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19/02/2009

Victor Cochinat, avocat, journaliste écrivain, premier conservateur de la bibliothèque Victor Schoelcher à Fort de France

Par Bernard Vassor

 

19:26 Publié dans HISTOIRE | Tags : victor schoelcher | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg

07/12/2008

Un précurseur : Samuel-Chrétien-Frédéric Hahnemann, inventeur de l'homoeopathie.

Par Bernard Vassor

 
 
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Hahnemann pratiqua dans plusieurs villes d'Allemagne, donna des cours publics, mais se trouva confronté à l'hostilité de ses confrères médecins traditionnels. Il fut persécuté, ridiculisé, accablé d'injures. Il rencontra une jeune française venue le consulter, Mlle Mélanie d'Hervilly Gohier, qui avait quarante sept ans de moins que lui. Il l épousa, et décida de venir s'installer à Paris où sa réputation l'avait précédée. Mais il ne rencontra pas la même haine que dans son pays, et un certain nombre de ses élèves devinrent des adeptes fervents et propagèrent son enseignement.
Dès son arrivée en France, il ouvrit un cabinet à Paris, 26 rue des Saint-Pères (en 1835), rue Madame au numéro 1, puis au 7, ensuite, 4 rue de Parme où il finit ses derniers jours, puis Mélanie s'installa au 48 rue de Clichy où elle exerça sans exercer la pratique homoeopathique, ce qui lui valut un procès retentissant pour exercice illégal de la médecine en 1847. Ces cabinets ne désemplissaient pas. Les attaques de ses ennemis étaient repoussées par des adeptes qui publièrent les ouvrages d'Hahnemann.
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Hahnemann au chevet de la fille d'Ernest Legouvé, bas relief
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On raconte souvent l'histoire d'Ernest Legouvé, qui avait une fille âgée de quatre ans que tous les médecins les plus éminents de la capitale avaient déclaré incurable.Victor Schoelcher, l'ami de Legouvé, ayant entendu parler de ce médecin hors du commun, pressa un jeune homme Amaury Duval (un élève de Ingres) d'aller chercher Hahnemann rue de Parme, et le décida à venir en consultation chez Legouvé qui habitait alors 14 rue de la Victoire. La guérison huit jours plus tard de la fille de l'académicien auteur d''Adrienne Lecouvreur" fut connue immédiatement et provoqua un engouement extraordinaire, pour celui qui la veille avait été conspué par ceux-là même qui lui tressaient des couronnes. Mais la haine de certains confrères ne fut pas éteinte pour autant. Legouvé* rapporte les propos haineux propagés par ces hommes de science à l'égard de l'inventeur de l'homoeopathie.
Père d'un famille de onze enfants issus d'un premier mariage, Samuel Hahnemann est mort à Paris le 2 juillet 1843.
La ville de Leipzig qui l'avait chassé comme un pestiféré en 1820, lui a érigé un monument en 1850 !
 
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Une photographie présumée de Samuel Hahnemann.
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*Ernest Legouvé Soixante ans de souvenirs, Hetzel 1888
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En 1796, Hahnemann publia "Essai sur un nouveau principe pour démontrer la valeur curatives des substances médicinales, suivi de quelques aperçus sur les principes admis jusqu'à nos jours

En 1810 L'Organon de l'art de guérir.

Puis de nombreux ouvrages, traitant de "pathogénie" et un traité des maladies chroniques.

Il remit en avant le principe de similitude, énoncé par Hippocrate. 

Le quinquina arbuste originaire du Pérou doit son nom à une comtesse de Chinchon, femme du vice-roi du Pérou guérie d'une fièvre (le paludisme) grâce à cette substance extraite de l'écorce de cet arbrisseau, le fit venir en Espagne en 1632.  Pour remercier la comtesse, on donna le nom de chichona à la plante, qui devint par la suite le quinquina. 

Mise à jour le  10 décembre 2014 

Je dois à Mathilde Huet une information qui me manquait :

Le corps de Samuel Hahnemann a été transféré de Montmartre Au Père-Lachaise en 1898 Division : 19, Ligne : 1 (27), Tombe : 8 (20) Le numéro de la concession de la tombe actuelle est : 15 AD 1898 Le corps de Marie Mélanie d'Hervilly (inhumé en 1878 à Montmartre, dans un caveau jouxtant celui de Hahnemann) a été également rapatrié dans la même sépulture du Père Lachaise en 1898 . 

20/07/2008

BUCHEZ ET LES "CHARBONNIERS", enfants des "AMIS DE LA VERITE'

