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02/12/2007

JEANNE DUVAL : LA VENUS NOIRE

PAR BERNARD VASSOR

Sed non satiata

Bizarre déité, brune comme les nuits,
    Au parfum mélangé de musc et de havane,
    Œuvre de quelque obi, le Faust de la savane,
    Sorcière au flanc d'ébène, enfant des noirs minuits,
   
    Je préfère au constance, à l'opium, au nuits,
    L'élixir de ta bouche où l'amour se pavane ;
    Quand vers toi mes désirs partent en caravane,
    Tes yeux sont la citerne où boivent mes ennuis.
   
    Par ces deux grands yeux noirs, soupiraux de ton âme,
    Ô démon sans pitié ! Verse-moi moins de flamme ;
    Je ne suis pas le Styx pour t'embrasser neuf fois,
   
    Hélas ! Et je ne puis, mégère libertine,
    Pour briser ton courage et te mettre aux abois,
    Dans l'enfer de ton lit devenir Proserpine 

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Ce portrait a été réalisé à l'encre et au crayon par Baudelaire.  jeanne Duval, que Charles Baudelaire avait rencontrée pour la première fois en 1843, en revenant de l'île de la Réunion. Elle fut la première et la plus grande inspiratrice du poète, qui, après des hauts et des bas, la soutint materiellementjusqu'en 1864.
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La maîtresse de Baudelaire, par Manet
.....................
A suivre

28/11/2007

Pour faire suite à l'article "QUELQUES HISTOIRES D'HERMAPHRODITES A TRAVERS LES SIECLES

PAR BERNARD VASSOR

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Gravure dessinée par Jean-Michel Moreau le jeune (1741-1814) et gravée par Le Mire, ou Ghendt*
Nous connaissons deux hermaphrodites célèbres à l'époque : Marie Auger, née aux environs de 1690, marie le 8 juillet 1711 à Contres, dans le Loir et Cher, morte aux environs de 63 ans à Tenay dans le même département..
Nous avons trouvé ces indications sur le très interessant site : masologne.org. de Louis Hainault mort en 1773
Au dix neuvième, un savant, Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, fait prEuve comme ses confrères du moment, d'une assez grande inhumanité dans un ouvrage scientifique important, il analyse les "monstres"dans un ouvrage en trois volumes, sur "les anomalies de l'organisation chez l'homme"
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Parmi ces "monstres", on signale un  nommé Louis Hainault, mort en 1773.
Herculine Barbin, dont on peut trouver les "Mémoires" aux éditions du Boucher"
Marie-Madeleine Lefort,
a suivre............
*D'après Annie Lebrun dans la préface du catalogue de la vente G. Nordmann chez Christies en 2006.

27/11/2007

LE DOCTEUR GIRAUDY, UN HUMANISTE A CHARENTON

PAR BERNARD VASSOR

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Le médecin aliéniste à Charenton, C.S.F. Giraudy, (en activité de la fin du XVIIIè siècle, jusqu'en 1825) indigné de la façon abominable dont on traitait les fous vipolents avait imaginé cet équipement composé de deux paniers reliés par des courroies dont l'intérieur était matelassé pour ne pas blesser les malades. Les méthodes de répression vont ensuite continuellement aller en augmentant. Le traitement par éléctrochoc, était encore pratiqué il y a peu de temps. On peut même remarquer dans l'actualité des civilisations avancées utiliser aujourd'hui encore des moyens de rétorsion hors des limites de la dignité humaine.

SALE TEMPS POUR LES ARTISTES QUE CE MOIS DE DECEMBRE !!!

PAR ARLETTE CHOURY, CHANTAL CHEMLA, ET BERNARD VASSOR

Quelques dates pour le mois de décembre :

Concernant la mort d'Alexandre Dumas père, notre secrétaire et amie Chantal Chemla ["Dumaso(phile) (logue) (ou lâtre) au choix") distinguée]), m'a fait parvenir ces lettres concernat la mort de son écrivain préféré :

1) Alexandre Dumas (fils) à George Sand

Puys, 6 décembre 1870]

Chère Maman,

Je vous ai écrit deux lettres auxquelles vous n’avez pas répondu, ce qui me prouve qu’elles ne vous sont pas arrivées. Mon père est mort hier lundi 5 Xbre à dix heures du soir sans souffrance. Vous ne seriez pas pour moi ce que vous êtes, que vous seriez toujours laa première personne à qui j’annoncerais cette mort. Il vous aimait et vous admirait plus que toute autre. Je vous embrasse ainsi que toute votre maison à qui la mienne envoie ses amitiés les plus tendres.

A. Dumas f. ( Puys )

………………………………………..

………………..

2) Alexandre Dumas (fils) à Charles Marchal * (extrait) [Puys, 8 décembre 1870]

Cher ami, au moment où votre lettre est arrivée, j’allais vous écrire pour vous annoncer le malheur qui nous a frappés et que nous voyions venir depuis quelques jours. Mon père est mort lundi soir à dix heures, ou plutôt il s’est endormi, car il n’a aucunement souffert. Il avait désiré se coucher le lundi précédent, au milieu de la journée ; depuis lors il n’avait plus voulu et à partir de jeudi, plus pu se lever. Le sommeil était presque continuel. Cependant quand nous lui parlions, il répondait clairement et en souriant toujours. Il n’a commencé à être silencieux et indifférent que le samedi. Il ne s’est plus alors réveillé qu’une seule fois, toujours avec le sourire que vous lui connaissiez et qui ne s’est pas altéré un moment. Il a fallu la mort pour l’effacer de ses lèvres.

* Charles François Marchal (1825 – 1877), peintre, aman de George sand, amené à Nohant par Alexandre Dumas fils en 1861. Il a laissé des portraits de George Sand et de son fils. Devenu aveugle, il se suicida..

..........................................

...................

