13/10/2008
SILHOUETTE : UN ANTHROPONYME DEVALORISANT !!!!
PAR BERNARD VASSOR
Etienne de Silhouette, a vu le jour en 1709 à Limoges, mort à Nogent-sur-Marne le 20 janvier 1787.
Son père, receveur des tailles, lui fit donner une solide instruction et étudier le droit. Etienne, fit de nombreux voyages dans le monde, il étudia particulièrement au système financier des Anglais. Traducteur de l’Essai sur l’Homme du philosophe Alexander Pope, et de Baltasar Gracian, Réflexions politiques... sur les plus grands princes, et particulièrement sur Ferdinand le Catholique 1730, in-4° (autre édition, 1730, Paris, in-12°).
………….
Il fut d’abord conseiller au parlement de Metz, puis maître des requêtes du duc d’Orléans, il fut nommé commissaire pour le règlement des limites des possessions de la France et de l’Angleterre en Acadie. Il avait acquis une grande réputation comme écrivain et comme financier. C’est par l’intermédiaire de Madame de Pompadour qu’il fut nommé en 1759 contrôleurs général des finances. Il débuta par réformer des abus dont la suppression fit grossir le Trésor Public de 72 millions, sans augmentation de taxes, somme considérable pour l’époque. .Soucieux de faire baisser les impôts des français, il voulut imposer des réformes de l'économie en préconisant une réduction des dépenses de la Maison Royale. Il réduisit les pensions, supprima les privilèges concernant l’impôt et la taille. L’opinion publique se prononça en sa faveur et son nom eut une vogue extraordinaire. Il proposa alors pour remédier à la pénurie et aux énormes dépenses de guerre, de réduire les dépenses personnelles du roi et de ses ministres et proposa un édit de subvention qui souleva contre lui la cour, le parlement et le public. Il suspendit pour un an les billets des fermes et demanda aux particuliers de porter à la Monnaie leur vaisselle pour être convertie en argent pour subvenir aux besoins du Trésor. L’opinion se renversa et son nom devint l’objet d’une haine universelle. Il fut contraint de démissionner. Son nom fut synonyme de parcimonie de sécheresse, de ridicule tout parut alors « à la silhouette » : les culottes sans poches, tout ce qui était sans relief et inachevé. Le nom de Silhouette resta pour toujours un genre de portrait qui devint à la mode, méthode connue dès l’antiquité. Mais, selon Sébastien Mercier (Tableau de Paris) « C’est M. de Silhouette, contrôleur général des finances de Louis XV, qui a donné son nom à ce genre de peinture » (…) Les portraits de ce genre furent des visages tirés de profil sur du papier noir, d’après l’ombre de la chandelle sur une feuille de papier blanc »
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D'autres anthroponymes du même auteur :
http://www.livres-online.com/Les-Pleyel.html
http://parisneuvieme.blogspirit.com/archive/2005/06/18/vi...
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12/10/2008
EXPOSITION STEINLEN A LAUSANNE
PAR BERNARD VASSOR
19:59 Publié dans Evènement | Tags : jacques christophe, jeannine christophe, steinlen, aristide bruant | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
11/10/2008
JEAN-JOSEPH VADE ECRIVAIN CHANSONNIER "POETE GRIVOIS ET POISSARD"
PAR BERNARD VASSOR
11:25 Publié dans Les originaux, les excentriques, les fous litterra | Tags : jean-joseph vadé, voltaire | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
10/10/2008
NOTE POUR SERVIR A L'HISTOIRE DES EVENEMENTS DU 18 MARS 1871 A MONTMARTRE
PAR BERNARD VASSOR
A la question du journaliste : Voulez-vous évoquer vos souvenirs du 18 mars ? :
Le 18 mars à Montmarte
--"Jusqu'à ce jour le parc de Montmartre avait été gardé par un bataillon de la Garde nationale*. Sur les assurances qui nous avaient été donnéepar le maire**au nom du gouvernement, la garde fut diminuée et réduite à une centaine d'hommes, Notre simplicité était tellement grande que nous croyions encore à la sincérité de ces gens là.
Le 18 à quatre heures du matin***, une colonne se présente au sommet des buttes. La sentinelle crie : -"qui vive ?", il lui est répondu par une charge de mousquetterie. C'était le général Lecomte qui à la tête d'une brigade, venait tenir la parole donnée par le gouvernement.
