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29/08/2008

UN ECRIN POUR LE PORTRAIT DU PERE TANGUY : L'HOTEL BIRON, MUSEE RODIN

PAR BERNARD VASSOR

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En 1907, façade sur cour de l'ancien hôtel Biron, et ancien couvent du Sacré-coeur, confisqué par l'Etat en 1905.
......
Entre 1905 et 1910, de nombreux projets prévoyaient la destruction de cette bâtisse "squattée"par de nombreux artistes, dont Auguste Rodin qui "meubla" de ses oeuvres les locaux et jardins du parc.  L'action de la Commission du Vieux Paris, permit (pour une fois) la sauvegarde de ce prestigieux hôtel.
C'est en 1916 que Rodin fit don à l'Etat de toutes ses collections archives et de la totalité de son oeuvre, pour qu'un musée lui soit dédié. Ce qui fut fait en 1919. C'est ainsi qu'un des trois portraits du Père Tanguy par Vincent van Gogh que Rodin avait acheté avant 1902, entra à l'Hôtel Biron.
 
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.............
Un rapport de police nous renseigne :
C'est un certain barbier-perruquier nommé Perrin, ou bien Peirenc qui eut trois fils.
L'aîné Abraham, né en 1683, fit une grande fortune très scandaleuse. Venu très tôt à Paris, il fut garçon frater (élève chirurgien ou barbier),et se fit engager par un riche bourgeois François-Marie Fargès (un autre fripon déclare un inspecteur de police). Celui-ci avait une fille, Anne-Marie agée de seize ans. Abraham entreprit alors de la séduire, et peu après lui fit un enfant. Ce qui força le père à lui donner sa fille richement dotée.
Il entra dans "le Système" du banquier Law et devint millionnaire à 26 ans.
Il acheta alors à la duchesse de Brancas la terre de Moras près de la Ferté-sous-Jouarre et se fit appeler Peyrenc de Moras. Comblé d'honneurs et de titres, Peirenc qui demeurait place Louis-le-Grand en 1727 fit l'achat* de vastes terrains marécageux dans un quartier désert près de l'hôtel des Invalides, et se fit construire en 1728, par un architecte des bâtiments du roi une vaste demeure entourée d'un grand jardin qui était alors un véritable marais. Abraham s'y installa en 1731. Il ne put pas profiter longtemps de sa demeure princière. Il rendit l'âme un an plus tard le 20 novembre 1732 laissant une veuve et trois enfants. C'est la duchesse du Maine qui prit possession de l'hôtel le 15 janvier 1737.
La vente de l'hôtel au duc et à la duchesse de Biron par les héritiers de Moras, eut lieu le 7 mai 1753 pour quatre cent cinquante mille livres, payés en louis d'or, argent et monnayage en cours.
Comme l'indique un autre rapport de police, le maréchal de Biron n'était pas un modèle de vertu :
"14 mars 1766- La Dennerville**, lundi dernier a conduit à monsieur le maréchal duc de Biron, la demoiselle Camille Durfé qui a certainement une belle tête, mais elle n'a pas convenu au seigneur. Il l'a trouvée trop "puissante" et trop agée. Elle peut avoir tout au plus 22 ans. Cependant il lui a donné trois louis. Il a défendu à la Dennerville de lui amener à l'avenir des filles à son hôtel, parcqu'il craignait que madame la duchesse s'en aperçut. Il lui a ordonné de louer une maison en son nom à elle d'environ 600 livres de loyer annuel et lui donnerait 20 louis d'honoraires par mois afin qu'il puisse s'y transporter une ou deux fois par semaine pour y prendre ses plaisirs (....)
La Dennerville a conduit depuis huit jours à monsieur le maréchal de Biron, deux jolies filles :la demoiselle Lenoir et mademoiselle Testar dite Angélique, dont la plus vieille n'a pas dix-sept ans. Ce seigneur les a trouvées trop agées; il exige de cette dame qu'elle lui "déterre des pucelles de quatorze ou quinze ans"
 
* Au marquis Louis de Roye de la Rochefoucauld et de dame Ducasse son épouse.
**Une appareilleuse célèbre.

28/08/2008

UNE REEDITION D'UNE REVUE ILLUSTREE CONCERNANT LES PREMIERS ENREGISTREMENTS SONORES

PAR BERNARD VASSOR

En avant première de la conférence au BOCATA 31 rue Milton 75009 Paris, le jeudi 4 septembre.

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La phonogalerie de la rue Lalliera publié cette superbe réédition concernant l'histoire des premiers enregistrements sonores, depuis les découvertes de Charles Cros, jusqu'aux perfectionnements du "Télégraphone". L'auteur de ce dernier article indique :
"Avec un pareil dispositif, "le journal téléphoné" et "l'Opéra chez soi" cessent d'être de lointaines utopies. pas besoin même que l'abonné soit à la maison, puisqu'il a ainsi un secrétaire automatique à la maison (qui enregistre) faut-il dire par coeur ? toutes les communications transmises pour les lui répéter ponctuellement à son retour"
Richement illustré, agrémenté de nombreuses publicités, vous n'êtes pas au bout de vos surprises en feuilletant cette revue. 
A SUIVRE.........

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24/08/2008

UNE BIEN CURIEUSE ÉNIGME : qui se cache-t-il derrière cette charge ? Par un auteur facétieux et médisant de la fin du 18ième siècle

PAR BERNARD VASSOR :
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Ou le portrait d'une femme célèbre.
......
Au physique je suis du genre féminin,
Mais au moral je suis du masculin.
Mon existence hermaphrodite
Exerce maint esprit malin.
Mais la satire et son venin
Ne sauraient ternir mon mérite.
Je possède tous les talens,
Sans execpter celui de plaire;
Voyez les fastes de Cythère
Et la liste de mes amans,
Et je pardonne aux mécontans
Qui seraient de l'avis contraire.
Je sais assez passablement
L'orthographe et l'arithmétique,
Je déchiffre un peu la musique,
Et  La Harpe est mon instrument*.
A tous les jeux je suis savante;
Au trictrac, au trente-et-quarante,Au jeu d'échec au biribi,
Au vingt-et-un au reversi
Et par les leçons que je donne
Aux enfans sur le quinola*,
J'espère bien qu'un jour viendra
Qu'ils pourront le mettre à la bonne.
C'est le plaisir et le devoir
Qui font l'emploi de ma journée;
Le matin ma tête est sensée,
Elle devient faible le soir.
Je suis monsieur dans le lycée**,
Et madame dans le boudoir.
........
* Nom du valet de coeur au jeu du reversi.
**Jeu de mots à double sens, la dame jouait bien de la harpe, et eut pour amant Jean-François de La Harpe dont l'ouvrage principal est intitulé : **Lycée ou cours de littérature en 18 volumes. Il passait pour être son teinturier, ce qui veyt dire au siècle de Voltaire, qu'il était le marchand de couleurs qui donnait de la teinture et du relief aux écrits d'un homme politique ou d'un auteur. On dit "un nègre" depuis le siècle de Victor Hugo, de Dumas ou de Zola qui pour les deux derniers n'en manquèrent pas...

23/08/2008

Marie-Antoinette-Josèphe Saucerotte dite la Raucourt

MISE A JOUR LE 23 AOUT 2008 

Mlle RAUCOURT

Par Bernard Vassor 

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A CELLE QUI SE RECONNAITRA (ou ÉPITRE À UNE JOLIE LESBIENNE)

Toi, la plus belle des Didons,
Chaste un peu moins que Pénélope ,
Dans ce pays d'illusions
Il n'est rien que nous ne fassions
Pour fuir l'ennui qui nous galope.
Plumes en l'air, nez en avant

Fille de François Saucerotte et d'Antoinette de la Porte, elle était née le 3 mars 1756 à Paris, rue de la Vieille Bouclerie, et non pas à Nancy ou à Dombasle comme l'indiquent plusieurs historiens, et toutes les notices biographiques qui lui sont consacrées ! Elle fut l'élève de Brizard, et débuta sur la scène de la Comédie-Française en 1772. La jeune femme était très belle et passait pour être vertueuse. Elle devint très rapidement la coqueluche des dames de la cour et de la ville qui la couvraient de cadeaux. On l'avait placée bien au-dessus de la Dumesnil et de la Clairon.Mais hélas, la versatilité du public a été aussi rapide que le fut son ascension. On fouilla sa vie privée et l'on découvrit qu'elle faisait des dettes énormes, et que dans sa vie privée, elle n'était pas aussi chaste que l'on croyait. Bientôt ce furent des sifflets qui remplacèrent les acclamations. Elle fut radié du tableau, et disparut de la circulation parisienne le 28 mai 1876. Elle fit quelques tournées en province, puis en Russie.

Marie-Antoinette-Josèphe, refit surface à la Comédie-Française le 28 août 1779. Sa réintégration ne se fit pas sans difficultés,  Mlle Saint-Val sa rivale, organisa une cabale contre elle. Le conflit fut réglé par une décision donnant satisfaction à Mlle Saint-Val, aux droits d'ancienneté et pour l'ordre du tableau où le nom de Mlle Raucourt serait placée après celui de Mlle Saint-Val. Sa véritable carrière de tragédienne commença à partir de ce jour.

..........

. Fille d'un comédien, elle débuta à la Comédie-Française dans le rôle de Didon.Elle s'affichait ouvertement avec ses maîtresses dont Madame Souk (Jeanne-Françoise-Marie Sourques alias Madame Sallate de Sourque). Dans l'Espion anglais de PIDANSAT DE MAIROBERTet la Correspondance du baron de Grimm , Mlle Raucourt est honorée de la Présidence de la Loge Androgyne, sorte de loge maçonnique pour Dames. En 1776, elle fut emprisonnée pour dettes puis renvoyée de la Comédie-Française. Grâce à la protection de Marie-Antoinette, elle joua de nouveau à la Comédie- Française. Elle fut pensionnée par Napoléon Ier qui lui confia la direction du Théâtre-Français en Italie. Extraite du tome XIV p. 209-212 des Mémoires secrets à la date du 16 octobre 1779, l’épître A celle qui se reconnaîtra ou Epitre à une jolie Lesbienne est adressée à Mlle Raucourt. Les Mémoires secrets l’attribue à Dorat (1734-1780, poète, fils d'un auditeur des Comptes) ou au Marquis de Villette. Cependant le comédien Mayeur de Saint-Paulprétendit qu'elle était de l'acteur Monvel dont les goûts antiphysiquesétaient notoires. Ce texte est un classique lesbien du XVIIIe siècle. Il est reproduit dans des dizaines d'ouvrages.

.......

Souvent travestie en homme, elle demandait à son fils de l'appeler papa  D'après Grimm, elle avait installé à la Comédie-Française une société secrète connue sous le nom de "La Loge de Lesbos". Elle avait deux ou trois maisons avec un jardin anglais rue Royale(Pigalle) à la barrière Blanche une écurie avec dix ou douze chevaux, une quinzaine de domestiques et une garde robe pour femme et pour homme des plus riches (Grimm). Elle y vivait là avec une amie inséparable, Mlle Simonet. Elle organisait des soirées de gala menant un train de vie luxueux. C'est dans ces maisons que la secte des "Anandrynes" (sans homme) y tenait ses séances.

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Pendant le terreur, elle fut incracérée aux Madelonnettes, et ne fut libérée qu'après le 9 thermidor. Son père le 5 juillet 1796, se jeta d'une fenêtre du qutrième étage de sa maison rue Corneille. Mlle Raucourt s'associa avec des comédiens pour diriger au théâtre Feydeau, la salle Louvois. Ensuite, c'est à l'Odéon qu"elle poursuivit sa carrière. En 1806, Napoléon publia un décret la nommant à la direction d'un théâtre de la Comédie-Française en Italie.C'est à Milan qu'elle prit la direction du "théâtre de la Canobiana".

........................

L'histoire de son enterrement et de l'épisode à l'église Saint-Roch a fait l'objet de nombreuse relations dans des livres aussi différents que les Mémoire de Madame de la Tour du Pin, de Thiers, de Chateaubriand, Balzac à plusieurs reprises indique l'emplacement de sa tombe au Père Lachaise. Alexandre Dumas a rencontré son fils !

Des dizaines d'anecdotes savoureuses circulèrent sur son compte. dont celle du Marquis de Villette qui avait été son amant : Après leur rupture Mlle Raucourt lui fit porter un manche à balai avec ces mots :

"Qui que tu sois, voici ton maître.

Il l'est, le fut, ou doit l'être"

Le marquis lui répondit en vers :

"Oui je fut un sot de t'aimer,

Oui, je suis un fou de t'écrire

(...)

Avais-tu besoin de t'armer ?

Dans tout ce que j'ai fait ou dit

A toi dans l'ombre de mystère ?

Se doute-t-il, le pauvre hère,

Que de tous tes attraits cachés

Ton joli c.. que je préfère,

Effacera plus de péchés

Que ta tête n'en pourra faire.

Adieu Fanny, vivons en paix

Et songe b.... adorable,

Que s'il entrait dans tes projets

De me faire donner au diable

C"est à toi que je reviendrai"

Un texte apocryphe lui attribue la paternité (?) de ; Apologie de la secte Anandrynes, où exhortation à

une jeune tribade, par Mlle Raucourt, prononcée le 28 mars 1778.

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crédit photo : Annie photo/Marie B.

Sa sépulture au Père Lachaise.

21/08/2008

Vestiges du Macchu Picchu: vers un procès contre la célèbre Université de Yale ?

PAR BERNARD VASSOR

Une information communiquée par les scientifique de l'Institut de recherche et développement Alain Gioda, qui, avec son collègue Carlos Carcelen de l'Université de San Marcos a fait d'importantes et nouvelles découvertes.

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Après nos articles des 2 et 5 août 2008

 ( UNE POLEMIQUE FAIT RAGE DANS LE MONDE SCIENTIFIQUE, A PROPOS DE LA DECOUVERTE DU MACHU PICHU,)

des semaines précédentes, le site culturel de France2 communique ISSU d'une dépêche de l'AFP Lima après un décret au Journal Officiel LOCAL 3El Peruano" le 15 août dernier :

Suite de la polémique à propos de la découverte du Macchu Picchu

Le Pérou va poursuivre en justice l'université américaine de Yale à propos de vestiges de la célèbre forteresse inca.

La très fameuse citadelle de Macchu Picchu, qui date du XVe siècle, est perchée sur un pic montagneux à 2500 m d'altitude. 800.000 personnes visitent chaque année le site classé au Patrimoine mondial par l'UNESCO.

Machu Picchu est une expression signifiant "montagne vieille" en langue quechoa

MARCELINE DESBORDES-VALMORE : "LA MODERNE SAPHO", D'APRES PAGANINI

PAR BERNARD VASSOR

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Pendant trente ans, Sainte-Beuve rendit un culte au talent poétique de Marceline Desbordes-Valmore dans la Revue des Deux Mondes, au Moniteur universel, au Constitutionel et au Temps. (Il eut un temps une idylle avec Ondine Valmore, la fille de Marceline) D'autres écrivains, d'autres critiques, et d'autres artistes comme Paganini s'accordèrent pour tresser des louanges à son génie poétique.
Parmi ceux-ci nous pouvons citer : Alexandre Dumas père (jamais en retard lorsqu'il s'agissait de complimenter une dame) Emile Montégut, Charles Baudelaire (Curiosités Esthétiques) Théodore de Banville, Rimbaud et Verlaine, ce dernier lui consacra une large place dans "Poètes Maudits"4063dd8c585bd26ae1e36eeac1c10008.jpg : Marceline Desbordes-Valmore est digne par son obsurité apparente mais absolue, de figurer parmi nos , Poètes Maudits;, et ce nous est, dès lors un devoir impérieux de parler d'elle le plus au long et le plus en détail possible. M.Barbey d'Aurevilly la sortait jadis du rang et signalait, avec cette compétence bizarre qu'il a, sa bizarreie à elle et la compétence vraie, bien que féminine qu'elle eut (...) quand Arthur Rimbaud nous connut et nous força presque de lire tout ce que nous pensions être un fatras avec des beautés dedans. (d'abord, Marceline Desbordes était du Nord et non du Midi (de Douai, où Rimbaud et lui avaient des attaches) Paul Verlaine conclut ainsi son portrait :
Marceline-Desbordes-Valmore est tout bonnement, avec George Sand, si différente, dure, non sans des indulgences charmantes, de haut bon sens, de fière et pour ainsi dire de mâle allure; la seule femme de génie et de talent de ce siècle et de tous les siècles en compagnie de Sapho peut-être, et de sainte Thérèse.
Marceline-Félicité-Joséphine Desbordes vit le jour en 1786 le 20 juin, à Douai, dans une maison au 32 rue Notre-Dame (aujourd'hui le 36) attenant au cimetière de la paroisse Notre-Dame, à côté d'un cabaret portant pour enseigne, L'Homme Sauvage.! Son père s'appelait Antoine-Félix Desbordes. Sa mère était née Catherine-Cécile Lucas. Ses parents originaires de Suisse, étaient tous deux nés à Douai. A la suite d'un revers de fortune, Marceline se rendit en Martinique avec sa mère en 1797 à l'invitation d'un riche cousin de sa mère. Malheureusement une révolte éclata en 1801, le riche cousin fut tué, et sa mère terrassée par la fièvre jaune qui sévissait cette année là à Pointe-à-Pitre. Elle revint en France vivre auprès de son père Félix Desbordes, peintre d'armoiries, et ses deux sœurs à Douai. En 1802, elle fit des débuts dans un théâtre de sa ville natale. L'année suivante, elle obtint un engagement au Théâtre des Arts à Rouen. Peu après, elle se produisit à l'Opéra comique*,puis à Bruxelles au Théâtre de la Monnaie. Elle fit la connaissance d'Henri de laTouche*dont elle ne révéla jamais le nom, et avec qui elle eut un fils. Ce qui n'empêcha pas celui que l'on surnommait "Le Loup de la vallée ( il s'était rendu acquéreur du domaine de la Vallée aux loups ) d'abandonner lâchement Marceline un an plus tard.
 
*Opéra comique, qui portait aussi indifféremment les noms de Théâtre Favart, Théâtre Feydeau, Théâtre italien
**Henri de Latouche.......
***Albertine Gantier......
****Caroline Branchu, (Rose-Timoléone-Caroline Chevalier de Lavit) née en 1780 au Cap. Décédée en 1850. Elle avait épousé le danseur Branchu qui mourut fou (suicidé) longtemps avant elle. Elle vécut avec Marceline dans une petite maison du 20 de la rue Coquenard, aujourd'hui rue Lamartine (la numérotation ayant plusieurs fois changé et les percements de plusieurs rue qui ont fait disparaître certaines maisons, rendent difficile la localisation) Caroline fut l'amie la plus intime de l'âge mûr de Marceline avec Pauline Duchambge. Elle fut la première cantatrice venant du conservatoire qui débuta à l'Opéra en 1793 dans le rôle d'Antigone. Élève de Garat, elle obtint de la Dugazon des cours de déclamation. Elle ne tarda pas à se présenter au premier rang des cantatrices. Elle devint la rivale de "la Saint-Huberty"et de Mlle Levasseur.
*****Pauline Duchambge........
 A SUIVRE..............

20/08/2008

DES AMAZONES SUITE : JEANNE DEROIN FONDATRICE DU CLUB DE L"EMANCIPATION DES FEMMES

PAR BERNARD VASSOR

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La politique d'égalité des deux sexes,

 c'est-à-dire l'assimilation des femmes avec les hommes

dans les fonctions publiques, est un de ces sophismes

qui sont contraires non seulement à la logique,

mais aussi à la conscience humaine et la nature des choses.

(..)La femme doit être ménagère ou courtisane

Pierre Joseph Proudhon

................

Jeanne Deroinest née en 1805, dans une famille d'ouvriers. Elle se maria à un ingénieur nommé Desroches, mais elle refusa de porter son nom. Elle fut du nombre des rédactrices du journal "La Femme Libre" . Saint-simonienne au départ, elle rejoignit comme beaucoup les fouriéristes, beaucoup plus ouverts sur la question féminine. En 1848, elle écrivit de nombreux articles pour le journal "La Voix des Femmes" crée par Eugénie Niboyet. Jeanne donna dans son action la priorité au droit des femmes dans le travail et créa le "Club de l'Emancipation des Femmes". Puis elle contribua à la création de l'"Union des Associations Ouvrières" dans le but de réclamer le droit des femmes à l'instruction, et à l'égalité des droits politiques. Nous constatons que ses préoccupations étaient concrètes. En 1851, elle est jetée en prison. Elle est exillée à Londres. Là, elle fonda une école pour enfants de réfugiés politiques. Elle vécut à Londres jusqu'à sa mort à l'age de 89 ans.

Ce fut elle qui ouvrit la voie aux mouvements féministes et suffragistes de la fin du siècle.

Elle écrivit en réponse à un article très misogyne de P.J. Proudhon dans le journal "Le Peuple" qui contestait sa candidature aux élections de 1849 (où elle n'obtint que quinze voix):

"Jeanne Deroin, sous- citoyen !:
(...) Vous êtes l'un des plus redoutables adversaires du principe de l'égalité qui n'admet pas d'exclusion injuste ni de privilège de sexe.
(...) Socialiste chrétienne, je dirai comme vous, Monsieur, plutôt ménagère que courtisane, si je n'avais la certitude qu'un grand nombre de femmes ne deviennet courtisanes que pour échapper à la nécesité d'être ménagère (...)

En mettant de suite ma candidature à l'Assemblée législative, j'ai accompli un devoir: je demandé, au nom de la moralité publique et au nom de la justice, que le dogme de l'égalité ne doit pas être un mensonge. C'est précisément parce que la femme est égale à l'homme, et encore pas identique à lui, qu'elle devrait prendre part aux travaux de réforme sociale et y incorporer des éléments de celles qui sont nécessaires qui font défaut chez l'homme, de sorte que le travail peut être complété. Liberté pour les femmes, comme pour l'homme, est le droit d'utiliser et de développer ses facultés librement. (...). Ainsi, c'est au nom du socialisme, qui est désormais la religion de l'humanité, que j'ai lancé un appel à tous les Socialistes démocrates et ont exhortés à accepter la solidarité, même avec une qualification à son opportunité, avec le fait qu'il s'agit d'une sainte et légitime de protestation contre les erreurs de l'ancienne société et contre une violation flagrante de nos principes sacrés de liberté, d'égalité et de fraternité. (..)C'est le nom de ces principes, qui sont la base du socialisme, que je leur demande si elles ne sont pas jugé opportun de protestation par l'intermédiaire de leurs voix, de déclarer hardiment qu'ils ne sont pas en retraite derrière un privilège de sexe, mais plutôt que de graves les circonstances l'exigent, les capacités et les éminentes qualités d'être appelé à l'honneur de défendre notre cause sacrée. Quant à moi, je déclare devant Dieu et au nom de l'humanité qu'il n'est jamais trop tôt pour s'arrêter sur une fausse route, pour réparer une erreur, et de proclamer une grande vérité"

Ensuite, elle répondit à Jules Micheletqui trouvait (comme George Sand) toutes sortes de raisons de ne pas donner le droit de vote aux femmes.

Marie d'Agoult, encore elle, se montra aussi hostile à la candidature de Jeanne Deroin.

« DES AMAZONES SUITE : LES FEMMES DE 1832

PAR BERNARD VASSOR

"Refusons pour époux tout homme qui ne consentirait point à partager le pouvoir"

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Après la révolution de 1830, un éphémère vent de liberté a soufflé sur la presse en France. Depuis le code Napoléon, les femmes étaient réduites à un état d'infériorité. Des lois s'accumulant depuis, l'interdiction du divorce, l'interdiction d'ester, la soumission de la femme inscrite dans le code civil. On rapporte un propos de l'Empereur : "Les femmes sont l'âme de toutes les intrigues, on devrait les reléguer dans leur ménage, les salons du Gouvernement devrait leur être fermés" .
Des femmes comme madame Bernier n'hésitent pas à apporter leur concours aux anti-féminites les plus durs. Dans un livre intitulé "Quel est pour les femmes le genre d'éducation le plus propre à donner le bonheur des hommes" où il est dit que la destination des femmes est de faire le bonheur domestique de l'homme, il est nécessaire que dès l'enfance, elle connaisse combien elle est inférieure à l'homme !!!!.
La Bibliothèque nationale en possède un exemplaire richement relié aux armes de l'Empereur Napoléon qui dut en faire son lmivre de chevet. Cet état d'esprit était largement partagé par bon nombre d'hommes politiques ou pas.
Dans un article précédent : voir le livre de Sylvain Maréchal, le compagnon Gracchus Babeuf précurseur du communisme.
En 1832, est favorisée la création de clubs déguisés et de sociétés secrètes. En 1834, une loi mit fin, interdisant toutes les associations. Entre ces deux périodes, des femmes firent paraître des journaux et des brochures de propagande en faveur de l'émancipation des femmes. De nombreux livres plaidant aussi dans ce sens virent le jour.
En 1832, Suzanne Voilquin , Jeanne désirée, Claire Démar, Marie-Reine Guindorf, Julie Parsyen furent les premières rédactrices de cette feuille entièrement féminine, de la conception à la réalisation, impression comprise. C'était surtout un organe saint-simonien  proche du journal "Le Globe". Le mot d'ordre était : "Refusons pour époux tout homme qui ne consentirait point à partager le pouvoir" . Ce journal changea de nom pour s'appeller : "l'Apostolat des Femmes" puis :"La Tribune des Femmes". Elles formèrent ensuite "L'Association de la Femme nouvelles" qui tenait tous les mercredis ses assises au 15 rue Laffitte. La femme messie Flora Tristan, participa aux réunions de cette assemblée.
Dans un des numéros, la fondatrice de "La Femme de l'Avenir", Suzanne Voilquin annonce qu'elle vient de divorcer avec la bénédiction du Père Enfantin, et décidée de céder son mari à une de ses collaboratrices Julie Parsy...
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D'autres comme madame Herbinot de Mauchamps fondèrent une revue mensuelle : "La Gazette des Femmes", journal de législation de jurisprudence, de littérature et de théâtre. Cette revue réclama impérieusement pour les femmes payant 200 francs d'impôt le droit de vote et somma Louis-Philippe d'ajouter à ses titres, celui de roi des Françaises. Les rédactrices demandèrent à la chambre dans une pétition, le rétablissement du divorce. Ce journal lui-aussi ne vécut que deux ans. Il est curieux de noter que tous les membres du comité de rédaction étaient des "Mauchamps"
Un autre organe  de presse féminin, plutôt bas-bleu, est parfois la cible des femmes de la Tribune, c'était le "Journal des Femmes" dirigé par madame Louise Bernard et madame Fouqueau de Passy qui à son tour attaquait les saint-simoniennes.
Plus tard, en 1836, Madame Dauriat donna au Rannelagh, des cours de "Droit social des femmes"qui fut aussitôt fermé par la police. Elles déclarait au cours de ces conférences : "Malheureusement, il y a des femmes si bien "apprises" qu'elles secondent de tout leur pouvoir contre leur sexe, l'éducation et la servilité si propre à préparer toutes les douleurs de l'épouse"
Claire Démar, une des rédactrice de "La Tribune des Femmes" publia deux ouvrages : "Appel aux françaises" et "Ma loi d'avenir". Dans ce dernier, elle souhaitait qu'avant le mariage il soit fait "un essai tout physique de la chair par la chair".
Avant la parution de son livre, elle se suicida avec son compagnon Desessarts. Une autre rédactrice de ce même journal, Marie-Reine Guindorf suivit le même chemin. Les désillusions étaient grandes au sein du mouvement du Père Enfantin...

19/08/2008

DES AMAZONES : FLORA TRISTAN ET LES FEMMES DE SON TEMPS

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Conception Bernard Vassor, réalisation infographique Pilippe Lefeuvre  © B.V. 2003.

PAR BERNARD VASSOR

 

Flora Tristan et les femmes de son temps

7 avril 1803-14 novembre 1844

L'homme le plus opprimé

 peut opprimer un être

qui est sa femme.

Elle est la prolétaire du prolétaire même.

Flora Tristan « L’Union Ouvrière »
Comment résumer en quelques lignes la vie "ardente et trépidante" d'une femme qui a lutté jusqu'à l'épuisement pour établir une justice sociale dans la première moitié du XIX° siècle ?
Le titre de son premier ouvrage en 1836 : "Nécessité de faire un bon accueil aux femmes étrangères" suffit à démontrer la modernité du combat de celle qui fut aussi une grande voyageuse. Ses pétitions adressées aux députés pour obtenir l'abolition de la peine de mort, attendront un siècle et demi pour aboutir en France. La mesure, en revanche n'est toujours pas appliquée dans le nouveau monde.

Le code Napoléon avait réduit la femme à l'état d'infériorité et d'assujettissement. Flora s'engagea avec "ses soeurs" saint-simoniennes dans le combat pour le rétablissement du divorce et le droit des femmes à disposer d'elles-mêmes.
Véritable créatrice du syndicalisme, elle fonda "L'Union Ouvrière » avec un but très clair : organiser les travailleurs, exiger le droit au travail, veiller à l'éducation des enfants et verser une pension aux ouvriers agés.
Avec elle il faut citer et remettre en mémoire celles qui furent les pionnières du mouvement féministe et qui luttèrent parfois jusqu'à la mort pour voire la réalisation de leur combat.
A "La Tribune des femmes" premier journal féminin militant, au 27 rue Laffitte en 1832 on pouvait rencontrer aux réunions du jeudi, Claire Demar et Marie-Reine Guindorf qui ont connu une fin tragique, Suzanne Voilquin "Fille du Peuple", Jeanne Deroin, Claire Bazard, Désirée Véret (Desirée Gay) et Eugénie Niboyet qui organisa à Lyon en 1832 la première organisation féminine "Pour la Paix dans le monde"  (l’ancêtre de Simone Landry).
Les principaux journaux dirigés en majorité par des ouvrières s'intitulaient :
La Femme Libre, La Femme Nouvelle, L'Apostolat des Femmes, La Tribune des Femmes, La Voix des Femmes.
Flora Tristan est morte d'épuisement à Bordeaux, seule ville en France qui l'honore chaque année le 14 novembre jour de sa mort, La maison du Pérou et L'institut d'Histoire sociale d'Aquitaine organisent une manifestation commune au cimetière de la Chartreuse.
Aux sources de cet article :
Dominique Desanti, qui fut la première à avoir fait une biographie de Flora et Evelyne Bloch-Dano la dernière en date avec "La femme messie. Evelyne à également produit une superbe biographie de « Madame Zola ».

Nadia Prete a aidé à l’organisation à la mairie du neuvième, d’une magnifique célébration du bicentenaire de la pionnière de la cause des femmes avec des conférences et une exposition en liaison avec l’ambassade du Pérou avec l'Ambassadeur monsieur Javier Perez de Cuellar et l'attachée culturelle madame Carolina Bellaunde, et la bibliothèque Marguerite Durand. avec madame la conservatrice Annie Metz.

 Dans le monde entier, des associations Flora Tristan ont été crées pour venir en aide au femmes battues. Célébrée par André Breton qui possédait une partie de sa correspondance qui fut mise en vente lors de la dispersion du « Musée Breton » au 42 rue Fontaine. 

Une série de conférences avec

Article paru dans le journal municipal du 9ième arrondissement lors de la célébration du bicentenaire de Flora Tristan que j'avais organisée à Paris et à Bordeaux pour une exposition en liaison avec l'Institut d'Histoire Sociale de la Gironde et mon amie d'enfance Annie Gleroux Ducom.

DES LEGIONS D'AMAZONES SUITE : Pendant le siege de 1870 et la Commune de Paris 1871

