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02/12/2008

Du rififi autour du MAPI, suite, dans la revue Sciences au Sud ....

Voici comme promis l'article d'Alain Gioda :

Sciences au sud Alain Gida machu-picchu largeur.jpg

Article sur internet : http://www.ird.fr/fr/actualites/journal/

"Sciences au Sud", 2008, septembre-octobre, nº46, page 2.

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Sciences au sud, journal bimestriel de l'IRD, met en lumière les principaux programmes de recherche et relate tous les événements de la "Planète IRD".

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01/12/2008

C'est arrivé demain : Du rififi autour du MAPI, un article à paraître du journal de l'IRD : Sciences au Sud

Par Bernard Vassor

machu_picchu photo 05 couleur.jpg
Le numéro 46 de Sciences au sud, journal scientifique bimestriel de l'IRD (www.ird.fr), met en lumière les principaux programmes de recherche et relate tous les événements de la "Planète IRD", va publier un article intitulé : Du rififi autour du MAPI.

Le chercheur Alain Gioda, reçoit ainsi le soutien de son institut dans la polémique soulevée dont nous vous avons déjà informé sur ce blog : http://www.paperblog.fr/1009004/vestiges-du-macchu-picchu...

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Sources : Alain Gioda

 

16:55 Publié dans HISTOIRE | Tags : alain gioda, macchu picchu, ird | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

17/11/2008

Quelques aspects de la traite négrière et de l'esclavage.

PAR BERNARD VASSOR

Affiche esclavage david & john Deas hauteur.jpg
Dieu du ciel, nous t'en supplions,
 protège nous des mains rapaces des blancs
David Walker (1785-1830)
esclavesd navire chargé coupe largeur.jpg
Il est peut-être utile encore aujourd'hui de rappeler ce que fut la traite des nègres et de l'idéologie qui régnait au 19° siècle.
Aujourd'hui encore on peut entendre à la télévision des journalistes se prenant pour des historiens (et même pour des écrivains) dans des émissions de variété, soutenir des esclaves cadre largeur.jpgthèses nauséabondes sur l'existence de classes raciales. Georges Vacher de la Pouge et  Joseph Arthur de Gobineau, peuvent se retouner d'aise dans leurs tombes, on rit beaucoup dans ces émissions !!!.
Dans un numéro de la revue "L'Année Balzacienne" de 1976, un article consacré aux idées de Balzac sur l'esclavage et la "race noire", l'auteur de cet article se demande si Balzac ne pouvait pas apparaître pour "presque raciste".
Même si cela peut jeter un voile sur l'auteur de la Comédie Humaine et sur son oeuvre, il est, sans charger le trait, opportun de rappeler le caractère, très répandu à l'époque, inégalitaire ou l'homme noir ne trouve sa place qu'au bas de l'échelle des êtres.
L'étude très honnête qui est faite dans ce numéroreprend des passages de l'oeuvre de Balzac où l'on voit le romancier présenter de manière dévalorisante de "cette espèce si voisine du nègre, à l'homme des bois" (Séraphita). On trouve aussi dans les oeuvres de jeunesse, une pièce de théâtre intitulée "Le Nègre" sous le nom d'Horace de Saint-Aubin. Dans cette pièce inspirée par Shakespeare, cette copie de Iago, est encore plus fourbe et infantile que l'original. Le but de cette notice n'est pas de reprendre tous les passages en les sortant de leur contexte, mais ces passages très nombreux donnent tous une image très dévalorisée des noirs et des asiatiques.
Le caractère disons... xénophobe, se retrouve dans les articles des journaux dans lesquels il écrivait, et conduisait à ridiculiser les anti-abolitionnistes.
"La France et les Etats-Unis commencent à recueillir le fruit qu'ont semé les abolitionnistes; une insurrection des nègres a éclaté dans le Tenessee et la population noire a tenté de ravir l'île Bourbon (la Réunion, aujourd'hui) à la France"
La Chronique de Paris 17 mars 1836
esclavage office religieux llargeur.jpg
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A suivre, dans une prochaine notice, un article du journal "Le Voleur".......

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06/11/2008

La pose du premier câble transatlantique en 1865

PAR BERNARD VASSOR

machune great eastern pour dévider le cable largeur.jpg
Machine à bord du Great-Eastern pour dévider le cable
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Comme nous l'avons vu dans les articles précédents ( l'assassinat de Lincoln, et William Seward un héros méconnu) les communications avec l'Amérique demandaient parfois plusieurs semaines. L'Angleterre avait tenté une première fois en 1858 de relier au moyen d'un câble télégraphique, l'île de Terre-Neuve à l'Irlande. Cette fois là, l'entreprise échoua. Une nouvelle compagnie se forma pour venir à bout de cette colossale entreprise. Un nouveau câble mesurant 2600 milles composé de sept fils de cuivre tordu en forme de câble et isolé au moyen du procédé "Chatterton". Enrobé de quatre couches de gutta-percha elle-même revêtue d'une armature de onze fils de fer enveloppés chacun de liens de chanvre. La longueur totale des fils employés est égale à vingt quatre fois le tour du globe !
Arrimage du cable à bord du GReat EaSTERN LARGEUR.03.jpg
Arrimage à bord du navire.
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Son arrimage à bord du Great-Eastern a été ménagé en trois vastes compartiments distincts construits chacun en fer forgé. Le premier à l'avant du bateau a 51 pieds de diamètre et doit renfermer 630 milles de câble, le deuxième dans la partie centrale, et enfin le troisième à l'arrière contient 840 milles de câble. L'opération dura deux semaines. Le poids total du Great-Eastern dépasse le chiffre effrayant de 18 000 tonnes. Le Great-Eastern fut escorté d'un bateau de guerre britannique "Le Terrible", et d'une frégate à aube de grande puissance chargée de la remorque en cas d"avarie de ses propres machines. La vitesse n'excéda pas six noeuds. Pendant tout le trajet, la communication avec l'Angleterre fut entretenue d'heure en heure au moyen du câble télégraphique.
C'est un progès considérable qui fut accompli cette année là.

