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20/12/2007

SUR LES PAS D'ARTHUR RIMBAUD A PARIS

PAR JACQUELINE DUVAUDIER ET BERNARD VASSOR

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J'ai retrouvé dans mes papiers un document préparatoire à la célébration du cent cinquantenaire de la naissance de Rimbaud. Avec ma camarade Jacqueline Duvaudier, la secrétaire générale  à l'époque des Amis de Rimbaud, nous avions (elle surtout) préparé un parcours parisien sur les traces d'Arthur Rimbaud.
Rétabli dans l'ordre chronologique :
31 août 1870, Arthur arrive à la gare du Nord par Saint-Quentin sans billet valide, il est arrêté par la police et conduit à la prison de Mazas (aujourd'hui démolie, elle était située boulevard Diderot).
Après être retourné à Charleville, certains historiens affirment sans preuves qu'il était venu à Paris pendant la Commune de Paris, avec parfois des interprêtations grotesques.
C'est à la mi-septembre 1871 qu'il arrive, invité chez Verlaine à la gare de l'Est où l'attendent Paul Verlaine et Charles Cros sur le quai de la gare. Dépité, Verlaine rentre chez lui à Montmartre 14 rue Nicolet, dans la maison de sa belle-famille. Là... surprise ! Arthur est venu directement et a été reçu par madame Mauté de Fleurville, mère de Mathildeépouse Verlaine. Le lendemain, Il visite le Louvre avec Verlaine.
10 rue Notre Dame de Lorette le photographe Etienne Carjat, fait un portrait de l'adolescent plein de promesses dans ses ateliers. Les deux amis, fréquentent la brasserie du 7 place Pigalle "Le Rat Mort". C'est là que Rimbaud blesse accidentellement Verlaine à la cuisse d'un coup de couteau. L'absinthe devait y être pour beaucoup.
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Après avoir été hébergé rue Nicolet, il va vivre dans une mansarde rue Campagne Premièredans une maison faisant l'angle de la rue d'Enfer, démolie pour laisser place au boulevard Raspail en 1902. Il se rend à la librairie Artistique 18 rue Bonaparte, l'éditeur de son ami Paul Demeny. En octobre 1871, Théodore de Banvilleloge Rimbaud dans une chambre sur cour. Il ne resta pas plus d'une semaine. Charles Cros le loge dans son atelier du 13 rue Séguier où il ne vécu que dix jours.
Nous savons par une lettre de Jean-Louis Forainà Verlaine, que Rimbaud et lui, attendaient la sortie du travail de "Pauvre Lélian" (employé dans une compagnie d'assurances rue Laffitte) attablés devant un verre d'absinthe au café "Le Cadran" (aujourd'hui le Central) 12 rue Drouot
De Retour de Charleville, en 1872, c'est à l'hôtel d'Orient 41 rue Monsieur le Prince que en mai, Rimbaud vient s'installer. En novembre à l'hôtel des Etrangers à l'angle du boulevard Saint-Michel et de la rue Racine qui accueille "le Cercle Zutique", Arthur couche au troisième étage. Il a été élu par les parnassiens du "cercle" barman... en compagnie de son ami Ernest Cabaner !!! C'est là qu'il composa le Sonnet des Voyelles.  
Ensuite, c'est dans une chambre de 3 mètres carrés au sixième étage qui donne sur une cour à l'hôtel de Cluny*qu'il réside. Il se rend souvent à "l'Académie d'Absomphe" (d'Absinthe) 175 rue Saint-Jacques. (c'est aujourd'hui un restaurant Indien).
Son ami Jean-Louis Forain le reçoit dans son atelier du mythique 17 quai d'Anjou, l'hôtel Pimodan**, à l'époque dans un triste état de délabrement. Il fréquente le café Tabouret à l'angle de la rue de Vaugirard et la rue de Rotrou. Un marchand de vin à l'angle de la rue Bonaparte et du Vieux Colombier, est le siège de plusieurs dîners "des Vilains Bonhommes" où Fantin-Latourreprésenta Arthur et Verlaine au milieu d'autres parnassiens dans un tableau intitulé "Le Coin de Table".
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* Hôtel Cluny, grâce à notre ami Dominique Lejay, nous avons pu inaugurer une plaque en 2004 au numéro 8 de la rue Victor Cousin.
**A l'hôtel Pimodan, Baudelaire avait trente ans auparavant un petit appartement sous les toits, donnant sur la cour.
Autre coïncidence, Baudelaire avait aussi élu domicile quelques temps au 10 rue de Buci. 
Nous devons à Steeve Murphy, Jean-Jacques Lefrère, et Michael Pakenham, la confirmation ou la révélation de ces adresses. Notre ami Alain Pouillard, avait un an auparavant organisé une exposition sur ce même thème.

12/05/2007

GUSTAVE CAILLEBOTTE, ENFANT DU X° ARRONDISSEMENT

Par Bernard Vassor

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Affiche réalisée par Pascal Gautrin 
 

avec la participation d'Histoire et Vies du 10e, société historique de l'arrondissement

DIMANCHE 20 mai à 18 heures

: Lecture - concert autour du peintre « Gustave Caillebotte, un enfant du 10e » avec la participation

des associations « Autour du père Tanguy » et « Atelier Porte Soleil » dans leur local

, 57-59 rue des Vinaigriers (18h), tarif : 8€, attention places limitées (50),

s’inscrire à l’atelier Porte-Soleil : 01 46 74 62 48 ou par mail à : atelierportesoleil@tele2.fr  -

 métros : Jacques-Bonsergent ou gare de l’Est.

Présenté par l’Association Autour du Père Tanguy

et l' Atelier Porte Soleil

LECTURE-CONCERT « GUSTAVE CAILLEBOTTE »

20 mai 2007 à 18 heures

57 RUE DES Vinaigriers

75010 Paris 

Gustave Caillebotte, l’exposition imaginaire…medium_CAILLEBOTTE_affiche_02.jpg

Cette lecture-concert se propose d’évoquer le peintre Gustave Caillebotte : ses attaches avec le

10e arrondissement et son œuvre sous forme d’une exposition imaginée…

Les tableaux présentés seront projetés sur écran pendant le spectacle. Notre Exposition imaginaire va

 Nous  faire découvrir plusieurs toiles de Gustave Caillebotte, et les repeindre non pas avec des couleurs,

mais avec des musiques, des récits et des poèmes. - La musique, avec des pièces choisies

 pour leurs climats et leurs tonalités, cherche à traduire l’univers et la palette du peintre.

 Les poèmes et les récits d’auteurs, qui tous ont été les contemporains de l’artiste,

 font renaître des lieux qui l’ont inspiré et donnent vie à des personnages, frères de ses modèles… Les critiques de son époque – ceux qui l’ont aimé et ceux qui l’ont vilipendé – et surtout  l’écrivain J.-K. Huysmans, qui a été un des premiers admirateurs de son génie, -nous redonnent un écho des polémiques qui ont accompagné les premières manifestations

 impressionnistes. Les auteurs qui accompagneront la promenade au cœur des tableaux :

Jules Renard, Paul Verlaine, Charles Cros, Guy de Maupassant     

Avec Constance Godeberge : violon

Marie-Hélène Foufounis : piano

Pascal Gautrin, présentation récits & poèmes 

Réservation obligatoire, participation 8 euros 

16/06/2006

Pour l'amour des livres

La quatrième vente : Pierre Berès, 80 ans de passion

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Thomas More, description de l'Isle d'Utopie, Langelier 1550.
Edition originale de la traduction de cet ouvrage qui a exercé une influence déterminante dans l'histoire occidentale


C’est le mardi 20 juin 2006 que va avoir lieu à Drouot Richelieu, la plus impressionnante vente de livres et manuscrits que je n’ai jamais vu.
Des incunables illustrés allemands, des reliures somptueuses, des premières éditions vénitiennes ouvrages d’exorcisme illustrés, medium_Beres_exorcisme.jpgdes livres aux tranches peintes par des maîtres de la peinture italienne du XVI° sièclemedium_Beres_tranche.2.jpg Un exemplaire de l’humaniste Guillaume Budé composé en français pour l’édification du jeune roi François I°. C’etait l’exemplaire personnel de Louis XIII, en maroquin rouge aux armes du roi. De Jacques Callot nous est proposé une suite d’estampes originales en premier état reliée en vélin d’origine.
Provenant de la bibliothèque d’EDMOND DE GONCOURT,
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un illustré érotique japonais de Kitagawa Utamaro, avec sa couverture d’origine. Un exemplaire des suites de Goya pour « Los Caprichos » avec un manuscrit en espagnol relié à la fin nous donne une explication des eaux-fortes originales.
Nous arrivons maintenant au plus stupéfiant : à ce sujet, un ami écrivain académicien qui avait obtenu le Prix Henri Beyle dans sa jeunesse m’avait raconté l’anecdote suivante :
Pierre Berès qui voulait éditer un l’ouvrage d’un de ses amis peintre, avait invité chez lui cet auteur.
Après un entretien cordial, pour lui demander une préface. Pour l’impressionner, le libraire de l’avenue de Friedland sortit de son coffre une série de petits carnets qui vont être proposés à la vente ce mardi 20 mai.
Considéré comme le plus grand manuscrit littéraire du XIX°siècle de 570 pages autographes !
Maintenant, le manuscrit original de la Chartreuse de Parme reliés en 5 volumes.

Lecteur attentif, je suis fier d’avoir pris en défaut l’auteur de la notice du catalogue qui n’avait été jusqu’aujourd’hui relevée par personne. A la page 188 indique que le célèbre article de Balzac avait été publié dans la Revue de Paris, c’est dans La Revue Parisienne que « l’illustre écrivain » a rendu cet hommage à Frédéric Sthendalh (sic) tout en lui recommandant des modifications. De Gérard de Nerval un poème manuscrit à l’encre rouge écrit pendant une crise en 1853 ; cette ode est dédiée à Madame Aguado, la veuve du banquier de la rue Grange Batelière. L’exemplaire de Leconte de Lisle des « Fleurs du Mal », Madame Bovary avec la dédicace à Alexandre Dumas : « A Mr Alexandre Dumas, Hommage d’un inconnu.
Signe Gv Flaubert », celui-ci était un admirateur des Trois Mousquetaires qu’il avait lu dans sa jeunesse.
Le manuscrit original des Illuminations que Paul Verlaine fit éditer dans « la Vogue ».
Une édition en partie originale que je verrai bien dans ma bibliothèque de : « Le Coffret de Santal » de
Charles Cros avec une dédicace à Edouard Manet. medium_beres_Charles_Cros.jpgSon ami avait déjà illustré pour lui un tiré à part du poème Le Fleuve.
D’Octave Mirbeau et Octave Mirbeau (voir l’article Mirbeau)
La 628-E8 une reluire en maroquin bleu signée 628-E8 medium_beres_Mirbeau.jpgavec ce superbe envoi à « Mon ami Claude Monet qui a découvert plus de choses encore que je ne dis »
Arrêtons là, nous somme à la fin du dixneuvième…Pas la peine de venir à la vente, il y a peu de chance que vous puissiez acceder à la salle...mais venez voir l'exposition le lundi 19 juin de 11 heures à 18 heures.