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03/05/2008

LUIGI LOIR HYDROPATHE PEINTRE, INCOHERENT, SEMI-AUTRICHIEN AVEC L'ACCENT ITALIEN

Par BERNARD VASSOR

Je l'ai classé arbitrairement dans la catégorie de "La Bohème littéraire"pour qu'il se retrouve en compagnie de ses amis Hydropathes de la première heure.

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A LUIGI LOIR
Mais tu vas prendre enfin ta volée,
Fin papillon dont l'aile, à l'arc-en-ciel volée,
Prodigue son pollen en ravissants croquis
.......
Et tous verront bientôt, d'un oeil qui s'émerveille
Que chaque oeuvre de toi, recèle une merveille
L'habileté, de goût et de savoir exquis.
CABRIOL
Né en Autriche, à Goritz mais nous ne saurions lui en vouloir, il ne l'a pas fait exprès en 1845*, mort à Paris en 1916.
Il a étudié la peinture à l'école des Beaux-Arts de Parme, où fleurissent les violettes. Il a exposé au salon en 1879 une toile où figurent plusieurs hydropathes portraicturés : André Gill, Henri Villain le comédien,Coquelin-Cadet, Sarah Bernhardt, Georges Lorin (Cabriol), Achile Mélandri, Alphonse Allais, et Félicien Champsaur. Cette oeuvre : Bercy pendant l'inondation, a été achetée par l'Hôtel de Ville de Paris. Il avait déjà en 1870 été consacré "peintre des boulevards". Il a créé un genre : le parisianisme; Banville disait de lui : "Béraud fait les parisiens de Paris et Luigi Loir le Paris des parisiens".
Il a laissé une oeuvre considérable dont lmes toiles ornent les musées et galeries de France et de l'étranger.
Il fréquenta également les "Les Incohérents".
Il illustra de nombreux ouvrages, dont le "Paris Rose" de Lorin, des livres de monologues de Coquelin-Cadet. Il fit aussi des chromolithographies et la publicité bien avant Mucha, pour les "BISCUITS LU"**dans l'atelier de Amédée Pastelot.
Une autre hydropathe, Sarah Bernhardt, à qui l'on fera dire : « Je ne trouve rien de meilleur qu'un Petit LU, oh si ! deux petits LU. »
De plus, il était unexcellent pianiste, le Dictionnaire des Contemporains dit même qu'il était un virtuose...
................
*Emile Goudeau: Les Hydropathes.
**Diminutif, du nom du fondateur, le pâtissier Jean-Romain Lefèvre Utile,venu tout droit de Lorraine en 1846. Installé à Nantes, il vendait les biscuits sortis de son four, directement dans sa cour. (Partick Thibault, La belle histoire de LU, éditions CMD, s.d.)

 

02/05/2008

LES CHIFFONNIERS, LES BIFFINS, LES CHIFTIRES A PARIS

PAR BERNARD VASSOR

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Depuis des siècles, les chiffoniers eurent un rôle important dans la vie parisienne. Leur utilité était reconnue par  les lieutenances puis des préfectures de Police où un statut spécial leur était réservé. Un crochet, une hotte, un secteur et une plaque (comme pour les taxis aujourd'hui) leur était attribués. Il effectuaient ce que l'on peut appeler aujourd'hui un tri sélectif. Bon nombre de livres anciens que nous pouvons lire aujourd'hui proviennent des chiffons sélectionnés chaque matin par les chiffonniers qui en récupérant aussi des objets permettaient le recyclage de matériaux les plus divers.
Quand la municipalité de Paris, réduisit en 1832 le secteur des biffinspour en confier une partie à une société de ramassage. Il y eut une révolte de plus de deux milles hommes armés de crochets. Cette histoire fut ignorée par l'histoire, l'épidémie de choléra qui sévit à ce moment là, et les émeutes du 5 juin après l'enterrement du général Lamarck firent que cette révolte passa inaperçue. Félix Pyat et Eugène Sue évoquèrent dans un roman populaire, puis dans une pièce de théâtre, les Chiffonniers de Paris.
Privat d'Anglemont , le prince des historiens des bas-fonds et des curiosités parisiennes rendit souvent hommage aux hommes avec qui il partageait parfois( quand il avait épuisé la pension envoyée par ses parents)  le boire, le manger et le coucher.....
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Privat d'Anglemont La cité des chiffoniers.
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Barrière de Clichy, cabaret des chiffoniers
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Vers 1900, voiture de chiffonnier.
Aujourd'hui, ces hommes et ces femmes sont pourchassés comme des parias.
Une association de défense des plus démunis d'entre tous s'est crée pour défendre "Les Biffins de la Porte Montmartre"
Vous pouvez consulter et vous associer si vous le souhaitez à l'action de SAUVE-QUI-PEUT :
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En version PDF, pour ceux (comme moi) qui ont la vue basse :LES BIFFINS DE MONTMARTRE 02.pdf
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Le Marché aux Puces aux alentours de 1900
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LUIGI MOIR, le Marché aux Puces

11:00 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg

EMILE GOUDEAU "Le premier père fondateur des hydropathes"

PAR BERNARD VASSOR

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"Sa barbe est noire, noire, et son front haut, austère,
Son nez est ordinaire et son oeil est hagard,
Il a l'esprit alerte et prompt comme un pétard,
L'hydropathe le craint, mais se tait et vénère.
........
Il est bavard comme un portier de monastère,
Mais n'aime pas le bruit des autres, et sait l'art
D'apaiser la tempête avec un bolivard
Dont il couvre à propos son crâne apre et sévère.
........
Il tient un peu de l'ours et du bâton noueux,
Oh! c'est qu'un imbécile et moi cela fait deux.
Dit-il, et, devant lui, l'hydropathe frissonne.
.........
Il fait des vers, qui sont beaux, si beaux que personne
Ne comprend, il est dur mais noble, zinc et beau.
Sur nos lèvres son nom vole. Hein ? Oui...C'est Goudeau."
Paul Vivien
La biographie d'Émile Goudeau devrait paraître prochainement dans un dictionnaire, un article de Michel Golfier
doit retracer la vie et les oeuvres de ce périgourdin né en 1850.
Je me contenterai donc de raconter brièvement la création du premier "Cercle des Hydropathes"vers 1873.
Le premier café à accueillir une bande d'artistes, de poètes, de musiciens et d'étudiants, fut le "Sherry-Cobbler"dont il a été beaucoup question dans les articles précédents. C'est au premier étage du 50 boulevard Saint-Michel à côté du lycée Saint-Louis, que cette brasserie (de filles) devint le lieu de réunion des premiers Hydropathes, le nom était bien trouvé, simple coïncidence avec le mot Goudeau ? Une explication plus alambiquée si l'on peut dire fut donnée à l'origine du patronyme de l'association.
Le Sherry-Cobbler était aussi un cocktail inventé par les "hydropathes" dans le café du même nom, quand un jour, sur une boutade, ils commandèrent à la serveuse trois Sherry-Cobbler ! Celle-ci se rabattit sur la caissière qui lui fit répondre qu'il n'y en avait plus. Après plusieurs tentatives, les jeunes gens obtinrent un breuvage qui fit le tour du Quartier Latin, dont je vous donnerai la recette si la ligue anti-alcoolique me le permet.....
........................ 
Goudeau fut employé au ministère des finances, comme beaucoup d'écrivains et de poètes pour assurer leur pitance trouvaient dans l'administration des cinécures qui leur laissait beaucoup de temps pour se livrer à leur création. Il se servait du paier du ministère pour écrire ss poésies. C'est ainsi que "Fleurs de Bithume" fut composé au ministère des finances ! Sur le papier à en-tête dudit ministère.

