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01/08/2007

LAURE DAMOREAU-CINTI, PRIMA DONNA DU THEATRE ROYAL

par Bernard Vassor  

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Laure-Cinthie Montalant épouse Damoreau (1801-1863)., née et morte à paris

Après des études de harpe et de piano au conservatoire, elle est remarquée et engagée par Angelica Catalani (1779-1849) une des plus grandes chanteuses de son temps qui avait reçu de Louis XVIII le privilège de la direction du théâtre italien, et le géra de manière catastrophique jusqu’au dépôt de bilan en 1818. Laure, sur les conseils de son aînée va italianiser son nom. Elle interprète des rôles de premier plan dans des opéras de Mozart, puis de Rossini qui selon Fetis (Biographie Universelle des Musiciens), aimait la beauté de son timbre et l’infaillible perfection de sa vocalisation.
Gioachino Rossini écrivit pour elle le rôle de la comtesse Folleville dans le Viaggio àReims ,( 1825 ) avant de la faire venir à l’académie Royale de Musique. Elle réussit à conquérir le public de l’Opéra Le Pelletier.
Une soirée mémorable le 3 janvier 1830 réunit les plus grandes chanteuses de tous les temps :la Malibran, la Sontag et Laure Damoreau dans le troisième acte du Matrimonio Segreto.
Fetis raconte : « Jamais réunion semblable n’avait eu lieu, jamais perfection comparable n’avait ému une assemblée. Madame Damoreau ne resta point au dessous de ses illustres rivales ; peut-être même, y eut-il plus de fini dans sa vocalisation. Son beau talent s’est encore perfectionné depuis ce temps, et je ne crains pas de dire qu’il a été un des plus parfaits qui peut-être aient jamais existé parmi les cantatrices. »

Nommée professeur au conservatoire en 1834, elle enseigna le chant jusqu’en 1856. Le conservatoire adopta sa « Nouvelle méthode de chant ». Nous lui devons aussi un fort recueil de romances.                                                      

 
 
Quelques repères :

Marie-Felicie Malibran née Garcia : ( 1808-1836 )

Henriette Sontag ( 1805-1854 )

Pauline Viardot (1821-1910 )

Guiditta Pasta (1798-1865 )

Manuel Garcia (Manuel del Popolo Vicente, dit) 1775-1832

Comtesse Merlin (Maria de las Mercedes de Jaruco, comtesse Antoine) 1788-1852 .

Virginie Dejazet ( 1798-1875 )

Louise-Zulmé Leroux-Dabadie (1804-1877 )

Qui reprit les rôles de Cinti.

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Guillaume Tell ( 3 août 1829). :Texte d’Etienne de Jouy inspiré du drame de Schiller adapté par Hippolythe Bis. Le secrétaire ,,, Armand Marrast(futur maire de Paris)aurait participé à l’élaboration du livret (Rossini à Paris, au musée Carnavalet ). Après de nombreux reports dûs notamment à la grossesse de Laure-Cinti qui avait le rôle de Mathilde, une fois revenue, un enrouement persistant l’empêcha de jouer, ce qui retarda la première au 29 août 1829 qui fut un triomphe. Un feu d'artifice avait été tiré du balcon du 16 boulevard Montmartre par l'artificier Ruggieri.
La vie privée de la diva fut très mouvementée, et ses relations amoureuses féminines lui valurent un surnom à faire rougir un charretier et que je n'ose même pas prononcer ! En même temps, elle était très engagée politiquement dans la lutte des femmes pour l'émancipation, le droit au divorce (qui avait été aboli en 1816), contre la peine de mort et j'en passe... Elle avait des relations suivies avec les Saint-Simoniennes, avec Eugénie Mouchet* et ses soeurs.*Ou Eugénie Mouchet femme Niboyet, la traductrice des textes de Marie Wolstonnekraft,  très active jusqu'à sa mort dans le combat féminin pour les droits des femmes.

Commentaires

les lettres de ma collection concernant DAMOREAU CINTI n'apportent rien de nouveau, sinon dans sa correspondance avec GRZYMALA, où on découvre qu'elle était très familière de CHOPIN.

Écrit par : jean darnel | 03/08/2007

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