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13/03/2008

UNE "MAISON" DE LA GOURDAN ( suite), RUE VIDE-GOUSSET

PAR BERNARD VASSOR

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Donnant sur la place des Victoires, Pierre Clairambault, généalogiste de Louis XV voulut embellir sa maison située à l'angle de la rue Vide-Gousset, la rue du Petit-Reposoir entamant la circonférence (??? à l'origine la place avait un tracé ovale) de la place dédiée au roi Louis XIV par le duc de La Feuillade. Ce fut la première entorse (et pas la dernière) à l'harmonie de ces lieux dessinés par Mansart. Ces deux rues formaient un angle droit avec la rue des Fossés-Montmartre, aujourd'hui rue d'Aboukir. Pierre Clairambault entreprit donc avec l'autorisation  des "Trésoriers de France" et du "Bureau de la Ville"* , de redessiner la façade et d'installer des balcons qui sont aujourd'hui encore visibles.   

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LE BALCON DE L'HOTEL CLAIRAMBAULT 
 La plus célèbre appareilleuse "La Gourdan", (surnommée la petite comtesse*) succéda à Clairambault, et en fit un des plus célèbres bordeau du XVIIIè siècle. C'est là que Marguerite Stock, femme Gourdan, entreprit l'éducation d'une nommée Jeanne Bécu qui porta comme nom de guerre : Mademoiselle Lançon.

Un proxénète, Jean du Barry, la prit sous sa coupe. Au cours d'un dîner, le roi Louis XV qui remarqua sa grande beauté en fit sa maîtresse. Pour la conserver près de lui à la cour, il lui fit épouser le frère de son souteneur, le comte Guillaume du Barry.

Vous connaissez la suite....

*En raison de sa première "petite maison" qui était située rue Comtesse d'Artois (aujourd'hui rue des Petits Carreaux)

**Archives Nationales, permis de construire délivrés par les trésoriers de France (sous-série Z1F) Paris 1992.

Suite d'un article de décembre 2006 sur ce même blog.

12/03/2008

LE THEATRE D'AILLEURS PRESENTE UNE PIECE DE MAUPASSANT : LA PAIX DU MENAGE

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LE THEATRE D'AILLEURS

LA PAIX DU MENAGE
de Guy de Maupassant
avec : Jacques DUVAL, Florence GOUT et Loïc GAUTELIER.
Mise en scène: Jean-Pierre CORMARIE

TEL : 01 48 43 14 99

En 1888, Guy de Maupassant vient de publier chez Ollendorf  : Pierre et Jean, qui obtint un beau succès d'estime, mais ne lui rapporta pas beaucoup d'argent. Pourtant, Maupassant en avait le plus grand besoin, il devait subvenir aux dépenses occasionnées par l'internement dans un asile psychiatrique de son frère Hervé, et à l'entretien de la famille d'Hervé. Lui-même atteint de la syphilis souffrait de fortes migraines et prenait un médicament qui avait pour effet secondaire de "glacer le sang". Il était la plupart du temps plongé dans des bains de vapeur dans son appartement de la rue Montchanin*. Il écrivit à sa mère : "(...)"il faut donc que j'avise à gagner ma vie sans trop compter sur la librairie et je vais essayer du théâtre que je considère comme un métier, afin d'écrire mes livres absolument à ma guise, sans me préoccuper le moins du monde de ce qu'ils deviendront". Il avait en préparation "Sur l'eau" et "Le rosier de madame Husson". C'est alors qu'il reprit une petite nouvelle "Au bord du lit" écrite en 1883 qui devient le premier acte d'une comédie "La Paix du foyer". Le deuxième acte, est tiré d'"Etrennes" nouvelle parue dans Gil Blas en 1887, dédié à la femme qu'il aimait (en priorité) Hermine Lecomte de Noüy.
La pièce fut jouée au théâtre du Vaudeville, Réjanne, sollicitée pour le rôle de Madeleine de Sallus, déclina l'offre qui lui était faite.
 *Son médecin était le docteur Gruby 64 rue Saint-Lazare, le même qui soignait les frères Vincent et Théo van Gogh.
Sa sépulture au cimetière Saint-Vincent est photographiée sur ce blog à droite.....

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08/03/2008

Guide des sources de la Commune de Paris et du mouvement communaliste

PAR BERNARD VASSOR

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Guide des sources de la Commune de Paris et du mouvement communaliste

(1864-1880)

La Documentation française, ISBN : 978-2-11-006548-3

Ce guide est le résultat d’enquêtes réalisée par une équipe scientifique, avec le concours de la direction des Archives de France, des Amis de la Commune de Paris et le soutien de la ville de Paris. Les sources qui ont été recensées sont celles qui sont conservées dans des bibliothèques, des musées, des services d’archives publics et privés de la région parisienne. L’ouvrage est accompagné d’une introduction détaillée présentant les richesses et les limites des fonds selon les thèmes et les institutions.

Le Guide des sources de la Commune et du mouvement communaliste, aborde la Commune à partir d’un contexte chronologique plus vaste, qui court de l’Empire libéral à l’amnistie pleine et entière des insurgés tout en retraçant les principaux jalons de cet évènement majeur du XIXè siècle.

René Bidouze a assuré la coordination générale de l’équipe scientifique et les liaisons avec la direction des Archives de France et la ville de Paris.

L’équipe scientifique : Rémy Vallat, Pierre-Henri Zaidman, Marcel Cerf, Sophie Delmas, Quentin Dupuis. Richard Wagner et Alban Ansel pour la saisie des archives de la préfecture de Police de Paris. Georges Aillaud, Jacqueline Duvaudier, Thérèse Gourmaud, Jacqueline Hog, Micheline et René Nebut, Pierre Passeron, et Bernard Vassor pour l‘exploitation des réponses des services départementaux et communaux dans les services d‘archives, dans les musées et les bibliothèques, et à la relecture des textes.

Recherche et établissement du cahier iconographique : Bernard Vassor

Jacqueline Duvaudier est décédée en mars 2006, Jacqueline Hog en février 2007.

Avant publication, les textes ont fait l’objet d’une concertation approfondie entre l’équipe scientifique et les services de la direction des Archives de France ( Martine de Boisdeffre, directrice des Archives de France, Aurélia Rostaing, et Pierre Fournié ont oeuvré efficacement au suivi de la réalisation de ce guide.

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07/03/2008

UNE EXPOSITION D'ESTAMPES JAPONAISES DANS PARIS

PAR BERNARD VASSOR

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LA GALERIE ARTMEDIA PARIS 14 RUE CLAUZEL
ORGANISE :
Une exposition-vente d'estampes japonaises de l'ère d'Edo (1603-1867) du samedi 8 mars  (journée internationale de la femme (mais, c'est une coïncidence) jusqu'au 29 mars 2008 (veille de la naissance de Vincent van Gogh, une autre coïncidence)
Intitulée :

« Bijin-ga ou Portraits de beautés féminines de l’époque d’Edo par les peintres de l’Ecole Utagawa »

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C'est dans les locaux occupés jadis par le PERE TANGUY® , que se tient aujourd'hui cette galerie qui perpétue la vocation japonisante de tous les impressionnistes. Le portrait du père Tanguy a été immortalisé par Vincent van Gogh devant une exposition d'"ukiyo é" *de sa  propre collection, qui se trouve conservée de nos jours au Van Gogh muséum d'Amsterdam. 
*Ukiyo é, traduction d'image du monde flottant, autre nom de l'estampe japonaise.
La langue anglaise est souhaitée pour la visite car le galériste ne parle pas français.
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14:05 Publié dans Evènement | Tags : Edo, Ukiyo é, Vincent van Gogh | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

02/03/2008

Petite histoire de la rue Bonaparte

PAR BERNARD VASSOR

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Quartier des Petits-Augustins dans le dixième arrondissement en 1789.

Au XVè siècle, un petit sentier marécageux appelée chemin de la Petite-Seine, chemin de la Noue* en 1523, chemin des Petits Augustins courrait entre les quais et le chemin du Pré-aux-Clercs(rue Jacob).. Au cours des siècles suivants, la rue fut nommée rue de Bouyn**, puis petite rue de Seine, cour des Religieux, rue Bonaparte. Débaptisée pendant la restauiration, elle devient rue de la Poste aux Chevaux, puis rue Saint-Germain-des-Prés. Elle reprit définitivement le nom de Bonaparte sous....Napoléon III en 1852.  Au XVIIIè, la rue ne comptait qu'une quinzaine de propriétaires, dont un Larochefoucault, un certain comte de Lautrec, la communauté des Petits-Augustins, l'hospice de la Charité, et un certain Carré officier de la reine. Au numéro 1, est mort en 1794 Félix Vic-d'Azir, fondateur de l'Académie de médecine. Au 3 c'est le vicomte de Beauharnais qui y habite seul, car la future impératrice se trouvait à la Martinique au chevet de sa mère.   Le numéro 5 abrita les locaux de la célèbre imprimerie Dentu. On trouve parmi les locataire un éditeur du nom de Gide !  Le 6 fut la demeure et le salon du baron Gérard. Au 8, Lacépède y élut domicile. Au 9, "l'hôtel de Persan" habitait une jeune fille, mademoiselle Claire, fille d'un sergent. Elle était plus connue au théâtre sous le nom de "La Clairon". Le géomètre Monge qui avait fait la campagne d'Egypte, sénateur, fait comte de Péluse, professeur à l'Ecole Polytechnique avait éxigé que ses élèves le tutoyassent. Radié après le retour au pouvoir de Louis XVIII, il décéda là en 1818. Le numéro 10, dépendance du couvent des Petits-Augustins avait des pièces sur l'arrière du bâtiment qui conduisaient à la chapelle dite "l'hôtel de Jacob" due à la reine Margot dont les jardins du château englobaient cette chapelle. Les 11, 13, et 15 étaient les dépendances de l'ancien hôtel de La rochefoucault sur les ruines duquel on a tracé la rue des Beaux-Arts.*. Le 20 jadis César, duc de Vendôme, fils de Gabrielle d'Estrée, et son fils le duc de Beaufort y finirent leurs existences mouvementées.  Plus loin, dans des caves du 80, qui abritaient une loge maçonniqueVoltaire fut reçu en 1778, maçon de "la loge des neuf soeurs"  

*La Noue, ou Petite Seine, était un canal qui servit à limenter les fossés creusés autour de l'Abbaye

**Du nom d'un médecin Jean Bouyn

Sources

Marquis de Rochegude et M.Dumolin A travers le vieux Paris, E.Champion 1923.

Lefeuve, Histoire des rues de Paris 1857

Archives de Paris

A SUIVRE......

01/03/2008

L'HOTEL DE LA REINE HORTENSE ET L'HOTEL DE PRINCESSE DE LA MOSKOWA...PARIS DISPARU

PAR BERNARD VASSOR

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C'est en 1899 que fut démoli "l'hôtel de la reine Hortense" construit en 1772 qui était situé 17 rue Laffitte, jouxtant "l'hôtel de la princesse de Moskowa" à l'angle de la rue de Provence au 19 rue Laffitte.
L'hôtel du 17 avait des jardins qui allaient jusqu'à la rue Taitbout, fut la propriété en 1805 de Louis Bonaparte qui avait épousé Hortense de Beauharnais. C'est là qu'est né son fils Charles-Louis-Napoléon futur Badinguet dont il n'est certain que Luois Bonaparte fut le père. L'hôtel appartint successivement au banquier Agerman, à Salomon de Rothschild, puis ce fut l'ambassade ottomane qui occupa les lieux jusqu'à sa démolition pour le percement de la rue Pillet-Will. 
Au 19 rue Laffitte, c'est le banquier marquis de Laborde (guillotiné en 1794)  propriétaire des vastes terrains de"La Grange Batelière" qui longeaient le Grand Egoût qui l'avait fait construire. Sa veuve le vendit à un banquier qui le revendit à Joseph Fouché duc d'Otrente. Après la fuite de celui-ci la maison passa de mains en mains pour aboutir dans l'escarcelle du banquier Jacques Laffitte. Après des embarras de fortune le banquier la loua à des entrepreneurs de concerts et de bals publics. Ruiné, il décida de mettre sa maison en vente, mais elle lui fut conservée grâce à une souscription nationale (Louis-Philippe n'oubliant pas qu'il détenait son pouvoir de l'influence de l'agent de change de la rue Laffitte). Après la mort en 1844 de Laffitte, c'est sa fille, la princesse de Moskowa qui en hérita.
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DATES ANNIVERSAIRE POUR LE MOIS DE MARS

PAR ARLETTE CHOURY

Comme chaque mois, notre amie Arlette Choury,

 secrétaire des "Amis de George Sand",

 nous communique les anniversaires marquants de ce mois de mars :

DATES POUR LE MOIS DE MARS

MARIE D'AGOULT, DCD le 6/03/1876

- LOUISE COLET, DCD le 8/03/1876

- HECTOR BERLIOZ, DCD le 8/03/1869

- ADRIENNE LECOUVREUR, DCD le 20/03/1730

- SOPHE COTTIN, née le 23/03/1770

- JULES VERNE, DCD le 24/03/1905

- SARAH BERNHARDT, DCD le 26/03/1923

- GEORGES HAUSSMANN, né le 27/03/1809

- ALFRED DE VIGNY, né le 27/03/1797

- VINCENT VAN GOGH, né le 30/03/1853

- PAUL VERLAINE, né le 30/03/1844

Nous reviendrons sur l'anniversaire de Vincent pour vous inviter comme chaque année à un petit rassemblement  devant le siège de l'association 14 rue Clauzel pour le dépot symbolique d'"Une Fleur pour Vincent

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29/02/2008

ALBERT GUILLAUME, LE PLUS GRAND CARICATURISTE (1,97m)

PAR BERNARD VASSOR

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Peintre, illustrateur, caricaturiste (1873-1942)
Il nait à Paris, dans une famille bourgeoise, son père est architecte des Palais nationaux (au château de Versailles).
Il a pour premier professeur le fils d'Eugène Lami. Il débute sa carrière de dessinateur pour un petit journal de Besançon "Les Gaudes" Son premier album est publié chez Delagrave en 1889. Il suit les cours des Beaux-Arts et l'atelier de Gérôme au boulevard de Clichy et commence une carrière d'affichiste. Il fréquente les théâtres, les cirques les café-concerts. Il est engagé au "Gil Blas illustré" en 1892. Il fonde le bal des Quat'z'Arts en 1892 dans l'enceinte du Moulin-Rouge, et obtient son premier scandale avec Sarah Brown qui se montre nue sur scène....
C'est chez l'éditeur Simonis qu'il publie son premier album.
En 1894, il fait son service militaire à la caserne Babylone au 130è régiment. Sa première grande exposition a lieu au théâtre de la Bodinière 18 rue Saint-Lazare.
En 1902, il organise un bal au Moulin-Rouge avec Léon Gérôme, pour financer l'érection d'une statue en hommage à Gavarni.
En 1907, il se marie avec Suzanne Bloch-Levalois, la fille du promoteur qui transforma Levallois-Perret
Extrait du Journal amusant :
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"Oui, ma chère Dame, la cuisinière du cintième a z'évu hier un feu d'cheminée...Heureus'ment qu'les pompiers on z'arrivé à temps pour circoncir l'incendie...."
A suivre.....................
Sources :
André Roussard Dictionnaire des lieux à Montmartre, éditions André Roussard Paris 

28/02/2008

UN NOUVEL OUVRAGE QUI ME PARAIT DEJA INDISPENSABLE : LA CRITIQUE D'ART A PARIS, 1890-1969

PAR BERNARD VASSOR

LA PORTE ETROITE

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La célèbre et plus petite enseigne de librairie de Saint-Germain des Prés a publié de 1925 à 1928 une quantité de plaquettes et d'ouvrages de luxe en éditions originales dont voici les notices établies par la formidable Bibliothèque municipale de Lisieux :  Bibliographie La Porte Etroite.pdf

LA PORTE ETROITE, 10 rue Bonaparte

75006 Paris
Tel : 01 43 54 26 03
FAX : 01 40 46 06 55
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La Critique d'Art à Paris, est prévue en deux volumes; d'une part la Chronologie/Bibliographie, et d'autre part le Dictionnaire à paraître. Ces ouvrages concernent la critique de la peinture, de la sculpture et des arts graphiques. Il ne traite ni de l'architecture, ni des arts décoratifs.
Une chronologie divisée en deux parties (1747-1889) est un rappel succinct des principaux évènements concernant la critique d'art à Paris (je connais certains thésards qui auraient aimé disposer d'un tel outil). La seconde partie (1890-1969) , offre pour chaque année une chronologie détaillée et une liste des principales publications sur l'art, livres et revues. La Bibliographie regroupe les ouvrages cités en abrégé, des anthologies
d'écrits d'artistes, des recueils de critique d'art. Ce travail est
complété par trois index : noms, titres et thèmes.
Emile Zola est mentionné de très nombreuses fois dans la Chronologie : 1840, 1868, 1870, 1879, 1886, 1895, 1896, 1898, 1902, 1959, 1960, 1966, et  dans des rubriques diverses : impressionnisme, littérature et peinture, romans sur l'art, recueils de critique d'art ... 
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Bon de commande en fichier pdf : bon de commande La critique d'Art à Paris.pdf
..............................................
Extrait par Claude Schvalberg d'une
 Notice historique
sur
 La Porte Etroite
"1921. Yvonne Vierne crée dans une ancienne remise au 10 rue Bonaparte, près de l'Ecole des Beaux-Arts, une librairie qui porte son nom.
1924. Madeleine Feuchtwanger reprend le fond et lui donne le nom de LA PORTE ETROITE avec l'accord d'André Gide : "Votre proposition me touche exquisement. Permettez-moi de vous offrir ce petit livre [La Porte Etroite] dont je retrouve par miracle encore un exemplaire (certainement réservé pour vous) Je voudrais qu'il porta bonheur à votre nouvelle maison ....Je l'accompagne de mes voeux les plus sincères"
André Gide , 12 mars 1924.
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Devenue l'épouse de Pierre de Harting, directeur de la librairie Champion Madeleine de Harting publie selon la mode bibliophilique de l'époque une collection de plaquettes (...)La librairie connaît un certain succès dont témoignent Maurice Sachs, Vercors, qui y rencontrait Jean Tardieu, Jean Prévost, Eluard, Desnos, Jean Aurenche, Roger Vitrac, René Crevel, Antonin Artaud, Aragon, Cocteau et Jean Giraudoux".
Vercors
Saint-Germain-des-Prés (1945-1950) 
En 1975, Claude Schvalberg devient le nouveau gérant de la librairie,(...)
 "Il l'oriente vers la critique et l'histoire de l'art avec une prédominance pour la littérature artistique.
D'innombrables témoignages d'historiens d'art du monde entier,
témoignent  de la qualité,  de  " l'érudition  et de la disponiblité du gérant"
 (Federico  Zeri,  1995).

9 RUE CLAUZEL : L'Oeuf....Concept-store

Par Bernard Vassor

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Concept -store, Déco vêtements objets,

conseil en décoration et scénographie

Un espace d'exposition évènementiel, lieu d'échanges dédié

 à tous les modes de création d'hier et d'aujourd'hui,

Conçu par Pierre Hespel,

contact presse Hélène Hespel

9 rue Clauzel

75009 Paris

Tel : 01 40 16 41 39

Mobile : 06 11 85 51 43

http://www.loeufparis.com/

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Je me permet d'ajouter que c'est un endroit cher à mon coeur. C'était la dernière boutique du père Tanguy, lieu de foisonnement artistique, de l'avant-garde picturale du dix neuvième siècle. C'était la seule galerie au monde où l'on pouvait contempler et acheter (pour une bouchée de pain) des tableaux de Cézanne. C'est là qu'Ambroise Vollard, sur les conseils de Renoir acheta ses premières toiles du peintre d'Aix.

Un cent cinquantenaire passé sous silence !!!

PAR BERNARD VASSOR

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C'est en 1858,qu'un certain Drake, en Pensylvanie, colonel selon les fermier selon d'autres. Voulant creuser un puits artésien pour y chercher une source d'eau, il fut surpris par un jet liquide d'une grande violence qui faillit noyer les ouvriers puisatiers. L'heureux pseudo colonel Drake fit une fortune immédiate en exploitant un débit de 4000 litres d'huile de pétrole  par jour. La nouvelle se répandit comme une traînée de pour dans toute l'Amérique. La fièvre de l'or fut alors remplacée par la "fièvre d'huile". On se mit à faire des forages partout et la fièvre se transforma en folie. Des nappes furent découvertes dans tous les états du nord au sud.
150 ans seulement ! et certains spécialistes pessimistes annoncent la fin des approvisionnements pour dans quelques décénies pour une matière a été la résultante de millons d'années de transformations.
Une première aventure avait eu lieu pourtant 28 ans auparavant dans le Kentuky, un riche fermier avait fait creuser un puits profond pour chercher de l'eau salée, mais, c'est sur un gisement d'huile inflammable que notre cow-boy reçut sur la tête, et le jet de 4 mètres se répandit dans la rivière Cumberland, où le liquide huileux fut enflammé pour se distraire par des badauds. Les flammes embrasèrent alors les arbres qui bordaient les rives. C'est ainsi que l'on s'empressa de reboucher le puits, source de tant de malheurs !

UNE PETITE HISTOIRE DE LA RUE LA FAYETTE

PAR BERNARD VASSOR

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L'arcade que nous voyons, se trouvait faceà la rue comte d'Artois (rue Laffitte) en direction des boulevards
Les passants aujourd'hui seraient bien surpris de savoir que l'hôtel somptueux, construit par Ledoux, une des merveilles de Paris représenté sur cette gravure se trouvait au croisement actuel des rues Saint-Georges, La Fayette et Laffitte**
Jusqu'à la fin du XVIIIème siècle, la portion de la rue comprise entre la Chaussée d'Antin et le faubourg Montmartre, (suivant le tracé actuele de la rue de Provence) n'était qu'une zone marécageuse, traversée par le Grand Egoût (à ciel ouvert) qui déversait son flot d'immondices, mais dont les alluvions servaient à fertiliser les cultures maraîchaires qui le bordaient. Il y avait là quelques cabarets où l'on buvait du "guinguet" du "briolet" ou du "vin de Montmartre" (qui en boit une pinte en pisse quatre)  appelation,  non contrôlée des vignes de la Courtille, de Pincourt ou des Pannoyaux. Il n'était pas rare de retrouver au petit matin, quelques noceurs revenus des guingettes de Montmartre ou de Menilmontant,  des noceurs tombés dans le canal, quand ils n'avaient pas été victimes des bandes d'assassins ou de voleurs qui, une fois leurs méfaits accomplis, se cachaient dans les carrières de gypse de Montmartre. Après l'égoût, à la Chaussée d'antin, à "La Croix Blanche" de nombreux petits bals, d'estaminets et de cabarets attiraient le petit peuple en fin de semaine. La rue Blanche, accueillait les "petites maisons" du duc de Richelieu et du Fermier général de la Popelinière. Il y avait pour le peuple "le bal des gens de maisons", et le "cabaret de la mère Roquille" dont j'ai déjà évoqué l'histoire dans des articles précédents, de nombreuses anecdotes y sont associées. La mauvaise réputation existait déjà au temps de la Fronde, où "le Grand Turenne" attaqué à l'égoût de la Croix Cadet avait été délesté de sa bourse, et pour avoir la vie sauve,  été engagé sur l'honneur, de fournir le lendemain une somme considérable qu'il était allé cherché chez lui rue Saint-Claude. . Le quartier de la Nouvelle-France qui devait son nom à une guinguette occupe aujourd'hui l'emplacement du faubourg Poissonnière, était occupé par des terres cultivées, et dès le mileu du XVIIIè, des maisons furent construites, dont celle du bourreau Sanson (voir l'article sur ce blog) rue d'Enfer (aujourd'hui rue Bleue et les jardins rue Papillon). Un caserne (de la Nouvelle-France) fut construite en 1772 (Bernadotte y était caserné en 1789).
Vers la rue de Belfond, sous la restauration, un immense jardin construit à grands frais où l'on pouvait parmi les amusements assister à des courses de chars descendant une montagne de 1200 pieds, avec des remontées mécaniques.... des allées avec des bosquets, un café mondain, des pisstes de danse et un immense bâtiment décoré à "l'Egyptienne" qui donna son nom à l'endroit : "Les Promenades Egyptiennes",
La rue La Fayette qui prolongeait la rue d'Allemagne pouvait se diviser en quelques  parties : la première qui faisait partie de l'ancienne rue du-chemin-de-Pantin, de l'ancien boulevard extérieur à la rue du faubourg Saint-Martin, fut allongée en 1851. La deuxième percée en 1828 partait du faubourg Saint-Martin pour se terminer au faubourg Poissonnière, prit d'abord la nom de rue Charles X. Cette portion n'eut qu'un coût modeste, traversant des terrains sans construction, faisant partie de l'ancien enclos des Lazaristes.La dernière fraction du faubourg Montmartre à la Chaussée d'Antin a occasionné des dépenses pharaoniques. 14 millions d'expropriations d'hôtels et d'immeubles somptueux, les innombrables boutiques et les millers de locataires.  
  
*Thélusson (richissime banquier associé de Necker)avait pour l'amour de sa femme fait bâtir cette somptueuse demeure pour la somme colossale de deux millons de livres
**Le prolongement de la rue LaFayette en 1862 mis à bas non seulement les vestiges de cet hôtel, qui avait déjà été amputé en 1823 par un ancier tailleur nommé Berchuf (qui la démolit en partie pour prolonger la rue comte d'Artois jusqu'à la rue de la Victoire) mais aussi l'hôtel Laffitte, les deux hôtels Rothchild les jardins de l'hôtel de la reine Hortense. De nombreuses personalités depuis ce temps ont occupé ce lieu : le prince Murat, l'ambassadeur de Russie, Talma, le comte de Chabrol, la grand-mère des Goncourt, Bernard Vassor, Edgard De Gas y est né etc... 

25/02/2008

AUTOUR DE « WANN-CHLORE »

Nicole Mozet du GIRB me communique la parution d'un ouvrage scientifique à destination des chercheurs ou des balzacophiles passionnés
 VIENT DE PARAITRE  : Autour de Wann-Chlore‏
PETER LANG - Éditions Scientifiques Internationales

Nous avons le plaisir de vous présenter une nouvelle publication de

Mariolina Bertini / Patrizia Oppici (éds)

AUTOUR DE « WANN-CHLORE »
Le dernier roman de jeunesse de Balzac

Bern, Berlin, Bruxelles, Frankfurt am Main, New York, Oxford, Wien, 2008. X,
234 p.
Franco-Italica. Vol. 5
Directeurs de collection : Luca Badini Confalonieri et Daniela Dalla Valle

ISBN 978-3-03911-592-1 br.

sFr. 69.– / EUR* 47.10 / EUR** 48.40 / EUR 44.– / £ 28.60 / US-$ 56.95
* comprend la TVA – uniquement valable pour l’Allemagne
** comprend la TVA – uniquement valable pour l’Autriche

Ce volume reprend la plupart des exposés faits lors de la journée d’études «
Autour de ‘Wann-Chlore’ », organisée à Macerata le 27 avril 2006. Depuis les
travaux fondateurs de Pierre Barbéris, André Lorant et Roland Chollet, la
critique a attribué à « Wann-Chlore » un rôle privilégié : première «
esquisse d’une vie privée », selon les mots mêmes de l’auteur, ce roman
psychologique est sans aucun doute le plus personnel et le plus réussi du
jeune Balzac. Les études réunies dans ce volume ont adopté différentes
perspectives pour en faire ressortir la complexité. On découvrira la
richesse des résonances intertextuelles qui caractérisent « Wann-Chlore »,
de même que les multiples facettes de cette œuvre novatrice : une œuvre
marquée par la rencontre de l’élément romanesque et de l’esthétique
théâtrale ; riche en thèmes éminemment balzaciens, comme l’énergie et la
mélancolie ; l’objet de plusieurs réécritures, jusqu’ici peu explorées ; une
œuvre enfin qui, pendant près de deux siècles, a connu une fortune critique
aux vicissitudes souvent surprenantes et peu connues.

Contenu :
---------
Daniela De Agostini : De « Wann-Chlore » à « Albert Savarus ». Réminiscences
de Tristan – Antonella Gargano : « Stella » et les autres. Un conflit non
résolu de Goethe – Patrizia Oppici : « Delphine », « Corinne », «
Wann-Chlore » – Francesco Fiorentino : « Wann-Chlore » et l’esthétique du
roman sentimental – Mariolina Bertini : Les deux orphelines : « Wann-Chlore
» entre mélodrame et roman de mœurs – Rinaldo Rinaldi : « Physiologie des
fantômes ». A propos de « Wann-Chlore » d’Honoré de Balzac – André Lorant :
Balzac et la mélancolie : le cas d’Eugénie d’Arneuse – Marie-Bénédicte
Diethelm : « Wann-Chlore » : quelques éléments nouveaux – Stéphane Vachon :
L’accueil de « Wann-Chlore » (1825) et l’accueil de « Jane la Pâle » (1836)
– Marco Stupazzoni : « Jane la Pâle » (et autres « Romans de jeunesse »)
dans la censure de l’Index ecclésiastique – Marco Stupazzoni : Bibliographie
raisonnée.

Les responsables de la publication :
------------------------------------
Mariolina Bertini enseigne la littérature française à l’Université de Parme.
Elle a édité plusieurs ouvrages de Proust et de Balzac et est également
l’auteur de quelques volumes sur Proust dont « Introduzione a Proust »
(1991) et « Proust e la teoria del romanzo » (1996).

Patrizia Oppici enseigne la littérature française à l’Université de
Macerata. Elle est l’auteur de volumes consacrés à la littérature du XVIIIe
et XIXe siècles dont « L’idea di ‘bienfaisance’ nel Settecento francese »
(1989) et « Un filo di pietà. Aspetti della compassione nella narrativa
francese da Flaubert a Proust » (2001). Sur Balzac elle a publié « ‘La
gloire des sots’. Il problema dell’altruismo nell’opera di Balzac » (1996).

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Vous pouvez commander ce livre online en cliquant sur le lien ci-après :
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Fax +41 (0)32 376 17 27

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21/02/2008

LA FOND'ACTION BORIS VIAN ANNONCE

Nos amis de la Fond'Action nous annoncent :

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Manifestation L’écume des Jours à La Fond’Action Boris Vian
Du 22 février au 8 mars 2008
Vendredi et samedi à 20h30

22, 23, 29 Février & 1 Mars:  Masaki Iwana (solo «Paysage Abandonné»  55’), Moeno Wakamatsu (solo «Printemps Futile» 45’)
7 & 8 Mars:  Kiyoko Kashiwagi (solo «Métamorphose» 15’), Mildred Rambaud (solo «Pot» 15’), tombo (solo «Atari» 15’) Chirstos Vlassis avec Gen Shimaoka (solo avec Shamisen «Kreonta» 15’), Moeno Wakamatsu (solo 15’)

Programme / Biographies:  www.moeno.com/bv08winter.html

Lieu:  La Fond'Action Boris Vian: 6, bis Cité Véron 75018 PARIS 01 46 06 73 56 (pas pour les réservations) M° Blanche / Parking Clichy

Tarif:  10 euros

Réservation:
Email: performance@moeno.com
tel: 06 28 32 56 00

Pour chaque spectacle il y a 30 places disponibles. Veuillez nous contacter pour la disponibilité par mail performance@moeno.com ou par téléphone au 06 28 32 56 00 (Mildred).
Pour réserver une place veuillez envoyer un chèqueà l'ordre de La Maison du Buto Blanc.
Adresse :
Mildred Rambaud
31 Avenue Georges Mandel
75016 Paris
(S'il vous plaît veuillez indiquer clairement votre nom, adresse, e-mail, numéro de téléphone, la date de spectacle, et le nombre de ticket souhaité.)
Nous vous enverrons vos e-tickets dès que le paiement sera reçu.

Nous ne serons pas en mesure de prendre des réservations pour les tickets achetés le jour même du spectacle. Le placement dépendra de la disponibilité des places. Nous sommes en mesure de créer quelques places assises et debout supplémentaires au fond de la salle (prix du ticket identique) dans l'hypothèse ou la salle est complète. Par ailleurs, nous vous encourageons fortement à acheter vos tickets à l'avance pour un meilleur placement.

For information in English:  write to performance@moeno.com


WORKSHOP by Moeno WAKAMATSU
 « Sculpting Time »

• February 1,2,3 & 8,9,10 2008  BILBAO, SPAIN  / Performance 6 February
 (for details and registration, please e-mail to:
marianelalenruiz@yahoo.es)
• March 2 to 6, 2008 PARIS, FRANCE (see below for information.  For English, visit: www.moeno.com  and go to “workshops” or write to: workshops@moeno.com)

Du 2 au 6 mars, 2008 PARIS
ATELIER-DANSE par Moeno WAKAMATSU
-- Laboratoire de danse autour de la fragilité et de la force
physique, matérielle et spirituelle.

Lieu: Fond’action Boris Vian 6 bis Cité Véron  75018 Paris, Mº Blanche / Parking Clichy
Horaire: 13h30-18h30
Renseignements/inscriptions: workshop@moeno.com   06 28 32 56 00
Tarif: 160 euro/5 jours (25 hrs)
Paiement:
Afin d'assurer votre place, veuillez s'il vous plait envoyer un
paiement par cheque avant le 22 février à l'ordre de Mildred Rambaud.
Adresse:
Mildred Rambaud,
31 Avenue Georges Mandel,
75116 Paris

For information in English:  write to workshop@moeno.com


Déroulement de l'Atelier

I partie: Les Fondamentaux:
Mise en condition physique afin de favoriser l'éveil, la force, la
flexibilité, la sensibilité, et la concentration.


II partie: Etat et Présence:
Exercices afin:
- D'augmenter la conscience sensorielle, élargir  les perceptions
temporelles et spatiales;
- D'inhiber les réflexes acquis et permettre la spontanéité;
- De retrouver un état premier;
- de mettre en pratique les mécanismes corporels au service de l'expressivité.


III partie: Effacement et Devenir:
Utiliser des images afin de :
-Effacer son soi fonctionnel et social;
-Altérer les frontières ordinaires entre soi et le monde extérieur,
acquérir une communication et une façon d'être plus directe;
- Rendre visible le temps, l'espace visible et les désirs intérieurs.

IV partie: danses en solo
Danses avec thème/improvisation.





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20/02/2008

PETITE HISTOIRE DES RUES DE PARIS, SUITE : Les enseignes

PAR BERNARD VASSOR

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9 Rue Montorgueil, anciennement rue comtesse d'Artois. 

Parmi les rares ouvrages consacrés aux enseignes de Paris,

 Balzac avait imprimé le petit ouvrage suivant : 

Petit dictionnaire critique et anecdotique des enseignes de Paris, par un batteur de pavé.- [M. Brismontier].

- Chez les marchands de nouveautés, 1826.

 Certains balzaciens disent qu'il en fut l'auteur.

Ce petit article n'a pas la prétention de retracer toute l'histoire des enseignes de Paris, parmi, les milliers recencées aux Archives nationales? Je comprend qu'au XIXè personne ne se soitt attaqué à un travail aussi colossal. Je n'ai pas connaissance de thèses au XXè et je serai heureux d'en connaître l'existence.

Nous ne savons pas à quelle époque remonte l'usage des enseignes, mais on sait qu'il existe depuis des temps anciens. A Paris, le premier repaire que nous ayons date du règne de Philippe le Bel dans un document intitulé "le livre de la taille".Avant le numérotage des rues, l'enseigne était un des moyen de repérage topographique, avec les églises les tours, les demeures nobiliaires, les fours collectifs, les bains, les étuves, les piloris etc.... C'est ainsi que bon nombre de rues prirent le nom des enseignes situées  en leur sein. Au XVIè siècle,  ceux qui voulaient ouvrir une auberge ou un commerce, devaient "faire connoitre leurs noms prénoms, demeurance, affectes et enseignes". L'enseigne fut réglementée sous Henri III en 1577. Les aubergistes qui jusque là se contentaient de suspendre le long d'une perche un bouquet de feuillage ou de fougères, d'où le nom de bouchon, ces cabaretiers furent donc obligés d'accrocher une enseigne à leur fronton. Le calembourg était de mise pour frapper l'imagination du passant on avait parfois recours à des rébus imagés. C'est ainsi que naquirent le bon coing, l'épi- scié (un épi de blé coupé), la rue du bout du monde, (un bouc, un grand duc et une mappemonde), le Puissant Vin, (un puit où l'on tirait de l'eau), la Vieille science (une vieille qui scie une anse) la rue de l'arbre sec devait son nom à une enseigne inspirée par la Croix du Trahoir qui était le pilori de la rue Saint-Honoré et avait été le sinistre gibet à l'épopque où il, était situé aux limites de la Ville*. Le chat qui pêche, dont le rébus est toujours gravé, que l'on peut voir encore aujourd'hui quand la rue du même nom n'est pas trop encombrée.... (Ecrivez-moi pour avoir le numéro) Les multiples "Lions d'or" représentés par un voyageur couché ( au lit on dort)  Le chat qui pelotte, qui fut mise en scène par Balzac. L'histoire des cabarets des hôteliers et estaminets est liée à l'histoire des enseignes dans toute l'Europe. A côté de l'enseigne, on pouvait lire parfois : Ici on loge à pieds et à cheval, ce à quoi certains poètes farceurs ajoutaient :

"Tout passant ici peut s'ébattre

Qu'il ait deux pieds ou qu'il en ait quatre

*Dans une maison vis-à-vis la Croix du Trahoir rue Saint-Honoré, pendait une enseigne "Le Signe de la Croix" c'était le moins que l'on puisse faire ! Un épicier (marchand de couleurs était établi là)De l'autre côté, dans la rue de l'Arbre Sec, une autre enseigne avait un nom aussi sinistre "Le Pilier Vert",  sur 33 toises et six pieds,un corps de logis de quatre étages appartenant  à la fin du XVIIIè au sir Broutier pour la partie avant aux nommés Gasnier et Minot par derrière.

a suivre.....................

 