29/04/2008

LES BRASSERIES DE FEMMES, OU BRASSERIES A FEMMES ? LIEUX DE REUNION, DE LA BOHEME LITTERAIRE, MAIS AUSSI LE LIEU OU L'ON POUVAIT A LA FOIS SOUFFRIR D'ABSINTHISME, MAIS AUSSI REPARTIR AVEC LA SYPHILIS EN PRIME

PAR BERNARD VASSOR

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C'est avec un petit peu de gêne* que je dois reconnaître que l'endroit où Vincent fit sa première exposition, et entraîna le père Tanguy, fut ce lieu de prostitution camouflée. Etabli en 1884 rue de Richelieu par Augustine Ségatori, la maison se transporta boulevard de Clichy en 1885. La faillite l'obligea à fermer ses portes dans le courant de l'année 1888.

Les brasseries de femmes

C'est lors de l'exposition universelle de 1867 qui vit s'ouvrir ce genre d'établissement.

La première brasserie de ce genre vit le jour rue des Maçons-Sorbonne, devenue rue Champolion. Son nom était : "La brasserie de l'Espérance" et employait quatorze fille. Aussitôt baptisée par les étudiants les Quatorze fesses.

Le succès fut foudroyant, tout Paris fut conquis par ce concept original. Les femmes avaient remplacé les garçons de café. Chaque brasserie avait un thème : ici c'étaient des femmes court vêtues déguisées en allemandes, en alsaciennes, en espagnole, en tout ce qui pouvait être exotique, donnant ainsi l'appellation de l'établissement, le client pouvait être servi en face du Palais de justice par des serveuses en robe d'avocat. Sur l'affiche du "Tambourin", ce sont des bolonaises qui officiaient rue de Richelieu; au Tambourin à Montmartre, c'étaient des tziganes. Bien souvent des écrivains et des journalistes et même des peintres, se réunissaient dans ces brasseries pour organiser leurs réunions et créer ainsi des sociétés fantaisistes dont il a été question dans de précédents articles. C'est là que sont nés les clubs les plus insolites de la seconde moitié du dix-neuvième siècle.

On a pu ainsi dénombrer au quartier latin "Le Sherry-Cobbler" 54 boulevard Saint-Michel près du lycée Saint-Louis. C'est là qu'Emile Goudeau rencontra ceux qui allaient devenir membres des Hydropathes. Dans l'ouvrage déjà cité : Dix ans de Bohème d'Emile Goudeau (éditions Champ Vallon) nous apprenons que Goudeau fréquentait aussi le restaurant Turco-Grec, rue Monsieur-le-Prince, le Petit Truc, boulevard Saint-Germain. Il y avait la Brasserie du-Tire-cru ou Tire-cul selon les goûts ! Un des plus anciens cabarets de Paris fondé en 1325, Le Pantagruel, qui avait été fréquenté par l'ancien "curé de Meudon" à l'emplacement actuel du 47 rue des Écoles, fut transformé en brasserie coquine. La Brasserie de la Seine, 27 quai Saint-Michel, ce sont des serveuses travesties en ramoneur qui vous servaient des bocks.

Ces établissements, maisons de tolérance déguisées qui bénéficiaient d'une curieuse mansuétude de la préfecture de Police. Les filles et les "tauliers" n'étant pas soumis aux mêmes règles que les bordels. Ni sur le plan juridique, les filles n'étant pas obligées d'être déclarées, et les locaux n'ayant pas les obligations d'hygiène imposées aux maisons closes.

Tout ceci bien sûr en échange de renseignements fournis à la police des mœurs qui transmettait les informations à la répression du banditisme, et au cabinet noir du préfet de Police. 

Le préfet Gustave Macé, établit une différence entre les Brasseries de femmes, et les Brasseries à filles et les Brasseries à billards.

Dans la catégorie des Brasseries à filles, il indique celles du boulevard Saint-Michel que les étudiants appelaient d'après lui "Le marché aux veaux". Il situe les Brasseries de femmes surtout dans le quartier Bonne-Nouvelle

 

 
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Quelques étudiants bien comme il faut, décidèrent fin avril 1883, "d'assainir" le Quartier Latin. Des affichettes multicolores collées sur les vespasiennes du cinquième et sixième arrondissement convoquaient le public pour une réunion salle de L'Hermitage. A l'ordre du jour : "Mesures à prendre contre la prostitution clandestine".

La réunion fut tumultueuse, le premier à prendre la parole un certain Philibert, bafouilla quelques arguments où il y fut question de régénérer la France, quelques étudiants facétieux entonnèrent "Esprit saint descendez en lui". Le deuxième orateur s'étonna qu'un aussi jeune garçon ait des pruderies de vielle anglaise. Les discours se succédèrent au beau milieu d'un chahut, de chansons paillardes. A dix heures trente, deux jeunes filles supposées être des serveuses à sacoche sont portées en triomphe sur la scène où l'on chasse les assesseurs pour leur offrir leurs chaises....

 

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Les habitants du neuvième arrondissement n'étaient pas les plus mal lotis.....
.....................
Des statistiques de la préfecture indiquent qu'il y avait quarante brasseries ayant cent vingt filles et en 1879, cent trente brasseries (déclarées) servies par cinq cent quatre-vingt -deux femmes dont voici le détail en 1879 :
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certaines disposent même au sous-sol de cabinets destinés aux visites des clients.  Dans la brasserie, des bourgeoises pour s'encanailler, viennent parfois rivaliser avec les filles. Dans un grand nombre de brasseries, une pièce officiellement destinée à servir de chambre à coucher à une bonne, est louée par le patron à l'heure, qui donne la clé de la chambre contre monnaie sonnante. Jusqu'aux sous-sols isolés ayant  officiellement pour objet de pouvoir s'isoler pour étudier servent en réalité aux ébats tarifés. L'imagination n'avait pas de limites, certaines brasseries étaient servies par des femmes déguisées en religieuses. Le maître des lieux obligeait les filles à payer leurs costumes. Les caissières offraient aux habitués des photographies obscènes des serveuses les plus accortes. 

Un syndicat créé pour la profession éditait un journal, avec la liste des établissements destinée aux touristes et aux étrangers, avec la spécialité de chaque maison. Des prospectus illustrés de façon suggestive distribués à la sortie des salles de spectacle invitaient les touristes à terminer la nuit (jusqu'à deux heures du matin en principe) dans un endroit  plutôt accueillant. 

