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31/10/2007

AUGUSTE SALZMANN

PAR BERNARD VASSOR

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Né en 1824 en Alsace, il rencontre un peintre Gustave-Henri Salzmann qui n'avait malgré son patronyme aucun lien de parenté avec le jeune Auguste. Il exposa au salons de 1847 et 1848. Il fit des recherches archéologiques en Égypte.
Après avoir été l'élève de Gustave Legray dans son atelier du 7 chemin de ronde de la barrière de Clichy, en 1851,  il eut ensuite des ateliers rue Neuve Bréda (rue Clauzel), rue La Bruyère et rue Blanche.
 
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Chemin de ronde de la barrière de Clichy, atelier de Gustave Le Gray.
Il obtint du ministère de l'instruction publique d'éffectuer une mission au moyen-orient. Salzmann se défendit toujours d'être photographe, se déclarant archéologue, ne voulant pas " me voir au bout d'un certain temps, collé sur le dos une étiquette qui équivaut à un stigmate" et il ne s'inscrivit donc pas à la Société Française de photographie, il ne figura donc que très peu dans les comptes rendus de Ernest Lacan, le principal rédacteur du bulletin de cette assemblée pourtant prestigieuse.
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Bulletin de l'année 1856
 Sa mission dont il change la destination initiale, le conduit à Jérusalem. Il dut interrompre ses recheches et ses prises de vues de la Ville Sainte pour cause de maladie. Il publia à compte d'auteur dès son retour en France, en 1854, ses calotypes par les soins de l'imprimerie photographique de Blancart-Évrard à Lille. Une fausse seconde édition (en réalité une remise en vente de celle de 1854) parut en 1856. Il fit un deuxième voyage à Jérusalem 1863 et poursuivit ses fouilles avec minutie et acharnement, fournissant ainsi aux chercheurs et aux archéologues une source importante de documents. Miné par la recherche de fonds pour poursuivre ses travaux, et une santé délicate, il meurt en 1872 dans une relative pauvreté. Il suffit de fréquenter les salles des ventes aujourd'hui pour constater les sommes vertigineuses atteintes par les photographies de Salzmann pour constater la reconnaissance du public à son égard.

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ALFRED RENAUDIN

PAR BERNARD VASSOR

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LA MAISON DE MIMI PINSON, rue du Mont Cenis (vers 1900).
Alfred Renaudin est né le 3 juin 1866 à Laneuville-lès-Raon dans les Vosges. Fils d'un employé de chemin de fer, établie près de Lunéville en 1870. Il fut employé dans une verrerie, puis dans une faïencerie de Lunéville. où il peignait des bouquets de fleurs. Il fut l'élève de Jules Larcher, d'Edmond Petitjean, et il suivit les cours de l'École des Beaux-Arts de Nancy. Il fit de nombreux voyages en Afrique du Nord, en Egypte, et dans le midi. Conseillé par le peintre céramiste Ernest Quost (1842-1931) qui fut client du père Tanguy, admiré par Vincent Van Gogh. Il vécut à Montmartre 59 rue Caulaincourt, où il réalisa de nombreuses toiles de ce village.
André Roussard, Dictionnaire des peintres à Montmartre, éditions André Roussard Paris 1999

 

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30/10/2007

IGNACE PHILIPPE SEMMELWEIS (1818-1865)

PAR BERNARD VASSOR

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Fils d'un épicier allemand, né à Buda en Hongrie. Il fit des études de droit à Pest et se rendit à Vienne pour obtenir un diplôme d'avocat. Il assista par hasard à l'autopsie d'une femme morte de fièvre puerpérale, ce qui le marqua profondément et le décida à s'inscrire à la faculté de médecine. Il s'inscrivit donc à ce que l'on a appelé la "seconde École de médecine de Vienne" qui fut un centre important d'études médicales au cours du XIX ème siècle.
 La thèse que nous voyons reproduite, est le premier écrit de Céline sous son nom véritable. Elle fut imprimée à Rennes chez Francis Simon, et ne fut pas mise dans le commerce.

GARCILASO DE LA VEGA : "Histoire de la conquête de la Floride" : Floridienne venant implorer le roy Hermaphrodites, destinez a servir les malades et a enterrer les morts

PAR BERNARD VASSOR

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Garcilaso de la Véga est né en 1539 à Cusco au Pérou, mort en Espagne à Cordoba en 1616. Il était le fils d'une princesse Inca et d'un capitaine Espagnol, un des conquistadors du Pérou. Il fut un des plus grands écrivains de son temps, et revendiqua la fierté de ses origines, et de sa double ascendance. Il écrivit "l'Histoire des Incas", des "Rois du Pérou", et "l'Histoire de la Conquête de la Floride". Dans ce dernier ouvrage, il décrit la tentative des français pour coloniser la Floride, et leur sauvage anéantissement par les troupes espagnoles. Ses ouvrages furent traduit par César Pierre Richelet* en 1737 à Amsterdam, chez J-Frédéric Bernard , édition datée par erreur de 1727. Ses ouvrages sont d'une grande rareté.
*Richelet (1631-1698) était traducteur d'Espagnol, lexicographe, grammairien, Régent au collège de Vitry le François. 