PAR BERNARD VASSOR

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Joseph Benjamin Philippe Buchez (1796-1865) est né dans la région des Ardennes (aujourd'hui rattaché à la Belgique). En 1811, il fut surnuméraire à l'octroi de Paris, tout en poursuivant des études de médecine. En 1818, il organisait dans sa chambre d'étudiant 29 rue Copeau, des causeries philisophiques, constituant un groupe qui prit le nom un peu ampoulé de :"Société Philomédicos Diablement Philosophique". Son goût pour engagement politique le conduisit à adhérer à la loge maçonnique des "Amis de la Vérité"*, qui venait tout juste de fusionner avec celle des "Amis de l'Armorique" située 19 bis rue Saint Honoré. Il prit part à la conspiration du 20 août 1820 qui devait renverser le régime et d'instaurer un gouvernement provisoire, avec le soutien du marquis de Lafayette. A la suite d'une trahison, l'opération échoua les conjurés furent dénoncés. Buchez avec ses amis Bazard et Flotard,  doivent s'exiler, d'abord en Belgique, puis en Suisse. C'est là que selon Louis Blanc, ils auraient rencontré Buenarottiqui leur aurait suggéré de se faire initier au carbonarisme en leur donnant une recommandation auprès de cinq membres du parlement napolitain.
Ce qu'ignoraient alors les impétrants, c'est que le carbonarisme avait été créé par des Français en Italie, sur le modèle de la Société de défense professionnele des charbonniers et bûcherons de Franche-Comté, appelée "Société des Bons Cousions Charbonniers".   
*C'est à cette loge plus tard, qu'adhérèrent les futurs dirigeants républicains : Raspail, Etienne Arago, Victor Schoelcher, Hyppolite Carnot, et peut-être Auguste Blanqui.
Le 1 mai 1821, chez Buchez eut lieu la première Haute Ventedu groupe fondateur de la Charbonnerie française, avec Bazard, Flotard, Cariol aîné, Limperani, Cavaignac, Marchais, Trélat, Chevolon, Bastide et Arnold Scheffer.
Après de nombreux échecs, la Charbonnerie s'intégra au sein du Grand Orienten 1824. Buchez cette année là reçut son premier maillet.
En 1825, déçu par la Charbonnerie, et surtout séduit par une doctine nouvelle, avec Bazard, ils passèrent au saint-simonisme.
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Sources:
 Louis Blanc, Histoire de la révolution de 1830,  
Cavaignac : Paris Révolutionnaire
Salvandy, Vingt mois ou la Révolution de 1830
La Hodde, Histoire des Sociétés Secrètes.
André Combes: Histoire de la Franc-Maçonnerie au Dix Neuvième siècle,Editions du Rocher 1998

08/05/2007

27 AVRIL, DATE ANNIVERSAIRE DE L'ABOLITION DE L'ESCLAVAGE

LE 27 AVRIL 1848
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VICTOR SCHOELCHER ET FRAN9OIS-AUGUSTE PERRINON  PRÉSENTENT LES DÉCRETS D'ABOLITION*
La commission du 6 mars comprend :
Gâtine, avocat , "ami des noirs"
Mestro, directeur des Colonies
Gaumont "homme de couleur", ouvrier horloger 
Wallon et Percin, hommes de couleur, secrétaires de ladite Commission 
Schoelcher , président 
La proposition de décrets d'émancipation est présentée au Gouvernement provisoire le 15 mars.
La Commission va se heurter à l'opposition farouche d'Armand Marast qui, en raison de ses liens avec "la Société blanche Créole" va chercher à retarder la signature de ces décrets.
G. Pelletier, Victor Schoelcher apôtre de l'abolitionnisme article Gavroche n° 72 décembre 1993
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Victor Schoelcher,  22 juillet1804- 25 décembre1893 Homme politique, d’origine alsacienne, il est né à Paris rue du faubourg Saint-Martin. Son père, fabricant de porcelaine, l’envoie prospecter en Amérique pour agrandir sa clientèle. Le jeune Victor visita les États-unis et les Antilles . Mauvais commercial, plutôt passionné de musique de littérature, de poésie,  il n’obtint pas beaucoup de commandes, mais il découvrit une situation qui le révoltât : l'asservissement des noirs. Il n’eut alors qu’une volonté, lutter pour l’abolition de l’esclavage, ce qu’il fera inlassablement pendant 20 ans. En 1848, après la révolution de  février il est nommé sous-secrétaire d’état à la marine. Après une âpre lutte au sein du gouvernement Arago, il obtient la signature d’un décret le 27 avril 1848. Humaniste, son combat pour la liberté le conduisit à soutenir le mouvement d’émancipation des femmes et il mènera des campagnes pour l’abolition de la peine de mort. Grand amateur de Haydn il réunira une collection importante de partitions et d’instruments de musique de tous pays. Il est l’ami de Camille Pleyel, d’Alexandre Dumaset d’Eugène Süe, chirurgien de la rue Blanche.  Mort à Houilles, son corps fut transporté à son domicile parisien Extrait du journal « le Petit Moniteur » : Les obsèques de Victor Schoelcher ont eu lieu hier à midi. Le corps était exposé dans le vestibule de la maison habitée par le défunt, 64 rue de la Victoire. Les honneurs militaires ont été rendus(…)Sur le char et les brancards étaient placées les couronnes offertes par le Sénat, l’exposition permanente des colonies, de la ligue du droit des femmes, les étudiants d’Haïti, les étudiants créoles, la Martinique etc… Dans l’assistance : le préfet Lépine, Clemenceau, Mmes Marie Pognon, présidente de la ligue française des femmes et Tincent présidente du groupe Egalité. Le cortège s’est rendu au Père Lachaise, en suivant la rue de la Victoire, la rue Taitbout, les grands boulevards, avenue de la République, boulevard de Ménilmontant…
Sources B.V. :
Archives de la préfecture de Police,