19/01/2008
Quelques danseuses et ballerines illustres de l'Opéra à Paris à l'époque où le tutu découvrait à peine la cheville.
De Camargo, de Sallé de Roland,
Maint connaisseur exalte le talent,
Sallé dit l'un, l'emporte par la grâce,
Roland dit l'autre, excelle en enjoument
Et chacun voit avec étonnement
Les pas hardis, la noble la vive audace
De Camargo
Entre les trois la victoire balance,
Mais si j'étais le berger fabuleux
Je ne sais quoi de grand de merveilleux,
Me forcerait à couronner la danse
De Camargo
Au début du XVIIIème siècle Mlle Desmatins obtint un grand succès comme ballerine. Ancienne laveuse de vaisselle à la célèbre auberge du Plat d'Etain. Sa très grande beauté était compensée par son inintelligence. Son titre de reine lui permit de mener grande vie, sa sensualité et son appétit, lui procura rapidement un embonpoints prématuré. Elle termina sa carrière comme chanteuse et mourut en 1705.
la première à avoir exécuté un ballet pantomime fut Mlle Prévost. La représentation ( Horace de Corneille) mise en musique par Mouret) produisit un effet immense sur le public. Même les acteurs sur la scène pleuraient. A la même époque, Mlle Dupré trouva la célébrité grâce à son intimité avec le régent qui lui fit serment de fidélité. (promesse non tenue semble-t-il...) Mlle Quinault-Dufesne accrocha à son tableau de Chasse : Samuel Bernard, le marquis de Nesle, le régent, et finit par épouser le duc de Nevers. Mlle Guyot, reine éphémère, se retira dans un couvent.
Nous arrivons maintenant à Mlle Marie-Anne Cupis de Camargo(qui a fait déja l'objet d'un article à rechercher sur ce site) née en 1710, issue d'une famille noble espagnole elle fit ses débuts à l'Opéra le 5 mai 1726, dans "les Caractères de la danse". Sa première grande rivale fut Mlle Prévost qui la cantonna dans des rôles de figurante. Mais au cours d'une représentation, un danseur manqua son entrée, alors Camargo s'élança sur la scène et improvisa un pas qui porta à son comble l'enthousiasme du public...la Prévost fut définitivement effacée. Camargo fut aussi la première à battre des "entre-chats à quatre". C'est elle qui apporta sur scène l'usage du caleçon dont une ordonnance de police réglementât l'usage. Cet accessoire vestimentaire fut remplacé plus tard par le maillot. Maîtresse du comte de Clermont, propriétaire de six abbayes par droit de tonsure, elle connut la plus grande rivale de sa carrière, Mlle Sallé.
Celle-ci, auteur chorégraphique, et artiste de talent eut les honneurs de vers de Voltaire qui établit une hiérarchie :
Ah, Camargo que vous êtes brillante !
Mais que Sallé grand dieux est ravissante !
Que vos pas sont légers, et que les siens sont doux !
Elle est inimitable et vous êtes nouvelle !
Les nimphes sautent comme vous,
Et les Grâces dansent comme elle
Et toujours du même : Voltaire épitre à mademoiselle Sallé. 02 pdf.pdfVoltaire épitre à mademoiselle Sallé.pdf
"La Sallé" établit la réforme dans les costumes des danseuses et les affranchit de l'usage du panier. Accusée par ses contemporains de tribadisme, la danseuse reçut des sommes condirérables dans tous les théâtresd'Europe où elle se produisit.
Mlle Mariette qui avait résisté tant qu'elle put aux avances d'un seigneur, vit sa maison incendiée par son soupirant afin d'avoir l'occasion de l'emporter dans un hôtel luxueux qu'il voulait lui offrir.
Mlle Grognet, (ou Crognet ?) danseuse de talent et amie supposée de Mlle Sallé, fut demandée en mariage par le marquis d'Argens.
Mlle Saint-Germain, adulée pour sa beauté et sa grâce, trouva un jour son boudoir tapissé de billetsde banque pour la somme colossale d'un million !
Mademoiselle Lyonnais artistes complète et doté d'un talent de mime, fut la première femme à se lancer dans la Gargouillade (pas de danse assez compliqué). Elle eut une vie agitée, et avec son amant, elle s'ennivrait "deux fois par jour chez Ramponneau".