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27/10/2007

LES CABARETS GUINGUETTES AUBERGES ET ESTAMINETS A MONTMARTRE AVANT L'ANEXION (1860)

PAR BERNARD VASSOR

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ADOLPHE FELIX CALS, MOULINS A Cals fut un des premiers peintres à s'installer à Montmartre. Il avait une des rares maison tout en haut de la butte, rue Saint Jean (rue Cortot aujourd'hui)

Depuis le XVIIème siècle, la butte était couverte de moulins à vent. Le petit peuple se réunissait sous des tonnelles entourées de chèvrefeuille et d'aubépine. On comptait en 1786 douze moulins, mais il n'en restait que dix en 1795, et depuis, le nombre n'a cessé de décroître. Il y avait le moulin de "La Lancette" qui appartenait aux abbesses, "le Blute fin" et le Moulin de la Galette de la famille Debray. Il y avait également "le Moulin vieux", Moulin neufMoulin Rollinle moulin de la vieille Tour, de la Grande Tour, du Palais, du Radet et de la Béquille. Ce dernier devait son nom à une grosse perche que l'on utilisait pour faire tourner le faîtage en fonction de la direction du vent. Certains moulins servaient surtout à moudre des matières destinées à la fabrication de la porcelaine. C'est Pierre Deruelle qui fonda la fabrique "de porcelaine de Clignancourt" en 1771 (officiellement déclarée en 1781) sous la protection du comte de Provence devenu par la suite le roi Louis XVIII. La marque de la fabrique était un moulin.

 Certains moulins furent donc les premiers lieux ayant  le privilège un peu partout en France, de vendre du vin, des galettes chaudes fabriquées uniquement avec la farine provenant du moulin. Autour de quelques tables, on pouvait écouter de la musique et pourquoi ne pas danser....

Pierre-Charles Debray fut tué par les armées russe en 1814 (et cloué, ou pendu, selon les uns ou les autres, sur les ailes de son moulin, resté là pendant trois jours, prétendent certains historiens) propriétaire de plusieurs moulins est inhumé au cimetière du Calvaire** où l'on peut lire l'épitaphe suivante :

"Pierre-Charles Debray

Meunier propriétaire à Montmartre

Décédé le 30 mars 1814

Tué par l'ennemi sur la butte de son moulin."

Des cabarets s'installèrent donc en dehors de la barrière et le quartier fut bientôt le rendez-vous des peintres, journalistes écrivains et chansonniers, et bien sur des "petites femmes" légères ou pas, venant donner une note gracieuse dans ce milieu de "la bohème «artistique et littéraire. Nous pouvons citer quelques bals, guinguettes ou cabarets, sans toutefois établir une liste complète : commençons par la Boule Blanche du boulevard Rochechouart qui prit le nom de la danseuse vedette et gérante qui fit la gloire de l'établissement, on allait donc danser à "La Belle-en-cuisses". Restons sur ce boulevard pour aller au "Bal Robert"au numéro 58 actuel, "le bal de l'Ermitage" se trouvait à l'angle de la rue des Martyrs. Plus haut, il y avait "Le Château rouge"," Le Grand Turc", Le bal des marronniers, le Boeuf-noir,, le Bal du Bossu, la Tour Malakoff, le Bal Roger ou Tivoli Montmartre, le Bal du Château des Brouillards, le Petit Moulin-Rouge, la Feuillée de Montmartre, le Bal des Lilas, le Bal du Poirier sans-pareil ( l’angle actuel des rues Berthe et Ravignan), et l'Echelle de Jacobrue Bénédicte (avenue Gabrielle) que nous apercevons à gauche dans la photographie ci-dessous. Cette rue Bénédicte, ou plutôt le chemin Bénédicte existait depuis des temps immémoriaux, on trouve sur des plans datant de 1450, un chemin du Pressouer (pour pressoir) Bénédicte qui comme son nom l'indique conduisait à un pressoir qui semble-t-il se trouvait à l'emplacement de "L'Échelle de Jacob » d’après le même plan reconstitué par André Maillard, historien du vieux Montmartre*.  Au premier plan, la place Saint-Pierre.

 MONTMARTRE 1850
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 Au premier plan, la place Saint-Pierre.
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Au-delà de cette barrière, le vin était moins cher, (il ne fallait pas payer l'octroi) nous apercevons à gauche, la première maison qui fait l'angle de la rue de l'Empereur (Lepic) où se tenait "le café Coquet"à l'angle de la rue Amélie et du boulevard Pigalle*** (actuellement boulevard de Clichy et rue Puget). La clientèle de Coquet (en 1850) était composée comme au café Jean-Goujon, au"Coquet" "d'une vingtaine de "ces messieurs" pommadés, astiqués, brossés, reluisants, tout battants. A quelle catégorie sociale appartiennent-ils ? Ils ne sont ni peintres ni sculpteurs, ni journalistes, ni ouvriers, ni rentiers..."****  neuf Le Bal de la Reine Blanche, se tenait à gauche de cette barrière, et allait jusqu'au cimetière Montmartre. Le bal Perot se trouvait  à la Chapelle, le bal Robertimpasse du Cadran, aujourd’hui 58 boulevard Rochechouart était une vaste baraque en plâtre et en bois, qui allait presque jusqu'à la rue des Acacias (rue des Abbesses). Le bal des marronniers cité plus haut était au niveau du 78 rue des Martyrs (aujourd’hui place André Gill) fut créé par un certain Isidore Tolbec, qui fut aussi le patron du Boeuf-Noir situé en face au 79 rue des Martyrs. A côté de "la-Belle-en-Cuisse, le bal de l'Ermitage se trouvait approximativement au 6 et 8 de l'actuel boulevard de Clichy, à l'époque boulevard des Martyrs construit sur un talus, le sol était en terre battue.

