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10/02/2008

NICOLAS-THERESE-BENOIT FROCHOT, COMTE D'EMPIRE

PAR BERNARD VASSOR

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Il vit le jopur à Dijon en 1761, mort à Etuf en 1828. Il fut avocat au parleemnt de Bourgogne chargé de rédiger les cahiers de doléances du tiers état, et représenta à la Constituante le bnaillage de Châtillon-sur-Seine. Ami de Mirabeau, il fut désigné comme l'un de ses exécuteurs testamentaires. En 1794 emprisonné comme "suspect" à Dijon, i l fut libéré après la mort de Robespierre. Nommé préfet de la Seine en 1800, il réorganisa les hopices, les écoles, l'octroi , le régime des prisons, le numérotage des rues de Paris, fit construire les abattoires de Montmartre avenue Trudaine et fit ouvrir des cimetières (cimetière du nord, Montmartere, cimetière de l'est le père Lachaise et cimetière de l'ouest, Montparnasse) hors des limites de Paris, selon le voeu de l'Empereur. Ce que ne disent pas les livres d'histoire mais que révèlent des archives*, c'est que les terrains qui accueillaient les sépultures de la paroisse Saint-Roch après avoir été expropriés, devinrent la propriété du préfet, c'est la raison pour laquelle, une "avenue" (minuscule) et une rue porte son nom. Ces sur ces terrains se trouvaient sur le chemin des Dames (aujourd'hui rue Pigalle) et la place du même nom. N'y voyez pas malice, "les dames" étaient les abbesses de Montmartre ! 
Napoléon le récompensa largement en le nommant conseiller d'état, chevalier puis comte d'Empire. Manipulé par Malet qui lui fit croir à la mort de l'Empereur, il ne fit rien pour déjouer la conspiration; ce qui lui fit perdre sa place. En 1814 le roi Louis XVIII lui accorda une pension de 15 000 livres. Le retour de Napoléon pendant les cent jours le vit préfet des Bouches-du-Rhône, mais bientôt destitué par la restauration
*Archives B.V.

ET PARIS NE FUT PAS DETRUIT, un vandale contrarié : LE CORBUSIER

PAR BERNARD VASSOR

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Dans ce cahier, publié par Fernand Sorlot en 1940, l'éditeur du Maréchal Pétain, d'Adolphe Hitler (pour Mein Kampf), et des écrivains de la collaboration, le célèbre architecte proposait de démolir une grande partie de Paris d'est en ouest pour la remplacer par un urbanisme démontré dans sa thèse : "La Ville-Radieuse". Il choisissait de commencer par l'îlot numéro, derrière l'hôtel de Ville c'est à dire le quartier Saint-Paul !
Sa conclusion est édifiante :
Le problème du logis n'est  pas un problème secondaire. Il est la clef même de la renaissance de la famille et de la renaissance de l'esprit; à la clef de la renaissance de la nation.
En octobre 1940 une décision de principe, peut conduire la société moderne, dans la réalisation de ses éléments techniques, là même où l'Autorité a, magistralement, décidé de conduire le pays.
Ozons, le 21 octobre 1940.
LE CORBUSIER  

16:50 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Tags : le corbusier, sorlot | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

PETITE HISTOIRE DU NUMEROTAGE DES MAISONS A PARIS, SUITE

http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2008/02/...

http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2007/08/...

 

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Cette plaque que j'ai réussi à sauver de la destruction (malgré le refus d'édiles de l'arrondissement) avait été apposée en 1860, après "l'annexion" sur le mur du café "La Nouvelle Athènes" (cher à notre coeur, et à celui du Père Tanguy), qui existait déjà bel et bien malgré les affirmations de petits "historiens" municipaux, et de quelques historiographes qui recopient comme c'est souvent le cas les erreurs commises par d'autres historiens.
La plaque en pierre de lave, est conservée aujourd'hui au musée de Montmartre avec d'autres vestiges arrachés à la pelle des démolisseurs de ce qui a été on peut le dire un vandalisme municipal. Il n'existe aucun lieu au monde symbolisant l'impressionnisme et le symbolisme que ce café....
C'est un décret du 4 février 1805 que le préfet de la Seine Frochot organisa l'ordonnancement du numérotage des rues telle que nous le connaissons aujourd'hui. Chaque rue obtint une série particulière de numéros. Dans les rue parallèles à la Seine, l'ordre des numéros suivait le cours du fleuve. Dans les rues perpendiculaires, les premiers numéros partaient du fleuve. Les numéros pairs à droite et les impairs à gauches. Avant cela, les numéros des rues perpendiculaires étaient noirs et ceux des rues parallèles rouge. Cette combinaison a été abandonnée. Quelques modifications eurent lieu après le percement du canal Saint-Martin, et c'est le préfet Rambuteau qui décréta que le numérotage des rues partant de ce canal auraient la même fonction que celle de la Seine. C'est à dire que ce sont les premiers numéros qui partent du canal. Les voies privées ont été elles aussi aussi soumises aux mêmes contraintes,( les frais et l'achat des plaques incombant aux propriétaires).

Une exception toutefois, l'avenue qui porte le nom du préfet qui a réglementé le numérotage, échappe à la règle, pour une raison que je n'ai pas réussi à élucider. Les numéros pairs en montant, sont à gauche, et les pairs à droite bien sur.

