintre, prénommée Adélaïde, connue sous le seul nom de Lenoir. 
* Clémentine Portier-Kaltenbach Histoire d'os et autres abattis, éditions J-C Lattes Paris

21/12/2008

Histoires d'Os

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C'est à une véritable enquête policière et historique que ce livre nous convie. L'auteur, Clémentine Portier-Kaltenbach est journaliste spécialisée dans l'histoire de Paris et la petite histoire en général. Elle est chroniqueuse au Nouvel Observateur (Paris Premières) sur RFI ( Les visiteurs du jour) et participa aux côtés de Stéphane Bern à l'émission Secrets d’histoire sur France  2.

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Un  voyage à travers les siècles, en compagnie de Descartes, de Richelieu, de Cadoudal, Napoléon, Jeanne d'Arc, de nombreux rois de France, tous ont été réduits à l'état de reliques pour collectionneurs en raison de spéculations morbides, voyageant au gré de l'histoire, de sépultures provisoires en caveaux illustres. Faisant pour certains des entrées et sorties aléatoires. Clémentine Portier-Kaltenbach, tantôt inspecteur de police, tantôt médecin légiste, s'est livrée à des recherches et des analyses sur les crânes, les barbichettes, les bras, jambes, des viscères et les ossements de nos ancêtres les plus illustres. Une histoire "à dormir debout" pour ce qui concerne Nostradamus, qui n'avait pas prévu certaines choses.....

Curieuse aussi, est l'histoire du bras droit de Marat sur le tableau peint par David, que je vous laisse découvrir, comme je l'ai fait avec stupéfaction.

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Bien des énignes ont ainsi été résolues, mais il reste beaucoup de mystères. L'auteur réussit à nous faire partager son admiration pour Vivant Denon et son reliquaire, véritable concentré émouvant de personnages illustres. Je n'ai pas trouvé dans ce livre le nez de Cléopatre, mais une partie de l'anatomie de Raspoutine, dont il réservait l'exclusivité à ses femmes et à son docteur....

Je ne veux pas trop vous en dire pour ne pas vous priver le découvrir vous-même, si vous avez envie de savoir où se trouvent des fragments osseux d'Héloïse et Abélard..... j'ai bien dit osseux ! 

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ISBN 978-2-7096-2830-3

15/12/2008

Idées reçues : un nommé Marx Karl, presque révolutionnaire....

Par Bernard Vassor

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Cette adresse aux membres de l'Association Internationale des Travailleurs, datée du 21 février 1871, démontre une fois de plus que Marx Karl, qui dans sa correspondance avec Engels, disait déjà un an avant, souhaiter la victoire de la Prusse sur les français qu'il détestait par dessus tout, n'a rien fait, pour encourager la Commune de Paris. Contrairement à ce que depuis plus de cent trente ans, les historiens tentent de nous faire croire. Le dernier en date, qui n'est pas historien, mais qui se targue de l'être, Jacques Attali, dans sa biographie assène avec ses gros sabots, les plus énormes balourdises.
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Cette lettre de Londres, a pour but de continuer son travail de sape du mouvement ouvrier qu'il veut contrôler entièrement. Il parle à propos des françaisprétendant arriver au parlement pour représenter la classe ouvrière, d'homme d'appartion spontanée presque inconnus étant des ouvriers de la dernière heure, et que bien peu d'entre eux prennent leur rôle au sérieux. Rappelons au passage qu'il n'y avait que deux ou trois partisans de Marx au sein des membres de la Commune de Paris, !
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Il conseille donc aux français "de prendre exemple sur leurs frères d'Allemagne (...) qui ne cherchent point leur force dans l'émeute. C'est par la persécution, par l'emprisonnement, de Jacoby, Diebneck et tant d'autres, que la société s'est fortifiée, grande de l'estime de tous, voire même de ses bourreaux (...)
Il conclue son sermon par un appel grandiloquent : "restons unis et calmes, et placés au dessus des mesqunes et petites rivalités (!!!) des peuples, jetons les fondements indestructibles de la fraternité universelle des travailleurs et des deshérités de la société"
Marx Karl arrivera à ses fins en faisant exclure la fédération jurassienne, et prononcera l'arrêt de mort de "l'Association.Internationale des Travailleurs" de Londres à New-York.  
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11/12/2008

Un livre de Pascal Riviale sur la présence française au Pérou

Par Bernard Vassor

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Ouvrage en langue espagnole.
Pascal Riviale, chercheur, a présenté son livre  :"Una historia de la presencia francesa en el Perû" à la Maison de l'Amérique Latine le mercredi 11 décembre 2008. Devant un auditoire passionné, il a sous la conduite éclairée de Yolanda Rigault, présidente du "Centre Culturel Peruvien" (CECUPE) présenté son ouvrage sur la pésence française au Perou. Retraçant l'histoire de l'immigration française, des artistes des hommes d"affaires venus faire du commerce, des architectes, des scientifiques venus en mission, de tous ceux établis pour participer à la vie quotidienne, et même d'une colonie de proscrits exilés après la Commune de Paris de 1871. Les questions furent nombreuses et animées, émaillées d'anecdotes savoureuses. 
Ce livre est illustré de nombreuses gravures, illustrant certains épisodes rapportés par des journaux français et des annonces publicitaires de l'époque.
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Pascal Riviale,Una historia de la presencia francesca en el Perû, Institut Frances de Estudios Andinos, et l'IEP (Institto de Estudios Peruanos), Fondo Editorial del Congreso del Peru, et République Française, Embajada de Francia.