LA FINANCE ET LA POLITIQUE

Plusieurs brasseries étaient commanditées par des hommes politiques, ayant pour souteneurs quelques financiers ayant pignon sur rue. Quelques gérants, hommes de paille, étaient recrutés par des déclassés, des professeurs, des musiciens sans talent, des institutrices, des sages-femmes, des directrices d'agence matrimoniales etc.

Les filles ne reçoivent aucun salaire, ce sont elles qui sont obligées de verser une redevance en espèces, ou bien parfois en nature pour avoir le droit de servir. En prenant leur service, elles devaient payer "la casse" et un supplément pour le nombre de tables qui leur étaient confiées. Chaque retard ou chaque faute était taxé d'une amende. Le "travail" commençait à trois heures de l'après-midi, jusqu'à la fermeture à deux heures du matin. D'après le préfet, elles gagnaient en moyenne entre cinq et vingt francs par jour. Celles qui ne devenaient pas folles, par l'abus d'alcool sont frappées par la phtisie ou la syphilis, terminaient leurs jours misérablement.

Avant la naissance des brasseries de femmes, existaient déjà des débits de boissons particuliers. Le café de la Mère Moreau place de l'Ecole, mettait déjà en avant les serveuses les plus jolies en vitrine avant les années 1840. Plus tard des cafés appelés "caboulots" employaient des filles de comptoir nuisibles à la morale publique. Le préfet Boittelle en avait établi la règlementation.

Mais, c'est une autre histoire.........

 

LE CABARET LE CARILLON "AU COIN DE LA RUE DES MARTYRS"

PAR BERNARD VASSOR

mise à jour le 29 mai 2008.

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Ce cabaret fut fondé par Georges Léon Stiers*, dit Tiercy qui avait débuté "aux Décadents", le cabaret de la rue Fontaine (16 bis). Sur l'affiche, nous voyons une concierge se sauver... C'était Tiercy lui-même qui dans ce déguisement s'enfuyait au son de la chanson qu'il avait composée et qui obtenait un très grand succès :
"Ah ! mes enfants"
C'est moi la concierge'd'la maison qui fait l'coin
Pleurez mes beaux yeux car j'en ai bien besoin,
Ah ! mes enfants !"
Le cabaret était situé en réalité à l'angle de la Cité Charles Godon, au premier étage dans grand un atelier qui avait comme décor une chaire imposante surmontée d'une grande cloche, ce qui justifia le nom de la maison. On pouvait y entendre parfois Paul Delmet. Après le spectacle, qui coûtait deux francs, le café du rez-de-chaussée accueillait les fêtards qui pouvaient ecouter un jeune débutant Henri Dreyfus qui changea de nom un petit peu plus tard et connut lui aussi la célébrité dans le quartier de Montmartre. Tiercy ayant pris "un bouillon" de vingt mille francs céda l'établissement à Alfred Bertrand, auteur dramatique qui fonda la "Société du Cornet" avec Paul Delmet et Georges Courteline. Bertrand Millavoye,nouveau patronyme d'Alfred Bertrand confia la direction à Fursy, nouveau nom et anagramme d'Henri Dreyfus, qui avait d'abord fait précéder la particule "de". L'été, dans le jardinet attenant, un tribunal humoristique : "Les Assises du Carillon"était chargé de juger l'actualité du moment**. C'est la chanteuse Violette Dechaume6a6e8a6747cdb80e3861d515442c107e.jpg qui représentait la partie civile, et Bertrand Millevoye était l'avocat de la défense. Georges Courteline en fit une pièce, (Un client sérieux) qui d'ailleurs fut jouée au Carillon. Ce coup d'essai fut suivi par d'autres joyeuses pièces jouées au Carillon : Le Gendarme est sans pitié, Théodore cherche des allumettes, la Peur des coups....." Un gros succès également pour Paul Héric et Marcel Hourette :
Totote aux enchères,pièce jouée par Mademoiselle Violette Dechaume et messieurs Verdier et Daunis.
*Né à Lille en 1861, ancien étudiant en pharmacie, vendeur de produits chimiques. Après avoir fait faillite, Il créa "Le Sans-Soucis" ensuite rue de la Chaussée d'Antin le "Théâtre Tiercy" .

L'HIPPODROME A MONTMARTRE

PAR BERNARD VASSOR

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Dans l'immense cirque construit près de la place Clichy, un café restaurant qui était le plus somptueux d'Europe. La décoration Modern Style des boiseries sculptées, des glaces qui étaient l'oeuvre des plus grand artistes du temps. Des tapis à grandes fleurs et l'éclairage électrique en firent l'établissement réunissant toutes les perfections modernes.

Les panneaux décoratifs des Walkyries, des Diane Chasseresse étaient l'oeuvre du peintre de la rue Clauzel (8) Louis Anquetin,ami de Vincent van Gogh (et du père Tanguy). Le mobilier très confortable, de longs divans bleu électrique et des sièges assortis autour de tables serpentant autour de l'Hippodrome donnent un effet nouveau et original.

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L'Hyppodrome fut remplacé comme vous le savez par le plus grand cinéma du monde, ouvert le 30 septembre 1911"Le Gaumont Palace" détruit à son tour, spéculation foncière oblige, pour laisser place à un vulgaire Castorama . Les précédents locataires de l'Hyppodrome, avant Gaumont avaient été la Compagnie des Cinéma-Halls, société dissoute après faillite. Louée ensuite à une compagnie anglaise "la Paris-Hippodrome-Skating-Rink  Company" transformée en piste pour patin à roulettes. La société sous-loue en sous-sol, une salle en 1910 : "L'hyppodrome, Cinématographic Théâtre, THE ROYAL BIO, the best in the world" !!!

28/04/2008

ALPHONSE ALLAIS, LE CHEF DE "L"ECOLE DES FUMISTES"

PAR BERNARD VASSOR

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Alphonse Allais
 Potard potassant beaucoup
Des combles l'exorbitance
Il comble son existence
D'à peu près faits coup sur coup.
....
Ce qu'i vous sert un ragoût
D'absurdisme avec prestance
C'est un rêve....pour la stance
Rimée, il a peu de goût !
Philosophe à l'air bonasse
Ce Jocrisse blond filasse
Par qui Prud'homme est honni,
Met souvent sans prendre garde
Les pieds, quoiqu'on le regarde
Dans le plat de l'infini.
Cabriol 
Allais Alphonse,1854 à Honfleur, 1905 à Paris.
Alphonse Allais faisant son service militaire fut réformé avec la mention : "imbécillité précoce". Chaque fois qu'il entrait dans le mess des officiers, il lançait : "Bonjour M'sieu dames" Un adjudant lui ayant un jour demandé de balayer la cour, trouva le conscrit plongé dans une profonde réflexions; "Monsieur l'adjudant, dit-il, je ne demande pas mieux que de balayer cet espace, mais dans quel sens ?" 
........
 Chef du clan des "Fumistes" des Hydropathes puis des "Hirsutes" et des "Incohérents". Le plus aimé au Quartier Latin, en compagnie de son ami Sapeck, c'est par sa gaieté et son esprit qu'il se rendit populaire. Étudiant en pharmacie, effectua de nombreux stages où il épouvanta ses patrons en collant des étiquettes "potion" sur les fioles de poisons les plus violents. Il déclarait "que les médicaments n'agissaient que par interversion".
Il fut le rédacteur en Chef du journal Le Chat Noir après le départ d'Emile Goudeau.
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Sources :
Bien sûr, il faut se reporter à la formidable biographie de François Caradec, Alphonse Allais, Belfond 1994.

27/04/2008

LE PERE LAPLACE

PAR BERNARD VASSOR

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Considéré par certains comme "le père de Montmartre". On l'a dit tantôt libraire, tantôt marchand de tableaux. Il fut le premier à ouvrir un établissementoù les peintres rencontraient des écrivains, des poètes, des musiciens. Il n'était pas un artiste, mais un marchand roué faisant de bonnes affaires. Il était établi avenue Trudaine, un petit magasin joli comme tout disaient les journalistes. Si bien qu'il transforma son échoppe en café. Il n'y a pas de différence disait-il entre le café de Madrid, la brasserie des Martyrs et le café de la Nouvelle Athènes. Son but était que des artistes se rencontrent et que chaque établissement devait avoir sa physionomie particulière, appropriée aux habitants.

Le décor était fourni par un concièrge de la rue Bochart de Saron qui travaillait à la manufacture des Gobelins. Au mur des tapisseries, sur un comptoir de la vaisselle et des objets du du XVIéme siècle, au milieu de toiles de Charles Jacque, de Feyen-Perrin, d'Eugène petit, et André Gill. L'enseigne portait le nom "A la Grande Pinte", mais tout le monde disait : "on va chez Laplace !". Parmi les habitués, Armand Fréret, qui sera un des responsables du Louvre, Charles Monselet, et certains disent même que Rodolphe Salis alors tout jeune et Mousseau* le marchand d'oiseaux, comédien de théâtre le soir qui deviendra plus tard le propriétaire de l'Auberge du Clou presque mitoyenne de la Grande Pinte. Charles Chincholle donne la date de 1874 pour la mort du père Laplace. Le cabaret fut repris par le frère de Salis porta le nom de l'Ane Rouge. Sous le store du restaurant actuel, vous pouvez encore voire l'enseigne....

Mousseau qui eut un rôle important dans la création de la pièce de Busnach d'après Zola "L'Assommoir"

26/04/2008

"L'ILLUSTRE SAPECK", QUEL SACRE FUMISTE !!! DE PLUS, IL FUT INCOHERENT ET HYDROPATHE

PAR BERNARD VASSOR

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Sapeck (1853-1891)
Alphonse Allais, son ami et complice, longtemps inséparable, raconte que comme Homère, plusieurs villes se disputaient le lieu de naissance de Sapeck, l'Empereur des fumistes, . Certains le font naître à Bourges, d'autres à Lannion, Vapereau est muet sur ce détail. Sapeck quand à lui refusait de donner des éclaircissements, dans l'espoir d'avoir une statue dans chaque ville après sa mort. La ville de Honfleur l'honorât après son séjour chez la mère Toutain pour les services exceptionnels qu'il avait rendu aux honfleurais. Seule, une seule voix s'éleva dans le Calvados, celle du curé de Penne-de-Pieprès de Honleur, car Sapeck avait crû devoir peindre sur les flans de l'âne de cet honorable ecclésiastique deux vues de la côte normande. Les premières traces de Sapeck (de son nom véritable Eugène-François-Bonaventure Bataille)au collège Sainte-Barbe en 1860 où il fit la connaissance de Richepin, de Paul Bourget, des frères Bouchor. Il prit des cours de dessin auprès d'André Gillet suivit des études de droit à Douai et à Poitiers. Pendant une dizaine d'années il exerça ses talents de fumiste sur les pions du collège. Puis dans tout le quartier latin où il exécutait les pires farces avec une fantaisie et un sang-froid merveilleux. Plusieurs journaux firent sa réputation en relatant les facéties de Sapeck caricaturistes des Écoles,  il était aussi peintre, musicien, poète. Alphonse Allais conclut l'éloge de son ami par : "L'illustre Sapeck, le grand-maître du fumisme, le beau rieur infatigable qui a osé jeter au nez des bourgeois de la rive gauche" (ce qui ne l'empêchait pas de les exercer sur la rive droite*) le premier éclat de rire depuis la guerre (de 1870).
 VIVE SAPECK !
Alphonse Allais
...........................
La notice biographique du livre déjà cité :
Emile Goudeau, dix ans de bohème, avec des notes de Jean-Didier Wagneur, Micehl le Golfier et Patrick Ramseyer aux éditions Champ Vallon 2000, nous donne des indications précieuses sur la véritable biographie de Sapeck.
Nous apprenons ainsi qu'il est mort à l'Hôpital de Clermont-d'Oise (asile d'aliéné, où les Goncourt font aussi mourir "La Fille Élisa".)
.............................
*L'histoire suivante est racontée dans un journal satyrique:
A la suite d'un pari, Sapeck s'était engagé à arrêter seul la circulation au carrefour du boulevard et de la rue Montmartre, lieu où la circulation était la plus dense à l'époque. Il s'y prit de la façon suivante, à l'aide d'un carnet, d'un crayon, et d'une chaîne d'arpenteur qu'il tendit d'un côté du boulevard à l'autre, il stoppa tous les véhicules, consultant son carnet, faisant des calculs à voix haute, revenant sans cesse d'un trottoir, au milieu de la chaussée. Tout cela pendant une demi-heure, provoquant le plus grand embarras que le quartier avait connu.....

25/04/2008

FELICIEN CHAMPSAUR HYDROPATHE, HIRSUTE, ET MEME ZUTISTE !!!!,

PAR BERNARD VASSOR

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Né à Turriers en 1858, mort à Paris en 1934. Écrivain très prolifique, il a donné de nombreux témoignages sur la bohème de son temps. Il rencontra André Gill et entra à "La Lune rousse". Il écrivit dans de nombreuses revues et journaux. Il a "bénéficié" d'une réputation d'arriviste sans scrupule, de voleur d'idées, et de traître !
Emile Goudeau quand il voyait approcher Champsaur disait "Rentrons nos idées, voilà Champsaur".
Le journal l'Hydropathe qui le fait naitre à Dignes lui consacra un article ambigu où Paul Vivien déclare qu'il est arrivé en six mois, là où d'autres ne parviennent qu'au bout de longues années, tout en disant qu'il avait beaucoup de talent.
a suivre...............