C'est Mlle Lany qui battit pour la première fois "les entrechats à six" et Mlle Heinel qui apporta de Stutgart la pirouette à Paris. Elmle épousa Gaëtan Vestris.
Mlle Dufresne devint marquise de Fleury, mais mourut dans le plus grand abandon et la plus complète indigence.
Mlle Le Duc qui avait succédé à Camargo dans le coeur (ou le lit) du comte de Clermont fut l'objet de nombreux scandales. Déguisée en soldat pour suivre son mari à l'armée, elle fut arr^tée sur ordre du roi. Après de nombreuses péripéties, le comte sur son lit de mort, demanda de faire venir son confesseur. C'est la danseuse qui se présenta habillé en abbé....Mesdemoiselles Grandpré, Liancourt, Mlle Mazarelli, Mlle Lolotte et mademoiselle Chouchou accrochèrent un blason à leur tableau de chasse. Mademoiselle Allard, maîtresse du duc de Mazarin avait obetenu le privilège de composer et de régler ses entrées. Mlle Grandi excella dans la galenterie. Elle fit parvenir au roi du Dannemark en visite à Paris une carte, où elle s'était faite représenter dans une tenue et une position suggestive.
Mlle Audinot se ruina pour les beaux yeux du duc de Lauzun. Mlle Cléophile se promenait à Longchamp dans un atelage à six chevaux. Ses écuries étaient luxueuses et menait un train de vie somptueux qu'elle devait essentiellement à l'ambassadeur d'Espagne. Tout chez elle était somptueux, l'or brillait partout, jusque dans sa bouche où elle avait la voute palatale formée d'un dome de ce métal précieux.
Mlle Gondolié et Mlle Michelot furent toutes deux maitresses du comte d'Artois.
Mlle Dorival, très aimée du public avait eu l'audace de désobéir à Gaëtan Vestris le toutn puissant maître de ballet. Pour sa punition elle fut envoyée au For-l'Evèque. Le soir de la représentation qui suivit cet exil, Vestris fut tellement sfflé par le public qui lui intima l'ordre de faire revenir la danseuse rétive. Le maître fut obligé de s'exécuter.
Mlle Dervieux, mariée au très laid très riche et grotesque Peixotte (sur lequel courent de nombreuses anecdotes graveleuses) se fit bâtir un hôtel luxueux rue Chantereine (rue de la Victoire) non loin de celui de Julie Carreau.
Mlle Théodore dotée d'une grande instruction et d'une intellgence rare, fut victime de son talent. et conduite à "la Force" pour quelques épigrammes spirituels et éloignée de Paris.
Marie-Madeleine Guimard vit le jour à Paris le 2 octobre 1743. Aucune danseuse jusque là, n'avait eu une carrière aussi brillante. Elle avait fait ses débuts comme doublure de Mlle Alani qui avait alors la faveur du public. Mais bientôt, la remplaçante remplaça la reine dans le coeur versatile des specteteurs, qui lui voua un véritable culte. Au cours d'une représentation, un élément du décor lui tomba sur un de ses bras qui fut fracturé. Le lendemain, on fit dire une messe à Notre-Dame pour obtenir de Dieu une guérison accélérée. Sa maigreur extrème l'avait fait surnommer "le squelette des Grâces". Elle eut les faveurs des plus grands de ce monde, le prince de Soubise, monseigneur de Choiseul l'archevêque de Cambrai, l'évêque de Verdun monseigneur Desnos et le fermier général Delaborde, se disputaient ses faveurs. Elle se fit construire à la Chaussée d'Antin un hôtel somptueux, elle possédait uine villa d'été à Pantin, où elle avait fait installer un théâtre. Le roi
Louis XVI et Marie-Antoinette voulurent la voire danser "une fricassée à Choisy" avec les danseurs d'Auberval et Despraux; ce qui lui valut une pension de 6000 livres. L'or coulait à flot entre ses mains. Pendant trente ans elle eut toujours vingt ans ! Elle mourut en 1816 agée de 73 ans.
