06/05/2008
Rue Thibaut-Odet, partie de la rue des Bourdonnais,
PAR BERNARD VASSOR
Cette maison a échappée à la démolition poutant autorisée en 1776.
Va-t-elle disparaître demain ?
Appelée tantôt rue Thibautodé, Thibaut-Odet, trésorier d'Auvergne en 1242, orthographiée Thibault-aux-Dez au treizième siècle.
Amputée lors du percement de la rue de Rivoli, elle fut ajoutée à la rue des Bourdonnais en 1852. La maison faisait l'angle de l'impasse des Trois-Visages, fermée par une grille.
Un passage mettait directement en communication directe avec l'ancien "hôtel des Monnaies". Sous l'Empire, le général baron de Biéville, aide-de-camp de l'Empereur, fut en épousant une demoiselle Tiolier, l'heureux propriétaire de la partie actuelle du 24 (qui était le 18) partie qui venait d'être surélevée par rapport au 22.
Au dessus de la porte à clous deux panneaux annoncent l'un un permis de démolir, l'autre un permis de construire...
Je ne peux pas croire qu'une telle chose soit possible !
C'était à l'origine un petit manoir, le 22 et le 24 ne faisaient qu'un, et le numéro de cette ruelle était le 16.. La tradition orale au dix-neuvième siècle, veut que cette maison fut celle des commanderies de la Reine Blanche, il y avait encore une borne, appelée "Le Pas de la Reine" dont elle se servait pour monter sur son âne. Un prévôt des marchands au dix-huitième siècle nommé Charron, et un élu parisien était locataire du numéro 20, ainsi qu'un procureur au grand-conseil monsier de Froisy. A l'époque, madame de la Bonne en était la propriétaire.
Un peintreNoël Hallé (1711-1781) y vécut*. Son fils Jean-Noël Hallé devint médecin Napoléon 1er, puis de Louis XVIII. Dans la cour, il y avait un arbre maigrelet. L'escalier remarquable du 24 est toujours là dont les marches, portent l'empreinte de ce passé historique.
Mon emploi du temps ne me permet pas pour le moment des vérifications sur la destination de ces travaux de démolition, et si tous les recours ont été observés, si la Commission du Vieux Paris a été informée, bref toutes des démarches qui devraient permettre de lever un doute sur ce qui serait un nouvel acte de vandalisme....
A SUIVRE (de près)
*Violemment critiqué par Diderot qui lui reproche de manquer de noblesse, de caractère et d'inventivité et qui conclut sa critique par :
"Vous m'ennuyez Monsieur Hallé, tout cela est misérable"
19:05 Publié dans Histoire des rues de Paris | Lien permanent | Commentaires (6) | | | 
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Commentaires
Bonsoir, Mr Vassor,
Étonnante votre information ! Se pourrait-il que ce soit seulement une petite partie qui devrait être démolie ?
J'avoue que je n'y crois guère.
De mon coté, Je vais me renseigner sur ce funeste projet.
Écrit par : piednoir | 08/05/2008
En effet, les panneaux apposés sur la façade ne laissent guère de doute sur les autorisations délivrées.
Merci de vous en occuper, peut-être est-ce partiel comme vous le pensez, mais, même l'escalier ou toutes parties intérieures méritent une restauration, et non pas une démolition comme semble l'indiquer des personnes de la maison que j'ai interrogées.
Merci d’avance pour les informations que vous pourrez recueillir
B.V
Écrit par : Bernard Vassor | 09/05/2008
LIEN : N° 22 RUE DES BOUDONNAIS
http://files.goldswords.com/?action=view&fichier=760
Écrit par : piednoir | 09/05/2008
LIEN : 24 RUE DES BOURDONNAIS
http://files.goldswords.com/?action=view&fichier=761
Écrit par : piednoir | 09/05/2008
Bonjour, Mr Vassor,
Voici quelques informations sur les N° 22 et 24 de la rue des Bourdonnais :
N° 22 (XVII et XVIIIème siécle).
Inscription à l'inventaire supplémentaire des sites.
Sont concernés :
- Façade et toiture sur rue.
- Porte d'entrée.
- Escalier intérieur, avec sa rampe de fer forgé.
Inscription du 12-04-1974.
En outre, il est spécifié : A VOIR : Portail - Élévation - Rampe d'appui - Toiture.
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N° 24 (XVIIème siècle). Inscription à l'inventaire supplémentaire.
Sont concernés :
- Façade et toiture sur rue.
Inscription : A la même date que le N° 22.
En outre, il est spécifié : A VOIR : Élévation - Toiture.
Il est donc évident qu'un très juteuse opération financière se prépare, en dépeçant les éléments qui ne font pas l'objet d'une protection.
Je me mets en rapport avec les associations de protection et de défense du patrimoine architectural parisien.
Écrit par : piednoir | 09/05/2008
Merci infiniment.
Je suis sidéré par la rapidité avec laquelle vous avez obtenu ces informations. Je suis prêt à soutenir toute initiative tendant à éviter le pire.
Bien cordialement
Bernard Vassor
Écrit par : bERNARD vASSOR | 09/05/2008
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