07/12/2008

Un précurseur : Samuel-Chrétien-Frédéric Hahnemann, inventeur de l'homoeopathie.

Par Bernard Vassor

 
 
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Hahnemann pratiqua dans plusieurs villes d'Allemagne, donna des cours publics, mais se trouva confronté à l'hostilité de ses confrères médecins traditionnels. Il fut persécuté, ridiculisé, accablé d'injures. Il rencontra une jeune française venue le consulter, Mlle Mélanie d'Hervilly Gohier, qui avait quarante sept ans de moins que lui. Il l épousa, et décida de venir s'installer à Paris où sa réputation l'avait précédée. Mais il ne rencontra pas la même haine que dans son pays, et un certain nombre de ses élèves devinrent des adeptes fervents et propagèrent son enseignement.
Dès son arrivée en France, il ouvrit un cabinet à Paris, 26 rue des Saint-Pères (en 1835), rue Madame au numéro 1, puis au 7, ensuite, 4 rue de Parme où il finit ses derniers jours, puis Mélanie s'installa au 48 rue de Clichy où elle exerça sans exercer la pratique homoeopathique, ce qui lui valut un procès retentissant pour exercice illégal de la médecine en 1847. Ces cabinets ne désemplissaient pas. Les attaques de ses ennemis étaient repoussées par des adeptes qui publièrent les ouvrages d'Hahnemann.
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Hahnemann au chevet de la fille d'Ernest Legouvé, bas relief
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On raconte souvent l'histoire d'Ernest Legouvé, qui avait une fille âgée de quatre ans que tous les médecins les plus éminents de la capitale avaient déclaré incurable.Victor Schoelcher, l'ami de Legouvé, ayant entendu parler de ce médecin hors du commun, pressa un jeune homme Amaury Duval (un élève de Ingres) d'aller chercher Hahnemann rue de Parme, et le décida à venir en consultation chez Legouvé qui habitait alors 14 rue de la Victoire. La guérison huit jours plus tard de la fille de l'académicien auteur d''Adrienne Lecouvreur" fut connue immédiatement et provoqua un engouement extraordinaire, pour celui qui la veille avait été conspué par ceux-là même qui lui tressaient des couronnes. Mais la haine de certains confrères ne fut pas éteinte pour autant. Legouvé* rapporte les propos haineux propagés par ces hommes de science à l'égard de l'inventeur de l'homoeopathie.
Père d'un famille de onze enfants issus d'un premier mariage, Samuel Hahnemann est mort à Paris le 2 juillet 1843.
La ville de Leipzig qui l'avait chassé comme un pestiféré en 1820, lui a érigé un monument en 1850 !
 
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Une photographie présumée de Samuel Hahnemann.
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*Ernest Legouvé Soixante ans de souvenirs, Hetzel 1888
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En 1796, Hahnemann publia "Essai sur un nouveau principe pour démontrer la valeur curatives des substances médicinales, suivi de quelques aperçus sur les principes admis jusqu'à nos jours

En 1810 L'Organon de l'art de guérir.

Puis de nombreux ouvrages, traitant de "pathogénie" et un traité des maladies chroniques.

Il remit en avant le principe de similitude, énoncé par Hippocrate. 

Le quinquina arbuste originaire du Pérou doit son nom à une comtesse de Chinchon, femme du vice-roi du Pérou guérie d'une fièvre (le paludisme) grâce à cette substance extraite de l'écorce de cet arbrisseau, le fit venir en Espagne en 1632.  Pour remercier la comtesse, on donna le nom de chichona à la plante, qui devint par la suite le quinquina. 

Mise à jour le  10 décembre 2014 

Je dois à Mathilde Huet une information qui me manquait :

Le corps de Samuel Hahnemann a été transféré de Montmartre Au Père-Lachaise en 1898 Division : 19, Ligne : 1 (27), Tombe : 8 (20) Le numéro de la concession de la tombe actuelle est : 15 AD 1898 Le corps de Marie Mélanie d'Hervilly (inhumé en 1878 à Montmartre, dans un caveau jouxtant celui de Hahnemann) a été également rapatrié dans la même sépulture du Père Lachaise en 1898 .