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07/08/2007

LES PRECURSEURS DE L'IMPRESSIONNISME EN NORMANDIE, PREMIERE PARTIE: GRANVILLE

PAR BERNARD VASSOR EN DIRECT DE LA CITROUILLE A GRANVILLE :


PAUL HUET, LES BRISANTS A  L A POINTE DE GRANVILLE
Musée du Louvre 
Aorès Turner et Bonington, Paul Huet (1803-1869) figure parmier les plus importants précurseurs de l'impressionnisme.
William Turner au cours de son périple de la Normandie à  la Bretagne, a séjourné à Granville où il a peint selon un historien l'église Saint-Pierre  et Saint-Jacques "dans la pointe qui se jettToutes les notese dans la mer" et "l'église Notre Dame à Coutances"
Vérification faite aux archives de Granville, c'est bien l'inverse qui est exact, c'est à dire Notre-dame à Granvile et Saint-Pierre (il n'y a pas de Saint-Jacques) à Coutances....  
(je pense qu'il doit s'agir du contraire, il n'y a pas d'église de ce nom à GRANVILLE......) On peut sans se tromper qualifier Turner de magicien de la couleur. Bien avant les théories de Chevreul, Charles Blanc et Seurat,* il avait préssenti et appliqué ce que Seurat, soixante ans plus tard théorisera "Il peint des arbres en jaune et bleu, et il compte sur l'oein pour en faire du vert. Monet visitera au British muséum une exposition consacrée à Turner où une aquarelle de Rouen a des ressemblances évidentes avec "Impression au soleil levant" de Claude Monet. 
Paul Huet était selon un contemporain : "un précurseur, un novateur, un prophète"
Dans l'atelier du baron Gros, il fit la connaissance de Bonington qui devint son ami, et qui l'initia à la peinture anglaise. Ensuite, Delacroix  chercha à le rencontrer. Une amitié "indéfectible" lia les deux peintres. C'est Paul Huet qui prononça l'éloge funèbre sur la tombe d'Eugène Delacroix. En 1831, Alexandre Dumas le rejoint à Trouville. Ses recherches le conduisent à peindre dans le flou et le nébuleux. Il a parcouru la Normandie dans tous les sens. En 1850, il passe quinze jours à Granville pour faire des études sur les falaises, c'est là qu'il a peint : "Brisants à la ponte de Granville".
Un autre artiste qui sera à la pointe de tous les mouvements d'avant-garde, et que l'on retrouva dans tous les lieux de création de son époque, c'est Camille Corot dont nous aurons de reparler. Il a lui aussi sillonné la Normandie, en 1860, il est à Granville en compagnie de son ami le sculpteur Etex. Une très belle marine peinte à Grannville porte le nom suivant :"Bateaux de pèche". Pour clore provisoirement cet article, signalons qu'en 1858, une vieille connaissance, Charles Daubigny, passa des vacances à Granville avec son fils Karl, puis à Villerville, village de son enfance et de sa famille.
*Mais il avait pris connaissance de la théorie de Goethe sur la séparation des couleurs en deux groupes, l'un à l'ombre, l'à la lumiére, mais nous developperons un peu dans un autre article consacré aux recherches de Goethe dans ce domaine

RICHARD WAGNER ET JUDITH GAUTIER, UNE PASSION AMOUREUSE

PAR BERNARD VASSOR

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Comme je l'ai déjà dit, les ventes d'autographes, contredisent parfois les historiens et biographes pourtant bien documentés. Certaines révèlent des amours secrètes comme celle-ci où Wagner  révèle la passion amoureuse qui l'anime. Judith avait fait le voyage àTribschen en 1869 en compagnie de son mari Catulle Mendès (qui lui aussi ne se privait pas, et avait une liaison suivie avec la grande compositrice Augusta Holmès avec qui il avait eu trois filles)
C'est à la suite de cette lettre que Judith Gautier retourna près de Richard et le suivit à Bayreuth, assista à la création de l'Anneau du Nibelung et se chargea de la traduction de Parsifal. Cette liaison qui avait été évoquée, fut niée par certains historiens ou mise en doute par d'autres.
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Le couple Mendès Gautier habitait 50 rue des Martyrs, Wagner lui, séjournait à l'hôtel d'Amérique à Rome.

05/08/2007

STENDHAL DANS UNE MANSARDE

PAR BERNARD VASSOR

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C'est entre la rue de Grenelle et la rue Saint-Dominique (aujourd'hui partie du boulevard Saint-Germain), qu'était l'Impasse Sainte-Marie, aujourd'hui, impasse Paul-Louis Courrier , que Henry Beyle, décrit la mansarde où il vivait au dernier étage "de l'escalier indigne (...)la fenêtre était inclinée à 45°."...(....)J'ai appris depuis que j'étais menacé d'une hydropisie de la poitrine"
 ..............................
Vie de Henry Brulard, ed Folio.
Contribution de Cécile Meynard :"Mansardes, pensions et gargotes parisiennes dans l'imaginaire d'Honoré de Balzac et de Stendhal" au troisième Congrès International de la Société d'études romantiques et dixneuvièmiste les 7-8- et 9 juin 2007.

