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15/03/2007

Jean-Jacques Liabeuf, un certain sens de l'honneur : Je ne suis pas un souteneur !!!

Par Bernard Vassor

jusqu'à la dernière goutte de mon sang,

je protesterai de mon innocence."

Jean-Jacques Liabeuf 

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LA RUE AUBRY-LE-BOUCHER ÉTAIT DANS LE PROLONGEMENT DE CETTE RUE EN 1900 

UN SENS SACRE DE LA JUSTICE  
Un jeune ouvrier cordonnier au chomage, après de menus larcins est interdit de séjour dans sa ville natale de Saint-Etienne. Il fut arrêté à Paris rue Aubry le Boucher et condamné à trois mois de prison, cent francs d'amende et cinq ans d'interdiction de séjour pour proxénétisme alors qu'il était semble-t-il d'après ses dires innocent. Il décida de se venger à sa sortie de prison, bravant l'interdiction, il se rendit de nouveau rue Aubry le Boucher attirant volontairement l'attention des policiers. Ceux-ci, voulant l'appréhender  se blessèrent les mains car Jean-Jacques Liabeuf avait fixé des pointes d'acier sur deux manchons, fixés sur ses bras, dissimulés par une pèlerine. Au cours de la bagarre, Liabeuf tua agent avec un révolver et en blessa six autres avec deux tranchets de cordonnier qu'il avait sur lui. 

Aux assises, il déclara :

"J'ai été condamné comme souteneur, mais je ne suis pas un souteneur. J'ai été à la suite de cette condamnation interdit de séjour. Et bien à cette peine infamante, je préfère la guillotine !

" Condamné à mort, à l'énoncé du verdict il s'exclama :

"Si vous m'avez condamné à mort, c'est comme assassin, non comme souteneur. Devant la veuve et jusqu'à la dernière goutte de mon sang, je protesterai de mon innocence." Son exécution le 2 juillet 1910 donna lieu à de violentes manifestations ouvrières, aux cris de "vive Liabeuf" un agent de police sera tué, des centaines de manifestants blessés. Monté sur l'échafaud, indifférent à tout ce vacarme, il mourut en criant : "Je ne suis pas un souteneur !!!"              

02:50 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

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