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14/01/2007

Histoire des maisons, "clandés" et "tolérances" dans le 9° arrondissement

UN TÔLIER ET SA SOUS-MAITRESSE D'UNE MAISON CLOSE DU 9° ARRONDISSEMENT 
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E PASSAGE SAULNIER

Par Bernard Vassor 

Certains document , notent l’ouverture du passage Saulnier qui aurait pu être percé par les ancêtres de Rigoulot Saulnier, bien avant la date retenue officiellement par la nomenclature des rues de Paris qui donne la construction en 1787. Des grilles fermaient l’entrée entre la rue Bleue (rue d’Enfer à l’époque) et la rue Richer, avant le percement de la rue Lafayette. Au XVII° siècle, l’endroit n’était qu’un marécage appelé « Vallis ad ranas » : la vallée aux grenouilles, une étendue de terrains abreuvé par des eaux stagnantes. On y cultivait des herbages et des légumes. En 1670, Jean Saulnier et Michelle Baudin sa femme vendent à Etienne Février et Elisabeth Cadet sa femme deux pièces de terre d’un demi-arpent tenant à l’abbesse de Montmartre à Pierre Blanchard et au chemin des Porcherons. Les deux lots ont appartenu à Jean Saulnier, l’aïeul du dit vendeur.

Année 1720 : Saulnier, jardinier est propriétaire des premiers numéros pair et impair de cette rue.

Barras vécut dans cette rue pendant les Cent-Jours. Au numéro 21, Rouget de Lisle en 1825.. Offenbach occupait un petit appartement au numéro 11 (aujourd'hui 23 ) après son mariage à la mairie du neuvième. Des propriétaires au nom très balzacien  «de Rubempré » possédaient un immeuble au 13 et 15. Au numéro 17 une maison a été bâtie avec des pierres de la rue Saint Nicaise suite à l’attentat qui avait menacé la vie de Bonaparte premier consul. L 25 a été le domicile mortuaire de l’amiral Desaigne qui avait conquis la Guadeloupe. Au 29, habitait monsieur Baleine le propriétaire du Rocher de Cancale, et pour rester avec les amis de Balzac, Léon Gozlan, le  très fidèle ami , auteur du « Balzac en pantoufles » résidait juste à côté. La numérotation a changé vers 1870, il faudrait une longue recherche pour réatribuer la place exacte de chaque maison.

 

C'est sous le premier empire que le système des maisons de tolérance fut instauré

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Voici les adresses des maisons closes fermées en 1946 :

Maisons de massage et salons de rendez-vous

11 rue Saulnier,  Lina Tel  Provence 24-93

Nicette de Nice, 22 rue Saulnier Provence 62-51

De nombreux meublés servaient également de maison de rendez-vous, favorisés par la proximité des Folies Bergères. Chaque « maison » avait un « traducteur » attitré qui faisait les allées et  la sortie des  Théâtres et cabarets. Le traducteur racolait les touristes étrangers ou non, et percevait un pourcentage sur les consommations.   Les Folies Bergères rue Richer. Le bâtiment fût construit comme une maison d'opéra par l'architecte Plumeret. Le 2 mai 1869, les « Folies Trévise » ouvre ses portes et le 13 septembre 1872, il s'appellera définitivement « Les Folies Bergères ».