- Edmond Rostand, DCD le 02/12/19185d4b5167bbde2c32c1b1e19776f4c54b.jpg

- Alexandre Dumas père, DCD le 05/12/1870261aad81fe8129473ddd8c3084ff1d35.jpg

- Mozart, DCD le 05/12/179157480d406b13bdfea2e153030d878889.jpg
- Louis Blanc, DCD le 06/12/1882
-- Camille Claudel, née le 08/12/1864
- Alfred de Musset, né le 11/12/1810c17bb80dbaa723991650c5393eb43115.jpg
- Hector Berlioz, né le 11/12/1803b8189a6396e531c57fc721409a062070.jpg
- Paul Meurice, DCD le 12/12/19058fc51ca3c248e14aa5f9da3d1b99fc0f.jpg
- Alphonse Daudet, DCD le 16/12/1897
- Martin Nadaud, DCD le 2012/1898
- Charles Michel, Abbé de l'Epée, DCD le 23/12/1783
- Adam Mickiewicz, né le 24/12/1798
- Maurice Utrillo, né le 26/12/1883
- Liane de Pougy, DCD le 26/12/1950a32f5aa299a01c8a0fcda7531cebfe70.jpg
- Louis Pasteur, né le 27/12/1822f7542738b0fc3d7328aecdef2feabcc1.jpg
- Maurice Rollinat, né le 29/12/1846a06bc8dc943cc3b350ae1c052e29b6eb.jpg
- Marie d'Agoult, née le 30/12/1805b71535293fb543346e5d7f206c43ccb1.jpg

UNE CURIOSITE LITTERAIRE

PAR BERNARD VASSOR

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Ce curieux ouvrage érotique, fut imprimé anonymement, (s.l.n.d.) en 1520 à Lyon. Le livre est un petit in-8 de 4 feuillets de 24 lignes par page, en caractère gothiques gras. Ironie suprème du propriétaire de cet exemplaire qui l'avait fait relier en maroquin avec un décor de fers monastiques poussés à froid.
L'auteur devait être un certain Preel, si l'on en croit l'acrostiche suivant :
Pronostication /des cons sauluaige, avec la manière /
de les appriuoiser /
Reprenant les sots astrologues /
Elle est si brave que cest raige /
    Et si vaut lieux pour ung villaige /
       L e tiers que une pouchette dorgues 
Il est curieux de constater que les bibliographes qui se sont succédés n'aient pas remarqué cet acrostiche, procédé qui était courant par les auteurs cherchant à dissimuler leurs noms. Manière prudente en l'espèce, car si il était reconnu, il risquait fort un châtiment allant du pilori à la peine de mort par carbonisation.

LA BELLE ITALIENNE EMMANUELLA POTOCKA ET GUY DE MAUPASSANT

PAR BERNARD VASSOR

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Emmanuella Potocka, née Pignatelli, d'une riche et célèbre famille napolitaine, vit le jour en 1852. Ses relations avec Maupassant sont mystérieuses et ambiguës. A l'époque où Guy de Maupassant l'avait rencontrée au cours d'un dîner chez l'épouse du comte Felix-Nicolas Potocki. Elle tenait salon dans son hôtel de l'avenue de Friedland, et avait une cour de soupirants dont elle entretenait la flamme amoureuse. C'est ainsi que l'on pouvait y rencontrer Paul Bourget, Jacques-Emile Blanche, Jean-Louis Forain, Frédéric Mistral, et Montesquiou-Fézensac. Maupassant aussi, succomba au charme de la beauté Italienne que l'on avait surnommée "La Gamine". Elle apparaît dans les romans de Maupassant sous les traits de Christiane Andermatt dans Mont-Oriol, et dans Notre Coeur sous ceux de la baronne de Frémines.
Dans une vente d'autographes en 1993, (Alain Nicolas expert,) 110 lettres provenant des archives "Potocka", ont eté mises en vente le 2 décembre...
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Cette photographie réalisée par Georges Mélandri (l'hydropathe), qui avait été son voisin au 19 rue Clauzel (au cinquième étage). Depuis leur rencontre en 1882, il entretint une correspondance jusqu'à ses derniers jours. On peut ainsi suivre l'évolution de sa maladie, ses nombreuses migraines, et la descente aux enfers, il se croit "possédé".
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Vous pouvez consulter le site très savant de Noëlle Benhamou, la spécialiste de Maupassant : MAUPASSANTIANA

EMMA LIVRY, UNE HISTOIRE TRAGIQUE A L'OPERA

PAR BERNARD VASSOR

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C'est le 15 novembre 1862, lors d'une répétition de "la Muette de Portici" que la jeune Emma Livry, s'approchant trop près de la herse d'éclairage (au gaz), la gaze* de sa jupe s'enflamma. Affolée, elle traversa trois fois la scène avant qu'un pompier ne puisse intervenir. Sa pudeur l'empêcha de se défaire de son costume, et elle ramassa même des morceaux d'étoffe en feu pour se couvrir la poitrine. Après une très longue agonie de 8 mois pleine de souffrances, elle décéda à Neuilly en juillet 1863. Elle avait seulement 20 ans. Promise à une grande carrière, elle avait été remarquée par Marie Taglioni qui en avait fait sa dauphine. C'est Marie Taglioni qui lui fit  confier le rôle principal dans "la Sylphide".et dans le ballet
"Le Papillon"qu'elle avait chorégraphié elle-même sur le premier ballet que Jacques Offenbach ait mis en musique.
Pierre Lacotte**, qui m'avait fait l'honneur de présider la célébration du bicentenaire de la reine incontestée du ballet romantique Marie Taglioni, a "remonté"  le Papillon en 1976, et la Sylphide qu'il a fait jouer à l'Opéra de Paris en 2003, et à la Scala de Milan en décembre 2004.
Le musée de l'Opéra conserve des marceaux de sa jupe calcinée, ainsi qu'une partie de sa ceinture utilisée ce jour là. Elle a été inhumée au cimetière Montmartre. La photo de sa tombe figure sur la partie image de ce blog (à droite pour une fois), de la première visite au cimetière Montmarte. Sa sépulture a été découverte par notre ami Michel Olivès, véritable limier, à la connaissance des cimetières dans la France entière phénoménale. Qu'il en soit une nouvelle fois remercié.
*Le nom de cette étoffe provient de son lieu de fabrication à l'origine, c'était à Gaza (en palestine). Rappelons aussi que le nom de mousseline a pour origine la ville de Mossoul (en Irak)
** Avec Françoise Meignant et Sylvie Jacq Mioche, sans qui la célébrationn'aurait pas pu voir le jour.(en présence de Germaine Prudomeau)