PETITE HISTOIRE DES RUES DE PARIS, SUITE, l'éclairage

PAR BERNARD VASSOR

L'ECLAIRAGE DES RUES DE PARIS

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Jusqu'à la fin du Moyen âge, l'éclairage des villes a été totalement ignoré. A Paris, le mode de vie était calé sur sur la clarté du jour. Dès le lever du soleil, les rues se remplissaient, les tribunaux et les administrations fonctionnaient parfois à partir de quatre heures du matin. Le déjeuner avait lieu à dix heures, et le souper à quatre heures. Le couvre-feu était à 8 heures ou neuf heures selon les saisons. Dès la tombée de la nuit, des hordes de brigands se répandaient dans la ville et il ne faisait pas bon se  retrouver face aux bandes de rodeurs que ce soit ceux que l'on appelait "la bande des mauvais garçons", ou "la bande des coquillards*".
Louis IX, avait autorisé une milice bourgeoise, le droit de faire le guet "pour la sûreté de leurs biens et pour remédier aux périls qui surviennent toutes les nuits dans Paris par feu, vols, larcins, rapts (..)". Les "chevaliers du guet" étaient tenu de faire des rondes à l'aide de falots ou pots de poix placés à l'angle de chaque rue. 
Il fallut attendre deux siècles pour qu'un arrêt royal ordonne qu'une chandelle devrait être placée en permanence à la porte du palais. Deux siècles plus tard en 1524 le parlemnt ordonne aux habitants de Paris de mettre devant leurs fenêtres donnant sur la rue à neuf heures du soir une chandelle allumée. Ordre qui ne fut pas suivi car la dépense incombait aux habitants. 
Les premières lanternes datent du Moyen âge, elles étaient fabriquées chez les peigniers-tabletiers qui étaient les seul autorisé à travailler la corne. La lanterne était une enveloppe de métal avec une lame transparente renfermant une chandelle, avec pour écran une lame translucide de corne, elle se portait à la main, et quelques unes étaient placées la nuit sous des statuettes de la vierge devant certaines maisons religieuses. Les chandelles étaient fabriquées par des bouchers qui fondaient les graisses des animaux, et trempaient une mèche de coton dans le suif fondu. L'odeur dégagée était plutôt âcre !
Il fallut attendre le règne de Louis XIV pour que le ville concéda à un napolitain Laudati Caraffa le privilège d'établir lettres patentes de 1862 dans les rues de Paris un éclairage volant "il serait nécessaire d'établir en nostre ville et faubourg de Paris et autres villes de nostre royaume, des porte-flambeaux et porte-lanternes pour conduire et éclairer ceux qui voudront aller et venie par les rues" L'éclairage était fixé à quatre mois par hiver et il devait y avoir tous les huit cents pas des porte-flambeaux. C'est le lieutenant de police La Reynie qui imposa avec fermeté aux bourgeois d'entretenir dans les rues des lanternes. Le signal de l'allumage était donné par des sonneurs qui faisaient résonner dans les rues une petite cloche. Les chandelles devaient brûler jusqu'à deux heures du matin. Puis, c'est monsieur de Sartine le lieutenant de police de Louis XV qui prit fit prendre en charge par la municipalité l'entretien et le matériel d'éclairage. Un nouvel appareil fut mis en service après un concours dont l'académie des sciences approuva le système d'un certain Bourgeois de Chateaublanc inventeur d'un réverbère à huile. Ces appareils étaient suspendus au milieu des rues à vingt pieds en l'air, fixé de chaque côté au moyen d'une corde qui le soutenait, passant dans un tube de fer noyé dans les murs. Ceux qui étaient surpris à les briser étaient passibles de condamnation aux galères.
 
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Retif de la Bretonne, Les Nuits de Paris
 En 1787 un inventeur suisse nommé Argand mit au point en 1787 une lampe à double circulation d'air avec cheminée de verre, mais sa découverte lui fut dérobée par un pharmacien du quartier des Halles et un marchand épicier nommés Quinquet et Lange qui s'enrichirent considérablement, et seul le nom de Quinquet fut associé à l'invention dunouvel appareil d'éclairage. Profitant d'un voyage à Londres d'Argand, parti faire fabriquer sa lampe par un ferblantier, le couple d'escrocs fit éclairer la rue des Capucines un soir d'hiver97761eaa6ac225d611ec3efe89ac9d29.jpg.
"Voyez-vous cette lampe, où muni d'un cristal,
Brille un cercle de feu qu'anime l'air vital ?
Tranquile avec éclat, ardente sans fumée,
Argand la mit au jour, et Quinquet l'a nommée"
L'huile des réverbères était une huile de tripes bouillies, fabriquée dans l'île des Cygnes selon Sébastien Mercier.
Les plus grands progès furent apportés grâce aux découvertes de l'ingénieur Philippe Lebon en 1791. Son premier brevet datant de 1799 est " la manière de trouver les nouveaux systèmes d'éclairage produits par des combustibles minéraux chauffés en vase clos produisant des vapeurs suceptibles de brûler au contact de l'air". 
Un "Moravien" au nom de Winsorqui était venu à Paris étudier la découverte de Lebon, fonda une société à Londres pour créer une compagnie qui prit le nom de London and Wesminster Charteres gas light coke Company. Revenu à Paris  en 1817, il obtint par contrat, l'éclairage du passage des
Panoramas. Des candélabres furent installés rue de la Paix en 1829. Le préfet de la Seine, le comte de Chabrol fit installer sur un terrain appartenant à l'hôpital Saint-Louis une usine destinée à éclairer l'hôpital tout entier. Puis, c'est la palais du Luxembourg et le théâtre de l'Odéon en 1820 qui sont éclairés par une usine construite aux frais du royaume. Bientôt, six compagnies se sont partagées la capitale. On ouvrit partout des tranchées. Louis- Philippe décida plus tard que les compagnies devraient payer un loyer pour l'occupation du sous-sol.
Une grande révolution eut lieu avec l'arrivée à Paris de Jablochkoff,un physicien russe en 1875. Il inventa l'ancètre de l'ampoule électrique, qui fut nommée "la bougie Jablochkoff"qui eut l'idée d'accoler des charbons en les séparant par une matière isolante le passage d'un courant éléctrique alternatif produisait un éclairage satisfaisant. L'usure des charbons interdisait cependant un usage prolongé. Une machine inventée à cet effet permit l'association de nombreuses "bougies". Pendant l'Exposition universelle de 1878 après la construction d'une petite usine, on éclaira la place de l'Opéra, l'avenue, et la place du Théâtre-Français. Un pavillon des Halles et la place de la Bastille, le parc Monceau et le parc des Buttes-Chaumont furent à leur tour illuminées par ce procédé. L'exploitation de la société créée pour l'exploitation à cette occasion disparut en 1882, faute de rentabilité.
En 1881, un certain Thomas Edison présenta une innovation : un filament de bambou carbonisé  à l'interieur d'une ampoule en verre dans laquelle on a fait le vide et qui ne nécessite aucune manoeuvre. Il suffit d'actionner un interrupteur. Le succès va être foudroyant, les installations vont se développer à la vitesse de la lumièreL'Hôtel de Ville fut éclairé ainsi dès 1883.Mais, l'éclairage public électrique ne fut pas mis en oeuvre tout de suite. La complication venait du fait qu'il fallait creuser d'innombrables tranchées...Enfin l'exploitation fut confiée à 6 compagnies dans Paris. La Compagnie Continentale Edison, obtint la concession de Montmartre à la place Clichy.J'ai eu le plaisir de pouvoir faire conserver, lors de la démolition d'un café de la place Pigalle, un compteur électrique en fonte "Edison" qui se trouve aujourd'hui au Musée de Montmartre. Deux bec de gaz datant de l'époque du remplacement et qui avaient été conservés, glissés sous les banquettes du café, ont malheureusement disparus.

LES ARCHIVES DIPLOMATIQUES : Une bonne nouvelle pour les chercheurs

Le bâtiment devant accueillir les archives diplomatiques vient d'être terminé à La Courneuve.

La bonne nouvelle est aussi l'offre accrue offerte aux chercheurs, le regroupement sur un seul site d'archives dispersées, l'ouverture de la bibliothèque et la simplification des moyens d'accueil. La mauvaise nouvelle, c'est qu'en attendant la consultation "au quai" qui n'était déjà pas très commode, va être encore  un petit peu plus compliquée.

VIVEMENT DEMAIN

En perspective : une offre plus riche, un meilleur service

La nouvelle salle de lecture, c’est :

  • un accès dans le même espace à des fonds d’archives plus nombreux (archives conservées aujourd’hui à diverses adresses parisiennes... et à Colmar),
  • l’ouverture d’une bibliothèque de 430.000 volumes, du XVIe siècle à nos jours, jusque là réservée aux seuls diplomates,
  • une salle d’inventaires, un large panel d’usuels disponibles en salle de lecture,
  • la collection de microfilms en libre accès,
  • la proximité accrue des conservateurs grâce à un bureau d’orientation mitoyen à la salle des inventaires,

C’est aussi :

  • des modalités d’inscription et d’accès simplifiées : entrée libre à toute heure de la journée de 9h à 18h, suppression de l’accompagnement par groupe de lecteurs,
  • un mobilier de qualité dessiné par l’architecte Henri Gaudin

En résumé, des conditions d’accueil sans commune mesure avec la situation actuelle !

Chercheurs, restez à l’écoute !

Les travaux préalables au déménagement obligent déjà à restreindre l’ouverture de la salle de lecture du Quai d’Orsay, actuellement fermée les 10 premiers jours de chaque mois jusqu’au mois de juin 2008. De nouvelles périodes de fermeture à partir de juin 2008 seront vraisemblablement programmées. Les dates vous en seront communiquées par un numéro spécial de cette lettre d’information dès qu’elles seront connues.

Par ailleurs, les fonds d’archives encore non classés ou conservés dans d’autres dépôts que celui du Quai d’Orsay ne pourront plus être communiqués en salle de lecture.

Nous contacter : projet.ar@diplomatie.gouv.fr

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PETITE HISTOIRE SIMPLIFIEE DES ENCEINTES DE PARIS

PAR BERNARD VASSOR

Il est difficile de s'y retrouver dans les modifications du périmètre de Paris. Mais pour aller vite, on peut dire qu'il y eut au cours des siècles, depuis l'occupation romaine, 8 enceintes de Paris. Les raisons de ces fortifications furent d'abord commandées par l'idée de défense de Paris. Ensuite, de plus en plus, ce sont des préoccupations fiscales qui commandèrent l'édification de barrières. La septième, fut l'enceinte dite de Thiers qui en 1841 entoura Paris de fortifications au delà des limites des barrière de Ledoux. C'est après l'anexion de 1860, que l'enceinte de Thiers fixa les limites de l'octroi et de la huitième enceinte. Ce dernier ne disparut qu'en 1943.

A l'origine, Luttetia Parisiorum  était un tout petit village dans une île de la Seine. Les habitants, les Parisii étaient un peuple brave et fier qui préférerent brûler les pont et leurs maisons pour résister au lieutenant de César Labiénus.

A la tête des soldats qui défendirent Lutèce, le chef Camulken (Camulogène) fut vaincu et tué dans la plaine de Villejuif.

César fit rebatir la cité qui fut appelée de 50 avant J.C jusqu'en l'an 360,  la ville de César. Ce n'est qu'en 361 que Lutèce devint Paris apparu sous le nom de Parisea Civitas. C'est sous le règne de Louis le Gros que fut construite la première enceinte. Au delà de ces murs, de vastes terrains cultivés portaient le nom de clos. Philippe trouvant insuffisantes la protection par cette enceinte, décida en 1190 de reculer les limites à partir de l'endroit où s'élevait une grande tour appelée "la tour qui fait le coin"approximativement au niveau du pont des Arts. La construction se poursuivit jusqu'en 1211. Après la bataille de Poitier, il fallut construire une nouvelle enceinte. C'est le prévôt des marchands Etienne Marcel qui fut chargé de bâtir cette troisième enceinte appelée "enceinte de Charles V".

La quatrième fut édifiée après la bataille de Pavie sous François premier, achevée sous Henri II en 1547.

En 1626 Louis XIII fit entourer Paris d'une nouvelle enceinte, la cinquième. Les fermiers généraux obtinrent après la démolition des remparts et le comblement des fossés, de faire construire un mur tout autour de Paris de 1783 à 1786. Ce qui fit écrire cet épigramme :

 "Pour augmenters son numéraire,  

Et raccourcir notre horizon,

La ferm a jugé nécéssaire

De mettre Paris en prison"

16:54 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Tags : Camulogène | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

MADEMOISELLE CELESTE VENARD DITE CHABRIAND

PAR BERNARD VASSOR

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Le comte Lionel de Chabriand était le petit-fils par sa mère du comte de Choiseul, il fut ambassadeur à Constantinople, consul en Autriche puis après son mariage avec Céleste, consul à Melbourne. De son séjour en Australie, Céleste Mogador a tiré un roman "Les Voleurs d'or" qui fut publié à son retour la même année que la remise en vente de "ses Mémoires" à la Librairie nouvelle" boulevard des Italiens à l'angle de la rue de Gramont. Elle présenta son roman à Alexandre Dumas père qui en fit une adaptation pour en faire une pièce à grand succès.

de l'édition de ces "Mémoires de Celeste Mogador »est assez savoureuse. Mademoiselle Céleste devenue Mogador après  avoir connu la gloire en tant que danseuse à Mabille à la Chaumière, écuyère à l'Hippodrome, actrice aux Délassements comiques, à Beaumarchais, aux Folies dramatiques et au théâtre des Variétés etc... Céleste fit paraitre en 1853 plusieurs volumes d'une série qui devait en compter 9, selon le traité passé avec messieurs Jacottet et Bourdillat libraires-éditeurs. Dans cet ouvrage, elle raconte ses débuts, recueillie par une maquerelle dans un bordel, ses relations tumultueuses avec l'auteur de Rolla et..., ajoute-t-elle, de Gamiani.

Après la parution des deux premiers tomes, elle fit la "connaissance" du comte de Chabriand, un débauché notoire qu'elle épousa.

Jacottet et Bourdillat traitèrent avec un imprimeur à Fontainebleau. Céleste Mogador Chabriand suivit son mari en Australie, et à son retour en 1857, engagea une procédure contre ses éditeurs.

Le traité qui les liait donnait toute propriété aux éditeurs et autorisation à eux conférée de changer et modifier les passages qui leur paraîtraient dangereux. Le bénéfice devait être partagé par moitié. Sept volumes avaient été mis sous presse, les manuscrits des deux derniers volumes n'avaient pas été livrés. Les autorités firent saisir tout ce qui se trouvait chez l'éditeur, chez les libraires et chez l'imprimeur tous les exemplaires qui s'y trouvaient. Madame Chabriand prétextant une non-exécution du traité demanda 10 000 francs de dommages-intérêts. La femme Chabriand fut déboutée de ses demandes, condamnée aux dépens, mais obtint la restitution des exemplaires non vendus.

En 1858, une remise en vente refondue de l'ouvrage, parut en 4 volumes à la Librairie nouvelle.

Elle exploita des années plus tard une boutique passage de l'Opéra dans la galerie du Thermomètre, non loin du Théâtre Réaliste de Chirac, que vous devez maintenant connaître. Elle écrivit plusieurs romans et drames. Malade, elle fit plusieurs séjours à la Maison de Santé Dubois que vous ne devez pas ignorer si vous êtes lecteur de ce blog.

 Vous trouverez également dans le bulletin de la Société historique du dixième arrondissement un article très détaillé sur l'existence de cet établissement qui eut un rôle important dans la vie artistique et littéraire au XIXè siècle.

Céleste Mogador Chabriand est morte rue des Martyrs à la maison de retraite "l'Asile de la Providence" qui existe toujours entre le cabaret "Madame Arthur" et "chez Michou" juste en face de la place André Gill....

18/02/2008

MONSIEUR DE CHIRAC ET "LE THEATRE REALISTE" DU PASSAGE DE L'OPERA EN 1890.

PAR BERNARD VASSOR

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Les historiens s'accordent pour dire que l'ancètre des spectacles de streep-tease était Maxime Lisbonne. Moins connu est Monsieur de Chirac qui avait donné des représentations ultra-réalistes sur une microscopique scène du passage de l'Opéra. Des acteurs et des actrices nus comme des vers mimaient les gestes de l'amour devant des spectateurs ébahis.
Le passage de l'Opéra était la nuit un lieu de rencontres furtives, comme beaucoup de passages des boulevards. Situé sur le boulevard des Italiens après l'Hôtel de Russie (qui avait été construit sur l'emplacement du café de Mulhouse) en venant de la rue Drouot, et conduisant à l'Opéra Le Peletier dont on apercevait le pignon, dépassant les toits des maisons du boulevard. On y rencontrait des chanteuses, des ballerines attirés par la présence dans les cafés des artistes les plus en vue de Paris.

16/02/2008

PETITE HISTOIRE DES RUES DE PARIS.... SUITE, les transports

PAR BERNARD VASSOR

LES TRANSPORTS A PARIS

Une des première remise de voitures publiques était située dans le cul-de-sac Saint-Fiacre vers 1660. Cette impasse est située au 81 de la rue Saint-Martin. C'était à l'origine une ruelle, elle porta aussi le nom de : Impasse Saint-Pierre.

Au milieu du XVIIIè siècle, une concurente de la Gourdan, l'entremetteuse Hecquet organisait là des petits soupers fins et des parties galantes. L'académicien, avocat général Antoine Louis Séguier était selon un rapport de police le principal client de la maquerelle avec quelques Fermiers-généraux. Celle-ci avait aussi une autre maison dans le faubourg Saint-Laurent.

