21/07/2007
CAMILLE JEAN-BAPTISTE COROT
PAR BERNARD VASSOR
"Sur le motif"dans la forêt de Fontainebleau ou à Ville d'Avray ?
Comment qualifier Corot peinte, graveur, et le rôle qu'il a joué dans l'histoire de la peinture, et l'influence qu'il a exercé sur les impressionnistes? Peintre de Montmartre, de Barbizon, des paysages d'Italie, de Ville d'Avray? Découvreur de la Ségatori en Italie?
AGOSTINA (SEGATORI) 1866
La même vingt et un ans après, par Vincent Van Gogh
Il est né le 28 messidor an IV (16 juillet 1796) au 125 rue du Bac.* Son père, fils d'un perruquier de la rue des Grands-Degrés (près de la place Maubert)**. Sa mère était marchande de mode rue du Bac également, face au Pont-Royal, qui devint la plus réputée de Paris. Au sortir du lycée, Camille fut placé comme commis chez un marchand de draps du quartier des Boudonnais, puis, chez un certain Ratier, rue de Richelieu. Bien que ce métier ne lui apportait pas de grande satisfaction, il resta marqué tout de même par sa connaissance des qualités de toiles, ce qui le rendra très exigeant par la suite dans le choix de ses supports qu'il voulait souples et sans apprêt. Il disait que pour exécuter un bon travail, il fallait faire le choix d'une bonne étoffe. Et Philippe Burty raconte l'avoir vu passer la main avec sensualité sur une toile vièrge.Achile-Etna Michalon, qui avait un atelier rue des Fossés Monsieur-le-Prince, accueillit Corot parmi ses élèves vers 1822. Il avait emmené ses élèves peindre en plein air à Fontainebleau. Camille les jours de pluie, faisait des copies des études de Michalon prises à Montmartre, des toits, des cheminées et des fabriques.
Sa région de prédilection pour peindre en plein air fut tout d'abord le village de Ville d'Avray où sa famille avait une maison. Après un premier voyage en Italie, Corot pour contempler des oeuvres de Constable (qui exerça dès lors une profonde influence sur le jeune débutant qui fut visible dans les premières oeuvres de Fontainebleau), très réputé, se rendait rue Saint-Martin dans une brasserie où le marchand Thomas Arrowsmith exposait les toiles de l'artiste anglais.
A Chailly, il s'installait chez la Veuve Lemoine, puis chez un certain monsieur Coutelle.
Il fit un "tour de France" de Dunkerque à la provence, puis un nouveau séjour en Italie
Baccante au tambourin 1851.Washingthon, The Corcoran gallery
Cette toile fut achetée par le célèbre marchand de couleurs Haro, l'ami d'Ingres et de Delacroix.
*La numérotation actuelle correspondrait au numéro 37, englobé dans la construction du Bon Marché.
**Cette rue située à l'époque dans le XIIéme arrondissement dans la quartier Saint-Jacques, d'abord appelée rue Saint-Bernard (en 1366), puis rue pavée (d'après la nomenclature des rues de Paris, mais ne figure ni à Lefeuve, ni Lazare, mais sur le plan de Barba en 1860), doit son nom à ce qu'un escalier en pierre conduisait à la rivière de Bièvre.
*** Entre 1865 et 1868, il participa à la décoration de la maison de son ami Daubigny à Auvers-sur-Oise, qui avait assuré lui-même les décors de tous les murs, aidé de son fils Karl. Dans la chambre de sa fille, des décors de conted de fées, et dans la salle à manger des paysages.3 Corot s'était chargé de l'entrée, peignat cinq décors qui furent vendus à la mort de Daubigny. Le reste est resté en place. Corot dessinait au fusain des paysages qui étaient destinés à recouvrir les murs de l'atelier de Daubigny. Ce sont Oudinot et Karl Daubigny qui les reportèrent sur toute la surface des trois murs.
A suivre......
Ateliers à Paris : 58 rue du Faubourg Poissonnière, dans les années 1870, avec Daubigny : 44 rue Notre-Dame-de-Lorette
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