24/04/2008

MONSIEUR SARAH BERNHARDT HYDROPATHE

PAR BERNARD VASSOR

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Personne n'a vu Monsieur Sarah Bernhardt, pourtant Sarah Bernhardt est un Monsieur.
Comment pourrait-il en être autrement ? Puisqu'on ne reçoit que des hommes dans la société des Hydropathes, donc Sarah Bernhardt est un Monsieur, puisque Sarah Bernhardt est Hydropathe !
C'est le plus joli garçon que l'on ai jamais vu, mais il profite de la féminité de ses traits pour rendre les femmes jalouses. Coiffé la raie au milieu, il porte des bottines japonaises à talons car il a des petits pieds, Une jolie cravate toute moussue de dentelles avec des manchettes idem. Ridicule Richepin, à côté avec son bracelet qu'il porte au pied comme un zoulou.
Sarah Bernard est un sculpteur qui tâte de la peinture....Tel est l'article donné par Georges Lorin à la revue l'Hydropathe.
........................................
CHAPEAU BAS !
Joli, joli petit bonhomme,
Dans la dentelle emmitouflé,
Travailleur jamais essoufflé,
Joli garçon, à toi la pomme !
Roseau par le rêve giflé,
Sarah--que de mes vers j'assomme-
Marche quand même, et ris en somme
De maints jaloux empignouflé.
Peintre sculpteur, auteur actrice,
Esclave et dompteur du caprice,
Gai cosmopolite de l'Art,
Oeil dont le coeur n'a point de fard,
Et qu'aux étoiles on renomme,
Salut ! Petit bijou....Grand homme.
CABRIOL
...................
Sarah Bernhardt est le personnage principal d'un roman à clés, d'un auteur également Hydropathe : Félicien Champsaur

22/04/2008

RETROSPECTIVE CAMILLE CLAUDEL AU MUSEE RODIN

PAR BERNARD VASSOR

Je rappelle au passage qu'un des portraits du Père Tanguy se trouve au musée Rodin.

Les membres de l'association peuvent s'inscrire pour la visite de l'exposition début juin.

EXPOSITION CAMILLE CLAUDEL AU MUSEE RODIN

« " cet art malheureux est plutôt fait pour les grandes barbes et les  vilaines

vi poires, pour une femme relativement bien partagée par la nature ».               Camille Claudel 

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Portrait rare de Camille C.
Conférence Camille Claudel
organisée pour la commémoration du soixantenaire de la mort de Camille Claudel que j'avais organisée avec Nadia Prete déléguée à la culture à la mairie du neuvième arrondissement (à l'époque).
Avec :
Le 21 octobre 2003 Marie-Jo Bonnet, historienne, écrivain, spécialiste d'histoire culturelle, a enseigné l'histoire de l'art à Colombia University, triste à Carlton collège. Outre un « Guide des femmes artiste dans les musées de France » commencée en 1991, à présent terminé, elle prépare un livre sur les femmes dans l'art. Anne Rivière, a contribué la première à la redécouverte de la géniale sculpteur oubliée depuis son agonie qui va durer trente ans.

Auteur avec Bruno Gaudichon, et de Danielle Ghanassa du catalogue raisonné de l'oeuvre de Camille Claudel. aux Editions de l'Amateur.

En présence de Henri Claudel, fils de Paul, François Claudel un ami, personnel,(aux Amis de Rimbaud )

petit neveu  de Camille Claudel

et de Reine-Marie Paris,

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                                                                                            " il ne peut pas y avoir deux  génies dans la même famille!                                                                                                                                                            (Paul Claudel) 
« quand on a une soeur de génie, on ne l'abandonne pas.
 Mais il y a toujours cru que le génie, c'était lui qui l'avait »
Louis Vauxelles
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  Oubliée du monde, emmurée vivantes pendant trente ans dans des asiles psychiatriques, elle ne fut redécouverte par Anne Delbée, qui lui consacra, près de quarante ans après sa mort un "roman biographique". Les travaux d'Anne Rivière et Bruno Gaudichon permirent à partir de 1983 de populariser son oeuvre.
De son vivant, elle eut la reconnaissance des esprits les plus éclairés de son temps. Octave Mirbeau  et Gustave Geffroy furent parmi les premiers à lui consacrer des articles élogieux.
Quelle idée saugrenue aussi, pour une femme, de faire de la sculpture !!!

Sa rupture avec Rodin, sa misère matérielle, sa lutte incessantes avec l'État et l’administration des Beaux-Arts, pour se faire rétribuer ses oeuvres, la laissèrent épuisée, aigrie et la conduiront à croire à des persécutions.

Internée une première fois à Ville-Evrard, elle fut conduite ensuite dans un asile près de Villeneuve-les-Avignon.
Abandonnée presque  par sa famille, souffrant de froid, de la faim, elle mourut d'épuisement dans l'asile d'aliénés de Montdevergues.  

Siegfried Bing , dit Samuel, marchand et collectionneur d'objets d'art japonais et chinois, meilleur spécialiste mondial en son temps. Sa galerie prit comme raison sociale en 1895 : « L'Art Nouveau ». Camille y exposa du 26 décembre 1895 au 10 février 1896, et en septembre, octobre 1897. La commande de « Clotho » lui fut passée pour commémorer le banquet donné en hommage à Puvis de Chavannes.   

Dans le catalogue de l’exposition du salon d'automne de 1905, Louis Vauxelles écrit « elle a connu les pires détresses, la misère déprimante et agressive, elle a lutté seule (...) Elle ne fut guère aidée à se faire la place qu'elle mérite »
les médecins ont qualifié sa maladie de « les psychose incurable » 

21/04/2008

LA SEPTIEME MORT DU CAFE "LA NOUVELLE ATHENES"

PAR BERNARD VASSOR

"Le rêve est de ne pas dîner

Mais boire, causer, badiner."

Charles Cros

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Cette caricature datée de 1857, et la légende qui l'accompagne, démontre bien l'activité du café de "La NouvelleAthènes" dès ces années là, et non pas à la fin du siècle comme le disent certains écrivassiers municipaux. Il est fait allusion à la querelle qui opposait "les coloristes' favorables à Delacroix, précurseur des impressionnistes, aux partisans d' Ingres, son ennemi intime. De plus, le terme de rapin laisse clairement entendre que ces peintres débutants, n'étaient sans doute pas ceux qui fréquentaient "Le café Guerbois" ?.
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Vers 1900....
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Vers 1950.
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Une rafle vers 1855. Curieusement, les archives de la préfecture de Police sont muettes sur la clientèle "speciale" de l'époque, sauf à mentionner un certain Monsieur Jacky dont il n'est pas dit grand chose, sauf qu'il est bagarreur.
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Avant le carnage, vue de "l'Atelier photographique de Sescau" au troisième étage, dont l'affiche de réclame fut réalisée par Toulouse-Lautrec
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Le décor du plafond du rez-de-chaussée, par le peintre américain Neil Getting
 
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Quelques prix de consommations dans les années 2000.....
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Une toile située au rez-de-chaussée disparue aujourd'hui, sans doute pas pour tout le monde....
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On dit que les chats ont sept vies, le café "La Nouvelle Athènes" vient de perdre son âme une nouvelle fois.
Saccagé, humilié, outragé il y a peu par décision municipale, l'endroit avait obtenu un permis de démolir et de construire pour se transformer en une sorte d'Opéra Bastille en pire...Le café-restaurant tenu par des patrons fort sympathiques au demeurant, n'a pas survécu, faute de clientèle, et peut-être par erreur architecturale et un concept trop "esthétique" construit autour d'un escalier à double volée qui prenait une place exhorbitante par rapport au café et à la salle du premier étage qui servait le soir de lieu de concerts de jazz. Toute la publicité était d'ailleurs construite autour de cet escalier dont l'architecte devait être très fier, mais que la clientèle n'a jamais apprécié à sa juste valeur ! Les promoteurs avaient sans doute oublié que la clientèle ne venait pas pour acheter l'escalier ?
J'ai déja raconté dans de multiples articles l'histoire de cet endroit unique pour l'histoire de Paris, rendez-vous pour toutes les avant-gardes depuis 1860, des peintres des musiciens les plus célèbres au monde, et de la danse.
Y aura-t-il une huitième vie pour "La Nouvelle Athènes"?
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Mardi 29 mars 2004 sept heures moins cinq....
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Mardi 29 mars 2004, midi cinq minutes :Massacre à la pelleteuse.
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"L'Opéra Bastille" à Pigalle en construction.

20/04/2008

PAUL ALEXIS

PAR BERNARD VASSOR

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Edouard Manet
Né à Aix-en-Provence en 1847, fils d'un notaire, il est mort le 28 juillet à Levallois-Perret en 1901 Paul Alexis est l'homme de toutes les fidélités les plus contradictoires comme nous le constaterons plus loin. Journaliste et écrivain naturaliste, il fut très actif au moment de la création du groupe de Médan. Il fut l'un des fondateurs du "Théâtre-Libre" avec André Antoinedans le dixième arrondissement. Ce théâtre était destiné à la mise en valeur des jeunes écrivains naturalistes, comme Zola ou Ibsen. Il fit partie du "Groupe des cinq" qui se réunissait chez Zola 17 rue Saint-Georges, en compagnie de Maupassant, Huismans,Céard et Hennique,avant que Zola n'achète la maison de Médan.
Il se fit connaître grâce à une supercherie : il publia dans un journal un de ses poèmes intitulé "Vieilles plaies" en 1869, le présentant comme une oeuvre de jeunesse inédite de Baudelaire. Il avait connu Cézanne à Aix. Celui-ci le présenta à Zola avec qui il devint l'ami le plus fidèle jusqu'à la fin de sa vie, malgré des divergences politiques et esthétiques graves. Il devint aussi l'ami de Jules Vallès et écrivit dans son journal "Le Réveil", puis dans "Le Cri du Peuple"où Severine avait succédé au turbulent communard. Dans ce journal il signe ses articles sous le nom de Trublot , personnage du roman de Zola "Pot-Bouille". Familier du salon de Nina de Villard, il connut le docteur Gachet, le toqué Ernest Cabaner, Pissarro, Renoir, MauriceRollinat, Verlaine qui fut plus tard son voisin à Montmartre au "Chateau des Brouillards"ainsi que Georges Izambard l'ancien professeur de rhétorique de Rimbaud.
Après la Commune de Paris, Nina revenu de son exil en Suisse rouvrit son "salon" rue des Moines. Là Alexis rencontra François Coppée, ANatole France, Adolphe Racot, Catulle Mendès, Jean Richepin, Germain Nouveau Coquelin Cadet Henri, Charles et Antoine Cros, Marcelin Desboutin, Charles de Sivry le très bizarre nécromancien Henri Delaage, un des amants attitrés de Nina Edmond Bazire "Sidonie a plus d'un amant"(Franc-Lamy et Charles Cros entre autres) .
Paul fréquenta le Café Guerbois avec le groupe des Batignolles, puis après la guerre de 1870, il est l'un des habitués du café de la Nouvelle Athènes, le rendez-vous de toutes les avant-gardes. Prenant part à tous les combats pour le naturalisme en littérature, l'impressionnisme, puis le néo-impressionnisme en peinture (prenant ainsi le contre-pied de son ami Zola). Il proteste véhémentement contre les décisions des jury "qu'il souhaite voire disparaître, tout comme l'État, les marchands de tableaux et les patrons !!!! "
Après un appel "Aux peintres et aux sculpteurs" dans le journal "L'avenir national", il reçut une lettre de Claude Monet le remerciant et lui demandant son soutien quand la société qu'il devait créer serait fondée avec Pissarro, Jongkind, Sisley, Béliard, Amand Gautier etc. vous connaissez la suite chez Nadar. Il appartint aussi au groupe "des Hydropathes" avec Charles Cros et Emile Goudeau
Mon amie Noëlle Benhamou m'avait donné à lire un roman d'Alexis introuvable : "Le retour de Jacques Clouard".
Ce fut pour moi un choc...Le sujet est le retour d'un ancien insurgé de la Commune de Paris, après l'amnistie de 1880. Sa femme l'ayant cru mort avait refait sa vie. Bref, c'est l'histoire du comte Chaber (titre original de Balzac) version Commune de Paris.
Zola avait traité le même sujet avant Alexis dans un roman intitulé Jacques Damour.
Lisez les deux romans, et je vous laisse juge. Pour ma part, c'est aussi l'avis de Noëlle Benhamou,
le roman d'Alexis est bien supérieur à celui de Zola et j'en connais les raisons....
Un réédition des oeuvres de Paul Alexis me paraît urgente.
A SUIVRE..............

19/04/2008

Alain Pagès, EMILE ZOLA....

 PAR BERNARD VASSOR

« Un ouvrage original,

Complet et fouillé »  

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ALAIN PAGES
De J’accuse au Panthéon 

Une passionnante fresque historique !  

Juin 1908…Il y a tout juste cent ans, Zola entrait au Panthéon. Six ans après sa mort brutale (probable assassinat ?), c’est le dernier acte de l’incroyable procès qui lui a été fait et de l’acharnement médiatico-judiciaire qui, du 7 au 23 février 1898 divisa la France. Le 13 janvier 1898, Émile Zola relance l’affaire Dreyfus. En publiant dans L’Aurore son célèbre « J’Accuse !», l’auteur des Rougon-Macquart met le feu aux poudres. L’opinion se déchire. Procès en cours d’assises, exil en Angleterre, Zola paie cher son engagement d’intellectuel. Mais, grâce à lui, le cours de l’histoire est renversé ; plus rien, dès lors, ne pourra arrêter « la vérité en marche* ». 

Spécialiste de Zola et du mouvement naturaliste, Alain Pagès, professeur de littérature française à l’Université de Paris III-Sorbonne nouvelle, agrégé de lettres, remet à plat le dossier Zola-Dreyfus, et le confronte au regard de l’Histoire. De « J’Accuse…! »jusqu’à la panthéonisation, en passant par le procès de l’écrivain, c’est la société française toute entière qui comparaît devant la justice. 