La Boule Blanche avait été installée en 1822 par une femme légère, appelée Belle-en-cuisse C'était sous des tonnelles et sur de la terre battue que les danseurs se tenaient à côté d'une baraque où rôtissaient en permanence des moutons que l'on débitait en tranches pour six sols la portion. Après le décès de la patronne, c'est le sieur Bécuzet qui racheta le cabaret, et fit d'importants travaux d'embellissement. Une salle de bal à couvert, des tables plus confortables, et il ajouta à la boule blanche des miroirs et un quinquet, ce qui faisait que l'on pouvait voire la lumière de très loin à la manière d'un phare. Une fillette fuguait souvent pour venir observer et copier les pas des danseuses, c'était celle qui allait devenir "la Rigolboche". La boule banche, ne le resta pas longtemps. La poussière et la crasse l'avaient transformée dans la plus belle couleur noire qui soit. Les clients l'appelèrent donc "La Boule noire". Le succès fut au rendez-vous, et un monsieur Leclerc offrit à Bécuzet de lui racheter la Boule noire pour une somme importante. Becuzet accepta et alla fonder à Ménilmontant le célèbre Bal FaviéLeclerc vendit le cabaret en 1849 aux frères Corlieu qui restèrent jusqu'en 1872. Charcoussot prit la relève, et la Boule noire passée de mode disparut en 1882. C'est en 1894 que la Cigale fut construite sur les ruines de la Boule noire. 

Le Bal du Grand-Turc fut fondé en 1806 par un allemand Joseph Teiche, qui avait accolé un hôtel à son établissement qui partit en 1848, remplacé par son cousin Pégard, qui le revendit aussitôt à un autre cousin monsieur Hugot. On pouvait y rencontrer Alexandre Dumas, Alexandre Pothey, Pétrus Borel, Monselet, Alfred Delvau,Nerval. Ce fut le terrain d'élection des germanophiles jusqu'à la guerre de 1870. Le Grand-Turc se trouvait dans une partie du boulevard Rochechouart aujourd'hui qui fut remplacé par une partie du boulevard Barbès. La liste est loin d'être complète, nous évoquerons le bal du Château Rouge dans un prochain article.

*André Maillard, Les origines du vieux Paris, éditions de Minuit 1959

**André Roussard, dictionnaire des lieux à Montmartre éditions Roussard Paris

**bis André Roussard qui m’a corrigé quelques erreurs ou imprécisions, qu'il en soit remercié.

***Roman d'Alexandre Dumas : Le dévouement des pauvres,  Roman très peu connu daté de 1868 : Dumas Café Coquet Chapitre III.pdf

**** Alfred Delvau, Les plaisirs de Paris. 1857.

Archives personnelles

 

26/10/2007

LE CONSERVATOIRE DE MONTMARTRE, L'ÉLEPHANT BLEU, GAMINETTE, LE CABARET DE LA VEINE, 108 boulevard rochechouart

PAR BERNARD VASSOR

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Voila tout ce qui reste du 108 boulevard Rochechouart, de la longue énumération de cabarets qui se sont succédés à cet endroit. On a pu assister dans les années 1860-1870 à des spectacles à "la Corneille", qui succéda à"la Morgue littéraire", puis "la taverne franco-russe". Ensuite en 1894 Debière le propriétaire, qui avait installé des sculptures d'éléphants partout lui donna le nom de "Cabaret des Eléphants". Xavier Privas honora de sa présence l'inauguration ce cabaret éléphantaisiste.en compagnie des chansonniers, de Trimouillat, Mlle Ritter, etc..  Eugène Lemercier déclama :
Une ballade à l'éléphant en gaité :  
"Prince de la critique prompte,
A traiter l'Art comme un enfant,
Sarcey, que sans peur nul n'affronte,
Est bien plus lourd qu'un éléphant"
L'établissement n'eut que six mois d'existence, remplacé par celui de Léon de Bercy et Blédor : "Le Cabaret du coup de gueule" qui à la suite d'un accident, ferma ses portes pour laisser place au "Conservatoire de Montmartre" tenu par un chanteur Henri Martin qui avait transformé l'interieur avec un décor d'abbaye de Bénédictines de Montmartre. Henri Martin mort en 1899, la direction du Conservatoire fut confiée à madame Gabrielle Bassy qui prit comme associée, une certaine "Gaminette"
qui fit de l'endroit le Temple de lesbos, qui n'eut guère plus de  succès, le tribadisme, n'attirait pas grand monde à cette époque, (Gaminette avait vingt ans d'avance sur la mode provoquée par le scandale de "la Garçonne"en 1922....,) c'est le chanteur Jean Chagot qui reprit le flambeau et engagea Yon Lug, puis Chagot repassa le bébé à Xavier Privas qui rebaptisa le Conservatoire en lui donnant le nom de "Cabaret de la Veine

GUSTAVE FLAUBERT ET LOUISE COLET

PAR BERNARD VASSOR

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Ce dagueréotype, envoyé à Louise Colet, est la première photographie de Gustave Flaubert, était totalement inconnue il y a à peine un an. Il est daté de 1846, Gustave avait vingt cinq ans, et  venait d'avoir sa première attaque d'épilesie.
Voici une lettres adressées à Louise Colet l'année de leur rencontre : 
"Mardi soir, minuit. 4 Août 1846.  
Il y a douze heures, nous étions encore ensemble ; hier à cette heure-ci, je te tenais dans mes bras... t'en souviens-tu ? Comme c'est déjà loin ! La nuit maintenant est chaude et douce ; j'entends le grand tulipier, qui est sous ma fenêtre, frémir au vent et, quand je lève la tête, je vois la lune se mirer dans la rivière.   5ea7783d9c071b848986d8c050c8bdcc.jpg

