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03/08/2008

EMMA CROUCH DITE CORA PEARL suite

Par Bernard Vassor

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LA MAIN ET QUELQUES AUTRES DETAILS DE L'ANATOMIE DE CORA PEARL

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En janvier 1869, Emma Crouch, voulut, pour offrir à ses admirateurs faire le moulage de sa main. Pour ce faire, elle fit appel au sculpteur Louis-Edmond Cougny*. Vingt quatre épreuves furent réalisées en terre cuite qui furent dit-on rapidement épuisées. L'une d'elle, avec cette inscription :" souviens-toi" était destinée à un prince bien connu qui le plaça dans son musée secret.
Sachant que la beauté est éphémère, Cora décida de faire pour sa gorge ce qu'elle avait fait de sa main. Sous la surveillance de Cougny, un mouleur emprisonna dans un corset de plâtre les parties à reproduire et en fit ressortir une épreuve aussi vraie que nature.
"J'ai fait faire le moulage de ma poitrine et de ma main. La main en l'air tient un sein, l'autre sein fait le couvercle. Le tout en onyx. Un monsieur me l'a pris et l'a donne au "Phoque". J'ai su depuis que la maison d'onyx a fait faillite. Quand à ma statue en marbre, je l'ai fait faire par Gallois en douze séances
Au cours de ces séances, Cora Pearl indique à mots couverts la présence d'une femme qu'elle nomme Desmard (nous savons qu'elle transformait tous les noms), qui prenait du plaisir à la contempler "tout cela par obligeance et sans autre application de son oreille sur ma poitrine"
La fabrication de ces objets fut confié à Messieurs Cornu & Cie, fabricant d'objets d'art, dont la facture est reproduite 2dd9d233c37bc13490660b19045018b6.jpgplus haut. Cette créance n'ayant pas été recouverte en 1872, après le départ précipité de Cora Pearl en raison de la tentative de suicide du jeune Duval, l'héritier des "Bouillons" du même nom, les créditeurs se manifestèrent et demandèrent une saisie conservatoire des biens de la débitrice, par l'huissier Larguillat, de tableaux, meubles luxueux, lustres et girandoles, peaux d'ours blanc, peaux de tigre et trois grands billards anglais. De plus deux immeubles d'une valeur considérable, rue de Chaillot et à Maison-Laffitte étaient concernés par cette saisie. Le tribunal civil de la Seine sous la présidence du juge Guérin la condamna le 4 avril 1873, à payer la somme de 3300 francs aux plaignants, les frais de la saisie furent à la charge de Cornu.
Nous ignorons si il reste des traces de ces oeuvres ?
* Mémoires de Cora Pearl,Jules Levy libraire éditeur Paris 1886.