05/11/2008

Un héros injustement méconnu : Henri William Seward

PAR BERNARD VASSOR

SEWARD largeur.jpg
Il a vu le jour en 1801 à Florida dans l'Etat de New-York.  Mort en 1872 à Auburn, ( tristement célèbre pour son système pénitenciaire ) Il est élu au Sénat à l'âge de 29 ans, puis gouverneur de New-York. Profondément humaniste, il a fait supprimer l'emprisonnement pour dettes; il entreprit la construction d"aqueducs et fit bâtir des bibliothèques dans les établissements scolaires.
 Avocat, il a défendu un malade mental noir qui avait assassiné un fermier blanc. Il a perdu ce procès, mais il a lutté de toutes ses forces pour obtenir l'abolition de l'esclavage. En 1850, il utilisait sa propre maison pour abriter des esclaves en fuite. En 1860, à la Convention pour la nomination à l'élection présidentielle, il se désista en faveur de Lincoln. C'est une belle preuve d'abnégation, pour pouvoir faire aboutir ses idées. Une fois élu Lincoln le nomma secrétaire d'Etat. Il joua un rôle important pendant la guerre de sécession. C'est ainsi qu'il co-signa la proclamation d'émancipation. 
Gardner lewis payne09 sepia hauteur.jpgLe jour de l'assassinat de Lincoln, presque au même instant des membres du groupe de John Wilkes Booth : Lewis Payne et John Surratt, s'introduisirent chez lui à Washington, et tentèrent de le poignarder. Miraculeusement, il réussit à les faire mettre en fuite. (Les journaux français annoncèrent sa mort par erreur en même temps que celle de Lincoln. Les nouvelles mettaient plus de dix jours pour nous parvenir d'Amérique. Le câble transatlantique ne fut posé que quelques mois plus tard)
C'est lui qui négocia l'achat du territoire de l'Alaska avec les Russes, ( Etat qui connait un regain d'intérêt en raison d'une dinde fameuse ).
 Il a laissé de nombreux ouvrages historiques et une autobiographie.
On a de lui sur la question de l'esclavage une foule de Speaches réunis en un volume in-8°, un essai, des Lettres d'Europe. et une Etude sur les progrès de l'Art.
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En conclusion, on peut dire sans se tromper, qu'il fut la plus grande intelligence politique de son temps, et que par son énergie et la sûreté de son jugement, il a fortement aidé à la victoire du Nord contre le Sud dans la gigantesque lutte fratricide commencée à Bull'-Run, et terminée pratiquement à Petersbourg.

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IN MEMORIAM....Abraham Lincoln, seizième président des Etats-Unis

par bernard vassor

lincoln maison à Springfield.jpg
La maison de Lincoln à Springfield.
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Le seizième président des Etats-Unis : 1809-1865.
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La maison qu'il habitait avant la présidence est située au coin de la huitième rue et Jefferson street. C'est une construction en bois à deux étages d'apparence très simple peinte en gris, aux jalousies vertes. Elle a déjà été visitée par des milliers de personnes.
Le corps du président défunt a été déposé au cimetiere d'Oak-Rige à Springfield dans un caveau construit au pied d'une petite colline qu'entourent des arbres séculaires.Le monumentau-dessus du caveaua la forme d'un temple grec. Le chapiteau est soutenu par des colonnes d'ordre doriques hautes de 5 mètres. Le cercueil repose à60 centimètres du sol sur une table de marbre entourée d'une grille de fer.
Des citoyens de Springfield et de Chicago se proposèrent de l'acheter et de l'offrir à sa veuve et ses orphelins.
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On peut lire dans "l'Indépendance Belge" du 26 mai 1865 :
"Il y a peu de jours, des étrangers, visitant, en compagnie d'un Belge, le champs de bataille de Waterloo, ont pu constater,accolés l'un à l'autre, dans la chapelle de Houemont, à Braine-Leleu, le nom de Lincoln accolé à celui de Booth dans un même cartouche. Il existe de par le monde de nombreux homonymes du président et de son assassin, mais il est un fait étrange, digne de mettre en mouvement l'imagination des romanciers"

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02/11/2008

La Maison-Blanche à Washington

Par bernard vassor

Maison blanche washington largeur.jpg
La résidence du Président de l'Union Abraham Lincoln à Washington
Le fils de George Sand Maurice Sand,nous rend compte de sa réception à la Maison Blanche par M.Seward, le secrétaire d'Etat qui, "vêtu d'un paletot de coutil jaune, coiffé d'un chapeau de paille à bords plat qui ressemble au premier abord à un bon petit propriétaire campagnard.
Si vous voulez vous représenter M. Seward rappelez-vous la tête d'Hector Berlioz, un profil romain d'une grande énergie contenue dans une grande finesse. Après quelques minutes d'attente, une porte s'ouvre et donne accès à un très grand monsieur, six pieds de haut, maigre, tout habillé de noir, et tenant dans ses grandes mains velues une paire de gants blancs qui n'a jamais été mise et ne pourra jamais l'être; le nez long la bouche grande, l'oeil petit et doux, les joues creuses, la barbe taillée à l'américaine, mode qui donnerait l'air vulgaire à Jupiter lui-même, un toupet de longs cheveux relevé sur le front et retombant en saule pleureur, une bonne physionomie non dépourvue de finesse, tel est"l'honnête Abraham". C'est le surnom donné au président Lincoln.
GARDNER LINCOLN HAUTEUR.jpgVous connaissez son histoire. Petit-fils d'un des premiers pionniers de l'Illinois qui fut tué par les Indiens, fils de pionnier et pionnier lui-même, il reçut à l'école six mois d'instruction élémentaire, fut gardien de vaches, fendeur de bois et conducteur de trains de bois sur le Mississipi, poseur de rails et enfin journalier dans une ferme de Springfield, où il s'instruisit assez pour entrer comme commis dans un magasin. Il s'engagea ensuite comme milicien, fut élu capitaine et deux ans après représentant à la législature. Il était au congrès en 1846. En 1849, il se retira volontairement dans sa famille; mais, le suffrage populaire vint l'arracher en 1859 à sa charrue pour l'opposer à M.Douglas, qui représentait l'esprit du sud. Il fit avec succès desspeaches tout le long de l'Illinois, et l'emporta sur son adversaire. M.Seward dans un esprit de conciliation et de modestie dont les exemples ne sont pas rares dans la politique unioniste, reporta ses propres suffrages sur l'homme de l'Ouest l'honnête, le sage et l'obscur Abraham. Il espérait par le sacrifice de sa personnalité, détourner la rupture entre le Sud et le Nord : mais cela était écrit !
Maurice Sand 
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Abraham Lincoln fut le premier président du Parti Républicain élu, mais il avait rallié les Démocrates du Nord acquis à la cause de l'Union. Il a signé la proclamation du treizième amendement à la Constitution abolissant l'esclavage.

31/10/2008

L'arrivée des émigrants à New-York pendant la guerre de sécéssion

PAR BERNARD VASSOR

ARRIVEE à N.y émigrants largeur.jpg
Des milliers d'allemands, d'irlandais, de français se sont expatriés en Amérique. Le désir de s'enrichir ou de fuir la misère poussa le plus grand nombre à s'exiler dans le nouveau monde.
Mais, ce que les immigrants trouvèrent dès la descente du bateau, la valise sous le bras, ce furent des racoleurs qui attendaient devant le bureau de Castel-Garden. Ce bureau d'enrôlement ouvert en permanence utilisait tous les moyens de séduction pour obtenir des engagements dans l'armée du président Lincoln. Sur une grande toile on offre de l'or, le chiffre est inscrit en anglais et en allemand. Une musique entraînante, et un verre ou deux de Whiskey, complètaient la panoplie des avantages à aller combattre pendant pendant cinq ans que dura la guerre. 

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28/10/2008

Elections américaines : Les pompiers de New-York

PAR BERNARD VASSOR

POMPIER N.Y hauteur.jpg
Il est d'usage que les pompiers de New-York se rendent en uniforme chez le nouveau président de l'Union pour lui présenter leurs hommages.
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Le général Ulysse Simpson Grant, vient d'être élu président. Rien dans sa jeunesse ne le destinait à cette fonction. Sa mère avait l'habitude de dire qu'on aurait dû l'appeler "Useless"(inutile). Il entra à l'école militaire de Westpoint, il en sortit sous-lieutenant en 1843. Il végéta ensuite sans obtenir de promotion. Il démissionna de l'armée et ouvrit une petite tannerie. La guerre de secession le fit reprendre du service. IL se montra alors à la hauteur des circonstances, et gravit tous les échelons de la hiérarchie militaire. Obtenant des victoires décisives qui firent sa gloire. Revenu à la vie civile, il resta auréolé de sa gloire passée, et gravit à la suite d'élections mouvementées la plus haute marche dans la démocratie américaine, l'élection comme candidat républicain : la présidence de la République des Etats-Unis le 20 mai 1868.
Certains historiens le considèrent comme le plus mauvais des présidents des Etats-Unis en raison de scandales dont son entourage fut impliqué. 

Le château de Ferrières du baron James de Rotschild

PAR BERNARD VASSOR

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Les terrains de la vaste propriété du baron, entre deux forêts: Crecy, Armainvilliers et les bois de Bellassises, une terre de 1100 arpents, avaient été achetés en 1828. Il acheta ensuite des fermes des bois et des prairies et les terres de Pontcarré et de Ferrières. Après des transformations le domaine fut divisé en deux parties. Dans la première il installa la faisanderie, et fit édifier le château par l'architecte anglais Paxton, celui qui avait construit le Palais de Cristal à Londres. Il donna au peintre Eugène Lami, la décoration et l'arrangement intérieur qui provoquait l'admiration des visiteurs. Les travaux furent terminés vers 1866. Pendant le siège de Paris, le domaine fut réquisitionné par les prussiens, et le château fut le lieu de négociations avec les autorités françaises avec Bismarck..... 
JAMES DE ROTSCHILD en 1867 02 hauteur.jpg
L'histoire decette famille, est un véritable conte de fées :
Un banquier, père de dix enfants Mayer Rotschild, leur légua sa fortune en mourant en 1812. L'aîné Anselme s'établit à Francfort, le berceau familial, Nathan lui s'installa à Londres, Salomon à Vienne, Charles à Naples, et James à Paris. C'est une forte intuition, malgré les oppositions de toutes sortes que le baron crut à l'essor du chemin de fer. Il fit construire la première ligne de long parcours au nord de la France. La prospérité des régions traversées qui en résultat, conduisit les autres régions à vouloir bénéficier de cette innovation.

10:49 Publié dans HISTOIRE | Tags : paxton, eugène lami | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg

18/10/2008

LES INFILTRES : un journaliste se faisant passer pour un riche bourgeois pervers, pénètre le milieu londonien

PAR BERNARD VASSOR

Pall mall gazette titre 05 largeur.jpg
Pendant plusieurs mois, William T. Stead dans le West End London, va fréquenter les prostitués, les lupanars les maquereaux et tenancières de maisons. Ce qu'il va révéler va dépasser en horreur tout ce qu'il est possible d'imaginer. Sont compromis dans ce scandale les plus hautes sphères de l'aristocratie et découvre des réseaux de prostitution enfantine inimaginables où sont compromis des médecins, des législateurs, même le neveu de la reine Victoria qui dépense des fortunes dans les bordels. Ses articles intitulés (en français)