Les quatres hommes qui étaient de garde au parc s'esquivèrent comme ils purent, quoique quelques uns furent fait prisonniers. Les buttes étaient prises****.
Toutes les précautions avaient été prises depuis quelques jours, les tambours et les clairons avaient été séquestrés par ordre supérieur.
Le bruit de la prise des buttes se répand dans le quartier. L'agitation est à son comble ! A toutes les rues des soldats et de l'artillerie formant cordon et interdisant la circulation.
Les gardes nationaux se groupent et se consultent; quelques uns veulent monter, ils en sont empêchés par la troupe. Le tocsin sonne de tous les côtés; des gardes parcournt les rues en tirant des coups de fusil en l'air, en criant : --"Aux armes !" Tous les gardes sont bientôt en tenue le fusil en bandoulière. Alors les rangs se forment et de tous les côtés on monte à l'assaut des buttes aux cris de "Vive la ligne ! vive la République !" La tête de la colonne s'engage dans la rue de la Fontenelle, l'élan est indescriptible, à mesure que l'on avance, les les rangs se serrent de plus en plus. La montée s'effectua sans accident jusqu'à la montée du "Rocher Suisse",. Là, un moment d'hésitation, à cinquante pas de nous, en haut de l'escalier, un obusier chargé, prêt à faire feu; des deux côtés de la pièce, un peloton d'infanterie, le fusil en joue....et la colonne monte toujours.
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Ce qui se passa alors est connu, le général Lecomte ordonnant par trois fois de tirer sur la foule, les soldats levant la crosse en l'air, la capture du général Lecomte et l'arrestation près de la place Pigalle du général Clément Thomas qui avait commandé le feu en juin 1848 sur le peuple, les deux hommes sont d'abord conduit au "Chateau-Rouge" puis remonté rue des Rosiers devant une foule déchaînée, un coup de fusil part, le général Lecomte est tué, puis Clément Thomas, appuyé contre un mur du 61° est fusillé à son tour.
* Le 61 ième basé au 6 rue des Rosiers
**Georges Clémenceau
***De nombreux autres témoigages disent 3 heures.
****Bonnefoy oublie qu'un des gardes fut blessé au ventre, et qu'il mourut huit jours plus tard à l'hôpital Lariboisière.
17:27 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Tags : sébastien faure, bonnefoy, lecomte, thomas, pigalle, montmartre | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
09/10/2008
"LE VRAI-VIDE-BOUTEILLE-DE-L'ART" : L'AUBERGE GANNE A BARBIZON
PAR BERNARD VASSOR
08/10/2008
ADOLPHE WILLETTE, MONTMARTROIS, ET LA CONSTRUCTION DU SACRE COEUR
PAR BERNARD VASSOR
21:37 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Tags : jean lorrain, willette, louise michel, henri rochefort | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
LES LORETTES DU PASSAGE LAFFERIERE
PAR BERNARD VASSOR
09:47 Publié dans Histoire des rues de Paris | Tags : louis-marie de lafferrière-l'evêque, gavarni, goncourt | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
07/10/2008
DANS LE NEUVIEME ARRONDISSEMENT : UNE MAISON ET UN GRAND TERRAIN A VENDRE, UN PLACEMENT A LONG TERME !!!
PAR BERNARD VASSOR
09:52 Publié dans Histoire des rues de Paris | Tags : dué de la boulaye, marie taglioni, george sand, chopin, malibran, jean-louis magny, pauline viardot | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
06/10/2008
POUR LA PREMIERE FOIS, LES AMATEURS D'ART, AMIS DES IMPRESSIONNISTES ET DE VINCENT VAN GOGH, PEUVENT DECOUVRIR LE PORTRAIT PHOTOGRAPHIQUE DU PERE TANGUY ET DE SA FAMILLE
PAR BERNARD VASSOR
Propriété de la famille Guezennec.
Cette image est volontairement surchargée pour éviter que des pilleurs de sarcophages du neuvième arrondissement ou d'ailleurs, ne s'en emparent
(ils se reconnaîtront!!!).
Cette photographie je pense a du être prise lors du mariage de Mathilde Marie-Françoise, le fille unique du "papa" Tanguy, le 24 septembre 1881. Où l'on voit le brave Julien-François Tanguy s'essuyer discrètement les souliers sur la robe de sa femme Renée, que Vincent van Gogh (qui ne l'aimait pas) surnommait Xanthippe.