PAR BERNARD VASSOR

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"Des Communeuses" au canal Saint-Martin
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Communeuses à la prison Saint-Lazare
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Les sources disponibles pour l'histoire des clubs pendant la Commune, émanent pour la plupart d'anti-communalistes acharnés. Pendant la Commune de Paris, les clubs étaient essentiellement féminins.
L'entrée était parfois gratuite, mais pouvait aller de un à cinq sous. C'est surtout dans les églises et les salles de spectacle qu'avaient lieu ces réunions. Dresser la liste complète serait difficile. Mais de nombreux récits ou Mémoires d'anciens insurgés, nous donnent une idée du climat qu'il y régnait.
A la fin de l'empire d'ardentes adeptes de l'émancipation des femmes menèrent de grandes campagnes de conférences. Maria Deraismese montrait le plus souvent à la salle des Capucines. Paule Munck fréquentait surtout les quartiers ouvriers des faubourgs. La "Société fraternelle de l'Ouvrière" qu'elle avait fondé publia une feuille intitulée "Les Mouches et les Araignées" en 1868 où elle annonça de façon prophétique le soulèvement de la Commune de Paris en 1871. parmi les oratrices, il y avait Olympe Audouard qui avait créé le journal "Le Papillon", Fanny Maréchal, Mme Demars, André Léo, Noémie Reclus, Louise Michel.
Un ingénieur qui avait étudié des projets de canaux interocéaniques de Panama et du Nicaragua, voulut à l'exemple de demi-fou Borme de 1848 (article précédent), organiser des bataillons d'Amazones armées et organisée comme au Paragay*, composées de huit compagnies de cent cinquante citoyennes chacune. Il prévoyait que trente mille femmes s'enrôleraient car disait-il "elles ont l'instinct de la guerre d'embuscade. Ce seront des soldats modèles puisqu'elles boivent peu et surtout ne fument pas" .
Son obsession rendait le tabac responsable de tous les maux. Son bureau d'enrôlement fut ouvert 36 rue de Turbigo.
L'affiche présentée plus haut fut placardée le 10 octobre. D'après lui 1500 femmes volontaires vinrent s'engager en deux jours ! Une perquisition et son arrestation à la préfecture mirent à bas son beau projet. Il déclara que : "Le projet des Amazones avait été mis à bas par la voyoucratie"
Un autre déboussolé qui venait de sortir de l'asile de Charenton, avait inventé un système de communication télégraphique sans fil au moyen d'escargots, qui élevés ensemble obtenaient un synchronisme de mouvement si parfait qu'il suffisait de placer un de ces gastéropodes dans un damier alphabétique pour qu'aussitôt son congénère situés même à des centaines de lieues allait se poser sur la case correspondante. Ainsi était né l'escargot sympathique.
Emile de Girardin qui ignorait les antécédents de ce farfelu nommé Jules Allix fut parmi d'autres amené à le prendre au sérieux. Féministe comme Borme, il fonda "Le Club de Femmes" où les hommes n'étaient admis que comme spectateurs.
Il se fit néanmoins nommer secrétaire du Comité. En tant que tel, il fit deux propositions, la première, c'est que les femmes seraient armées. La seconde...c'est qu'elles étaient en mesure de protéger leur honneur contre les ennemis.....
Comment ? Au moyen de l'acide prussique ! Parce que l'acide prussique pouvait servir à tuer les prussiens !!!
Il avait inventé un appareil pour tuer tous les prussiens qui oseraient entrer dans Paris. Cet appareil il l’appelait "Le Doigt de Dieu"! Un dé de caoutchouc que les femmes se mettent au doigt, et un petit tube contenant le précieux acide prussique, et une aiguille creuse pour faciliter l'écoulement de l'acide. Dès que le prussien s'approche, vous le piquez, et hop ! il est mort. La femme qui possède le doigt prussique reste donc tranquille et pure au milieu d'une couronne de morts. Jules Allix participa à l'émeute du 22 janvier, fut arrêté et conduit à la préfecture. Ce haut fait d'arme le propulsa lors des élections du 26 mars 1871 à la mairie du huitième arrondissement, avec une majorité écrasante. Le délégué à la Commune transforma le lendemain de son élection la mairie en gymnase de femmes et se proclama chez de légion de femmes. Dans ses fonctions, il prit des arrêtés fantaisistes, qui le firent remarquer par les membres de la Commune qui jugèrent plus prudent de le faire incarcérer le 10 mai. Après la Commune le Conseil de Guerre le jugea fou et le fit interner à Charenton.
Voici une liste incomplète des clubs (mixtes) pendant la Commune de Paris de 1871 :
Le Club des Folies-Bergères.
Club de la Cour des miracles (dans la salle des Folies-Bergères également)
Club Robert, salle Robert, 54 boulevard Rochechouart.
Le Club ambulant de Blanqui.
Club des Montagnards, boulevard de Strasbourg
Club de la Reine-Blanche, à l'emplacement actuel du Moulin-Rouge.
Club Favié à Belleville, salle Favbié.
Club du Collège de France rue d'Arras.
Club de la salle des mille et un jeux, faubourg Saint-Antoine.
Club de la Salle du Pré-au-Clercs, rue du Bac.
Club de la Vengeance boulevard Rochechouart (salle Robert)
Club de la Délivrance, salle Valentino.
Club de l'Ecole de Médecine.
Club démocratique du Casino de la rue Cadet, 18 rue Cadet.
Club démocratique des Batignolles.
Club de la Révolution (à l'Elysée-Montmartre)
Club fermé de la rue de Charonne.
Club de la Salle Valentino 255 rue du faubourg Saint-Honoré.
Clubs en plein vent
Boulevard Montmartre, à l'angle de la rue Drouot.
Dans la cour arrière de l'Opéra Le Pelletier, face à la mairie du neuvième.
Boulevard des Italiens, entre le Café Riche et la Maison dorée.
 
*Par le dictateur Francia, disciple de Charles Fourier, il avait institué un système phalanstérien avec entre autres, le droit à la licence pour les veuves pendant une période de six mois après le décès de son conjoint....
A SUIVRE........

DES LEGIONS D'AMAZONES SUITE : CLAIRE LACOMBE, UNE ENRAGEE DISCIPLE DE JACQUES ROUX "UNE FEMME LIBRE...."

PAR BERNARD VASSOR

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Entrée du Club des Jacobins
C'est le 23 février 1793 que quelques femmes révolutionnaires, demandèrent aux Jacobins, d'obtenir le salle des Quatre-Nations pour tenir une réunion de protestation contre les accapareurs et les agioteurs. Les Jacobins refusèrent cette salle, mais leur allouèrent la salle de la "Société fraternelle des deux sexes". Ces amazones se réclamaient indirectement du parti des "Enragés", (nom donné par Marat à un parti d'agitateurs de sections, parmi lesquels Jacques Roux,ancien prêtre de la paroisse Saint-Nicolas avant la révolution, surnommé le "curé rouge", lui-même se disait l"Le Prédicateur des sans-culottes"  ) dont elles épousaient le programme de la tendance Jacques Roux
Claire Lacombe,lorsqu'elle arriva à Paris était une petite actrice de province. Elle s'était produite à Marseille et à Toulon.
Après avoir obtenu son paseport pour Paris, elle alla s"installer 43 rue Neuve-des-Petits-Champs (numérotation ancienne)avec une amie Justine Thibaud. le 25 juillet 1793, elle alla à l'Assemblée législative pour demander un 37eebfe7031f6c604b23dc3d5d1f76b2.jpgengagement dans l'armée. Le Président la remercia pour son courage, mais n'a pas donné suite à sa demande. Le "Moniteur de la République" nota brièvement :
"Une jeune citoyenne vient d'offrir de combattre de sa personne les ennemis de la patrie".
Claire Lacombe naquit à Pamier en 1765, certain historiens la prénomment Rose. Arrivée à Paris, déguisée en amazone, elle vint à l'Assemblée législative où elle demandait la destruction de tous les tyrans. Après sa diatribe, le président de séance Viénot de Vaublanc, sous le charme (Claire était très belle*) lui répondit : "Madame, plus faite pour adoucir les tyrans que pour les combattre, vous offrez de porter les armes de la liberté. L'Assemblée nationale applaudit à votre patriotisme et vous accorde les honneurs de la séance"
Elle était à l'époque la maîtresse d'un certain Jean-Théophile Leclerc, "enragé lui- même" qui peu après la remplaça (et l'épousa,) par une ancienne charcutière Pauline Léon qui fut introduite au club des Cordeliers. En accord avec Claire Lacombe, elles fondèrent le "Club des Citoyennes républicaines".Claire avait alors 28 ans. Pauline Léon fut la première présidente de ce club, lui succédèrent les citoyennes: Rousseau, Champion, Lecointre. Claire Lacombe fut la dernière.
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Le club des "Citoyennes révolutionnaires" réclamèrent aux Jacobins l'enfermement des femmes de mauvaise vie ou bien suspectes d'aristocratie. Blessée au poignet pendant la journée du 10 aût; elle reçut un couronne civique. Elle réclama dans une séance aux Jacobins l'arrestation immédiate de tous les aristocrates et de leurs familles, et prit une part active à la destruction des Girondins en demandant la création de tribunaux révolutionnaires dans toutes les sections. Elle demanda également d'armer toutes les femmes patriotes et de les organiser pour combattre "les brigands de la Vendée". Au sein de la "Société des femmes Révolutionnaires" un parti influent de femmes prit le parti d'attaquer les présidentes Léon et Lacombe. La Socité démanagea, et alla s'installer dans une salle de l'ancien charnier Saint-Eustache (entre l'église et la rue du Jour).
Après l'assassint de Marat, Roux et Leclerc prirent la succéssion du journal "L'Ami du Peuple". Cherchant à accaparer la mémoire de leur ancien adversaire, le "Club" décida d'élever à ses frais un obélisque à la mémoire de l'homme à la baignoire historique qui fut transportée dans une processioon, les femmes eurent l'honneur de porter sur un brancard, la table, l'écritoire, la plume et le papier dont Marat se servait..
Attaquée de toutes parts Roux et Claire Lacombe qui avait oser attaquer Robespierre en l'appelant "Monsieur Robespierre", crime qui pouvait conduire au "rasoir national". Le 25 octobre, les plus enragées des révolutionnaires du club, avec à leur tête Claire Lacombe, en pantalons et coiffées de bonnets rouges patirent en expédition pour "sans-culotter" les marchandes de la halle du marché des Innocents. Elles furent accuilies par des quolibets et des injures. Six mille personnes vinrent prêter main-forte aux poissardes qui s'emparèrent des meneuses, Marie Lacombe en particulier, et leur firent subir un traitement humiliant. Le fouet, on ne dit pas sur  quelle partie du corps de ces femmes, mais les historiens le laissent entendre, puis on les recouvrit de boue. On peut lire dans "Le Moniteur" :
"Les citoyennes du marché Saint-Innocent déclarent que toutes les violences et les menaces ne les forçaient pas de prendre un costume qu'elles honoraient mais qu'elles croyaient devoir ètre réservé aux hommes (...) On s'est livré envers quelques unes de ces femmes oisives et suspectes soi-disant jacobines, d'une société soi-disant , prétendue révolutionnaire,, à des voie de fait que la décence devrait proscrire (...) PLusieurs de ces femmes ont pu être égarées par excès de patriotisme, mais d'autres, n'ont été conduites que par la malveillance".
Jacques Roux fut mis une première fois en accustation, Claire prit courageusement sa défense. Elle s'attira les foudres de jacobins, des hébertites, de toutes les ligues anti-féminines, du farouche Prudhomme du journal "La Révolution de Paris" pourfendeur de tout ce qui portait jupon, des clubs de femmes concurentes. Le 29 octobre, le club était à l'agonie. Fabre d'Eglantine dans une séance à la Convention, fit dans un dicours la critique de ces sociétés "de ces grenadiers femelles"
Louise Lacombe disparut de la scène politique jusqu"au 2 avril 1794 où elle fut arrêtée à la suite de dénonciations en compagnie de Pauline Léon. Elle avait repris son métier d'actrice et devait se produire au théâtre de Dune-Libre (Dunkerque) et demeurait toujours à la même adresse rue Neuve-des-Petits-Champs. On lui fit grief d'avoir donné des propos contre Robespierre, motif sufisant pour l'envoyer sur la bacule républicaine !
Une ancienne compagne du Club des Femmes Révolutionnaires, la citoyenne Capitaine mit en vain tout en oeuvre pour obtenir sa libération. Pendant sa longue détention, elle adressa de nombreuses demandes de libération qu'elle signait ironiquement "Lacombe, femme libre
Libérée le 3 fructidore an III, oubliée de tous, elle disparut de la circulation, et tout le monde ignore ce qu'elle est devenue.
* D'après son  signalement, elle mesurait cinq pieds deux pouces (comme Balzac) et possédait des yeux et des cheveux bruns et une grande bouche.
Sa beauté est signalée même par ses adversaires les plus féroces, tantôt on la disait imposante, tantôt gracieuse, suivant les penchants de chacun.

15/08/2008

DES LEGIONS D'AMAZONES SUITE : EUGENIE NiBOYET, NEE MOUCHON

PAR BERNARD VASSOR

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Lettre d'Eugénie Niboyet à ses soeurs, Aline et Elisa Mouchon à Lyon (archives personnelles)

"Nous n’écrivons pas pour les esprits étroits

qui veulent borner la femme aux soins du ménage.

Les femmes n’ont plus à acquérir leur liberté,

mais à l’exercer"

.............

Eugénie Mouchon vit le jour à Montpellier (11 septembre 1796- Paris 6 janvier 1883 ).  Elle épousa un riche avocat lyonnais en 1822.