"La jeune fille moderne Hommage de Babylone"  dans le Pall Mall Gazette fait l'effet d'une bombe. Beaucoup vont lui reprocher "l'américanisation" de ses procédés.C'est le 4 juillet 1885 que la campagne de presse va démarrer. Le tirage du journal passe de 80 000 à 120 000 exemplaires. Il rejoint l'Armée du Salut pour dénoncer ce que l'on appela "la traite des blanches", ou "la chasse aux vierges vertes". L'ampleur du trafic dépasse l'entendement, Stead découvre des bordels où sont groupées une cinquantaine de fillettes de dix ans, sous couvert d'agence de femmes de chambre. La plupart sont des filles d'ouvriers vendues par leurs parents à des hommes puissants, ou à des réseaux. Des gamines de douze ans sont vendues à de riches aristos. Droguées, certaines se retrouvent en France ou en Belgique

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Pall mall modern Babylon 05 hauteur.jpg
Pour obtenir des preuves, il achète pour 3 livres, avec des membres de l'Armée du Salut, une enfant de 13 ans Eliza Armstrong à un réseau de prostitution. Mais, comme il n'a pas obtenu le consentement du père de l'enfant, c'est lui qui est arrêté et jeté en prison. Il y resta trois mois. Après sa libération, il lança une campagne pour porter l'age du consentement sexuel de treize à seize ans.
Ardent défenseur du droit des femmes, il mena aussi campagne pour l'égalité des salaires. Pacifiste il préconise l'arrêt de la guerre contre l'Afrique du Sud. Lance des campagnes contre la pauvreté et demandé l'obtention de pensions de vieillesse.
En 1912, il est demandé pour participer à une une conférence pour la paix au Carnegie Hall de New-York. Il accepte volontiers, et il embarque sur un paquebot portant un nom bizarre : ........."Le Titanic".
Les dernièrs témoignages signalent sa présence, debout sur le pont du navire.
Un livre de William Stead sur cette affaire a été traduit en Français, il est paru sous le titre Les Scandales de Londres dévoilés par le Pall Mall Gazette, Dentu éditeur Paris 1885.

14/10/2008

L'EMPLOI DE PROCEDES MECANIQUES DANS LE DESSIN D'ART

PAR BERNARD VASSOR

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On commence à trouver des traces, dans l'antiquité, l'application de procédés mécaniques en Grèce. Ce que l'on a appelé depuis "le dessin à la silhouette", consistait en un trait à l'aide de charbon de bois sur les contours d'une ombre portée qui fut croit-on le premier portrait dans l'histoire de l'Art. Ce procédé, bien insufisant fut perfectionné à la fin du quinzième siècle. Nous trouvons la trace de procédés inventés par Léonard de Vinci, de Bramante puis de Lamazzo dans des écrits qui parlent de dessiner sur une vitre, en suivant le contour des sujets  avec un pinceau enduit de couleur pour les  reproduire tels qu'ils apparaissent en tenant le regard toujours au même point. Le verre n'a pas été le seul moyen utilisé pour obtenir les mêmes résultat. Bramante indique que l'on peut remplacer le verre par une "gaze sur laquelle on applique les objets qui sont aperçs au travers".
Albert Durer imagina dans un livre de géométrie pratique de perspective publié à Nuremberg en 1525, une machine perspective.
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Machine perspective d'Albert Durer
Puis, c'est la "machine perspective" de l'architecte Anglais Christopher Wren, le reconstructeur de Londres qui apporta de notables perfectionnements à celle de Durer environ deux siècles plus tard.
WREN machine perspective 05 sepia largeur.jpg
Machine perspective de Wren
Cette machine est irréprochable (ou presque), elle donne des résultats remarquables, elle n'est pas très coûteuse, elle n'exige pas de calque ni de transfert, le seul inconvénient est le volume, l'installation, le transport de cet appareil, ce qui fait qu'il ne fut pas souvent employé.
Laissons de côté la "caméra obscura" du père Athanasius Kircher qui sera l'objet d'un article plus complet.
Fin de la première partie

13/10/2008

SILHOUETTE : UN ANTHROPONYME DEVALORISANT !!!!

PAR BERNARD VASSOR

SILHOUETTE MEDAILLE moquerie 05 sepia hauteur..jpg

 

Etienne de Silhouette, a vu le jour en 1709 à Limoges, mort à Nogent-sur-Marne le 20 janvier 1787.

Son père, receveur des tailles, lui fit donner une solide instruction et étudier le droit. Etienne, fit de nombreux voyages dans le monde, il étudia particulièrement au système financier des Anglais. Traducteur de l’Essai sur l’Homme du philosophe Alexander Pope, et de Baltasar Gracian, Réflexions politiques... sur les plus grands princes, et particulièrement sur Ferdinand le Catholique 1730, in-4° (autre édition, 1730, Paris, in-12°).

………….

 Il fut d’abord conseiller au parlement de Metz, puis maître des requêtes du duc d’Orléans, il fut nommé commissaire pour le règlement des limites des possessions de la France et de l’Angleterre en Acadie. Il avait acquis une grande réputation comme écrivain et comme financier.memoires silhouette.jpg C’est par l’intermédiaire de Madame de Pompadour qu’il fut nommé en 1759 contrôleurs général des finances. Il débuta par réformer des abus dont la suppression fit grossir le Trésor Public de 72 millions, sans augmentation de taxes, somme considérable pour l’époque. .Soucieux de faire baisser les impôts des français, il voulut imposer des réformes de l'économie en préconisant une réduction des dépenses de la Maison Royale. Il réduisit les pensions, supprima les privilèges concernant l’impôt et la taille. L’opinion publique se prononça en sa faveur et son nom eut une vogue extraordinaire. Il proposa alors pour remédier à la pénurie et aux énormes dépenses de guerre, de réduire les dépenses personnelles du roi et de ses ministres et proposa un édit de subvention qui souleva contre lui la cour, le parlement et le public. Il suspendit pour un an les billets des fermes et demanda aux particuliers de porter à la Monnaie leur vaisselle pour être convertie en argent pour subvenir aux besoins du Trésor. L’opinion se renversa et son nom devint l’objet d’une haine universelle. Il fut contraint de démissionner. Son nom fut synonyme de parcimonie de sécheresse, de ridicule tout parut alors « à la silhouette » : les culottes sans poches, tout ce qui était sans relief et inachevé. Le nom de Silhouette resta pour toujours un genre de portrait qui devint à la mode, méthode connue dès l’antiquité. Mais, selon Sébastien Mercier (Tableau de Paris) « C’est M. de Silhouette, contrôleur général des finances de Louis XV, qui a donné son nom à ce genre de peinture » (…) Les portraits de ce genre furent des visages tirés de profil sur du papier noir, d’après l’ombre de la chandelle sur une feuille de papier blanc »

............