Un commentateur éclairé (qu'il me permette de le citer) me signale l'effort vestimentaire du père Tanguy pour avoir des habits de mariage nickels. On notera qu'il a soigneusement rangé ses lunettes dans la poche de sa veste, que "la folle a l'air d'une folle" et '"qu' elle a gardé son bonnet de piscine sur la tête" Mathilde "avance sa main subtilement en direction de son Tarzan, solide gaillard qui vient tout juste de garer son vélocipède". Ce commentateur expert en la matière conclu disant : "On croirait qu'ils attendent le client".
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Si mon hypothèse est juste, Mathilde venait d'épouser Onézime Joseph Chenu, sellier au 7 rue Norvins où ils seront domiciliés.
Si ce commentaire vous semble un peu familier, c'est pour cacher l'admiration que je porte à ce curieux bonhomme hors du commun.
ASSOCIATION AUTOUR DU PERE TANGUY
14 rue Clauzel
75009 PARIS
Pour le courrier urgent 21 rue Drouot 75009 Paris.
(heureusement que j'ai ders amies pour me corriger mes fautes...)
17:27 Publié dans Les amis de Vincent | Tags : renée briend, vincent van gogh, mathilde mathilde marie-françoise, onézime joseph chenu | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
UN AMI DES IMPRESSIONNISTES : LE DOCTEUR GEORGES DE BELLIO
PAR BERNAR VASSOR
Né en 1828 à Bucaresst, mort à Paris en 1894.
Tous les historiens de l'art s'accordent pour dire que les débuts à Paris avec son frère Constantin (qui se suicida dans une chambre d'hôtel en 1875) dans les années 1850 sont un mystère. On signale toutefois sa présence à la vente à l'Hôtel Drouot de l'atelier Delacroix en 1864. Les frères vivent tout d'abord rue de la Grange Batelière, non loin des galeries de la rue Lepelletier, de la rue Laffitte et des restaurants des boulevards.On le dit parent du prince Bibesco. Nous savons, par des anecdotes rapportées, qu'il connut Renoir dès 1871. Celui-ci, avait pendant la Commune de Paris demandé à Raoul Rigault (qu'il connaissait du salon de Nina de Callias) de lui obtenir un laisser passer pour se rendre à Versailles pour affaire de famille disait-il. A Versailles, il obtint du prince Bibesco, par l'intermédiare de de Bellio un autre laisser passer pour franchir le pont-levis pour revenirr à Paris. Ses amis racontent que lorsque Renoir avait des besoins pressants d'argent, il prenait une toile sous son bras, et allait rôder sur les boulevards où il était certain de rencontrer "le docteur" au café Riche ou à la Maison Dorée. De Bellio lui achetait toujours sa toile sans sourciller. Docteur sans diplôme, de Bellio homéopathe *comme le docteur Gachet(qui lui avait obtenu sa thèse de médecine à Montpellier) il soignait gratuitement ses amis, et il fut appelé au chevet de bon nombres de peintres ou de leur famille. Il assista Manet au cours de sa dernière maladie, mais l'homéopathie ne lui fut d'aucun secours comme vous le savez... Il fut comme Gachet, le médecin de Renoir, de Pissarro et de sa mère. C'est à la première vente Hoschédéque de Bellio marqua son goût pour les toiels de Monet qu'il encouragea. Il fréquentait les marchands Durand-Ruel, Latouche à l'angle de la rue Laffitte et de la rue de Provence, une boutique d'un petit marchand de couleurs de la rue Clauzel, un certain Julien Tanguy, Alphonse Portier qui fut à la fois marchand de couleurs puis courtier en peinture et gérant d'une exposition impressionniste. Il est également client d'une galerie anciennement Goupil19 boulevard Montmartre, tenue par un nommé van Gogh Théo. Habitué du café "La Nouvelle Athènes" dont il devint le voisin en s'installant 66 rue des Martyrs, puis au 2 rue Alfred Stevens où il rendit son dernier soupir.
Je rappelle aux "neuvièmistes de Paris" que Christian Friedrich Samuel Hahnemann habitait et donnait des consultations 4 rue de Parme.C'est là, qu'appelé en consultation par Victor Schoelcher pour soigner la fille mourante de son ami Ernest Legouvé, il accomplit "le miracle" qui lui donna la célébrité....
09:54 Publié dans LES PRECURSEURS | Tags : monet, manet, pissarro, renoir, julien tanguy, docteur gachet, hoschédé | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
03/10/2008
COMME ON DIT AUJOURD'HUI DANS LE PRET-A-PENSER JOURNALISTIQUE : "Le mytique Alhambra renaît de ses cendres pour devenir culte" UN SPECTACLE D'AGNES BIHL.....
Par Bernard vassor
Rue Yves Toudic
A l’origine, cette voie fut percée le 20 février 1825. Sa longueur était de 304 mètres, elle commençait rue de la Douane, et finissait rue de Lancry aux numéros 40 et 42. C’était le cinquième arrondissement (aujourd’hui dixième) au quartier de la Porte Saint-Martin. Elle a été dénommée sur une partie, rue de l’Entrepôt, et sur la partie qui conduisait rue de Lancry, rue Lacasse, du nom d’un des propriétaires. Le nom d’Yves Toudic, syndicaliste tué au cours d’une manifestation en juin 1944, fut attribué à cette rue par arrêté du 8 juin 1946.
Les origines du Théâtre de l’Alhambra remontent à 1780, où deux anglais, Astley père et fils ouvraient un cirque avec des écuyers, des danseurs et des athlètes. Ils donnaient aussi des leçons d’équitation. Pendant la révolution, les deux frères crurent plus prudent d ‘émigrer, et de retrouver leurs pénates. C’est Franconiqui prit la succession et donna son nom au cirque qu’il venait d’ouvrir rue du faubourg du Temple, où il fit jouer des pièces militaires. Un incendie détruisit entièrement le cirque qui fut reconstruit sur le boulevard du Château d’Eau (place de la République aujourd’hui) à côté du Théâtre Historique d’Alexandre Dumas. Le tout jouxtant le Vauxhall la vaste salle de danse avec son grand jardin. Pendant la Commune de Paris, le théâtre fut l’un des rares restés ouverts. On y jouait « Le Canard à Trois Têtes ».
Dans les années 1880 le théâtre fut converti en salle de café-concert. Jusqu’à ce que la spéculation foncière le chasse. L’Alhambra s’installa alors rue de Malte, ancienne rue du Marais, rue du Haut-Moulin, rue des Trois portes, et je vous demande pardon…rue Merderet, puis rue des Marais du Temple (les terrains étaient des marais). Le nom de rue de Malte lui vient du comte d’Artois grand prieur de Temple de l’Ordre de Malte.par décret du 24 octobre 1933.
Dans les années 1950, le music-hall prit le nom de "Alhambra Maurice Chevalier"
Je dois à la vérité de dire que dans une autre vie j'ai travaillé dans les locaux de l'Alhambra, démoli en 1967.
19:01 Publié dans Evènement | Tags : franconi, astkey | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
MAIRIE DU NEUVIEME ARRONDISSEMENT : LA STATUE D'ARTHUR RANC
PAR BERNARD VASSOR
16:35 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Tags : camille lefèvre, le père la pudeur, henri-antonin dubost | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
01/10/2008
L'ART DE SE DEBARASSER DES CHÖMEURS ET DES INDESIRABLES AYANT ETE COMPROMIS DANS LA REVOLUTION DE 1848 : LA SOCIETE DES LINGOTS D’OR DU PASSAGE JOUFFROY.
La ficelle était un peu grosse, on découvrit qu'il y avait beaucoup de billets portant le même numéro, et personne ne gagna le fameux lingot !!!
23:15 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Tags : passage jouffroy, pierre carlier, alexis godillot?alexandre dumas fils, californie | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg
"HENRI LE BLONDIN" : L'Hermaphrodite de la rue du faubourg Montmartre.
PAR BERNARD VASSOR
09:13 Publié dans LES COURTISANES LES MODELES ET LES ACTRICES | Tags : le passage jouffroy, "petit casino", rue du faubourg montmartre | Lien permanent | Commentaires (4) | | | | Digg
29/09/2008
UN ARTICLE DE CHANTAL CHEMLA : LA KAHINA
PAR CHANTAL CHEMLA
LA KAHINA
C’est un personnage historico-légendaire, dont on ne connaît avec certitude ni son vrai nom, ni la religion à laquelle elle appartenait, ni même le lieu et la date exacts de sa mort (sans parler de sa naissance !). On ne sait même pas si son surnom (La Kahina, ou la Kahéna ?) vient de l’hébreu koha , prêtre, descendant d’Aaron, frère de Moïse (Cohen), ou de l’arabe (prophétesse). L’Encyclopedia Universalis conclut son article sir la Kahina par ces mots : « L’histoire de cette femme fougueuse et indomptable (la « Déborah berbère ») est en grande partie légendaire : les romanciers s’en sont emparés. » Peu de certitudes. En effet, la plupart des sources proviennent de récits traditionnels. Ibn Khaldoun (1333-1379), qui est le seul à manifester esprit critique et désir de comprendre et d’expliquer, écrit sept siècles après les événements. Voici ce qu’il en dit :
Une partie des Berbères professait le judaïsme, religion qu’ils avaient reçue de leurs puissants voisins, les Israélites de la Syrie.. (……)
Parmi leurs chefs les plus puissants, on remarqua la Kahéna, reine du Mont-Aurès, et dont le vrai nom était Dahia, fille de Tabet, fils de Nicin. Sa famille faisait partie des Djéraoua, tribu qui fournissait des rois et des chefs à tous les Berbères descendus d’El-Abter.
Le khalife Abd el-Melek fit parvenir à Hassan ibn-en-Noomane el-Ghassani, gouverneur de l’Égypte, l’ordre de porter la guerre en Ifrikia … El-Hassan se mit en marche, entra dans Kairouan puis emporta d’assaut la ville de Carthage. Après cette victoire, il demanda quel était le prince le plus redoutable parmi les Berbères, et, ayant appris que c’était la Kahéna, femme qui commandait à la puissante tribu des Djeraoua, il marcha contre elle … Mais cette dernière mena ses troupes contre les musulmans et, les attaquant avec un acharnement extrême, les força à prendre la fuite après leur avoir tué beaucoup de monde … La Kahéna rentra dans son pays et continua pendant cinq ans à régner sur l’Ifrikia. Hassan revint en Afrique à la tête de nombreux renforts. À son approche, la Kahéna fit détruire toutes les villes et fermes du pays, depuis Tripoli jusqu’à Tanger. Mais elle fut abandonnée par ses alliés qui virent avec un déplaisir extrême la destruction de leurs biens … La Kahéna fut battue et tuée dans le Mont-Aurès. L’offre d’une amnistie générale décida les vaincus à embrasser l’islam.
Ibn Khaldoun
(Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l’Afrique, traduction par De Slane,1852.)
(Texte cité par Didier Nebot, dans les sources historiques de son roman La Kahéna reine d’Ifrikia, éd. Anne Carrière, 1998)
C’est à partir de ce texte que vont naître et se développer différentes versions de la légende de la Kahina. Elle a reçu différents surnoms, plus ou moins justifiés : la « Déborah berbère » (Georges Marçais), « la Jeanne d’Arc africaine », et aussi « la Judith berbère ».
Que dit l’Histoire ?
À la fin du VIIe siècle, en Afrique du Nord :
· Les Byzantins tiennent Carthage
· Les Berbères, anciens habitants du pays, sont divisés par leur mode de vie (nomades ou sédentaires, agriculteurs ou citadins commerçants) et leur religion (chrétiens ou juifs, sans compter les restes de religions punique ou animiste)
· Les Arabes arrivent de l’est et tentent, dès 647, de pénétrer en Ifriqyya. Mais ils rencontrent une résistance longue et farouche, alors qu’ils n’avaient rencontré aucun obstacle sérieux dans la conquête de l’Égypte et de la Cyrénaïque.
Le déroulement des évènements.
En 670, ‘Oqba ibn Nafi‘ fonde Kairouan (< qairawân : place d’armes), première ville musulmane au Maghreb. Il multiplie les raids vers l’ouest. Kosaïla, berbère chrétien, prince des Awraba, est fait prisonnier.
C’est à peu près à cette époque que commence vraiment l’histoire de la Kahina.. Jusque là, on peut imaginer son enfance : une petite fille, pas tout à fait comme les autres. C’est une fille de chef. Est-elle fille unique ? C’est une hypothèse généralement admise, pour expliquer qu’elle soit devenue chef, même si chez les Berbères les femmes n’étaient pas asservies aux hommes, et le matriarcat n’y avait rien de scandaleux. Le prénom qu’on lui attribue le plus souvent est Dehya, ce qui signifie « la Belle » en berbère. Quelle éducation a-t-elle reçue ? Sans doute l’éducation traditionnelle des femmes (apprendre à filer, à tisser, à faire la cuisine …), mais elle a probablement aussi appris à monter à cheval et à manier les armes.
Tout ce qui précède relève des hypothèses, puisqu’on ne sait rien de la vie de la Kahina comme personne. C’est lorsqu’elle est mêlée aux événements de son époque qu’elle entre vraiment dans l’histoire.
Donc, en 675, Abou-el-Mohajir, nommé gouverneur de l’Ifrîqiya à la place d’Oqba tombé en disgrâce, fait prisonnier Koçeïla, prince des Awraba. Mais en 681 Oqba revient, et il aurait entrepris alors un grand raid dans le Maghreb. Il traînait dans sa suite Koçeïla, converti à l’islam pour sauver sa vie, et à qui il ne ménageait pas les affronts, traitant ce prince en esclave. Grâce à ses partisans, dissimulés dans la ville de Tahouda, il est libéré et Oqba est tué. Koceïla devient pour trois ans le véritable chef de l’Ifriqiya
Trois ans après, nouvelle offensive arabe, sous le commandement de Zohaïr ibn Qaïs, qui livre bataille aux troupes de Koçeïla à Mems, près de Kairouan. Les Arabes remportent la victoire et Koçeila est tué (686). Mais les Arabes se retirent en laissant une garnison à Kairouan.
À la suite de la disparition de Koçeila, les Awrâba perdent leur hégémonie sur les Berbères, et ce sont les Djerawa qui vont prendre la tête de la résistance : les Djerawa, c’est-à-dire la Kahina, qui devient alors « reine des Berbères ». Elle le restera cinq ans.
Après la prise de Carthage par Hassan ibn en No‘man el-Ghassani (695), la Kahina parvient à fédérer les Berbères et remporte une victoire sur les Arabes sur les bords de la Meskiana. Mais cette victoire va avoir des conséquences tragiques pour la Kahina. En effet elle déroge au principe des Berbères : les prisonniers doivent tous être tués. Or, parmi les captifs se trouvent un tout jeune homme, Khaled, dont la beauté et la jeunesse émeuvent la Kahéna. Pour le sauver, elle décide de l’adopter, suivant une vieille coutume berbère.
Khaled, pour autant, ne renonce pas à assurer la victoire des Arabes. Il observe, espionne. Il arrive à communiquer avec Hassan en dissimulant ses messages dans une boule de pain.
Cependant les dissensions entre Berbères, accrues par la partialité de la Kahina dans le partage du butin, les affaiblissent.
Hassan, encouragé par les messages reçus de Khaled, prépare une nouvelle offensive. Mais, cette fois, c’est contre des Berbères désunis que Hassan mène son offensive, d’autant que la Kahina, voulant prévenir le retour des Arabes, fait saccager le pays, appliquant la politique de la terre brûlée et « ne laissant debout ni arbres ni murailles »[i] (C.-A. Julien). On comprend que citadins et cultivateurs, qu’il fussent grecs ou indigènes, lui en aient tenu rigueur. La bataille eut lieu sans doute près de Tabarka. La veille, la reine aurait ordonné à ses deux fils de passer à l’ennemi et de se convertir à l’islam. La tradition la plus répandue veut qu’elle ait été tuée près d’un puits nommé depuis Bîr el-Kahina, et que sa tête ait été envoyée en trophée au calife.
« Sa mort peut être considérée comme la fin de la résistance armée des Berbères contre les Arabes. De fait, lorsque, en 711, Tariq traverse le détroit auquel il a laissé son nom (Gibraltar : Djebel-el-Tariq) pour conquérir l’Espagne, son armée était essentiellement composée de contingents berbères et Maures »[ii] (Gabriel Camps, Les Berbères. Mémoire et identité)
Pour ceux que cette histoire intéresse, citons quelques romans écrits à propos de la Kahina :
· Roger Ikor, La Kahina, éditions ENCRE, 1978
· Pol Serge Kahon, Kahena la magnifique, éditions de l’Instant, 1990
· Abdelaziz Ferrah, Kahina, éditions Marinoor, Algérie 1997
· Didier Nebot, La Kahéna reine d’Ifrikia, éditions Anne Carrière, 1998
· Gisèle Halimi, La Kahina, Plon, 2006
14:35 Publié dans HISTOIRE DES FEMMES | Tags : roger ikor, gisèle halimi, didier nebot, pol serge kahon | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg
Les Ambulantes à la Brune, Contre la Dureté du Tems :....C'était mieux hier !!!!
PAR BERNARD VASSOR
10:07 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Tags : reverbères | Lien permanent | Commentaires (3) | | | | Digg
28/09/2008
HISTOIRE DE PARIS : RUE BERGERE
PAR BERNARD VASSOR
12:51 Publié dans Histoire des rues de Paris | Tags : le normand de mezieres, mademoiselle georges, le normand d'etiolles, pompadour, baron hottinger | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
PARIS DISPARU : RUE DROUOT, L'HOTEL DE RUSSIE
PAR BERNARD VASSOR
11:56 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Tags : rue drouot, hôtel de russie, jockey-club, choiseul-stainville, crozat | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
27/09/2008
LES FAILLITES S'AMONCELLENT DANS LE NEUVIEME ARRONDISSEMENT DE PARIS
PAR BERNARD VASSOR
Au début de l'année 1884, une crise économique et industrielle provoque le chômages massif d'ouvriers de l'industrie et du bâtiment, ainsi que la crise du monde agricole et viticole (crise sucrière en Martinique). Cete crise a été précédée deux ans plus tôt par la faillite de "la Banque de l'Union Générale" présidée par Eugène Bontoux qui fait de sa banque une arme idéologique contre les banquiers protestants et juifs. Ceux-ci pour se défendre vendent leurs actions dans une société qui dépendait de la banque de l'Union Générale. Les cours s'effondrent, la bulle éclate. Bontoux est ruiné pour la deuxième fois, et avec lui des milliers de petits porteurs.
14:58 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Tags : metropolitain electrique, eaux de vichy | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
26/09/2008
La plaine ses nénuphars, autrement dit : LE YOSHIWARA
PAR BERNARD VASSOR
Mise à jour le 26 septembre 2008
17:26 Publié dans Le Japon | Tags : yoshiwara, utagawa kunishida, edo, asukusa, nakanomachi | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
ANTOINE EMILE BLANCHE, EPHEMERE ELU DU XVI° ARRONDISSEMENT, MAIS DESTITUE POUR RAISONS FAMILIALES !!!
PAR BERNARD VASSOR
Antoine Emile Blanche a vu le jour le 1 octobre 1820, il est mort en 1893 le 15 août rue Berton à Passy.
Fils du docteur Esprit Blanchemort à Paris en 1852 (sur Wikipedia, on n'a pas peur d'annoncer qu'il soigna Maupassant!!!! qui je vous le rappelle était né..... en 1850).
C'est à cette date qu'Antoine Emile succéda à son père qui avait transféré sa clinique du vieux Montmartre rue Traînée, à Passy dans l'hôtel de la princesse de Lamballe. Sa thèse de médecine en 1848 portait sur : "Le Cathétérisme oesophagien chez les aliénés". Il avait inventé un mandrin spécialement destiné à ses malades.
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Après la Commune de Paris, aux élctions de juillet 1871, les habitants du seizième arrondissement avaient porté le docteur Emile Blanche au Conseil municipal de Paris. Mais....son beau-fère Léon Ohnet ayant lui aussi été élu au second tour de scrutin dans le neuvième arrondissement, un article stipulant qu'il ne pouvait y avoir deux personnes de même famille pour siéger au Conseil, un tirage au sort du Conseil de la préfecture désigna Léon Ohnet élu questeur du Conseil. Antoine Emile fut obligé de se retirer.
C'est ainsi que Léon Ohnet devint le seul maire bonapartiste parisien dans le neuvième arrondissement.
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La rue Traisnée ou Traînée à Montmartre devint la rue Norvin le 10 août 1868. Elle avait aussi porté le nom de rue Trenette, et figure sur des plans du XVII° siècle.
TABLEAU DU CONSEIL DE PARIS EN AOUT 1871 /
16:37 Publié dans Les peintres | Tags : emile blanche, leon ohnet | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
ALFRED SIRVEN, JOURNALISTE DE LA RUE DU FAUBOURG MONTMARTRE. SATYRISTE ET PAMPLETAIRE: LES ABRUTIS, LES IMBECILES,LES VIEUX POLISSONS.....
PAR BERNARD VASSOR
10:54 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Tags : alfred sirven, le châtiment, 17 rue du faubourg montmartre | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg