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14/04/2008

CHARLES BAUDELAIRE ET "SA NOIRE SAPHO"

PAR BERNARD VASSOR

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Jeanne Duval par Edouard Manet.
Le jeune poète et sa noire Sapho,
 ce titre est tiré d'un article signé Daruty de Grandpré dans la revue "La Plume", sans donner de justification des penchants saphiques de Jeanne Duval. Nous avons vu cependant dans l'article précédent Charles Baudelaire vouloir donner comme titre général de son recueil de poèmes  en 1846 : "Les Lesbiennes". D'après un témoignage d'Ernest Prarond, ami du poète, Baudelaire aurait rencontré Jeanne Duval en 1842 ou 1843, figurante dans un petit théâtre de boulevard : "mulâtresse pas très noire, pas très belle, cheveux noirs peu crêpus, poitrine assez plate, de taille assez grande, marchant mal". La description de Banville est totalement opposée : "fille de couleur, d'une très haute taille, portant bien sa brune tête ingénue et superbe, couronnée d'une chevelure violemment crêpelée et dont la démarche de reine, pleine d'une grâce farouche, avait à la fois quelque chose de divin et de bestial". Le directeur du journal "La Plume" donne lui , une autre version de la rencontre de Baudelaire et de Jeanne. C'est dans le faubourg Montmartre que, passant un soir, en compagnie de Léon Cladel, Baudelaire aperçut Jeanne Duval que des ivrognes tourmentaient. D'instinct, Baudelaire s'interposa, puis, offrant galament le bras à la mulâtresse, il la reconduisit chez elle, abandonnant Cladel en pleine rue. Cette version est peu vraisemblable, Cladel est né en 1834, il aurait donc eu huit ou neuf ans !!!!

13/04/2008

BAUDELAIRE ET LES LESBIENNES

PAR BERNARD VASSOR

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En 1846, Baudelaire voulut publier un recueil de ses poésies qui paraissaient de temps en temps dans diverses revues.
Il annonça dans son "Salon de 1846, l'annonce suivante :
"Pour paraître prochainement : "LES LESBIENNES, poésies par Baudelaire Dufays--LE CATHECHISME DE LA FEMME AIMEE, par le même".
Le Cathéchisme de la femme aimée ne parut jamais, bien qu'annoncé une seconde fois dans le livre de son ami Champfleury "Chien Caillou" paru en 1847. Mais cette fois l'annonce mentionnait un pseudonyme de Baudelaire : Pierre de Fayis, avec cette précision LE CATHECHISME DE LA FEMME AIMEE, roman psychologique sur l'amour moderne--LES LESBIENNES, poésies, volume grand in-4°....( rien que celà !)
Du roman annoncé, ne parut qu'un seul fragment dans "Le Corsaire-Satan" sous le titre de : Maximes consolantes sur l'amour". Le titre provocateur pour l'époque "Les Lesbiennes" fut abandonné quand Baudelaire publia des poésies intitulées "Les Limbes".
Ce n'est qu'en 1857 que sur les conseils de son ami Hippolyte Babou, au café Lemblin que Charles Baudelaire opta finalement pour "Les Fleurs du Mal". La plus grande difficulté fut de trouver un éditeur. Après bien des difficultés, c'est  finalement Poulet-Malassis (que les lecteurs de ce blog doivent connaître maintenant par coeur) qui eut la lourde tache de publier ce recueil qui devait être accompagné d'un livre en prose intitulé "Bric à brac esthétique".
Nous connaissons la suite.......
Je ne remercierais jamais assez René Fayt  DONT VOUS TROUVEREZ LES OEUVRES EN CLIQUANT SUR CE LIEN le grand érudit belge, le biographe incontesté de Poulet-Malassis et d'Alfred Delvau

UN TAILLEUR ORIGINAL EN 1853 : LUTTERBACH

PAR BERNARD VASSOR

La mode au début du dix-neuvième siècle était aux "Physiologies". Physisologie de ceci de cela, les éditeurs en étaient friand. Balzac lui-même en commit plusieurs, de l'épicier du journaliste, Théorie de la démarche, L'Art de nouer sa cravate, etc...En 1853, un petit tailleur de la rue Saint-Honoré, décida de changer de profession, et se baptisa "Professeur de marche et d'exercices physiologiques, hygiéniques et confortables". Pour donner davantage de poids à sa notoriété, il fit paraître un ouvrage intitulé "Les différentes manières de respirer". Il prit contact avec Karr, l'auteur de "Voyage autour de ma chambre". Celui-ci, fort impressionné lui rendit visite et lui consacra un article élogieux.

Lutterbach(dont nous ne connaissons pas le prénom) connut un certain succès. De professeur de marche, il s'attaqua à un traité  sur "La statique pour ne plus boiter sans le secours des orthopédistes" puis sur sa lancée : "Les moyens naturels pour entretenir la chaleur aux pieds et aux mains", ensuite "La révolution dans la marche; où cinq cents moyens naturels pour ne pas se fatiguer en marchant, et exercices physiologiques d'hygiène et d'agrément pour se conserver et s'améliorer les cinq sens. Prix 5 francs". Le bonhomme fut d'abord la risée des journaux, qui en parlèrent beaucoup mais, c'était tout de même de la publicité. Il fut interrogé sur ses théories Lutterbach se plia à toutes les demandes de la presse, des réunions furent organisées où on lui demanda d'exécuter les manoeuvres qu'il préconisait dans ses écrits. Il fit la tourniquette, la talonnette, la moulinette, l'ondoyante, enfin toutes les figures les plus insolites. Même les typographes de l'imprimerie Voitelinoù il venait corriger ses épreuves eurent droit au spectacle vivant...

Mais, pour ce grand homme, le titre de professeur de de marche trouvant que ce titre ne correspondait plus à la hauteur de son oeuvre, s'auto-proclama "Professeur de médecine naturelle spontanée".

Sa dernière qualification lui permet d'écrire "Physilogie hygiénique pour bien se nourrir avec peu de nourriture, bien se désaltérer en buvant peu et éviter l'indigestion en cas de surabondance".

Après avoir écrit un traité de "Mécanique générale en trois leçons :" de beauté, d'impression agréables et de santé", il mourut après avoir donné le moyen de guérison le plus certain pour un poitrinaire....d'une angine de poitrine.

Après sa mort Alphonse Karr, dans un de ses ouvrages : En fumant, Michel Lévy 1862. lui a consacré l'article suivant : LUTTERBACH l'art de respirer Alphonse Karr.pdf 

11/04/2008

ATELIER JAMIN, 20 rue des Martyrs

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En plein coeur du quartier des impressionnistes, à un jet de pinceau de la boutique du père Tanguy, au bas de la rue des Martyrs se trouve L'atelier Jamin
C'est à cette adresse 20 rue des Martyrs que vécut  à la fin du dix-neuvième siècle, François Richard de Montholon.
Cet artiste né le 23 juin 1856à Paris, exposa au Salon à partir de 1879. Il obtint le "Prix Morlot" en 1908. Il fit de nombreux envois qui furent reçus dans différents salons, dont le Salon des Artistes français en 1914, jusqu'en 1935. Nous ignorons la date de son décès.
J'allais oublier un détail....François Richard était né sans bras avec une seule jambe !*
Ses oeuvres sont conservées dans de nombreux musées de province.
Cette maison était aussi habitée, mais ne le répétez à personne par une dame qui dirigeait un petit commerce de proximité qui employait plusieurs femme que l'on appelait à l'époque "des insoumises"....
Source : Dictionnaire des peintres à Montmartre aux XIX & XX siècles

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09/04/2008

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE

 

Reservé aux membres de l'association:

ASSOCIATION « AUTOUR DU PÈRE TANGUY »

14 rue Clauzel

75009 PARIS   

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE 

Les membres de l’Association « Autour du père Tanguy »,  sont invités à participer à l’Assemblée générale qui aura lieu

Mercredi 23 avril 2008

de  18 heures 30 à 19 heures 30

au café-restaurant BOCATA, 31 rue Milton, 75009 Paris  

Ordre du jour :

  • Allocution du Président
  • Rapport d’activités de la secrétaire générale
  • Examen de la situation financière
  • Questions diverses 

------------------------------------------------------------------------------------------------------------

BULLETIN RÉPONSE 

A compléter et à renvoyer à la secrétaire

Chantal Chemla 14 rue Auguste Perret 75013 PARIS  01 53 94 08 66 / 06 60 83 07 65

cchemla@free.fr   

M., Mme, Mlle  

o             Participera à l’Assemblée Générale le mercredi 23 avril  à 18h30 au café Bocata 31 rue Milton

75009 Paris. o         Ne peut être présent(e), mais donne pouvoir à                                              , membre de l’association « Autour du Père Tanguy » de le (la) représenter et voter en son nom. (1)  
Si vous donnez votre pouvoir, ne manquez pas de dater et signer et de faire précéder votre signature de la mention manuscrite « Bon pour pouvoir »

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08/04/2008

HONORE DE BALZAC... INVENTEUR DE LA PUBLICITE REDACTIONNELLE

PAR BERNARD VASSOR

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Gravure de Laurent Gsel du magasin de mode du tailleur Buisson
à l'angle rue de Richelieu, boulevard Montmartre.
Pour payer ses dettes envers son tailleur, Balzac avait trouvé un procédé pour se libérer de ses obligations : faire de la réclame.... Il fut aussi logé dans un appartement loué par Buisson, sous les combles quand, poursuivi par des créanciers, il se cachait. De sa fenêtre, il observait les mouvements du boulevard Montmartre. C'est là qu'il écrivit "Les Parents pauvres".
Voici quelques romans dans lesquels Buisson est "promotionné" :
Le Cabinet des Antiques,
"(..)Non, non, il n'a pas de groom, dit Rastignac en interrompant de Marsay; il a une manière de petit paysan qu'il a amené de son endroit, et que Buisson, le tailleur qui comprend le mieux les habits de livrée, déclarait inhabile à porter une veste.."
Une autre étude de femmes :

(...)"et dit à son ami habillé par Buisson, chez qui nous nous habillons tous, et monté sur vernis comme le premier duc venu:-"

Eugénie Grandet :

(...)"Il emporta toutes les variétés de cols et de cravates en faveur à cette époque. Il emporta deux habits de Buisson, et son linge le plus fin. Il emporta sa jolie toilette d'or, présent de sa mère. Il emporta ses colifichets de dandy, sans oublier une ravissante petite écritoire donnée par la plus aimable des femmes, pour lui du moins, par une grande dame qu'il nommait Annette, et qui voyageait(...)"
Plus loin (....) " Il doit être bien fatigué, se dit-elle en regardant une dizaine de lettres cachetées, elle en lut les adresses: A messieurs Farry, Breilman et Cie, carrossiers*.-- A monsieur Buisson, tailleur, etc. (...)
Physiologie du mariage (roman dans lequel il semble avoir aussi des factures criantes chez le maroquiner Boivin !)

(...)"Mais les bagages de l'amour sont les charmes de la jeunesse; Mais un habit dû à Buisson, une paire de gants prise chez Boivin, des bottes élégantes que l'industriel tremble d'avoir fournies, une cravate bien nouée, suffisent à un homme pour devenir le roi d'un salon; Mais enfin les militaires, quoique l'engouement pour la graine d'épinards et l'aiguillette"

*J'ai dans mes archives la facture d'un carrosier loueur de calèche rue Bergère, un certain Panhard....Dans cette lettre de relance, il réclame son dû pour la location d'une voiture que Balzac avait louée pour se rendre au procès Peytel.