26/11/2007

QUELQUES ARTISTES ET ECRIVAINS A AUVERS-SUR-OISE

PAR BERNARD VASSOR

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« Auvers, c’est gravement beau »

Vincent  van Gogh (Lettre à Théo)

On aimerait que les vers suivant de François Villon ne soient pas apocryphes :

Je suis Françoys, ce dont me poyse,
Nommé Corbueil an mon surnom,
Natif d’Auvers emprès Ponthoise,
Et du commun nommé Villon.
. 

En 1633 un banquier italien du nom de Lioni  se fit construire un pavillon qui est à l’origine du château actuel.. A la veille de la révolution, il y avait 1550 habitants. Ceratains historiens mentionnent le séjour de Bernardin de Saint-Pierre à Auvers.....  

 En 1814 et 1815, Auvers, comme Montmartre, subit l'occupation Russe et Prussienne. L'inauguration du chemin de fer eut lieu en 1846. Le nouveau cimetière recueillit les ossements de celui qui se trouvait près de l'église, et a été inauguré le 8 décembre 1859. et la mairie en 1862. En 1860, Daubigny annonçait à un ami qu’il avait acheté à Auvers : « un terrain de soixante perches, tout couvert de haricots et sur lequel je planterai quelques gigots si vous venez m’y vouir, sur lequel on est en train de bâtir un atelier de 8 mètres sur 6. (…) Le père Corot a trouvé Auvers très beau, et m’a bien engagé à m’y fixer ». C’est le peintre architecte Oudinot qui fut chargé de la construction. Daubigny , qui avait vécu étant en nourrice chez la mère Bazot à Valmondois, connaissait déjà parfaitement la région. Il vint s’y reposer chez elle bien plus tard, dans « le pays le plus varié de lignes que je connaisse des environs de Paris » Lorsqu’il venait passer des vacances d’été, il habitait une petite maison en haut de la ruelle des Callepont, près de l’église* à côté du café de la Station, tenu par un nommé Partois où se réunissaient les Daubigny père et fils, Daumier, Oudinot Léonide Bourges et Penel un graveur. De temps en temps des amis a182e851d45b920c70adb78f270c0297.jpgvenaient les visiter, il y avait : Harpignie, Jules Dupré, le très zolien Guillemet et Charles Jacque le  graveur. C’est en 1873 qu’il s’établit définitivement à Auvers et sous l’amicale pression de Pissarro, et de Guillaumin C’est cette année là que Cézanne fit ses premières tentatives d’exécution d’estampes chez le docteur Gachet encouragé par Camille Pissarro, Eugène Murer et Guillaumin. Le « pâtissier » Murer s’était fait construire une maison baptisée « le Castel ». Il reçu chez lui Vignon, Renoir et Guillaumin. Parmi les artistes du pays (dont on retrouve pour certains les noms sur les tombes du petit cimetière d’Auvers) nous retrouvons mademoiselle Bourges, Delpy, Martinez, et Felix Buhot. Parmi les artistes étrangers, nous pouvons nommer : le Hollandais Anton Hirshig, (celui qui vint à Paris prévenir Théo de la blessure de Vincent), et qui vivait à l'auberge Ravoux. Walpoole Broocke l’Australien et une colonie d'artistes américains.

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Devant l'auberge Ravoux, notre ami le docteur Michael Pakenham**, parlant à une inconnue.
.................................
Dans le bas de la rue Boucher, une dame Lecomte avait aménagé une vieille grange en atelier qui fut ensuite occupé après la mort de celle-ci par Emile Boggio. Tous les deux reposent au cimetière d’Auvers. Norbert et Charles avaient loué la maison du graveur Martinez, ils y imprimèrent de nombreuses gravures..

Germain Bazin, Albert Châtelet, Van gogh et les peintres d’Auvers, éditions des Musées Nationaux 1954. 

Michael PAKENHAM, fut le chercheur qui obtint l'amitié de Gachet fils, et grâce à son témoignage et à ses recherches nous en apprit beaucoup sur Van Gogh et le docteur Gachet. Sur la photo à gauche, Michael Pakenham, en compognie de l'épistophile Isabeau de Dover est sur le petit chemin qui conduit au cimetière.

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UN PETIT BAL PERDU A MONTMARTRE : LE BAL CHAPTAL DE LA RUE BREDA

PAR BERNARD VASSOR

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C'est la première fois que je vois mentionné le "BAL CHAPAL" situé au 15 rue Bréda (aujourd'hui Henri-Monnier). En 1850, une commission de sécurité des Théâtres de la préfecture de Police ( 2è bureau) a trouvé conforme le bâtiment par les pompiers, l'architecte de la préfecture et le commissaire de Police du quartier qui se trouvait au 1 rue Bréda. 
Le quartier comme vous le savez était fréquenté par des artistes qui avaient leur atelier dans le secteur, et il était surtout fréquenté par les "Bréda", jeune ou moins jeunes femmes de moeurs légères.
 

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INAUGURATION D'UN CIRQUE A PARIS, invitation pour le 29 juin 1875

PAR BERNARD VASSOR

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Le cirque, bâti sur un terrain vague à l'angle de la rue des Martyrs et du boulevard Rochechouart, fut le sujet de nombreux tableaux peints par Degas, Toulouse-Lautrec, Seurat, Signac. Le succès fut immédiat, de nombreuses personalités s'y précipitèrent.
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PAUL ROBIN, UN APOTRE DE L'ÉCOLE LAÏQUE, ANARCHISTE, NEO-MALTHUSIEN

PAR BERNARD VASSOR

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"Le devoir sacré, le premier de tous, est de travailler
 sans relâche au perfectionnement des hommes,
et à l'anéantissement des misères qui les écrasent"
Né le 3 avril 1837 à Toulouse dans un mileu bourgeois, à la limite aristocratique, catholique fervente. Il avait un oncle chanoine.(sa mère était née Martin de Roquebrune et son père était haut fonctionnaire dans la marine) Il fit de brillantes études à Bordeaux, et prépara l'Ecole Normale Supérieure et fut reçu, mais son tempérament frondeur, il se fit mal voire de ses supérieur. Nommé en 1861 professeur au lycée Napoléon-Vendée à la Roche-sur-Yon . Ne pouvant supporter l"atmosphère étouffante de l'enseignement sous le second empire, pour se rendre en Belgique, à Liège où il fonda une association et des cours du soir gratuits pour les enfants d'ouvriers où il professe les sciences,, la musique et toutes les matières concernant l'éveil artistique. A Bruxelles où il séjourna, il rencontra la fille du futur dirigeant socialiste libre-penseur  Paul Delassalle, qu'il épousa. Il adhéra alors à la section Belge de l'Association Internationale des Travailleurs. Après de vives protestations  contre la féroce répresion d'une grève à Seraing (Belgique) il fut expusé du royaume. C'est à Genève qu'il se rendit. Acueilli par Michel Bakounine qui l'hébergea provisoirement, il mis sur pied un mouvement socialiste qu'il baptise l'Organe. Mais après quelques mois son caractère intransigeant le fit se séparer des socialistes Genevois. Même ses amis les plus proches, Ccomme James Guillaume le condamnèrent, l'accusant certains de vouloir livrer la section Suisse aux marxistes. Pour survivre, il se fit peintre sur émail. Il a toujours été affilié à la section Belge, et dans le vote au congrès de Bâle, il vote avec les Bakouniniens. Revenu à Paris, il rejoignit Eugène Varlin et Avrial qui le chargèrent de surveiller l'édition des statuts généraux de l'A.I.T EN 1870. A la suite de la publication dans le journal de Rochefort "La Marseillaise"d'articles contre le plébiscite, auquel il avait apporté sa signature,  Après des péripéties, il fut arrêté  le 22 juin et figura dans le troisième procès de l'Internationzle où il bénéficia de deux mois de prison, à Sainte-Pélagie d'abord, à Beauvais ensuite. Libéré par le 4 septembre, il fut tout de même expulsé vers la Belgique. Rompant cet arrêté, il revint avec sa falille  à Paris. Dénoncé, il fut de nouveau incarcéré. Après sa libération, il se rendit à Londres reçu par des positivistes, qui lui permirent pour survivre de donner des leçons particulière. Il fut nommé à l'unanimité sur proposition de Karl Marx membre du Conseil général de l'Internationale. Mais très rapidement, la lutte entre les deux tendances s'envenimait. Des rivalités mesquines  se manifestèrent. Marx cherchant à faire exclure du mouvement la tendance "anti-autoritaire" des partisans de Bakounine. Robin prit parti contre Marx, et fut donc après la condamnation de Marx démis de ses fonctions.
Paul Robin lui fit parvenir la lettre suivante :
"Je suis convaincu que cédant à des haines personnelles, vous avez porté ou appuyé des accusations injustes contre des membres de l'Internationale, objet de ces haines dont le crime était de ne pas partager votre point de vue
Je vous salue". Il continua à donner des leçons et obtint des postes dans plusieurs collèges anglais. Il frquentait à Londres les cercles néo-malthusiens. Il tenta de convaincre ses amis de la fédération jurassienne en vain. Le puritanisme des anarchistes kropotkiniens, des Reclus, Guillaume, leur faisait refuser tout contrôle des naissances, et de la question sexuelle, de la santé phisyque. Il se sent investi d'une mission, il pense qu'il y a une oeuvre pédagogique utile à accomplir. Il revint en France où il collabora "Dictiçonnaire pédagogique" de James Guillaume.
En 1880, un négociant philanthrope, légua au département de la Seine qui devait être affecté à l'accueil d'enfants des deux sexes dans un bâtiment à Cempuis petit village de l'Oise. Pressenti pour le poste de directeur de ce qui allait être un orphelinat, il vit là le moyen de réaliser ses ambitions. C'est alors pour l'époque une révolution sans précédents, ses principes pédagogiques basés sur la liberté, il réunissait sur les bancs garçons et filles. Dans le village, et dans la région, l'orphedevint l'antre de Satan ! On repoussait les murs, un jardin potager avait été créé et confié aux enfant, leur laissant totale liberté pour l'exploiter. On creusa une piscine où filles et garçons se baigaient ensemble. L'accès à tous les lieux étaient libre, la ferme, le parc, le jardin où élèves et professeurs se trouvaient réunis. Les cours se faisaient en plein air quand le temps le permettait. Dans le grand réfectoire, tout le monde mangeait à la même table, le même menu.La pratique du sport jouait un grand rôle dans ce système éducatif. La Marseillaise avait été remplacée par "La Marseillaise de la Paix", "le Chant des Ouvriers" dont Robin en était l'auteur et le compositeur. En 1883, il fut le premier à organiser des colonies de vacances sur un terrain qu'il avait acheté à Mers-les-Bains. Revers de la médaille, le mot eugenisme fut appliqué à sa pensée, et à son action. Là aussi, il fut tristement précurseur, Barrès et Vacher de la Pouge ne publièrent leur idéologie qu'en 1896 !!!
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A la suite d'un accident mortel, l'occasion fut trop belle aux opposants de tout poil d'organiser une campagne féroce, énorme nationale. Le directeur de "l'école sans Dieu" que ses ennemis appelaient "la porcherie de Cempuis" fut révoqué en 1884. Sébatien Faure, ouvrit en 1904 une fondation près de la forêt de Rambouillet, où il appliqua les principes de son ami. Paul Robin conacra les 18 dernières années de sa vie à la propagande qui sera condamnée par son ami Elysée Reclus qui le traite de mystificateur. Son caractère entier, sombre, va faire se restreindre le nombre de ses amis. Le 1 septembre 1912, il avala une dose de chloridrate de morphine dissous dans de l'alcool. Il fut incinéré contre ses dernières volonté au cimetière du Père Lachaise.
Sources :
Archives de la préfecture de Police
Archives familiales
Gabriel Giroud (un ancien élève de Cempuis); Cempuis, éditions Schleicher frères Paris 1900
Jeanne Humbert, Une grande figure : Paul Robin, La Ruche ouvrière, sans date
Thèse déposée aux archives de la Police, Aux origines de l'eugénisme en France (DA 218°) que l'auteur me pardonne, n'ai pas retrouvé son nom...

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25/11/2007

Un fameux précurseur de la photographie totalement méconnu : G.J.'s GRAVESANDE

PAR BERNARD VASSOR

 
Cet ouvrage est daté de 1711, dans ce traité de perspective, nous donne une description de la "Chambre obscure pour le dessin". Après l'adjonction d'une lentille, par Descartes, et la description du jésuite Athanase Kircher, d'une chambre noire destinée à la projection et à l'agrandissement d'images obtenues à l'aide de cette lanterne, Gravesande y apporta des améliorations dont il donna une description précise, de sa "machine portative". Deux appareils de son invention sont décrites avec minutie, avec des systèmes de miroirs et un tuyau qui permettait de voire l'image sans laisser entrer la lumière dans la chambre..
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Nous savons que c'est l'opticien Vincent Chevalier qui mit au point la chambre qui permit à Daguerre de s'approprier la découverte de la photographie avec l'aide de François Arago qui en fit la promotion dans un rapport le 3 juillet 1839 à l'académie des sciences, qui passa sous silence les découvertes d’Hippolyte Bayard qui pour se venger et faire parler de lui imagina le premier canular photographique, se photographiant en "noyé suicidé". Le procédé de Bayard était totalement différent de celui de Daguerre en ce sens qu'il a été le premier avec peut-être Fox Talbot à obtenir des images sur papier.
Mise à jour le 12 septembre 2014.

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LE MYSTERE (provisoire) DE LA CITÉ MILTON

PAR BERNARD VASSOR

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La cité Milton commençait 25 rue Milton et prenait fin 41 rue de la Tour d'Auvergne, dernier domicile de Victor Hugo avant son départ en exil. Cette publicité retrouvée dans mes archives indique une citée qui eut une existence très éphémère. En effet la cité pas plus que la rue Milton ne figure pas sur les plans de Paris de 1860. Une partie de la rue Milton a été ouverte en 1868,  une autre, après les travaux du percement de la rue Hippolyte Lebas, de la prolongation du passage Saint-Guillaume. La rue Neuve-des-Martyrs devenue rue Morée, puis rue Manuel rejoignit la rue Milton. A l'emplacement actuel de la cité Charles Godon, anciennement passage Bossuet. La rue Neuve-Fenelon puis passage Fénelon est devenue la Cité Charles Godon en 1957 du nom du fondateur de l'école dentaire Française.
( j'espère que vous vous y retrouvez !!!) 
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Plan du quartier au moment de la création de la Nouvelle-Athènes.  

24/11/2007

LA RUE DU FAUBOURG MONTMARTRE AU TEMPS JADIS

PAR BERNARD VASSOR

Une brève notice anecdotique pour servir à l'histoire de cette voie :

Lettres de la Ville de Paris

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Une borne portant cette inscription était placée en 1726, à l'entrée du fauboug Montmartre
 qui portait cette inscription.
Ce chemin figure sur les plus anciens plans de Paris. Au numéro 1 (actuel), il y avait une petite maison à un étage,  qui fut habitée par un nommé Tronchin, inventeur de la table pliante. De l'autre côté de la rue, à la fin du règne de Louis XV, s'ouvrit un café qui porta sous Charles X le nom du limonadier de l'époque qui s'appelait Vachette. "Les salons de Vachette, à l'exception de ce UE LES NUITS DE CARNAVAL Y PRODUISENT D4INSOLITE? C'était là aussi une petite maison qui fut agrandie petit à petit, et finalement s'appeler "le Brébant", dont nous reparlerons plus tard.
Au numéro 4, c'était un fermier général, Maurel de L'Epinot qui y logeait, la cité Bèregère au numéro 6 fut ouverte en 1825. Au 7, c'était le comédien Arnal qui y vécut*.
Au numéro 21, était le Couvent de la Visitation. vendu pendant la révolution au titre de la confiscation des biens du clergé, la maison fut reconstruite en 1819. Un curieux bas relief datant de 1720 fut conservé, et placé sur la façade à l'angle de la rue de la Grange Batelière... On peut encore le voire aujourd'hui sur le mur du commissariat de Police.
 
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 Au 42, au XVIIIè siècle, c'était l'emplacement du "Grand Salon", un bal, qui fut ensuite remplacé par une caserne, avant l'ouverture d'un passage qui prit une partie du nom des propriétaires, les soeurs Deveau, c'est aisi qu'il fut nommé successivement : "Cour des Deux Soeurs", "Cour des Chiens", "Cul-desac Coypel", et enfin "Passage des Deux Soeurs".
*Ne me dites pas que Lautréamont y est mort, ce sera l'objet d'un autre article.....
 A SUIVRE..................

19/11/2007

L'ÉTRANGE ET MACABRE MAURICE ROLLINAT

PAR BERNARD VASSOR

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Dans sa retraite de Fresselines
"Elle est, je crois, très nature, cette promenade à travers les ténèbres, d'un poète horriblement triste et que la névrose hallucine jusqu'à la folie :
"Où vais-je ?
Nuit noire comme un drap de morts,
Sois plus épaisse !
Je ris de votre acharnement
Car l'horreur est un aliment
Dont il faut qu'effroyablement,
Je me repaisse."
   
Poète et musicien, (1842-1903), une fée s"est penchée sur son berceau: George Sand. Une autre sera comme il le dit lui-même : "J'ai beaucoup remercié l'excellente Sarah bernardt, qui a voulu être l'occasionneuse de mon succès prévu par elle , je dois le dire, aussi complet qu'il a été".
Son père François Rollinat, député en 1848, était un ami proche de George Sand. Le jeune Maurice apprit le piano pour lequel il avait de grandes dispositions. Il écrivit des poèmes qu'il présenta à George Sand qui lui apporta son soutien. Il publie son premier recueil "dans les Brandes" en 1877, qu'il dédie à sa "marraine littéraire". Il fréquentait le salon de Nina de Villard rue des Moines, où l'interprétation de ses poèmes, où ceux de Baudelaire qu'il avait mis en musique provoquait sur les auditeurs une forte impression. Edmond de Goncourt lui-même fit état de son passage dans l'atelier de décervelage de la rue des Moines. Après avoir rejoint les "hydropathes" d'Emile Goudeau, il se produisit au Chat Noir de Rodolphe Salis. Il fut très demandé dans les salons parisiens, et anima de façon lugubre les soirées de Paul Eudel rue Victor Massé, en face du Chat Noir, dans la maison sculptée qui avait été décrite avec emerveillement par Théophile Gauthier en 1844. Il reçut et fréquenta chez eux beaucoup d'amis et leur donna à entendre ses nouvelles oeuvres qui produisirent une forte impression qu'il était impossible d'oublier par la suite. L e jeune Oscar Wilde en est témoin. La parution après de nombreux refut d'éditeurs fut obtenue grâce à Sarah Bernhardt qui recut les principaux directeurs de journaux pour leur faire entendre son protégé.  Ce fut alors un déferlement de critiques négatives et positives, mais qui lui assurèent une célébrité après la publication du recueil qui atteignit des tirages rares pour de la poésie. En pleine gloire, il se retira dans un village de la Creuse avec sa compagne Cécile Pouettre, une comédienne cultivée et riche. Maurice souffre de céphalées qui accélèrent ses propres névroses, angoisse de la mort, et de la décomposition du corps après celle-ci. En 1903, Cécile Pouettre meurt brutalement. Rollinat fit plusieurs tentatives de suicide. Il se laissa mourrir, refusant tous les soins en 1903.
"Quand on aura fermé ma bière,
Comme ma bouche et ma paupière,
Que l'on inscrive sur ma pierre :
"Ci-gît le roi du mauvais sort.
Ce fou dont le cadavre dort,
L'affreux sommeil de la matière
Frémit pendant sa vie entière
Et ne songea qu'au cimetière.
Jour et nuit, par toute la terre,
I1 traîna son cœur solitaire
Dans l'épouvante et le mystère,
Dans l'angoisse et dans le remord.
Vive la mort ! Vive la mort !""
  

LA PENDULE A AIR COMPRIMÉ, UNE INVENTION SANS LENDEMAIN

PAR BERNARD VASSOR

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Le 20 janvier 1882, le Moniteur Officiel de l'Électricité, publiait une nouvelle surprenante : désormait nous pourrions pour cinq centimes par jour recevoir l'heure à domicile par des horloges pneumatiques, découvertes de l'inventeur Victor Popp.
Plus besoin de remontage, de remise à l'heure ou de réglages. la mise à l'heure était automatique. Pour cela, il fallait disposer d'une station centrale, une canalisation et des cadrans publics et particuliers. "Plus besoin de balancier ni organes de remontage, suppression de tout mécanisme compliqué et délicat"
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JULES BASTIEN-LEPAGE, UN AMI D'ÉMILE ZOLA

PAR BERNARD VASSOR

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Né à Damvilliers (Lorraine) en 1848, il est mort à Paris en 1884. Enfant d'une famille de culivateurs très pauvres (ou de riches propriétaires terriens selon d'autres sources), il entre à l'age de quatorze ans dans l'administration des Postes. Son goût pour le dessin et ses dispositions artistiques lui font suivre les leçons de Cabanel qui le remarque, et obtint qu'il puisse exposer au salon de 1870, année où il découvrit à la galerie Martinet, des toiles de Manet. Ce sera pour lui une révélation. Rentré chez lui, à Damvilliers, il dit avoir voulu oublier tout ce qu'il avait appris (de Cabanel) pour se consacrer à l'étude de "la nouvelle peinture". Pendant la guerre Franco-prussienne, il s'est engagé dans une compagnie de Francs-tireurs. Une blessure l'immobilise pendant deux ans. Il se remit à peindre et se spécialisa dans le portrait. Il fit ainsi les portraits de Sarah Bernhardt, de Juliette Drouet et de Gambetta. Ami de Zola, cela n'empêcha pas celui-ci de le critiquer sévèrement, l'accusant d'affadir l'impressionnisme et : "que l'on a tort de l'acclamer comme un maître, cela n'est pas sain" (avec un pareil ami, pas besoin d'ennemis !). C'est Huysmans qui fut son plus farouche détracteur le traitant de Grévin de cabaret, et de Siraudin de banlieue,  

16/11/2007

UNE VENTE DE MANUSCRITS ET AUTOGRAPHES

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CETTE VENTE DE LA COLLECTION  DE NOTRE AMI jEAN DARNEL EST
CONSACREE AU THEATRE ET AU  SPECTACLE.
De nombreux documents autographes et objets ayant appartenu aux plus grands artiste et écrivains du dix neuvième siècle seront offerts à notre curiosité et peut-être si nos bourses nous le permettent à l'acquisition de précieuses reliques pour les amoureux de l'histoire de France et du spectacle. 
Jean Darnel me signale le numéro 737, particulièrement émouvant
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Cadre de bois doré, avec son verre ancien et le carton d'origine; 26X9 cm provenant de la famille royale à la prison du Temple. Avec une note autographe de l'historien Gosselin Lenotre.
.............................................................
J'ai trouvé aussi cette lettre affectueuse de Camille Pissarro à son fils Rodo, il lui donne des conseils critiques, et lui reproche d'utiliser des procédés de ce qu'il nomme des "motifs de vente". Nous comprenons mieux pourquoi, refusant toute concession celui qui fut le premier "professeur sur le vif"  de Gauguin,, malgré son immense talent, ne vendit pas beaucoup de son vivant, même à des prix ridiculement bas.
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15/11/2007

ÉMILE BERNARD ET LE PERE TANGUY

PAR BERNARD VASSOR

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Portrait du père Tanguy par Émile Bernard.
4c2dbe95c7445e35e0249a7ac1c2b518.jpgAprès la mort de Vincent van Gogh, Emile Bernard apprenant la maladie du père Tanguy, et le plus complet dénuement, écrivit à Andries Bonger le frère de Johanna, en lui demandant de lui envoyer "quelque chose tout de suite, j'avais heureusement 100 francs sous la main,  mais, qu'est-ce que cela, le médecin vient tous les jours. (...) voilà 15 jours qu'il est au lit. Est-ce un deuil qui se prépare ? Ca en sera un bien grand pour moi dans tous les cas. Vous connaissez l'affection que j'avais pour lui, le meilleur des hommes (...) D'après les indications des médecins, le foie et le reste sont bien endomagés. Les premiers jours de 1893, voient "une amélioration du malade qui semble en bonne voie de guérison". C'est toujours Bernard qui l'écrit à Bonger. Malheureusement, le répit fut de courte durée et les affaires n'étant pas florissante (Tanguy n'avait pas vendu un seul tableau de l'année) Bernard revient à la charge, et redemande à Bonger d'envoyer un peu d'argent pour secourir celui qui fut toujours bon avec les jeunes artistes, et qui l'avait personnellement tiré d'embarras dans une période où ses parents ne voulant pas qu'il soit artiste peintre, l'avaient abandonné à son sort. Bien des fois, il trouva le réconfort et le couvert rue Clauzel, Tanguy allant même jusqu'à se rendre à Asnières pour rencontrer sa mère pour la faire revenir sur sa position, ce qui fut fait. Nous comprenons donc la reconnaissance d'Emile Bernard, qui signale par ailleurs qu'il ne fut pas le seul dans ce cas. En janvier 1894, la reprise  de la maladie (sans doute un cancer) l'obligea à une hospitalisation à Lariboisière pendant quatre semaine pendant lesquelles il ne reçut aucun traitement. Il décida donc de rentrer chez lui où il mourrut le 4 février 1894 : "Il a voulu absolument revenir à la maison (...) vous pouvez l'emmener chez vous io n'y a rien à faire"(...) Il avait une tumeur dans laine et sa gagne le ventre, il était trop agé pour subir une opérationNous sommes heureux tous les trois de lavoir vue mourir chez nous il nous disait qui ne voulait pas mourir à l'hôpital"*
J'ajoute qu'en plus de Bonger et de Bernard, Octave Mirbeau fit preuve de la plus grande générosité à l'égard de Tanguy et de sa veuve.
Des documents inédits en ma possession me permettent de préciser certains points : Julien Tanguy était parfaitement sobre, ce qui est rare pour l'époque, il était presque analphabète, mais, il achetait des journaux "socialistes"qu'il devait se faire lire par sa fille Mathilde. Il savait néanmoins signer de son nom. Sa femme elle aussi ne savait ni lire ni écrire, mais en revanche, "la mère Tanguy"
*Lettre écrite de la main de la fille Tanguy, fautes d'orthographes respectées.
Une lettre d'Émile Bernard envoyée de Port Saïd où il séjournait en février 1894, après avoir eu connaissance de la mort de Julien Tanguy :
"Vous connaissez toute l'étendue de mon affection pour lui, et aussi toute la reconnaissance que je lui devais. Sans Tanguy, que serais-je devenu il y a dix ans lorsque je me retrouvais vis à vis de mon père furieux contre moi, de mon désir d'art et l'impuissance de ma mère à m'aider dans ce désir. J'étais souvent sans couleurs, argent, souvent sans avoir même à manger quand j'allais à Paris voir les chefs-d'oeuvres du Louvre. Je faisais ces longs pèlerinage à pied **(...) Tanguy s'est trouvé sur mon chemin, et c'est grâce à lui que cette carrière s'est ouverte à moi sans épines. Puis il fit ma première éducation. Les Cézanne me furent montrés et expliqués par lui (...) au récit des noms que j'admirais (...) et c'est alors que la beauté et la résignation de ce presque Père, de ce père de ma peinture et de ma carrière. Lui privé de tout, pauvre, n'ayant pas même bouchée de pain(...)"
"Jo" (les Hollandais prononcent Yo) est bien plus sévère avec lui quand elle écrit : "puis Tanguy, le vieux petit marchand de couleurs de la rue Clauzel, dont les clients étaient autorisés d'exposer à tour de rôle leurs tableaux dans sa vitrine (celle du 14 rue Clauzel pour l'époque dont elle parle) et qui parfois a été décrit comme un mécène d'art à quoi manquaient au brave homme toutes les qualités et même s'il les avaient possédées, sa femme le lui aurait empêché. Il envoyait et ceci de bon droit des comptes convenables de tout ce qu'il fournissait et ne comprenait pas grand chose aux tableaux qui furent exposés chez lui". Cette opinion est démentie par celle de Théo et Vincent qui tenaient en haute estime l'opinion de Tanguy. Le respect qu'il inspirait à tous ses clients pourtant dotés d'une grande culture, l'affection et la sagesse qui l'avaient fait surnommer le Socrate de la rue Clauzel, un peu par moquerie affectueuse mais aussi avec un grand respect pour ce vieillard taciturne.
Après la mort de Tanguy, la veuve eut à se débattre avec le propriétaire qui voulait l'obliger à terminer le bail et la menaçait de saisir les tableaus stockés dans la boutique du 9 rue Clauzel. Julien Tanguy fut inhumé au cimetière de Saint-Ouen "dans la tranchée (gratuite) des pauvres numéro 12"
**Bernard habitait alors à Asnières le long de la ligne de chemin de fer.

HISTOIRE DE LA PHOTOGRAPHIE

PAR BERNARD VASSOR

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C'est à ma connaissance, le premier article où apparut le mot Photographie, dans "Le Magasin Pittoresque" du mois de novembre 1839. Le titre de l'article était : La Photographie ou le Daguerréotype. Dans cet article, Daguerre est qualifié de physicien. Le rôle de Nièpce semble avoir été secondaire d'après ce papier.
Une lettre édifiante du mathématicien astronome Louis-Benjamin Francoeur (1773-1849) informe que Daguerre, avant la séance de l'académie des sciences où le procédé fut exposé et soutenu par Arago, Louis-Jacques Daguerre était venu "exposer les procédés ingénieux par lesquels il fixe sur le métal les images que transmet la chambre obscure (...) Cet habile artiste est venu dans le sein du conseil, pour y développer lui-même ses procédés, montrer ses appareils, et en expliquer l'usage" La séance a eu lieu sous la présidence de Monsieur Thénard. La même année, un autre inventeur avait déposé un brevet et fourni des images photographiques au moyen de négatifs papier. Son nom resta inconnu du grand public malgré les efforts qu'il fit pour se faire reconnaitre, allant jusqu'à se maquioller, se photographier, et se faire passer pour un noyé. Rien n'y fit, aujourd'hui encore aujourd'hui, le public ne retient que le nom du très mondain Daguerre qui réussit le tour de force de faire oublier le nom de Nièpce et de Chevalier.
L’opticien qui approvisionnait Daguerre était Vincent Chevalier, celui-là même chez qui Nicéphore Niépce commandait ses lentilles.et ses chambres noires. C’est en effet par l’intermédiaire de Chevalier que Daguerre avait obtenu l’adresse de Niépce.
C'est Charles-Louis Chevalier (1804 - 1859) qui créa une chambre pliante à mise au point à crémaillère. Cette invention fut suivie, en 1841, par le premier appareil en cuivre muni d'un objectif de focale F:3/6 qui donnait des daguerréotypes circulaires de 94 mm de diamètre alors que l'autrichien Pierre-Guillaume Voïgtländer (1812 - 1878) fabriqua un objectif avec un double système de lentilles.

14/11/2007

ANDRIES BONGER

PAR BERNARD VASSOR

Andries Bonger (1861-1936)

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C'est à cette adresse qu'habitait Andries Bonger à Paris entre environ : 1888 et 1890.
Cette petite notice a pour but de mentionner l'importance du rôle joué par le frère de Johanna dans la vie de Théo, et de Vincent. Bien qu'il fut m'ami intime du premier, il fut un fervent défenseur après la mort de Vincent Van Gogh de son oeuvre. Notons aussi que par l'intermédiare d'Emile Bernard, comme nous allons le constater plus loin, il apporta une aide à Julien Tanguy quand il était dans la plus grande détresse.
Voici quelques adresses pour servir de repères :

Amsterdam:     1861-1878 
Haarlem:   1878-1879 
Paris:  30/11/1879
                                  (les premiers jours à l’Hôtel de la Bavière, ( ?), près de son bureau)                                                    

................... A Paris (dans le désorfre ):   1880 – 1892 : 127 Rue du Ranelagh. ; 80 Rue d'Hauteville,  54 Rue Blanche ...........................

Hilversum: 1892 – 1895 : Villa Jeanne, Suzannapark 5   

                                 1895-1901: Albertus Perkstraat 7

Amsterdam: 1901-1906: Stadhouderskade 56

Amsterdam:  1906 – 1913: Vossiusstraat 22

Bentveld:   1913-1924: Huize Duindoorn, Zuidlaan 9 [Aerdenhout]
Amsterdam:   1924-1936: Gabriel Metsustraat 13   
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Fils d'un assureur d'Amsterdam, il rencontra pour la première fois Théo Van Gogh au Club Hollandais en 1881. Leur amitié fut renforcée lors de la venue d'Andries à Paris en 1884, où il retrouva "Théo, la personne la plus sympathique que j'aie rencontrée à Paris". Dries était le correspondant de l'agence parisienne Geo Wehry. Théo passa ses vacances à voyager avec son ami pendant ses vacances en 1885. L'arrivée inopinée de Vincent le 1 mars 1886 dans le minuscule logement du 25 rue de Laval (Victor Massé) troubla son frère. En juin, ils déménagèrent pour un appartement un petit peu plus grand 54 rue Lepic. Théo avait une maitresse "pas très convenable" qui d'après Bonger ne pouvait mener à rien "car la femme en question, un nommée S..., était moralement très malade, et qu'elle ne convenait pas à Théo". Vincent échafauda une strtégie compliquée pour se sacrifier pour son frère. Nous ne savons pas comment se termina cette histoire, mais il ne fut plus question de la demoiselle S.. par la suite. Déja, Théo selon Andries une très mauvaise mine ; "il n'a littéralement plus de visage". Au début du mois d'août 1887, Théo se rendit à Amsterdam pour essayer de convaincre ses oncles de le commanditer pour s'installer à son compte. Il fit aussi une première demande en mariage à Johanna qui refusa, car elle aimait à l'époque un autre homme. Nous savons qu'il fut de retour à Paris après le 26 août de la même année, après l'épisode désastreux de l'exposition de son frère au Tambourin. . 
A SUIVRE.................. 
*Théo Van Gogh marchand de tableaux, catalogue de l'exposition du musée d'Orsay Paris 2000
............

GEORGES SEURAT SUITE....

PAR BERNARD VASSOR

 
 
**Archives de Paris D1P4)

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