Alain Pagès dirige Les Cahiers naturalistes, revue annuelle publiée par la Société littéraire des Amis d'Emile Zola, avec le concours dU CNL et des éditions Grasset. Responsable, depuis 2005, du centre de recherches sur Zola et le naturalisme qui fait partie de l'Institut des Textes et Manuscrits modernes du CNRS (ITEM). Il assure le commissariat scientifique de l'exposition Zola au Panthéon qui sera inaugurée le 4 juin 2008 et sera ouverte jusqu'en octobre 2008.

Il a notamment donné une conférence à la mairie du neuvième organisée par Nadia Prete (ancienne) déléguée à la culture et moi-même sur le thème : "Ils ont tué Zola !"

Un très bel article sur le blog de Paris neuvième....

*La formule est de Arthur Ranc, maire du neuvième arrondissement après le 4 septembre 1870, élu de la Commune de Paris dans le neuvième en 1871. 

HIROSHIGE, UTAGAWA ICHIRIJUSAL

PAR BERNARD VASSOR

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HIROSHIGE PAR KUNISIDA UTAGAWA
Surnommé de son vivant le "Meishoeshi" (Maître dans la peinture)

"Hiroshige est un impressionniste merveilleux.

Moi, Monet et Rodin en sommes enthousiastes.

 Je suis content d'avoir fait mes effets de neige

 et d'inondations; ces artistes japonais me confirment

 dans notre parti pris visuel"

Camille Pissarro

Hiroshige Andô vit le jour en 1797 à Edo (Tokio). Il mourut en 1858. Elève d'Utagawa Toyohiro(1773-1828), fut membre de clubs de poésie. Il exerça une influence considérable sur le mouvement impressionniste. Il produisit des surimono, estampes luxueuses avec rehauts d'or, sur papiers gaufrés, tirées à très petit nombre d'exemplaires privés, destinés à un public averti et cultivé. Ils échappaient ainsi aux règles de censure en vigueur édictées à la fin du dix-huitième siècle. Le dessin préparatoire devait avoir "l'imprimatur"de fonctionnaires du gouvernement chargés d'approuver ou de refuser l'impression de l'estampe. Un cachet potant la mention Kiwame (approuvé)devait figurer sur l'ukiyo e. La censure avait parfois du bon, car elle était calandaire, ce qui permet de dater l'oeuvre originale.

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Hiroshigue nous présente sous un autre angle (article précédent) l'unique porte d'entrée de Yoshiwara, et les cerisers en fleurs de la rue de Nakanomashi. 

Hiroshige fut un paysagiste remarquable, il subjugua les peintres occidentaux. Wistler le tout premier, puis Monet, qui avait acheté ses premières estampes en Hollande en 1871, Manet, Pissarro, Gauguin et tous les membres de l'école de Pont-Aven, les graveurs fin de siècle, comme Henri Rivière, Signac dans ses paysages  avec une utilisation particulière de la perspective. J'ai gardé pour la fin Vincent van Gogh qui se constitua une grande collection chez Bing rue Chauchat. Il avait sembe-t-il achEté sa première estampe à Anvers ?

Les marchands à Paris étaient Bing, Hayashi Tadamassa, Philippe Sichel rue Pigalle, et au tout début dans les années 1855 chez "la grosse madame Dessoye"(d'après les Goncourt) rue de Rivoli, et à "la Porte Chinoise"53 rue Vivienne ?.

18/04/2008

JIPPENSHA HIKKU, LE ALFRED DELVAU JAPONAIS

PAR BERNARD VASSOR

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Hiroshigé, les cinquante trois relais du Tôkaïdô (Tôkaïdô gojûsan tsugi).
La route du Tôkaïdô (route de la mer de l'est) longeait la côte de l'île de l'archipel. Crée au neuvième siècle, elle était la voie principale pour aller de la capitale shôgunale (Edo) à la résidence impériale de Kiôto distante de cinq cents kilomètrers.

On ignore tout des débuts de Jippensha Hikku. 1765-1831,au  siècle du shogunat Tokugawa( son véritable nom était Shigeta Tadakazu) Il avait passé sa jeunesse à Edo (Tokio) tout en étant né dans la province de Suruga. Il vécut surtout à Osaka. Il exerça beaucoup de petits métiers :  marchand de bois, marchand d'encens, auteur dramatique à Osaka sous le pseudonyme de Chikamatsu Yoshichi Il laissa 999472364d786e3f6dd205d136540bd8.jpgdans l'histoire du Japon la réputation du plus grand original qui ait jamais existé. Un caractère indépendant, rebelle à toute convention sociale, il écrivit plus de deux cents oeuvres pleines de surprises, de folies, mais aussi de débauches.Décrivant le compôrtement de courtisanes et de leurs clients dans les maisons réservées des quartiers "chauds" En 1804, un livre présentant de manière insolente des personnages politiques lui valut une condamnation aux fers... Le livre qui le rendit célèbre "Le Hiza Kurige" (A pieds sur le Tôkaïdo) narre l'histoire de deux touristes stupides Yaji et Kidachi dont les aventures drôlatiques faisaient rire aux larmes les japonais. Ce en quoi on peut le comparer à "l'aimable faubourien*" qu'était Alfred Delvau, est la description humoristique, presque un guide, de la région de Edo à Osaka par la route du Tôkaïdo. 

* C'est le titre de l'étude que Réné Fayt a consacré à Alfred Delvau : René Fayt Un aimable faubourien Alfred Delvau (1825-1867) The Romantic Agony et Emile Van Balberghe Libraire 1999

LES TROIS BARBUS KARL MARX PIERRE JOSEPH PROUDHON ET MICHEL BAKOUNINE COTE A COTE CHEZ LE BARC DE BOUTEVILLE 47 RUE LE PELETIER

PAR BERNARD VASSOR

Quelle curieuse galerie ! Quel curieux bonhomme ce Le Barc de Bouteville ! Chez lui se sont réunis les "écoles"les plus hétéroclites et opposées. Les réunions dans sa galerie devaient être animées. C'est dans une atmosphère de totale liberté et de la plus grande anarchie parfois que se confrontaient des disciples d'Ingres (et oui, il en restait!) des amis de Georges Seurat, de Péladan,6a93587fe7a0be7683682e4f6a64d3d9.jpg du Rose-Croix, Goeneute voisinait c8b0796221ae2ad165bf778154c70f72.jpgavec Raffaelli et Verlaine. Emile Bernard et Charles Angrand le mystérieux, Charles Filiger le mystique honteux présentant ses oeuvres en forme de vitraux du XVème siècle. Gauguin en "fumiste", Félix Valloton avec ses gravures sur bois, Cézanne avec sa barbe grise, Lugné Poë peint par Vuillard. Le "génial toqué"regretté et malheureux Vincent, coiffé d'un bonnet hollandais fumant sa pipe, la tête enveloppée d'une mentonnière en raison du cadeau qu'il avait fait à la gentille Rachel du bordel de la rue du"Bout d'Arles", un petit peu perdu, faisait face à Karl Marx, fort mécontent de se retrouver en vitrine à côté de Proudhon et de Bakounine ! Il faudra attendre 1968 pour que ces deux derniers fassent mettre un genou à terre à l'autoritaire philosophe allemand.

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Un portrait peint par Schuffenecker, celui de Rachilde par Guiguet et pour couronner le tout Zo d'Axa réalisé par le peintre de la rue Clauzel (au 8) Louis Anquetin, un autre ancien ami de Vincent. L'encore anarchiste Laurent Tailhade représenté en pape luttant avec un dragon, l'écrivain Paul Adam déguisé en Robert Macaire avec dans le dos les armes de la Rose-Croix. Gabriel Randon qui sera connu plus tard sous le nom de Jehan Rictus au visage cadavérique, et un peintre inconnu à l'époque Georges de Feure. On peut aussi ajouter les peintres et caricaturistes anarchistes Andhré Ibels, Maximilien Luce, l'alluciné poète anarchiste Adolphe Retté avant qu'il ne se convertisse, en dévôt béat.6e552c087d7971c7047c845c42335e77.jpg

 

On peut ajouter à cette assemblée l'acteur Lagrange du "Théâtre d'Art Social". Quelles empoignades, et quels cris ont dû retentir dans cet angle de la rue Le Peletier de la rue de Provence et LaFayette en 1893. Emile Viochot de la "Revue Anarchiste", venait se frotter à Maurice Purot de "L'Art et la Vie" tandis que Emile Blémont le poète de la "Revue du Nord", venait soutenir son ami Romain Coolus de "La Revue Blanche" tandis qu'Alexandre Boutique de "la Revue Européenne" y défendait son dernier ouvrage "Le Bréviaire du Bouddhiste".

Il n'était pas rare que les conversations ne se terminent à coup de poings dans la sombre rue de Provence.

17/04/2008

UN SITE DEDIE A DUBUST-DE-LA-FOREST

PAR BERNARD VASSOR.

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Je viens de découvrir grâce à Noëlle Benhamou un site formidable qui fourmille d'informations sur les oeuvres, les éditeurs, les amis (dont Maupassant), les imprimeurs de cet écrivain hors-norme....
J'avais consacré un petit article le 25  octobre 2007 sur ce blog /

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16/04/2008

UNE INFORMATION DE DERNIERE MINUTE DE NOELLE BENHAMOU SUR MAUPASSANTIANA

Il ne faut pas manquer si vous aimez Maupassant "LA MAISON TELLIER" avec Catherine Jacob sur France 2 LE 29 avril 2008. Un des textes les plus savoureux à mon avis.

Le site de Noëlle Benhamou MAUPASSANTIANA

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LES PEINTRES ET ECRIVAINS ANARCHISTES A LA FIN DU DIX-NEUVIEME SIECLE

PAR BERNARD VASSOR

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Camille Pissarro : Les débardeurs à l'île des Ravageurs, dessin inédit pour la revue littéraire, artistique et sociale
"La Plume"(1893)
Si il existait déjà de nombreux artistes et littérateurs anarchistes depuis les années 1880, c'est à de 1892 que l'anarchisme conquit de nombreux partisans. Léon Cladel (ancien ami de Baudelaire) et Jean Richepin, consacraient déjà en 1885 des articles engagés au journal "La Révolte". Le journal d'Emile Pouget "Le Père Peinard" publiait des dessins de Camille et Lucien Pissarro, de Willette, de Maximilien Luce, d'Anquetin, de Signac (presques tous fréquentaient la boutique du père Tanguy. Signac faisait partie du groupe d'amis que Vincent van Gogh voulait intégrer à son "phalanstère" d'Arles. Parmi les écrivains, Viélé-Griffin édita une revue nettement anarchiste avec pour collaborateurs Paul Adam, Bernard Lazare, Henri de Régnier, Rémy de Gourmont Stéphane Mallarmé, les frères Reclus et....Paul Valéry. Octave Mirbeau n'était pas le plus inactif.
a suivre........

 

 

14/04/2008

FELIX REGAMEY, Peintre, Illustrateur, dessinateur, caricaturiste

PAR BERNARD VASSOR

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Il vit le jour à Paris en 1844, mort à Juan-les-Pins 1907. Il est surtout connu comme caricaturiste, mais, c'est essentiellement comme meilleur spécialiste de l'art japonais de son temps que l'on doit reconnaître son immense talent. Il produisit sous différents pseudonymes : Félix Ygrec, Félix Rey, Ramey etc. Il donna des études de moeurs à de nombreux journaux dès 1862, il avait alors dix huit ans. Le Journal Amusant, La Vie Parisienne, La Lune, L'Eclipse, L'Esprit Follet, journaux satiriques. Il fut le fondateur d'un journal qui n'eut aucun succès "le Salut public"Il collabora également à des journaux "sérieux", comme La Chronique illustrée de son ami Eugène Vermersch le parnassien qui fut l'un des trois rédacteurs du Père Duchênependant la Commune de Paris. Il s'exila à Londres après la Commune où il travailla à "L'Illustrated London News". En 1873, il partit pour New-York où il dessina pour le "New-York Graphic" et le "Harper Weekly".* Il organisa une série de conférences aux États-Unis sur les faits dont il avait été le témoin pendant le siège de Paris où il fréquentait le "Café du Gaz"situé juste en face de l'Hôtel de Ville fréquenté par Verlaine pendant la Commune de Paris, qui y passait le plus clair de son temps (à boire) quand il était chargé du service de presse de la Commune pour les délégués insurgés. Le 10 septembre 1872 ,de passage à Londres Rimbaud et Verlaine rencontrent une première fois Régamey, et inscrivent sur l’album du dessinateur deux poèmes. Rimbaud, plus tard, lui adressa un exemplaire d’ « Une Saison en enfer »
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Verlaine et Rimbaud à Londres par Félix Régamey 1872 
De Boston où il résidait Emile Guimet vint le chercher pour l'accompagner dans une mission pour étudier les religions de l'extrême-orient. Il s'attarda au Japon dont il devint un grand spécialiste de la vie et des coutumes de ce pays encore inconnu en occident. Il, publia une superbe monographie "Le Japon pratique" en 1891, puis d'autres ouvrages suivirent. Il enseigna le dessin dans des écoles de Tokio.
*Je dois toutes ces informations à Michael Pakenham(du comité scientifique des Amis du Père Tanguy... un peu d'auto-promotion ne peut nuire à personne !) extrait de "La Correspondance Verlaine 1857-1885" aux éditions Fayard en 2005ouvrage indispensable pour les verlainiens et rimbaldiens de tous poils !
Une étude complète est disponible aux éditions Champion 1903 de Horace Lecoq de Boisbaudran"

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