 

10:45 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Tags : BALZAC, BUISSON, PEYTEL | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

30/03/2008

Quelques dates anniversaire pour le mois d'avril

 Voici comme chaque mois, communiquées par notre amie Arlette Choury membre de notre association, également secrétaire des Amis de George Sand, les dates anniversaire de personnalités qui ont vécu dans le neuvième (sauf peut-être William Shakespear, mais qui fut traduit par François Victor Hugo qui demeurait 20 rue Drouot) et qui nous sont chères :

 

- EDMOND ROSTAND, né le 1/04/1868 - EMILE ZOLA, né le 2/04/1840 - ADRIENNE LECOUVREUR, née le 5/04/1692 - FLORA TRISTAN, née le 7/04/1803 - SUZANNE VALADON, DCD le 7/04/1938 - ALEXANDRE AGUADO, DCD le 14/04/1842 - ANATOLE FRANCE, né le 16/04/1844 - MME DE SEVIGNE, DCD le 17/04/1696 - PIERRE CURIE, DCD le 19/04/1906 - W. SHAKESPEARE, née le 23/041564 et DCD le 23/04/1616 - JULES SANDEAU, DCD le 24/04/1883 - EUGENE DELACROIX, né le 26/04/1798 - FRANCOIS VIDOCQ, DCD le 28/04/1857. 

..........................................

Rappelons que j'avais organisé avec le soutien actif de Nadia Prete, déléguée à la Culture du neuvième arrondissement, la célébration du bicentenaire de la naissance de Flora Tristan, et d'une exposition personnelle, avec l'appui du secrétaire général de Nations unies Javier Perez de Cuellar et l'aide de la formidable attachée culturelle de l'ambassade du Pérou, madame Carolina Belaundé, fille d'un ancien président de la République du Pérou. Au cours d'entretiens qu'elle m'a accordé à l'ambassade, m'avait confié combien son père aimait la France, et surtout....Montmartre, qu'il ne manquait jamais de visiter (surtout l'église Saint-Pierre) à chacun de ses séjours à Paris. Un projet de film avait également été envisagé (toujours sous le coude) C'est aussi grâce au soutien de l'ambassadeur, que j'ai réussir à obtenir une  pétition pour que Flora Tristan, la franco-péruvienne puisse obtenir une voie à Paris qui porte son nom. Le maire du neuvième, mollasson POUR NE PAS DIRE PLUS, comme à son habitude, n'a pas réagi! (comme il a fait capoter différents projets prestigieux que j'ai pu réalise rcontre son gré, comme l'inauguration d'une plaque en l'honneur de Renoir.rue de La Rochefoucault....) C'est dans le quatorzième arrondissement que le maire,

monsieur Castagnou a fait inaugurer une place Flora Tristandans le quatorzièmeme en l'absence de Madame Belaundé qui n'aura pas hélas vu son rêve se réaliser, c'est son successeur natif d'Aréquipa le sympathique monsieur HERNANDO TORRES qui assista à l'inauguration de la plaque en compagnie du maire de Paris et d'Anne Hidalgo toujours en pointe quand il s'agit d'honorer les femmes dans la capitale.

A SUIVRE........................ Célébrations et conférences Zola. Célébration et exposition Alexandre Aguadoet le général San Martin avec l'ambassadeur d'Argentine, Monsieur Archibaldo Lanus, et l'attachée culturelle de l'ambassade d'Espagne.  

29/03/2008

Au Théâtre de l’Epée de Bois - Cartoucherie du Bois de Vincennes.

                                 

Vous avez l'embarras du choix ce dimanche 30 mars ! Ou bien la rencontre 14 rue Clauzel pour l'anniversaire de la naissance de Vincent, ou bien la pièce de théâtre à la Cartoucherie de Vincennes. La troisième solution est d'assister aux deux évènement pour les plus rapides !

                                               .............................................................. 

 Nos amis du Centre Culturel péruvien nous informent :

 

● Dimanche 30 mars 2008 à 16H00 précises

« El Mata Che »   

-   Dimanche au théâtre

Le CECUPE s’associe aux séances de représentation de la pièce « El Mata Che »  du Théâtre de l’Epée de Bois interprétée en espagnol.  

Antonio Diaz Florian, péruvien et homme de théâtre est l’auteur et interprète de la pièce. La création de l’assassin du Che Guevara, un pauvre indigène alcoolique et sale, constitue certainement une grande pièce. Diaz Florian présente un texte profond, brillant et dur qu’il met en scène avec « maestria ». 

A la suite de la pièce, nous nous entretiendrons avec Antonio Diaz Florian. 

Le Théâtre de l’Epée de Bois propose un prix spécial CECUPE de 9 € (le prix habituel est de 18 €) pour cette séance du 30 mars. Cela sera effectif pour toute réservation faite au nom de « adhérent CECUPE » par simple appel au Théâtre. 

La réservation est obligatoire au Théâtre : 01 48 08 39 74. 

Théâtre de l’Epée de Bois - Cartoucherie du Bois de Vincennes.