15:50 Publié dans Les écrivains | Tags : STENDHAL | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

Jean-Baptiste Antoine Guillemet 1843-1918

"Mon bon ami,
Vous seriez bien aimable de me dire le jour où vous pourrez me donner une heure de causerie (de 3 à 6 par exemple) en tête à tête, soit à votre atelier*, soit ailleurs. J'ai besoin pour mon prochain bouquin de notes sur les marchands de tableaux et sur les amateurs, j'ai songé à vous. Jarriverai avec du papier et un crayon (...)
Cordialement Emile Zola"

Lettre de Zola demandant à Guillemet sa collaboration pour l'écriture de "l'Oeuvre" le vingt avril 1885 :
"Les marchands de couleurs font des crédits très long et perdent peu parcequ'ils vendent très cher, (..) Baudry à dû 60 000 francs à son marchand de couleurs. Ils salent les vieilles notes. Il y a les chics et les pas Chics (...)
(Note de Guillemet)"medium_La_Seine_a_Conflans.jpg

 

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Le japonisme et Siegfrid Bing

PAR BERNARD VASSOR
mise à jour le 5 août 2007 
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Né le26 février 1838 à Hambourg, Siegfrid Bing suit en 1854 sa famille qui s’installe à Paris. Elle possède une entreprise de porcelaine et une fabrique de chapeaux à Lima !

Très rapidement, Siegfrid mettra au point un système ingénieux pour produire de la porcelaine et des objets d’Art dans ses ateliers du 48, rue du Faubourg Saint Denis et qui remportera de nombreux prix lors d’expositions universelles.

En 1869, Bing présente à l’Union Centrale des Beaux Arts Appliqués, des céramiques d’inspiration japonaise pour les vendre dans sa boutique du faubourg. La guerre de 1870, le siège de Paris et la Commune vont l’obliger à s’exiler à Bruxelles. De retour à Paris en septembre 1871, il va "dé-germaniser" son prénom et choisir de se nommer Samuel. Il fait alors une demande de naturalisation qu’il obtient du Maréchal Mac-Mahon sans difficulté.
Il va dès lors orienter son commerce dans les articles d’Extrême Orient. Il ouvre un magasin au 13 rue Bleue où il vend des "japonaiseries" et devant le succès remporté, il installe 19 rue Chauchat une boutique plus grande dédiée uniquement aux objets et articles qu’il importe du Japon.

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L’immeuble construit au 18ème siècle étant trop petit, Bing demandera à l’architecte Louis Bonnier de lui construire un immeuble à l’angle de la rue Chauchat (n°19) et de la rue de Provence (n°22) pour accueillir de nouvelles œuvres dans un genre inconnu alors. Ce sera le premier lieu au monde consacré à l’Art Nouveau. Il voyagera aux Etats-Unis, en Angleterre, en Belgique, au Japon bien sûr, pour propager les nouvelles techniques artistiques et industrielles.

Il meurt en 1905, laissant à son fils Marcel un empire.

L’immeuble « Art nouveau » démoli dans les années 1925, sera remplacé par un autre style « Art Déco » ! C’est aujourd’hui un bureau de poste.

Une information en avant-première : un nouveau centre culturel japonais va s’installer dans le quartier Saint-Georges pour y exposer des estampes et autre objets du monde de l’éphémère.





04/08/2007

A LA GRACE DE DIEU, 119 RUE MONTMARTRE PARIS DISPARU. UNE ENSEIGNE DU DEBUT DU XVIIe SIECLE

PAR BERNARD VASSOR

Mis à jour le 4 août 2007 

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 Des historiens du début du XXéme siècle ont cru dater cette enseigne entre 1716 et 1720. Elle portait le même nom que le célèbre cabaret de la Courtille appartenant à Gilles Desnoyers au 129 rue du faubourg du Temple. : "La Cour de la Grâce de Dieu".  La rue Montmartre alors était un  quartier très riche qui abritait la Compagnie des Indes, rue de Bourbon*, au 116 actuel se trouvait la Compagnie de la Traite des noirs, non loin des Messageries royales, le Bureau du Transport, un des sept bureaux de la loterie nationale inventée et tenue par Casanova lui-même. Des entreprises appelées "chasse-marée", qui étaient des rouliers chargés du transport de poisson de pêche et des huitres qui venaient des côtes de Normandie, des côtes de Normandies.  C'est là aussi que s'établissaient les écaillères.
Atget qui a photographiée cette enseigne vers 1900, la situe au numéro 121 ? Rochegude se contente de signaler une curieuse enseigne au 119.... La maison a été démolie en 1963, l'enseigne se trouve aujourd'hui au musée Carnavalet.
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Avant la démolition, nous apercevons vers 1920, la grille de l'enseigne dans le fond, derrière le comptoir.
  
*Aujourd'hui rue d'Aboukir 

ADOLPHE GOUPIL, LE PREMIER "PATRON" DES FRERES VAN GOGH A PARIS.

PAR BERNARD VASSOR

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12, Boulevard Montmartre associé à Rittner en 1829

15, Bd Montmartre,  associé à Viber 1834
19, Bd Montmartre, en 1850, puis à partir de 1860 avec Van Gog et Cie.

24, Bd des Capucinesl, 1893
Place de l'Opéra, 1870
7, Rue de Lancry, 1841-50

9 rue Chaptal associé à l'oncle Cent à partir de 1860
Des ateliers de reproduction photomécanique des images sont installés dans un vaste bâtiment industriel de la proche banlieue

nord de Paris, à Asnières.

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Vincent van Gogh, “l’oncle Cent" ’associé de Goupil à partir de 1861. Les frères van Gogh, ont été les employés de Goupill, rue Chaptal pour Vincent, et boulevard Montmartre pour Théo….  

A suivre.............. 

03/08/2007

JEANNE ROZEROT, LA FEMME DANS L'OMBRE

PAR BERNARD VASSOR

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JEANNE ROZEROT EN COMPAGNIE DE L'AMI DES ZOLA : ALFRED BRUNEAU
Elle a vingt et un ans quand elle entre, engagée par Alexandrine la femme d'Emile Zola, comme lingère. Jeanne devint la maîtresse de l'écrivain quelques temps après. Il est partagé entre l'amour de sa femme et son autre amour pour celle qui lui appporte la jeunesse et la fraicheur. Jeanne s'installa au 66 rue Saint-Lazare et eut deux enfants avec
Emile : Denise et Jacques.
Les éditions Gallimard ont publié : Émile Zola, Lettres à Jeanne Rozerot 1892-1902 . Édition de Brigitte Émile-Zola
et d’Alain Pagès. 
A lire aussi : Evelyne Bloch-Dano, Madame Zola, éditions Grasset, 1999. 
Parution à l'automne de la traduction américaine de Madame Proust, par l'écrivain Alice Kaplan, chez University of Chicago Press. Tournée de trois semaines aux USA, sur invitation du service culturel de l'Ambassade, organisée par l'Alliance française.

 

ALFRED BRUNEAU

PAR BERNARD VASSOR

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Bruneau Louis Charles Bonaventure Alfred,(1857-1934). Violoncelliste, compositeur, entré aux Concerts Pasdeloup en 1876. Puis au Théâtre Lyrique il crée son premier opéra. Il rencontra Emile Zola en 1888 avec qui il noua une profonde relation d'amitié jusqu'à la mort tragique rue de Bruxelles de l'auteur des Rougon-Maquart.. Les deux hommes vont avoir une étroite collaboration, Bruneau écrivant des oeuvres musicales d'après les romans de Zola. Après la mort de celui-ci, Alfred devint le directeur de l'Opéra Comique, membre du Conseil supérieur du Conservatoire, puis Inspecteur général de l'enseignement musical. Il est inhumé au cimetière des Batignolles. 

Le marche des martyrs, PARIS DISPARU

PAR BERNARD VASSOR

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C'est pendant la Commune de Paris, le 15 avril 1871, que fut ouvert le Marché des Martyrs, place Choron. C'est l'administrateur délégué Bayeux-Dumesnil, qui donna  l'autorisation. Il avait été nommé après la démission de tous les élus de l'arrondissement : Arthur Ranc, et Ulysse Parent, les 5 et 6 avril. Bayeux-Dumesnil fut remplacé quinze jours plus tard par Guérin et Portalier, tous habitaient le neuvième arrondissement.

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Le président de la Commission du vieux Paris, ayant jugé "qu'aucun objet  n'était à retenir de cette construction pouvant présenter un intérêt pour l'histoire de Paris", une photographie ne fut même pas demandée !
Le hasard fait que j'ai trouvé ces documents à deux semaines d'intervalle aux "Archives de la Seine" boulevard Serrurier.

 

 

02/08/2007

LE MORTIER D'OR RUE DES LOMBARDS, PARIS DISPARU

PAR BERNARD VASSOR

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L'établissement d'un droguiste à l'enseigne du Mortier d'Or,(de la Barbe d'Or aussi disent certains historiens) fut fondé en 1689 et passe pour occuper l'emplacement du Poids-du-Roi. Comme vous le savez déjà, les épiciers, droguistes apothicaires étaient également marchands de couleurs. A côté du Mortier d'Or, il y avait le "Fidèle Berger" un confiseur. La rue se partageait entre épiciers, confiseurs, qui camouflaient des officines d'usuriers (prêts sur gage).  

La rue au XIIéme siècle s'appelait de l'Aiguillerie dans sa partie est, rue de la Lamperie dans la partie ouest, plus tard rue de la Buffetterie, puis sous Louis XIII, la rue de la Pourpointerie. Pourtant, c'est sous Philippe Auguste que des prêteurs sur gage venus d'Italie, de Gênes, Venise, Pise, Florence, ou Sienne, Ils furent désignés par la population sous le npm de Lombards. Le père de Boccace faisait partie de cette corporation (l'auteur du Décameron son fils, était né à Paris par hasard à Paris selon le marquis de Rochegude), il avait pignon sur rue. Le nom de rue des Lombards apparait vers 1650, alors que les habitants de Paris lui donnaient déjà depuis plus de deux siècles. L'hospice Sainte- Catherine était situé à l'angle de la rue Saint-Denis et servait d'asile aux bonnes sans place. Les religieuses catherinettes étaient également chargées d'enterrer tous les morts exposés à la morgue du Châtelet qui n'avaient pas été réclamés... La rue avait au début du règne de Louis XIV "Le-Poids-du-Roi" juré-peseur que nommait les épiciers et les apothicaires qui étaient chargés de vérifier les poids et mesures, les poinçons, les étalons d'usage légal.

