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18/02/2009

Notes pour servir à l'histoire de la rue Lamartine

Par Bernard Vassor

Eglise chapelle saint-jean ancienne n.d.d.l.jpg
Ancienne église Notre-Dame-de-Lorette
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Au XVI° siècle, le quartier des Porcherons dépendait de la justice seigneuriale accordée par Louis VII au chapitre de Sainte Opportune"tant dans toute l'étendue des prés situés au sous Montmartre que sur d'autres points."

La justice seigneuriale avait pour siège une maison dîte "La Gamache aux Porcherons" sur le mur de laquelle était apposée une copie du titre confirmatif signée Henri III.

La censive des dames de Montmartre était alors séparée par des fossés. Ces fossés étaient remplis d'eau, c'est de là que l'on pouvait parler d'îles et d'atterrissements, et l'on pouvait passer en bateau des fossés de la Grange Batelière au ponceau de la croix Cadet qui était aussi sur le chemin du grand égout. On suppose l'existence d'une lavoir, d'un bassin ou d'une "chaudière" dans les fossés. Cette rue Coquenard, est très souvent confondue avec la rue Neuve-Coquenard. La rue Neuve Coquenard qui commençait, avant 1861, rue Lamartine avait absorbé en 1819, l'impasse Brutus ; cette impasse qui existait depuis 1790, avait été prolongée en 1819 jusqu'à la la rue de la Tour d'Auvergne. L'impasse Coquenard est une partie de la rue Rodier, appelée à l'origine Cité Rodier

Les historiens ne sont pas d’accord sur l’origine de ce nom. Des gens malintentionnés prétendent qu’il provient d’un bon bourgeois de Paris, bon époux à qui ses malheurs conjugaux célèbre dans son quartier lui avaient valu ce sobriquet désobligeant. Une autre version pour laquelle penchent les registres de Saint Germain l'Auxerrois, les mots coquina, coquinaria, coquinarius, coquinarequi voulaient dire dans le latin de moyen-age, cuisine, cuisinerie, faire la cuisine, pour que le souvenir des porcs et des cabarets des Porcherons ne soient pas englobé dans ce petit nom inconvenant. Le  voisinage des guinguettes valait à la rue au temps de Louis XIV le sobriquet de : Goguenard. La confrérie des cuisiniers a bien pu avoir dans cette rue le siège central du "corps-état"

Jadis, situés au flanc du coteau de Montmartre il y avait des restaurants, des guinguettes, les Porcherons où s’allumaient les jours de Sainte Liesse, « pour le pourchas des parisiens, les feux des cuisines coquinaria indenomen » Au milieu de ces « rinces-bouteilles » s’élevait la petite chapelle des Porcherons ou Saint-Jean Porte Latine qui se transforma en 1646 en église Notre Dame de Lorettesous la protection des abbesses de Montmartre. Entre l'église et la rue des Martyrs, il y avait 3 maisons, un bureau pour la perception des droits d'entrée où une barrière marquait la frontière à la Croix des Porcherons, et une autre à la Croix Cadet au bas de la rue Rochechouart. La partie basse de la rue était fermée par le mur du cimetière appartenant à la paroisse Sainte Eustache, contiguë aux écoles de charité. Le cimetière touchait d'autre part à un marais de 3 arpents, dont le cens était reconnu à Sainte Opportune en 1728 par François Jourdain, prêtre, maître et administrateur de l'hôpital Sainte-Catherine. Le jardinier Cliquet, fermier de ce marais était propriétaire à l'encoignure de la place Cadet, de plusieurs quartiers de terre et de deux maisons dont son gendre, nommé Ledru, également maraîcher hérita en 1740. Les fermiers- généraux firent construire un mur devant ces maisons de jardinier, pour assurer la recette des deux bureaux établis aux deux bouts de la rue, bien que la plupart des buvettes étaient déjà installées plus haut, vers la butte . Mais les fraudeurs, avaient été pratiqué sous le mur des fermiers-généraux pour faire passer le vin qui provenait d'une bicoque située dans le cul-de-sac de l'impasse Brutus. Ce passage qui le reliait à la rue Rochechouart, avait pour propriétaire M. Briard, c'était on repaire des chiffonniers et des dames galantes pendant la Commune de Paris de 1792. Sous la restauration, un charpentier qui avait acheté la masure, fut fort surpris en faisant des travaux de se trouver à la tête d'une cave richement pourvue en vins dans une cave parfaitement entretenue. A l'emplacement du 1 et 3 rue Lamartine, Le Grand Salon une buvette géante, où pouvaient tenir 800 personnes servait de bal les jours de fêtes et de Carnaval, on pouvait y côtoyer  des domestiques, des paysans, et des grandes dames venues s'encanailler incognito.  L'endroit fut transformée en caserne en 1815.

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 La chapelle des Porcherons qui était celle des cabaretiers se transforma en 1646 avec permis de l'archevêque de Gondi, moyennant réserve pour l'abbesse de Montmartre du droit qu'elle avait d'y nommer le bénéficiaire, sous le vocable Notre-Dame-de-Lorette cette petite église qui portait auparavant le nom de Saint-Jean-Porte-Latine. Pendant la révolution, les bâtiments avaient été confiqués et vendus en l'an IV .

Dénommée plus tard Notre Dame de Lorette l’église fut déplacée (construite par Hippolyte Lebas en 1823) comme chacun le sait un peu plus loin à la Croix des Martyrs. Les cuisiniers y avaient le siège de leur confrérie et au jour de la fête de leur patron :

Saint Honoré

Qui est honoré

Dans sa chapelle

Avec sa pelle…

Tout de blanc vêtu comme de pures épousées,

 ils portaient en offrande un énorme pâté

 d’où, au moment de l’élévation, s’échappaient des volées de pinsons.

Rue CoquenLamartine Notre dame de lorette plan Piquet.jpg
Entre l'église, et la rue des Martyrs, il y avait trois maisons et un bureau pour la perception des droits d'entrée.
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Sous Napoléon III on n’aimait pas les mots grivois, le vocable Coquenard  fut remplacer pour y substituer le nom plus banal de rue Rodier. La cité Rodier existait déjà depuis l’établissement des abattoirs de Montmartre. C’est en 1897, que l’impasse Coquenard fut alignée et percée. C’est de ces complications que subsistent les erreurs commises aujourd’hui quand on évoque ces lieux. En clair : la rue Neuve-Coquenard est aujourd’hui la rue Lamartine (dont le nom existe depuis le 16 mars 1848), la rue Coquenard est la rue Rodier. Pour compliquer un peu les choses: Elle fut ouverte en 1833 sur une largeur de 7,50 m, et portait le nom de cité Rodier (Juliette Drouet yvécut vers 1848). Par décret du 30 décembre 1873, depuis les numéros (conduisant des abattoirs de Montmartre) 9 et 10 inclus jusqu'à la rue de la Tour d'Auvergne.  Alignements (non retenus au POS). Déc. du 30 décembre 1873, depuis les numéros 2 et 9 inclus jusqu'à la rue  Tour d'Auvergne sauf sur une longueur de 5 m environ après la limite séparative des numéros 6 et 10. Décret du 11 octobre 1850, pour la partie basse.  Le numérotage actuel a été fixé par arrêté du 19 juin 1877.   L'arrêté du 1er février 1877 réunissait la rue Neuve Coquenard, comprise entre les rue de Maubeuge et de la Tour d'Auvergne, à la rue Rodier, comprise entre la Tour d'Auvergne et de l'avenue Trudaine. Comme pour toutes les rue ayant changé de nom au XIX° siècles, les habitants du quartier et les archives ont conservé l'ancien patronyme pendant plusieurs dizaines d'années.   

08/07/2008

LE DOCTEUR LOUIS VERON UN MEDECIN, JOURNALISTE, DIRECTEUR UN TEMPS DE L'OPERA DE PARIS

PAR BERNARD VASSOR

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(1798-1867) Son père était papetier rue du Bac. Il fit des étudesà la Faculté de Médecine de Paris et fréquenta la bohème du quartier latin. Il abandonna tout de suite cette profession, pour se consacrer au journalisme. En 1829, il créa une revue littéraire : "La Revue de Paris"où il eut comme rédacteurs : Lamartine, Alfred de Vigny, Scribe et un jeune poète au talent prometteur, Victor Hugo. Louis Philippe, dès son arrivée au pouvoir, voulant réduire sa liste civile, donna en commandite l'Opéra de Paris au banquier Alexandre Agudo de Las Marismas del Guadalquivir qui nomma Louis Véron à la direction de ce Théâtre. Il entreprit alors de monter des spectacles prestigieux, il alla à Londre pour engager Fanny Esler, il fit aussi jouer "La Sylphide" qui reste encore aujourd'hui, le symbole du ballet romantique, avec pour premier rôle Marie Taglioni, la plus célèbre dansueuse de son temps.

A SUIVRE.....