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07/08/2008

SUR LA MORT DE GERARD DE NERVAL,

PAR BERNARD VASSOR

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Ce dernier portrait,fin 1854, début 1855, peu avant sa mort par Félix Nadar, ou Adrien Tournachon son frère,113 rue Saint-Lazare.
Après de nombreuses versions déjà publiées sur ce blog, voici celle d'Alexandre Dumas, qu'il semble avoir écrite en 1866, 11 ans après le "suicide" de la rue de la Vieille Lanterne. Cette version bien sûr, contredit les documents officiels (procès-verbal du commissariat de police Saint-Merri) dont nous avons lecture dans une note précédente. Notre ami Alexandre, conteur impénitent, a mis sa patte à cette nouvelle histoire.
C'est dans un texte intitulé Nouveaux Mémoires, Sur Gérard de Nerval, Edtions Complexe, 1990.
Dans ces Mémoires "inédits", Dumas raconte que le vendredi matin 26 janvier, il fut réveillé par une note d'Arsène Houssaye lui annonçant la mort de Gérard dans un accès de folie, et lui demandant de venir le rejoindre rue de la Vieille Lanterne.Ce que fit Alexandre en toute hâte. Arrivé sur place, il décrit les lieux :
"Alors la rue se rétrécit. On lit en grosses lettres sur un mur en face :
BAINS DE GESVRES
et au dessous :
BONDET (sic)
entrepreneur de serrurerie.
Au pied du mur sur lequel sont inscrites ces deux affiches, commence un escalier avec une rampe de fer.
Escalier visqueux ,étroit, sinistre, un prolongement de la rue conduit à la boutique d'un serrurier qui a pour enseigne une grosse clé peinte en jaune.(...)dans l'obscurité au fond, vous découvrez une fenêtre cintrée avec des barreaux de fer pareils à ceux qui grillent les fenêtres des prisons. Vous y êtes, c'est à ce croisillon de fer que le lacet était attaché. Un lacet blanc comme ceux dont on fait des cordons de tablier. (...)C'est là, les pieds distants de cette marche de deux pouces à peine que le vendredi 26 janvier 1855 au matin, à sept heures trois minutes, ( notez la précision !) juste au moment où se lève cette aube glaciale des nuits d'hiver que l'on a trouvé le corps de Gérard encore chaud et ayant son chapeau sur la tête.(...)Les gens qui les premiers le virent, n'osèrent pas le détacher, quoique l'un d'eux fit observer qu'il n"était pas mort puisqu'il bougeait encore la main (...) On alla chercher le commissaire de police, M. Blanchet, et un médecin dont j'ignore le nom. Le corps était encore chaud. Le médecin pratiqua une saignée, le sang vint; mais Gérard ne rouvrit pas les yeux. Nous allâmes de la rue de la Vieille Lanterne à la morgue où le corps avit été déposé. De l'endroit où Gérard s'était pendu, jusqu'à la morgue, il n'y avait qu'un pas.
Le récit se poursuit avec la description du cadavre de Nerval, vêtu seulement d'un pantalon, le torse nu, puis les démêlés sordides dans ces circonstances avec Gautier et Houssaye à propos des funérailles, et de l"élévation d'une stèle sur sa tombe.
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Cette estampe de son ami Célestin Nanteuil fut publiée dans "L'Artiste" avec la légende suivante :
"N'est-il pas étrange de penser que Gerard de Nerval, qui a marqué de l'empreinte de son pied hardi, au haut des cascades de Tivoli, des glaciers du Saint-Gothard et des dangers du Vésuve soit venu se briser à ce sombre écueil"
La ruelle sera démolie peu de temps après la mort de Gérard.
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LA MORGUE DU MARCHE-NEUF
C'est Asselineau qui fut prévenu de la mort de Gérard par la Morgue ou la police. Un fragment de carte de visite avait été retrouvé dans la poche de Nerval.
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ARCHIVES DE LA PREFECTURE DE POLICE
REGISTRE DE LA MORGUE :
"Arrivée du corps à 9 heures et demie du matin de Labrunie Gérard dit Nerval, demeurant 13 rue des Bons-Enfants; vêtements et objets :
un habit noir, deux chemises en calicot, deux gilets de flanelle, un pantalon en drap gris vert, des souliers vernis, des chaussettes en coton roux, des guêtres de drap gris, un col noir en soie, un chapeau noir, un mouchoir blanc.
Genre de mort : suspension (..) suicide; cause inconnue (..) cadavre trouvé sur la voie publique rue de la Vieille-Lanterne (..) cet homme était connu avant son entrée à la Morgue (..) le corps a été réclamé par la Société des Gens de Lettres(...)."
Procès-verbal du commissariat de police de Saint-Merri :
"Ce matin, à sept heures et demie (26 janvier 1855) le dénommé a été trouvé pendu aux barreaux de la boutique d'un serrurier (Boudet) rue de la Vieille Lanterne, déclaration de Laurent, sergent de ville du quatrième arrondissement; l'individu était déjà mort, transporté au poste de l'Hôtel de Ville, secouru par deux médecins, mais en vain. Il, s'est pendu avec un ruban de fil, son corps était attaché aux barreaux avec le lien, aucune trace de violence sur le cadavre"
Le 29 janvier 1855, le préfet de Police, donnait l'autorisation de remettre la dépouille de Gérard à Balard, délégué de la Société des Gens de Lettres.
Le même jour, le commissaire de Police donnait l'autorisation au sculpteur Auber, de mouler ou daguerréotyper les traits de Gerard de Nerval. D'après une lettre d'Auguste Luchet**, il semblerait que le masque et la photographie aient été réalisés un jour avant que l'autorisation ne lui fut accordée. Jusqu'à ce jour, nous n'avons aucune trace de ces éléments.... 
D'après les chroniqueurs de ce temps,la température cette nuit-là, était de moins dix-huit degrés. 
*Archives de la préfecture de Police
**Auguste Luchet, maçon, de la loge Saint Vincent de Paul, avait annoncé la mort de Gérard de Nerval à Godfroy, Louis Ulbach François Favre en ces termes : "M. Auber sculpteur distingué à tous les titres, a bien voulu se charger de reproduire les traits de notre malheureux frère...".C'est moi qui souligne ce passage. Tous ces noms cités sont ceux des futurs (en 1858) créateurs de la revue "Le Monde Maçonnique". Il semblerait donc que Gérard fut du nombre des frères de la loge 113 ???
BnF (Smith-Lesouëf. Res 3683 )

06/08/2008

LES HERMAPHRODITES DANS LE TRAITE DES MONSTRES D'AMBROISE PARE

PAR BERNARD VASSOR

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Dans le chapitre XI, Ambroise Paré, dansle chapitre consacré aux monstres, aborde le sujet suivant:
"Des Hermaprodites, ou androgynes, c'est à dire, qu'en un même corps est trouvé deux sexes'
L'étude d"Ambroise Paré est assez fantaisiste, ses descriptions sont nébuleuses.
Dans ce chapitre, il décrit l'histoire suivante :
"L'an mil quatre cens quatre vingt & dsix on vit naistre au Palatinat, assez pres de Heidelberg, en un bourg nommé Robarchie, deux enfants gemeaux s'entretenans & joint ensemble dod à dos, qui estoient hermaphrodites, comme on les peut voir par ce portrait"  
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a suivre...........

05/08/2008

UNE POLEMIQUE FAIT RAGE DANS LE MONDE SCIENTIFIQUE, A PROPOS DE LA DECOUVERTE DU MACHU PICHU

Exclusif: le Machu Pichu découvert 40 ans plus tôt qu'on ne croyait

Par Alain Gioda (IRD) et Carlos Carcelen (Université San Marcos et IFEA) Le site sacré des Incas n'a pas été découvert en 1911 par un Américain mais dans les années 1860 par un Allemand. C'est ce qu'a découvert Paolo Greer, historien et explorateur, comme l'expliquent pour Futura-Sciences ses collègues Alain Gioda (de l'IRD) et Carlos Carcelen (université San Marcos et IFEA).

La découverte en 1911 du célébrissime site du Machu Pichu au Pérou est toujours attribuée à l’archéologue nord-américain Hiram Bingham(1875-1956), de l’université de Yale. Mais le travail de bénédictin de Paolo Greer remet en cause ce fait acquis.

Un article du journal Le Point sur internet

............................

Un article d'Alain Gioda et Carlos Carcelen en exclusivité

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A suivre.......

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03/08/2008

UNE FEMME ARTISTE : LOUISE GEORGETTE AGUTTE

PAR BERNARD VASSOR

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                                                    « Je ne puis vivre sans lui

Voilà douze heures qu’il est parti.

                                                       Je suis en retard ».

Nèe en 1867, son père le peintre paysagiste Georges Agutte meurt peu de temps après sa naissance. Ellevit son enfance, partagée entre Paris et Bonnières-sur-Seine, dans une maison mitoyenne de la famille de Marcel Sembat. Très jeune, elle s'adonne à la sculpture ayant comme professeur Louis Schroeder. Elle épousa un critique d'art Paul Flat, éditeur du journal, de Delacroix. Georgette expose plusieurs oeuvres au salon. Elle abandonna la sculpture pour suivre les cours de Gustave Moreau où elle rencontra Rouault, Matisse, Camoin, Léon Lehman. Vers 1895, après son divorce, elle commence une liaison amoureuse avec son voisin et ami d'enfance, l'avocat franc-maçon, député socialiste, membre fondateur de la SFIO Marcel Sembat avec qui elle se marie en 1897.

Elle s'était créé un procédé particulier, utilisant comme support des plaques de fibro-ciment qui donne un caractère particulier à ses oeuvres au caractère rugueux. Les couleurs vives des adeptes du fauvisme donnent une ornementation polychrome luxueuse dans la représentation de châles ou de tapis d'orient. Ses nus pris dans des cambrures hardies, donnent des portraits expressifs, aux yeux remplis de vie donnent de surprenants résultats.

L'AMOUR FOU

Le 5 septembre 1922, Marcel Sembat meurt d'une attaque cérébrale. Georgette écrit à son neveu la phrase citée en tête de cet article, et se tire une balle dans la tête.

L'oeuvre de Georgette Agutte est exposée au musée de Grenoble Andry-Farcy.

La ville de Bonnières-sur-Seine qui a acheté la maison Agutte Sembat, prévoit de restaurer un jardin impressionniste, de réunir des objets du couple et d'installer un musée-bibliothèque comprenant les 5000 volumes de la collection de Marcel Sembat, qui serait ouverte aux chercheurs.

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EMMA CROUCH DITE CORA PEARL suite

Par Bernard Vassor

Article précédent

LA MAIN ET QUELQUES AUTRES DETAILS DE L'ANATOMIE DE CORA PEARL

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En janvier 1869, Emma Crouch, voulut, pour offrir à ses admirateurs faire le moulage de sa main. Pour ce faire, elle fit appel au sculpteur Louis-Edmond Cougny*. Vingt quatre épreuves furent réalisées en terre cuite qui furent dit-on rapidement épuisées. L'une d'elle, avec cette inscription :" souviens-toi" était destinée à un prince bien connu qui le plaça dans son musée secret.
Sachant que la beauté est éphémère, Cora décida de faire pour sa gorge ce qu'elle avait fait de sa main. Sous la surveillance de Cougny, un mouleur emprisonna dans un corset de plâtre les parties à reproduire et en fit ressortir une épreuve aussi vraie que nature.
"J'ai fait faire le moulage de ma poitrine et de ma main. La main en l'air tient un sein, l'autre sein fait le couvercle. Le tout en onyx. Un monsieur me l'a pris et l'a donne au "Phoque". J'ai su depuis que la maison d'onyx a fait faillite. Quand à ma statue en marbre, je l'ai fait faire par Gallois en douze séances
Au cours de ces séances, Cora Pearl indique à mots couverts la présence d'une femme qu'elle nomme Desmard (nous savons qu'elle transformait tous les noms), qui prenait du plaisir à la contempler "tout cela par obligeance et sans autre application de son oreille sur ma poitrine"
La fabrication de ces objets fut confié à Messieurs Cornu & Cie, fabricant d'objets d'art, dont la facture est reproduite 2dd9d233c37bc13490660b19045018b6.jpgplus haut. Cette créance n'ayant pas été recouverte en 1872, après le départ précipité de Cora Pearl en raison de la tentative de suicide du jeune Duval, l'héritier des "Bouillons" du même nom, les créditeurs se manifestèrent et demandèrent une saisie conservatoire des biens de la débitrice, par l'huissier Larguillat, de tableaux, meubles luxueux, lustres et girandoles, peaux d'ours blanc, peaux de tigre et trois grands billards anglais. De plus deux immeubles d'une valeur considérable, rue de Chaillot et à Maison-Laffitte étaient concernés par cette saisie. Le tribunal civil de la Seine sous la présidence du juge Guérin la condamna le 4 avril 1873, à payer la somme de 3300 francs aux plaignants, les frais de la saisie furent à la charge de Cornu.
Nous ignorons si il reste des traces de ces oeuvres ?
* Mémoires de Cora Pearl,Jules Levy libraire éditeur Paris 1886.

02/08/2008

CHARLES AMOUROUX? UN DROLE DE PAROISSIEN COCO-COMMUNARD

PAR BERNARD VASSOR

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"Missel d'identification", archives de la préfecture de Police.
.........
Charles Amouroux ancien ouvrier chapelier fut membre de la Commune de Paris, représentant du quartier de Charonne. Membre de la majorité, il vota la création du Comité de Salut Public, il demanda la suppression des journaux hostiles, du décret sur les otages et des mesures les plus répressives. Après l'écrasement de la Commune par les versaillais, Amouroux fut arrêté, condamné aux travaux forcés à perpétuité et déporté en Nouvelle-Calédonie. Il vit sa peine réduite à dix ans de bannissement en raison de circonstances que je vais évoquer plus loin. Après l'amnistie (il n'eut guère le loisir de bénéficier de cette réduction de peine) il se rendit à Saint-Etienne où il fut élu député.
Il est mort en 1885. Son éloge funèbre dans la presse fut presque unanime, il appartenait au parti radical de l'époque.
Ce que l'on peut dire sur sa conduite en Calédonie, c'est que pendant la révolte des Canaques en 1877, il avait formé un groupe avec les dépotés chargé de la chasse aux rebelles. Les archives de la préfecture de Police nous apprennent qu'il fut récompensé, d'abord avec une réduction de peine, et d'un petit pécule déposé sur un livret d'épargne, les sommes attribuées étaient en relatiopn avec le nombre de Canaques tués ou capturés. Ce que les journaux les plus rétrogrades ne manquèrent pas de saluer. Le journal "Le Paris" indique même qu'il était "un bon français"

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LA LIBERTE SOUS LE SECOND EMPIRE

PAR BERNARD VASSOR

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Cette liste rappele tristement la fameuse "liste Otto" pendant la seconde guerre mondiale.
L'Empire c'est la paix, c'est le slogan inventé par Arsène Houssaye pour justifier la dictature impériale.
Nous voyons dans cette liste stupide, des romans d'Eugène Sue, d'Aurélien Scholl, même d'une cousine de l'Empereur Marie Ratazzi pour "Le mariage de la Créole", de Kossuth pour :"Révélation sur la crise italienne" et "L'Europe, l'Autriche, la Hongrie". Un nommé Courbet rien à voire avec le peintre d'Ornan, vit sa prose interdite pour un roman intitulé "Les curés en goguette" et bien sûr Victor Hugo "La voix de Guernesey".
Cette feuille fut imprimée chez la veuve Saint Aubin, 30 passage Verdeau. (comme nous l'avons vu dans un article précédent, c'est à cette adresse que furent édités les six premiers des "Chants de Maldodror" et que Lautréamont donna ensuite à Lacroix, Verbokoven & Cie la suite des chants, seul volume paru de son vivant avec ses poèmes.

17:54 Publié dans HISTOIRE | Tags : Marie Ratazzi | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg

GUY DE MAUPASSANT ET LA FOLIE

PAR BERNARD VASSOR

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Cette lettre poignante non datée, a été écrite quand il habitait rue Dulong, après 1882 donc.
Je ne sais pas où en est la recherche actuellement sur les causes de sa maladie. Déjà en 1877, comme il est très nerveux ses chefs au ministère, indiquent que sa santé est mauvaise en dépit d'une apparence robuste. Il semble que la cause première soit une tare congénitale du côté de sa mère. (Il va falloir que je questionne Noëlle Benhamouà ce sujet)  Maupassant est en proie  à une de ses crises passagères qui le conduiront quelques années plus tard dans la maison du docteur Meuriot à Passy, avec, comme vous le savez cette fin de vie douloureuse:
"Me voici, madame, plus halluciné que Mlle Olga ! L'oeil de Béraud n'est pas le seul. J'ai entendu du bruit toute la nuit. Un bruit étrange vraiment, saccadé, inexplicable !
Insomnie, fièvre, rêves décevants, hallucinations trompeuses, tout.
Ce matin, impossibilité de travail (pour laquelle je demande une indemnité) secousses nerveuses, souvenirs, obsessions, danger de la solitude. J'éprouve comme un tremblement de terre. Et le bruit ! Oh ! ce bruit me poursuit ! je le connais maintenant, ce bruit ! Il me ronfle dans les oreilles, me serre les tempes, me pénètre dans les os !
Je demeure allongé sur mon divan, tantôt sur le dos pour penser à ma chronique qui ne vient pas, tantôt sur le nez pour penser au bruit.
Si je restais même deux jours, je serai perdu. Je le sens. Je le sais. C'est à Charenton que vous me reverriez, avec une camisole de force. Oh ! ce bruit !  je pars, il le faut. Je fuis. Je ne sais pas ce que je fais, ni où je vais. Je perd le nord. Je vous envoie ci-joint la boussole qui me servait de tête. Oh ! ce bruit ! Il me reste ?
 O Banque ! Une image !
J'entend le bruit !
Excusez, Madame ces aberrations, Je crois que je suis possédé !" 
"Le Horla" a paru dans le Gil Blas du 26 octobre 1886. Il est décrit dans cette nouvelle, avec précision cet état nerveux qui l'obsède. Les troubles occulaires, les maux de tête de plus en plus fréquents, et comme nous le contatons dans cette lettre, les hallucinations auditives, annoncent la folie qui va le détruire. La hantise de la nuit "qui cachait pour moi une menace terrible". Les crises se succèdent nuits après nuits, les traitements au bromure sont inefficaces. La plongée dans l'univers de la folie. L'idée du sujet, lui avait été fourni par Léon Hennique après une conversation avec Maupassant. Le mérite de l'écrivain n'en est que plus grand quand on considère son oeuvre qui provoque notre admiration.
........
Appelé en consultation, Noëlle Benhamou m'a donné les précisions suivantes :

« Sa mère était atteinte de la maladie de Basedow (goitre et migraines exophtalmiques) et elle a sans doute transmis sa névrose. De là à penser que Maupassant serait mort fou sans syphilis, moi je dis non, mais d’autres si…Son frère Hervé est mort syphilitique aussi. Comme Maupassant avait contracté la syphilis en 1876 ou 1877, il avait déjà des troubles. »

A la question: y-a-t-il eu récemment des études médicales concernant les causes de la maladie de Maupassant ?

"Non, à ma connaissance, pas d’étude récente en matière médicale. Mais entre nous, la mère de Maupassant avait un sérieux « pète au casque » comme disent mes élèves… Elle était hystérique.".

Le dernier numéro de la revue en ligne disponible gratuitement : Maupassantiana

http://www.maupassantiana.fr vient de paraître. 

31/07/2008

ALBERT GEORGES AURIER

PAR BERNARD VASSOR

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Albert G. Aurier vit le jour à Châtearoux en 1865. Il est mort subitement d'une fièvre typhoïde à l'âge de vingt sept ans. Poète, critique littéraire  et artistique, son seul bagage littéraire est un roman "Vieux", publié un an avant sa mort et un recueil de poème "L'Oeuvre maudite". Ce  livre fit grand bruit dans le Llanderneau littéraire, quand il qualifia Victor Hugo de "bafouilleur génial".
Ce qui nous frappe, ce sont ses critiques d'art. Il fut un ardent défenseur et admirateur passionné avant tout le monde de Monticelli, de Gauguin, Filiger, van Gogh, Carrière, qu'il défendit bec et ongle dans des feuilles comme "Le Décadent",cee28e6fa1bde5daeaf97b8f4a510e46.jpg "La Plume", "Le Moderniste", "Le Mercure de France" (premier article sur Vincent) et "La Revue Indépendante".
C'est au cours d'un voyage en que Albert Aurier fit la connaissance d'Emile Bernard avec qui il entretint des relations amicales. C'est ainsi qu'il fit des articles favorables à ses amis synthétistes du café Volpini en 1889, lors de l'exposition universelle dans la revue dont il était le directeur "Le Moderniste"

27/07/2008

VILLEMESSANT, PATRON DU "FIGARO", UN HOMME BIEN PEU RELUISANT

PAR BERNARD VASSOR

Le Figaro :

Une feuille «dévote et légitimiste à la première page;

folâtre, badine et cancanière dans les deux autres»

(Larousse du XIXe siècle).

Article uniquement à charge, garanti 100 pour 100 non vouiquipédié, où vous ne lirez pas que "Paris a été sous l'occupation des troupes prussiens en 1870" ???  Pour des informations plus objectives, et favorables de nombreuses biographies (et agiographies) ont été consacrées à ce personnage hors du commun.

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                                                                      "Sans liberté de blâmer etc.."
...............
Les journaux de son temps, et les archives de la préfecture de Police fourmillent d'histoires peu ragoûtantes concernant la vie du puissant patron du Figaro pendant près de quarante ans.
Il a lui-même dans de nombreuses publications donné dans des "Mémoires", les étapes de sa vie, légèrement romancées.
VOICI UNE LISTE DE JOURNAUX CREES PAR VILLESSANT :
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Un volume de son autobiographie qui en comporte six, après une parution en feuilleton dans le  journal "L'Evènement" dont il reprit le titre en 1865.
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Plusieurs publications récentes racontent l'histoire du Figaro, et de son patron. Nous ne donnons ici que les documents et articles négatifs relatifs à sa vie privée et professionnelle.  
Nous nous y perdons un peu dans l'histoire de son état-civil. Il est né à Rouen en 1810 selon les uns, et 1812 selon d'autres, sous le nom de Jean-Baptiste Cartier-Briard, ensuite nous le trouvons avec le patronyme Jean-Baptiste Cartier de Villemessant pour terminer par Hyppolyte-Auguste de Launay de Villemssant, ce qui fait plus chic.
Il porta le nom de son père, le colonel Cartier juqu'à l'age de 14 ans. Dans sa vingtième année, il habitait à Nantes  où il était inspecteur général des assurances. Il déménagea à Blois où il se fit marchand de rubans.
A l'age de vingt quatre ans, il vint à Paris et débuta dans le journalisme.
Un article d'annonces "Les Petites Affiches" signale en 1875 que Villemessant, demeurant à Paris avenue de l'Impératrice 64, a été déclaré deux fois en faillite (sans doute pour son commerce de rubans)
1) Par jugement du tribunal de commerce de Blois en date du 25 juin 1835, sous le nom de Cartier-Briard.
2) Par jugement du tribunal de commerce de la Seine en date du 27 mai 1844, sous le nom de Jean-Baptiste Cartier de Villemessant.(pour la faillite du journal "La Sylphide").
Un procès retentissant eut lieu seulement en 1875 avec des créanciers, la veuve Thomas et la dame Mauperin pour le recouvrement des sommes impayées.
Villessant fut condamné à payer aux plaignantes les sommes dues avec intérêt du jour du 22 février 1876, trente quatre ans après !
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Monsieur de Villemessant devant le tribunal correctionnel de Blois 
Un vilain procès à l'audience du 15 juillet 1836. "Une demoiselle A...,jeune couturière de Blois, aurait eu la faiblesse d'accorder un rendez-vous à monsieur Cartier dans une allée d'un jardin, lieu de promenade propice à ces sortes de rencontres. A peine arrivés à l'entrée de ces promenades, de vives interpellations auraient été faites à Mlle A... qui n'aurait pas jugé convenable d'y répondre. Alors M.Cartier lui appliqua une vigoureuse paire de soufflets, suivie de coups de cannes, de coups de poing, de coups de bottes, si bien que le corps de Mlle A..aurait été cruellement martyrisé et qu'il en serait résulté une incapacité de travail de plusieurs jours. Pour comble de honte, cette scène se serait produite devant les yeux de l'épouse de de M.Cartier et de sa domesticité que Mlle A..accuse de complicité."
L'audience, en l'absence de la plaignante souffrant d'un mal de pieds, fut reportée à huitaine.
Audience du 22 juillet 1836 :
2ee42f71e290a3cad83b86e12d8e70b1.jpg""La foule déborde le prétoire, envahit le barreau et met littéralement le tribunal en état de blocus rigoureux.
A l'appel de l'affaire par l'huissier mettant en cause les époux Cartier et Mlle Minier, leur domestique, un - Ahhhh ! prolongé part du sein de l'auditoire et indique que l'impatience longtemps contenue va être satisfaite.
"L'avocat de Mlle A...offre pour prouver ce qu'il avance, de lire la correspondance érotique du couple extra-conjugal. Le tribunal refuse de livrer à la publicité cette lecture peu convenable au grand désappointement du public " Toutefois, le juge autorise un extrait de cette correspondance de la part de Mlle A..., ce qui fit dire à une personne de l'assistance : que "Mlle A...est la nouvelle Héloïse de la couture.... "
De nombreux témoins de la scène, témoignèrent de la violence des coups exercée sur la plaignante. 
(Le Constitutionnel du Loir-et-Cher)
31ec287c5872e4196de1b681fad9ed63.jpgLe tribunal acquitta la fille Minier ( la domestique), et condamna les époux Cartier à seize francs d'amende, trois mois de prison 1200 francs de dommages-intérêts et aux frais du procès, et il fixa à deux ans la contrainte par corps.
D'autres procès émaillèrent la carrière de Villemessant, mais le pire fut sans nul doute une affaire dont il n'eut pas à répondre devant la justice.  Profitant de la faiblesse de sa mère, il avait détourné (pour payer des dettes de jeu dirent certains journaux) les économies de sa mère et de sa soeur, les laissant vivre dans l'indigence la plus complète dans un taudis de banlieue. Les deux femmes préférèrent le suicide le même jour par le charbon à la misère. Villemessant les fit enterrer "civilement" souligne le journal déjà cité plus haut. 
En 1871, il profita des difficultés financières de Dinaucho, "les restaurateur des lettres" où les gens de lettres et quelques artistes sans le sous trouvaient là le couvert à la table du restaurant de la rue de Navarin. Le brave Villemessant racheta à bas prix cet estaminet, (la cantine d'Henri Murger) pour le revendre avec un coquet bénéfice.
Il aurait créé vers 1850, une chasublerie rue de Tournon (Barbier Sainte-Marie, cahiers Goncourt 2000)
En 1876, il annonça la création d'une maison de retraite pour les journalistes, mais accusé de spéculation par Francisque Sarcey, il préféra renoncer.
Après la Commune de Paris, son journal fut le plus féroce dans l'appel à l'assassinat des proscrits. Rappelons aussi, la campagnes de presse contre les impressionnistes en 1874, comme en 1857, le journal s'était acharné contre le livre de poésie de Baudelaire.
Il fut condamné en 1872 à de la prison. Incarcéré à Sainte Pélagie, il se fit transférer à la Maison Municipale de Santé Dubois, 200 rue du faubourg Saint Denis. Cet hôpital, et le pavillon Gabielle de l'hôpital Saint Louis, sont les deux étanmissements désignés officielllement pour le séjpur des détenus malades, pouvant êtrer traités à leurs frais.  
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Ce rapport de police figurant dans le volumineux dossier "Villemessant" aux archives de la préfecture de Police me laisse perplexe...C'est un cadeau empoisonné qu'il fit à Lissagaray que cet abonnement gratuit et les félicitations du plus acharné pourfendeur de "la vile populace" que représentait le communard basque.

26/07/2008

RUE AUX OURS, LA MESAVENTURE D'UN GARDE SUISSE

PAR BERNARD VASSOR

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La rue aux "Oues", c'est à dire "aux Oies" avant d'être "aux Ours", était au moyen âge le lieu de rassemblement des rôtisseurs d'oies.
En 1418, le 3 juillet, un garde suisse qui venait de perdre tout son argent au jeu, sortant d'une taverne, ivre de rage, il se précipita sur une statue de la vierge située à l'angle de l'ancienne rue Salle-au-Comte et de la rue aux Ours. (partie disparue dans le percement du boulevard Sébastopol) Il la frappa plusieurs fois de sa dague, et, nous dit la légende, la statue saigna. La foule qui s'était attroupée, se saisit du soudard et le conduisit devant la chancelier de France Henri de Marle. Après un jugement expéditif, le soldat fut reconduit devant le lieu de son forfait, et là, on lui perça la langue au fer rouge "on lui donna tant de coups d'escourgée que les entrailles lui sortirent du corps. Ensuite on le brûla sur un bûcher improvisé et l'on dispersa ses cendres au vent, la foule se disputant les débris enflammés ".
La statue fut le lendemain déposée dans l'église toute proche de Saint-Martin-des-Champs. Cette légende donna lieu tous les ans à la date anniversaire du 3 juillet, une cérémonie au cours de laquelle on dressait un échafaud sur lequel un mannequin d'osier de 6 mètres de haut, portant un uniforme rouge de garde suisse était brûle devant la foule qui chantait des cantiques en hommage à la sainte vierge. Les trois jours qui précédaient la manifestation, le mannequin était promené dans les rues avoisinantes, un poignard sanglant à la main, il devait s'incliner devant toutes les représentations de la sainte qu'il croisait en chemin. 
Les historiens ont eu beau jeu de démontrer qu'il n'y avait pas de garde suisse à la solde de la France à cette époque, et qu'aucun registre du parlement ne mentionnait un quelconque procès, peu importe, la superstition et les intérêts bien compris de l'Eglise firent que les processions durèrent jusqu'en 1789. date où elle furent interdites.
L'histoire pourrait s'arrêter là, mais, en 1794 quelques fanatiques religieux s'emparèrent de la statue de l'église où elle avait été déposée pour la cacher. Après enquête, on se saisit d'un nommé Adam qui avoua qu'avec l'aide de ses compagnons, la statuette avait été transportée dans sa chambre.
La statue retrouvée avait deux pieds de haut (environ 60 centimètres), dix huit petites marques signalaient les endroits où elle était censée avoir été frappée. Deux moines avaient signé un certificat d'autenticité ! La statue alla rejoindre toutes les reliques saisies comme bien national.
Devant le tribunal révolutionnaire ils comparurent sous l'inculpation "d'avoir conspiré contre la République et la liberté en cherchant à égarer le peuple par le fanatisme et la superstition".
C'est le doux et charmant Fouquier-Tinville, qui prononça la sentence. Adam et ses complices montèrent sur la bascule du bon docteur Guillotin le 29 mars 1794.
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Plan de Paris dit "plan de Bâle" en 1552
Comme nous l'apercevons sur ce plan, la rue Aux Ours était cernée par l'hôpital Saint Jean, l'église Saint Leu Saint Gilles, l'église Saint Magloire, et l'hôpital Saint Julian. Prolongeant la rue de la Truanderie, et la rue de la Vieille Poterie à l'opposé.

20/07/2008

BUCHEZ ET LES "CHARBONNIERS", enfants des "AMIS DE LA VERITE'

PAR BERNARD VASSOR

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Joseph Benjamin Philippe Buchez (1796-1865) est né dans la région des Ardennes (aujourd'hui rattaché à la Belgique). En 1811, il fut surnuméraire à l'octroi de Paris, tout en poursuivant des études de médecine. En 1818, il organisait dans sa chambre d'étudiant 29 rue Copeau, des causeries philisophiques, constituant un groupe qui prit le nom un peu ampoulé de :"Société Philomédicos Diablement Philosophique". Son goût pour engagement politique le conduisit à adhérer à la loge maçonnique des "Amis de la Vérité"*, qui venait tout juste de fusionner avec celle des "Amis de l'Armorique" située 19 bis rue Saint Honoré. Il prit part à la conspiration du 20 août 1820 qui devait renverser le régime et d'instaurer un gouvernement provisoire, avec le soutien du marquis de Lafayette. A la suite d'une trahison, l'opération échoua les conjurés furent dénoncés. Buchez avec ses amis Bazard et Flotard,  doivent s'exiler, d'abord en Belgique, puis en Suisse. C'est là que selon Louis Blanc, ils auraient rencontré Buenarottiqui leur aurait suggéré de se faire initier au carbonarisme en leur donnant une recommandation auprès de cinq membres du parlement napolitain.
Ce qu'ignoraient alors les impétrants, c'est que le carbonarisme avait été créé par des Français en Italie, sur le modèle de la Société de défense professionnele des charbonniers et bûcherons de Franche-Comté, appelée "Société des Bons Cousions Charbonniers".   
*C'est à cette loge plus tard, qu'adhérèrent les futurs dirigeants républicains : Raspail, Etienne Arago, Victor Schoelcher, Hyppolite Carnot, et peut-être Auguste Blanqui.
Le 1 mai 1821, chez Buchez eut lieu la première Haute Ventedu groupe fondateur de la Charbonnerie française, avec Bazard, Flotard, Cariol aîné, Limperani, Cavaignac, Marchais, Trélat, Chevolon, Bastide et Arnold Scheffer.
Après de nombreux échecs, la Charbonnerie s'intégra au sein du Grand Orienten 1824. Buchez cette année là reçut son premier maillet.
En 1825, déçu par la Charbonnerie, et surtout séduit par une doctine nouvelle, avec Bazard, ils passèrent au saint-simonisme.
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Sources:
 Louis Blanc, Histoire de la révolution de 1830,  
Cavaignac : Paris Révolutionnaire
Salvandy, Vingt mois ou la Révolution de 1830
La Hodde, Histoire des Sociétés Secrètes.
André Combes: Histoire de la Franc-Maçonnerie au Dix Neuvième siècle,Editions du Rocher 1998

18/07/2008

YVETTE GUILBERT ET LES LITTERATEURS DE SON TEMPS, "DECADENTS ET NATURALISTES"

PAR BERNARD VASSOR

En direct de Granvillle à la Citrouille.

Yvette Guilbert (1865-1944) "La diseuse fin de siècle".

Dans une autobiographie publiée en 1927, "La chanson de ma vie" Yvette déclare : "mon goût allait vers des écrivains tels que Goncourt, Zola, Maupassant (...)je cherchais à exprimer en chansons ce qu'ils avaient réalisé par le roman". Tout au long de sa longue carrière de chanteuse, elle approcha donc , et eut l'occasion de se produire devant les représentants de l'Ecole naturaliste, et décadents. Des Hydropathes et "Chanoiresques", firent partie de ses amis. Zola dont nous avons déjà parlé, fut impressionné avec Daudet (Alphonse) et Goncourt eurent l'occasion de l'entendre chez l'éditeur Charpentier, et au cours d'auditions privées dans une salle de réception du journal "Le Figaro" rue Drouot. Octave Mirbeau, Catulle Mendès, Jean Richepin, Alphonse Allais, Auriol, Maurice Donnay, Émile Goudeau, Sarah Bernhardt, Henry Baüer, furent également dans le cercle de ses relations intimes. Son amitié avec Jean Lorrain qui lui écrivit des chansons dura, au milieu de quelques orages jusqu'à la fin de la vie de l'auteur de "La Maison Philibert".

A ses début dans la chanson, après un passage non concluant au théâtre des Variétés, elle interprêta des chansons d'un auteur dont elle avait découvert les oeuvres chez un bouquiniste des quais. C'était un recueil intitulé "Les Chansons sans gêne" de Léon Xanrof (recueil payé 12 sous). Le succès fut immédiat, "Le Fiacre" et "La complainte des 4 z'étudiants"fit un triomphe dans tous les cafés-concerts où elle se produisit.

Plus tard, elle acheta une maison à Médan, où je ne vous dis pas qui elle eut l'occasion de croiser dans les chemins, faisant de la bicyclette...Nous pouvons ajouter à la liste de ses familiers :Jules Roques, "La Duse"(Eléonore), Lucien Guitry, La Goulue (Louise Weber) et son amante la "Môme fromage", Pierre Loti, Reynaldo Hahn, Frantz Jourdain, Rachilde, Gérard d'Houville*,Maurice Boukay,  sans oublier Aristide Bruantbien sûr. Immortalisée par Toulouse-Lautrec et jules Chéret, le plus grand affichiste, Yvette Guilbert se produisit dans la plupart des grands cafés-concerts de la fin du dix neuvième.

Un journaliste conférencier Hugue Le Roux, vint la trouver pour lui proposer de se faire entendre en illustration de ses causeries au "Théâtre d'Application"de la rue Saint-Lazare dans qui faisait suite à la salle d'exposition de peintures. Tenue par un nommé Charles Bodinier, la salle fut naturellement appelée "La Bodinière". Ce théâtre avait été créé pour mettre à la disposition des débutants, ou des auteurs dramatiques venant là y faire des premières lectures de leurs pièces. Yvette Guilbert habitait à l'époque à deux pas, au 30 rue Saint-Lazare. C'est ainsi qu'elle rencontra bon nombre de jeunes auteurs.

Suite après le 4 septembre......

16/07/2008

HENRY BAUËR, FILS NATUREL D'ALEXANDRE DUMAS

 En direct de Granville à la Citrouille

PAR BERNARD VASSOR

D'après le livre de mon ami Marcel Cerf, Le Mousquetaire de la plume, Henry Baüer fils naturel d'Alexandre Dumas, Académie d'Hitoire, Paris 1975

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(1851, -1915)
Signalement d'après sa fiche signalétique au bagne en Nouvelle-Calédonie :
 Age 28 ans
180 centimètres (un géant pour l'époque)
Front hautt
sourcils bruns
Yeux bleus
Barbe blonde
enton rond
Visage ovale
Teint coloré
Signes particuliers néant
Issu d'une mère allermande, Anna Baüer. et d'Alexandre Dumas, qui avait alors plusieurs maîtresses, dont Isabelle Constant, la belle dame Guidi. C'est sa fille Marie qui tenait à jour le carnet de ses rendez-vous galants.A SUIVRE

MARIE-FORTUNEE LAFARGE, NEE CAPELLE : UNE BELLE AFFAIRE

PAR BERNARD VASSOR

En direct de "La Citrouille à ,Granville"

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LE MYSTERE DE L'AFFAIRE LAFARGE
Voici quelques pièces d'une histoire qui a faut grand bruit dans la première moitié du dix neuvième siècle :
Une jeune femme très belle, ayant reçu une bonne éducation dans un milieu aisé. Un homme brutal, un petit peu roublard. Un domestique faussaire et fourbe. Des amants veules et lâches, un entrepreneur de mariage, une vicomtesse et son mari. Un amoureux suicidé, un combat de titans entre deux sommités de la médecine, Orfila et Raspail, un collier de diamants et en prime un Alexandre Dumas, défenseur de la jolie veuve.
Essayons de remettre en place toutes les pièces de ce (puzle) drame :
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a suivre

14/07/2008

GEORGES CLEMENCEAU, CORRESPONDANCE INEDITE

PAR BERNARD VASSOR

le 14 juillet à la Citrouille à Granville

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a suivre

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12/07/2008

Eugene chevreul

PAR BERNARD VASSOR

a Granville le 12 juillet 2008 à la Citrouille.

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Né à Angers en 1786, mort à l'age de 103 ans à Paris (1889) Chimiste, fut en 1824 directeur des teintures des manufactures royales (Les Gobelins). Ses études portèrent sur la stabilisation des couleurs, le rapport des couleurs n'appartient pas à la chimie des colorants, Chevreul le généralisera dans une loi physique publiée en 1839 chez Pitois-Levrault qu'il nomùmera "La loi du contraste simultané des couleurs".
Dans son introduction il déclare : "De nombreuses observations sur la vision des objets colorés, faites pendant plusieurs mois avec mes élèves, ont été recueillies et écrites comme des faits parfaitement constatés. C'est en réfléchissant ensuite sur les rapports que ces faits pouvaient avoir ensemble, en cherchant le principe dont ils sont les conséquences que j'ai été conduit à cette découverte
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Il publia en 1864 : "Des couleurs et de leurs applications aux arts industriels à l'aide de cercles chromatiques"
Son influence se fit sentir chez les impressionnistes et surtout chez les néo-impressionnistes.
A SUIVRE

AU MUSEE DE L'HISTOIRE VIVANTE DE MONTREUIL, EXPOSITION "LA PAROLE CAPTIVE,LA DETENTION POLITIQUE EN FRANCE"

PAR BERNARD VASSPR

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Voici une information transmise par Véronique Fau-Vincenti : 
 Se tient depuis le 29 mars 2008, au musée de l’Histoire vivante une exposition dédiée à l’histoire de la détention politique en France. 

Deux siècles de pratique de la détention politique sont retracés par l’évocation de lieux comme le Château de Vincennes, l’abbaye du Mont Saint-Michel ou encore la prison de Sainte-Pélagie, mais aussi les bagnes d’Algérie ou de Nouvelle Calédonie où se sont croisés des détenus célèbres ou demeurés anonymes.

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Des gravures, des lettres, des journaux de prisonniers politiques, des objets propres à la détention ou réalisés en prison seront ainsi présentés au public afin d’illustrer la spécificité de la détention politique en France, depuis. la veille de la Révolution française jusque dans les années 1960. 
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Salle 1 : Des prisons d’État…
Salle 2 : … aux quartiers politiques
Salle 3 : 1848-1871, des révolutions écrasées, des révolutionnaires emprisonnés
Salle 4 : l’Océan comme rempart : le bagne
Salle 5 : les prisons de la République
Salle 6 : la répression sous Vichy
Salle 7 : l’art emprisonné… Les dessinateurs de presse
Salle 8 : les attentats politiques
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Exposition « La Parole Captive - La détention politique en France »
du 29 mars au 10 décembre 2008
Musée de l’histoire vivante
31, Boulevard Théophile Sueur
93100 Montreuil
Tél. : 01 48 70 61 62
Fax : 01 48 55 16 34
mushistviv@wanadoo.fr
Heures d’ouverture : mercredi / jeudi / vendredi : de 14h à 17h samedi / dimanche : 14h à 18h
Tarifs des expositions : 2 euros
Gratuit : étudiants, enseignants, chômeurs, groupes scolaires, enfants de moins de 13 ans.  
 

 

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DUVERNEUIL, LE TROISIEME HOMME DES ALMANACHS

PAR BERNARD VASSOR

en direct de la Citrouille à Granville

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Voici la table des imprimeurs libraires et marchands de musique : à suivre

DUVERNEUIL journal général de la littérature TABLE IMPRIMEURS LIBRAIRES.pdf

(à suivre)

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Dans l'état actuele de mes recherches, je n'ai que peu d'informations sur Duverneuil, pas de prénom ni de dates de naissance et de décès, juste une adresse : rue Jean-Lacques Rousseau, numéro 7. une publication en février 1792 d'un "Catéchisme des Droits de l'Homme", puis son nom fut associé à ceux de Jean de La Tynna et de Sébastien Bottin jusqu'en 1807, et cette bibliographie publiée conjointement à Paris et à Strasbourg.

JEAN DE LA TYNNA

PAR BERNARD VASSOR

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Plan de 1816 du "Dictionnaire topographique des rues de Paris
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Nous n'avons que peu d'informations sur Jean de La Tynna. Né sans doute en 1765 ?, mort en 1818. Même la Bibliothèque nationale se mélange les crayons dans la description et la participation de l'almanach de Jean de La Tynna. L'ouvrage en deux volumes, établi ensuite avec Duverneuil et Sébastien Bottin le premier Almanach du Commerce de Paris (il existait déjà ceux de Lyon, Marseille Bordeaux et Rouen. Cet almanach était fait sur le relevé des rôles des patentes, avec l'autorisation du citoyen Baudin, Commisaire du Directoire-Exécutif près de cette administration.
Ce premier Almanach parut en l'an VI (1797-1798) contient l'avertissement suivant :.
"Les personnes qui auraient un avis à donner relatif à cet ouvrage, comme changement de domicile, devront faire parvenir avant la fin de Messidore, au citoyen Favre, librairie rue traversière Honoré, numéro 815, et au Palais-Egalité, galeries de Bois, numéro 220". Ces almanach peuvent être consultés aujourd'hui sur microfilms aux Archives de Paris,
18 boulevard Serrurier qui possèdent la plus complète collection des "Bottins".

SEBASTIEN BOTTIN

PAR BERNARD VASSOR

En direct de la Citrouille à Granville, juillet 2008

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Né en 1764, mort en 1853.
Il fut ordonné prêtre en 1789, patriote, il prêta serment. Il quitta les ordres en 1794 pour se marier civilement.
Son goût le conduisit à créer le premier annuaire statistique en France. Son ami Jean de la Tynna publia an l'anVI (article suivant) L'ALMANACH DU COMMERCE DE PARIS auquel se joignirent
Duverneuil, et Sébastien Bottin les années suivantes.
Parralèlement
Bottin publia l'Almanach politique du Bas-Rhin, en 1798. En 1815, Bottin dût sexpatrier jusqu'en 1819, année de la mort de Jean de La Tynna, qui avait seul à partie de 1807 continué seul la publication de l'Almanach de Paris, peut-être en raison du décès de Duverneuil (article suivant).
Ensuite, les historiens ne s'accordent pas, certains disent qu'il est mort dans la plus grande indigence, d'autres qu'il dirigea jusqu'à sa mort.
A dater de 1828, l'ouvrage prit le nom de "Statistique annuelle de l'industrie" pour devenir "l'Almanach-Bottin du commerce de Paris", "Almanach des Cinq cent mille adresses" puis après la mort de Sébastien, 'éditeur Didot reprit la formule pour l'appeler "Le Didot-Bottin".
Ces ouvrages sont indispensable à tous chercheurs, et sont visibles aux Archives de la Seine, 18 boulevard SERRURIER 75019 Paris

11/07/2008

LE FIGARO 26 RUE DROUOT

PAR BERNARD VASSOR

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Est aujourd'hui occupé par la compagnie d'assurances AXA, qui fait l'angle de la rue de Provence.

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La salle de composition

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La salle des dépêches 

09:40 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg