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28/07/2007

FENEON, LOUIS, FELIX, JULES, ALEXANDRE, ELIE, ECRIVAIN, CRITIQUE D'ART

PAR BERNARD VASSOR

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IL EST PARMI LES PREMIERS ET PLUS ARDENTS DEFENSEURS DU NEO-IMPRESSIONNISME.
Né à Turin en 1861, meurt à Chatenay-Malbry en 1944. Il est à Paris en 1881, il est rédacteur au ministère de la Guerre dirigé par le général Boulanger. Il débute en littérature par des romans qui ne verront pas le jour, puis dans la critique, où son  ironie et son sens de la formule font recette. Collaborateur de "la Libre Revue en 1883", il fonde avec Chevrier "la Revue Indépendante"(11 rue de la Chaussée d'Antin, puis rue de Clichy)en 1884 qui associe toutes les formes d'art, et lie étroitement la peinture et lad01c7b9330d3c9a7ed47a1dce35e6989.jpg littérature.REVUE INDEPENDANTE FENEON 1888 extrait.pdf
Il participe avec Gustave Kahn à "La Vogue", également à "La Plume","Le Chat Noir", "La Cravache", "Les Hommes d'aujourd'hui". Il participe aussi aux journaux anarchistes : "L'En Dehors" de son ami Zo-d'Axa,(chez qui il rencontra Emile Henry, l'anarchiste qui fut guillotiné) et "le Père Peinard" d'Emile Pouget. En 1864, qu'il découvre au salon des Artistes indépendants : "Une Baignade à Asnières" de Seurat. C'est un choc pour lui, il va devenir le plus fervent laudateur de cette école. Ses relations avec les milieux libertaires vont lui valoir une condamnation après la découverte de six détonateurs et un flacon de marcure dans son bureau au ministère où il avait conservé son poste. Emprisonné à Mazas, il fut acquitté en 1894. Mallarmé était venu le soutenir lors de son procès.
Avec Oscar Méténier, Jean Moréas (Papadopoulos) et Paul Adam (qui signe Plowert), il publie "Le Petit Bottin des lettres et des arts", un glossaire pour la connaissance des auteurs décadents et symbolistes. Il entre à la Revue Blanche des frères Nathanson, et y introduit ses amis Malato, Steinlein, Pouget, Signac, Luce, Zo d'Axa. En 1897, il organise une enquête sur la Commune.
 
 

27/07/2007

A PROPOS DE LA CORRESPONDANCE VAN GOGH

PAR BERNARD VASSOR

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En 1893, Emile Bernard, le "copain "de Vincent Van Gogh, adressait à Alfred Vallette, le directeur du Mercure de France, une lettre lui demandant de publier la correspondance Van Gogh. Il avait déjà àsollicité Paul Fort qui avait refusé, ne donnant pas suite à la publication du"Livre d'Art". Dans cette lettre, il indique à Vallette :"Une grande quantité de ces lettres sont en hollandais et ont besoin d'être traduites par conséquent. Ce sont celles que Van Gogh écrivait à son frère Théodore expert chez Boussod-Valadon, et celles qu'il adressait à des amis de sa maison natale. Celles qui sont à moi et m'ont été adressées sont en français, et je les tiens à votre discrétion.. Je les ai recopiées élucidant tout ce qui s'approche du lieu-commun, inévitable dans une correspondance journalière*" Il indique ensuite que monsieur Bonger,(le frère de Johanna, femme de Théo) apporterait son concours pour la traduction des lettres et les dessins, enfin "C'est là notre rève, mais pourrez-vous le réaliser ? S'il était possible de faire un numéro pour Van Gogh comme pour Aurier**, c'est à dire de mettre toutes les lettres et les reproductions en une seule livraison, en laquelle on réimprimerait l'article d'Aurier et pour laquelle moi, ou un autre, ferions une notice, la chose serait complète." Nous voyons que la fidélité à la mémoire de Vincent Van Gogh, ne s'est jamais démentie, malgré les virages artistiques et intellectuels auquel Emile Bernard s'est livré.
Dans une autre correspondance, il indique à Valette qu'il vient de lui envoyer les lettres, avec une assez médiocre notice "J'ai fait de mon mieux,mais je ne dissimule pas que cela n'est pas fameux. Je voudrais être plus fort littérateur pour parler de mon ami". Il explique aussi qu'il n'y a pas de portrait photographique, "mais je sais qu'en Hollande, chez monsieur Bonger un portrait peint très supérieur aux autres comme ressemblance". Et il lui donne l'adresse de Bonger aux Pays-Bas. Bernard ajoute : "le portrait devra selon moi être placé avant tout. Car le visage du peintre ouvrant ainsi son intime esprit sera comme la fleur au sommet de la plante"
Quelques temps après, le 13 février 1893, Alfred Valette reçevait une lettre de Bonger d'Hilversum, annonçant l'envoi du portrait de Vincent : "Ce portrait est d'une ressemblance très frappante. Il date d'environ 1886 ou commencement 1887. La     bouche surtout est très expressive, et rend de façon satisfaisante le recueillement soucieux de l'artiste" (...)  
* Première transformation, partant certes, d'une bonne intention, mais qui altèrent un tant soit peu la restitution exacte des propos de Vincent .
**Albert Aurier est mort en 1892 un an plus tôt. 

24/07/2007

BAUDELAIRE, MANET, MADAME PAUL MEURICE,LES FRERES CHARLES ET FRANCOIS HUGO,ROGEARD

PAR BERNARD VASSOR

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Lettre de Baudelaire de Bruxelles adressée à Madame Paul Meurice .
Tout en se disant respectable, Baudelaire se lance dans des sous-entendus galants, mais jure qu'il est convenable "Combien de fois, vous trouvant si gracieuse, jai eu envie de vous sauter au cou et de vous embrasser
Baudelaire ayant renié sa jeunesse républicaine, et professant des idées politiques plutôt réactionnaires, il raconte qu'il a dû subir "un sermon de deux heures de Rogeard,"( le célèbre pamphlétaire, auteur de "Les Propos de Labienus")
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Il lui raconte un dîner chez Madame Hugo auquel il prétend avoir été contraint. Il se moque d'Adèle qui "développe un plan majestueux d'Education intenationale (...) ses deux fils m'ont vigoureusement sermonné"
Il parle de Manet, expliquant de façon confuse que "la raillerie, l'insulte et l'injustice sont des choses excellentes '(...) etil n'a pas l'air de se douter que plus l'injustice augmente, plus sa situation s'améliore" (?)
Il la prie en outre de serrer la main de son mari et la prie de lui expliquer que "bien que je ne pense pas comme lui, j'ai le droit de me considérer comme un honnêt homme
...................................
"Heureusement, pour moi, je passe pour un fou, et on me doit de l'indulgence

CASANOVA GIACOMO GIROLAMO,CHEVALIER DE SEINGALT LA TRISTE FIN D'UN GRAND SEDUCTEUR

PAR BERNARD VASSOR

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La lecture des catalogues de vente est parmi les plaisirs de la lecture la plus grande source d'informations inédites.
Même les biographies les plus documentées, ne mentionnent pas des informations restées ignorées jusqu'à la parution du catalogue; les documents qui étaient conservés par des collectionneurs passionnés (j'en connais) 
 

 A SUIVRE..........

MARIE SHELLEY WOLSTONNEKRAFT

PAR BERNARD VASSOR

Mary Wollstonecraft Godwin Shelley ( 1797-1851)
Auteur du roman : "Frankenstein, ou le Prométée moderne anglais". Elle fut la fille des deux géants de la littérature et de la philosophie de la fin du XVIIIème siècle. Elle épousa un poète anglais :  Percy Bysshe Shelley ami de Byron.
Un défi fut lancé entre Byron, sa belle-soeur Claire Clairmont et elle même pour écrire l'histoire la plus horrible qui soit. Les deux autres romans sont restés inconnus, seul la postérité a retenu Frankestein !  

23/07/2007

ANTONIN ARTAUD, "A JAMAIS LA JEUNESSE RECONNAITRA POUR BIEN CET ORIFLAMME CALCINE"

PAR BERNARD VASSOR

"Je vois venir à moi à l'heure où j'écris ces lignes, le visage rougi sanglant du peintre venir à moi dans une muraille de tournesols éventrés, dans un formidable embrasement d'escarbilles d'hyacinthe opaque et d'herbages de lapis-lazuli.(...)Preuve que Van Gogh a pensé ses toiles comme un peintre, certes, et uniquement comme un peintre, mais qui serait par le fait même un formidable musicien Antonin Artaud, Vincent van Gogh le suicidé de la sociéte. 

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C'est l'image du visage torturé d'Artaud que l'on garde en mémoire, il faudrait le comparer au portrait du beau jeune homme par Man Ray plus de vingt ans avant ! Cette photo de 1947, réalisée un an avant sa mort a été prise à la fameuse "conférence du Vieux Colombier". Son visage ravagé par les mauvais traitements, les tortures, les électro-chocs par dizaines qui le rendaient abruti pendant des semaines, les douches au jet d'eau froide etc.. des médecins sadiques des asiles psychiatriques. Encore, lui avait survécu à la famine et au froid dont sont morts des dizaines de miliers de malades psychiatriques en plus des morts habituelles pendant la seconde guerre mondiale (dont Camille Claudel et Séraphine de Senlis en 1943) Il avait écrit un superbe essai sur Van Gogh : "le Suicidé de la Société "écrit en deux après-midi, "pratiquant une sorte d'écriture orale (...) une des expériences de langage les plus inoubliables de la littérature française. (Thévenin)" éditions K, Paris 1947. C'est Alain Gheerbrandt ( des éditions K) qui lui proposa d'écrire un texte sur Van Gogh à l'occasion d'une exposition à l'Orangerie en janvier 1947. L'ouvrage parut en septembre 1947 avec un tirage important. L'éditeur explique :"j'eus à coeur de lui apporter tout le soutien qui m'était possible et donc de faire ce que je pouvais^pour élargir son audience" .C'est également Gheerbrandt qui alla le chercher à la sortie de l'asile de Rodez en mai 1946 où il subit après trois ans d'internement et délectrochocpour le moindre prétexte, était devenu un vieillard édenté, et sans cheveux.

Antoine Marie Joseph Artaud, est né à Marseille le 4 septembre 1896,  est mort à  Ivry-sur Seine le 4 mars 1948

CYPRIAN NORWID, LE CHARLES BAUDELAIRE POLONAIS

PAR BERNARD VASSOR

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Auto-portrait 1844 ou 1845
Il est né à Laskowo-Gluchy près de Varsovie, le 24 septembre 1821. Cette année là naissaient : Dostoïevski, Flaubert et Baudelaire. Il assista quand il avait neuf ans à l'insurrection polonaise, et à la terrible repression et l'occupation par les troupes russes qui suivit. Il suivit des cours à l'Académie des Beaux-Arts de Varsovie. Il voyagea dans toute l'Europe.     En 1848 pendant la révolution, il s'engagea avec Minkievicz dans une légion pour libérer les italiens de l'occupation autrichienne.Il vint ensuite à Paris, où il fut acceulli par ses compatriotes Chopin et Slovaski. Triste année 1849, ses deux amis dispaîtront en avril et octobre pour Chopin.Erudit, indépendant et solitaire, véritable poète maudit, il mourrut dans la misère, complètement oublié, sourd, phtysique dans un asile pour polonais nécéssiteux l'hospice Saint-Casimir dans le treizième arrondissement. Son chef-d'oeuvre est : "Le Piano de Chopin" écrit en 1863.  
Entre-temps, pour survivre il exerça toutes sortes de métiers, il sculpte dessine, déprimé par la vie en Europe, il part pour l'Amérique du nord. Il se fit bucheron au Canada et à New-York, ouvrier, il eut  trente-six métiers, avant de revenir en France. Par l'intermédiare des relations de Chopin, il devint un familier d'Ary Scheffer et des milieux des réfugiés de son pays. En 1869, il donna une conférence au Grand Orient rue Cadet (son père était maçon).
Il vécut succéssivement 64 rue de La Rochefoucault, 3 rue Lallier pendant le siège de Paris et la Commune. puis 38 rue de Bellefond, 131 rue du faubourg Poissonière, 82 boulevard de la Chapelle. Il habit aussi à Passy à son arrivée à Passy, mais je n'ai pas encore retrouvé l'adresse exacte....1101a811524f065a87b7d9ca7de5a87c.jpg
 Sources principales:
Jean-Didier Wagneur, Norwid, artiste et ouvrier, article dans Libération 1995 
Christophe Jezewski, auteur de l'édition de : Vade-mecum, Montricher, Suisse, 2004 (édition originale en français) et  Le piano de Chopin,  La Revue Musicale , 7 place Saint-Sulplice, Paris 1983.
Entretiens avec Christophe Jezewski en décembre 2003 et juin 2004, en vue d'obtenir un emplacement à Paris pour une sculpture sur une place parisienne.

L'HOMME QUI A COUPE PLUS DE 400 TETES, ANATOLE DEIBLER

PAR BERNARD VASSOR

Anatole Deibler
Ce petit homme discret lors de son mariage, descendant d'une lignée d'exécuteurs des Hautes-Oeuvres.
Né en 1863 à Rennes, mort à, Paris d'une crise cardiaque dans le métro, alors qu'il allait procéder à une exécution capitale. C'était pour se rendre à Rennes afin de procéder à l'exécution de Maurice Pilorge
Anatole oeuvra d'abord en Bretagne, puis il fut nommé exécuteur en chef à Paris en 1879. Il fut alors le seul bourreau officiant en France avec l'aide d'adjoints. Ce petit artisan tint à jour ses impressions sur 17 carnets comprenant 2000 pages ! C'est donc lui qui raccourcitles anarchistes de la bande à Bonnot, de Landru, les exécutions étaient publiques et attiraient une foule immense, jusqu'à 100 000 personnes. Il fut un peu déçu de ne pas avoir eu la tête de Violette Nozière qui fut graciée, mais il se consola très vite avec la tête de Spada, le bandit Corse.

 

ALBERT GEORGES AURIER CRITIQUE D'ART

PAR BERNARD VASSOR

Il est né à Chateauroux en 1865, mort à Paris en 1892. Il fut critique d'art pour : "Le décadent", La Plume", "Le Moderniste", "Le Mercure de France" et "La Revue indépendante"Poète et peintre à ses heures, il fut en 1887 au cours d'un voyage profondément impressionné par les décorations peintes dans une auberge. A Saint-Briac dans l'auberge Lemassou, il rencontre l'auteur de ces fresques Emile Bernard. Une amitié se noue tout de suite. Emile va présenter le journaliste à ses amis. Il rezncontre Théo Van Gogh dans la galerie du boulevard Montmartre où il voit en exposition à l'entresol des oeuvres de Gauguin (c'était un des rares "modernes" que les patrons de Théo acceptaient de voir exposer dans leur galerie) Il propose de publier des articles dans un journal où il est le rédacteur en chef sur l'exposition Volponi pendant l'exposition Universelle. C'est lui qui aurait selon Emile Bernard trouvé le titre "Groupe impressionniste et synthétiste", pour d'autres témoins, c'est Gauguin qui en est l'auteur. Après avoir au cours d'une visite chez le père Tanguy, vu des toiles de Vincent, il publie dans le "Mercure de France" un article élogieux (le premier) sur le peintre hollandais. Il le qualifie de symboliste et croyant bien faire, il ajoute :" Ce qui particularise son oeuvre, c'est l'excès, en la force, l'ecès en la nervosité,, la violence en l'expression(...)Un exalté, ennemi des sobriété bourgeoises (...)une sorte de géant ivre, plus apte à renverser des montagnes, qu'à manier des bibelots d'étagères"

Paru en janvier 1890, cet article perturbe Vincent qui va prier son frère de demander avec insistance à Aurier de ne plus écrie d'articles sur sa peinture. Mais pour le remercier tout de même il lui fait donner une étude de Cyprès  qui fut exposée au salon des Indépendants de 1890. La première rencontre d'Aurier et de Vincent eut liueu chez Théo cité Pigalle quelques jours avant le suicide de Vincent à Auver-sur-Oise. Dans deux lettres à Emile Bernard, il donne des nouvelles du monde de l'art parisien. La première datée du 30 juin 1890 : "Van Gogh (Théo) a fait une exposition Raffaelli (..) je n'ai pas vu Gauguin depuis deux siècles". Dans la deuxième lettre est relative à la mort de Vincent : "Théodore Van Gogh m'écrit et me parle de l'exposition des oeuvres de son frère qu'il a l'intention d'organiser chez Durand-Ruel"  Nous savons qu'après bien des tergiversations, celui-ci refusa. C'est donc cité Pigalle dans un appartement loué pour l'occasion qu'eut lieu la première exposition mondiale Vincent Van Gogh. Agé de vingt sept ans, Aurier meurt de la fièvre typhoïde. Gauguin toujours aussi égocentrique se désola : "Aurier est mort,. Nous avons décidément de la déveine. Van Gogh (Théo, pas Vincent !), puis Aurier, le seul critique qui nous soit favorable et qui un jour aurait été utile"

21/07/2007

CAMILLE JEAN-BAPTISTE COROT

PAR BERNARD VASSOR

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"Sur le motif"dans la forêt de Fontainebleau ou à Ville d'Avray ? 
Comment qualifier Corot peinte, graveur, et le rôle qu'il a joué dans l'histoire de la peinture, et l'influence qu'il a exercé sur les impressionnistes? Peintre de Montmartre, de Barbizon, des paysages d'Italie, de  Ville d'Avray? Découvreur de la Ségatori en Italie?
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AGOSTINA (SEGATORI) 1866 
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La même vingt et un ans après, par Vincent Van Gogh 
 Il est né le 28 messidor an IV (16 juillet 1796) au 125 rue du Bac.* Son père, fils d'un perruquier de la rue des Grands-Degrés (près de la place Maubert)**. Sa mère était marchande de mode rue du Bac également, face au Pont-Royal, qui devint la plus réputée de Paris. Au sortir du lycée, Camille fut placé comme commis chez un marchand de draps du quartier des Boudonnais, puis, chez un certain Ratier, rue de Richelieu. Bien que ce métier ne lui apportait pas de grande satisfaction, il resta marqué tout de même par sa connaissance des qualités de toiles, ce qui le rendra très exigeant par la suite dans le choix de ses supports qu'il voulait souples et sans apprêt. Il disait que pour exécuter un bon travail, il fallait faire le choix d'une bonne étoffe. Et Philippe Burty raconte l'avoir vu passer la main avec sensualité sur une toile vièrge.
Achile-Etna Michalon, qui avait un atelier rue des Fossés Monsieur-le-Prince, accueillit Corot  parmi ses élèves vers 1822. Il avait emmené ses élèves peindre en plein air à Fontainebleau. Camille les jours de pluie, faisait des copies des études de Michalon prises à Montmartre, des toits, des cheminées et des fabriques.
Sa région de prédilection pour peindre en plein air fut tout d'abord le village de Ville d'Avray où sa famille avait une maison. Après un premier voyage en Italie, Corot pour contempler des oeuvres de Constable (qui exerça dès lors une profonde influence sur le jeune débutant qui fut visible dans les premières oeuvres de Fontainebleau), très réputé, se rendait rue Saint-Martin dans une brasserie où le marchand Thomas Arrowsmith exposait les toiles de l'artiste anglais.
A Chailly, il s'installait chez la Veuve Lemoine, puis chez un certain monsieur Coutelle.
Il fit un "tour de France" de Dunkerque à la provence, puis un nouveau séjour en Italie 
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Baccante au tambourin 1851.Washingthon, The Corcoran gallery 
Cette toile fut achetée par le célèbre marchand de couleurs Haro, l'ami d'Ingres et de Delacroix.
Quai des Orfèvres 1833, musée Carnavalet 
Corot y a séjourné.
En 1873, il occupe un atelier 19 bis rue Fontaine. 
Il est mort à Ville d'Avray, village dont il fut le maire, le 22 février 1875. 
*La numérotation actuelle correspondrait au numéro 37, englobé  dans la construction du Bon Marché. 
**Cette rue située à l'époque dans le XIIéme arrondissement dans la quartier Saint-Jacques, d'abord appelée rue Saint-Bernard (en 1366), puis rue pavée (d'après la nomenclature des rues de Paris, mais ne figure ni à Lefeuve, ni Lazare, mais sur le plan de Barba en 1860), doit son nom à ce qu'un escalier en pierre conduisait à la rivière de Bièvre.
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*** Entre 1865 et 1868, il participa à la décoration de la maison de son ami Daubigny à Auvers-sur-Oise, qui avait assuré lui-même les décors de tous les murs, aidé de son fils Karl. Dans la chambre de sa fille, des décors de conted de fées, et dans la salle à manger des paysages.3 Corot s'était chargé de l'entrée, peignat cinq décors qui furent vendus à la mort de Daubigny. Le reste est resté en place. Corot dessinait au fusain des paysages qui étaient destinés à recouvrir les murs de l'atelier de Daubigny. Ce sont Oudinot et Karl Daubigny qui les reportèrent sur toute la surface des trois murs. 
A suivre......
Ateliers à Paris : 58 rue du Faubourg Poissonnière, dans les années 1870, avec Daubigny : 44 rue Notre-Dame-de-Lorette

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20/07/2007

CHARLES FRANCOIS DAUBIGNY

PAR BERNARD VASSOR

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Peintre graveur, né à Paris le 15 février 1817, mort le 19 février 1878.
Elève de son père Edmé Daubigny, et du peintre Delaroche. Il était allé à Rome étudier les maîtres italiens. Dès son retour, il est employé au Louvre comme restaurateur. Il se rend à Barbizon où il fait la connaissance de Corot, et de là naitra une amitié sans faille. Au point de toujours partager leurs ateliers. Au 44 rue Notre-Dame-de-Lorette, on cite tantôt l'atelier de Corot ou de Daubigny. Au salon de 1866, il tente de faire admettre Cézanne, en vain. Renoir qui vient le consulter est refusé aussi. En 1868, il expose au Salon Octobre (musée d'Amsterdam) et impose à ce salon les tendances nouvelles. C'est ainsi que Bazille,Monet, Renoir, Pissarro, Degas seront acceptés. Vers 1860 il se fait construire une maison à Auvers-sur-Oise*. Très rapidement un cercle d'artistes se forme autour de lui. Daumier en est le principal invité; son voisin depuis que Corot, le docteur Gachet et lui, s'étant cotisés, lui aient acheté une maison à Valmondois, . Il est tellement entouré, qu'il se fait construire un deuxième atelier.
Pendant lle siège de Paris et la Commune de 1871, il est à Londres. C'est lui qui présente Pissarro et Monet également réfugiés, à Durand-Ruel. Celui-ci organise dans la capitale anglaise, des espositions d'art français. Daubigny propose même au marchand de remplacer ses toiles par celles de Monet pour le sauver de la misère ! Daubigny et Corot devant l'attitude de leurs confrères du jury du salon avaient démissionné. 
 
Vous pouvez visiter la maison d'Auvers, transformée en Musée, en prenant rendez-vous 

La donation effectuée, en 1987, par Anne et Daniel Raskin Daubigny est composée de peintures, de dessins, de gravures et de souvenirs. Elle s'estenrichie depuis la création du musée, de nouvelles œuvres, non seulementde Charles-François, de ses élèves, de ses suiveurs, mais aussi d’huilesde son fils Karl..

Vous connaitrez ainsi l'histoire extraordinaire de la décoration de cette maison
Cela vous donnera également l'occasion de visiter l'auberge Ravoux située à deux pas.  TEL 01 30 36 60 60

Et d'y déjeuner à la table de Vincent, dont je vous rappelle que c'est le cent dix septième anniversaire de sa mort.

Vincent aétait fasciné par l'oeuvre de Daubigny, qu'il citait souvent dans sa correspondance à son frère Théo. 

*Sa maison avait été construite d'après les plans fournis par Oudinot, (élève de Corot) Celui-ci est chargé des études artistiques des soeurs Morizot, il leur loue une maison au Chou, entre Auvers et Pontoise et leur présente Daubigny. Les relations avec les soeurs se distendront après que celle-ci devienne l'intime de Manet qui la soustraira à l'influence de Oudinot. Parmi les invités et les intimes de Daubigny: Berthe Morisot, Jules Dupré, Cézanne, Corot bien sûr, Gachet, Pissarro qui est son voisin et à tous les jeunes peintres de la région. Il s'est fait construire un bateau-atelier qu'il appelera "le Botin"     

HONORE DAUMIER

PAR BERNARD VASSOR

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DAUMIER PAR NADAR 

Peintre lithographe,Il est le fils d'un vitrier marseillais, né le 20 février 1808, mort à Valmondois le 11 février 1879. Venu à Paris, il fut apprenti-libraire et fréquenta l'Académie Suisse et l'atelier d'Alexandre Lenoir. Ses premières lithographies sont de 1822. Il fréquente l'Académie Suisse. En 1832, il fut condamné à six mois de prison pour une caricature de Louis-Philippe. peintre et sculpteur, il fréquente Barbizon où il est très lié à Corot, Millet, Rousseau et Daubigny. En 1872, alors qu'il est presque aveugle et dans la plus grande misère, Corot achète pour lui une maison à Valmendois où il vécut jusqu'à sa mort. Il fut inhumé au Père-Lachaise  où l'état lui acheta une concession perpétuelle pour 12 francs.

Ateliers : 9 quai d'Anjou, 40 boulevard de Clichy. 

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GEORGES MICHEL "LE RUYSDAEL DE MONTMARTRE" PEINTRE DE BARBIZON

PAR BERNARD VASSOR 

 
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Paysage et aquarelliste, " Michel fut sans conteste le premier peintre connu de Montmartre"*
Georges Michel est né à Paris le 12 janvier 1769. Son père qui travaille aux halles, le place chez un curé de la plaine Saint-Denis qu'il représenta dans de nombreux tableaux. Il fait à l'age de 12 ans un apprentissage cgez le peintre d'histoire Leduc. Il se marie à 16 ans avec une petite blanchisseuse du même age. A l'age de 20 ans, il a cinq enfants. Au cours d'un voyage en Suisse, il apprend la convocation des Etats Généraux, il rentre à Paris précipitament pour y assister. Selon sa deuxième femme, il a participé à la prise de la Bastille** . Il séjourne ensuite à Barbizon, où il fréquente Bruandet et Jean-Louis Demarne. Il expose pour la première fois au salon de 1791 dans l'indiférence totale. Paralysé, ne pouvant plus peindre, il resta totalement inconnu jusqu'à sa mort le 7 juin 1843 .
Seul le baron d'Ivry l' avait soutenu financièrement, et l'on dit qu'il était un familier de madame Vigée-Lebrun.
Ce n'est que trente six ans après sa mort qu'une de ses toiles entra au Louvre. 
* André Roussard, Dictionnaire des peintres à Montmartre, édition Roussard Paris 1999
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 ** Afred Sensier, Etude parue en 1873 d'après les confidences communiquées par sa troisième femme  qu'il avait épousée en 1828 et qui l'accompagnait dans ses tournées des guinguettes de la butte, et en banlieue nord où il allait peindre"sur le motif". A l'époque, il avait un ateleier rue Bréda (après 1830)

 *** Musée d'Orsay, carnet de dessins,  Aux environs de Montmartre, Moulins avant l'orage à Montmartre.

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GEOREGES MICHEL Moulin avant l'orage à Montmartre 

 

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19/07/2007

NARCISSE, VIRGILE, DIAZ DE LA PENA

PAR BERNARD VASSOR

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Né le 21 août 1807 à Bordeaux de parents réfugiés espagnols. Orphelin très tôt, c'est un pasteur de Meudon qui va le prendre en charge. Il fut mordu par un serpent et amputé d'une jambe. Il est placé apprenti décorateur en porcelaine dans une fabrique. Il y fait la connaissance de Jules Dupré qui l'initie à la peinture. Il va s'installer à Barbizon dans les années 1835, et suit les conseils de Rousseau. Il est très familier et se lie d'amitié avec Corot, Millet, Troyon, Jacque de  Monticelli puis de Renoir. Il est un pilier de l'auberge Ganne que ses facéties avec les habitués faisaient l'ambiance de ce qui est aujourd'hui le musée de Barbizon. Le bruit de son pilon qu'il exagérait, sur le carrelage de l'auberge, ses plaisanteries lui valurent l'amitié de ses compagnons. Il devint très riche et célèbre.
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Il se fit construire une superbe maison place Pigalle (qui sera elle aussi victime de la spéculation immobilière).
Il est mort à Menton le 18 novembre 1876. Il est considéré aujourd'hui comme l'un des principaux paysagistes du XIX éme siècle qui ouvrit la voie aux impressionnistes.
Au cimetière Montmartre 
 

Pendant le deuxieme sejour de Vincent a paris.

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Dans un aussi petit article, nous allons tenter de survoler l'effervécense qui régnait dans les milieux artistiques et littéraires.
Chez les écrivains, c'est le manifeste symboliste de Papadiamantopoulos dit Moréas, publié dans le Figaro, manifestation d'une nouvelle tendance, qu'Albert Aurier voudrait voire appliquer à la peinture. C'est aussi la création des" Décadants". Les Hydropathes règnent en maître au Chat Noir. Georges Seurat présente à la dernière exposition impressionniste à la Maison doré son "Après-midi à la Grande-Jatte" véritable révolution picturale. En 1888, Stanislas de Gaïta fonde avec Péladan l'Ordre de la Rose-Croix catholique afin de révéler le message de Haute-magie d'Eliphas Lévy, initié aux secrets de Pythagore, d'Orphée et de Zoroastre. Le wagnérisme se répand. Dujardin qui avait fondé la revue wagnérienne où les idées de Gobineau étaient mises en avant. Villiers de l'ile Adam, Catulle Mendès et Charles Morice en furent les premiers zélateurs. L'exposition chez Volponi, va faire se resserer autour de Gauguin les jeunes rapins de l'école de Pont-Aven. Puis après la ruture de Gauguin avec Emile Bernard, Paul Gauguin va accentuer son influence sur ceux qui allaient former le groupe Nabi. Les lieux de rencontre étaient le Café de la Nouvelle Athène, le Rat Mort, la boutique que nous connaissons bien maintenant, les cabarets de Montmartre, l'atelier de Cormon, l'Académie Jullian, le cabaret de la mère Bataille rue des Abbesses. Vincent grâce aux relations de son frère, pouvait rencontrer tout le monde, mais suivait ses recherches personnelles, sans dout allérgique à toutes chapelles....Contrairement à son premier séjour, où il ne connaissait personne, sauf un collègue de chez Goupil avec qui il partageait une chambre.
 

18/07/2007

LE QUADRILLE DE LA CHAISE LOUIS XIII. BRUANT TOULOUSE-LAUTREC

PAR BERNARD VASSOR

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TOULOUSE-LAUTREC 

Ah ! mesdames qu'on est à l'aise
Quand on est assis sur la chaise
Louis XIII
Elle est à Rodolp', cependant
Pour s'asseoir d'ssus, faut aller chez Bruant
Au cabaret du Mirli
Au cabaret du Mirli
Du Mirli ton taine et ton ton
Du Mirliton

QUAND ON DIT QUE TOUT FINIT PAR DES CHANSONS :

Rodolphe Salis, avait oublié au cours de son déménagement du boulevard Rochechouart pour la rue de Laval, une chaise empaillée de style vaguement Louis XIII ordinaire. Le très pingre Rodolphe s'empressa d'aller la réclamer à son successeur Aristide Bruant. Celui-ci lui claqua la porte au nez. Obstiné, Salis envoya un de ses garçons, le père Bock, récuperer son "fauteuil Louis XIII".  Devant sa clientèle ébahie, Bruant saisit la chaise, monta sur une table, et accrocha ladite chaise au plafond. L'histoire fit le tour de Montmartre, et juste à côté, Grille d'Egout et la Goulue obtiennent un franc succès à l'Elysée Montmartre en exectant "Le quadrille de la chaise Louis XIII". La chaise devint bientôt le symbole du Mirliton, et comme nous le voyons sur le tableau, tous les soirs, on réclamait la chanson ! Bruant monté sur une table l'interpêtait en battant la mesure avec sa canne.

LE CAFE VOLPONI, EXPOSITION SYNTHETISTE

PAR BERNARD VASSOR

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Volponi était un propriétaire italien d'un café des boulevards. Il avait décidé, à l'occasion de l'exposition Universelle de 1889 d'en ouvrir un autre dans la périphérie des pavillons de cette manifestation pour la célébration du centenaire de la révolution française. Ce café avait pour enseigne "Grand café des Beaux-Arts".Il n'était pas question pour les clients de la boutique du père Tanguy de participer à la manifestation officielle. Emile Schuffenecker, parcourant un jour les travaux d'installation tomba en arrêt devant l'enseigne de Volponi. Au milieu des ouvriers, il entra en contact avec le patron qui était très contrarié, car Saint-Gobain à qui il avait commandé des panneaux de miroirs, ne pouvait pas le livrer dans les délais convenus. Sautant sur l'occasion, Schuffenecker, lui proposa de faire tendre des toiles grenat, afin d'y accrocher des toiles d'artistes qu'il se chargeait de trouver. Volponi donna son accord, d'autant plus que ce principe ne lui coûtait rien, et qu'il faisait de sérieuses économies en n'achetant pas de glaces !
"Schuff" écrivit donc à Gauguin pour l'informer de cette aubaine. Gauguin, prenant comme d'habitude les choses en main, lui donna des directives, des exigences sur les peintres à ne pas faire entrer (Pissarro, Seurat), et surtout, se réserver la part du lion. Interrogé, Théo Van Gogh refusa "d'exposer des toiles de Vincent dans un café".
Une centaine de toiles furent réunies, Emile Bernard qui organisait l'accrochage se réserva le plus grand nombre de tableaux (20) en usant d'un pseudonyme pour la moitié (sous le nom de Ludovic Némo) Schuffenecker en disposa 20, Gauguin 17, Charles Laval 10, Anquetin 7  Roy 7, Fauché 5, et Daniel de Monfred 3.
C'est Gauguin qui choisit le nom du "Groupe, impressionniste et synthétiste" 
Gauguin rentra à Paris pour veiller à la bonne marche des choses, Félix Fénéon consacra un article où il expliqua :" mais l'approche des toiles était défendue par des buffets, des pompes à bière, le corsage de la caissière de Volponi et un orchestre de jeunes moscovites dont l'archet déchaîne dans le vaste hall une musique sanas relation avec ces polychromies"
Cette exposition fut un véritable fiasco, aucune toile ne fut vendue, et mis à part Fénéon la presse n'en fit aucune mention. Suzanne Valadon leur rendit visite, et reconnut cinquante ans plus tard avoir été influencée par les techniques de "L'école de Pont-Aven"

17/07/2007

NOELLE BENHAMOU, cahier de recherche des instituts néerlandais de langue et de littérature française

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Extrait de la présentation, site Rodopi :
"Ce volume réunit les contributions de douze chercheurs français et étrangers, enseignant aux quatre coins du globe. Chacun à sa manière souligne la diversité des études sur l’œuvre de Maupassant dans les pays francophones (Belgique, Tunisie) et non francophones (Espagne, Grande-Bretagne, Italie, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Portugal, Roumanie, Suède, Ukraine). A travers différentes approches critiques (narratologie, poétique, stylistique, étude de la réception, comparatisme, analyse filmique…),"
Table des matières
Noëlle BENHAMOU : Maupassant dans le monde aujourd’hui
Adrian RITCHIE : Maupassant en 1881 : entre le conte et la chronique
Marc SMEETS : Huysmans, Maupassant et Schopenhauer : note sur la métaphysique de l’amour
Kelly BASILIO : Trilles et frétillements. L’écriture « impressionniste » du désir dans Une partie de campagne de Maupassant
Hans FÄRNLÖF : De la motivation du fantastique
Concepción PALACIOS : Maupassant et Clarín, face à face
Karl ZIEGER : Arthur Schnitzler – un « Maupassant autrichien » : le rôle de Maupassant pour l’insertation d’un auteur étranger dans le champ littéraire français
Galyna DRANENKO : L’histoire de l’héritage maupassantien en Ukraine
Alexandra VIORICA DULAU : La réception de Maupassant en Roumanie
Arselène Ben FARHAT : La réception de Maupassant dans les pays arabes : étude des stratégies paratextuelles dans les récits traduits
René GODENNE : Le monde de la nouvelle française du XXe face à Maupassant
Leisha ASHDOWN-LECOINTRE : Maupassant à l’écran : The Golden Braid (1990) de Paul Cox, adaptation filmique de La Chevelure
Noëlle BENHAMOU : Il Diavolo (2005) d’Andrea Lodovichetti : du conte noir à la fable métaphysique
Documents, présentés par Noëlle Benhamou (4 lettres inédites de Guy de Moupassant)
 

JABLOCHKOFF OU JABLOCHKOV ?

PAR BERNARD VASSOR

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Nous ne savons pas grand chose de ce physicien russe, pas même son prénom ! Il serait né en 1847, élève de l'école militaire électro-technique de Saint-Petersbourg. Il est venu à Paris en 1875, et a par son invention révolutionné l'éclairage électrique. Cette découverte, "la bougie électrique"
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Les deux baguettes de charbon que l'on voit à gauche, séparé par une matière isolantre en platre. A mesure que les charbons brûlent, le platre fond et se volatilise et laisse à nu la même longueur des deux charbons. 6f67425ddd3db0637ee6b20dbf447f92.jpg
 

 Cette invention fut à l'origine de l'éclairage à arc. En 1878, on utilisa les "bougies" pour éclairer l'avenue de l'Opéra. Puis, c'est l'hippodrome, des théâtres, des grands magasins.

L'ingénieur repartit pour la Russie est mort oublié, dans un état de grande pauvreté. Aujourd'hui son nom resté méconnu,  ne figure même pas dans les "Larousse que j'ai consulté.....

Ci-dessus,  chandelier à dérivation pour utilisation continue

PAUL ELIE RANSON, LE NABI DU "TEMPLE"

Par bernard vassor

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Paul Ranson, par Georges Lacombe
Né à LimogeS en 1862, mort à Paris en 1909. Son père était député, maire de Limoges. Il n'a pas fréquenté comme Vuillard, Denis, Sérusier et Roussel fréquenté le lycée Condorcet, mais les a rencontrés à l'accadémie Jullian. 
Il, participa aux repas de "l'Os à moelle, passage Brady. Il joua ungrand rôle dans la formation du groupe des Nabi, c'est dans son atelier du boulevard du Montparnasse baptisé "Le Temple"que se tenaient chaque semaine les réunions des Nabi et de leurs maîtres et amis, comme Gauguin.
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Broderie sur soie, Paul Ranson : Alpha et Oméga, réalisée par Laure Lacombe, la mère du sculpteur.
Dans un article Brigitte  Ranson Bitker* nous donne les explications de cette oeuvre ésotériques :
A suivre..... 
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*Brigitte Ranson Bitker  Paul Ranson, catalogue raisonné Somogy 1999  
 

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16/07/2007

LA RUE FEYDEAU

PAR BERNARD VASSOR

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La rue Feydeau fut tracée en 1650 sur les fossés qui bordaient la porte Montmartre de l'enceinte de Charles VI.e5c84463d503fb9b2375a8cb14b26c19.jpg
C'est pour cela qu'elle porta d'abord le nom de rue des Fossés Montmartre. la maison à pans coupés qui fait l'angle de la rue Saint Marc, avait une entrée rue Feydeau, nom qu'elle prit en 1714, attribuée à Feydeau de Marville lieutenant général de police. A cette date elle avait 15 maisons, et 6 lanternes. Une raccoleuse, concurente de la Brissault (dont nous avons déjà évoqué le métier dans l'article sur la rue Saint-Marc) une femme Varenne au numéro 15 tenait une maison qui avait un certain renom. Au 12, c'est la maison Toinette une bonne qui avait succédé à la mère Gardet. Mais cette adresse, peut se targuer d'avoir été sous Louis XIV à l'enseigne du Roi-Henri dont le propriétaire était un sieur Dubreuil.
le numéro 7 a servi avec le jardin attenant au percement de la rue des Colonnes, le passage et le théâtre Feydeau qui s'agrégea à la salle Favart en setembre 1801. Menaçant ruine, elle fut démolie en 1830 

 

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CHEZ "LA BRISSAULT", A L'ANGLE DE LA RUE SAINT-MARC

PAR BERNARD VASSOR

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La maison triangulaire, faisant l'angle des rues Feydeau et Saint-Marc était tenue par Brissault, tailleur, et sa femme,  Elle exerçait la même industrie sous le règne du bon roi Louis XV, que la Gourdan de la rue des Deux-Portes, que la Fillon et la Pâris, pour compléter la géographie galante de l'époque. Puis, pendant la révolution, c'est la Vincent, surnommée "La Rouge", en raison de la couleur de ses cheveux qui avait ouvert une taverne au rez-de-chaussée, et si le chaland avait assez de force après avoir bu, pouvait monter les étages pour d'autres activités. La rue vit aussi s'installer "la Saint-Aubin" et "la Mayencourt" un petit peu plus loin. Certaines "maisons" (dont celle du 16 et du 28) survécurent dans leurs fonctions jusqu'à la fermeture en 1946 pour cause de loi dite "Marthe Richard", en fait vote du Conseil municipal.......
Depuis le siècle de Louis XV, la rue fourmillait de marchands d'art, de galeries et de marchands de curiosités, de cabinets d'histoire naturelle la galerie de tableaux de la veuve Sorin du cabinet d'ornithologie du duc de Montmorency. La chronique scandaleuse signale une dame Magon de la Ballue, femme d'un fermier général, qui recevait des galants chez elle au numéro 24 (ou 16 et 18)