Référencement gratuit

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

21/08/2008

MARCELINE DESBORDES-VALMORE : "LA MODERNE SAPHO", D'APRES PAGANINI

PAR BERNARD VASSOR

b0bc2b9a700e33eed5d717815003c4ed.jpg
Pendant trente ans, Sainte-Beuve rendit un culte au talent poétique de Marceline Desbordes-Valmore dans la Revue des Deux Mondes, au Moniteur universel, au Constitutionel et au Temps. (Il eut un temps une idylle avec Ondine Valmore, la fille de Marceline) D'autres écrivains, d'autres critiques, et d'autres artistes comme Paganini s'accordèrent pour tresser des louanges à son génie poétique.
Parmi ceux-ci nous pouvons citer : Alexandre Dumas père (jamais en retard lorsqu'il s'agissait de complimenter une dame) Emile Montégut, Charles Baudelaire (Curiosités Esthétiques) Théodore de Banville, Rimbaud et Verlaine, ce dernier lui consacra une large place dans "Poètes Maudits"4063dd8c585bd26ae1e36eeac1c10008.jpg : Marceline Desbordes-Valmore est digne par son obsurité apparente mais absolue, de figurer parmi nos , Poètes Maudits;, et ce nous est, dès lors un devoir impérieux de parler d'elle le plus au long et le plus en détail possible. M.Barbey d'Aurevilly la sortait jadis du rang et signalait, avec cette compétence bizarre qu'il a, sa bizarreie à elle et la compétence vraie, bien que féminine qu'elle eut (...) quand Arthur Rimbaud nous connut et nous força presque de lire tout ce que nous pensions être un fatras avec des beautés dedans. (d'abord, Marceline Desbordes était du Nord et non du Midi (de Douai, où Rimbaud et lui avaient des attaches) Paul Verlaine conclut ainsi son portrait :
Marceline-Desbordes-Valmore est tout bonnement, avec George Sand, si différente, dure, non sans des indulgences charmantes, de haut bon sens, de fière et pour ainsi dire de mâle allure; la seule femme de génie et de talent de ce siècle et de tous les siècles en compagnie de Sapho peut-être, et de sainte Thérèse.
Marceline-Félicité-Joséphine Desbordes vit le jour en 1786 le 20 juin, à Douai, dans une maison au 32 rue Notre-Dame (aujourd'hui le 36) attenant au cimetière de la paroisse Notre-Dame, à côté d'un cabaret portant pour enseigne, L'Homme Sauvage.! Son père s'appelait Antoine-Félix Desbordes. Sa mère était née Catherine-Cécile Lucas. Ses parents originaires de Suisse, étaient tous deux nés à Douai. A la suite d'un revers de fortune, Marceline se rendit en Martinique avec sa mère en 1797 à l'invitation d'un riche cousin de sa mère. Malheureusement une révolte éclata en 1801, le riche cousin fut tué, et sa mère terrassée par la fièvre jaune qui sévissait cette année là à Pointe-à-Pitre. Elle revint en France vivre auprès de son père Félix Desbordes, peintre d'armoiries, et ses deux sœurs à Douai. En 1802, elle fit des débuts dans un théâtre de sa ville natale. L'année suivante, elle obtint un engagement au Théâtre des Arts à Rouen. Peu après, elle se produisit à l'Opéra comique*,puis à Bruxelles au Théâtre de la Monnaie. Elle fit la connaissance d'Henri de laTouche*dont elle ne révéla jamais le nom, et avec qui elle eut un fils. Ce qui n'empêcha pas celui que l'on surnommait "Le Loup de la vallée ( il s'était rendu acquéreur du domaine de la Vallée aux loups ) d'abandonner lâchement Marceline un an plus tard.
 
*Opéra comique, qui portait aussi indifféremment les noms de Théâtre Favart, Théâtre Feydeau, Théâtre italien
**Henri de Latouche.......
***Albertine Gantier......
****Caroline Branchu, (Rose-Timoléone-Caroline Chevalier de Lavit) née en 1780 au Cap. Décédée en 1850. Elle avait épousé le danseur Branchu qui mourut fou (suicidé) longtemps avant elle. Elle vécut avec Marceline dans une petite maison du 20 de la rue Coquenard, aujourd'hui rue Lamartine (la numérotation ayant plusieurs fois changé et les percements de plusieurs rue qui ont fait disparaître certaines maisons, rendent difficile la localisation) Caroline fut l'amie la plus intime de l'âge mûr de Marceline avec Pauline Duchambge. Elle fut la première cantatrice venant du conservatoire qui débuta à l'Opéra en 1793 dans le rôle d'Antigone. Élève de Garat, elle obtint de la Dugazon des cours de déclamation. Elle ne tarda pas à se présenter au premier rang des cantatrices. Elle devint la rivale de "la Saint-Huberty"et de Mlle Levasseur.
*****Pauline Duchambge........
 A SUIVRE..............