Tes petites pantoufles sont là pendant que je t'écris ; je les ai sous les yeux, je les regarde. Je viens de ranger, tout seul et bien enfermé, tout ce que tu m'as donné ; tes deux lettres sont dans le sachet brodé ; je vais les relire quand j'aurai cacheté la mienne. Je n'ai pas voulu prendre pour t'écrire mon papier à lettres ; il est bordé de noir ; que rien de triste ne vienne de moi vers toi ! Je voudrais ne te causer que de la joie et t'entourer d'une félicité calme et continue pour te payer un peu de tout ce que tu m'as donné à pleines mains dans la générosité de ton amour. J'ai peur d'être froid, sec, égoïste, et Dieu sait pourtant ce qui, à cette heure, se passe en moi. Quel souvenir ! et quel désir ! Ah ! nos deux bonnes promenades en calèche ! Qu'elles étaient belles, la seconde surtout avec ses éclairs ! Je me rappelle la couleur des arbres éclairés par les lanternes, et le balancement des ressorts ; nous étions seuls, heureux. Je contemplais ta tête dans la nuit ; je la voyais malgré les ténèbres ; tes yeux t'éclairaient toute la figure. Il me semble que j'écris mal ; tu vas lire ça froidement ; je ne dis rien de ce que je veux dire. C'est que mes phrases se heurtent comme des soupirs ; pour les comprendre il faut combler ce qui sépare l'une de l'autre ; tu le feras, n'est-ce pas ? Rêveras-tu à chaque lettre, à chaque signe de l'écriture ? Comme moi, en regardant tes petites pantoufles brunes, je songe aux mouvements de ton pied quand il les emplissait et qu'elles en étaient chaudes... le mouchoir est dedans..

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A suivre................................................    

 

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25/10/2007

DUBUT DE LAFOREST "LE SCANDALEUX SUICIDÉ DE L'AVENUE TRUDAINE"

PAR BERNARD VASSOR

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"Les derniers scandales de Paris"est un véritable recueil de toutes les débauches de tous les crimes, morphinomanes, souteneurs, pierreuses (marmites d'or),procureuses, lupanars et tolérances, "Bals de lesbiennes et de tatas", esthètes, hommes de joie, avec une proclamation moraliste, il dédie même un de ses romans au docteur Lombroso !!!  Il n'hésite pas à se revendiquer de Montaigne, de Rabelais, de Michelet, de Balzac et de Fourier...
Ce premier volume de la série devrait ravir les habitants du neuvième  arrondissement : C'est l'histoire d'une jeune fille vierge Cloé de Haut-Brion qui se retrouve par hasard dans une maison close, mais qui, malgré tout conserve sa virginité ! Malheureusement, elle tombe sous la coupe d'un maquereau qui en fait une courtisane de luxe qui lui donne le titre de :"La Grande horizontale"
L'action commence en hiver 1890 et les premiers lieux évoqués, sont le boulevard des Italiens où des femmes qui avaient chacune un carré réservé, "longent les trottoirs arrêtant les hommes,  puis, "Le Bol d'or" la brasserie de la rue du faubourg Montmarte, le lupanar du 7 bis rue de la Victoire, établissement de madame Elvire Martignac "qui était un des mieux achalandé de Paris, avec une élite de clients sérieux qui ne regardaient pas à la dépense" nous trouvons aussi "l'Egyptien" un café du boulevard Montmartre,
Jean-Louis Dubut de Laforest est né en 1853 à Saint-Pardoux en Dordogne. Littérateur, "Peintre de mauvaises moeurs" selon le Larousse du XXème siècle, il est mort à Paris 10 avenue Trudaine, à la suite du saut de sa fenêtre au quatrième étage de son immeuble le 3 avril 1902. 
Scandaleux en effet, ses ouvrages feraient passer les livres de Jean Lorrain ou de Rachilde, pour de pâles romans destinés à l'édification de la jeunesse. Presque oublié, ce romancier populaire mériterait une réédition de ses ouvrages. Il ne figure même pas un extrait dans "Romans fin-de-siècle" (ed Robert Laffont 1999).
Certains critiques osaient faire la comparaison, "toutes proportions gardées"avec la"Comédie Humaine," ou "Les Mystères de Paris"
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La liste de la série "Les Scandales de Paris " à la BnF, contient à elle seule les 37 volumes suivants :
Auteur(s) :  Dubut de Laforest, Jean-Louis (1853-1902)
Titre(s) :  Les derniers scandales de Paris [Texte imprimé] : grand roman dramatique inédit / Dubut de Laforest
Publication :  Paris : Fayard frères, [ca 1890-1900]
Description matérielle :  37 vol. : ill. ; in-12
  1. La vierge du trottoir ; 2. Les souteneurs en habit noir ; 3. La grande horizontale ; 4. Le dernier gigolo ; 5. Madame don Juan ; 6. Le caissier du tripot ; 7. Le docteur Mort-aux-gosses ; 8. Le tartufe paillard ; 9. Les victimes de la débauche ; 10. Ces dames au salon et à la mer ; 11. Les écuries d'Augias ; 12. Agathe-la-Goule ; 13. Esthètes et cambrioleurs ; 14. Un bandit amoureux ; 15. La brocante ; 16. Per'mich ; 17. Maîtresses et amants ; 18. Faiseurs et cocos ; 19. Haute galanterie ; 20. Le lanceur de femmes ; 21. Les petites rastas ; 22. Farabinas ; 23. La bonne à tout faire ; 24. La demoiselle de magasin ; 25. Robes et manteaux ; 26. Peau de balle et balai de crin ; 27. Le coiffeur pour dames ; 28. Travail et volupté ; 29. Le nouveau commis voyageur ; 30. L'homme de joie ; 31. La marmite d'or ; 32. Mlle de Marbeuf ; 33. Morphine ; 34. Cloé de Haut-Brion ; 35. La môme-Réséda ; 36. La bombe ; 37. La rédemption.
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24/10/2007

CHARLES PAUL RENOUARD, UN MODELE ARTISTIQUE POUR VINCENT VAN GOGH

PAR BERNARD VASSOR

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Cette gravure parue dans "The Graphic" de Londres peut très bien se passer de commentaire.
Dessinateur, graveur, et peintre, Renouard (1845-1924) a été l'élève aux Beaux-Arts d'Isidore Pils, peintre d'histoire, naturaliste et orientaliste. Très pauvre, il travaille pour payer ses études comme peintre en bâtiment. Il travaille avec son maître à la réalisation du plafond du grand escalier de l'Opéra. Quand il était à Londres en 1873, Vincent allait toutes les semaines regarder les vitrines du "Graphic". Il acheta plus tard à la Haye 21 tomes de ce journal. Il découpa les gravures sur bois et les colla sur un papier fort pour se constituer "son musée personnel". Il n'était pas le seul admirateur de Renouard, Huysmans, Vollard, le collectionneur Camondo et même Jean-Léon Gérôme qui ne se génait pas pour le comparer à son homonyme, bien sur en défaveur d'Auguste qui ne trouvait pas grâce à ses yeux. L'influence que Renouard exerça sur Van Gogh fut énorme !
Dernier détail piquant, j'ai découvert au cadastre, qu'après le départ d'Auguste Renoir et de son frère cadet Edmond qui partageait avec lui le 35 rue Saint-Georges, c'est Charles Paul Renouard qui les remplaça dans l'atelier du cinquième étage qui fut détruit en 1818 par un obus allemand tiré par la "grosse Bertha"
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 Réparation du toit de "l'atelier de la rue Saint-Georges" en 1918

MARIUS ROSSILLON DIT O'GALOP (nunc est bibendum!!..)

PAR BERNARD VASSOR

Et maintenant, il faut le boire

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Marius Roussillon, dessinateur et peintre est né en 1867 à Lyon, mort à Carnac en 1946. Il était le voisin et ami de Jules-Alexandre Grün au 20 rue des Martyrs. Caricaturiste, il a participé aux nombreuses revues humoristiques et satyriques comme "le Rire" et "l'Assiette au Beurre". Très bon aquarelliste, sa renommée lui vient de l'affiche qu'il avait proposée aux frères Michelin à la fin du dixneuvième siècle. Nous n'avons pas encore découvert d'où lui venait son surnom d'O'Galop. Le slogan "Nunc est bibendum"  repris par les frères Michelin, est extrait d'une tirade de Rodolphe Salis au Chat Noir, et c'est en voyant dans le carton à dessin un dessin soumis par Rossillon, qu'une publicité pour de la bière représentait ce curieux bonhomme qui est encore aujourdh'hui l'emblème de la firme de Clermont-Ferrant. Cette affiche avait été refusée par une brasserie. L'emblème est extrair d'un vers d'Horace qui lui-même l'avait traduit d'Alcée de Lesbos...:
"Et maintenant, il faut le boire"

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JULES-ALEXANDRE GRÜN A L'AFFICHE

PAR BERNARD VASSOR

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Peintre et affichiste au coeur de la bohème montmartroise.
Il est né et mort à Paris 1868-1934. Il fut très tôt l'élève d'Antoine Guillemet qui avait son atelier au 6 rue Clauzel (puis 59 rue des Martyrs). Il débuta sa carrière comme dessinateur au Chat Noir, il avait alors 17 ans. Affichiste très recherché, presque l'égal de Jules Chéret, il obtint de nombreuses commandes de théâtres, cabarets et de cafés-concerts. 
Son affiche très osée pour un spectacle de "la Scala" du boulevard de Strasbourg fit scandale, mais ne fut pas interdite. Cette femme entièrement nue, couverte seulement de son voile de mariée transparent, dépassait en gauloiserie tout ce que l'on avait vu jusqu'alors. Le "théâtre du Grand Guignol" d'Oscar Méténier fit appel à ses services pour la publicité de ses premières représentations.
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Il habitait dans sa jeunesse au 20 rue des Martyrs avant de s'installer au 48 rue d'Orsel.  Il fut de ceux qui organisèrent "la Vachalcade" en décorant des chars et prenaient place dans le défilé. Egalement peintre de talent il exposa plusieurs fois des oeuvres importantes au Salon. Son succès est immense, on s'arrache ses affiches, les colleurs d'affiches sont harcelés, soudoyés ou même volés, tant l'engouement des collectionneurs est grand. Après une vie assez tapageuse, Jules-Alexandre va se ranger et épouser une concertiste, mademoiselle Toutain et va habiter dans les beaux quartiers de l'époque au 31 boulevard Berthier. Il n'en continue pas moins son travail, il croque les petites femmes de Paris, et les noceurs qui vont de pair. Il termina comme beaucoup de ses camarades sa vie honteusement, on lui accrocha un bouton rouge au revers de son veston !

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23/10/2007

LA MAISON DE LA COMTESSE DE LA BOISSIERE AU PONT DE CLICHY

700èmes ARTICLEs DE CE BLOG

LA MAISON DU PONT DE CLICHY A ASNIERES

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Le 1 boulevard Voltaire à Asnières
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La même maison vue par Vincent en 1888.
C'est dans la maison de gauche, qu'habitait la comtesse de la Boissière au premier étage, au dessus du restaurant Péruchot .
Vincent y avait été invité à prendre le thé en compagnie de son ami Emile Bernard, et peut-être de Paul Signac, tous deux résidaient dans cette ville. Le pavillon d'Emile Bernard existe toujours, mais la maison de Paul Signac n'est plus là.
La vue est prise depuis "l'île des Ravageurs" qui est disparue aujourd'hui. Ce bras de la Seine a été remblayé pour faire place à une autoroute. Il est interessant de noter que depuis que Van Gogh a fait cette vue, le rez-de-chaussée, c'est à dire le restaurant a été enterré, et donc que l'appartement de la comtesse se trouve au niveau du sol. Tout ceci en raison de la forte crue de la Seine en 1910, les berges ont été surélevées de plusieurs mètres, ensevelissant les constructions avoisinantes.
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Aujourd'hui
Autre détail, les deux maisons qui bordent le pont d'Asnières, sont également identiques, vraisemblablement du même architecte (à vérifier). Le parc Voyer d'Argenson qui se trouve en arrière de cette maison, a subi également le même nivellement dans sa partie nord. Seul le château qui vient d'être magnifiquement restauré, a été épargné en raison de son relatif éloignement du bras de la Seine .
Pour le huit centième article de ce blog, je vous promet une révélation fracassante......
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Le château du lieutenant de police, avec à droite, l'ancienne église Sainte Geneviève

ALFRED DE MUSSET ET AIMÉE D'ALTON

PAR BERNARD VASSOR

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AIMÉE D'ALTON
les amours de Musset et d'Aimée d'Alton se situent après que George Sand ait quitté LMusset pour le docteur Pagello.
Il la rencontre dans le salon de Caroline Jaubert qui était sa marraine littéraire. Il sortait tout juste d'une aventure avec une grisette nommée Louise qui lui a inspiré l'histoire de Mimi Pinson. Un soir, au coin du feu, chez Caroline, Musset lui dit qu'elle ressemble à un moinillon, il n'en faut pas davantage pour faire fondre la naïve Aimée, d'autant mieux que le lendemain elle recevait les vers suivants :
"Hélas ! petit moinillon
Mon coeur est pour vous lettre close
Hélas ! petit moinillon blanc,
Il pourrait vous dire pourtant...
Mais sur ce.... je fais une pose...
Hélas ! petit moinillon rose !"
 Menant une vie de desoeuvré, il fréquentait beaucoup les cafés
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Il consommait de singuliers mélanges : absinthe, bière anglaise, jaune d'oeuf et cognac !!! Aimée d'Alton décide de le sauver de la débauche. Elle se donne à lui entiièrement dans l'appartement de la famille Musset rue de Grenelle. Mais les rendez-vous rue de Grenelle étant troublés par les domestiques ou bien les parents qui risqueraient de les surprendre, Musset loue 9 rue Tronchet, qui vient d'être^percée en 1824, un petit entresol de deux pièces dans une maison bourgeoise. Le loyer n'est pas trop cher, : "il doit essuyer les platres". Musset se remet à travailler pour "la Revue des deux Mondes". Bientôt il ne peut plus payer le loyer de la rue Tronchet, Les rendez-vous furtifs se font parfois dans un fiacre, à la sauvette chez la princesse Belgioso qui va l'attirer puis le repousser, puis chez Caroline Jaubert.
 
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Christine Belgioso
Mais bientôt, il se lasse et va passer ses soirées chez Alfred Tattet rue de la Grange Batelière. Il a des vue sur Pauline Garcia (future Paulins Viardot) qui lui résiste. Il boit de plus en plus. Aimée devient encombrante et c'est bientôt sur Rachel qu'il veut jeter son dévolu. La rupture est consommée. Musset meurt le 2 mai 1857. Quatre ans plus tard, elle épousait son frère Paul.
A Aimée d'Alton
Déesse aux yeux d'azur, aux épaules d'albâtre,
Belle muse païenne au sourire adoré,
Viens, laisse-moi presser de ma lèvre idolâtre
Vois-tu cTon front qui resplendit sous un pampre doré.

e vert sentier qui mène à la colline ?
Là, je t'embrasserai sous le clair firmament,
Et de la tiède nuit la lueur argentine
Sur tes contours divins flottera mollement
Amée d'Alton est morte le 30 novembre 1881.
« Elle était très fine, assez libre d'allures, ayant été élevée à l'anglaise, comme on disait ; petite et blonde, comme Madame Jaubert elle-même, de qui elle était la cousine.
C'était Melle Aimée-Irène d'Alton.
Elle avait alors vingt-cinq ans, un an à peu près de moins que Musset. A cet âge et ainsi faite, elle était très entourée et très courtisée. Il était immanquable que Musset lui fît la cour ». 
Maurice Allem, A la gloire de... Musset, 1940.

 

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22/10/2007

AU CABARET DES QUAT'Z'ARTS

PAR BERNARD VASSOR

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C'est sur l'emplacement du cabaret Le TAMBOURIN tenu par Agostina Ségatori, fermé en 1888, remplacé un temps par le Cabaret de la Bute avant que François Trombert le rachète (debout à gauche sur la photo, le nain Auguste Tuaillon est assis à ses côtés) en 1893  pour l'appeler "le cabaret des Quat'Z'Arts". Les vedettes étaient Yon Lug, (Constant Jacquet de son nom véritable, mais qui le changea quand il fut engagé par Trombert, car c'était également la véritable identité du patron du cabaret !!!*) Harry Fragson qui y fit ses débuts et qui devait dépasser plus tard Paulus en popularité, il fut assassiné par son propre père en 1913. Les pluscélèbres chanteurs de l'époque s'y produisirent Paul Delmet , accompagné par Charles de Sivry, pianiste attitré, une vieille connaissance, ami de Rimbaud, de Verlaine dont il était le beau-frère, et qu'il connaissait depuis l'époque du salon de Nina de Callias dans les années 1870. Il y  avait également Léon de Bercy, Victor Meusy, Xavier Privat. La salle de spectacle pouvait contenir 150 personnes.
La première Vachalcade eut lieu en 1896 à l'initiative de Trombert.  
*Il s'était fait connaître dans différentes sociétés chantantes qui étaient légion à l'époque tels : Le Caveau Lyonnais, l'Athénée, Le Biniou,, Le Cocon, Les Baculots, et j'en passe. Il aimait boire et ne s'en cachait pas, quand on lui reprochait de consacrer tout son argent dans les cafés, il répondait :"Je place mon argent à zinc pour cent"
Sources : lire aussi l'excellent Dictionnaire des lieux à Montmartre, éditions André Roussard 13 rue du Mont Cenis 75018, tel : 01 46 06 30 46. e-mail roussard@noos.fr site : Galerie ROUSSARD

UNE INFORMATION DE L'INSTITUT VAN GOGH D'AUVERS-SUR-OISE

 

JE PARTAGE LE REVE DE VINCENT VAN GOGH

 

 Quelques semaines avant sa mort, Vincent van Gogh confiait l'un de ses plus vifs désirs à son frère Théo : "Un jour ou un autre, je crois que je trouverai moyen de faire une exposition à moi dans un café", écrivit-il depuis sa chambre de l'Auberge Ravoux.

Bien qu'il soit passé à la postérité comme l'un des plus grands artistes du monde, jamais il ne lui a été donné de concrétiser cette modeste ambition.

Depuis vingt ans, l'Institut Van Gogh s'est donné pour mission de réaliser le Rêve de Vincent van Gogh : exposer l'une de ses toiles dans son dernier café. L'Institut organise une souscription pour tenter d’acheter les Champs (F761) qui sera vendu à l’encan chez Sotheby’s.

          

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INFORMATIONS SUR LE SITE :

http://www.vangoghsdream.org/fr/index.php

19/10/2007

LA MAISON FOURNAISE

PAR BERNARD VASSOR

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LA BELLE ALPHONSINE FOURNAISE
(Qui deviendra plus tard "madame Papillon")
Ce lieu est devenu célèbre depuis que Maupassant* et Renoir l'ont immortalisé dans des romans et des tableaux du peintre "des canotiers". Alphonse Fournaise (1823-1905) était un charpentier de bateaux installé sur l'île de Chatou. Parallèlement, il avait ouvert un restaurant tenu par sa femme et son fils Alphonse. La fille Alphonsine par sa beauté est l'objet de l'attention des peintres attirés autant par elle que par la cuisine, le bal, le paysage et le confort de l'hôtel. C'est le fils Alphonse qui veille à la location des bateaux.
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L'homme à la pipe (Alphonse Fournaise)
Degas a également fréquenté ainsi que beaucoup d'autres artistes "la maison Fournaise" qui ferma ses portes en 1910 apprès la grande crue de la Seine. La ville de Chatou acheta la ruine en 1979, restaura l'endroit et en fit avec une association des amis de Fournaise, un musée** dans un ancien garage à bateaux attenant à l'auberge.
Exposition
Du 28 avril
jusqu'au 4 novembre 2007

"Aux rames canotiers,
prenez vos avirons"
.
Exposition préparée en collaboration avec l'association Séquana et avec le soutien du musée national de la marine.

PIERRE ERNEST PRINS

PAR BERNARD VASSOR

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Né et mort à Paris (1838-1913). Marié à Fanny Clauss qui servit de modèle à Manet avec qui Prins était lié dans les années 1860. Il fréquente le café Guerbois, et à la mort de Manet, il réalise plusieurs portraits de son ami sur son lit de mort. Il fut influencé par les peintres de Barbizon. Il exposa chez Georges Petit rue de Sèze en 1890. Il fréquenta également "l'aubergeFournaise" où il exposa en compagnie de Lebourg et Guillaumin. La Revue des Arts écrit en 1897 à propos d'une autre exposition chez Petit : "Il parcourt le monde, la France si belle , surtout les environs de Paris si merveilleux. Il va des bois à la plaine, de la mer à la forêt (...) Ainsi Pierre Prins se rapproche de Jules Dupé, de Rousseau et de Millet et de toute cette école de 1830 qui aimait la nature pour elle-même et qui n'avait pas peur des arbres"

18/10/2007

EXPOSITION DE PHOTOGRAPHIES : "LES INSOUMISES"

DERNIERS JOURS !!

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Un regard sous les dessous du Second Empire

Portraits photographiques des grandes courtisanes accompagnées de  leurs fiches

etablies par la police des moeurs.

Samedi 20 et Dimanche 21 octobre : 14h-19h

Galerie Lumiere des Roses
12-14 rue Jean Jacques Rousseau 93100 Montreuil - Fr
Tel 01 48 70 02 02 -
contact@lumieredesroses.com
Métros : Ligne 1 Berault, Ligne  9  Robespierre, RER A Vincennes

(les photographies ne sont pas à  vendre)

http://www.actuphoto.com/photographie_5821

 

EUGENE CARRIERE,UNE CONFERENCE DE LA SOCIETE DES AMIS

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LE DIMANCHE 11 NOVEMBRE 2007 A 15 HEURES
ESPACE EUGENE CARRIERE
3 RUE ERNEST PECHEUX
GOURNAY-SUR-MARNE
Entrée 3 euros, gratuit pour les membres de l'association.
Renseignements : 01 43 05 37 34

EUGENE CARRIERE ET L'AFAIRE DREYFUS

ADRESSE DU SITE EUGENE CARRIERE

DESSERTE
- RER A ( Noisy-Champs) ou RER E ( Chelles-Gournay)
Bus : 213 (arrêt : Eglise de Gournay)
- Autoroute A4 sortie Noisy-Champs direction Chelles
Contact par tél: 01-43-05-37-34

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RACHEL (Élisa FélIX, dite) 1821-1858.

PAR BERNARD VASSOR

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24 mars 1820 selon Eugène Mirecourt ? Sa soeur, Lia Félix suppose qu'elle serait née un an plus tard, sur la foi de déclarations tardives d'autorités municipales la faisant naître à Mumph en Suisse, dans le canton d'argovie le 24 mars 1821. Son père se prénommait Jacob, sa mère Esther Haya, tous deux nés en France. Elle a eu un frère et quatre soeurs qui ont tous été comédiens. Elle est la fille d’un colporteur juif  alsacien pauvre. Elle reçut le nom d’Élisabeth Rachel Félix. Elle ne figura sur aucun registre d’état-civil ni civil ni religieux Elle fut la première grande vedette "américaine". Élève d'Alexandre Choron, elle débute au Théâtre du Gynase en 1837. Elle prit des cours de Samson Ses tournées en France en Europe et en Amérique où elle connut un immense succès ont fait de Rachel la première et la plus illustre tragédienne de son temps. Son cortège funèbre fut suivi par 100 000 personnes. Ses ennemis (ies) la décrivirent comme une femme jalouse, cupide et immorale. Elle fut toujours proche des pouvoirs en place, du fils de Louis-Philippe,  Walewski dont elle eut un fils.d'après certains historiens. En 1848, elle célèbre la République en chantant "La Marseillaise", puis après le coup d'état du 2 décembre, elle déclama les vers d'Arsène Hossaye : "L'Empire cet la paix" !!!

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DAGUERRÉOTYPE 1851
Représentée dans le rôle de l'Impératrice  dans "Valéria."
"Que madame Rachel était séduisante sous les traits de Valéria !
Quelle élégante et plus charmante idole empreinte des grâces d'autrefois ?
Elle était alerte, attentive;  elle appelait au secours de son affreux mensonge l&a câlinerie ardente de sa voix,
 l'enchantement de son visage et de son sourire, elle était gaie et contente; et quand elle touchait à l'orgie, elle y touchait d'une  
main si délicate !"
Jules janin  

KENICHI KOJIMA

PAR BERNARD VASSOR

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Né en 1881, Kenishi Kojima avait été envoyé en France vers 1900 par sa famille pour parfaire son éducation.
Il était soutenu par un milliardaire du sud du Japon  Mogasaburo Keisaburo Ohara qui le chargea de lui constituer une collection d'oeuvres modernes. Sur les conseils d'Aman-Jan, il achète des oeuvres  de Maurice Denis, Jean Desvallières, Paul Sérusier, Puvis, Forain etc....
Magasaburo Ohara organise une exposition à Kurashiki qui obtient un tel succès que Kojima est renvoyé en France pour augmenter sa collection qui va s'enrichir d'oeuvres de Valloton, Raffaelli, Modigliani, Gauguin, et "les falaises d'Etretat" de Matisse, Un autre érudit fortuné japonais monsieur Matsuka par l'intermédiaire de sa nièce peintre elle-même, madame Kuroki qui vit à Paris, va lui aussi lui fournir une importante collection.
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Madame KUROKI
En 1889, . Keisaburo Ohara (1880-1943)  a ouvert un important centre de textiles dans cette ville. En 1920, il a créé « le musée d'art Ohara"  avec des oeuvres de Degas, Monet, Cézanne, Picasso, Matisse, Rodin, Renoir, Toulouse-Lautrec, Camille Pissarro etc. Le musée aujourd’hui est ouvert de 9h à 17 heures. Comme tous les autres musées de la ville, il est fermé le lundi

17/10/2007

UN SITE SUR LA REGION DE FONTAINEBLEAU FREQUENTÉ PAR LES PEINTRES, LES ARTISTES ET LES ECRIVAINS DU XIXème SIECLE

Un superbe site de Jean-Alexandre VIGNER consacré aux images anciennes de la région de Fontainebleau

1)BELLIFONTANA

2)BRITANICA ESTAMPANA

ET, EN CONSTRUCTION :

3)GALLIA ESTAMPANA SUR LES VUES DES REGIONS FRANCAUSES

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avec l'aimable autorisation de Jean-Alexandre VIGNER

23:25 Publié dans Evènement | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg