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26/11/2007

PAUL ROBIN, UN APOTRE DE L'ÉCOLE LAÏQUE, ANARCHISTE, NEO-MALTHUSIEN

PAR BERNARD VASSOR

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"Le devoir sacré, le premier de tous, est de travailler
 sans relâche au perfectionnement des hommes,
et à l'anéantissement des misères qui les écrasent"
Né le 3 avril 1837 à Toulouse dans un mileu bourgeois, à la limite aristocratique, catholique fervente. Il avait un oncle chanoine.(sa mère était née Martin de Roquebrune et son père était haut fonctionnaire dans la marine) Il fit de brillantes études à Bordeaux, et prépara l'Ecole Normale Supérieure et fut reçu, mais son tempérament frondeur, il se fit mal voire de ses supérieur. Nommé en 1861 professeur au lycée Napoléon-Vendée à la Roche-sur-Yon . Ne pouvant supporter l"atmosphère étouffante de l'enseignement sous le second empire, pour se rendre en Belgique, à Liège où il fonda une association et des cours du soir gratuits pour les enfants d'ouvriers où il professe les sciences,, la musique et toutes les matières concernant l'éveil artistique. A Bruxelles où il séjourna, il rencontra la fille du futur dirigeant socialiste libre-penseur  Paul Delassalle, qu'il épousa. Il adhéra alors à la section Belge de l'Association Internationale des Travailleurs. Après de vives protestations  contre la féroce répresion d'une grève à Seraing (Belgique) il fut expusé du royaume. C'est à Genève qu'il se rendit. Acueilli par Michel Bakounine qui l'hébergea provisoirement, il mis sur pied un mouvement socialiste qu'il baptise l'Organe. Mais après quelques mois son caractère intransigeant le fit se séparer des socialistes Genevois. Même ses amis les plus proches, Ccomme James Guillaume le condamnèrent, l'accusant certains de vouloir livrer la section Suisse aux marxistes. Pour survivre, il se fit peintre sur émail. Il a toujours été affilié à la section Belge, et dans le vote au congrès de Bâle, il vote avec les Bakouniniens. Revenu à Paris, il rejoignit Eugène Varlin et Avrial qui le chargèrent de surveiller l'édition des statuts généraux de l'A.I.T EN 1870. A la suite de la publication dans le journal de Rochefort "La Marseillaise"d'articles contre le plébiscite, auquel il avait apporté sa signature,  Après des péripéties, il fut arrêté  le 22 juin et figura dans le troisième procès de l'Internationzle où il bénéficia de deux mois de prison, à Sainte-Pélagie d'abord, à Beauvais ensuite. Libéré par le 4 septembre, il fut tout de même expulsé vers la Belgique. Rompant cet arrêté, il revint avec sa falille  à Paris. Dénoncé, il fut de nouveau incarcéré. Après sa libération, il se rendit à Londres reçu par des positivistes, qui lui permirent pour survivre de donner des leçons particulière. Il fut nommé à l'unanimité sur proposition de Karl Marx membre du Conseil général de l'Internationale. Mais très rapidement, la lutte entre les deux tendances s'envenimait. Des rivalités mesquines  se manifestèrent. Marx cherchant à faire exclure du mouvement la tendance "anti-autoritaire" des partisans de Bakounine. Robin prit parti contre Marx, et fut donc après la condamnation de Marx démis de ses fonctions.
Paul Robin lui fit parvenir la lettre suivante :
"Je suis convaincu que cédant à des haines personnelles, vous avez porté ou appuyé des accusations injustes contre des membres de l'Internationale, objet de ces haines dont le crime était de ne pas partager votre point de vue
Je vous salue". Il continua à donner des leçons et obtint des postes dans plusieurs collèges anglais. Il frquentait à Londres les cercles néo-malthusiens. Il tenta de convaincre ses amis de la fédération jurassienne en vain. Le puritanisme des anarchistes kropotkiniens, des Reclus, Guillaume, leur faisait refuser tout contrôle des naissances, et de la question sexuelle, de la santé phisyque. Il se sent investi d'une mission, il pense qu'il y a une oeuvre pédagogique utile à accomplir. Il revint en France où il collabora "Dictiçonnaire pédagogique" de James Guillaume.
En 1880, un négociant philanthrope, légua au département de la Seine qui devait être affecté à l'accueil d'enfants des deux sexes dans un bâtiment à Cempuis petit village de l'Oise. Pressenti pour le poste de directeur de ce qui allait être un orphelinat, il vit là le moyen de réaliser ses ambitions. C'est alors pour l'époque une révolution sans précédents, ses principes pédagogiques basés sur la liberté, il réunissait sur les bancs garçons et filles. Dans le village, et dans la région, l'orphedevint l'antre de Satan ! On repoussait les murs, un jardin potager avait été créé et confié aux enfant, leur laissant totale liberté pour l'exploiter. On creusa une piscine où filles et garçons se baigaient ensemble. L'accès à tous les lieux étaient libre, la ferme, le parc, le jardin où élèves et professeurs se trouvaient réunis. Les cours se faisaient en plein air quand le temps le permettait. Dans le grand réfectoire, tout le monde mangeait à la même table, le même menu.La pratique du sport jouait un grand rôle dans ce système éducatif. La Marseillaise avait été remplacée par "La Marseillaise de la Paix", "le Chant des Ouvriers" dont Robin en était l'auteur et le compositeur. En 1883, il fut le premier à organiser des colonies de vacances sur un terrain qu'il avait acheté à Mers-les-Bains. Revers de la médaille, le mot eugenisme fut appliqué à sa pensée, et à son action. Là aussi, il fut tristement précurseur, Barrès et Vacher de la Pouge ne publièrent leur idéologie qu'en 1896 !!!
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A la suite d'un accident mortel, l'occasion fut trop belle aux opposants de tout poil d'organiser une campagne féroce, énorme nationale. Le directeur de "l'école sans Dieu" que ses ennemis appelaient "la porcherie de Cempuis" fut révoqué en 1884. Sébatien Faure, ouvrit en 1904 une fondation près de la forêt de Rambouillet, où il appliqua les principes de son ami. Paul Robin conacra les 18 dernières années de sa vie à la propagande qui sera condamnée par son ami Elysée Reclus qui le traite de mystificateur. Son caractère entier, sombre, va faire se restreindre le nombre de ses amis. Le 1 septembre 1912, il avala une dose de chloridrate de morphine dissous dans de l'alcool. Il fut incinéré contre ses dernières volonté au cimetière du Père Lachaise.
Sources :
Archives de la préfecture de Police
Archives familiales
Gabriel Giroud (un ancien élève de Cempuis); Cempuis, éditions Schleicher frères Paris 1900
Jeanne Humbert, Une grande figure : Paul Robin, La Ruche ouvrière, sans date
Thèse déposée aux archives de la Police, Aux origines de l'eugénisme en France (DA 218°) que l'auteur me pardonne, n'ai pas retrouvé son nom...

04:10 Publié dans LES PRECURSEURS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

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