Métro Château de Vincennes, puis bus 112, arrêt Cartoucherie (bus tous les 20 minutes)      

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HOMMAGE A VINCENT, PAR......LE PERE TANGUY

PAR BERNARD VASSOR

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" Ah le pauvre Vincent ! Quel malheur, monsieur Mirbeau !
Quel grand malheur ! un pareil génie ! Et si bon garçon !
Tenez, je vais encore vous en montrer de ses chefs-d'oeuvre !
 Car il n'y a pas à dire, n'est-ce-pas ?
Ce sont des chefs-d'oeuvres !"
Octave Mirbeau : L' Echo de Paris, 13 février 1894.
Mirbeau poursuit : --"Et le brave père Tanguy qui revenait de son arrière-boutique avec quatre ou cinq toiles sous le bras et deux dans chaque main, les disposait amoureusement contre les barreaux des chaises, rangées au fond autour de nous. Tout en cherchant pour ces toiles le jour le plus favotable, il continuait de gémir -Le pauvre Vincent ! C'en est-il des chefs-d'oeuvre, oui ou non ? Et il y en a ! Et c'est si beau, voyez-vous, que quand je les regarde ça me donne un coup dans la poitrine; J'ai envie de pleurer ! Nous ne le verrons plus ! Non je ne peux pas m'habituer à cette idée ! Et M.Gauguin qui l'aimait tant ! C'est pire que s'il perdait un fils !
Il traçait dans l'air, avec son doigt, un rond isolateur, comme font les peintres :
--Tenez, ce ciel là ! Quelle couleur, quel mouvement ! Faut-il qu'un homme pareil soit mort ! Faut-il qu'un homme pareil soit mort ! Est-ce juste, voyons ?....La dernière fois qu'il est venu ici, il était justement assis à la place ou vous êtes ! Ah qu'il était triste ! Je dis à ma femme : Vincent est trop triste...il a l'oeil autre part, bien loin d'ici. Sûr qu'il y a du malheur la-dessous ! "-- ! Il n'est point guéri ! Ce pauvre Vincent ! Je parie que vous ne connaissez pas son "Pot de Glaïeuls". C'est un des derniers tableaux qu'il ait fait. U-ne-mer--veil-le ! Il faut que je vous le montre ! Les fleurs voyez-vous, personne n'a senti ça comme lui. Il sentait tout, le pauvre Vincent ! Il sentait trop ! Ca fait qu'il voulait l'impossible. M.Pissaro qui l'a regardé longtemps, et tous ces messieurs, disaient : Les fleurs de Vincent ressemblent à des princesses ! Oui, oui, il y a de cela".
....................................................
 

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28/03/2008

HOMMAGE A VINCENT, PAR OCTAVE MIRBEAU

PAR BERNARD VASSOR

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"Et dans les grands moments de calme, quelle sérénité dans
les grandes plaines ensoleillées, dans les vergés fleuris où les pruniers,
 les pommiers neigent de la joie, où le bonheur de vivre monte de la terre
 en frissons légers et s'épand dans les ciels pacifiques aux pâleurs tendres"
Octave Mirbeau
Le plus bel hommage rendu à Vincent un an jour pour jour après sa mort, est certainement celui rendu par Octave Mirbeau dans un article du journal l'Echo de Paris daté du 31 mars 1891.
Dans cet hommage, Mirbeau estime que :
 "la perte en est autrement plus doulmoureuse pour l'art, et irréparable que celle de M.Messonier, bien que le peule n'ait pas été convié à de fastueuses obsèques, et que le pauvre Vincent van Goh, en qui s'est éteint une belle flamme de génie, s'en soit allé dans la mort, aussi obscur, aussi ignoré qu'il avait vécu ignoré et obscur dans l'injuste vie

Dans la préface de ce  roman  de l’automobile  "LA 628 E8", publié aux éditions du Boucher par la Société Octave Mirbeau, Pierre Michel* indique clairement l’importance que « L’imprécateur au cœur fidèle* *» accordait aux peintres de la rue Clauzel, entre  autres Vincent van Gogh. Dans le chapitre « En Hollande » Mirbeau, sur les traces de Vincent, évoque la curieuse coïncidence entre la ville de sa naissance (région de Bréda), et le quartier Bréda où il a fait sa métamorphose artistique. ( Au musée du Prado à Madrid, il y a une grande toile intitulée : La Reddition de Bréda ).  

*Pierre Michel, réédition de la 628 E 8, éditions du Boucher .

** Biographie  de Mirbeau par Jean-François Nivet et Pierre Michel.  
Pierre Michel vous annonce la parution du numéro 15 des "Cahiers Octave Mirbeau" CAHIERS OCTAVE MIRBEAU numéro 15.pdf

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27/03/2008

HOMMAGE A VAN GOGH, VINCENT LE BONZE.....

PAR BERNARD VASSOR

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 AUTOPORTRAIT "EN BONZE"(Arles 1888) 

Art muséum Harvard University Massachusset.

Son amour pour l'art japonais débuta à Nuenen après la lecture de "Chérie"d'Edmond de Goncourt. Les livres des frères Goncourt impressionneront fortement Vincent jusqu'à la fin de sa vie.

Sa passion pour le "japonisme" l'avait poussé jusqu'à s'identifier aux moines adorateurs du Bouddha. Ce qui ne le gênait pas pour boire, fumer, et de consacrer une partie de son budget en une visite tous les quinze jours à la maison*  de la petite rue dite"des Ricolettes" gérée par une sous-maîtresse dont le nom est Virginie; où il laissa en dépôt, bien plus que les trois francs habituels,  une partie de son oreille remise à la fille "soumise" surnommée Rachel (son prénom véritable était Gaby), en lui disant :"tu te souviendras de moi, en vérité je te le dis". La jeune femme s'évanouit en ouvrant le journal qui contenait un lambeau de chaire sanglante. C'est un agent du nom de Robert, qui prévint ses supérieurs. le commissaire de police se rendit à la maison jaune  où il trouva Vincent gisant dans son sang, fut admis d'urgence à l'hospice d'Arles. Vincent va alors basculer dans un univers dont il ne sortira que deux ans plus tard dans un champs de blé peuplé de corbeaux..... 

*Maison de tolérance numéro 1 selon la police.  