Fermée par une grille depuis 1843, son nom lui vient de l'enseigne qui donna son nom aux voitures parisiennes. La commission du Vieux Paris, au début du XXè siècle a fait procéder au nettoyage et à l'encadrement par un filet bleu d'une inscription relevée sur le mur :

CUL DE SAC

III FIACRE

10°

La partie hachurée visible sur la pierre est dûe au ciseau d'un révolutionnaire voulant laïciser cette voie. 10° indique le numéro de la section dans laquelle se trouvait l'impasse. En 1662, une compagnie d'omnibus bon marché vit le jour sous le nom de : "Carrosses à cinq sols"*.

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Louis-Jean de Monmerqué a publié une brochure fort rare : "Les carrosses à cinq sols ou les omnibus du dix-septième siècle."dans laquelle il donne lecture d'une lettre de la soeur de Pascal, madame Gilberte femme Perier, qui commente l'inauguration le 21 mars 1662 des lignes de cette entreprise : "L'établissement commença à sept heures du matin; mais avec une pompe et un éclat merveilleux... Messieurs les commissaires délivrèrent aux cochers chacun leurs casaques qui sont bleues, des couleurs du roi et de la Ville, avec des broderies sur l'estomac..." Elle ajoute que la foule était nombreuse que souvent on est obligé d'y aller à pieds. "J'attendais à la porte Saint-Merry, dans la rue de la Verrerie, ayant grande envie de m'en retourner en carrosse, parcque que la course est un peu longue de là chez mon frère, mais j'eus le déplaisir d'en voir passer cinq devant moi sans pouvoir y prendre place, et pendnat ce temps, j'entendais les bénédictions que l'on donnait aux auteurs d'un établissement si utile au public.." (Nous savons que Pascal n'habitait pas très loin, rue des Morfondus**,sur la montagne Sainte-Geneviève). (...) "voilà en quel état est présentement notre affaire; je m'assure que vous ne serez pas moins surpris que nous de ce grand succès; il a surpassé de beaucoup toutes nos espérances" (...) D'après Monmerqué, Pascal avait placé des fonds dans l'entreprise du duc de Rianès et du marquis de Sourches. L'historien Sauval prétend même qu'il fut l'inventeur de cette innovation. Il avait été créé trois lignes, la première reliait la Bastille au Luxembourg en passant par l'île Saint-Louis, la deuxième partait du couvent des Filles-du-Calvaire à la rue Saint-Honoré, et la dernière partiait de la porte Montmarte pour se rendre au pont Saint-Michel. La marquise de Sévigné dit un peu la même chose dans une lettre à Madame de Grignan. Le parlement avait enregistré l'entreprise en précisant que "les soldats, les laquais, gens de livrées, manoeuvres, gens de bras et juges ne pourraient entrer dans lesdits carrosses". Cette restriction fut la cause de la faillite de la spéculation en excluant la plus grande partie de la population. Dans cette brochure, "carrosse" est écrit avec 2 R) L'enseigne Saint-Fiacre fut au cours du temps transportée rue du Faubourg-Saint-Denis. On en dénombrait 1800 vers 1770, jusqu'à ce que la concurence des voitures de place mit fin au monopole de la Compagnie des Fiacres

Dans un curieux guide à l'usage des étrangers à Paris publié en 1727, l'auteur donne ces indications à propos des carosses (avec un seul R) dans Paris :

Les gens de condition ne peuvent pas aller à pié dans Paris.. Il y fait très souvent tems pluvieux, alors les rues sont pleines de crottes, à force d'être trop battue & trop pratiquée par les passans à pié & en voiture; auquel cas on fait mieux de prendre un carosse, que de se gâter la peruque, les habits, les souliers & bas (...) il ne sied pas trop bien de faire le piéton, où d'y paroitre la peruque entortillée par le vent, les bas et les souliers crottéz (...)Il y a deux sortes de voitures dont un étranger se peut servir dans Paris (chaises à porteurs mises à part) savoir :

1)Les carosses de louage, bien entendu ceux qui s'arrêtent en pleine rue, lesquels on nomme fiacre vulgairement.

Une autre sorte de carosse de louage dits communément carosses de remise. On les trouvent chez certaines gens, surout au faubourg Saint-Germain & ces cochers ont d'ordinaire fait peindre des carosses & chevaux sur leurs portes cochère, ou placé des écriteaux qui disent : Loueurs de carosses. On peut les louer dans ces lieux par mois ou par jour (...) On peut les avoir à toute heure. Il y en a quelques fois jusqu'à vingt rue Mazarine, sans avoir rien à faire; une autre fois, il n'y en a pas un seul(...)

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Pendant la révolution, une pétition anonyme à l'Assemblée Nationale, demandait la suppression des carosses dans Paris et dans les grandes villes pour les remplacer par des chaises à porteur. Emporté par un élan patriotique, notre citoyen emporté par un élan écologiste avant l'heure, il déclare :

"J'ai une voiture, un cabriolet et quatre chevaux; je désire mes frères vous en faire le sacrifice sur l'autel de la patrie; qu'ils soient vendus au profit de ceux qui vont toujours à pied. La reu leur appartenoit comme à moi (...)Ordonnez le sacrifice que je sollicite, et alors je pourrai aller quelques fois à cheval, mais plus souvent à pied, je jouirai d'un des charmes des grandes villes, celui de l'égalité et de l'obscurité. J'ai suffisament motivé ma motion, et je conclus à ce que la Commune de Paris propose à l'assemblée Nationale le décret suivant ": carrosses et cabriolets petition écologiquo-patriotique.pdf

 

La réglementation des voitures et leur numérotage fut fixée en 1703 par ordonnance du lieutenant de Police. Avant la révolutin de 1789, les bureaux de voitures de la cour ne conduisaient qu'aux lieux où résidait le roi. Sous Napoléon, ont pouvait compter quinze sociétés de usant de ce moyen de transport, comptant 34 lignes pour 390 voitures circulant dans Paris. A la fin du XIXè siècle, la Compagnie des omnibus comptait 2000 voitures ou tramways, la Compagnie générale 5000, plus 7000 voitures diverses, tramways éléctriques, tramways à vapeur, soit environ 16 000 véhicules roulant dans Paris ....

**Cette voie s'était appelée à l'origine : chemin du Moulin à Vent, puis rue du Puits de Fer, rue des Morfondus, rue Neuve-Saint-Etienne-du-Mont, puis rue Rollin en 1867 .

A SUIVRE.........

PETITE HISTOIRE DES RUES DE PARIS, SUITE...les trottoirs

PAR BERNARD VASSOR

LES TROTTOIRS

C'est sous Napoléon I, que les bornes destinées en principe à protéger les piétons, furent remplacées progressivement par des trottoirs. Les ruisseaux situés au milieu des rues et des ruelles, (transformant la chaussée en amas d'immondices, de boues fangeuses, ou de torrent les jours de pluie) ont été progressivement reportés le long de chaque côté des trottoirs. Il était recommandé aux voyageurs empruntant des lignes omnibus, de prendre place à gauche si le trajet suit des rues à ruisseau, et de prendre place à droite si la ligne suit des rues à chaussée.

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L'entretien des rues était assuré par la corporation des balayeurs ou des "boueux". On pouvait rencontrer ces pauvres gens vêtus de guenilles. Mouillés jusqu'aux os les jours de pluie, ils étaient également chargés de curer les égouts. Les femmes de cette corporation portaient des robes de bure effilochées en lanières depuis le hauteur du genou. Certains ajoutaient à leur panoplie une sorte de "carmagnole"de toile cirée. Chaussés de grands sabots débordants de paille qu'ils tressaient autour de leurs jambes en guise de bottines. Il y avait aussi quelques enfants garçons et filles qui s'acquittaient tant bien que mal de cette tache. Tout ce petit monde était placé sous la surveillance d'inspecteurs qui les regardaient sans pitié. Malheur aux dandys et aux élégantes qui devaient passer à portée de leur instrument de travail ...vengeance des gueux, le balai allant de droite, revenait fatalement à gauche où se trouvaient placés les promeneurs aventureux qui recevait une projection de ce qui se trouvait dans le ruisseau.

*Appelées mibrais, d'où, le nom de certains noms de lieux qui devaient être particulièrement boueux.