A la fin de sa vie criblée de dettes, elle obtint le droi
t de mettre son hôtel "en loterie". C'est la comtesse de Lau, qui n'avait pris qu'un seul billet de 120 livres qui gagna la maison.
Mlle Duperret, qui fit des début prometteurs, mais elle entra en religion par dépit amoureux non partagé par Dauberval.
Mlle Beaupré fut remarquée en raison de son carrosse en porcelaine, tiré par quatre chevaux "isabelle" qui lui avaient été offerts par le prince de Montbarrey. Mlle Rernard qui partageait les faveurs dudit prince, s'était associée avec lui pour faire le commerce des faveurs du roi. Cette escroquerie fut révélée par un officier général qui avait versé
50 000francs pour obtenir une décoration. Ne voyant rien venir il déposa plainte.
Mlle P.Gardel qui débuta sous le nom de Mlle Miller, fut la véritable remplaçante de la Guimard. Mime remarquable, elle eut une longue carrère, mais la postérité ne l'a pas reconnue.
Mlle Clotilde Mafleuroy était la personnification de la grâce, de la séduction et de la beauté. Le prince Pinatelli lui "monta" sa maison et lui assura une rente mensuelle de 100 000 francs, l'amiral Mazaredo pour une seule rencontre lui fit don de 400 000 francs et un banquier lui offrait 400 francs pour assister en spectateur à ses repas. Elle se maria à Boëldieu en 1802. Elle mourut à Paris en 1819.
Mlle Bigottini qui avait conquis une place importante dans le domaine de la danse, voulant marcher sur les trace de Mlle Mafleuroy, lui souffla le prince Pinatelli. Elle devint très vite millionaire. Pour sa dernière représentation au théâtre, en 1823, c'est aux côtés de Mlle Mars qu'elle joua un rôle de page dans "La Jeunesse de Henri IV"
Mlle Gosselin monta très haut dans la faveur du public, malgré l'obstruction du maître de ballet Gardel qui voyait d'un mauvais oeil, l'arrivée d'une concurente pour sa femme Mlle Miller. Tombée injustement dans l'oubli aujourd'hui, elle fut la première à "faire des pointes". exploit sans précedent, compliqué par les cothurnes de danse. Il faudra attendre le chausson de danse et le travil acharné de Marie Taglioni pour perfectionner cette tecnique. Devenue Mme Martin, elle décda très jeune d'une suite de couches.
Mlle Mercandotti fut plkus connue pôur sa beauté que par son talent. Mlle Paul débuta dans "la Cravane", en 1827, c'est dans "La Somnambule"qu'elle atteint l'apogée de sa carrière.
Mlle Duvernay eut son heure de célébrité en raison de son caractère versatile. Après avoir eu recours au poison pour se suicider, elle annonça son entrée dans les ordres. De nombreuses anecdotes concernant des soupirants montrent le caractère impitoyable de la danseuse.
Mlle Noblet eut une grande carrière pendant une vingtaine d'année.
Marie Taglioni, débuta à l'Opéra de Paris en 1827. à qui l'on attribue à tort l'invention du tutu, des chaussons de danse et de la technique des pointes, qu'elle porta cepandant à la perfection. Elle fut néanmoins, en raison de son travail acharné sous la férule de son père, la reine incontestée du ballet romantique
A SUIVRE..........................
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18/01/2008
Un entretien autour de Georges Izambard
Dans le cadre de l'exposition "FAMILLES D'ARTISTES" réalisée par Gérald Kraft et Nadia Prete à la mairie du neuvième arrondissement, du 17 janvier au 2 février 2008, nous avons le plaisir de vous inviter à :
"Un entretien autour de Georges Izambard"
Professeur de rhéthorique et initiateur littéraire d'Arthur Rimbaud.
Le mercredi 23 janvier 2008 à 19 heures
Mairie du neuvième arrondissement
Salle du conseil
6 rue Drouot Paris 9è.
Métro Richelieu-Drouot
La causerie sera animée par Jean-François Laurent, professeur et directeur de la revue "Rimbaud vivant"
Claude Paulic, vice-président des "Amis de Rimbaud" et de Viviane Morel-Izambard, petite fille de Georges Izambard.