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HOMMAGE A VINCENT VAN GOGH, L'ANNEE INTERNATIONALE DE LA POMME DE TERRE.

PAR BERNARD VASSOR

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Planteurs de pomme de terre Nuenen (1884)
Musée Kröller-Muller
L'année 2008, a été à la demande du Pérou, consacrée à "L'Année Internationale de la pomme de terre".
La FAO est chargée de l'organisation des manifestations pour l'utilisation de ce tubercule pour "contribuer largement à assurer la sécurité alimentaire et à atténuer la pauvreté"
Vincent van Gogh a consacré à ses débuts des dizaines de dessins, lithographies et tableaux, de planteurs de pommes de terre, d'arracheurs, et de mangeurs de pommes de terre de 1883 (La récolte des pommpes de terre 1883. Collection privée) à 1885.
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Nuenen 1885
Fondation Vincent van Gogh, Amsterdam
La première fois que Vincent donne un croquis préparatoire dans une lettre à Théo, en avril 1885 :
"J'ai l'intention de m'attaquer cette semaine à un tableau représentant des paysans autour d'un plat de pommes de terre, le soir peut-être bien à la lumière du jour ou tous les deux à la fois ou aucun des deux"
Puis, dans sept de ses lettres suivantes, il détailla minutieusement la composition et les modifications apportées.
Il souhaitait que l'on puisse dire que comme pour Millet :"ses paysans semblent peints avec la terre qu'ils ensemencent"
A SUIVRE.
...............

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26/03/2008

Hommage à Vincent van Gogh, Angela Evers et l'atelier d'Art-Thérapie de Saint-Rémy de Provence

Vestibule de l'hospice Saint-Paul de Mausole de Saint-Rémy(1889)
Fondation van Gogh
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"N'oublie pas que je suis né pour être mélancolique"

Lettre de Vincent à Téo, novembre 1885

C'est dans ce lieu où Vincent, après s'être coupé l'oreille, fut interné à sa demande. Une association (VALETUDO) constituée à l'initiative du docteur Jean-Marc Boulon qui en est le président, se charge au sein de l'établissement psychiatrique qui n'accueille depuis la fin de la seconde guerre, que de femmes souffrant de différentes pathologies, dépression, troubles de comportement, conduites addictives. Deux unités de soins qui portent les noms de Saint-Paul et van Gogh.

ANGELA EVERS, a été choisie début 2005 comme "artiste intervenant" dans l'atelier de création picturale, où les patientes peuvent donner libre cours à leur créativité, sans complexe. Cette jeune femme hollandaise, parlant et écrivant le français mieux que moi, a exercé d'autres métiers dans le domaine de la psychiatrie. . Plus tard elle exerça aussi ses talents dans une agence de publicité qui lui confia, entre autres, la conception de bandes annonces pour l'émission "Apostrophes" de Bernard Pivot.

On peut lire sa biographie sur son site :

"Angela Evers est née à La Haye (Pays –Bas) en 1955 et vit en France depuis 1978. Très tôt elle se passionne pour toutes les formes d’expression artistique, plus particulièrement la danse et le dessin.

Elle alterne deux formations dont le croisement intime servira de terreau à ce qui deviendra sa démarche personnelle : d’une part, des études à l’Académie d’Arts plastiques de Tilburg (Pays-Bas), puis un deuxième cycle en psychopédagogie qui la mène en secteur psychiatrique avec des personnes en difficulté pour qui la peinture est alors médiatrice de mieux- être.

 Une nouvelle étape sur le chemin de la création l’oriente vers les métiers de la communication : Graphiste, Directrice Artistique en Agence de Publicité à Paris , elle conçoit et crée de nombreux supports de communication notamment pour Antenne 2, Monoprix, Eurodisney, Alcatel , le SAN de Saint Quentin en Yvelines, etc. Après avoir enseigné la Communication Visuelle et les Arts Plastiques pendant de nombreuses années auprès d’un public d’enfants, d’adolescents et d’adultes, elle est aujourd’hui responsable de l’atelier d’Art-thérapie « Valetudo » à la Maison de Santé Saint Paul de Mausole à St Rémy de Provence. "       

UNE FLEUR POUR VINCENT

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Hommage à Vincent van Gogh : ELENA GARCIA

A quelques jours de l'anniversaire de la naissance de Vincent:
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Elena Garcia a consacré depuis plusieurs années son travail de création de bijoux d'art, en rendant principalement hommage à Vincent van Gogh. Les matériaux naturels utilisés sont "écologiques et symboliques"
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Contact :
 ELENA GARCIA
Tel : 06 60 48 72 47

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25/03/2008

DANS LE CADRE DE LA SEMAINE VINCENT VAN GOGH : LES IRIS.....

PAR BERNARD VASSOR

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IRIS GERMANICA

Quand il a peint ces fleurs, Vincent ne connaissait sans doute pas les espèces hybrides japonaises que des horticulteurs avaient entrepris l'hybridation depuis des siècles. Un grand collectionneur nippon, "Matsudarai Shoo, (1773-1856)* a porté l'iris à la perfection en améliorant les couleurs, les formes, les caractères et le nombre de pétales de la fleur". Les japonais les ont d'abord nommés hana-ayame, puis aujourd'hui hanashobu. Il existe en Europe, en Afrique et en Amérique, plusieurs centaines d'espèces. On attribue à cette plante plusieurs vertus thérapeutiques, et la faculté de pouvoir chasser les mauvais esprits...C'est peut-être la raison pour laquelle, la ville d'Auvers-sur-Oise voit refleurir chaque année des dizaines d'espèces spectaculaires.

Michel Jourdheuil, Chargé de mission pour les parcs et jardins, Conseil général du Val de'Oise : Vivre en Val d'Oise, avril-mai 2004. 

23/03/2008

LE PARADOXE ARTHUR MEYER, homme de presse, journaliste, FONDATEUR DU MUSEE GREVIN

PAR BERNARD VASSOR

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Arthur Meyer dans son bureau de la rue Drouot (4)
Né en 1844 au Havre, mort à Paris en 1924.
Il fit des études au collège Bonaparte (lycée Condorcet) puis des études de droit. Il fut clerc chez un avoué : maître Chain, qui devient pendant le second Empire, maire du neuvième arrondissement.
En 1862, il fréquenta les salons de Blanche dAntigny, reine de la bicherie parisienne (un des deux modèles de Zola pour le personnage de Nana)  et devint un temps son secrétaire particulier, lui permettant ainsi grâce à ses relations, une ascension rapide dans le monde du journalisme. Puis c'est un personnage sulfureux qui le prit à son service :Janvier de la Motte., dont j'ai déja raconté les aventures scandaleuses.
En 1869, il entra en qualité de chroniqueur mondain dans le journal fondé par Edmond Tarbé et Henry de Pène.
En 1870, il devint secrétaire du Comité plébiscitaire, il se dit (très sérieusement) ensuite une victime du 4 septembre  !Car on lui avait promis la sous-préfecture d'Yvetot....

Il s'était retrouvé dans le camp des boulangistes, puis des antidreyfusards comme ses abonnés du Gaulois. Il s'était battu en duel avec Drumont qui l'avait éreinté dans son pamphlet antisémite « La France juive » et surnommé "Juda Meyer". Converti au catholicisme, au boulangisme et au monarchisme après avoir été un farouche bonapartiste, cela ne l’empêcha pas d'avoir maille à partir avec « La Libre Parole » et « L'Action française ».Antisémite, malgré ses origines (son père avait été rabin à Strasbourg), il a justifié ses positions dans un livre de mémoires : "Ce que mes yeux ont vu",(Plon-Nourrit 1912) sa conversion et son mariage avec une descendante d'une des plus illustres familles de l'aristocratie française.

Réconcilié avec Edouard Drumont, il approuve bruyamment ses écrits antisémites les plus féroces. Il affirme que l'antisémitisme a été créé par le "drefusisme"

Ennemi farouche d'Emile Zola qu'il poursuivit de sa haine même après la mort de l'auteur des Rougon Macquart il fut exaspéré par sa panthéonisation. Un autre ennemi d'Arthur Meyer qu'il poursuivit de sa haine fut Arthur Ranc (qui fut lui aussi maire désigné du neuvième arrondissement après le 4 septembre, puis élu délégué de ce même arrondissement à la Commune de Paris, aussitôt démissionnaire)

C'est ainsi que l'on apprend par les mémoires d'Arthur Meyer, que Ranc fut l'auteur de mots d'ordre et de phrases passées à la postérité : "la jésuitière de l'état-major", "messieurs prêtres", "la faction romaine" ou "la vérité est en marche". Il le trouvait un adversaire redoutable, "inaccessible à toutes les tentatios, ennemi de luxe (...) rompu à tous les jeux de la plume et de l'épée". PLus grave encore à ses yeux, Ranc fut à l'origine avec Scheurer-Kestner de la demande de révision du procès Dreyfus.

Le musée Grévin 

Quand vers 1880 Arthur Meyer décida de créer un musée de cire, il entreprit de monter une société anonyme au capital d’un million de francs que des amis vont compléter les fonds qui manquaient au directeur du Gaulois. Ce fut l’architecte Esnault-Pelterie qui a été chargé de la construction du musée et des annexes pour les ateliers de sculpture de moulage et de confection.. Ne tenant pas à donner son nom à cet établissement, le conseil d’administration décide de donner le nom d’un artiste connu du moment, pas très compétent bien sûr, mais peu importe, on lui adjoint un adjoint. Après bien des chicanes, assignations procès, une réunion de conciliation permet un accord, et le 29 août 1883, Alfred Grévin fut nommé Président de la Société du Musée .
Le journal « le Moniteur » raconte : --. Le jour de l’inauguration, le Tout-Paris se presse autour d’Alfred Grévin qui pose en plastronnant, debout, un crayon à la main, appuyé sur une console, le béret enfoncé sur la tête en arrière ».
Jusqu'à son dernier jour, il affirma Dreyfus coupable, et ne renia aucun de ses actes.

Sa petite fille Odette Carasso a  rédigé une biographie honnête de son aïeul :

Odette Carasso, Arthur Meyer, Directeur du Gaulois. Un patron de presse juif, royaliste et antidreyfusard, Éditions Imago, 2003    

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22/03/2008

VIENT DE PARAITRE : CATHERINE LAURENT "IL EST PARTI"

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Catherine Laurent

"Il est parti"

par Dominique Desanti

  Si vous aimez les gens ni héroïques ni pleutres, des gens comme vous et moi, qui demeurent debout dans la tragédie d’une guerre, et continuent d’espérer le retour de celui qui est parti si vous aimez l’écriture dépouillée de tout, sauf de l’essentiel, vous garderez longtemps en vous ce bref récit.  

Ses personnages : des ados tendres et inconsciemment cruels, la mère qui rêve au retour de l’Aimé, refuse de quitter sa ville Sainte-Adresse en Normandie, bombardée, et dit, en l’été 1944, « On fait son métier de femme, attendre et se salir les mains ».

.L'’auteur n’a pas l’âge d’avoir vécu ces affres. C’est sans doute pourquoi les personnages sonnent si justes dans leurs méandres, car avouons-le avec Rimbaud : « Je est un autre ».

DOMINIQUE DESANTI

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Catherine Laurent signe là son deuxième roman.

17/03/2008

PARUTION DU TOME II DU JOURNAL DES GONCOURT

UNE NOUVELLE EDITION DU "JOURNAL DES GONCOURT"
Tome deuxième
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 JOURNAL. TOME II: 1858-1860
Édition critique sous la direction de Jean-Louis Cabanès. Texte établi par Christiane et Jean-Louis Cabanès 

Les Goncourt ont modifié profondément les pratiques du journal intime. Ils ont été les premiers à écrire un journal d'écrivain,avant d'être suivis par Jules Renard, Léon Bloy, Henri de Régnier, Gide, etc. Les deux frères sont allés jusqu'au bout d'une étonnante aventure : énoncer leur intériorité en décrivant des objets et des intérieurs de maisons, faire des portraits de voix, en faisant cependant entendre leur propre voix, dire leur passion de l'art pour s'auto-représenter comme de parfaits hommes de lettres, se raconter en écrivant les Mémoires de la vie littéraire. Chaque volume de cette édition contient un répertoire qui, en donnant des précisions sur les personnes, les personnages, les lieux de sociabilité, les périodiques mentionnés dans le Journal des Goncourt, prend l'aspect d'une petite encyclopédie de la vie culturelle sous le Second Empire et la Troisième République. Cette édition, abondamment et précisément annotée, n'aurait pu voir le jour, si elle n'avait été le fruit d'un travail collectif, mobilisant une équipe pluridisciplinaire recouvrant plusieurs champs du savoir : Philippe Andrès, Colette Becker, Noëlle Benhamou, Sandrine Berthelot, Joëlle Bonnin-Ponnier, Christiane Cabanès, Jean Louis Cabanès, Sabine Cotté, Anne-Simone Dufief, Pierre-Jean Dufief, Charles Grivel, Tristan Jordan, Véronique Lavielle, Vérane Partensky, Dominique Pety, Sophie Spandonis, Bernard Vassor, Pamela Warner.
 

 

 

CHAMPION LIEU D'EDITION: PARIS PARUTION: 27.02.08
 
COLLECTION: BIBLIOTHEQUE DES CORRESPONDANCES, MEMOIRES ET JOURNAUX FORMAT: 15x22 cm
Disponible: OUI
Prix EUR TTC: 130.00
      

16/03/2008

En avant première : Manifestations et Colloque « Zola au Panthéon » (5 - 7 juin 2008)

PAR BERNARD VASSOR (membre de la Société littéraire des Amis d'Emile Zola)

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Le Programme :

Colloque organisé par le Centre d’Études sur Zola et le Naturalisme (Institut des Textes et Manuscrits modernes, CNRS), en partenariat avec la BnF et le Centre des Monuments nationaux, et avec le soutien de

 l’Université de Paris III-Sorbonne nouvelle.

■ ■ Jeudi 5 juin 2008. INHA (2, rue Vivienne, 75002 Paris).

Après-midi : 14 h  – 18 h. « Préserver la mémoire ». 

– « Commémorer ». Table ronde, animée par Henri MITTERAND, Président de la Société littéraire des Amis d’Émile Zola, Professeur émérite à l’Université de Paris III-Sorbonne nouvelle. 

-          Pierre BERGÉ : « Le Mémorial Dreyfus ». 

-          Lorraine BEITLER : « The Beitler Foundation ». 

-          Martine LE BLOND-ZOLA : « La maison de Médan ». 

-          Dorothy SPEIRS (Université de Toronto) : « Le Centre Sablé ». 

-          Michèle SACQUIN (BNF) : « Le centenaire de la mort de Zola à la BnF ». 

– « Publier ». Table ronde, animée par Paolo TORTONESE, Professeur à l’Université de Paris III-Sorbonne nouvelle. 

-          Colette BECKER (Université de Paris X-Nanterre) : « Éditer les dossiers préparatoires ». 

-          Danièle COUSSOT (ITEM, CNRS) : « L’iconothèque Zola ». 

-          Owen MORGAN (Université Mc Master, Hamilton) : « La Correspondance d’Émile Zola ». 

-          Jean-Pierre LEDUC-ADINE (Université de Paris III) : « Représentations ».

-          Mario PETRONE (Université de Naples) : « Actualité de Zola dans la recherche italienne ».  

► Première journée de l’exposition « Zola au Panthéon », dans la crypte du Panthéon.  

■ ■ Vendredi 6 juin 2008. Bibliothèque Nationale de France (Petit auditorium). 

Matinée : 9 h 30 – 12 h 30. « Un combat dans l’Histoire (1) ».   

Président de séance : Colette BECKER (Université de Paris X-Nanterre).  

Allocution d’ouverture par M. le Président de la BNF.

Michèle SACQUIN (BNF) : « Les manuscrits de Zola à la BnF ».

David BAGULEY (Université de Durham) : « Bibliographie du Troisième Zola ».

Jacques NOIRAY (Université de Paris IV) : « Utopie et religion dans Les Quatre Évangiles ».

Sophie GUERMÈS (Université Marc-Bloch de Strasbourg) : « Infini scientifique et achèvement moral : la question du progrès dans les Évangiles ». 

Béatrice LAVILLE (Université de Bordeaux III) : « Une esthétique de l’engagement ».  

 Après-midi : 14 h 30 – 18 h. « Un combat dans l’Histoire (2) ».  

Président de séance : Jean-Yves MOLLIER (Université de Saint-Quentin-en-Yvelines).  Antoine COMPAGNON (Collège de France) : « Les ennemis de Zola ». 

Christophe REFFAIT (Université de Picardie) : « Relecture éthique : les réticences
des Dreyfusards envers l'œuvre de Zola ».
 

Silvia DISEGNI (Université de Naples – Federico II) : « Zola et la censure romaine ».

Anna GURAL-MIGDAL (Université de l’Alberta, Canada) : « Zola, Les Rougon-Macquart et le naturalisme à travers le cinéma contemporain ». 

Cyrille ZOLA-PLACE : « Actualité de l’écriture zolienne ».  

■ ■ Samedi 7 juin 2008. Panthéon (crypte).  

Matinée : 9 h 30  – 12 h 30. « La panthéonisation (1) ».  

Président de séance : Charles DREYFUS. 

Allocution d’ouverture par M. Pascal MONNET, Administrateur du Panthéon. 

Martine LE BLOND-ZOLA : « Un livre de Denise Le Blond-Zola : Émile Zola raconté par sa fille ». 

Marc KNOBEL (CRIF) : « La cérémonie de la panthéonisation ». 

Michel DROUIN (CNRS) : « Zola au Panthéon : la quatrième affaire Dreyfus ». 

Vincent DUCLERT (École des Hautes Études en Sciences sociales) : « Zola au Panthéon : la République devant l'Affaire ». 

Jean-Sébastien MACKE (Centre Zola, CNRS) : « “Gloire à Zola” : une panthéonisation en musique et en chansons ».  

Après-midi : 14 h 30 – 18 h. « La panthéonisation (2) ».  

Président de séance : Philippe HAMON (Université de Paris III-Sorbonne nouvelle).  

Brigitte ÉMILE-ZOLA : « La panthéonisation  racontée par Jacques Émile-Zola à sa petite-fille ».

 

François LABADENS (Société littéraire des Amis d’Émile Zola) : « Le caveau XXIV ». Adeline WRONA (Université de Paris IV) : « Mémoires zoliennes ». Bertrand PUARD : « Adapter pour la télévision la vie d’Émile Zola ».   

Clôture du colloque, par Alain PAGÈS (Université de Paris III). 

15/03/2008

HENRI GUERARD, UN AMI DE CABANER DE MANET ET DU DOCTEUR GACHET

PAR BERNARD VASSOR

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Peintre, graveur, lithographe imprimeur, Henri Guerard (1846-1897)fut le principal fondateur avec Braquemond de la Société des peintres-graveurs. Puis avec Richard Lesclide et le docteur Gachet, il participa à la création du "Paris à l'eau-forte". Ami de Manet, il fréquenta le salon de Nina de Villard (La dame aux écrans, musée d'Orsay). Ernest Cabaner, Goëneute, Jules Chéret, Felix Buhot, Bracquemond, et Cézanne quand il se trouve à Paris et le cénacle de la ferme Saint-Siméon. Japonisant à l'extrême, il participe à "L'Art japonais" de Louis Gonse. Frantz Jourdain l'avait surnommé :"le juif errant de la pensée". Curieux de tout, il collectionnait les lanternes et les vielles chaussures. Manet l'estimait comme étant "notre seul graveur à l'eau-forte".

Il avait illustré entre-autres ouvrages, celui de son beau-père Emmanuel Gonzalès "les caravanes de Scaramouche". Il donna également des eaux-fortes à de nombreuses revues et gazettes.

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Habitant le quartier Bréda toute sa vie, ses domiciles et ateliers se trouvaient rue Bréda et avenue Frochot ( au 4*, les fenêtres d'Apollonie Sabatier rue Frochot donnait sur son atelier avenue Frochot). On le retrouve rue Bréda (rue Henry Monnier) avec sa première épouse Eva Gonzalès, puis avec sa soeur Jeanne Gonzalès et son fils au numéro 2 (place Bréda), au 5, et au 15. *Contrairement aux règles de la voirie parisienne, les numéros pairs se trouvent à gauche en montant l'avenue Frochot. Ainsi l'appartement de "La Présidente" 4 rue Frochot, était mitoyen du 4 de l'avenue du même nom.

14/03/2008

Henri-Antonin Dubost, "le père-la-pudeur" est mort victime du devoir au 10 rue des Martyrs

PAR BERNARD VASSOR

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Henri-Antonin Dubostest né en 1844 à L'Arbresle dans le Rhône, mort en "éros", victime de son devoir en 1923 à Paris 10 rue des Martyrs. Avocat de profession, le 4 septembre 1870 le vit secrétaire général de la préfecture de Police, puis préfet de l'Orne en 1871. Il devint conseiller d'État en service ordinaire, directeur du cabinet de M.Cazot (ça ne s'invente pas !) ministre de la justice en 1878. Élu président du Conseil général de l'Isère, rapporteur du budjet (1892-1893) ministre de la justice dans l'éphémère cabinet de Casimir Périer (décembre 1893-mai 1894), c'est lui qui signa ce que l'on a appelé à l'époque "les lois scélérates". Il a collectionné les postes de présidents, vice-président de ceci et de cela. Président du Sénat en 1906 en remplacement de Fallière et surtout président "des pères-la-pudeur"* cette même année. Il succomba comme le président "Félisque"Faure après un massage spécial au premier étage du numéro 10 de la rue des Martyrs. Cette maison, datant sans doute de la fin du XVIIIè selon le marquis de Rochegude, elle abrita de temps immémoriaux des pensionnaires chargé du bien-être physique des ecclésiastiques et des bourgeois de toutes sortes. Le Guide Rose de 1934 donne le prénom de la sous-maîtresse : Jeannine. Les dossiers des archives de la préfecture indiquent à cette adresse en 1860, un atelier de photographies : Froger et Guillochin. Pour ne pas être accusé de publicité clandestine, je dois citer trois autres établissements de commerce de proximité. Les maisons concurrentes rue des Martyrs entre 1914 et 1928, étaient la maison Chevrel Léontine au 13, Chez Collin Irma dite "Frou",  et la maison de rendez-vous au 35 chez Berry Jenny et madame Bernard.
*Gérard de Lacaze-Duthiers, Les laideurs de la Belle Époque, La Ruche ouvrière 1956