Conquise par le saint-simonisme, elle fut déçue par la scission de "l'Eglise" par Bazard et Enfantin, après le départ de Jules Lechevallier, elle rejoignit les rangs des fouriéristes. Elle fit de nombreuses traductions de romans et de textes de Mary Wollstonekraft, et de Marie Egworth.2bba5f53aa27f8b1bffdbf452ef24ea9.jpg

..........Elle fonda à Lyon « Le Conseiller des Femmes » en 1833 journal auquel collabora Marceline Desbordes-Valmore.Elle fut la première à traduire un roman de Charles Dickens. En contact étroit avec Flora Tristan à Paris , les deux femmes se séparèrent en 1833..C'est elle qui orienta le mouvement féministe naissant vers les thèses de Fourier. Elle créa le journal "La Paix dans le Monde"

précurseur des mouvements pacifistes.

En 1834 elle créa une académie artistique féminine appellée "L"Athénée des Dames" elle combattit le duel et la peine de mort

Présidente du "Club des femmes" du boulevard Poissonnière en 1848, dont les principales animatrices, étaient comme elle d'anciennes saint-simoniènes converties : Désirée Gay, Jeanne Deroin, Adèle Esquiros, Pauline Roland*, Anaïs Segalas et d'autres, anciennes rédactrice de "La Tribune des Femmes" et de "L'Apostolat des fmmes" de 1832-1833. Pendant la Révolution de 1848, elle désaprouva Jeanne Deroin et les Vésuviennes,Elle avait fondé "La Société de la Voix des Femmes" en mars et son club rue Taranne 8, fut le véritable pivot de tout le mouvement féminin. On peut noter la présence comme membre ce club le sulfureux abbé Chatel, qui participa aussi à de nombreuses réunions dans d'autres clubs féminins.Il y prôna la liberté pour les femmes de divorcer, et le mariage des prêtres.

Les autres sociétés féministes :

Le Comité des Droits de la Femme, réunions rue Saint-Meri, président Mme Bourgeois-Allix (professeur d'histoire naturelle)

L'Association fraternelle des Instituteurs et Institutrices, Pauline Rolland, rue Bréda 21

L'Association des Femmes à gage, 11 faubourg Saint-Honoré Mme Chenard.

Le Club-Association des Lingères, 66 rue de Richelieu

L'Union des Travailleuses, 10 rue de Chabrol

Le Club de l'Emancipation des Femmes, 61 rue de Provence, Jeanne Deroin, Désirée Gay et le docteur Malatier

La Société de l'Union des Travailleues, fondée par Elisa Lemmonier, où s'ouvrit 115 rue du faubourg Saint-martin, un atelier de couture, une crèche, une école populaire et une école maternelle.

Eugénie Niboyet voulant faire exercer une influence à travers des élus, lança la candidature d'Ernest Legouvé, féministe de longue date, et celle de George Sand, qu'elle croyait acquise au mouvement d'émancipation des femmes.

Dans un article paru dans "La Voix des Femmes" elle demande d'appeler à l'Assemblée Constituante :

"Le représentant qui unit nos sympathies, c'est le type un et une, être mâle par la virilité femme par l'intuition divine, la poésie. Nous voulons nommer Sand..."(...)

La réponse de George Sand fut cinglante hautaine et méprisante : C’est par l’intermédiaire d'autres journaux qu’elle répondit, traitant l’article d’Eugénie Niboyet de "plaisanterie", et se moquant même de ce journal, rédigé par "des dames" qui forment des clubs et qui dirigent des journaux, qu'elle ne connaissait pas, et qui a même osé annoncer sa candidature à l’Assemblée nationale. Elle déclare ne pas permettre qu'on la prenne symbole d’un cénacle féminin avec lequel elle n’a jamais eu la moindre relation et qu'elle est complètement étrangère aux articles signés G.S. parus dans ce journal. Son amie Marie D'Agoult sous le nom de Daniel Stern se montra aussi méprisante vis à vis des clubs féminins dans son "Histoire de la Révolution de 1848". Sand, a plusieurs reprises refusa le demander et d'envisager le vote des femmes. Ce qui fit souligner par bon nombre d'écrivains et d'historiens, "l'ambivalence" de ses idées en ce qui concerne le féminisme. Elle récidiva en 1868, dans une brochure  : "Pourquoi les femmes à l'Académie". Son attitude pour le moins rétrograde vis à vis de la Commune de 1871, et sa fermeture d'esprit en ce qui concerne "l'art moderne", en font une bien piètre féministe éclairée !!!

Notons au passage l'article révoltant de Charles Hugo contre les clubs de femmes (La Liberté, 29 septembre 1870) :

"Je ne suis pas allé dans ces clubs et je ne veux pas y aller...Les réunions de femmes avaient eu jusqu'ici trois noms : la maison, le bal et l'église; on vient de leur en appliquer un quatrième....le club ! A la maison les femmes étaient pures, au bal belles, à l'église saintes; mais au foyer, au bal, à l'église elles étaient femmes(...) au lieu de le consoler, elles crient contre le genre humain. Elles feront de leur voix qui avait été jusque-là douce comme un chant, tendre comme un conseil, inspirée comme une prière (...° Le moment est venu où les femmes doivent se taire !"

* Qui fut la tutrice d'Aline Chazal, future madame Gauguin, mère de Paul, et fille de Flora Tristan après le décès de celle-ci à Bordeaux.

DES LEGIONS D'AMAZONES SUITE :

PAR BERNARD VASSOR

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1848 Amazones et Vésuviennes

"La femme est à l'homme

ce que l'homme est au gorille"

Mlle Elisa Farnham

Après la révolution de février, un féministe convaincu, le citoyen Borme au passé psychiatrique assez lourd, proposa d'enrégimenter toutes les femmes nubiles, et de former une légion de "Vésuviennes". Voici l'annonce qu'il fit placarder dans tout Paris :

Aux citoyennes patriotes mes soeurs en République 

"La République vous doit le quart de son existence, c'est par vos exhortations que vos amis ont affronté le mitraille le 24 février.

Vous avez bien mérité de la Patrie, aussi j'ai demandé au gouvernement provisoire de vous enrégimenter sous le titre de Vésuviennes.

L'engagement sera d'un an; pour être recue, il faut avoir 15 ou 30 ans au plus et n'être pas mariiée.

Se présenter de midi à 4 heures rue Sainte-Appoline 14"

D"après des témoignages, il y eut plus de soixante femmes qui furent enrôlées. Ce qui donna des idées à d'autres plus ou moins tordus qui voulurent organiser une Garde nationale femine composée de deux régiments, un d'Amazones, l'autre de cavalerie. L'auteur du projet précisa que "les dames qui voudraient bien s'enrôler, doivent apporter la preuve de leur patriotisme et de bonne conduite. Elle devront s'équiper à leurs frais" Nous ne savons pas si l'entreprise fut couronnée de succès.

Une médaille fut frappée, portant d'un côté :

Le citoyen Borme, organisateur du Club des Femmes, Avril 1848

et de l'autre :

5000 FEMMES SE FONT INSCRIRE.

Ville de Paris.

Des journaux satyriques, Le Pamphlet, Le Charivari, La Silhouette? s'emparèrent de l'évènement, et mirent pendant des mois l'invention du club-légion des Vésuviennes à toutes les sauces.

.........

Si le club de la rue Sainte-Appoline ne rncontra que peu de succès, d'autres comme Jeanne Deroin et Anna de SchnitzbourgJulie Hémal, et Marie Constant* ( femme de l'abbé, devenu Eliphas Levy) reprirent à leur compte le nom de Vésuviennes.

La question d'endosser un uniforme fut posée dans les clubs. La masculinisation du costume féminin fut également posée dans le numéro du 22 avril 1848 de "La Voix des Femmes". L'article précise que Mmme Niboyet, se montra hostile à cette proposition.

"La République des Femmes" journal concurent, composa un hymne aux Amazones, une Marseillaise féminine :

...Tremblez, tyrans portant culottes

Femmes notre jour est venu...

Debout, Vésuviennes, debout !

On dit que Armand Marast qui redoutait plus ce "bataillon de cornettes" que vingt mille hommes armés du club Blanqui, leur accorda pour s'en débarrasser la promesse d'un salaire de soixante centimes par jour.

les membres de cette société assistaient aussi au "Club de la Montagne" qui était un cercle mixte tenu par l'ex abbé Constant et Claude Vignon, autrement dit son épouse.

*Qui écrivit bon nombre d'articles sous les pseudonymes de "Marie Noémie", et "Claude Vignon"

A SUIVRE.........

14/08/2008

DES LEGIONS D'AMAZONES: LES CLUBS DE FEMMES PENDANT LES REVOLUTIONS DE 1793, 1848 et 1871

PAR BERNARD VASSOR

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La notice suivante, est bien sûr limitée, compte tenu de la place accordée dans un blog, les principales informations proviennent de recherches à la bibliothèque Marguerite Durand il y a quelques années, grâce à la patience et l'amabilité des documentalistes et de la conservatrice : Annie metz.
.........................
Les femmes de 89 furent à l'avant-garde de la Révolution. Dès le début de juillet, il y eut à Paris des mouvements de révolte contre la misère et les souffrances qui s'étaient abbattues sur le petit peuple. Michelet raconte que le samedi 3, une dame, au café de Foy, dénonça "les cocardes antinationales, et le danger public". Lundi 5, aux halles, une jeune fille, prit un tambour, battit la générale et entraîna toutes les femmes du quartier. Le 4 octobre au soir, "une femme courageuse, qui au milieu d'une foule de malheureuses créatures qui n'avaient pas mangé depuis trente heures court du quartier Sant-Denis au Palais-Royal, elle se fait jour dans la foule qui pérorait, elle se fait écouter; c'était une femme de trente-six ans, bien mise. Elle veut qu'on aille à Versailles, elle marchera en tête. On plaisante, elle applique un soufflet à l'un des plaisants. Le lendemain, elle partit des premières, le sabre à la main, prit un canon à la Ville, se mit à cheval dessus, et le mena à Versailles, la mèche allumée"
Plus tard, à partir de 1790, des centaines de clubs et de sociétés feminines furent crées dans beaucoup de villes et même villages enFrance. Citons dans le désordre : Annonay, Le Puy, Auch,. Pau, Orthez, Bayonne,  Damazan, Marmande, Bordeaux qui possédait plusieurs clubs féminins, Périgeux, Cognac, Limoges (où s'illustra la fougeuse citoyenne Laferrière qui organisaun bataillon d'Amazones armées),dans le Lot et Garonne, Coutances en Normandie, Marseilles, Grenoble etc...la liste des clubs pourait constituer un volume à elle seule...
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Sylvain Maréchal un des plus acharnés anti-feministe.
  Plusieurs clubs furent créés par une jeune femme de Montauban Olympe de Gouges, que l'on disait illettrée.
A partir de 1791, un peu partout, dans les grandes villes de France, des femmes s'organisèrent et se rassemblèrent dans des  "Clubs de femmes". Ce qui ne plut pas aux hommes du Conseil exécutif provisoire qui firent interdire de telles réunions.
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L'admission des femmes dans les clubs ne fut pas du goût de tout le monde.
Une feuille  "La mère Duchêne à Lyon" imprima la déclaration suivante :
"Il s'est formé un club jacobino-femelle qui a arrêté par son règlement un drapeau rouge que l'on ferait garder par l'évêque Damourette...-Je sommes, dit la mère Carpillondu club des Citoyennes dévouées-t"à la nation; et fourche ça ira ! je ne laisserons pas le monde s'éteindre fiaute de bons patriotes..."
Un autre fit imprimer toujours à Lyon une ridicule :
 "Déclaration du Droit des femmes"
"Article premier- Les femmes naissent vivent et meurent avec le droit de parler. Elles sont égales en prétention à cet égard (...)
Article 17 -L'art deraisonner étant, chez la femme, un droit inhérent et imprescriptible, nulle femme ne peut en être privée jusqu'à ce qu'il ne plaise à la nature d'en faire d'autres différemment constituées.." 
Les femmes lyonnaises peu de temps après, montèrent qu'elles savaient se faire entendre. Le 15 septembre, au nez et à la barbe des hommes, elles s'emparèrent de la ville, et en restèrent maîtresses pendant trois jours. Elles taxèrent les denrées, forcèrent les épiciers à ouvrir boutique et occupèrent les places et les marchés.
Des "commissaires de police féminines" veillaient à l'application des nouveaux tarifs que les autorités s'étaient vues imposer de contresigner sans moufter !
Lyon possédait plusieurs clubs féminins qui changèrent parfois de nom. En dehors des "Citoyennes dévouées à la nation", il y eut : "Les amies de la Constitution",( dont la présidente était la citoyenneCharpine,le bureau était mixte) Elles se réunaissient au n° 736 de la rue du Pas-Etroit, au coin de la rue Commarmot)-"Les Amies de la Liberté et de l'Egalité", présidente, la citoyenne Charton, -"Les Amies de la République"
C'est ainsi que l'on peut lire dans le bulletin de la Convention nationale du 19 au 26 janvier 1793, un article consacré à un club féminin à Lyon :
Club de femmes à Lyon(1793).
"Rien ne seroit plus édifiant, plus utile même qu'un cercle de bonnes mères de famille du même quartier, se réunissant eb385780112e0c37824a71f112d7b1d1.jpgchaque jour à une certaine heure, leurs enfans sur les genoux, & de l'ouvrage à la main. Qu'elles se consultent réciproquement sur les devoirs de leur état, qu'un citoyen père de famille, vienne chaque jour leur faire part des évènements de la journée & leur lise les lois nouvelles décrétées par l'assemblée nationale, il n'y auroit rien à dire à cela, c'est tout naturel.
Mais que penser de ce club de femmes qui vient de s'ouvrir à Lyon ? Assirément nous sommes les premiers à rendre hommage à la pureté des intentions de ces bonnes citoyennes; mais pourquoi s'être donné une présidente ? Pourquoi tenir des séances en règle ?
Pourquoi un registre des procès-verbaux des séances ? Passe encore pour l'hymne à la liberté qu'elles chantent d'ordinaire avant de se séparer; mais pourquoi inviter les trois corps administratifs, département, district & municipalité, à assister à la tenue de leur assemblée ? Pourquoila présidente Chareton & la citoyenne Charpine s'adressent-elles aux magistrats, pour inviter l'évèque l'Amourette à leur composer un nouveau cathéchisme plus à l'ordre du jour ? Est-il un décret qui oblige les mères de famille à faire apprendre à leurs enfants ? (...) Une mère de famille a-t-elle besoin de livres pour éduquer ses enfants ? Le ppère n'est-il pas là pour partager l'éducation des siens ?" écrit indigné le chroniqueur lyonnais pour conclure pus loin la main sur le coeur :
"Au nom de la patrie (...)au nom des bonnes moeurs domestiques dont les clubs de femmes sont les fléaux, nous conjurons les bonnes citoyennes de Lyon de rester chez elles, sans s'inquiéter du cathéchisme de l'évèque Lamourette.
 Nous les conjurons de réfléchir au tort qu'elles causoient sans s'en douter à la République, si chaque bourgade de France alloit les iliter. Il y auroit partout des clubs & nulle part bientôt de bons ménages bien tenus.
(Avis aux femmes formant un club dans la ville de Dijon).
Les clubs une fois inerdits, laissent place à une société des "Femmes Révolutionnaires"dirigée par une fille courageuse et éloquente Rose Lacombe.Elle s'attira la haine de Robespierre et des jacobins, et aussi d'autre part des poissardes dames de la halle, qui étaient en majorité royalistes, qui fesaient porter la responsabilité de la baisse de leur commmerce aux sociétés de femmes, qui, habillées en homme et armées se promenèrent dans les halles et injurièrent les poissardes. Celles-ci se précipitèrent sur elles, et plus robustes de constitution, elles appliquèrent une "indécente correction" aux envahisseuses, à la grande joie malsaine des hommes présents.
.......
On trouve dans une feuille révolutionnaire (masculine) une observation d'une femme sur "La société des citoyennes révolutionnaires :
"S'il manquait quelque chose à Paris, la surveillante de la République, c'est sans contredit, une association de femmes, telle que celle qui vient de se former, où les femmes après avoir rempli leurs devoirs domestiques, vont apprendre à être républicaines de moeurs et de principe (...) Cette société fut à peine formée qu'elle fut en buttee à toutes sortes de calomnies; il est vrai qu'elle débuta bien mal, en arrêtant qu'elles porteraient toutes la cocarde nationale et en invitant par une adresse aux quarante huit sections, du 12 mai toutes les citoyennes qui sentaient tout le prix de la liberté de les imiter; invitation qui fit pleuvoir sur elles tous les blasphèmes que l'on puisse imaginer de la pârt de ces êtres ignorans et serviles de leur sexe, qui sont abrutis dans les préjugés, elles n'ont eu, pendant longtemps que ces individus méprisables pour ennemis; mais le caractère de cette société et les principes invariables qu'elle professe, lui en ont fait bien d'autres, ce sont les hommes qui s'aperçoivent qu'à mesure que les femmes s'éclaireront, leur despotisme marital disparaîtra (...) ils ont beau faire, les femmes commencent à voir qu'elles ne
sont pas faites pour être plus avilies qu'eux(....)
Sa conclusion est la suivante :
"A mon avis, les femmes qui ne sont pas dans les bons principes, sont aussi dangeureuse que les hommes; c'est pourquoi j'invite la société des républicaines révolutionnaires à mettre cet objet à l'ordre du jour dans ses délibérations"
Une autre femme, dans une adresse à l'assemblée, demande :
"La permission de nous procurer des piques, des pistolets & des sabres, même des fusils pour celles qui auroient la force de s'en servir, en nous soumettant aux règlements de police"
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Premier Comité provisoire des femmes pendant la Commune de Paris
Document inédit, iconographie B.V., Archives nationales Guide des Sources du mouvement Communaliste, La Documentation Française 2007
Archives de Paris.
A suivre........

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13/08/2008

LES DOMICILES D'HENRY MURGER

Par Bernard Vassor
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Rue Henry Murger à Marlotte
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Au cimetière Montmartre, sous la protection de la Muse Erato
...........
Ses dernières paroles :
Pas de musique,
Pas de bruit,
 Pas de bohème
...

Les domiciles d’Henry Murger : 

Louis-Henry Murger a vu le jour dans la loge de concierge tenue par son père qui était tailleur d’habits le 27 mars 1827. Fils de Gabriel Murger et de Henriette Tribou, couturière. demeurant 17 rue Saint Georges (ancienne numérotation, la partie allant de la place à la rue de Chateaudun n’était pas lotie ) l’enfant fut baptisé à l’ancienne église Notre-Dame-de-Lorette, à l’angle de la rue Neuve-Coquenard (Lamartine) et de l’emplacement de la rue Milton qui n’était pas encore percée,  donnant également sur la rue du faubourg Montmartre. La maison construite par l’architecte Bellanger fut démolie pour faire place aux dépendances de la synagogue de la rue de la Victoire. D'après Eugène de Miercourt, Pauline Garcia habitait là, et "faisait  danser l'enfant sur ses genoux"C’est dans un tronçon de la rue Taitbout (aujourd’hui) que la famille s’installa ensuite. A l’époque,  entre la rue de la Victoire et la rue Saint Lazare, cette ruelle s’appellait rue des Trois frères.  Au numéro 9 d’alors (aujourd’hui 61 rue Taitbout). Etienne de Jouy, l’auteur de "l’Ermite de la Chausée d’Antin" habitait tout près au 11. A l’école élémentaire, il devint l’ami d’Eugène Pottier. Il rencontra 81 rue d’Enfer (rue Bleue aujourd'hui) les frères Desbrosses qui y avaient un atelier. C’est là que se rencontrèrent les premiers futur « Buveurs d’Eau ».Etienne de Jouy le recommanda à un voisin, un certain comte Tolstoï (aucun lien avec Léon) logé à l'hôtel de Montmorency, au service duquel il entra comme secrétaire. En 1838, il s’installe au 6 rue Monsigny au sixième étage, sa fenêtre donnait sur le théâtre Ventadour. Puis, avec son ami Lelioux il occupa une mansarde rue Montholon, puis au 1 et 3 rue de la Tour d’Auvergne (n’existe plus). C’est là qu’eurent lieu les  premières réunions des « Buveurs d’eau ». Il fit son premier séjours à l’hôpital Saint-Louis dans une salle commune de cent lits, pour y soigner une maladie qui ne lui laissera peu de répit jusqu’à sa mort. A sa sortie, il habita un appartement rue de Vaugirard avec Champfleury. Il fit la connaissance de Schaunard dans un atelier où celui-ci habitait avec Nadar et Salmon au 56 rue de la Harpe.

Après une brouille avec Champfleury, il retourna travailler chez Tolstoï, et trouve un logement 92 boulevard Pigalle (bld de Clichy) .

Tous les jours, il se rendait au Café Momus 15 rue des Prêtres Saint Germain l’Auxerrois, où toute  la bande menait la vie dure au patron qui s’appellait Louvet. On y rencontrait parfois Pierre Dupont, Gustave Mathieu, Privat d’Anglemont (encore lui !) Déménageant sans cesse « à la cloche de bois » rue des Canettes à l’hôtel Merciol au premier étage, puis 71 rue Mazarine (l’enseigne indiquait : « Tenu par Hautemule » Proudon habitait une chambre au-sessus de celle de Murger), il fréquentait
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l’Estaminet Belge,  le Café de la Rotonde quand il apprit que « Mimi »   hospitalisée à la Pitié était au plus mal. La religieuse de la salle Saint Charles (lit N°8) lui annonça sa mort.
Le registre de l’hôpital, indique :
A la date du 9 avril 1848, le décès à trois heures du soir de « Lucile Louvet », agée d’environ 24 ans, fleuriste, native de Paris, habitant 58 rue du faubourg Saint Denis.
Entrée le 6 mars 1848, tuberculeuse.

Peu après, Murger entra une nouvelle fois à l’hôpital Saint Louis pour y soigner un « purpura ». qui ne lui laissa que peu de répit jusqu’à sa mort.

Il tenta en  vain de faire jouer une pièce chez "Tournemine" le gérant du Théâtre du Luxembourg qui lisait les pièces que les auteurs lui présentaient, pendant qu'il vendait les contremarques, et inyerrompait ses lectures pour aboyer le programme de la soirée.
Il continua la publication sa série en feuilleton des Scènes de la Bohème qui dura quatre ans, du 9 mars 1845 au 21 avril 1849. A sa sortie, il alla vivre rue Touraine Saint Germain (Dupuytren) puis rue de Touraine. 
C’est là paraît-il que Théodore Barrière* vint le trouver pour lui proposer d’adapter au théâtre le livre de Murger qui venait de paraître « les Scènes de la Vie de Bohème ». Barrière, une fois la pièce terminée, alla la présenter à Morin qui refusa, puis, le beau Thibaudeau-Milon, ayant repris la diection des Variétés  lut la pièce et accepta de la présenter au théâtre du boulevard Montmartre. 

Le jour de la première, on était alors en pleine épidémie de choléra,  tous les amis et personnages du roman, même le président de la République, le prince Napoléon assistèrent à la représentation.

Schanne (Schaunard)

Jean Wallon (Colline)

Lazare et Tabar, (Marcel)

Les frères Bisson,
Les Desbrosses (Christ et gothique)
Léon Noël,
Karol
Champfleury,
 Banville,
Auguste Vitu,

Antoine Fauchery

Baudelaire
Nadar
Il se rendait dans la forêt de Fontainebleau à Marlotte, à l'auberge du Père Antony, où il rencontra Renoir, les Bichons (Goncourt), Schanne, et l'étrange Cabaner.
Le 11 rue Véron estcertainement l’avant dernier domicile de Murger.
Alfred Delvau en donne la description suivante :
« C’était un nid perdu au fond d’un ces jardinets comme on en trouve plus qu’à Montmartre. Vous habitiez là depuis quelques années, et vous projetiez d’y rester longtemps encore, lorsque il y a un mois, une fantaisie vous venant, vous aviez déménagé pour aller je ne sais où**, puis à la Maison Dubois » (…) »Nul autre que vous du reste ne pouvait habiter ce logis étrange, où l’on étaitsecoué l’hiver par les tempêtes qui des hauteurs de Montmartre, s’abattaient en aboyant sur Paris (…) L’autre soir je regardais vos deux fenêtres, -placé à celle de la maison voisine habitée par un de mes amis et des vôtres Alexandre Pothey  (…)Votre chambre était louée à des inconnus. D’autres allaient monter désormais ce pittoresque escalier suisse que vous aviez descendu le mois dernier ».
Transporté à l'hospice Dubois 200 rue du faubourg Saint Denis le 26 janvier, il est mort le lundi 28 janvier à 10 heures et demie du soir.
*Alexandre Schanne prétend que Murger demeurait alors rue Mazarine.
Théodore Barrière avait la réputation de s’absinther beaucoup. Il reconnut lui-même que pour s’étourdir de ses craintes, il en buvait dix verres avant dîner.
**C’est au 16 rue Neuve-des-Martyrs, devenue la rue Morée et aujourd’hui la rue Manuel 
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A SUIVRE........

UN COMPTE RENDU D'UNE VISITE A FECAMP, PAR ALAIN POUILLARD

 ALAIN POUILLARD

Je suis venu, de Reims, pour la promenade littéraire à Fécamp " sur les pas de Maupassant et de Lorrain,organisée par "Patrimoine de Fécamp, ville d'Art et d'histoire".
Une vingtaine de personnes attendaient la conférencière au Palais Bénédictine.
Ce fût plutôt une promenade sur le passé de Fécamp : très peu de choses sur Maupassant
( sa mère avait une villa au-dessus du port ) et rien sur Lorrain. A la visite de la bibliothèque ( don d'un anonyme ), j'ai demandé si il existait un fonds Lorrain : non, uniquement quelques exemplaires .
Pour information, j'avais été informé de cette visite par Noëlle Benhamou, de "Maupassantiana",
et j'ai d'autres infos par Bernard Vassor, de Paris, avec son association " Autour du Père Tanguy ".
Pour ma part, je m'intéresse à la littérature Française de le 2e moitié du XIXe siècle : Rimbaud, Verlaine,Cros, avec une prédilection pour des " artistes" de Reims: J L Forain et Achille Laviarde, roi de Patagonie

Compte-rendu de mon voyage au pays de Caux : 11 et 12 aout 2008.

..................

Etretat : visite du clos Lupin : très bel endroit, beaucoup d'idées pour illustrer les aventures d'Arsène Lupin, beau musée, personnel accueillant. L'aiguille creuse nous attend toujours, de la plage de galets. Fécamp : rendez-vous le 12 au Palais Bénédictine : une vingtaine de personnes attendent la conférencière, charmante.  Ce fût plutôt une balade sur Fécamp qu'autre chose : très peu sur Maupassant ( il s'intéressait à la psychologie  au détriment des  réalisations de la ville ? ). A la bibliothèque, don d'un anonyme, magnifique avec son échelle gigantesque, j'ai demandé si il existait un fonds Lorrain : non ! fut la réponse, uniquement quelques exemplaires. Devant l'entrée de l'église où se trouve le " Saint Sang" se trouvait une affichette sur cette promenade avec une caricature de Jean Lorrain. Rien d'autre à Fécamp sauf : au Palais Bénédictine : l'affiche sur l'expo Maupassant au Manoir du Castel et une agence immobilière qui a pris le nom de " Mot passant" ( ! )

J'oubliais : à Etretat, on m'a annoncé la construction prochaine d'un musée Maupassant. Quand j'en référais à l'office de tourisme il me fut répondu :

- "Nous ne sommes pas au courant, la mairie ne nous a pas prévenu". Mais tout cela va se faire, s'améliorer : Paris ne s'est pas fait en un jour....             .....................

J'ai adressé un mot du même modèle aux amis de Jean Lorrain, avec copie à l'ami Bernard Vassor.

A quand une vraie journée sur les écrivains Normands, avec de joyeux organisateurs motivés ?

(Actuellement, Noëlle Behamou du site                   Maupassantiana

est en congé jusqu'en septembre)

 

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11/08/2008

FELIX-ARMAND JOBBE-DUVAL

PAR BERNARD VASSOR

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"Les Hommes d'Aujourd'hui", fondé par Félicien Champsaur.
Attendez la suite avant de savoir pourquoi, un peintre plutôt "académique" trouve place sur le blog du Père Tanguy !
Félix Armand Jobbé-Duval(1821-1889, élève de Delaroche. Républicain convaincu, il entra en politique dès son arrivée à Paris. Il se trouva mêmé à l'affaire de la rue Saint-Denis provoquée par Barbès et Blanqui. Il prit part activement à la révolution de 1848, le 14 février, il était sur les barricades de la rue Rambuteau. C'est lui, qui sur les instructions de Lamoricière donna au Panthéon l'ordre aux troupes de rentrer dans leurs casernes.
La notice des Hommes d'Aujourd'hui" signale "qu'il remisa alors son fusil pour reprendre ses pinceaux".
Pas pour très longtemps, le coup d'Etat de décembre 1851, lui fit reprendre les armes avec ses camarades de l'atelier de la rue Saint-Lazare. Les troupes du prince devenu empereur eurent raison du petit nombre de rebelles.
Jobbé-Duval se retira encore provisoirement de la vie politique, pour y revenir à la fin de l'Empire où Corbon, le maire  du XV° arrondissement l'appela pour le seconder dansl'organisation de la Garde nationale de sa circonscription. Il fut élu premier adjoint au maire du XV°.
Le 18 mars 1871, il lutta contre le Comité Central de la Garde nationale et fit front avec la mairie du deuxième ( et les partisans de l'Ordre) arrondissement pour empêcher les élections. Puis après l'attaque de cette mairie, il consentit avec l'accord de Thiers, aux élections qui élirent les membres de la Commune de Paris. Membre de la Ligue des Droits de Paris, il fut du nombre des conciliateurs qui ne firent que faire gagner du temps à l'offensive versaillaise.
Du nombre de ceux qui au sein de la Commission administrative des Beaux-Arts de la Ville de Paris qui firent adopter au concours la reconstruction de l'Hôtel de Ville en 1874.
Son oeuvre est surtout représentée dans des églises, La Trinité, les plafonds de la cathédrale de Rennes, l'Hôtel de Ville de Paris. Il a également illustré les oeuvres de la comtesse de Ségur...
D'après Emile Bernard, ce serait lui qui aurait conseillé à Gauguin de se rendre à Pont-Aven pour peindre et recommandé la pension Le Gloanec
Emile Bernard raconte aussi (ce qui est faux) queJobbé-Duval, franc-maçon, serait intervenu pour faire libérer le père Tanguy emprisonné sur un ponton à Brest pour fait d'insurection armée. Le père Tanguy était pendant le siège de Paris et la Commune de Paris, garde au soixante-quatrième bataillon à Montmartre à l'emplacement actuel approximatif de la basilique. Ce qui fait que depuis cent ans, tous les historiens répètent la même scie !
J'ai dans un ouvrage sur la Commune de Paris fait publier un document faisant partie d'un dossier du Conseil de Guerre qui démontre que Julien Tanguy a effectué la totalité de sa peine, d'une part. D'autre part, Jobbé-Duval n'eut son tablier de Maçon*, dans une loge alsacienne qu'en 1873, c'est à dire bien après la condamnation dudit Julien Tanguy. 
Source :
Archives du Grand Orient de France, et d'André Combes historien de la Franc-Maçonnerie AU XIX ème siècle

10/08/2008

UN "TRAITE DES HERMAPHRODITS: Où sont expliquez la figure des laboureur et verger du genre humain, signes de pucelage, défloration, conception, et la belle industrie dont use Nature en la promotion du concept et plante prolifique "

PAR BERNARD VASSOR

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Cet ouvrage, est de loin bien supérieur à celui d'Ambroise Paré. Ecrit par un médecin, le seigneur d'Hectomare et de Houvel,né en 1555, c'est de l'avis de spécialistes le plus complet pour l'époque pour ce qui concerne l'anatomie, l'accouchement, de la reproduction humaine et de la description et des légendes concernant les hermaprodites.
 
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Portrait de l'auteur mort en 1615, peut de temps après que son livre ne soit saisi.
Il écrivit plusieurs ouvrages scientifique, mais, l'histoire, hélas n'a pas retenu son nom... 
Divisé en 442 chapitres, émaillé d'histoires cocasses et parfois fantaisistes du premier chapitre :
"Des causes qui induit l'auteur à faire l'exposé du corps humain destiné à la propagation de l'espèce"
Jusqu'à "l'approbation faite  par les médecins ordinaires du Roi", suivi du "Privilège du roi",
ce qui n'empêcha pas le couperet de la censure du parlement.

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09/08/2008

L'EXPOSITION DES FEMMES ARTISTES DANS LA GALERIE GEORGES PETIT RUE DE SEZE

PAR BERNARD VASSOR

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Le 11 janvier 1898, la galerie Georges Petit organisait L'exposition annuelle des femmes artistes.
Jean Lorrain, dans "Poussières de Paris"en fit une critique assez sévère. Mais, il épargna Louise Desbordes qui était son amie, et celle de Sarah Bernhardt (article précédent)
Lorrain ironise sur les beaux cadres et les beaux noms. "Des noms connus même, du moins par les maris, Brouardel, Fleury, Métra, Dampt et Séailles, et que de Madeleines, comme si toutes aspiraient à signer Lemaire"
Il déclare ensuite que sur les quarantepeintressesreprésentées par une moyenne de six envois, il n'y en a que trois qui aient retenues son attention. Madeleine Carpentier, Hélène Gertrude Cohen, et il devient dithyrambique quand il s'agit de Louise Desbordes :
 Les fleurs regardent, les yeux fleurissent
 "le mystère de l'eau, l'attirance et le sourire ambigus des profondeurs glauques, des ténèbres mouvantes des étangs et de la mer. Des luminosités les traversent et, dans de l'or en fusion, de la chair ou de l'ivoire s'irradie découpé, déchiqueté, enroulé autour de souples tiges, ivoire ou chair qui sont des visages de nymphes ou de fleurs.
Et c'est le printemps, et c'est "Méduse, légende des algues", ou tout simplement des fleurs. A côté de ces fantasmagories un précieux, un hallucinant paysage représente les quais de Paris vus du pont de Sully, un Paris des brumes et de rêve à l'heure où s'allument les premiers réverbères et cette élève de Stevens me fait pour la première fois songer à Whistler
Notre ami Jean Lorrain n'y va pas avec le dos de la palette quand il s'agit de faire de la réclame à celle qui illustra si bien un de ses livres.

08/08/2008

UNE POLEMIQUE FAIT RAGE DANS LE MONDE SCIENTIFIQUE, A PROPOS DE LA DECOUVERTE DU MACHU PICHU, SUITE

PAR BERNARD VASSOR

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La cité perdue des Incas sur le site :
Le scientifique français, Alain Gioda*, m'a communiqué les informations suivantes :
Concernant la découverte du Machu Pichu par l'américain Hiram Bingham en 1911, après des recherches à Paris,notre équipe est parvenue à la conclusion que cette découverte avait eu lieu quarante ans plus tôt par un aventurier Augusto R. Berns.
Un médecin, collectionneur passionné d'antiquités, José Mariano Macedo, organisa à Paris dans le deuxième semestre 1881, une grande exposition dans un hôtel du 38 rue Laffitte (hôtel Meckenbourg).
Le conservateur du musée Ethnographie du Trocadéro le docteur Ernest Théodore Hamy en fit un compte rendu qui fut publié en janvier-février 1882.
Epaulé par Alain Gioda, Carlos Carcelén de l’Université de San Marcos de Lima et Alex Chepstow Lustyde l’IFEA (UMIfr 17 CNRS), l’historien de la mine qui étudie Cusco et sa région depuis 3 décennies Paolo Greer est parvenu à cette conclusion :
Il est vraisemblable que la collection exposée à Paris, soit celle qui se trouve actuellement à Berlin au Musée b1f42b01c713f5f3ace9ca452a13859e.jpgEthnologique. Cette collection de 1881 n'a pas de relation avec des fouilles systématiques à Cuesco et donc du Machu Pichu car elles comportent surtout celles du Trujillo.
En revanche, il est légitime de penser que sa soif de pallier cette importante lacune dans ses collections a fait que le docteur Macedo se soit associé quelques années plus tard avec Augusto R. Berns, grand connaisseur de la région du Cusco où il avait travaillé dès les années 1860-1870 comme ingénieur. Le but de leur société était de récupérer les trésors du coeur de l'empire Inca.
Il est à noter qu’ Augusto R. Bernsavait réussi, dans le cadre d’une grande expédition de 1888 visant à récupérer les trésors du Machu Picchu et du Cusco Inca en général, à créer en 1887 la Compagnie Anonyme de las Huacas del Inca. Dans cette société, cet ingénieur allemand avait pour principal partenaire et actionnaire le docteur José Mariano Macedo, une personnalité de la haute bourgeoisie de Lima. S’y ajoutait le soutien ou l’intérêt économique de membres de la communauté économique germanique, d’intellectuels célèbres et même de l’Etat péruvien au plus haut niveau. 
*Chercheur à l'UR032 , Climatologue, Hydrologue ,Département Milieux et environnements (DME)
Sources :

Macedo, J. M., 1881 - Catalogue. Objets archéologiques du Pérou de l’ancien empire des Incas. Librairie Hispano-Américaine, Paris, 73 pages.

Hamy, E.-T., 1882- Les collections péruviennes du docteur Macedo. Revue d’Ethnographie, Paris, vol. 1, n°1, pp. 68-71. 

Ces deux références sont consultables à la Médiathèque du Musée du Quai Branly.

Alain Giodame signale que son travail a éte facilité par Pascal Riviale des Archives Nationales de France.

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LES TABLEAUX DE LA VENTE APRES DECES DE GUY DE MAUPASSANT

Par Bernard Vassor

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Rene billotte
Dans le dernier numéro de la revue Maupassantiana, j'ai trouvé le catalogue de la vente après décès de Maupassant.
Curieusement, des artistes figurant sur cette liste sont cités dans Bel-Ami , figurant dans l'appartement boulevard Malesherbes de la femme du directeur de Georges Duroy à "La Vie Française" Madame Walter !
......................
Voici la liste, avec  une petite note. Les noms soulignés figurent dans le roman.

Bellangé Hyppolite, élève de Gros

Billotte René 1846-1915

Gervex Henry 1852-1929 du groupe de la Nouvelle-Athènes, portraituré (caricaturé) par Zola dans « L’œuvre »

Guillemet Antoine, 1842-1913, voisin de Maupassant rue Clauzel. Documenta Zola dans ses « dossiers préparatoires pour L’œuvre »

Harpignie Henri Joseph 1819-1916. Peintre de l’Ecole de Barbizon, précurseur de l’impressionnisme, expose au salon des refusés de 1863.

Jeanniot Pierre Georges 1848-1934, ami de Manet Forain Degas. Il illustra « Les contes choisis de Maupassant » (et Germinie Lacerteux)

Leloir Maurice  1851-1940, peintre de costumes anciens il a illustré « Une Vie » de Maupassant

Frascati L.B……… ?

Le Poitevin Louis, cousin de Maupassant (atelier rue Montchanin)

Nozal Alexandre 1852-1929 : Au temps de Maupassant, catalogue d'exposition, Château-Musée de Dieppe, 19 juin - 31 oct. 1993, Musée de Dieppe, 1993
 Riou Edouard ? 1833-1900 élève de Daubigny peintre illustrateur.

Raffaëlli Jean-François 1850-1924, lié aux impressionnistes, peintre naturaliste, estimé par Zola, Goncourt  et Maupassant

Michel ????

Olivier Léon ???

Bosc Jeanne artiste statuaire, épousa Jean-Louis Forain en 1891.

07/08/2008

HARRY ALIS, FONDATEUR DE NOMBREUX JOURNAUX, AMI DE MAUPASSANT, HYDROPATHE DE LA PREMIERE HEURE

PAR BERNARD VASSOR

Mise à jour le 7 août 2008

Mort à trente huit ans sur un billard du restaurant le Moulin Rouge, sur l'île de la Grande Jatte, le 1 mars 1895. 

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Verso
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Archives de la préfecture de Police, M. Huet...

Un éditeur courageux aurait le mérite de faire redécouvrir cet écrivain injustement méconnu.

Rien que l'ouvrage dont est reproduite la page de faux-titre, donne la preuve des qualités peu communes de cet écrivain malchanceux.

Dans un chapitre intitulé Genie posthume, l'auteur dans un récit que l'on croirait écrit par Edgard Poë en proie au délire le plus sinistre, raconte une expérience scientifiquedestinée à démontrer avec un luxe de détails que la tête d'un guillotiné pouvait vivre après deux minutes et demie au moins après la section. *Un médecin, le docteur Ralph Verly, utilisait pour cela les moyens les plus modernes que n'avait pas pû utiliser le siècle précédent le docteur Cabanis. La photographie pour témoigner de l'instant ultime, l'appareil étant actionné par un procédé mécanique ingénieux prenait des images pendant deux minutes et demie et accusait des clignements d'yeux. Le phonographe ensuite pour enregistrer la parole du supplicié :

SOUFFRE PAS....SECOUSSE ENORME....MAL AU COEUR....

Un appareil penthographique avait "en caractères viollâtres extravasés" transmis sur une plaque une phrase d'abord nettement tracée, puis finie dans utremblement : J'ECRIS APRES LA SECTION DU...

...............

Plus stuféfiant encore le chapitre intitulé : "Les Cinq sens".

Dans ce chapitre que l'on croirait écrit aujourd'hui, décrit minutieusement ce qui n'avait pas de nom à l'époque, que les scientifiques appellent aujourd'hui "La Synesthésie". Ce don de la nature chez un individu qui associe plusieurs sens l'ouieà la fois, le goût, l'odorat, le toucher , la perception  des couleurs. Phénomène étudié depuis Aristote, et qui aujourd'hui encore est un mystère pour bon nombre de savants, est expliqué simplement par Harry Alis ! Stupéfiant !

 

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De son véritable nom Jules-Hippolyte Percher, il vit le jour le 7 octobre 1857 à Couloeuvre dans l'Allier.
Après des études studieuses à Moulin où il rencontra Maurice Guillemot son aîné, professeur et homme de lettres.
C'est lui qui le conduisit au Quartier Latin, fréquenta les cafés et les brasserie littéraires (le jour, un peu moins la nuit).
Il écrivit dans sa chambre sous les combles, des poèmes, des débuts de romans restés inachevés, faute de trouver un journal où les publier. Seuls les écrivains arrivés trouvaient place dans des journaux inféodés à diverses cabales politiques ou religieuses.
La terreur qui avait suivi la répression sanglante de la Commune, n'encourageait pas les patrons de presse à ouvrir leurs colonnes à de jeunes gens souvent des révoltés. "Seuls les Daudet, Zola, Goncourt (Edmond), Dumas fils, Sardou, Augier, Meilhac et Halévy accaparaient les pages des revues des journaux. Ces gens posés, donnaient le ton et faisait les réputations**".
C'est au fameux Sherry-Cobbler, boulevard Saint-Michel qu'il rencontra Goudeau, Gill, Sapeck, les frères Cros, Richepinet ceux qui furent les premiers Hydropathes.
Les circonstances de sa mort furent aussi tragiques que l'avaient été certaines périodes de sa vie qui seront développées dans un prochain article. Sa biographie dépasse largement le cadre de ce petit blog.
Pour d'obscures raisons, il fut provoqué en duel par un de ses camarades du Comité de l'Afrique française. Une lettre fut jugée offensante par son ami Le Chatelier qui lui envoya ses témoins. Le duel à l'épée eut lieu le 1 mars 1895 à 11 heures trente du matin à l'île de la Grande Jatte, dans la salle de bal du restaurant "Le Moulin-Rouge'. Le tenancier vint le chercher dans sa voiture et le conduisit bras-dessus-bras-dessous dans la salle de bal, où en lettres d'or, s'étalait une inscription extraite de vers de Dante : "Vous qui passez, venez vous réjouir"
Les deux hommes montèrent l'escalier à double rampe qui conduisait à la salle de restaurant, vide pour la circonstance.
Le Chatelier était déja là avec ses témoins. Les combattants, en manches de chemises avec un plastron se mirent en garde. Le combat dura peu, Harry fut touché sous l'aisselle droite. Il chancela, porta la main à sa poitrine. Les témoins l'aidèrent à s'asseoire sur une chaise. Des médecins posèrent un tampon d'ouate sur la plaie. L'épée avait transpercée la poitrine. Alis murmura : "je suis perdu'", il ferma les yeux, il était mort. En attendant le commissaire de police de Levallois, on transporta son corps au rez-de-chaussée sur un billard que l'on avait recouvert d'un drap.
Les journaux ne firent pas beaucoup d'écho en parlant de son oeuvre. Les écrivains et les critiques pas davantage.
Seul, Charles Mauras rendit hommage au talent de l"écrivain :
"Je reste fidèle au souvenir que nous laissa en 1889 ou 1890, un petit recueil de nouvelles signé Harry Alis intitulé : "Quelques fous". On y voyait passer mille personnages étrangesmais très beaux de logique et dessinés avec une grande énergie. J'avoue que je fus sur le point de me demander si l'auteur du livre ne serait pas notre Edgard Poë.
*Une expérience de ce type avait été tentée par le docteur Pierre-Jean-Georges Cabanis, avec pour contradicteur le chirurgien Jean-Joseph Sue, le père d'Eugène
**Auriant, déjà cité.
A SUIVRE.................