D'autres anthroponymes du même auteur : 

http://www.livres-online.com/Les-Pleyel.html

http://parisneuvieme.blogspirit.com/archive/2005/06/18/vi...

 

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08/08/2008

UNE POLEMIQUE FAIT RAGE DANS LE MONDE SCIENTIFIQUE, A PROPOS DE LA DECOUVERTE DU MACHU PICHU, SUITE

PAR BERNARD VASSOR

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La cité perdue des Incas sur le site :
Le scientifique français, Alain Gioda*, m'a communiqué les informations suivantes :
Concernant la découverte du Machu Pichu par l'américain Hiram Bingham en 1911, après des recherches à Paris,notre équipe est parvenue à la conclusion que cette découverte avait eu lieu quarante ans plus tôt par un aventurier Augusto R. Berns.
Un médecin, collectionneur passionné d'antiquités, José Mariano Macedo, organisa à Paris dans le deuxième semestre 1881, une grande exposition dans un hôtel du 38 rue Laffitte (hôtel Meckenbourg).
Le conservateur du musée Ethnographie du Trocadéro le docteur Ernest Théodore Hamy en fit un compte rendu qui fut publié en janvier-février 1882.
Epaulé par Alain Gioda, Carlos Carcelén de l’Université de San Marcos de Lima et Alex Chepstow Lustyde l’IFEA (UMIfr 17 CNRS), l’historien de la mine qui étudie Cusco et sa région depuis 3 décennies Paolo Greer est parvenu à cette conclusion :
Il est vraisemblable que la collection exposée à Paris, soit celle qui se trouve actuellement à Berlin au Musée b1f42b01c713f5f3ace9ca452a13859e.jpgEthnologique. Cette collection de 1881 n'a pas de relation avec des fouilles systématiques à Cuesco et donc du Machu Pichu car elles comportent surtout celles du Trujillo.
En revanche, il est légitime de penser que sa soif de pallier cette importante lacune dans ses collections a fait que le docteur Macedo se soit associé quelques années plus tard avec Augusto R. Berns, grand connaisseur de la région du Cusco où il avait travaillé dès les années 1860-1870 comme ingénieur. Le but de leur société était de récupérer les trésors du coeur de l'empire Inca.
Il est à noter qu’ Augusto R. Bernsavait réussi, dans le cadre d’une grande expédition de 1888 visant à récupérer les trésors du Machu Picchu et du Cusco Inca en général, à créer en 1887 la Compagnie Anonyme de las Huacas del Inca. Dans cette société, cet ingénieur allemand avait pour principal partenaire et actionnaire le docteur José Mariano Macedo, une personnalité de la haute bourgeoisie de Lima. S’y ajoutait le soutien ou l’intérêt économique de membres de la communauté économique germanique, d’intellectuels célèbres et même de l’Etat péruvien au plus haut niveau. 
*Chercheur à l'UR032 , Climatologue, Hydrologue ,Département Milieux et environnements (DME)
Sources :

Macedo, J. M., 1881 - Catalogue. Objets archéologiques du Pérou de l’ancien empire des Incas. Librairie Hispano-Américaine, Paris, 73 pages.

Hamy, E.-T., 1882- Les collections péruviennes du docteur Macedo. Revue d’Ethnographie, Paris, vol. 1, n°1, pp. 68-71. 

Ces deux références sont consultables à la Médiathèque du Musée du Quai Branly.

Alain Giodame signale que son travail a éte facilité par Pascal Riviale des Archives Nationales de France.

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02/08/2008

CHARLES AMOUROUX? UN DROLE DE PAROISSIEN COCO-COMMUNARD

PAR BERNARD VASSOR

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"Missel d'identification", archives de la préfecture de Police.
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Charles Amouroux ancien ouvrier chapelier fut membre de la Commune de Paris, représentant du quartier de Charonne. Membre de la majorité, il vota la création du Comité de Salut Public, il demanda la suppression des journaux hostiles, du décret sur les otages et des mesures les plus répressives. Après l'écrasement de la Commune par les versaillais, Amouroux fut arrêté, condamné aux travaux forcés à perpétuité et déporté en Nouvelle-Calédonie. Il vit sa peine réduite à dix ans de bannissement en raison de circonstances que je vais évoquer plus loin. Après l'amnistie (il n'eut guère le loisir de bénéficier de cette réduction de peine) il se rendit à Saint-Etienne où il fut élu député.
Il est mort en 1885. Son éloge funèbre dans la presse fut presque unanime, il appartenait au parti radical de l'époque.
Ce que l'on peut dire sur sa conduite en Calédonie, c'est que pendant la révolte des Canaques en 1877, il avait formé un groupe avec les dépotés chargé de la chasse aux rebelles. Les archives de la préfecture de Police nous apprennent qu'il fut récompensé, d'abord avec une réduction de peine, et d'un petit pécule déposé sur un livret d'épargne, les sommes attribuées étaient en relatiopn avec le nombre de Canaques tués ou capturés. Ce que les journaux les plus rétrogrades ne manquèrent pas de saluer. Le journal "Le Paris" indique même qu'il était "un bon français"

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LA LIBERTE SOUS LE SECOND EMPIRE

PAR BERNARD VASSOR

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Cette liste rappele tristement la fameuse "liste Otto" pendant la seconde guerre mondiale.
L'Empire c'est la paix, c'est le slogan inventé par Arsène Houssaye pour justifier la dictature impériale.
Nous voyons dans cette liste stupide, des romans d'Eugène Sue, d'Aurélien Scholl, même d'une cousine de l'Empereur Marie Ratazzi pour "Le mariage de la Créole", de Kossuth pour :"Révélation sur la crise italienne" et "L'Europe, l'Autriche, la Hongrie". Un nommé Courbet rien à voire avec le peintre d'Ornan, vit sa prose interdite pour un roman intitulé "Les curés en goguette" et bien sûr Victor Hugo "La voix de Guernesey".
Cette feuille fut imprimée chez la veuve Saint Aubin, 30 passage Verdeau. (comme nous l'avons vu dans un article précédent, c'est à cette adresse que furent édités les six premiers des "Chants de Maldodror" et que Lautréamont donna ensuite à Lacroix, Verbokoven & Cie la suite des chants, seul volume paru de son vivant avec ses poèmes.

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14/07/2008

GEORGES CLEMENCEAU, CORRESPONDANCE INEDITE

PAR BERNARD VASSOR

le 14 juillet à la Citrouille à Granville

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a suivre

08:50 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

08/07/2008

LE DOCTEUR LOUIS VERON UN MEDECIN, JOURNALISTE, DIRECTEUR UN TEMPS DE L'OPERA DE PARIS

PAR BERNARD VASSOR

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(1798-1867) Son père était papetier rue du Bac. Il fit des étudesà la Faculté de Médecine de Paris et fréquenta la bohème du quartier latin. Il abandonna tout de suite cette profession, pour se consacrer au journalisme. En 1829, il créa une revue littéraire : "La Revue de Paris"où il eut comme rédacteurs : Lamartine, Alfred de Vigny, Scribe et un jeune poète au talent prometteur, Victor Hugo. Louis Philippe, dès son arrivée au pouvoir, voulant réduire sa liste civile, donna en commandite l'Opéra de Paris au banquier Alexandre Agudo de Las Marismas del Guadalquivir qui nomma Louis Véron à la direction de ce Théâtre. Il entreprit alors de monter des spectacles prestigieux, il alla à Londre pour engager Fanny Esler, il fit aussi jouer "La Sylphide" qui reste encore aujourd'hui, le symbole du ballet romantique, avec pour premier rôle Marie Taglioni, la plus célèbre dansueuse de son temps.

A SUIVRE.....

20/06/2008

EMILE POUGET "LE PERE PEINARD" A L'EXPOSITION DES INDEPENDANTS

PAR BERNARD VASSOR

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Après le portrait d'un commissaire de Police, voici celui d'un anarchiste Emile Pouget (1860-1931)
Natif de Rodez, il vint à Paris après la Commune dans les années 1875. Il fut employé dans un magasin de nouveautés etétait ce que l'on appelait à l'époque "un calicot". Ses conditions de travail ne le satisfaisant pas, il se mit à fréquenter des réunions publiques où des agitateurs politiques proposaient une propagande révolutionnaire à laquelle le jeune Emile (il n'avait pas vingt ans) adhéra tout de suite. Il prit part dit Paul Delesalle dans "Le Cri du Peuple" en 1931 à la fondation à Paris du premier syndicat d'employés. Au meeting du syndicat des menuisiers qui convoquait les chômeurs (dissout par la police) il fit partie du cortège qui avec Louise Michel dévalisa la boulangerie rue du Four dans ce que l'on peut appeler une émeute de la faim. Il fut quelques jours plus tard inculpé de pillage à main armée et condamné à huit ans de prison. Il purgea 3 ans à la centrale de Melun, Louise Michel écopa de douze ans !
A peine sorti après une amnistie, il fit paraître une brochure rappelant par son style "le Père Duchêne" de la Commune de Paris, ainsi qu'un almanach chaque année.
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Il obtint un succès considérable, et son influence fut telle qu'elle inquiéta les partis politiques tels ceux du "Parti Socialiste Ouvrier Révolutionnaire" qui dépêcha en toute hâte Jean Baptiste Clément à Charleville-Mézière, ville où le nombre de militants PSOR fondait, à mesure que les ventes du" père Peinard" progressaient chez les ouvriers.
En 1896, Pouget visite le salon des Idépendants. Il en fait un compte rendu dans son journal, sous le titre :
BALADE CHEZ LES ARTISSES INDEPENDANTS ( en 1893)
Il donne son avis sur les quelques salles sans intérêt à ses yeux. Mais c'est la salle 4 qui retient son attention :
"Ne poireautons pas parmi les niguedouilleries des trois premières salles.
Dare-dare ! Pour ziueuter des couleurs plus chouettes, des sujets moins gagas, foutons le camp chez des zigues qui n'ont pas du crottin aux mirettes, radinons dans la :
SALLE 4
Très épatantes les tartines de Luce (Maximilien). On est d'abord dans le Midi : le soleil plombe en plein; si ça continue, la mer va bouillir comme une soupe. Pan ! Le copain nous transporte ailleurs. Plus de soleil : du brouillard. Mais, ches les Engliches, comme chez les baffreurs d'aïoli, Luce est toujours à la coule.
Faut reluquer aussi les toiles de Lucien Pissarro, de Signac, de Gausson, de La Rochefoucauld, de Van Rysselberghe, de Petitjean, de Cross : c'est farci d'air et de lumière (...) Je gobe les machines d'Ibels. Celles de Bonnard ont des tons effacés qui sont très rupins et des lignes chouettement enroulées. Maurice Denis nonplus n'est pas dans un sac. Les campluches de Guilloux, c'est roublard, mais ça ne vaut pas chérot. (...)
Voilà un peintre bath et râblé : Anquetin*. Il nous montre tantôt un zigue qui suce un glass chez un mannezingue, tantôt une grenouille qui joue de la prunelle dans la rue, pour embobiner les passants, ou encore des typesses qui se pavanent dans un jardin.
Autre prolo : celui-là se trémousse devant un four assez chaud pour fricasser le Mont-Blanc en cinq minutes. Ca fait partie d'une série de dessins au crayon noir, de Charles Angrand**. Dans ces dessins faut pas chercher des détails; le camerluche s'est occupé des ensembles et il y a foutu de la poésie sans trouducuterie et du mystère sans battage."
Comme nous le voyons, la plupart de ces peintres avaient été des habitués de l'échoppe du père Tanguy, qui était bien seul et maolade du cancer de l'estomac qui le rongeait, dans sa petite boutique du 9 rue Clauzel, les clients ne se bousculaient pas pour acheter les van Gogh, les Cézanne les Pissarro qu'il exposait dans sa vitrine. Beaucoup étaient des amis de Vincent van Gogh, mort depuis trois ans, qui comme Signac, Anquetin, les Pissarro père et fils, Ibels, Valloton, soutenaient les revues anarchistes en leur fournissant gratuitement des lithographies ou des illustrations.
......................
*Louis Anquetin avait un atelier au 8 rue Clauzel (sur cour), adresse qui n'est jamais signalée par ses biographes. L'atelier existe toujours avec la même configuration. Il est aujourd'hui occupé par une de mes connaissance dans une autre vie. C'est un ancien libraire qui écrivit il y a une quarantaine d'années une bibliographie qui est toujours une référence : "La Bibliiographie des livres romantiques" par Marcel Clouzot. C'est en effet le frère du cinéaste Henri-Georges Clouzot. La dernière fois que je l'ai rencontré il était très malade, et ne marchait plus qu'à l'aide de béquilles.
.........
**Dans ce temps là les peintres amis, s'échangeaient leurs tableaux. Le seul confrère qui ait refusé un échange avec Vincent van Gogh est Charles Angrand. Ses héritiers doivent le maudire ! Angrand est un artiste injustement méconnu, son talent avait été signalé par le critique d'art Dujardin, qui en avait même fait (à tort) le créateur du cloisonnisme....
......
Je dois certaines informations à un ouvrage d'un ancien ami qui m'a été procuré par une amie :
Roger Langlais, Emile Pouget, Le Père Peinard, éditions Galilée Paris 1976.
Et bien sûr à l'Almanach du Père Peinard , désopilant ! dont la page de faux-titre est reproduite plus haut

CELESTIN HENNION, UN "COMMISSAIRE SPECIAL" PUIS PREFET DE POLICE SOUS LA TROISIEME REPUBLIQUE PENDANT L'AFFAIRE DREYFUS

PAR BERNARD VASSOR

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Cet ouvrage collectif, publié aux "Publications de la Sorbonne" sous la direction de Dominique Kalifa et Pierre Karila-Cohen, Paris 2008 ISBN 978-2-85944-595-9, est consacré entièrement aux commissaires de Police au dix-neuvième siècle. J'ai consacré ce premier article à Célestin Hennion qui a fait l'objet d'une exposition au musée de la préfecture de Police, il y a deux ou trois ans et qui dépasse un peu la période du dix-neuvième. C'est sa petite Fille, Françoise Hennion,par ailleurs une de mes amies qui a supervisé cette manifestation, en présence de Marie-Cécile Proust, représentant le préfet de Police de l'époque (aujourd'hui premier ministre de la Principauté de Monaco). L'historien Jean-Marc Berlière,spécialiste du sujet a, au cours d'un colloque à la Sorbonne rédigé l'article présent dans cet ouvrage.
Célestin Hennion avait été placé en 1907 par Georges Clemenceau, à la tête d'un service spécial de la Sûreté générale, une brigade mobile, plus connue sous le nom de "Brigades du Tigre".
Nous pouvons lire dans cet ouvrage, sous la plume de Henri Manoury attaché au cabinet du préfet :
(...)Hennion, ancien sous-officier, n'ayant qu'une instruction primaire, était remarquablement intelligent et avait conquis un à un tous les échelons (...) Sa droiture et sa probité le faisaient respecter de tous.
 Il s'était distingué lors du boulangisme (...) il avait pris une part active aux enquêtes lors de l'affaire Dreyfus, et, de cela, Clemenceau lui savait gré. Totalement affranchi des traditions, Clemenceau dédaignant les préfet, donna la direction de la Sûreté générale au commissaire spécial dont il appréciait les services journaliers (..) 
Pendant l'affaire Dreyfus, il fut un des rares des services de police à rechercher la vérité en dépit des pressions dont il était l'objet. Il fut la cible privilégiée des anti-dreyfusards avec en tête Léon Daudet et Edouard Drumont  de "La Libre Parole".
L'article du livre cité plus haut vous donnera la biographie complète de Célestin Hennion.
J'ajoute pour terminer, qu'il fut le préfet qui interdisit la consommation de l'absinthe qui avait provoqué tant de drames au dix-neuvième siècle chez nos amis les peintres....
Le préfetr Hennion créa la diection des renseignements généraux et celle de la police judiciaire.
Une petite critique si je peux me permettre, les archives de la préfecture de Police recèlent des milliers de rapports destinés au "commissaire spécial Lombard". Cet homme bléssé au cours d'une manifestation, eut un pouvoir exhorbitant à la fin de l'Empire, sous la Commune de Paris, et au début de la troisième république. Il n'est pas mentionné dans cet ouvrage. Il n'avait de pas de compte à rendre au prefét de police, seul le ministre de l'intérieur était informé dans les grandes lignes. Il était le seul à connnaître le nom de ses informateurs, et il engageait d'autres agents pour contrôler ces dits informateurs, connus par des numéros ou des pseudonymes. Il fut écarté de ses fonctions malgré "les cartouches" qu'il possédait par l'arrivée du Préfet Gustave Macé, qui mit fin (provisoirement) à une guerre des polices et qui est à l'origine de la collection du musée de la Police (dans les même locaux que les archives)

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11/06/2008

ALFRED EMILIEN O'HARA, COMTE DE NIEUWERKERKE

PAR BERNARD VASSOR

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Le bel Emilien sculpteur (1811-1892) était hollandais par son père et français par sa mère. Sa première oeuvre fut une esquisse en plâtre de Guillaume le taciturne. Exposa au salon des marbres dès 1842,  IL exécuta des marbres de la princesse Murat, des bronzes de la marquise de Cador et de madame Conneau.
il fut le complice des frasques amoureuses du libidineux Louis Napoléon Bonaparte qui le nomma directeur général des Musées nationaux dès son accession au poste de "prince président" jusqu'en 1870 où il fut démis de ses fonctions pour prendre le titre de directeur des musées qu'il garda jusqu'au 4 septembre.
......................
J'ai décuvert dans des archives un épisode méconnu : Pendant la guerre de 1870, avant l'arrivée des prussiens à Paris, il fit déménager dans le plus grand secret  la Vénus de Milo qu'il fit emmurer dans un lieu qu'il était le seul à connaître (avec moi) Ce qui veut dire que s'il n'avait pas survécu, nous ne saurions aujourd'hui pas ou est passée la belle grecque sans bras.... 
Ses relations avec l'Empereur et sa liaison avec la princesse Mathilde (qu'il laissa tomber comme une vieille chaussette) lui permirent d'entrer à l'Institut et d'être fait sénateur. Contraint par des artistes à créer un salon des refusés en 1863, il, prit prétexte l'année suivante l'attentat contre le tzar en visite à Paris pour le supprimer.
Cézanne indigné lui écrira pour réclamer la réouverture de ce salon. La réponse du surintendant est nette :
"Ce qu'il demande (Cézanne) est impossible, on a reconnu tout ce que l'exposition des refusés avait de peu convenable pour la dignité de l'Art, et elle ne sera pas rétablie".
Après le 4 septembre le Louvre est investi par Gustave Courbet et Raoul Rigault (Nieuwerkerke était domicilié dans le musée) Emilien est chassé de son appartement. Réfugié à Versailles pendant la Commune de Paris, c'est Jules Dalou qui prit le poste vacant. Après la chute de la Commune, Emilien réintégra ses pénates jusqu'à la proclamation de la République qui provoqua sa démission. Curieusement, à son actif si l'on peut dire, il eut de l'admiration pour le peintre Courbet à qui il tenta sans succès de faire obtenir la Légion d'Honneur en 1866 !!! 

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30/03/2008

Quelques dates anniversaire pour le mois d'avril

 Voici comme chaque mois, communiquées par notre amie Arlette Choury membre de notre association, également secrétaire des Amis de George Sand, les dates anniversaire de personnalités qui ont vécu dans le neuvième (sauf peut-être William Shakespear, mais qui fut traduit par François Victor Hugo qui demeurait 20 rue Drouot) et qui nous sont chères :

 

- EDMOND ROSTAND, né le 1/04/1868 - EMILE ZOLA, né le 2/04/1840 - ADRIENNE LECOUVREUR, née le 5/04/1692 - FLORA TRISTAN, née le 7/04/1803 - SUZANNE VALADON, DCD le 7/04/1938 - ALEXANDRE AGUADO, DCD le 14/04/1842 - ANATOLE FRANCE, né le 16/04/1844 - MME DE SEVIGNE, DCD le 17/04/1696 - PIERRE CURIE, DCD le 19/04/1906 - W. SHAKESPEARE, née le 23/041564 et DCD le 23/04/1616 - JULES SANDEAU, DCD le 24/04/1883 - EUGENE DELACROIX, né le 26/04/1798 - FRANCOIS VIDOCQ, DCD le 28/04/1857. 

..........................................

Rappelons que j'avais organisé avec le soutien actif de Nadia Prete, déléguée à la Culture du neuvième arrondissement, la célébration du bicentenaire de la naissance de Flora Tristan, et d'une exposition personnelle, avec l'appui du secrétaire général de Nations unies Javier Perez de Cuellar et l'aide de la formidable attachée culturelle de l'ambassade du Pérou, madame Carolina Belaundé, fille d'un ancien président de la République du Pérou. Au cours d'entretiens qu'elle m'a accordé à l'ambassade, m'avait confié combien son père aimait la France, et surtout....Montmartre, qu'il ne manquait jamais de visiter (surtout l'église Saint-Pierre) à chacun de ses séjours à Paris. Un projet de film avait également été envisagé (toujours sous le coude) C'est aussi grâce au soutien de l'ambassadeur, que j'ai réussir à obtenir une  pétition pour que Flora Tristan, la franco-péruvienne puisse obtenir une voie à Paris qui porte son nom. Le maire du neuvième, mollasson POUR NE PAS DIRE PLUS, comme à son habitude, n'a pas réagi! (comme il a fait capoter différents projets prestigieux que j'ai pu réalise rcontre son gré, comme l'inauguration d'une plaque en l'honneur de Renoir.rue de La Rochefoucault....) C'est dans le quatorzième arrondissement que le maire,

monsieur Castagnou a fait inaugurer une place Flora Tristandans le quatorzièmeme en l'absence de Madame Belaundé qui n'aura pas hélas vu son rêve se réaliser, c'est son successeur natif d'Aréquipa le sympathique monsieur HERNANDO TORRES qui assista à l'inauguration de la plaque en compagnie du maire de Paris et d'Anne Hidalgo toujours en pointe quand il s'agit d'honorer les femmes dans la capitale.

A SUIVRE........................ Célébrations et conférences Zola. Célébration et exposition Alexandre Aguadoet le général San Martin avec l'ambassadeur d'Argentine, Monsieur Archibaldo Lanus, et l'attachée culturelle de l'ambassade d'Espagne.