29/08/2008
UN ECRIN POUR LE PORTRAIT DU PERE TANGUY : L'HOTEL BIRON, MUSEE RODIN
PAR BERNARD VASSOR
10:20 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Tags : rodin, biron, peirenc de moras, dennerville, duchesse de brancas | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
28/08/2008
UNE REEDITION D'UNE REVUE ILLUSTREE CONCERNANT LES PREMIERS ENREGISTREMENTS SONORES
PAR BERNARD VASSOR
En avant première de la conférence au BOCATA 31 rue Milton 75009 Paris, le jeudi 4 septembre.
17:30 Publié dans histoire musicale | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
24/08/2008
UNE BIEN CURIEUSE ÉNIGME : qui se cache-t-il derrière cette charge ? Par un auteur facétieux et médisant de la fin du 18ième siècle
16:25 Publié dans HISTOIRE DES FEMMES | Tags : Jean-François de La Harpe | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
23/08/2008
Marie-Antoinette-Josèphe Saucerotte dite la Raucourt
MISE A JOUR LE 23 AOUT 2008
Mlle RAUCOURT
Par Bernard Vassor
Toi, la plus belle des Didons,
Chaste un peu moins que Pénélope ,
Dans ce pays d'illusions
Il n'est rien que nous ne fassions
Pour fuir l'ennui qui nous galope.
Plumes en l'air, nez en avant
Fille de François Saucerotte et d'Antoinette de la Porte, elle était née le 3 mars 1756 à Paris, rue de la Vieille Bouclerie, et non pas à Nancy ou à Dombasle comme l'indiquent plusieurs historiens, et toutes les notices biographiques qui lui sont consacrées ! Elle fut l'élève de Brizard, et débuta sur la scène de la Comédie-Française en 1772. La jeune femme était très belle et passait pour être vertueuse. Elle devint très rapidement la coqueluche des dames de la cour et de la ville qui la couvraient de cadeaux. On l'avait placée bien au-dessus de la Dumesnil et de la Clairon.Mais hélas, la versatilité du public a été aussi rapide que le fut son ascension. On fouilla sa vie privée et l'on découvrit qu'elle faisait des dettes énormes, et que dans sa vie privée, elle n'était pas aussi chaste que l'on croyait. Bientôt ce furent des sifflets qui remplacèrent les acclamations. Elle fut radié du tableau, et disparut de la circulation parisienne le 28 mai 1876. Elle fit quelques tournées en province, puis en Russie.
Marie-Antoinette-Josèphe, refit surface à la Comédie-Française le 28 août 1779. Sa réintégration ne se fit pas sans difficultés, Mlle Saint-Val sa rivale, organisa une cabale contre elle. Le conflit fut réglé par une décision donnant satisfaction à Mlle Saint-Val, aux droits d'ancienneté et pour l'ordre du tableau où le nom de Mlle Raucourt serait placée après celui de Mlle Saint-Val. Sa véritable carrière de tragédienne commença à partir de ce jour.
..........
. Fille d'un comédien, elle débuta à la Comédie-Française dans le rôle de Didon.Elle s'affichait ouvertement avec ses maîtresses dont Madame Souk (Jeanne-Françoise-Marie Sourques alias Madame Sallate de Sourque). Dans l'Espion anglais de PIDANSAT DE MAIROBERTet la Correspondance du baron de Grimm , Mlle Raucourt est honorée de la Présidence de la Loge Androgyne, sorte de loge maçonnique pour Dames. En 1776, elle fut emprisonnée pour dettes puis renvoyée de la Comédie-Française. Grâce à la protection de Marie-Antoinette, elle joua de nouveau à la Comédie- Française. Elle fut pensionnée par Napoléon Ier qui lui confia la direction du Théâtre-Français en Italie. Extraite du tome XIV p. 209-212 des Mémoires secrets à la date du 16 octobre 1779, l’épître A celle qui se reconnaîtra ou Epitre à une jolie Lesbienne est adressée à Mlle Raucourt. Les Mémoires secrets l’attribue à Dorat (1734-1780, poète, fils d'un auditeur des Comptes) ou au Marquis de Villette. Cependant le comédien Mayeur de Saint-Paulprétendit qu'elle était de l'acteur Monvel dont les goûts antiphysiquesétaient notoires. Ce texte est un classique lesbien du XVIIIe siècle. Il est reproduit dans des dizaines d'ouvrages.
.......
Souvent travestie en homme, elle demandait à son fils de l'appeler papa D'après Grimm, elle avait installé à la Comédie-Française une société secrète connue sous le nom de "La Loge de Lesbos". Elle avait deux ou trois maisons avec un jardin anglais rue Royale(Pigalle) à la barrière Blanche une écurie avec dix ou douze chevaux, une quinzaine de domestiques et une garde robe pour femme et pour homme des plus riches (Grimm). Elle y vivait là avec une amie inséparable, Mlle Simonet. Elle organisait des soirées de gala menant un train de vie luxueux. C'est dans ces maisons que la secte des "Anandrynes" (sans homme) y tenait ses séances.
Pendant le terreur, elle fut incracérée aux Madelonnettes, et ne fut libérée qu'après le 9 thermidor. Son père le 5 juillet 1796, se jeta d'une fenêtre du qutrième étage de sa maison rue Corneille. Mlle Raucourt s'associa avec des comédiens pour diriger au théâtre Feydeau, la salle Louvois. Ensuite, c'est à l'Odéon qu"elle poursuivit sa carrière. En 1806, Napoléon publia un décret la nommant à la direction d'un théâtre de la Comédie-Française en Italie.C'est à Milan qu'elle prit la direction du "théâtre de la Canobiana".
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L'histoire de son enterrement et de l'épisode à l'église Saint-Roch a fait l'objet de nombreuse relations dans des livres aussi différents que les Mémoire de Madame de la Tour du Pin, de Thiers, de Chateaubriand, Balzac à plusieurs reprises indique l'emplacement de sa tombe au Père Lachaise. Alexandre Dumas a rencontré son fils !
Des dizaines d'anecdotes savoureuses circulèrent sur son compte. dont celle du Marquis de Villette qui avait été son amant : Après leur rupture Mlle Raucourt lui fit porter un manche à balai avec ces mots :
"Qui que tu sois, voici ton maître.
Il l'est, le fut, ou doit l'être"
Le marquis lui répondit en vers :
"Oui je fut un sot de t'aimer,
Oui, je suis un fou de t'écrire
(...)
Avais-tu besoin de t'armer ?
Dans tout ce que j'ai fait ou dit
A toi dans l'ombre de mystère ?
Se doute-t-il, le pauvre hère,
Que de tous tes attraits cachés
Ton joli c.. que je préfère,
Effacera plus de péchés
Que ta tête n'en pourra faire.
Adieu Fanny, vivons en paix
Et songe b.... adorable,
Que s'il entrait dans tes projets
De me faire donner au diable
C"est à toi que je reviendrai"
Un texte apocryphe lui attribue la paternité (?) de ; Apologie de la secte Anandrynes, où exhortation à
une jeune tribade, par Mlle Raucourt, prononcée le 28 mars 1778.
crédit photo : Annie photo/Marie B.
15:35 Publié dans LES COURTISANES LES MODELES ET LES ACTRICES | Tags : mademoiselle raucourt, talma, marquis de villette, anandrynes | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
21/08/2008
Vestiges du Macchu Picchu: vers un procès contre la célèbre Université de Yale ?
PAR BERNARD VASSOR
Une information communiquée par les scientifique de l'Institut de recherche et développement Alain Gioda, qui, avec son collègue Carlos Carcelen de l'Université de San Marcos a fait d'importantes et nouvelles découvertes.
Après nos articles des 2 et 5 août 2008
( UNE POLEMIQUE FAIT RAGE DANS LE MONDE SCIENTIFIQUE, A PROPOS DE LA DECOUVERTE DU MACHU PICHU,)des semaines précédentes, le site culturel de France2 communique ISSU d'une dépêche de l'AFP Lima après un décret au Journal Officiel LOCAL 3El Peruano" le 15 août dernier :
Suite de la polémique à propos de la découverte du Macchu Picchu
Le Pérou va poursuivre en justice l'université américaine de Yale à propos de vestiges de la célèbre forteresse inca.
La très fameuse citadelle de Macchu Picchu, qui date du XVe siècle, est perchée sur un pic montagneux à 2500 m d'altitude. 800.000 personnes visitent chaque année le site classé au Patrimoine mondial par l'UNESCO.
Machu Picchu est une expression signifiant "montagne vieille" en langue quechoa
19:15 Publié dans PATRIMOINE DE L'HUMANITE | Tags : AFP Lima, ALAIN GIODA, MACCHU PICCHU, YALE Université, PATRIMONE MONDIAL | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
MARCELINE DESBORDES-VALMORE : "LA MODERNE SAPHO", D'APRES PAGANINI
PAR BERNARD VASSOR
10:15 Publié dans HISTOIRE DES FEMMES | Tags : paganini, marceline desbordes-valmore, henri de latouche, sainte-beuve, sapho? sainte thérèse | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
20/08/2008
DES AMAZONES SUITE : JEANNE DEROIN FONDATRICE DU CLUB DE L"EMANCIPATION DES FEMMES
PAR BERNARD VASSOR
La politique d'égalité des deux sexes,
c'est-à-dire l'assimilation des femmes avec les hommes
dans les fonctions publiques, est un de ces sophismes
qui sont contraires non seulement à la logique,
mais aussi à la conscience humaine et la nature des choses.
(..)La femme doit être ménagère ou courtisane
Pierre Joseph Proudhon
................
Jeanne Deroinest née en 1805, dans une famille d'ouvriers. Elle se maria à un ingénieur nommé Desroches, mais elle refusa de porter son nom. Elle fut du nombre des rédactrices du journal "La Femme Libre" . Saint-simonienne au départ, elle rejoignit comme beaucoup les fouriéristes, beaucoup plus ouverts sur la question féminine. En 1848, elle écrivit de nombreux articles pour le journal "La Voix des Femmes" crée par Eugénie Niboyet. Jeanne donna dans son action la priorité au droit des femmes dans le travail et créa le "Club de l'Emancipation des Femmes". Puis elle contribua à la création de l'"Union des Associations Ouvrières" dans le but de réclamer le droit des femmes à l'instruction, et à l'égalité des droits politiques. Nous constatons que ses préoccupations étaient concrètes. En 1851, elle est jetée en prison. Elle est exillée à Londres. Là, elle fonda une école pour enfants de réfugiés politiques. Elle vécut à Londres jusqu'à sa mort à l'age de 89 ans.
Ce fut elle qui ouvrit la voie aux mouvements féministes et suffragistes de la fin du siècle.
Elle écrivit en réponse à un article très misogyne de P.J. Proudhon dans le journal "Le Peuple" qui contestait sa candidature aux élections de 1849 (où elle n'obtint que quinze voix):
En mettant de suite ma candidature à l'Assemblée législative, j'ai accompli un devoir: je demandé, au nom de la moralité publique et au nom de la justice, que le dogme de l'égalité ne doit pas être un mensonge. C'est précisément parce que la femme est égale à l'homme, et encore pas identique à lui, qu'elle devrait prendre part aux travaux de réforme sociale et y incorporer des éléments de celles qui sont nécessaires qui font défaut chez l'homme, de sorte que le travail peut être complété. Liberté pour les femmes, comme pour l'homme, est le droit d'utiliser et de développer ses facultés librement. (...). Ainsi, c'est au nom du socialisme, qui est désormais la religion de l'humanité, que j'ai lancé un appel à tous les Socialistes démocrates et ont exhortés à accepter la solidarité, même avec une qualification à son opportunité, avec le fait qu'il s'agit d'une sainte et légitime de protestation contre les erreurs de l'ancienne société et contre une violation flagrante de nos principes sacrés de liberté, d'égalité et de fraternité. (..)C'est le nom de ces principes, qui sont la base du socialisme, que je leur demande si elles ne sont pas jugé opportun de protestation par l'intermédiaire de leurs voix, de déclarer hardiment qu'ils ne sont pas en retraite derrière un privilège de sexe, mais plutôt que de graves les circonstances l'exigent, les capacités et les éminentes qualités d'être appelé à l'honneur de défendre notre cause sacrée. Quant à moi, je déclare devant Dieu et au nom de l'humanité qu'il n'est jamais trop tôt pour s'arrêter sur une fausse route, pour réparer une erreur, et de proclamer une grande vérité"
Ensuite, elle répondit à Jules Micheletqui trouvait (comme George Sand) toutes sortes de raisons de ne pas donner le droit de vote aux femmes.
Marie d'Agoult, encore elle, se montra aussi hostile à la candidature de Jeanne Deroin.
15:45 Publié dans HISTOIRE DES FEMMES | Tags : Désirée Gay, Jeanne Deroin, Eugénie Niboyet, Michelet, Proudhon | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
« DES AMAZONES SUITE : LES FEMMES DE 1832
PAR BERNARD VASSOR
"Refusons pour époux tout homme qui ne consentirait point à partager le pouvoir"
09:49 Publié dans HISTOIRE DES FEMMES | Tags : suzanne voilquin, jeanne désirée, claire démar, marie-reine guindorf | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
19/08/2008
DES AMAZONES : FLORA TRISTAN ET LES FEMMES DE SON TEMPS
PAR BERNARD VASSOR
Flora Tristan et les femmes de son temps
7 avril 1803-14 novembre 1844
L'homme le plus opprimé
peut opprimer un être
qui est sa femme.
Elle est la prolétaire du prolétaire même.
Flora Tristan « L’Union Ouvrière »
Comment résumer en quelques lignes la vie "ardente et trépidante" d'une femme qui a lutté jusqu'à l'épuisement pour établir une justice sociale dans la première moitié du XIX° siècle ?
Le titre de son premier ouvrage en 1836 : "Nécessité de faire un bon accueil aux femmes étrangères" suffit à démontrer la modernité du combat de celle qui fut aussi une grande voyageuse. Ses pétitions adressées aux députés pour obtenir l'abolition de la peine de mort, attendront un siècle et demi pour aboutir en France. La mesure, en revanche n'est toujours pas appliquée dans le nouveau monde.
Le code Napoléon avait réduit la femme à l'état d'infériorité et d'assujettissement. Flora s'engagea avec "ses soeurs" saint-simoniennes dans le combat pour le rétablissement du divorce et le droit des femmes à disposer d'elles-mêmes.
Véritable créatrice du syndicalisme, elle fonda "L'Union Ouvrière » avec un but très clair : organiser les travailleurs, exiger le droit au travail, veiller à l'éducation des enfants et verser une pension aux ouvriers agés.
Avec elle il faut citer et remettre en mémoire celles qui furent les pionnières du mouvement féministe et qui luttèrent parfois jusqu'à la mort pour voire la réalisation de leur combat.
A "La Tribune des femmes" premier journal féminin militant, au 27 rue Laffitte en 1832 on pouvait rencontrer aux réunions du jeudi, Claire Demar et Marie-Reine Guindorf qui ont connu une fin tragique, Suzanne Voilquin "Fille du Peuple", Jeanne Deroin, Claire Bazard, Désirée Véret (Desirée Gay) et Eugénie Niboyet qui organisa à Lyon en 1832 la première organisation féminine "Pour la Paix dans le monde" (l’ancêtre de Simone Landry).
Les principaux journaux dirigés en majorité par des ouvrières s'intitulaient :
La Femme Libre, La Femme Nouvelle, L'Apostolat des Femmes, La Tribune des Femmes, La Voix des Femmes.
Flora Tristan est morte d'épuisement à Bordeaux, seule ville en France qui l'honore chaque année le 14 novembre jour de sa mort, La maison du Pérou et L'institut d'Histoire sociale d'Aquitaine organisent une manifestation commune au cimetière de la Chartreuse.
Aux sources de cet article :
Dominique Desanti, qui fut la première à avoir fait une biographie de Flora et Evelyne Bloch-Dano la dernière en date avec "La femme messie. Evelyne à également produit une superbe biographie de « Madame Zola ».
Nadia Prete a aidé à l’organisation à la mairie du neuvième, d’une magnifique célébration du bicentenaire de la pionnière de la cause des femmes avec des conférences et une exposition en liaison avec l’ambassade du Pérou avec l'Ambassadeur monsieur Javier Perez de Cuellar et l'attachée culturelle madame Carolina Bellaunde, et la bibliothèque Marguerite Durand. avec madame la conservatrice Annie Metz.
Dans le monde entier, des associations Flora Tristan ont été crées pour venir en aide au femmes battues. Célébrée par André Breton qui possédait une partie de sa correspondance qui fut mise en vente lors de la dispersion du « Musée Breton » au 42 rue Fontaine.
Une série de conférences avec
Article paru dans le journal municipal du 9ième arrondissement lors de la célébration du bicentenaire de Flora Tristan que j'avais organisée à Paris et à Bordeaux pour une exposition en liaison avec l'Institut d'Histoire Sociale de la Gironde et mon amie d'enfance Annie Gleroux Ducom.
20:50 Publié dans HISTOIRE DES FEMMES | Tags : Michelle Perrot, Stéphane Michaud, Michelle Riot-Sarcey, Dominique Desanti, Evelyne Bloch-Dano, Annie Gleroux Ducom | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
DES LEGIONS D'AMAZONES SUITE : Pendant le siege de 1870 et la Commune de Paris 1871
PAR BERNARD VASSOR
16:10 Publié dans HISTOIRE DES FEMMES | Tags : fanny maréchal, mmme demars, andré léo, noémie reclus, louise michel. | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
DES LEGIONS D'AMAZONES SUITE : CLAIRE LACOMBE, UNE ENRAGEE DISCIPLE DE JACQUES ROUX "UNE FEMME LIBRE...."
PAR BERNARD VASSOR
10:10 Publié dans HISTOIRE DES FEMMES | Tags : Claire Lacombe, Jacques Roux, Théophile Leclerc, Marat, Fabre d'Eglantine, Pauline Léon | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
15/08/2008
DES LEGIONS D'AMAZONES SUITE : EUGENIE NiBOYET, NEE MOUCHON
PAR BERNARD VASSOR
"Nous n’écrivons pas pour les esprits étroits
qui veulent borner la femme aux soins du ménage.
Les femmes n’ont plus à acquérir leur liberté,
mais à l’exercer"
.............
Eugénie Mouchon vit le jour à Montpellier (11 septembre 1796- Paris 6 janvier 1883 ). Elle épousa un riche avocat lyonnais en 1822.
Conquise par le saint-simonisme, elle fut déçue par la scission de "l'Eglise" par Bazard et Enfantin, après le départ de Jules Lechevallier, elle rejoignit les rangs des fouriéristes. Elle fit de nombreuses traductions de romans et de textes de Mary Wollstonekraft, et de Marie Egworth.
..........Elle fonda à Lyon « Le Conseiller des Femmes » en 1833 journal auquel collabora Marceline Desbordes-Valmore.Elle fut la première à traduire un roman de Charles Dickens. En contact étroit avec Flora Tristan à Paris , les deux femmes se séparèrent en 1833..C'est elle qui orienta le mouvement féministe naissant vers les thèses de Fourier. Elle créa le journal "La Paix dans le Monde"
précurseur des mouvements pacifistes.
En 1834 elle créa une académie artistique féminine appellée "L"Athénée des Dames" elle combattit le duel et la peine de mort
Présidente du "Club des femmes" du boulevard Poissonnière en 1848, dont les principales animatrices, étaient comme elle d'anciennes saint-simoniènes converties : Désirée Gay, Jeanne Deroin, Adèle Esquiros, Pauline Roland*, Anaïs Segalas et d'autres, anciennes rédactrice de "La Tribune des Femmes" et de "L'Apostolat des fmmes" de 1832-1833. Pendant la Révolution de 1848, elle désaprouva Jeanne Deroin et les Vésuviennes,Elle avait fondé "La Société de la Voix des Femmes" en mars et son club rue Taranne 8, fut le véritable pivot de tout le mouvement féminin. On peut noter la présence comme membre ce club le sulfureux abbé Chatel, qui participa aussi à de nombreuses réunions dans d'autres clubs féminins.Il y prôna la liberté pour les femmes de divorcer, et le mariage des prêtres.
Les autres sociétés féministes :
Le Comité des Droits de la Femme, réunions rue Saint-Meri, président Mme Bourgeois-Allix (professeur d'histoire naturelle)
L'Association fraternelle des Instituteurs et Institutrices, Pauline Rolland, rue Bréda 21
L'Association des Femmes à gage, 11 faubourg Saint-Honoré Mme Chenard.
Le Club-Association des Lingères, 66 rue de Richelieu
L'Union des Travailleuses, 10 rue de Chabrol
Le Club de l'Emancipation des Femmes, 61 rue de Provence, Jeanne Deroin, Désirée Gay et le docteur Malatier
La Société de l'Union des Travailleues, fondée par Elisa Lemmonier, où s'ouvrit 115 rue du faubourg Saint-martin, un atelier de couture, une crèche, une école populaire et une école maternelle.
Eugénie Niboyet voulant faire exercer une influence à travers des élus, lança la candidature d'Ernest Legouvé, féministe de longue date, et celle de George Sand, qu'elle croyait acquise au mouvement d'émancipation des femmes.
Dans un article paru dans "La Voix des Femmes" elle demande d'appeler à l'Assemblée Constituante :
"Le représentant qui unit nos sympathies, c'est le type un et une, être mâle par la virilité femme par l'intuition divine, la poésie. Nous voulons nommer Sand..."(...)
La réponse de George Sand fut cinglante hautaine et méprisante : C’est par l’intermédiaire d'autres journaux qu’elle répondit, traitant l’article d’Eugénie Niboyet de "plaisanterie", et se moquant même de ce journal, rédigé par "des dames" qui forment des clubs et qui dirigent des journaux, qu'elle ne connaissait pas, et qui a même osé annoncer sa candidature à l’Assemblée nationale. Elle déclare ne pas permettre qu'on la prenne symbole d’un cénacle féminin avec lequel elle n’a jamais eu la moindre relation et qu'elle est complètement étrangère aux articles signés G.S. parus dans ce journal. Son amie Marie D'Agoult sous le nom de Daniel Stern se montra aussi méprisante vis à vis des clubs féminins dans son "Histoire de la Révolution de 1848". Sand, a plusieurs reprises refusa le demander et d'envisager le vote des femmes. Ce qui fit souligner par bon nombre d'écrivains et d'historiens, "l'ambivalence" de ses idées en ce qui concerne le féminisme. Elle récidiva en 1868, dans une brochure : "Pourquoi les femmes à l'Académie". Son attitude pour le moins rétrograde vis à vis de la Commune de 1871, et sa fermeture d'esprit en ce qui concerne "l'art moderne", en font une bien piètre féministe éclairée !!!
Notons au passage l'article révoltant de Charles Hugo contre les clubs de femmes (La Liberté, 29 septembre 1870) :
"Je ne suis pas allé dans ces clubs et je ne veux pas y aller...Les réunions de femmes avaient eu jusqu'ici trois noms : la maison, le bal et l'église; on vient de leur en appliquer un quatrième....le club ! A la maison les femmes étaient pures, au bal belles, à l'église saintes; mais au foyer, au bal, à l'église elles étaient femmes(...) au lieu de le consoler, elles crient contre le genre humain. Elles feront de leur voix qui avait été jusque-là douce comme un chant, tendre comme un conseil, inspirée comme une prière (...° Le moment est venu où les femmes doivent se taire !"
* Qui fut la tutrice d'Aline Chazal, future madame Gauguin, mère de Paul, et fille de Flora Tristan après le décès de celle-ci à Bordeaux.
15:10 Publié dans HISTOIRE DES FEMMES | Tags : jules lechevallier, jeanne deroin, désirée gay, eugénie mouchon, niboyet, bazard, enfantin | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
DES LEGIONS D'AMAZONES SUITE :
PAR BERNARD VASSOR
1848 Amazones et Vésuviennes
"La femme est à l'homme
ce que l'homme est au gorille"
Mlle Elisa Farnham
Après la révolution de février, un féministe convaincu, le citoyen Borme au passé psychiatrique assez lourd, proposa d'enrégimenter toutes les femmes nubiles, et de former une légion de "Vésuviennes". Voici l'annonce qu'il fit placarder dans tout Paris :
Aux citoyennes patriotes mes soeurs en République
"La République vous doit le quart de son existence, c'est par vos exhortations que vos amis ont affronté le mitraille le 24 février.
Vous avez bien mérité de la Patrie, aussi j'ai demandé au gouvernement provisoire de vous enrégimenter sous le titre de Vésuviennes.
L'engagement sera d'un an; pour être recue, il faut avoir 15 ou 30 ans au plus et n'être pas mariiée.
Se présenter de midi à 4 heures rue Sainte-Appoline 14"
D"après des témoignages, il y eut plus de soixante femmes qui furent enrôlées. Ce qui donna des idées à d'autres plus ou moins tordus qui voulurent organiser une Garde nationale femine composée de deux régiments, un d'Amazones, l'autre de cavalerie. L'auteur du projet précisa que "les dames qui voudraient bien s'enrôler, doivent apporter la preuve de leur patriotisme et de bonne conduite. Elle devront s'équiper à leurs frais" Nous ne savons pas si l'entreprise fut couronnée de succès.
Une médaille fut frappée, portant d'un côté :
Le citoyen Borme, organisateur du Club des Femmes, Avril 1848
et de l'autre :
5000 FEMMES SE FONT INSCRIRE.
Ville de Paris.
Des journaux satyriques, Le Pamphlet, Le Charivari, La Silhouette? s'emparèrent de l'évènement, et mirent pendant des mois l'invention du club-légion des Vésuviennes à toutes les sauces.
.........
Si le club de la rue Sainte-Appoline ne rncontra que peu de succès, d'autres comme Jeanne Deroin et Anna de Schnitzbourg, Julie Hémal, et Marie Constant* ( femme de l'abbé, devenu Eliphas Levy) reprirent à leur compte le nom de Vésuviennes.
La question d'endosser un uniforme fut posée dans les clubs. La masculinisation du costume féminin fut également posée dans le numéro du 22 avril 1848 de "La Voix des Femmes". L'article précise que Mmme Niboyet, se montra hostile à cette proposition.
"La République des Femmes" journal concurent, composa un hymne aux Amazones, une Marseillaise féminine :
...Tremblez, tyrans portant culottes
Femmes notre jour est venu...
Debout, Vésuviennes, debout !
On dit que Armand Marast qui redoutait plus ce "bataillon de cornettes" que vingt mille hommes armés du club Blanqui, leur accorda pour s'en débarrasser la promesse d'un salaire de soixante centimes par jour.
les membres de cette société assistaient aussi au "Club de la Montagne" qui était un cercle mixte tenu par l'ex abbé Constant et Claude Vignon, autrement dit son épouse.
*Qui écrivit bon nombre d'articles sous les pseudonymes de "Marie Noémie", et "Claude Vignon"
A SUIVRE.........
11:30 Publié dans HISTOIRE DES FEMMES | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
14/08/2008
DES LEGIONS D'AMAZONES: LES CLUBS DE FEMMES PENDANT LES REVOLUTIONS DE 1793, 1848 et 1871
PAR BERNARD VASSOR
09:50 Publié dans HISTOIRE DES FEMMES | Tags : Jeanne Deroin, Désirée Gay, Pauline Roland | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
13/08/2008
LES DOMICILES D'HENRY MURGER
Les domiciles d’Henry Murger :
Après une brouille avec Champfleury, il retourna travailler chez Tolstoï, et trouve un logement 92 boulevard Pigalle (bld de Clichy) .
Peu après, Murger entra une nouvelle fois à l’hôpital Saint Louis pour y soigner un « purpura ». qui ne lui laissa que peu de répit jusqu’à sa mort.
Le jour de la première, on était alors en pleine épidémie de choléra, tous les amis et personnages du roman, même le président de la République, le prince Napoléon assistèrent à la représentation.
Schanne (Schaunard)
Lazare et Tabar, (Marcel)
Antoine Fauchery
14:35 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
UN COMPTE RENDU D'UNE VISITE A FECAMP, PAR ALAIN POUILLARD
ALAIN POUILLARD
Compte-rendu de mon voyage au pays de Caux : 11 et 12 aout 2008.
..................
Etretat : visite du clos Lupin : très bel endroit, beaucoup d'idées pour illustrer les aventures d'Arsène Lupin, beau musée, personnel accueillant. L'aiguille creuse nous attend toujours, de la plage de galets. Fécamp : rendez-vous le 12 au Palais Bénédictine : une vingtaine de personnes attendent la conférencière, charmante. Ce fût plutôt une balade sur Fécamp qu'autre chose : très peu sur Maupassant ( il s'intéressait à la psychologie au détriment des réalisations de la ville ? ). A la bibliothèque, don d'un anonyme, magnifique avec son échelle gigantesque, j'ai demandé si il existait un fonds Lorrain : non ! fut la réponse, uniquement quelques exemplaires. Devant l'entrée de l'église où se trouve le " Saint Sang" se trouvait une affichette sur cette promenade avec une caricature de Jean Lorrain. Rien d'autre à Fécamp sauf : au Palais Bénédictine : l'affiche sur l'expo Maupassant au Manoir du Castel et une agence immobilière qui a pris le nom de " Mot passant" ( ! )J'oubliais : à Etretat, on m'a annoncé la construction prochaine d'un musée Maupassant. Quand j'en référais à l'office de tourisme il me fut répondu :
- "Nous ne sommes pas au courant, la mairie ne nous a pas prévenu". Mais tout cela va se faire, s'améliorer : Paris ne s'est pas fait en un jour.... .....................
J'ai adressé un mot du même modèle aux amis de Jean Lorrain, avec copie à l'ami Bernard Vassor.
A quand une vraie journée sur les écrivains Normands, avec de joyeux organisateurs motivés ?
(Actuellement, Noëlle Behamou du site: Maupassantianaest en congé jusqu'en septembre)
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11/08/2008
FELIX-ARMAND JOBBE-DUVAL
PAR BERNARD VASSOR
15:05 Publié dans Les peintres | Tags : jobbe-duval, gauguin, delaroche, blanqui, armand barbès, grand orient de france | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
10/08/2008
UN "TRAITE DES HERMAPHRODITS: Où sont expliquez la figure des laboureur et verger du genre humain, signes de pucelage, défloration, conception, et la belle industrie dont use Nature en la promotion du concept et plante prolifique "
PAR BERNARD VASSOR
10:55 Publié dans L'amour des livres | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
09/08/2008
L'EXPOSITION DES FEMMES ARTISTES DANS LA GALERIE GEORGES PETIT RUE DE SEZE
PAR BERNARD VASSOR
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08/08/2008
UNE POLEMIQUE FAIT RAGE DANS LE MONDE SCIENTIFIQUE, A PROPOS DE LA DECOUVERTE DU MACHU PICHU, SUITE
PAR BERNARD VASSOR
Macedo, J. M., 1881 - Catalogue. Objets archéologiques du Pérou de l’ancien empire des Incas. Librairie Hispano-Américaine, Paris, 73 pages.
Hamy, E.-T., 1882- Les collections péruviennes du docteur Macedo. Revue d’Ethnographie, Paris, vol. 1, n°1, pp. 68-71.
Ces deux références sont consultables à la Médiathèque du Musée du Quai Branly.
Alain Giodame signale que son travail a éte facilité par Pascal Riviale des Archives Nationales de France.
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LES TABLEAUX DE LA VENTE APRES DECES DE GUY DE MAUPASSANT
Par Bernard Vassor
Bellangé Hyppolite, élève de Gros
Billotte René 1846-1915
Gervex Henry 1852-1929 du groupe de la Nouvelle-Athènes, portraituré (caricaturé) par Zola dans « L’œuvre »
Guillemet Antoine, 1842-1913, voisin de Maupassant rue Clauzel. Documenta Zola dans ses « dossiers préparatoires pour L’œuvre »
Harpignie Henri Joseph 1819-1916. Peintre de l’Ecole de Barbizon, précurseur de l’impressionnisme, expose au salon des refusés de 1863.
Jeanniot Pierre Georges 1848-1934, ami de Manet Forain Degas. Il illustra « Les contes choisis de Maupassant » (et Germinie Lacerteux)
Leloir Maurice 1851-1940, peintre de costumes anciens il a illustré « Une Vie » de Maupassant
Frascati L.B……… ?
Le Poitevin Louis, cousin de Maupassant (atelier rue Montchanin)
Nozal Alexandre 1852-1929 : Au temps de Maupassant, catalogue d'exposition, Château-Musée de Dieppe, 19 juin - 31 oct. 1993, Musée de Dieppe, 1993
Riou Edouard ? 1833-1900 élève de Daubigny peintre illustrateur.
Raffaëlli Jean-François 1850-1924, lié aux impressionnistes, peintre naturaliste, estimé par Zola, Goncourt et Maupassant
Michel ????
Olivier Léon ???
Bosc Jeanne artiste statuaire, épousa Jean-Louis Forain en 1891.
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07/08/2008
HARRY ALIS, FONDATEUR DE NOMBREUX JOURNAUX, AMI DE MAUPASSANT, HYDROPATHE DE LA PREMIERE HEURE
PAR BERNARD VASSOR
Mise à jour le 7 août 2008
Mort à trente huit ans sur un billard du restaurant le Moulin Rouge, sur l'île de la Grande Jatte, le 1 mars 1895.
Un éditeur courageux aurait le mérite de faire redécouvrir cet écrivain injustement méconnu.
Rien que l'ouvrage dont est reproduite la page de faux-titre, donne la preuve des qualités peu communes de cet écrivain malchanceux.
Dans un chapitre intitulé Genie posthume, l'auteur dans un récit que l'on croirait écrit par Edgard Poë en proie au délire le plus sinistre, raconte une expérience scientifiquedestinée à démontrer avec un luxe de détails que la tête d'un guillotiné pouvait vivre après deux minutes et demie au moins après la section. *Un médecin, le docteur Ralph Verly, utilisait pour cela les moyens les plus modernes que n'avait pas pû utiliser le siècle précédent le docteur Cabanis. La photographie pour témoigner de l'instant ultime, l'appareil étant actionné par un procédé mécanique ingénieux prenait des images pendant deux minutes et demie et accusait des clignements d'yeux. Le phonographe ensuite pour enregistrer la parole du supplicié :
SOUFFRE PAS....SECOUSSE ENORME....MAL AU COEUR....
Un appareil penthographique avait "en caractères viollâtres extravasés" transmis sur une plaque une phrase d'abord nettement tracée, puis finie dans utremblement : J'ECRIS APRES LA SECTION DU...
...............
Plus stuféfiant encore le chapitre intitulé : "Les Cinq sens".
Dans ce chapitre que l'on croirait écrit aujourd'hui, décrit minutieusement ce qui n'avait pas de nom à l'époque, que les scientifiques appellent aujourd'hui "La Synesthésie". Ce don de la nature chez un individu qui associe plusieurs sens l'ouieà la fois, le goût, l'odorat, le toucher , la perception des couleurs. Phénomène étudié depuis Aristote, et qui aujourd'hui encore est un mystère pour bon nombre de savants, est expliqué simplement par Harry Alis ! Stupéfiant !
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