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Voici une liste d'enseignes visibles au début du XVIIIéme siècle. Rappelons que la numérotation des rues de Paris n'est apparu dans sa forme actuelle qu'à partir de 1804. Nous constatons que contrairement à ce qui est dit par des historiens du XIXéme, le "Poids-du-Roi ne se trouvait pas à l'emplacement du Mortier d'Or. 
Quelques noms de prêteurs "Lombards", monayeurs, changeurs du XIIIéme au XVIéme : 
Perruzzi, Bardi, Spini, Scali, Biccio, Lusciato (mouche)Ciapponi, Boccacio (Boccace), Spifame etc.. 
Le numéro 44 de la rue, est occupé aujourd'hui par une échoppe de tatoueur et de"body-percing" 

01/08/2007

A PROPOS DE MICHEL SERRAULT

 

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Notre ami Jean Darnel, membre de notre comité scientifique nous annonce :

signalez pour les inconditionnels de Michel SERRAULT, ce très grand acteur, que je lui consacre MARDI 7 AOUT, de MIDI à 13H30, sur la fréquence F.M.95 point 6 à la RADIO une émission spéciale, avec ses camarades qui ont joué pendant 6 Ans avec lui au THEATRE DU PALAIS ROYAL. J'ai la bonne fortune de disposer de la bande intégrale radiophonique du spectacle Bande privée puisque la Radio n'avait rien fait..J'en passerai des extraits.C'est mon cadeau à votre belle Association...

Note du rédacteur :

Merci pour cette information. Nous n'allons pas manquer cet évènement. B.V. 

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LAURE DAMOREAU-CINTI, PRIMA DONNA DU THEATRE ROYAL

par Bernard Vassor  

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Laure-Cinthie Montalant épouse Damoreau (1801-1863)., née et morte à paris

Après des études de harpe et de piano au conservatoire, elle est remarquée et engagée par Angelica Catalani (1779-1849) une des plus grandes chanteuses de son temps qui avait reçu de Louis XVIII le privilège de la direction du théâtre italien, et le géra de manière catastrophique jusqu’au dépôt de bilan en 1818. Laure, sur les conseils de son aînée va italianiser son nom. Elle interprète des rôles de premier plan dans des opéras de Mozart, puis de Rossini qui selon Fetis (Biographie Universelle des Musiciens), aimait la beauté de son timbre et l’infaillible perfection de sa vocalisation.
Gioachino Rossini écrivit pour elle le rôle de la comtesse Folleville dans le Viaggio àReims ,( 1825 ) avant de la faire venir à l’académie Royale de Musique. Elle réussit à conquérir le public de l’Opéra Le Pelletier.
Une soirée mémorable le 3 janvier 1830 réunit les plus grandes chanteuses de tous les temps :la Malibran, la Sontag et Laure Damoreau dans le troisième acte du Matrimonio Segreto.
Fetis raconte : « Jamais réunion semblable n’avait eu lieu, jamais perfection comparable n’avait ému une assemblée. Madame Damoreau ne resta point au dessous de ses illustres rivales ; peut-être même, y eut-il plus de fini dans sa vocalisation. Son beau talent s’est encore perfectionné depuis ce temps, et je ne crains pas de dire qu’il a été un des plus parfaits qui peut-être aient jamais existé parmi les cantatrices. »

Nommée professeur au conservatoire en 1834, elle enseigna le chant jusqu’en 1856. Le conservatoire adopta sa « Nouvelle méthode de chant ». Nous lui devons aussi un fort recueil de romances.                                                      

 
 
Quelques repères :

Marie-Felicie Malibran née Garcia : ( 1808-1836 )

Henriette Sontag ( 1805-1854 )

Pauline Viardot (1821-1910 )

Guiditta Pasta (1798-1865 )

Manuel Garcia (Manuel del Popolo Vicente, dit) 1775-1832

Comtesse Merlin (Maria de las Mercedes de Jaruco, comtesse Antoine) 1788-1852 .

Virginie Dejazet ( 1798-1875 )

Louise-Zulmé Leroux-Dabadie (1804-1877 )

Qui reprit les rôles de Cinti.

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Guillaume Tell ( 3 août 1829). :Texte d’Etienne de Jouy inspiré du drame de Schiller adapté par Hippolythe Bis. Le secrétaire ,,, Armand Marrast(futur maire de Paris)aurait participé à l’élaboration du livret (Rossini à Paris, au musée Carnavalet ). Après de nombreux reports dûs notamment à la grossesse de Laure-Cinti qui avait le rôle de Mathilde, une fois revenue, un enrouement persistant l’empêcha de jouer, ce qui retarda la première au 29 août 1829 qui fut un triomphe. Un feu d'artifice avait été tiré du balcon du 16 boulevard Montmartre par l'artificier Ruggieri.
La vie privée de la diva fut très mouvementée, et ses relations amoureuses féminines lui valurent un surnom à faire rougir un charretier et que je n'ose même pas prononcer ! En même temps, elle était très engagée politiquement dans la lutte des femmes pour l'émancipation, le droit au divorce (qui avait été aboli en 1816), contre la peine de mort et j'en passe... Elle avait des relations suivies avec les Saint-Simoniennes, avec Eugénie Mouchet* et ses soeurs.*Ou Eugénie Mouchet femme Niboyet, la traductrice des textes de Marie Wolstonnekraft,  très active jusqu'à sa mort dans le combat féminin pour les droits des femmes.

L'ENIGMATIQUE OLYMPE CHOZDKO

PAR BERNARD VASSOR

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De la collection Jean Darnel, et avec son aimable autorisation :
lettres de Marie Dorval à Olympe Chodzko, de 1838 à 1847
...................................................................... 
Dans cette missive de 14 pages, Marie Dorval qui se disputait les faveurs de la jolie Olympe Chodzko dont nous ne connaissons pas grand chose. Elle était mariée à un scientifique polonais exilé à Paris depuis l'invasion russe de son pays; il était l'auteur de travaux sur la géologie du Pérou, ce qui devait fortement interresser Flora Tristan*, qui eut également une liaison épistolaire (et peut-être davantage) avec elle  ! Dans cette lettre, Marie Dorval se plaint de son emploi du temps au "Gymnase", de ses répétitions qui ne lui laissent pas de répit. Elle répond à une requête d'Olympe qui avait dû lui demander un rendez-vous pour une de ses relations : "Répondez à votre ami à qui je dois "Marie" que je n'ose lui donner une heure; pas une ne m'appartient depuis ce cruel Gymnase ! (...)Mon amie, je vous envoie Monsieur de Vigny sitôt que je le pourrai, j'y travaille tant que je peux. Il est difficile de disposer de lui pour des choses étrangères à lui (...)" A une autre date, elle indique qu'elle viendra dîner mercredi. :"Vous ne me ferez pas trop boire ni trop manger chère amie parceque  ce jour là, je me dois u public." En octobre 1839, un vendredi, elle laisse percer sa jalousie envers Flora Tristan, avec ironie, l'informe : "Je vous écris à la hate sur une malle. Je vous écris rue du Bac à côté du numéro 100 dans cette maison de madame Flora Tristan qui est trop bonne pour vouloir me connaître et comment ne lui persuadez-vous pas chère Olympe puisque je je suis une indigne femme !" Nous connaissons aujourd'hui la rivalité amoureuse qui opposait Marie d'Agoult, George Sand, et Marie Dorval pour la possession de la très convoitée Olympe Chodzko. Les femmes se rencontraient régulièremment à l'hôtel de France, 31 rue Laffitte. Vers 1838, pour compliquer un peu plus les relations, Marie Dorval est devenue la maîtresse de Jules Sandeau l'ex mari de la bonne dame de Nohant. Marie Dorval se confie à Olympe : "Sandeau viendra m'accompagner; vraiment je l'aime. Et lui aussi, j'en ai la preuv à n'en pouvoir douter. Depuis que je ne vous ai vue, il est devenu adorable et à cette heure que je vous écris, je me sens parfaitement heurOlympe venez. Allez donc le voir, écrivez-lui, tourmentez le. Pendant ce temps là, je me reposerai moi" quelques années plus tard, elle l'invite à dîner et parle de son nouvel amant qui allait devenir son gendre : "Luguet joue en premier ou en second. Ilse fait une joie d'être près de vous à table. Le pauvre garçon serait privé de ce plaisir si vous n'étiez pas exacte" (...) Elle l'embrasse de toute son âme et lui souhaite de lui faire obtenir sa pension cette année.: "Le tems file, les amis s'en vont. Planche*a été atroce dans la revue (...) Tourmentez monsieur de Vigny je vous en prie !!! Je sais de lui quelque chose de très mal; et puis, je me sens le besoin de contrarier quelqu'un "(il ne faut pas se mettre à dos une femme amoureuse) et vous savez faire cela avec tant d'esprit"
*Flora Tristan elle aussi eut une liaison passionnée avec Olympe. Ses lettres sont plus amoureuses et explicites que celles de Maris Dorval. Cette correspondance avait été achetée dans une vente publique par André Breton, mais celui-ci  n'a jamais connu l'identité de la destinataire de ces déclarations et démonstrations très libres. C'est le professeur Stéphane Michaud qui a établi la correspondance Flora Tristan (La Paria et son Rêve, éditions Sorbonne Nouvelle Paris 2003) a découvert l'identité de la correspondante de Flora .Mais, c'est une autre histoire...
**Gustave Planche était le rédacteur littéraire et artistique influent et redouté du Mercure de France
D'après un entretien avec le biographe polonais Christophe Jezewski, le mari d'Olympe serait le savant Ignace Chodzko, géologue, auteur d'"Une Vie au Pérou "

NOUVELLE ADRESSE DU SITE MAUPASSANTIANA

Nouveau site Maupassantiana de Noëlle Benhamou :
Le site Maupassantiana fait peau neuve. Il est désormais accessible à l’adresse suivante : http://www.maupassantiana.fr Merci de bien vouloir changer vos liens et favoris, ainsi que l’adresse électronique pour toute correspondance 

webmaster@maupassantiana.fr. Comme vous pourrez le constater, la page d’accueil a été légèrement modifiée et des rubriques ont changé de place. Le moteur de recherche ne fonctionne pas encore et certains liens et documents ne sont plus accessibles pour l’instant. D’autres ont été créés, notamment dans la Bibliographie : section Prolongements, et Documents. Le chantier continuera à la rentrée. 

Les anciens numéro de la revue Maupassantiana sont disponibles sur :

http://www.maupassantiana.fr/Revue/archives_revue.html

Pour les heureux lecteurs de ce blog, voici en avant-première un extrait du dernier numéro du 1 août 2007 :

 

Evénements : Mort de Michel Serrault

Michel Serrault (1928-2007) vient de mourir. Si l’on connaît la plupart des films dans lesquels il se rendit célèbre, on ignore souvent qu’il avait joué plusieurs fois dans des films tirés d’œuvres de Maupassant. Il était apparu, avec son complice Jean Poiret (1926-1992), dans La Terreur des dames de Jean Boyer en 1956, adaptation de « Ce cochon de Morin », où les deux comédiens interprétaient des gendarmes, et Noël-Noël le rôle titre de Morin. Quelques années plus tard, Carlo Rim fit appel au duo d’humoristes pour incarner Sauvage et Morissot du conte « Deux amis », diffusé à la télévision en 1963. Le comédien devait collaborer à la seconde série d’adaptations des contes pour France Télévisions mais son état de santé ne lui permit vraisemblablement pas de participer au tournage.
http://www.toutelatele.com/article.php3?id_article=7381

31/07/2007

RENEE VIVIEN, poétesse surnommée sapho 1900

PAR BERNARD VASSOR

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Magnifique lettre d'amour à l'épouse d'un diplomate Turc. C'est en 1905, après avoir rompu avec Nathalie Barney la scandaleuse maîtresse de Liane de Pougy rencontrée en 1899, Rénée rencontre pour la première fois Kérimé Turkan-Pacha à Constantinople. C'est le début d'une grande passion, mais Kérimé est mariée, la rupture aura lieu en 1908. Dans ces très belles lettre, Renée Vivien supplie Kérimé de ne pas être jalouse de Nathalie Barney rencontrée à Florence avec qui elle vient de se réconcilier mais qui est repartie pour Paris. Elle ajoute :" Et moi dont la vie est suspendue à ton dernier baiser ! Mon désir d'amant t'appelle, te veut encore. Je suis folle d'inquiétude et de tristesse... Un autre amour se serait-il glissé dans ton coeur , J'ai la fièvre de toi, le mortel besoin de toi. Ma fleur d'Orient dont je garde le véhément, l'alma, l'unique parfum, je ne guérirai jamais de mon amour. (...) il n'y a plus pour moi ni de lumière ni de parfum." Elle renouvelle sa demande ne pas être jalouse d'une autre femme sans lui avouer ses relations amoureuses avec Hélène de Zuylen : "l'existence quotidienne que je mène auprès de l'amie de tant d'années est privée de poésie et de ferveur. Il reste l'amicale bonté d'une habitude, indulgente de son côté, affectueux du mien (...) Je te veux...Je t'appelle de toute mon attente et de  ma volupté d'hier (...) la vie de ton amant n'est plus qu'un souvenir. Et le gout de  l'odeur exquise de ta chair me troublent pendant des nuits exaspérées et désireuses (...)" Célébrée enfin, un peu moins de cent ans après sa mort. On a baptisé une place dans le troisième arrondissement de Paris. Elle est née en 1877 à Paris portant le nom de Pauline Tarn, son père est anglais, sa mère américaine. Après le décès de son père qui lui laisse un confortable héritage, elle s'installe à Paris. Elle laisse une oeuvre poétique importante, Rémy de Gourmont est pratiquement le seul auteur de son temps à lui rendre hommage. Elle est détestée des mileux littéraires, car contrairement aux autres "amazones", elle eut le courage de revendiquer son homosexualité, et d'écrire à la première personne, même Colette n'eut pas cette audace. Renée Vivien , à la femme aimée.pdf
Elle a été inhumé au cimetière de Passy : Projet d'un médaillon pour Renée Vivien.doc