En présence de Jean-Jacques Lefrère, biographe et éditeur de la volumineuse "Correspondance Rimbaud" et de la revue "Histoire Littéraire"
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17/01/2008
QUELQUES DATES POUR LE MOIS DE JANVIER
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11/01/2008
Quelques cabarets, traiteurs, pâtissiers et maisons parisiennes suspectes du XVème au XVIIIème siècle.
Commençons par le célèbre cabaret de la Pomme de Pin, cher à François Villon, qui était dans l’île de la Cité près du pont Notre-Dame. François Rabelais a lui aussi fréquenté cet endroit fameux. Le Mouton Blanc et la Croix de Lorraine en étaient proches. Les poètes de la bohème littéraire se retrouvaient à la Croix de Fer rue Saint-Denis, Guillaume Colletet nous a laissé un sonnet écrit au cours d’un joyeux festin dans ce modeste cabaret. Chapelle a lui célébré la Croix Blanche dans un poème de « fin de banquet ». L’Ecu d’argent dans le quartier de l’Université était réputé pour sa soupe au citron et jaune d’œuf.
D’autres enseignes se disputaient la clientèle artistique du temps : La Croix du Trahoir, rue de l’Arbre Sec, Au Panier Fleury, rue Tirechappe, Au Petit-Panier, rue Troussevache (rue de la Reynie), Aux Bons Enfantsrue Saint Honoré près du Palais Royal tenu par un certain Bergerat. Le Chesne-Verd était proche du préau du Temple. Un bouge infâme se tenait rue des Fossés-Saint-Germain l'Auxerrois avait pour enseigne Au Cormier, qui a été célébré par le cénacle de SaintAmant. Le renommé marchand de vin Boucingot tenait d’une main de fer les Trois Cuillers.Selon Tallemant des Réaux dans ses Historiettes, une pâtissière, "la Coiffier" quiavait beaucoup de succès, était l'hotesse de la Fosse-aux-Lions.L'abbé Michel de Marolles (1600-1681), cite les meilleurs cuisiniers de son temps : le Clerc, Gribou, la Basoche, Guille et la Varenne. Rue de la Harpe, Mignot, un pâtissier-traiteur tenait boutique. Boileau l'avait surnommé "l'empoisonneur" . La "Guerbois" dont nous avons déjà parlé, exerçait ses diverses activités dans son cabaret de la Butte Saint-Roch. Il était fréquenté par la classe la plus élévée, gros financiers et grande noblesse, et ceux que l'on appelait "les poètes crottés" "les Goinfres" "les rouges trognes"autre nom d'un cabaret ainsi que "la Crevaille, et la Chambre des débauchés", Théophile Viau, Chapelle, Saint Amant, Berthelot, des Motin, du Motet, des Sigogne, Patrix, du Rosset, sans oublier Guillaume Colletet et Luillier, le plus riche de la bande, tous libertins et libres penseurs, auteurs du "Parnasse (ou la quintessence) satyrique et de l'Espadon Satyrique", recueil selon le père Garasse, censeur de l'époque "de fornication, de luxure et de sodomie". Les parties fines que l'hôtesse de la rue Saint Roch organisait rencontraient le plus grand succès. Le chef incontesté de cette assemblée était Thèophile de Viaux, le plus gros buveur Marc-Antoine de Gérard, sieur de Saint-Amant.
Près du Théâtre -Français, la maison Forel recevait comédiens artistes et bourgeois en goguette. La taverne Rousseau rue d'Avignon acquit une grande renommée dès la fin du dix septième siècle. Rue Béthisy le sieur Gardy avait l'enseigne "A la Petite-Bastille". La "Société des impies", se réunissait au Cormier, ou à la Pomme de Pin, qui était située rue de la Juiverie, près de l'église de la Madeleine. A la Fosse aux Lions, chez la Coiffier, "on vend la folie par bouteille". Les rires fusent à tout bout de champ, entraînés par Saint-Amant et la compagnie des "Goinfres", le duc d'Harcourt surnommé Cadet-la-Perle, de Fargis, du Tilly, l'abbé de Marolles, Salard-le-paillard
A SUIVRE ................
16:30 Publié dans AUBERGES ET CABARETS. | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
25/12/2007
LES BALS "AUX PORCHERONS" ON Y DANSE UN MENUET BIEN PARTICULIER (au dix-huitème siècle)
PAR BERNARD VASSOR
02:55 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
22/12/2007
Une oeuvre charitable au dix neuvieme siecle : "LA BOUCHEE DE PAIN"
PAR BERNARD VASSOR
18:50 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg
Flora Tristan et les femmes de son temps
L'homme le plus opprimé peut opprimer un être qui est sa femme.
Elle est la prolétaire du prolétaire même.
FLORA TRISTAN
Comment résumer en quelques lignes la vie "ardente et trépidante" d'une femme qui a lutté jusqu'à l'épuisement pour établir une justice sociale dans la première moitié du XIX° siècle ?
Le titre de son premier ouvrage en 1836 : "Nécessité de faire un bon accueil aux femmes étrangères" suffit à démontrer la modernité du combat de celle qui fut aussi une grande voyageuse. Ses pétitions adressées aux députés pour obtenir l'abolition de la peine de mort, attendront un siècle et demi pour aboutir en France. La mesure, en revanche n'est toujours pas appliquée dans le nouveau monde.
Le code Napoléon avait réduit la femme à l'état d'infériorité et d'assujettissement. Flora s'engagea avec "ses soeurs" saint-simoniennes dans le combat pour le rétablissement du divorce et le droit des femmes à disposer d'elles-mêmes.
Véritable créatrice du syndicalisme, elle fonda "L'Union Ouvrière » avec un but très clair : organiser les travailleurs, exiger le droit au travail, veiller à l'éducation des enfants et verser une pension aux ouvriers agés.
Avec elle il faut citer et remettre en mémoire celles qui furent les pionnières du mouvement féministe et qui luttèrent parfois jusqu'à la mort pour voire la réalisation de leur combat.
A "La Tribune des femmes" premier journal féminin militant, au 27 rue Laffitte en 1832 on pouvait rencontrer aux réunions du jeudi, Claire Demar et Marie-Reine Guindorf qui ont connu une fin tragique, Suzanne Voilquin "Fille du Peuple", Jeanne Deroin, Claire Bazard, Désirée Véret (Desirée Gay) et Eugénie Niboyet qui organisa à Lyon en 1832 la première société féminine "pour la Paix dans le monde".
Les principaux journaux dirigés en majorité par des ouvrières s'intitulaient :
La Femme Libre, La Femme Nouvelle, L'Apostolat des Femmes, La Tribune des Femmes, La Voix des Femmes.
Flora Tristan est morte d'épuisement à Bordeaux, seule ville en France qui l'honore chaque année le 14 novembre jour de sa mort, La maison du Pérou et L'institut d'Histoire sociale d'Aquitaine ont organisé une manifestation commune au cimetière de la Chartreuse.
Aux sources de cet article :
Dominique Desanti première biographe de Flora et Evelyne Bloch-Dano la dernière en date avec "La femme messie", Stéphane Michaud organisateur depuis plus de 20 ans de colloques réunions et tables rondes consacrés à notre héroïne, également éditeur de sa correspondance, Mario Vargas-Llosa bien sur. Pour le bicentenaire de sa naissance, Bernard Vassor a organisé une série de manifestations en liaison avec le service culturel de l'Ambassade du Pérou dirigé par une femme admirable: Madame Carolina Belaundé, avec le soutien de Nadia Prete .
04:20 Publié dans HISTOIRE DES FEMMES | Lien permanent | Commentaires (6) | | | | Digg
20/12/2007
SUR LES PAS D'ARTHUR RIMBAUD A PARIS
PAR JACQUELINE DUVAUDIER ET BERNARD VASSOR
18:40 Publié dans HISTOIRE | Tags : Steeve Murphy, Jean-Jacques Lefrère, Michael Pakenham, JACQUELINE DUVAUDIER, Paul Verlaine, Charles Cros, Amis de Rimbaud | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
VICTOR HUGO, QUE PENSEZ-VOUS DE LA NOUVELLE ÉCOLE DONT M. ZOLA EST LE CHEF ?............ UN ARTICLE DE DANIELE GASCIGLIA-LASTER
En avant-première :
Un article à paraître dans L’Écho Hugo n°7, 2007, bulletin de la Société des Amis de Victor Hugo.
.....................................
Danièle Gasciglia-Laster, qui est la secrétaire générale de
la Société des Amis de Victor Hugo, m'a fait l'honneur de me donner en avant-première sa communication donnée à l'occasion d'une table ronde organisée en 2006 dont le sujet était :
VICTOR HUGO, QUE PENSEZ-VOUS DE LA NOUVELLE ÉCOLE DONT M. ZOLA EST LE CHEF ?
Les rapports de Zola et de Hugo sont loin d’être sereins et ne peuvent pas être qualifiés de relations amicales. Zola a vu Hugo à l’Assemblée nationale de Bordeaux et à l’enterrement de son fils François-Victor, mais de loin, sans jamais, semble-t-il, l’avoir vraiment connu. Le souhaitait-il ? Peut-être pas : on hésite à rencontrer ceux qu’on met sur un piédestal comme ceux qu’on brûle. Or, Zola a tour a tour adoré et brûlé Victor Hugo.
Puisque je souhaite surtout m’attacher aux points de vue de Hugo sur Zola, qui sont assez tardifs, je passe le plus rapidement possible sur les rapports de Zola avec l’œuvre de Hugo et avec l’homme, qui sont fluctuants. Mais l’attitude de Zola conditionnant en grande partie ce que dira ou écrira Hugo de lui, et ses articles sur le poète étant très nombreux, je suis tout de même obligée de faire une rétrospective de ce qu’ont été les opinions de Zola sur Hugo de son adolescence à 1883.
L’auteur de Châtiments et des Contemplationsest le dieu du jeune Zola, admiration un peu éclipsée ensuite par celle de Musset puis de Michelet, mais qui reste assez vive, au moins jusqu’à la lecture du Dernier Jour d’un condamné, en 1860, qui conforte Zola dans son rejet de la peine de mort et sa volonté de la combattre. Le 8 septembre de cette année-là, il écrit une longue lettre à Hugo, accompagnée d’un poème qu’il vient d’écrire, où il lui dit qu’il l’aime et l’admire et souhaiterait son opinion sur le texte qu’il lui envoie. Quelques passages de la lettre, d’une admiration ardente, semblent presque se souvenir de l’amour de Ruy Blas pour la reine : Zola dit attendre « dans l’ombre » et cherche, non pas une étoile mais « un flambeau conducteur ». Réminiscences inconscientes ? Peut-être… À la reprise de la pièce en 1879 le romancier avouera en avoir su par cœur les vers. Les biographes de Zola semblent persuadés que Hugo ne répondit pas à la lettre du jeune auteur… mais ils omettent d’indiquer sur quoi se fonde leur certitude. Le signe « R » sur la lettre écrite par Lautréamont à Hugo en 1868 atteste bien, par exemple, qu’il lui a répondu sans qu’on ait jamais vu la réponse…
Les réactions du romancier aux œuvres de Hugo, qu’il découvre par la suite, sont sujettes à variations mais souvent conformes à celles de la majorité des critiques de l’époque. C’est ainsi qu’il se montre défavorable aux Chansons des rues et des bois dans un article de 1865 mais admiratif, en 1866, pour Les Travailleurs de la mer, tout en glissant au passage dans son article quelques traces de sa réticence à l’égard des Misérables… En 1867, il se rapproche des amis de Hugo en publiant notamment un compte rendu très élogieux de Cadio, adaptation par Meurice d’un roman de George Sand. En 1868, il fait paraître dans La Tribune des extraits des deux premiers chapitres de L’Homme qui ritassortis d’une présentation élogieuse. Un peu plus tard, il écrit à Meurice qu’il est disposé à publier dans le futur Rappel, sur le point d’être fondé par les proches de Hugo, articles et romans. Le 4 mai, Le Rappel fait son apparition à Paris et Zola compte au nombre de ses collaborateurs. Il y publiera un article en 1869 et six en 1870.
LIRE LA SUITE :
Danièle Gasciglia-Laster Hugo Zola au Panthéon.rtf
09:05 Publié dans Histoire littéraire | Tags : Danièle Gasciglia-Laster, HUGO, ZOLA, PANTHEON | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
19/12/2007
UNE SOUTENANCE DE THESE PEU BANALE : MARIE-PIERRE ROOTERING
11:41 Publié dans Evènement | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
18/12/2007
LA SOCIETE DES AMIS DE VICTOR HUGO
PAR BERNARD VASSOR
20:40 Publié dans Evènement | Tags : Danièle Gasciglia-Laster, Arnaud Laster, Antoine Duhamel | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
UNE CURIOSITE BIBLIOPHILIQUE : LES HERMAPHRODITES
PAR BERNARD VASSOR
11:20 Publié dans L'amour des livres | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
17/12/2007
Sur les pas de Gérard de Nerval dans le neuvième arrondissement
PAR BERNARD VASSOR
(Copyright 2007)
C’est à partir de 1837, que nous trouvons la trace d’un premier logement de Gérard dans notre arrondissement. Il habite alors 91 rue Coquenard (Rodier), il présente cette année là Auguste Maquet à Alexandre Dumas chez lui, fin novembre 1838. Il déménagea le 1 mars, pour le 15 rue Taitbout. De retour d’un long voyage en Europe, il fut hébergé par Théophile Gautier 14 rue de Navarin (un témoin mentionne sa présence au 2 rue de Navarin, dans un minuscule appartement à l'angle de la rue des Martyrs). Transporté en 1841 chez le docteur Esprit Blanche rue Trainée (rue Norvin) à Montmartre après une crise de folie et ensuite deux internements, il loge provisoirement au 13 rue Le Peletier. Après plusieurs voyages et divers appartements dans d’autres quartiers de Paris, nous retrouvons Nerval 6 rue Neuve-Pigalle en 1844, puis la même année, au 15 rue de la Victoire. 1846 le voit locataire d’un logement 16 rue de Douai. En 1849, après une nouvelle crise, il est logé chez le docteur Audanson 48 rue Notre-Dame de Lorette où nous le revoyons une nouvelle fois en 1850. En 1851, à la suite d’une chute, il fut soigné au 9 rue Montyon. En 1852, le docteur Stadler 24 rue Bréda (Henri Monnier) soigne le poète chez lui pour un érysipèle et « une fièvre chaude ». Nerval a son adresse au 66 rue des Martyrs quand il fait une rechute pour être soigné à la maison Dubois. Après un séjour à la maison municipale de Santé Dubois, c’est au 2 rue du faubourg Montmarte que Gérard réside très peu de temps en 1853. Il collabore cette année là au « Mousquetaire » de Dumas au 1 rue Lafitte, dans l’immeuble de la « Maison dorée ». Alexandre Dumas, qui habite là, est réveillé une nuit par un policier qui lui signale qu’un nommé Labrunie le réclame au commissariat où il avait été conduit après avoir été trouvé se promenant nu sur le boulevard Montmartre. Dumas vient le chercher en voiture pour le recueillir chez lui. Il est ensuite conduit à la maison du docteur Meuriot à Passy « dans un état de délire furieux » C’est donc le 2 rue du faubourg Montmartre, le dernier domicile connu de Gérard dans le neuvième. Ajoutons qu'à plusieurs reprises, Gérard mentionne ses visions dans l'église Notre-Dame de Lorette et bien entendu, tous les appartements d'Alexandre Dumas entre 1830 et 1855 dans le neuvième, de l'impasse des Trois Frères à la rue Saint-Lazare.
11:45 Publié dans HISTORICO-LITTERAIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
16/12/2007
LE ROCAMBOLE A DIX ANS
15:35 Publié dans Actualités | Tags : Ponson du Terrail, Hector Malot, Eugène Sue, Gustave Aimard, Arthur Bernède, Frédéric Soulié, le Masque | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg
PIERRE GINZTBURGER
C'est avec tristesse, que nous apprenons le décès de notre ami Pierre Gintzburger, membre fondateur de notre association. Il était également ancien vice-président des "Amis d'Alexandre Dumas"
Nous adressons à Irène, son épouse et à sa famille tous nos sentiments de tristesse et d'affection.
Article à suivre
08:20 Publié dans Infos légales | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
90 RUE SAINT-DENIS
PAR BERNARD VASSOR
07:45 Publié dans Histoire des rues de Paris | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
15/12/2007
JANE ESMEIN AQUA-FORTISTE RIMBALDIENNE
PAR BERNARD VASSOR
10:05 Publié dans Les peintres | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
14/12/2007
UN NOUVEL HOMME VERT ET NOTRE AMIE CHANTAL CHEMLA
09:32 Publié dans ETUDES LITTERAIRES | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
L'ABSINTHE
par Bernard Vassor
Les initiés aux mystères d’Isis portaient des rameaux d'’absinthe
Ainsi qu’une abeille au matin
Va sucer les pleurs de l’aurore
Ou sur l’absinthe ou sur le thym.
Voltaire
Le nom de cette plante provient du grec apsinthion, qui signifie qu’il est impossible de boire. C’est une plante de la famille des composées. D’une odeur forte et pénétrante, et d’une saveur amère. L’utilisation intensive de la liqueur d’absinthe a provoqué des ravages jusqu’à son interdiction en 1914 par le préfet Hennion (le créateur des Brigades du Tigre). Le principe actif, l’absinthine, allait jusqu’à provoquer des crises d’épilepsie et il n’était pas rare sur les boulevards, « à l’heure de la fée verte » de voire des médecins appelés à la hâte dans les cafés des boulevards, soigner des client en pleine crise de delirium ou d’épilepsie.
A SUIVRE
09:05 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
13/12/2007
A PROPOS DE LA DÉMOLITION DE LA COLONNE VENDÖME
PAR BERNARD VASSOR
Aujourd’hui encore, beaucoup d'historiens se posent la question de la responsabilité de la démolition de la colonne Vendôme par Gustave Courbet. Il est pourtant clair que si Courbet était en charge pendant la Commune de l'exécution d'un décret de la commiossion executive de ladite Commune, il a cherché à préserver les bas-reliefs qu'il jugeait comme étant des oeuvres d'art. Il n'était pas élu au moment où le décret fut promulgué sous l'impulsion de Félix Pyat et surtout des membres du Comité de Salut Public. Ce que Courbet proposait en réalité d'après ce qu'il en a dit, c'était de déplacer cette colonne que beaucoup considéraient comme un symbole des guerres Napoléoniennes. Il faut se reporter aux proclamations de ses principaux accusateurs moins de 9 mois avant le soulèvement des Parisiens, pour constater que la justice du début de la troisième république était pour le moins aveugle et sélective. C’est fin septembre 1870 que « le Journal des Débats », par la parole de son patron l'adepte d'Auguste Comte, le positiviste Ratisbonne, , demandait : « Qu’on refonde au besoin la place Vendôme et ce bronze que n’ont jamais regardé les mères, trophée de nos fatales victoires et qui servira du moins, pour finir au salut de la patrie » Cette phrase n’étant pas très compréhensible, cinq jours plus tard, le 2 octobre, le journal revenait à la charge avec le soutien des citoyens Hérisson, avocat à la cour de cassation, maire, docteur Robinet adjoint au maire du sixième arrondissementet André Rousselle avocats ; Jozon, le docteur Goupil (qui sera membre de la Commune) qui ont signé cette déclaration commune : Outre l’utilité matérielle de cette mesure, il y aurait un avantage moral immense à débarrasser la France républicaine d’une image odieuse qui rappelle outrageusement une race exécrable et maudite ».
Jules Ferry, le lendemain, fit adopter cette proposition par toutes les mairies de Paris; il fit dresser des trétaux sous la porte cochère de la mairie de Paris et là il appuya de ses discours la provocation et l'adhésion à la démolition de la colonne (Bulletin officiel de la municipalité de Paris du 2 octobre et jours suivants). Nous pouvons ajouter à la liste les frères Ernest et Athur Picard, les citoyens Delaby, Vinot, Camille Adam etc..
Archives de Paris
Guide des sources du mouvement communaliste et de la Commune de Paris, La documentation Française, 2007
Archives B.V.
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03/12/2007
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