Les différents aménagements démolition et reconstructions ont modifié au cours des siècles la répartition des lotissements, changeant ainsi la numérotation dans certaines rues.  

La Commission des travaux historiques de la ville de Paris, ont publié sous la direction de Jeanne Pronteau : Les numérotages des maisons à Paris, du XVè siècle à nos jours, Paris 1966

09/02/2008

LA DAME AUX CAMELIAS A BORDEAUX

 

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Une information qui devrait ravir le grand spécialiste de "la Dame aux Camélias', notre ami Jean Darnel

Les Amis d'Alexandre Dumas (père) nous signalent :

La dame aux camélias

montée à Bordeaux
Le Café Théâtre des Beaux Arts de Bordeaux présente la pièce La dame aux camélias d’après Alexandre Dumas fils

Adaptation et mise en scène : Nicolas Delas

Direction d’acteurs : Mathilde Guyant

Du 8 au 16 février 2008

Du mercredi au samedi à 20h30

Tarifs : 16€ et 14€ pour tous les mercredi
Renseignements & Réservations : 05 56 94 31 31

« … J’engage le spectateur à être convaincu de la réalité de cette histoire dont tous les personnages vivent encore … »

Alexandre Dumas fils.*
 
 

Avec :

Amandine Pommier

Michèle Dascain

Xavier Viton

Antoine Devoucoux

Café Théâtre des Beaux Arts,

2 rue des Beaux Arts, 33000 Bordeaux.

TEL : 05 56 94 31 31

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*Il semblerait bien qu'Alexandre Dumas fils n'ai pas vu la pièce, car le personnage principal était déja six pieds sous terre au cimetière Montmartre ! 

18:15 Publié dans Evènement | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg! Digg

ANTOINE CROS, POETE COME SON FRERE ET MEDECIN MECONNU

PAR BERNARD VASSOR

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Médecin philosophe et poète, est né le 10 mai 1833 à Lagrasse dans l'Aude. Comme ses frère Henry et Charles, il a connu les belles heures du salon de Nina, rue Chaptal, puis rue des Moines. Il a laissé de nombreux ouvrages scientifiques. Il donna de nombreuses communications dans plusieurs facultés de médecine en Europe.
A composé en 1882 un recueil de poèsie : "Les Belles heures", une "Ode à Molière" qui fut récitée au théâtre de l'Odéon pour le 260 ème anniversaire de sa naissance. Des ouvrages de philosophie : "La destinée des êtres", Les Ames, La force, La Métaphysique etc....Inventeur de génie comme son frère, avec qui il a créé une machine typographique, un sténographe musical en 1859, et le Téléplaste, appareil destiné à transmettre des formes par des courants électriques sans transport de matière, présenté à l'académie des sciences en 1891.
Original un petit peu fou sans doute, Chevalier de la Rose du Brésil et de l'Ordre de Vasa en Suède, il se fit proclamer successeur du roi de Patagonie Orlie premier !!!

FELICIEN CHAMPSAUR, JOURNALISTE ROMANCIER AUTEUR DRAMATIQUE

PAR BERNARD VASSOR

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Né à Dignes en 1849, il vint à Paris à l'age de 18 ans. Il débuta dans le journal d'André Gill : "La Lune Rousse".
Il fonda plusieurs publications : "Les Ecoles", "l'Hydropathe", "Les Hommes d'Aujourd'hui" en 1878. Devenu chroniqueur attitré au Gaulois, au Voltaire, à l'Evènement et au Figaro, il se fit remarquer par des séries d'articles, de pastiches et de critiques littéraires et artistiques où il fut le premier à vanter Auguste Rodin et Jules Chéret.
Il a produit une oeuvre considérable de portraits, de recueil de critiques, de pantomimes et de ballets.
Comme Catulle Mendès (dans "La Maison de la Vieille"), il a donné une satyre féroce du salon de Nina de Villard dans un roman à clés : Dinah Samuel. Arthur Rimbaud totalement inconnu à l'époque, y figure sous les traits de Arthur Cimber
 A SUIVRE.........

17:15 Publié dans Les écrivains | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg

07/02/2008

ANTONIO WATRIPON : LES LOLOTTES ET LA BOHEME AU QUARTIER LATIN....800ème article de ce blog

PAR BERNARD VASSOR

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Le mot de Grisette existait déjà au XVIIIème siècle. Sébastien Mercier désignait ainsi les petites employées et les servantes qui allaient au bal vêtues de leur blouse grise de travail. Musset popularisa ce mot un peu plus tard. C'est Nestor Roqueplan qui inventa le mot de Lorette qu'illustra si bien Gavarni. Eugène Sue inventa la Rigolette Antonio Watripon tenta de propager un nouveau nom pour désigner celles qui ne venaient pas du quartier Saint-Georges en désignant dans une sorte de "Physiologie" sous le nom de Lolottes des jeunes filles du quartier latin, succédant selon lui aux grisettes de Paul de Kock. Elles n'étaient disait-il qu'une dégénérescence de la grisette !

Antonio Watripon de son véritable nom Tony Fantan, a publié de nombreux articles également sous le pseudonyme de Joseph Devismes. Outre quelques romans ou essais, sur la vie intime des étudiants parisiens, il fut l'auteur controversé de chansons. Il signa un recueil de chansons : Chants et Chansons de la Bohème et Vieux quartier latin.

Il fut un des premiers à faire l'éloge d'un jeune poète qui devait publier un recueil de poèmes qui aurait dû s'intituler : Les Limbes....

Deux auteurs Lepère, et un certain Choux se disputèrent la paternité de ces oeuvres. Le tribunal ne put trancher et les plaignants en furent pour leurs frais.

06/02/2008

MERY LAURENT

PAR BERNARD VASSOR

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Amie et modèle très proche de Manet, Méry Laurent fut une comédienne et courtisane adulée par nombre d'écrivains tels Mallarmé, Huysmans et de peintres au nombre desquels, on trouve Wistler, Tony Marshall (prof au lycée Bonaparte devenu Condorcet) le peintre à la fois industriel et inventeur et l'artiste français comme son nom ne l'indique pas: John Lewis Brown.a9eed6c598eca35fde6e12f6dad3869a.jpg Cest elle qui initiera Manet à la haute-couture, celui-ci accompagnant la belle hétaïre chez son chapelier de la rue de la Paix, et chez Worth le grand couturier.
"Protégée" du milliardaire américain Thomas Evans, elle vivait dans le plus grand luxe et l'oisiveté.
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Immortalisée par Manet, elle le sera aussi par Marcel Proust, dans "la Recherche", sous les traits d'Odette de Crécy.
 

EMMANUEL GONZALES DU CENACLE DE LA RUE SAINT-HYACINTHE-SAINT-MICHEL

PAR BERNARD VASSOR

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Né à Xaintes le 25 octobre 1816, il ne descend pas comme son nom semble l'indiquer d'une famille espagnole, mais de l'une des douze familles de Monaco anoblies par Charles Quint. Elevé à Nancy, il fit des études au collège de cette ville, où il créa une "Académie littéraire et pugilistique".la savate le disputant à l'éloquence. Les réunions avaient lieu dans un grenier, et chaque année, on décernait un prix de boxe et de romantisme. Après de nombreuses frasques, il fut envoyé par son père à Paris pour y commencer des études de droit. Mais au lieu de fréquenter la faculté, il se mit en quête de compagnons pour créer un cénacle original. Avec Molé-Gentilhomme, Fernand Dugué Edouard Thierry, Eugène Labiche Paulin Limayrac et quelques autres il fonda un cénacle nouveau rue Saint-Hyacinthe-Saint-Michel. Créateur d'éphémères revues : L'Essor, Le Chérubin, La Revue de FranceHyppolite Lucas Edmond Texier et Auguste Lireux furent aussi membre de cette assemblée qui fit paraître ecrit collectivement "Le Bec dans l'eau"
Gonzalès donna de nombreuses pièces dramatiques à différentes revues. "Les Frères de la côte" obtint un grand succès, dont Emile Zola dit par la suite l'impression profonde qu'avait eue sur son esprit cette nouvelle et l'influence sur sa vocation.
Remarqué par Armand Dutacq qui lui confia la direction de "La Caricature",  il avait pour collaborateurs, Balzac, Gozlan, Louis Desnoyer, Gautier, Dumas, Ourliac, Felix Pyat.......
Plus tard, il rencontra Manet chez Richard Lesclide où se trouvaient également le docteur Gachet, Henri Guerard (futur mari de sa fille Eva) Il avait son cabinet 15 rue Bréda *(Henry Monnier) où son épouse tenait un salon fort courru, fréquenté par Alexandre Dumas. Président de la Société des Gens de Lettres, il poursuivit une brillante carrière littéraire,
Après la mort de sa fille Eva, il organisa une exposition dans la galerie de la Vie Moderne, 30 place Saint-Georges.
Même si aujopurd'hui, il est tombé dans l'oubli. Mort à Paris en 1887.
* C'est également à cette adresse que sa fille Eva eut son atelier. Au 21 de la même rue, une autre modèle de Manet (Victorine Meurent) vécut quelques années

EVA GONZALES MODELE ET PEINTRE ELEVE DE CHARLES CHAPLIN ET DE MANET

PAR BERNARD VASSOR

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Inhumée au cimetière de Montmartre, dans le caveau de son père, son nom ne figure même pas sur la stèle.  Eva Gonzalès (1849-1883) vit le jour à Paris. Elle était la fille de l'écrivain Emmanuel Gonzalès (président de la Société des Gens de lettres).
En 1865, elle prit des cours de dessin chez le peintre de salon Charles Chaplin, avant de devenir l'élève et le modèle d'Edouard Manet en 1869 qui en fit son modèle préféré, ce qui provoqua  la jalousie de Berthe Morizot.
Elle exposa au Salon en 1870 pour la première fois et y présenta ses tableaux tous les ans. Elle fit des séjours à "la ferme Saint-Siméon"
Elle reçut des éloges de Zola et de Castagnary. Mariée en 1878 au peintre et graveur Henri-Charles Guérard (1846-1897). Celui-ci, après ma mort de sa femme, épousa Jeanne Gonzalès, la sœur cadette d'Eva, peintre aquarelliste elle aussi. Elle se distingua par d'originales recherches picturales avec "des variations sur les différents tons de blanc"
Endeuillée par la mort d'Edouard Manet en 1883, elle devait succomber à une embolie 5 jours après le décès de son maître, à l'age de 34 ans au moment de la naissance de son premier enfant.
Jusqu'à aujourd'hui, Eva Gonzalès n'a pas connu le succès et une reconnaissance auprès des amateurs et historiens de l'art.

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04/02/2008

LA CREMERIE DE LA MERE GIRAUD

PAR BERNARD VASSOR

Sur l'air "des Fraises" de Pierre Dupont 

Qui veut du veau

D'la mère Giraud ?

Qu'il est beau ! Qu'il est chaud !

Qu'il est chaud ! Qu'il est beau !

Le veau d'la mèr' Giraud

C'est rue des Cordiers, en face de l'hôtel Jean-Jacques Rousseau, que "la mère Giraud"une auvergnate, ne connaissait qu'une seule nouriture : le veau ! Pas la peine de lui demander du porc, du mouton ou même du boeuf, seul le veau figurait au menu de la grosse crémière. Balzac, Gustave Planche et bien d'autres jeunes étudiants qui avaient habité en face, goutèrent aux différentes façons d'accomoder cette viande. La crèmerie était auparavant un endroit où l'on vendait des produits laitiers, mais, sous Louis-Philippe, les laiteries se sont petit à petit transformées, on y consommait de tout sauf du lait. boissons alcoolisées, glaces, café à la crème, omelettes. Les murs étaient couverts de fresques, et le soir l'établissement se transformait en guinguette.Bien sur, les grisettes faisaient partie de "la pratique bien fournie"....   

 

 

LE CAFE TABOUREY : "LE PROCOPE DE L'ODEON"

PAR BERNARD VASSOR

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Ce que ne dit pas cet ouvrage :
 

Il était situé à l'angle de la rue Molière qui longe le théâtre de l'Odéon (aujourd'hui rue Rotrou) et de la rue de Vaugirard (à l'emplacement aujourd'hui des éditions Flammarion). Le café était séparé en deux compartiments, l'un très cher, pour des gens respectables, l'autre appelé "le fumoir »où étudiants et bohèmes s'adonnaient à une joyeuse consommation d'herbe à Nicot. D'abord lieu de rendez-vous des cénacles romantiques, où se retrouvent les frères Hugo, Jules Janin qui habite la maison même, Balzac s'y rend quelques fois, Barbey D'Aurevilly vint y faire admirer ses accoutrements outranciers. de jeunes auteurs venaient là y lire leurs pièces dans le but de les présenter aux directeurs des théâtres avoisinants. Baudelaire avec ses cheveux verts et ses mains manucurées y écrit fiévreusement des poèmes qui seront publiés dans la Revue des Deux Mondes sous le titre de : "Les Lesbiennes" avant de trouver un autre nom pour une publication chez Poulet-Malassis. De ce café, il annonce qu'il vient d'écrire un article "sur un écrivain américain" (Edgard Poe") qui fut publié  dans la Revue de Paris. On le voyant quelques fois en compagnie de Nerval et d'Edouard Ourliac.

Il s'y fit  suivre là son courrier. Champfleury qui s'était séparé des "Buveurs d'eau" retrouvait néanmoins Murger qui s'était embourgeoisé après le succès de sa pièce aux Variétés. Un journaliste politique nommé Coquille y passait ses soirées avec une tasse de café qu'il commençait à boire à huit heures, et qu'il terminait vers onze heures environ. Il avait l'habitude d'écrire ses articles pour le journal Le Monde, (dont il était le directeur) au dos de faire-part de décès, ou bien de factures de fournisseurs. Flaubert*y situe une scène de "l'Education sentimentale"**

Devenu le lieu de rencontre au quartier Latin du cénacle parnassien, c'est là que Germain Nouveau eut le coup de foudre pour Rimbaud et le suivit aussitôt dans son voyage pour Londres, sans rien emporter, oubliant même de remettre à l’hôtel la clé de sa chambre. Il demanda à Richepin de récupérer ses manuscrits. *

"C'est au café Tabourey fréquenté par des peintres et écrivains que je suis assis avec des camarades lorsque soudain la porte s'ouvre et entre un jeune homme en criant une grossièreté banale, il va s'asseoir à une table, seul. Il a environ dix-neuf ans, un regard d'ange sur un visage joufflu sous des cheveux en broussaille, un corps long et fluet, de grands pieds, des mains rudes et rouges, c'est Arthur Rimbaud.

La gêne et le silence s'installent avec cette entrée plus que fracassante et je suis fasciné, je vais vers ce jeune homme, je me présente. Le lendemain, nous partons pour Londres où nous vécûmes une saison. Qui de nous deux quitta l'autre ? Je ne sais plus très bien mais ce que je sais, c'est que plus jamais je ne devais revoir Arthur."
 Germain Nouveau

Flaubert l'Education sentimentale :

** Frédéric avait déjà posé, au bord du guichet, un porte-cigares rempli.

« Prends donc ! Adieu, bon courage ! »

Dussardier se jeta sur les deux mains qui s’avançaient. Il les serrait frénétiquement, la voix entrecoupée par des sanglots.

« Comment ?... à moi ! à moi ! »

Les deux amis se dérobèrent à sa reconnaissance, sortirent, et allèrent déjeuner ensemble au café Tabourey, devant le Luxembourg.

Tout en séparant le beefsteak, Hussonnet apprit à son compagnon qu’il travaillait dans des journaux de modes et fabriquait des réclames pour l’Art industriel.

 

 ..............

A SUIVRE...... 

03/02/2008

LE CAFE DE LA CIGARETTE, UNE BRASSERIE DE FEMMES AU QUARTIER LATIN

PAR BERNARD VASSOR

Ce café était en réalité une des premières brasseries de femmes (ou une brasserie à femmes comme l'on disait à l'époque)ayant vu le jour à Paris vers les années 1870. Sitée rue Racine, près de l'établisseùent de bains Racine était fréquentée par Villemessant, Barbey d'Aurevilly, Charles Monselet, André Gill etc...Les "serveuses" avaient une sacoche et un très court tablier blanc. L'avantage des brasseries  à femmes, c'est que le patron n'était pas tenu à la même hygiène ni au même contrôle que dans les "maisons". La mode de ces brasseries périclita, et l'on vit apparaître des jeux clandestins. Une descente de police mit bon ordre à cet état de chose, et l'on entendit plus parler de La Cigarette, qui fut remplacée par une librairie, puis par "le Bouillon Chartier" qui existe encore de nos jours.

Léo Trézenick a donné dans un roman intitulé "La Jupe", une description de ce café et du cénacle qui le fréquentait.  

PETITE HISTOIRE DU NUMEROTAGE DES RUES ET DES MAISONS A PARIS

PAR BERNARD VASSOR

Depuis la fin du dix neuvième siècle, de nombreuses thèses contradictoire ont été publiées à propos du numérotage des maisons de Paris. Beaucoup mentionnent que c'est sur le pont Notre-Dame, édifié le 31 mai 1413*, à la place du "pont de fust", au lieu-dit "Les Planches mi-bray". Ce pont de bois s'écroula le 25 octobre 1499 et fut reconstruit de 1500 à 1512.

"Il était bordé de maisons "en très bel ordre et de mêsme hauteur". Chaque maison bâtie de la même façon, contenant cellier ouvroir galerie derrière, cuisine, deux chambres et grenier chacune aussi escriteselon le nombre de son rang en lettres d'or .

Ce semblant de numérotation fut provisoire, et ce sont les enseignes qui ont prévalues à la désignation des maisons du pont Notre-Dame, même si les numéros permettant une double identification, sont restés jusqu'à la démolition de cet ouvrage en 1786.

Il fallut attendre 1724 pour que la question soit posée et que certaines maisons des faubourgs de Paris portent sur leurs façades gravé en chiffres arabes de couleur rouge. (Dans un but de recensement fiscal) Des textes règlementaires de 1724, 1726 et 1728 sous la prévôté de Turgot furent plus ou moins appliqués. Un système présentant tant de difficultés, qu'il était presque impossible de s'y retrouver. 

Un projet du très sulfureux écrivain Choderlos de Laclos préconisa un système qui est aujourd'hui encore employé. C'est par un décret du 4 février 1805 que fut adopté le projet de numérotation qui est encore en usage aujourd'hui. (A part quelques modifications au cours du XIXème siècle)

*Et ce dit jour, le mercredi vigille de l'Ascension derrain jour de may ou dit 1413, fut nommé le pont de la Planche de Mibray ;" le pont Nostre-Dame" Journal d'un bourgeois de Paris 1406-1449.

A SUIVRE.................

 

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02/02/2008

PAUL GALLIMARD* : "L'ENCRIER", UN DROLE DE NOM POUR UN BIBLIOPHILE !!!

PAR BERNARD VASSOR

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Ce bibliophile collectionneur  ayant hérité d'une immense fortune a vu le jour le 20 juillet 1830. Il fit des études au lycée Condorcet et suivit une formation musicale très poussée. Dès l'age de treize ans, il commença de collectionner des livres. Il habitait alors 79 rue Saint-Lazare (où est né Gaston Gallimard). Il entra à l'Ecole nationale des Beaux-Arts, puis dans l'atelier du peintre Barillot . Convaincu qu'il avait un rôle à jouer dans le domaine de la protection des Arts, il chercha à se faire une éducation la plus encyclopédique possible. Il parcourut l'Europe dans tous les sens, voyagea en Afrique du nord et en Amérique, visitant tous les musées et les bibliothèques. A son retour, il fut un des premiers membres fondateurs du musée des Arts décoratifs et de la Société des Amis du livre.

C'est ainsi qu'il commandita des artistes dans le but de faciliter leur évolution artistique. Le peintre Besnard exécuta spécialement pour lui, une illustration de "l'Affaire Clemenceau"Il commanda à Rodin des compositions pour son exemplaire des Fleurs du Mal. Il demanda à Renoir de décorer son salon et permit à Eugène Carrière de mener à bonne fin son Théâtre de Belleville. Voulant imiter le fermier-général marquis de La Popelinière, il se fit imprimer  pour lui, trois exemplaires de Germinie Lacerteux illustré par Raffaelli avec une préface de Gustave Geffroy : "qui va dépenser 3000 francs pour se donner à lui seul une édition de luxe"**.

Sa collection de tableaux très éclectique, comprenait des Goya, Corot, Manet, Courbet, Puvis de Chavanne, Bonvin, Troyon, Degas, Wistler, Renoir, Toulouse-Lautrec, Eugène Carrière, les frères Stévens etc...

Ami de Renoir dont il achètera de nombreuses toiles faisant de lui, avec son ami Maurice Gangnat l'un des plus importants possesseurs des oeuvres de cet artiste. Il se rendit souvent dans l'appartement du peintre 33 rue de La Rochefoucault, et dans son atelier au 64 de la même rue. 

Il demeurait 79 rue Saint-Lazare jusqu'à la naissance de son fils Gaston. Nous apprenons dans le Journal des Goncourt, que cet homme : "qui ne vivait que pour les livres, puis pour les tableaux et qui maintenant passe toutes ses soirées aux Variétés, la boutonnière fleurie, au milieu des hétaïres de son immeuble, enfin devenu tout à fait un fêtard, et déclarant que lesartistes qui faisaient autrefois uniqement sa sociétés, sont des êtres mélancolieux, tristes embêtants et n'apportant dans leurs relations que du noir".

Il fut un temps propriétaire du théâtre des Variétés. Il épousa Lucie Duché dont il eut un fils prénommé Gaston qui fondera plus tard la dynastie bien connue, mais....c'est une autre histoire.

Il se sépara de sa femme, et quitta le 79 rue Saint-Lazare pour uin h^tel particulier rue de Clichy

*Gallimard en vieux françois signifie encrier ou écritoire.

**Goncourt Journal

Dictionnaire national des contemporains, Paris s.d T II

Barbara Ehrlich White Renoir, Flammarion 1985

Pierre Assouline Gaston Gallimard, éditions Balland 1984

01/02/2008

HENRI PILLE LE MONTMARTROIS EXCENTRIQUE MOYEN-AGEUX

PAR BERNARD VASSOR

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Charles-Henri Pille vit le jour le 4 janvier 1844 à Essommes-sur-Marne. Mort à Montmartre le 4 mars 1897. Il fut l'élève de F.Barrias. Il produisit une oeuvre considérable sur papier*. Il fréquenta le Chat Noir de Salis, et le Tambourin d'Agostina Ségatori, dont disent certains témoignages de contemporains, qu'il fut aussi l'amant.
Lors de ses obsèques, c'est Fernand Cormon qui prononça son éloge funèbre à léglise Notre-Dame de Lorette. Il fut inhumé au cimetière Montmartre. Il vécut à Paris, rue de Lancry, puis 162 boulevard Magenta, rue Victor Lemaire (Dupperré), enfin il se fit bâtir un atelier 35 boulevard Rochechouart en 1874 où il vécut jusqu'à sa mort.
André Roussard, Dictionnaire des peintres à Montmartre, éditions André Roussard 1999.

31/01/2008

LE CABARET DU COCHON FIDELE, OU BIEN DU COCHON AMOUREUX

Par Bernard Vassor

Mise à jour le 31 janvier 2008

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Le fameux cabaret du Cochon amoureux était tenu par le Père Armand, au numéro 20 de la rue Cujas (qui à l'époque était la rue Cordier). Une enseigne peinte par un certain Beyle, d'autre disent par Courbet était pendue à l'entrée et représentait Rodolphe et Musette ( ou Mimi ?) des Scènes de la vie de Bohème. Bien des légendes ont circulé sur cet établissement. Des étudiants du quartier racontent que le nom du cabaret serait du à l'histoire suivante : Au début de l'installation de l'estaminet, une fort jolie fille, yeux bleus, petit nez retroussé, cheveux blonds, était serveuse de comptoir. Chaque jour, un cochon*fort intelligent venait regarder par la fenêtre la jolie serveuse. Parfois, on le laissait entrer. Amors le pourceau s'arrêtait devant la donzelle, ronflait de contentement, et repartait satisfait. La charmante jeune femme quitta un jour le cabaret.cebbeb6e08b3f2f0980d76407f66724d.jpg Le cochon vint tous les jours, mais ne voyant pas l'objet de son amour, il mourrut de faim au bout d'un mois. L'histoire ne dit pas si notre héros a figuré au menu de ce cabaret qui était fréquenté dit-on par Gustave Courbet, Henri Murger, Timothée Trim (Leo Lespes) et peut-être Manet. Le petit in-16 représenté ci-contre édité par la galerie Etienne Sausset, passage de l'Odéon, qui décrit le cabaret (longtemps après sa fermeture) prétend que les murs étaient couverts de portraits de Nerval, Nadar, Hugo, Hégésippe Moreau et bien d'autres.
Après avoir fermé ses portes, le Cochon fidèle les rouvrit sous le nom de "Brasserie Murger"
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*Ou bien un sanglier, car non loin de là, place Saint Sulplice, un marcassin était la mascotte d'un établissement de bain ?

26/01/2008

LES FRERES MAUDITS

PAR BERNARD VASSOR

Si nous avons pu lire "Les Poètes Maudits" de Paul Verlaine, je n'ai pour ma part pas vu évoquer dans des études sur la littérature, les patronymes des frères des plus illustres écrivains au dix neuvième siècle .

Qui connait le nom de Henri, d'Alphonse, de Frédéric, d'Adrien ? Plus facile : pouvez-vous me donner le prénom du frère de Victor Hugo ? Celui de Manet ?

A SUIVRE.................

25/01/2008

UN MARCHAND DE COULEURS CHANSONNIER, URBAIN ROCOUX DIT PAUL BURANI.........LE SIRE DE FISH-TON-KAN

 

Par Bernard Vassor

On peut lire la chose suivante à propos de Paul Burani sur le site pompe aspirante et fourre-tout Wikipedia le 25 janvier 2008 :

Le Sire de FISH-TON-KAN 1870...Cette chanson a été écrite pendant et à propos de la Commune de Paris (sic...).

Comme quoi, il faut toujours se fier aux informations historiques sur internet.... Cette chanson était un pastiche du Sire de Framboisy*, destinée à ridiculiser "Badinguet" pendant la guerre de 70. Pendant la Commune de Paris, il fut nommé président du Comité de la "Fédération Artisitique" chargé de l'organisation des représentations théâtrale (dont le siège était à l'Alcazar d'hiver, 10 rue du faubourg Pöissonnière).

Paul Burani, de son véritable nom Urbain Rocoux ( Burani est l'anagramme d'Urbain), a été poète* auteur, éditeur de musique, secrétaire de Timothée Trimm (Leo Lespès) rédacteur en chef de "La Rive Gauche", journal des cafés-concerts. Chansonnier, auteur dramatique, il a écrit de nombreuses pièces et vaudevilles des opérettes et des revues en collaboration** (la pièce la plus célèbre est : "François les Bas-Bleus"). Au journal l'Estafette, il rédigeait le courrier des théâtres sous le pseudonyme de Strapontin et ses chroniques étaient signées Cacambo. Il obtint des triomphes à Marseille, au Casino à Lyon, à l'Eldorado après la Commune de Paris. C'est en 1875, qu'il ouvrit une boutique de marchand de couleurs à Marseille !!!

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En 1873, il créa "La Chanson IllUstrée"
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Pendant la Commune, il est bien l'auteur d'un Chant de l'Internationale, qu'il ne faut pas confondre avec la chanson d'Eugène Pottier qui ne sera mise en musique, elle que des années plus tard.

Chant de l'Internationale

Fils du travail obscur, farouche,
Debout à la face du ciel !
Viens que ton coeur et que ta bouche
Proclament ton droit immortel.
Plus de parias, plus d'ilotes,
Regarde l'avenir prochain
Plus de tyrans, plus de despotes,
Devant le peuple souverain.

REFRAIN
Le drapeau de l'Internationale
Sur l'univers est déployé
C'est la révolution sociale,
c'est la révolution sociale,
Par le travail et la fraternité.
C'est la révolution sociale,
c'est la révolution sociale,
Par le travail et la fraternité.


Que veut dire ce mot : Patrie
Que veut dire ce mot : soldat,
La guerre n'est qu'une infamie,
La gloire un grand assassinat.
Avec l'enclume et la charrue
II faut combattre désormais :
Que l'univers entier se rue
Sous la bannière du progrès.

Le travail, c'est la loi commune,
Le devoir : aimer son prochain.
Que la misère ou la fortune
N'arment plus le bras d'un Caïn !
Le hasard fait le prolétaire,
La richesse est un bien d'en-haut
Il faut citoyen sur la terre,
L'égalité pour seul niveau.

Religion, divine flamme,
Des mondes sublime flambeau,
Partout c'est l'ignorance infâme
Qui s'abrite sous ton drapeau ;
Tes ministres qu'on doit maudire,
Peuvent dérober la clarté,
Les peuples apprendront à lire
Au livre de la liberté.

Rois vous élevez des frontières
Séparant peuples et pays,
Et de tous les peuples, des frères,
Vous avez fait des ennemis ;
Ce n'est plus la bête de somme
Des tyrans subissant des lois
Le peuple avec les Droits de l’Homme,
Va briser le sceptre des rois.

Laboureur, paysan, la terre
C'est ton outillage, ton pain ;
L'ouvrier des villes ton frère
Ne demande pas d'autre bien.
Le travail ne veut plus d'entrave
Plus de veau d'or, plus d'exploiteur,
Le Capital n'est qu'un esclave
Le vrai roi, c'est le travailleur.

 

Nous pouvons citer entre autres chants populaires ;

"Les Baisers", "Les Pompiers de Nanterre", "à Chaillot" "ma bonne femme" "Ousqu'est ma Sophie ?". Il a publié un volume de vers sous pseudonyme : Oronte. Ses activités lui valurent quelques villégiatures à Sainte-Pélagie.

*Chansons de 1855, d'Ernest Bourget "à qui l'on doit la création de la SACEM".

**(William Busnach avec Paul Burani) "Les Boniments de l'année", Paris, Athénée-Comique, 28 décembre 1877 et, "J'ai passé par là" au Théâtre des Arts en 1880.

LE SIRE DE FISH TON KAN, paroles de Burani : PAUL BURANI LE SIRE DE FISH-TON-KAN.pdf

A SUIVRE

24/01/2008

UNE EXPOSITION A LA MAIRIE DU NEUVIEME

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Du 17 janvier au 2 février 2008

Salon Aguado

Mairie du 9ème

6 rue Drouot

75009 Paris

De 11 heures à 17 heures

Le jeudi de 11 heures à 19 heures 30, le samedi de 10 heures à 12 heures 30

Fermeture le dimanche  

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23/01/2008

Paterne Berrichon : "L'HOMME A LA BARBE NOIRE DE MISSIONNAIRE"

Pierre dufour et son jumeau Alexandre ont vu le jour à Issoudun en 1855. Les enfants furent placés au Collège de Chezal-Benoit, puis au lycée de Chateauroux. Leur mère mourut en 1868 et le père en 1872. Alexandre s'embarqua pour l'Amérique du sud. Pierre vint à Paris pour suivre les cours de l'Ecole des Beaux Arts. A l'appel de la classe 1875, il est appelé à partir pour l'armée. Pendant son service, il est condamné à 2 ans de prison pour refus d'obéissance. Gracié au bout de seize mois, il est envoyé à Tours pour finir son temps. Revenu à Paris, il fréquenta "le Soleil d'Or"place Saint-Michel. C'est là qu'il changea son nom de Dufour en Paterne Berrichon, Paterne pour rappeler l'église Sainte-Paterne d'Issoudun, et Berrichon, parce qu'il était du Berri tout simplement. Menant une vie de bohème, il voulut être écrivain, puis artiste peintre, il tenta en vain de vendre ses tableaux. Son frère et ses soeurs l'aidèrent un peu. Sans domicile fixe, il fréquentait les cénacles, collabore à la revue Lutèce, au Décadent, au Mercure de France, au Chat Noir et à la Revue Blanche. Il participa à toutes les manifestations du Quartier latin, frondeur, antimilitariste, membre d'une "ligue des anti-propriétaires"provoquant des bagarres, il fut arrêté à deux reprises pour résistance à agent de la force publique. Ses excès, la misère financière qui le conduisait à ne pas manger tous les jours l'on mené à faire de fréquents séjours dans les hôpitaux. Poursuivi plusieurs fois en correctionnelle et en Conseil de Guerre, lui font alterner séjour hospitalier et incarcérations. On peut aussi entre temps le rencontrer dans les cabarets et les bouges de Montmartre où il eut la révélation de quelques poèmes d'Arthur Rimbaud. A cette époque, il eut une maîtresse qui l'entretenait, ils habitaient 50 rue Lhomond. On assure que François Copée lui fit un don de deux louis d'or, que la comtesse de Martel (Gyp) venait lui rendre visite dans "une horrible rue de la rive gauche, dans une maison à l'entrée de laquelle coulait un ruisseau infect." Anarchiste, il avait été compromis dans l'affaire du pillage des boulangeries avec Louise Michel. C'est dans ce contexte qu'il fit la connaissance d'Isabelle Rimbaud quelques années après la mort de celui-ci. Il était toujours en ménage avec la femme qui l'avait entretnu. Le choix ne lui fut pas difficile, la situation financière d'Isabelle et la perspective de gérer les droits d'auteur emportèrent sa décision. A ce régime, sa barbe devint grise, puis blanche, on trouvait qu'il ressemblait à Rodin. Ainsi donc, notre Berrichon commença sa conquête d'Isabelle dans le but d'enlever à Frédric Rimbaud et à ses filles les droits de succession littéraire, amnenant la soeur du popète à attacher de l'importance à l'oeuvre qu'elle avait peu de temps auparavant dénigrée. Après leur mariage, l'exploitation non seulement des oeuvres d'Arthur*  "il fallait cacher certains épisodes de sa vie", le charcutage  des textes, "parce que le public ne comprendrait pas" mais aussi des papier de son père le capitaine, prit de l'ampleur, ainsi que l'achat de terres jusqu'à la mort d'Isabelle en 1907. Son immense chagrin fut de courte durée; il avait écrit à un ami "qu'avec sa femme était partie son âme et qu'il lui tardait de la rejoindre dans le ciel" (il s'était entre temps converti, passant de Ravachol à Saint Arthur). sur ce, il convola en justes noces peu de temps après.....

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INAUGURATION DE PLACES DANS LE TROISIEME ARRONDISSEMENT

HUMEUR
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Sur cette plaque, deux erreurs !!! Je croyais qu'il y avait une professeur d'histoire à la mairie de cet arrondissement ? 
 

 

INAUGURATION DE PLACES DANS LE TROISIÈME ARRONDISSEMENT

Il y a un an et demie environ, Christine Frey ,une adjointe au maire du troisième arrondissement, m’avait demandé, en prévision de l’inauguration de places dédiées à Nathalie Le Mel et Elisabeth Dmitrieff, d’organiser une conférence autour de ces femmes qui ont marqué l’histoire du troisième arrondissement.

J’avais réunis les meilleurs spécialistes de l’histoire des femmes et de la Commune de Paris :

Dominique Desanti, qu’il n’est pas nécessaire de présenter

Yvonne Singer-Lecoq première biographe de la jeune révolutionnaire russe

Claudine Rey-Lenoir, journaliste,  pour : le rôle des femmes pendant la Commune,

Sylvie Braibant, journaliste, biographe d'Elisabeth Dmitrieff. 

Alain Dalotel, pour les barricades de femmes pendant la Commune.

Cette manifestation s’est déroulée après bien des embûches le mercredi 18 octobre 2006, salle Odette Pilpoul à 18 h 30 2006....

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