RUE DE LA TANNERIE, PARIS DISPARU

PAR BERNARD VASSOR

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Cette ruelle existait déjà au XIIIème siècle. Les travaux d'agrandissement de 1853, firent disparaître bon nombre de vieilles rues Elle commençait place de l'hôtel de Ville au numéro 7, pour se terminer rue de la Planche Mibray numéros 8 et 10. Le nom de tannerielui fut donnée en raison de l'occupation de tanneurs qui s'y étaient installés. Elle portait au moyen age le nom de ruelle de la Planche-aux-Teinturiers. Ensuite, des bouchers vinrent occuper cette rue qui s'appela rue de l'Ecorcherie. Un arrête de la Cour du Parlement du 6 may 1623 stipule : "Le roy s'étant fait représenter en son conseil, l'arrêt rendu icelui le 28 octobre dernier par lequel sa majesté auroit ordonné  l'exécution de l'Edit du 2 décembre 1577 rendu en conséquence pour la translation des tanneurs et tinturiers de la rue de la Tannerie." Plus tard, une décision ministérielle du 19 germinal an VIII, signé Bonaparte, fixa la moindre largeur de cette voie publique à 8 mètres.
A ne pas confondre avec la rue de la Vieille Tannerie qui commençait aux rues de la Tuerie pour aller se terminer rue de la Veille-Lanterne de sinistre mémoire. Sauval mentionne qu'elle s'appelait avant, rue des Créneaux.

EMILE REYNAUD

PAR BERNARD VASSOR

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C'est dans une boite à biscuit qu'Emile Raynaud (1844-1918) construisit un appareil pour animer des images animées pour amuser un enfant. C'était le perfectionnement du"phénakitiscope" disque tournant, donnant l'illusion du mouvement. Parmi les précurseurs, nous pouvons citer Athanase Kircher, puis Isaac Newton,
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qui en 1636 présenta "le disque coloré" partagé aux couleurs du prisme, qui en tournant rapidement ne montre qu'une seule couleur : le blanc.
Séraphin qui avait installé à Versailles un théâtre d'ombres qui obtint un grand succès. En 1835, le"zootrope" inventé par Horner : des figurines tapissant le pourtour d'une boite et qu'un cylindre tournant couvert de miroir donne l'illusion du mouvement. En 1850, le théâtre d'ombres chinoises du passage Jouffroy donne des spectacle trente ans avant le Chat Noir. (C'est juste en face, au Musée Grévin, que Raynaud, sous contrat, donnera ses pantomimes animées.)
En 1874,Robertson invente le "révolver photographique" permettant de faire des photos en rafale. Il s'en servit pour photographier le passage de Vénus. 1878? Raynaud invente le praxinoscope. 1880, Edward Muybridge invente le "zoopraxinoscope" perfectionnement qui permet la projection d'images en mouvement de photographies.a28d4d75c5378d3e02a087c043fd42fe.jpg
Etienne-Jules Marey en 1881,invente le fusil photographique, en 1882, utilise la pellicule photographique pour ses projections. Un assistant de Marey, Georges Demeny ( Georges Demeny, JE VOUS AIME.pdf) à la demande de l'institut des sourds-muets, avec le chronophotographe de Marey, fit une série d'épreuves de son visage prononçant : "je vous aime", et à l'aide de l'appareil de son patron en fit la projection. Le resultat ne fut pas rès concluant, les sourds-muets interprêtaient ces images de différentes façons.
En 1894, un brevet fut déposé, un an avant celui des frères Lumière, l'invention était intitulée :....le cinématographe.
Emile Raynaut habitait à l'époque 58 rue Rodier. Après avoir jeté à la Seine ses appareils, ses documents, ses pelicules et ses archives, il est mort dans la misère à l'asile d'Ivry-sur-Seine.

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30/07/2007

Quelques dates pour le mois d'Août

PAR ARLETTE CHOURY, SECRETAIRE DES AMIS DE GEORGE SAND

 

- COLETTE, DCD le 03/08/1954

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Colette et Toby 

 Vente Laurin Guillou Buffetaud du 24 novembre 1999 à Drouot Richelieu

- MAUPASSANT, né le 05/08/1850. Il habita rue Clauzel, pas au 19 comme on le croit mais....b2c8a17df0d8cde3e27f5376327b17fe.jpg

- DELACROIX, DCD le 13/08/186313e52ac8e401c3f772c97bf8fc7b8201.jpg

- NAPOLEON 1er, né le 15/08/1769, mort comme chacun le sait en 1804.

- LOUISE COLET, née le 15/08/181045801fe2a3e10391409399590f55c9f2.jpg

- SOPHIE COTTIN, DCD le 15/08/1807153913bb03c5ec8e042234bcd22477c1.jpg

- BALZAC, DCD le 18 août 1850 à la Sainte Hélèneb96d3183e8fe7a5de5e095d37850095b.jpg

- P-J de BERANGER, né le 19/08/1780  7cc2073a3f6adcabf34c2f6ea7c120ce.jpg

- JULIETTE ADAM, DCD le 23/08/1936e4cede01b0cded119b5989637f7fb814.jpg

- G. APOLLINAIRE, né le 26/08/1880

- Léon TOLSTOI, né le 28/08/1828

- DOMINIQUE INGRES, né le 29/08/1780ccf097f054e3bbbf4ec3f75f042497d8.jpg

 

29/07/2007

ALBERT COMBS BARNES, UN AMATEUR D'ART ECLAIRE

PAR BERNARD VASSOR

Dès 1912, Barnes, industriel de Philadephie, écume les galeries parisiennes à la recherche de Renoir, Cézanne*, d'impressinnistes, mais également de Picasso, Matisse, puis élargissant son choix, il achète des Vlaminck, Soutine, Modigliani, sur les conseils d'un marchand de tableaux parisien Paul Guillaume.04f97b3b2048a8bc67e1629610a6c04b.jpg

Né dans une famille pauvre, il fait des études de médecine, et après des recherches, il découvre un puissant antiseptique "l'Argirol" qui lui permet de faire fortune. C'est un de ses amis peintre William Glackens, fervent admirateur de Renoir qui l'influença au sdépart de sa collection. Fervent démocrate, il a la conviction que la démocratie dépend de l'éducation des citoyens. Dans son entreprise, il forme des groupes de reflexion à l'usage de ses ouvriers en majorité nours, pour leur permettre d'acceder à une culture artistique. Il met ainsi à la disposition de son personnel ses oeuvres patiemment réunies. En 1922, il engage un architecte français Philippe Cret pour lui construire un bâtiment dont le but est de "promouvoir l'éducation et l'appréciation des beaux-arts". C'est ainsi qu'il n'ouvrira sa collection qu'aux membres de sa fondation, aux élèves assidus, à ses disciples et sous son contrôle exclusif.

*C'est ainsi que les fameux "Baigneurs de Cézanne dont nous avons déjà parlé dans un article précédent se retrouva dans la collection du docteur dans la banlieue de Philadelphie, à Mérion.

Curieuse coïncidence, il est mort comme Ambroise Vollard dans un accident de voiture ! 

**D'après le Petit-Journal des Grandes Expositions,Musée d'Orsay 1994

28/07/2007

UN FAIT-DIVERS DANS UNE MAISON DE TOLERANCE A ARLES

PAR BERNARD VASSOR

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Cette scène a eu lieu dans la rue du Bout-d'Arles au 1  dans la maison au "gros numéro". C'est dans une enveloppe, que l'homme au bérêt basque bien enfoncé jusqu'aux yeux, remet à sa partenaire préférée surnommée Rachel, son oreille bien lavée. Il la lui tend et dit : -"En souvenir de moi". En ouvrant l'enveloppe Rachel s'est évanouie. La patronne, Mme Virginie a fait appeler un agent et lui a remis l'objet du délit de son client.

LE DOCTEUR EDOUARD TOULOUSE, UN PRECURSEUR VISIONNAIRE

PAR BERNARD VASSOR

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ZOLA A SON BUREAU, RUE DE BRUXELLES

 

Le docteur Edouard Toulouse est né à Marseille en 1865. Médecin et aliéniste, fut reçu docteur en médecine en 1891 avec une thèse sur la « mélancolie sénile chez la femme ".  Il fut le premier à installer à Sainte-Anne un laboratoire de psychologie expérimentale et fonda l'hôpital psychiatrique Sainte-Anne-Henri-Rousselle. Premier expérimentateur de méthodes qui consistaient à traiter les aliénés qu'il appelera "les psychopathes" comme les autres malades, àtenter de les guerir en recherchant les causes de leurs troubles. Il avait dit-il : "observé que la psychopathie semble toucher de préférence les cerveaux les mieux dooués, les plus actifs." Il va alors se livrer à une étude des rapports de la supériorité intellectuelle avec la "psychopathie"

En 1895, il va demander aux plus grands hommes vivant de se prêter  à des examens physiologiques et psychologiques.

Le premier à accepter avec enthousiasme, fut Emile Zola qui pendant un an fut observé palpé manipulé, mesuré sous toutes les coutures aussi bien par lui que par d'autres experts, dont lr fameux Alphonse Bertillon dont la science anthropométrique venait de naître. C'est en 1896 que le volume 1 parut sous le titre : L'Enquête, Emile Zola, j.Ed. Toulouse : Un précurseur. éditions Flammarion. Ces études nous apprennent mille et un détails de la vie intime du grand écrivain. Dans des lettres, Zola envoie sa signature "écrite de la main gauche et les empreintes de ses doigts". Puis il donne des détails sur les "troubles névropathiques"dont il souffre. Il situe l'apparition de ces manifestations de l'age de sa vingtième année. "Ils se sont produits à de longs intervallles, un an, deux ans, sous formes de colliques nerveuses très douloureuses (...) l'effort, soit intellectuel soit physique, les provoque même semble les aggraver" Dans un courrier du 1 juin 1896, il décrit :" les sensations lumineuses que j'ai cru avoir parfois la nuit, , car elles ne se sont jamais priduites que dans les lieux que je connaissais parfaitement. Je les ai de mes deux yeux et peut-être n'y a-t-il qu'une évocation, que le souvenir très intense des objets que je sais être là"

Dans une lettre du 8 juillet, il promet de donner au docteur "une lettre approuvant votre travail et vous autorisant surtout à la publier" Lettre d'approbation de Zola au docteur Toulouse.pdf

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