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13/11/2007

JACQUES OFFENBACH SUR UN VOLCAN !

PAR BERNARD VASSOR

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La première représentation de cet Opérette lors de l'inauguration du théâtre des Bouffes-Parisiens le 29 décembre 1855 fut retirée de l'affiche après une unique représentation qui fut sifflée. Jacques Offenbach en avait écrit l'orchestration et l'ouverture. L'oeuvre, d'Ernest Lépine sur un livret de Joseph Mery, intitulée "Sur un volcan" est restée inédite...Le manuscrit, ci-dessus est de la main d'Offenbach. 

UNE BIOGRAPHIE DU PERE TANGUY PAR ALAIN LE GOAZIOU

PAR BERNARD VASSOR

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Malgré ce titre légèrement faux, cette biographie datée de 1951,  est une des premières entièrement consacrée au Père Tanguy, et à mon avis, une des plus exactes.

L'ÉGÉRIE DE L'ATELIER CORMON : LILI GRENIER

PAR BERNARD VASSOR

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Amélie Sans, fut un des modèles les plus appréciés de l'atelier Cormon dans la fin du dix neuvième siècle. Elle était la96a6b8f2d251a97f4922919ec5e1af91.jpgfille de riche commerçants montmartrois. Quand elle va poser à l'atelier Cormon, par sa bonne humeur et son esprit,  elle fit la joie des jeunes peintres de cette académie où une grande liberté artistique leur  était donnée . Elle fut aussi le modèle de Degas. C'est chez Cormon qu'elle rencontra Albert Grenier (1861-1917) peintre, aquafortiste, qui avait un atelier au 19 bis rue Fontaineà côté de celui de Degas, qu'il céda ensuite à Toulouse-Lautrec. Sa famille possédait deux maisons à Villers-sur-Morince qui lui permit d'accueil ses amis montmartrois. Toulouse-Lautrec pourra ainsi "se mettre au vert" plusieurs mois d'hiver (1887) où il s'adonnera aux saines joies de la nature, les promenades au bord de l'eau, la pêche, et les veillées au feu de bois. Toulouse Lautrec ne revint vire sa vie trépidante qu'au mois de janvier 1888 où il retrouva son ami Vincent et ses fâcheuses habitudes .Amélie Sans, sa compagne depuis les années 1880, n'épousa Albert Grenier  qu'en 1904. La maison de Villers-sur-Morin accueillit aussi Louis Anquetin, et Suzanne Valadon.

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LE PROPHETE SAC-A-DIABLE

PAR BERNARD VASSOR

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Calendrier du Père Duchêne, almanach pour l'année 1791, contenant la liste  d'une grande partie des Citoyens jean-foutre actifs...et d'une certaihne quantité de foutues coquines de la Capitale. Grande fureur du Père Duchêne contre les calotins renégats.
Jacques-René Hébert (1757-1794) homme politique et journaliste.
Fils d'un orfèvre d'Alençon, il alla se fixer à Paris où il vécut misérablement. Il pensait partir pour la Chine, quand il fut nommé contrôleur du Théâtre des Variétés (l'ancien du Palais Royal). Chassé pour indélicatesse, d'après Camille Desmoulins, il publia des pamphlets qui attirèrent l'attention sur lui. Pendant la révolution il fut un membre influent du Club des Cordeliers et publia son journal : "le Père Duchêne" il devint membre de la Commune insurectionnelle de la section Bonne-Nouvelle, et approuva bruyamment  les massacres de septembre. Fervent partisan de la guillotine contre les Girondins, il eut le tort de s'en prendre à Robespierre qui le fit arrêter, sur un rapport de Saint-Just et exécuter sur la machine du docteur Louis qu'il avait tant préconisée pour ses adversaires....

12/11/2007

UNE GALEJADE D'AMBROISE VOLLARD

PAR BERNARD VASSOR

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PORTRAIT D'AGOSTINA, 1866.
Au cours d'un colloque, la semaine dernière (le 9 novembre) j'ai rencontré un des derniers biographes d'Ambroise Vollard. D'un abord très sympathique, notre échange aurait pu être fructueux, si dans une conversation, puis dans des échanges par courriels qui ont donné lieu à de sérieuses divergences à propos de la prétendue rencontre manquée entre Vollard et Vincent Van Gogh.
Voici la critique de ce livre par une véritable historienne,
(Je ne dis pas que cet auteur approuve mes propos que je suis le seul à prétendre justes pour le moment)
Rappelons le passage où Vollard raconte dans "Les Souvenirs d’un marchand de tableaux" :
« Un jour, passant sur le boulevard de Clichy, la curiosité me fit entrer dans un petit restaurant qui portait l’enseigne « Au Tambourin », en même temps que moi était entré un individu qui demanda à la patronne :
Vincent est arrivé ?

Il est parti il y a une minute. Il était venu accrocher ce tableau des Tournesols*, puis il est sorti aussitôt."

(C'est moi qui souligne, car ce garçon, semble très attaché comme le médecin de molière au poumon, lui, c'est le tournesol, le tournesol vous dis-je)

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Fort bien, ledit biographe dit que Vollard était arrivé à Paris en novembre 1887, pour poursuivre ses études de droit. Nous connaissons, grâce à la correspondance entre Vincent et Théo, fait exceptionnel, nous n'aurions peut-être pas connu l'épisode qui va suivre si Théo n'était pas parti pour la Hollande dans le but de demander une premmière fois en mariage Johanna, et de demander à ses oncles un financement pour se "mettre à son compte". Les lettres 461F et 462Fnous donnent quelques indication sur les évènements qui ont conduit à la rupture et l'évictiojn de Vincent du cabaret. L'état de santé d'Agostina est inquiétant, d'après Van Gogh, elle se serait fait avorter, ou aurait fait une "fausse grossesse" mais il pense qu'elle sera rétablie dans deux mois. Il indique aussi qu'il attend le retour de son frère pour récupérer ses tableaux. D'après mes recherches, le Tambourin aurait fermé ses portes fin 1887, l'établissement ne figurant plus comme les années précédentes au "Bottin du Commerce" en 1888, ni 1889, ni 1890.

Un dessin-réclame DE 1886 pour le Tambourin du boulevard de Clichy nous donne des précisions sur l'établissement :

La devanture comporte deux entrées, l'adresse donnée est fausse, ( 60 boulevard de Clichy) "spectacles à 8 heures 30 ; Les Tziganes

L'inscription en gros caractères  est "Cabaret le Tambourin", sur une autre enseigne en forme de tambourin il y a la mention : "La Butte"

Plus bas :

Déjeuner dîners et soupers, tous les samedi soirées hivernales de la Butte.

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A SUIVRE..............................................

Maxime Lisbonne, « Le d’Artagnan de la Commune* »*dans son journal La Gazette du Bagne, publie cette annonce :

"Au Tambourin"
Rien des auberges dont la nudité et le délabrement des murs fait la pauvre originalité.
(…) C’est en effet madame Ségatori, propriétaire du Tambourin qui a réuni, placé avec un sentiment artistique, les œuvres des maîtres qui ont transformé son établissement en une des plus intéressantes galeries de tableaux qui se puisse.
Pour ajouter à l’attrait de son établissement, la directrice s’est adjoint les plus charmantes collaboratrices qui se puissent voire, fraîches fleurs écloses au soleil d’Italie et épanouies dans le rayonnement chaud de notre capitale.
Sur le carton, le jour de l’inauguration le 10 avril 1885, on peut lire ces mots :
Sachant comment on se comporte
De sa main célèbre à Capri,
Joyeuse en ouvrira la porte.
La patronne de ces lieux et les charmantes hôtesses accueillent la clientèle en costume folklorique. Une exposition de peintures organisée pour l’occasion seront vendue aux enchères, on y voit des œuvres de Edouard Dantan, Léon Gérôme, Bernard ( ?), de Pille et d’autres peintres dont on a aujourd’hui oublié les noms.
Le mobilier,(tables chaises éléments du bar) est uniquement composé de tambourins ornés par différents artistes dont Gauguin (fleurs et feuillage et fruits) Norbert Goeneute, Ludovic Némo****, Todde etc…
Vincent Van Gogh va y organiser une exposition de crépons japonais qui sera selon Vincent un désastre. Puis avec ses amis Toulouse-Lautrec Gauguin et son « copain » Emile Bernard, Louis Anquetin,  un accrochage va avoir un peu plus de succès, car Bernard et Anquetin vont pouvoir vendre leur premier tableau.
« Ce fut vers cette époque que Vincent fréquenta une taverne qui avait nom « le Tambourin » et que tenait une fort belle italienne, ancien modèle, étalant dans un comptoir bien à elle ses charmes sains et imposants. »
Vincent selon Emile Bernard, dans un article du Mercure de France avait conduit le père Tanguy dans cet établissement : « ce qui donnait beaucoup  d’inquiétudes à la brave mère Tanguy, qui ne pouvait s’imaginer les raisons enfantines et même innocentes des ses escapades. Vincent selon un contrat de quelques toiles par semaine, mangeait au Tambourin (…) Cela dura plusieurs mois, puis l’établissement périclita, fut vendu, et toutes ces peintures mises  en tas furent adjugées pour une somme dérisoire.
(…) Vincent étant parti pour Arles et le pèreTanguy se trouvant seul, visité seulement de temps en temps par de rares clients. La belle Italienne du Tambourin tomba dans une grande gêne. Alors Tanguy la recueillit, ce qui donna lieu à bien des médisances.(…)
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Acte de décès d'Agostina Ségatori

Marcel Cerf, Maxime Lisbonne le d’Artagnan de la Commune, éditions du Panorama (Suisse) 1967 (souvent largement copié, et pas très souvent cité)

*Manet : l’italienne 1860
**Corot 1866 Agostina, et La Femme au tambourin

*****Ludovic Némo est le pseudonyme d’Emile Bernard

Autres sources : 
Michael Pakenham, catalogue de l’exposition du Grand Palais, janvier-avril 1999

Sophie de Juvigny conservateur du musée de Saint Cloud 

Emile Bernard, article du Mercure de France, 16 décembre 1908
Sophie Monneret, l’Impressionnisme et son époque, Denoël 1978 Paris 
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En-tête de l’album d’estampes japonaises ayant appartenu à Vincent.
 Description de la « nature morte » prêtée par Paul Gachet en 1951 au Louvre :
Cadre avec crêpons japonais ayant appartenu à Vincent montés par Gachet fils, qui les tenait de Théo, sur un fond doré orné d’une inscription en japonais qui signifie qu’ils se trouvaient dans la chambre de Vincent à AUVERS en 1890.
Affiche 3 couleurs du Tambourin 27 rue de Richelieu par Chéret (OD32) 3 tubes Tasset et Lhote, et Tanguy (OD31) palette pour Mlle Gachet au piano, Un verre déjà utilisé par Cézanne un vase en grés japonais : nature morte, Roses et Anémones. Bambous taillés utilisés par Vincent. Un tambourin de chez Agostina signé H.TODE 1886  Le livre est : La Fille Elisa (Goncourt) 
Extrait d'un article que j'avais fait parître sur un site internet qui a disparu : (...) La patronne de ces lieux et les charmantes hôtesses accueillent la clientèle en costume folklorique. Une exposition de peintures organisée pour l’occasion seront vendue aux enchères, on y voit des œuvres de Edouard Dantan, Léon Gérôme, Bernard, de Henri Pille et quelques autres peintres dont nous avons aujourd’hui oublié les noms. Le mobilier,(chaises éléments du bar) est uniquement composé de tambourins ornés par différents artistes dont Gauguin (fleurs et feuillage et fruits) Norbert Goeneute, Ludovic Némo, Todde, etc...(...)Vincent Van Gogh y avait organisé une exposition de crépons japonais qui, selon Vincent lui-même, sera un désastre. Puis, avec ses amis Toulouse-Lautrec Gauguin et son « copain » Emile Bernard, Louis Anquetin, un accrochage va avoir un peu plus de succès, car Bernard et Anquetin vont pouvoir vendre leur premier tableau.(...)
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En 1922, un journal faisant une enquête sur le fameux cabaret le Tambourin, avait questionné plusieurs artistes ayant fréquenté l'endroit. Voici la réponse d'Adolphe Albert (1855-1938) peintre aquafortiste :
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Hennri Pille (1844-1897) souvent désigné comme l'amant d'Agostina, et même comme écrit dans la lettre précédente "le maquereau de la boite" ! (inhumé au cimetière Montmartre. Habitait chez ses parents rue de Lancry, eut une petite chambre 162 boulevard Magenta, un atelier 35 boulevard Rochechouart...
André Roussard, dictionnaire des lieux à Montmartre, éditions André Roussard Paris 2001

09/11/2007

QUELQUES HISTOIRES D'HERMAPHRODITES A TRAVERS LES SIECLES

PAR BERNARD VASSOR

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Les frères Jacob et Willem GRIMM.dans la "Correspondance avec Diderot, Raynal et Meister; nous trouvons dans l'édition reprenant les fragments supprimés par la censure par Maurice Tourneux chez Garnier frères en 1878. L'histoire édifiante de Anne Grandjean, née à Grenoble, baptisée et élevée en fille jusqu'à l'âge de quatorze ans :
 JANVIER 1765
 "Elle éprouve alors dans un changement et des révolutions qui lui donnent, ainsi qu'à ses parents, des doutes sur son sexe. Le confesseur est consulté et décide qu'il faut habiller Anne Grandjean en garçon. La voilà donc métamorphosée en Jean-Baptiste Grandjean. Son goût prononcé pour les femmes et son aversion pour les hommes semblent autoriser ce changement. Jean-Baptiste, après avoir fait l'amour à Mlle Toinette Legrand, épouse de  bonne foi  sous le consentement de ses parents, Mlle Fanchon Lambert. Le mariage dure deux ou trois ans, les époux s'établissent à Lyon. Le sort y conduit aussi Mlle Legrand, première maîtresse de Jean-Baptiste. Celle-ci, plus expérimentée que Mme Fanchon, lui apprend que son mari n'est pas un véritable homme. Lés époux s'adressent de nouveau à l'église . Tandis que le directeur examine, balance, consulteles canonset les décrétales, l'affaire fait du bruit à Lyon. Le substitut du procureur général s'en empare; il est assez bête pour tenter un procès d'office conte Jean-Baptiste Grandjean, et les juges de Lyon sonr assez "Welches" pour condamner un pauvre diable, qui ne sait si il est fille ou garçon, au fouet, au carcan et au banissement en qualité de profanateur du mariage. (...) les juges de Lyon ont voulu que l'on pouvait être plus bête que le substitut du procureur, ce qui n'est pas aisé" Après appel du jugement à Paris, le Parlement a cassé le jugement, mais a ordonné à Grandjean de reprendre l'habit de femme. "Cette clause est parfaitement étrange : car, suivant la description qu'on nous donne des organe de génération dudit Jean-Baptiste, s'il n'est pas homme, il n'est pas femme non plus; c'est un parfait hermaphrodite" (...) M.Vermeil, jeune avocat a défendu la cause de Grandjean dans un mémoire imprimé (...) Cette affaire n'aurait jamais dû faire sujet de procès public (...)
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Tel ne fut pas l'opinion un siècle plus tard d'un docteur Ernest Martin (officier de la Légion d'honneur, chevalier de différents ordres) qui dans une étude sur l'histoire des monstres, de l'antiquité à nos jours (1880) nous livre le résultat de ses études où il rappelle que dans l'antiquité, lorsque le sexe présentait quelque ambiguité, le pouvoir du père était absolu, "car dit Tite-Live, l'androgynie était regardée comme un cas de montruosité. Cette extension de la loi à l'hermaphrodisme est également affirmée par Jacques Godefroy(...) Le bon docteur Ernest Martin ajoute : "dans sa chronique de l'an 1200, Conradus Botho attribue aux anciens Germains la pratique de l'infanticide des monstres humains, et il affirme que cette coûtume est générale chez les Hollandais" mais il ajoute avec une pointe de regrêt : "Cette immolation laissée autrefois à l'arbitraire des parents, ne s'accomplit plus, qu'avec l'assentiment des magistrats"
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Dans ce livre, édité en 1734, l'histoire racontée par l'auteur anonyme (M...Avocat au Parlement) décrit une histoire vécue d'après lui au siècle précédent le sien. Cette Marguerite Malaure vit le jour en 1666 perdit dès sa naissance ses pères et mères. Elevée par un curé nommé Pourdiac, " soit par la négligence de sa nourrice, soit par la faiblese de son tempérament, ce qui caractérise son sexe, s'est tellement déplacé qu'il a été méconnaissable. La cause de cet effet est une maladie que les médecins appellent "Prolapsus uteri". La suppliante ne se souvient pas d'avoir été dans un autre état".(...) "En 1886, elle tomba malade à Toulouse ches une Dame qu'elle servoit; on la porta à l'Hôtel Dieu, où, son état ayant été aperçu, le Medecin qui n'en avoit jamais vu de pareil, y fut trompé. Il prit la suppliante pour un hermaphrodite, qui lui parut même participer beaucoup plus au garçon qu'à la fille. Il fit un grand éclat de cette découverte excitant la curiosité du public". Bien sur, les magistrat s'en mêlèrent, et les vicaires généraux furent conduits à l'observation de ce cas, et obligèrent celle qui s'appelait encore Marguerite Malaure à porter l'habit d'homme. Elle partit pour Bordeaux, où elle reprit l'habit de fille, plus conforme à son tempérament. Elle entra au service d'une autre dame, mais quelqu'un l'ayant reconnue elle fut congédiée et contrainte à reprendre l'habit masculin, Reconduite à Toulouse et emprisonnée. Les Capitouls de Toulouse rendirent contre elle une Ordonnance "qu'elle se nommerait Armand de Malaure & serait habillée en homme, et avec défenses de prendre l'habit de femme sous peine du foüet" .
Elle fut donc condamnée à errer de ville en ville à la recherche d'un travail que sa condition l'empéchait d'exercer. Arrivée à Paris, il alla consulter le docteur Helvetius qui la reconnut comme étant de sexe féminin, mais les lois civiles et canoniques, et l'Ordonnance des Capitouls et l'appel de Paris lui avaient oté toute possibilité de recours, étant obligée de s'habiller en homme si elle voulait retourner à Toulouse ! L'auteur de ce livre ne nous donne pas la fin de l'histoire.
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DANS LE BULLETIN DE LA SOCIETE D'ANTHROPÖLOGIE
Séance du 17 février 1887 :
Sous la direction de Paul Broussais  en 1887, dans un classement en plusieurs groupes de trouble psychiques, les anomalies, les perversions sexuelles, un des auteurs indique "dans le troisième groupe à sentiments et à penchants pervertis, se trouvent les sujets atteints d'inversion du sens génital, c'est à dire des sujets qui, avec tous les attributs, la conformation exterieure d'un autre sexe, offrent des sentiments, des aptitudes, des appétits et des instincts d'un autre sexe. Aujoud'hui, je réclame la permission d'entretenir la société de trois cas de conformations vicieuses des organes génitaux. Ces stigmates physiques se traduisent chez l'un, l'atrophie des testicules, chez le second par la cryptochidie et une atrophie considérable de la verge, le troisième est un scrotal à forme vulvaire, un pseudo-hermaphrodite mâle. l'un des sujets cryptorchide offre un degré notable de faiblaisse intellectuelle; les autres tous deux déséquilibrés, ont été pris d'accès délirants à évolution rapide, comme nous en voyons chez les dégénérés héréditaires"
Suivent des descriptions de cas tous plus négatifs, allant de l'imbécilité, aux perversions les plus ignobles. Le dernier cas évoqué est celui d'un nommé Paul, 25 ans, entré à Saine-Anne le 18 mai 1885 dont le père "mélancolique" s'est pendu "après s'être donné à l'ivrognerie", ensuite, une longue description anthropométrique allant de la taille du bassin, la forme des cuisses arrondies (?), la dimension des épines iliaques .... je vous passe la très longue descrition de ces examens qui ne servaient qu'à alimenter le caractère stupide et monstrueux des sujets soumis à son étude.
Le nom de cet "éminent" médecin est le docteur Magnan....
D'autres cas à l'asile sont énumérés dans cette séance où les scientifiques s'en donnent à coeur joie sur ces pauvres gens traités comme des animaux de laboratoire. Le nombre important de cas signalés dans ce bulletin, laisse à penser que ces pauvres gens étaient conduits soit à la maison psychiatrique, soit à la clandestinité, ou bien encore comme je l'avais signalé dans un article précédent, à la prostitution.

08/11/2007

MARC DE MONTIFAUT

PAR BERNARD VASSOR

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ec78aa70bd96e06cd21de53033564610.jpgRien de plus difficile que de vouloir le ou la classer dans une catégorie !
Ecrivain, critique d'art, féministe, anticlérical, travesti, la liste n'est pas close pour le moment. née en 1850, morte en 1912, Marie-Emilie de Chartroule, connue aussi sous le nom de Marie Quivogne en raison de son mariage avec Juan-Léon Quivogne (1849-1912), écrivain lui aussi, mais dont l'histoire n'a retenu son nom que comme mari de Marc de Montifaut ! 
Elle  fréquente les peintres impressionnistes, les peintres et écrivains de la Nouvelle Athènes, Villiers lui a même dédié "Le Nouveau Monde". Manet et Corot font partie de ses amis. Szs écrits lui valent souvent des condamnations qui l'obligent à se réfugier en Belgique où elle peut publier ses contes grivois et anticléricaux.
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Ou bien de se livrer à cette joyeuse facétie anticléricale :
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ARLES, LES ALYSCAMPS, HIER ET AUJOURD'HUI

PAR BERNARD VASSOR

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GRAVURE, EGLISE SAINT-HONORAT, LES ALYSCAMPS EN 1797
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Photographie d'après négatif papier ciré de Dominique Roman (1824-1911)
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Aujourd'hui...
Vincent Van Gogh et Paul Gauguin ont réalisé chacun deux tableaux représentant cet endroit.
Les alyscamps sont des nécropoles d'abord païennes, puis chrétiennes située sur la voie "Aurélia" avec le cimetière de Trinquetaille, la célébrité du lieu est due à un martyr arlésien, Saint Genest, décapité au début du quatrième siècle. Les Alyscamps deviennent amors le point de départ du pèlerinage provençal de Compostelle. En 1850, le tracé du chemin de fer a endomagé et détruit une partie des Alyscamps. L'église Daint-Honorat fut construite au XIè siècle par les moines Saint-Victor de Marseille 

07/11/2007

MARIE PLEYEL, PIANISTE VIRTUOSE, "SYNESTESISTE"

PAR BERNARD VASSOR
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Une des plus grandes pianistes du dix neuvième siècle, Marie-Félicie Moke est née à Paris le 4 juillet 1811. Son père était Belge, et sa mère était Allemande modiste dans le deuxième arrondissement (ancien) à Paris. Ses parents confièrent l’éducation musicale de la très jeune enfant prodige Maire-Félicie à  Henri Herz musicien virtuose et facteur de piano avec son frère, 64 rue de la Victoire (il fut aussi un certain temps l’amant de la Païva qui le conduisit à la ruine). La jeune enfant se produisit en concert, dès l’age de huit ans. « Synéstésiste »on disait d’elle :"Marie-Félicie Moke voyait les tons et entendait les couleurs". Hector Berlioz qui fut son fiancé avait déclaré qu’elle n’avait pas du talent, mais du génie ! QuandIl apprit son mariage avec Camille Pleyel au cours d’un déplacement à Rome, ivre de rage et de jalousie, il acheta un pistolet et rentra précipitamment à Paris pour tuer l’infidèle. Fort heureusement, il ne mit pas son projet à exécution, mais il l’a poursuivit de sa haine maladive dans des pamphlets publiés dans des gazettes musicales jusqu’à sa mort. Frédéric Chopin et Franz LiSzt furent ses principaux adorateurs ainsi que Esprit Auber, Félix Mendelssohn, Robert Schumann, les écrivains et artistes Félix Avers  Gérard de Nerval, Alfred de Musset , Alfred Tattet, Alexandre Dumas , Eugène Delacroix, Eugène Sue, Victor Schoelcher.

Marie Pleyel mourut en 1875 près de Bruxelles.

Sources

Fétis, François-Joseph (1784-1871). Biographie universelle des musiciens, 8 volumes et 2 suppléments 1860-1868, T VII et VIII ET SUP II, librairie Firmin-Didot Paris 1867-1868. 

Lire aussi l'article "Les Pleyel au carrefour de la musique" sur le site de parisneuvieme.com

L'ASSOMMOIR DU PERE COLOMBE

PAR BERNARD VASSOR 

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L'Assommoir au théâtre, adaptation de William Busnach (1832-1907) et Octave Gatineau (1824-1878)
Le bistro du père Colombe se trouvait à l'angle du boulevard des Poissonniers (Rochechouart) et de la rue des Poissonniers, de l'autre côté de l'octroi de la place de la Barrière des Poissonniers. Le nom de ces voies provient de l’acheminement pour le transport de la marée depuis le moyen age.  "L'enseigne portait en longues lettres bleues le mot DISTILATION, écrite d'un bout à l'autre. Il y avait à la porte, dans deux moitiés de futaille, des lauriers roses poussiéreux.(...) mais la curiosité de la maison était, au fond, de l'autre côté d'une barrière de chêne, dans une cour vitrée, l'appareil à distiller que le consommateur voyait fonctionner, des alambics aux longs cols, des serpentines descendant sous terre, une cuisine du diable devant laquelle venaient rêver les ouvriers soûlards" 
Zola
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Plan de 1859, la portion de la rue où se trouvait l'Assommoir a été amputée lors du percement du boulevard Ornano, devenu Barbès un peu plus tard dans cette partie.
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 Dans le décor de la pièce, nous voyons la rotonde de la Barrière, et le café du père Colombe à droite, et les comédiens Mousseau et Courtes.
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L'acteur Mousseau, qui tient le rôle de Bibi-la-grillade, avec l'argent récolté, pour son rôle, put acheter l'Auberge du Clou avenue Trudaine...

06/11/2007

DAUDET "LA DOULOU"

PAR BERNARD VASSOR

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Journal intime, notes sur la douleur (Doulou en provençal).*
LA DOULEUR-NOTE POUR UN LIVRE DE MEMOIRES....
Ce recueil d'évènements non datés, de sensations, chroniques de sa maladie qu'il traîne depuis sa jeunesse, de ses séjours en stations thermales, par l'auteur "du Petit Chose". Ce journal ne fut pas publié de son vivant, mais en 1931 par Julia Daudet et André Ebner. Dans ces écrits, on suit l'évolution de la maladie, et l'augmentation des souffrances endurées. Puis les traitements qui soulagent un temps la douleur puis, comme la morphine apporte à son tour d'autres souffrances jusqu'à sa mort en 1896, un an après Edmond de Goncourt qui avait été épargné miraculeusement, compte tenu de ce que l'on connait de sa vie "sentimentale".
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Dans une lettre autographe à sa femme, Daudet note :
"Ce mal qui ne me laisse pas un instant de répit, je ne peux pas l'oublier une minute, et de moins en moins je m'en distrairait". Il ajoute les noms de ceux de son temps qui ont subi le m^eme mal : "Jules de Goncourt,(mort en 1870) Xavier Aubryet, (mort en 1880) Henri de la Madeleine, Charles Baudelaire (1867)". Dans cette lettre , il ne cite que les écrivains dont il avait eu connaissance de la "maladie", mais,  il ne mentionne pas les artistes de son temps victimes comme lui de, la "maladie d'amour"
*Vendu à Drouot, étude Lorin Guilloux, Buffeteau, le 24 novembre 1999, expert Thierry Bodin. 

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MEMOIRE DES RUES DU 10e

Histoire  &Vies du 10e  
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Les éditions Parimagine ont créé la collection Mémoire des rues pour inciter les Parisiens à connaître leur ville dans toute la diversité de ses quartiers et dans toute l’étendue de sa personnalité. Avec ce nouveau volume, c’est une  promenade, non seulement le long du canal Saint-Martin et des Grands boulevards mais aussi des faubourgs Saint-Denis et Saint-Martin
Vous découvrirez les antiques façades de l’Eldorado et de la Scala, le théâtre de l’Ambigû du boulevard Saint-Martin, l’Agent Leclerc de la porte Saint-Denis et la  prison Saint-Lazare, les vieilles boutiques de fourreurs du faubourg Poissonnière, les lavandières du canal Saint-Martin, les modistes du passage Brady. Sans oublier l’Hôtel du Nord. Vous retrouverez les anciens cinémas disparus comme le Pathé-Journal, le Neptuna et le Goncourt de l’avenue Parmentier. 3c24e2b617a71db942cf72d5de06160d.jpg

Histoire  &Vies du 10e

Association loi 1901
Société historique du 10e arrondissement de Paris
Affiliée à la Fédération des Sociétés historiques et archéologiques de Paris et de l’Île-de-France  
Vendredi 16 novembre à 18h30 : Dans le cadre des « Rencontres photographiques du 10e » (16 octobre-30 novembre 2007) organisées par la Bibliothèque Château d’Eau et la Mairie du 10e : http://rencontresphoto10.free.fr/   Histoire et Vies du 10e donnera une conférence avec projection de cartes postales anciennes du 10e accompagnées de vues actuelles à l'occasion de la parution de son livre « Mémoire des Rues, Paris 10e arrondissement, 1900-1940 »: éditions Parimagine, Photothèque des Jeunes Parisiens, octobre 2007 : http://www.parimagine.com/    Lieu de la conférence : Mairie du 10e (salle des mariages) 72 rue du Faubourg-Saint-Martin, entrée libre, M°: Château-d'Eau 

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05/11/2007

PHYLOBYBLON

PAR BERNARD VASSOR

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 Édition Spire, Johann et Conrad Hist, 13 janvier 1483
(ne figure pas à la BnF)
Lorsque j'avais intitulé il y a quelques années un article "l'Amour des livres", je n'avais pas encore eu connaissance de cet ouvrage de Richard de Bury, évèque de Durham grand chancelier et trésorier d'Angleterre sous Edouard III, qui fonda la bibliothèque de "Durham Collège" à Oxford. La première édition française tirée à très petit nombre date de 1856. Cet ouvrage est un hymne à la bibliophilie : "L'amour du livre est préférable à l'amour de la livre(...) Compter plus de manuscrits que de florins et posséder de minces plaquettes plutôt que des palefrois magnifiquement caparaçonnés(...) il faut acheter les livres et ne jamais les vendre, les manier avec respect et les conserver avec soin; il ne faut jamais reculer quand l'occasion s'en présente  devant aucun sacrifice quand l'occasion s'en présente, car si la sagesse leur donne de la valeur, que cette valeur soit celle qu'on ne peut exprimer, il est impossible de trouver leur prix excessif (...) Voici pourquoi, j'ai toujours été un très mauvais courtier en librairie !!!
Un homme très érudit, Bertrand Galimard Flavigny, donne sur une radio canadienne: "Canal Académie" une fort intéressante biographie de Richard Bury d'Angerville  

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A PROPOS DE "L'HOMME A LA PIPE" DE VINCENT VAN GOGH

PAR BERNARD VASSOR

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Plaque en cuivre de l'eau-forte 18,5x15,1 Auvers-sur-Oise 1890
Don de Paul Gachet (fils) musée d'Orsay
Paul Gachet fils, dans une lettre adressée à "son cher Rodo" (Ludovic-Rodo Pissarro) au sujet de l'estampe : L'Homme à laPipe de Van Gogh : "Les premiers tirages en noir ou en couleur ont été imprimés à Auvers le 25 mai 1890, un mois avant la mort de Vincent. Le docteur Gachet avait fait tirer quelques épreuves par Auguste Delâtre* puis son fils a continué jusqu'en 1920 environ, "époque à laquelle la planche n'a plus "donné". Quand j'ai abandonné, elle avait "tiré" pas mal; mon père et moi, même, poursuivant le désir de Vincent de faire de l'estampe pour divulguer son art en distribuant généreusement les épreuves(...) en général, toutes les épreuves tirées à Auvers portent un timbre gras en rouge, une tête de chat stylisée, la marque du tampon suit. Les "Delâtre" sont presque toujours sur Hollande ou papier fort similaire. Celles d'Auvers sont sur un papier épais ordinaire : telle l'épreuve que j'avais offerte à l'ami Delteil et qui a fait sa 2000° à sa vente posthume. Enfin les dernières épreuves sont sur pelure japon et présentent des manques dûs à l'usure du cuivre"
Dans le catalogue de l'exposition"Gachet" du Grand Palais, notre ami Michael Pakenham, qui fut un des derniers chercheurs à avoir rencontré Paul Gachet (fils) raconte que Paul tremblait d'indignation en mentionnant "Les Cahiers Van Gogh", qui mettaient en doute l'autenticité de la seule planche gravée par Vincent.
*82 rue Lepic

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04/11/2007

LES INDIENS IOWAYS, LA TRIBU D'OKEWÉ MY 1844

PAR BERNARD VASSOR

suite des articles OKEWÉ MY

IMAGES DES ANNEES 1840 

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La tribu Iyoway salle Valentino, 252 rue du faubourg Saint-Honoré, véritable zoo humain,
qui a beaucoup plu à George Sand !!! 

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03/11/2007

LA GUILLOTINE RE SUITE...

PAR BERNARD VASSOR

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Loi relative à la peine de mort, & au mode d'exécution qui sera servi à l'avenir, Paris 1792
Comme dans l'article précédent, sur la gravure, représente un bras armé d'un glaive, qui soutient cette fois la balance de la Justice.
La notice mentionne : "l'humanité exige que la peine de mort soit la moins douloureuse possible dans son exécution", décrète que la peine de mort sera exécutée "suivant la manière indiquée & le mode adopté par la consultation signée du secrétaire perpétuel de l'Académie de Chirurgie" et "autorise le Pouvoir exécutif à faire les dépenses nécessaires pour parvenir à ce mode d'exécution dans tout le royaume". Suit l'avis motivé "sur le mode de la décolation" par le Docteur LOUIS"
Bandeau, imprimerie de Mulard, Toulon, 1792
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LE PAPE PIE II, AUTEUR D'UN ROMAN EROTIQUE : "LUCRECE ET EURYALE"

PAR BERNARD VASSOR

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Piccolomini (Aeneas-Sylvus) 1450-1464, pape à partir de 1458, écrivit : "Historia de duobus amantibus"  l'Histoire de deux amants, Euriale et Lucrèce, roman d'amour le plus traduit en France et en Italie au XVI ème siècle. L'amour sensuel sans voile et sans honte, sans réticence, tel est le sujet  d'Euryale et Lucrèce. Jean Bouchet, et Octavien de Saint-Gelais, ont donné en français des imitations ou traductions dès 1500. Ce manuscrit est enluminé de onze peintures. Dans une lettre à l'évèque d'Eichtadt, Johan Von Eich. Piccolomini écrit ;
"On ne peut gagner d'argent au service des rois (...) relèvent de la sottise ceux qui s'associent au roi pour s'enrichir..." plus loin, il ajoute :
"Il ne faut pas chercher le salut de son âme à la cour, où l'on est accablé d'ennui". Ce manuscrit est inachevé, peut-être censuré ? L'histoire est écrite en 1444 à Vienne, sous la forme d'un échange de lettres entre Euryale et Lucrèce. L'échange épistolaire dans ce genre d'écrit aura la faveur des écrivains jusqu'au XVIIIème siècle. Vous devinez sans doute à quoi je peux penser.... Il est plaisant de remarquer que cet ouvrage érotique fut l'oeuvre d'un pape que l'on disait "le premier grand humaniste"
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Dès que l'histoire fut connue, il y eut au quinzième siècle environ 32 copies manuscrites ou éditions incunables !!! 

ISAAC ALBENIZ

PAR BERNARD VASSOR

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Dans cette lettre dictée à sa fille Laura, destinée au compositeur Paul Dukas à qui il adresse ses compliments à propos de "Ariane et Barbe Bleue" : "c'est un faux bon homme, que la jalousie ronge, à un point difficile à admettre au commun des mortels (...) Mais comment pourrais-je jamais faire "l'oeuvre" approchant la perfection si je suis presque un idiot. (...) Sale cochon que je suis !!!(...) Il continue ensuite à se flageller en se caricaturant en un cochon composant sa trilogie. Dans un autre passage, il parle de "scabrosité rabelaiesques", superbe néologisme. Il dit aussi qu'il part pour Barcelonne où l'on joue sa musique, et où sa fille Laura fait une exposition.
 Ala fin de la tettre, Laura ajoute : "pour copie conforme de toute conformité"
 En matière de réthorique cela s'appelle un chleuasme, la façon de se diminuer ainsi, alors que nous savons qu'il fut l'un des plus grands compositeurs de son temps (Francisco Tarrega fit de superbes transcriptions pour guitare)
Albéniz, Isaac Manuel Francisco né en 1860 à Camprodon, Espagne) et mort le 18 mai 1909  dans les Pyrénées-Atlantiques. Pianiste virtuose, enfant prodige, il vint à Paris en 1867 pour suivre les cours du Conservatoire. Il fut renommé pour ses compositions inspirées de la musique folklorique espagnole
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Laura Albeniz, 1890-1944 fut une artiste peintre célèbre.

MARIE-MARGUERITE EYMERIE DITE RACHILDE

PAR BERNARD VASSOR

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Marie-Marguerite Éymerie- est née le 11 février 1860, (et non pas 1862 comme elle voulait le faire croire, date que certains biographe ont repris à leur compte) au Cros, près de Périgueux. En 1876, elle "révèle" qu’un esprit suédois vient de lui souffler dans un songe son nom d’écrivain : Rachilde, patronyme qu’elle utilisa toute sa vie. Le premier roman qu’elle fit paraître : « Monsieur de la nouveauté » est un récit naturaliste précurseur du « Bonheur des dames »…. En 1885, elle obtient en  Un peu après 1889, elle tint salon aux locaux de la revue littéraire «Le Mercure de France», fondé par son mari Alfred Valette(qu'elle avait rencontré au bal Bullier), à Paris 15 rue de l’Échaudé. Elle portait ses cheveux coupés  courts à la garçonne. En tant que  journaliste, elle obtint l'autorisation "de s'habiller en homme" .

En 1889 elle tient salon tous les mardi, fréquenté par des poètes et des écrivains, dont ; Félix Fénéon, Oscar Méténier, Paul Adam, Jean Papadiamantopoulos (Moréas), Jules Renard, Pierre Louys, Emile Verhaeren, André Gide, Henri Bataille, Guillaume Apollinaire, Alfred Jarry, Léon Bloy, Rémi de Gourmont, Huysmans, Henri Gauthier Villars, Jean Lorrain, Laurent Tailhade etc… Jean Lorrain son ami, la classait parmi « les écrivains dangereux et rares ». Auteur de romans sulfureux, comme : Monsieur Vénus, Les Hors nature,  La Marquise de Sade , L’Animale….Après la mort de son mari en 1935, elle vécut recluse dans les locaux du "Mercure"au milieu de son élevage de souris blanches. Elle meurt le 4 avril 1953.

Edith Sylve, qui est une de ses préfacière, raconte que Georges Duhamel, alors directeur de cette revue, n'a même pas cité son nom dans le numéro du 1 juin 1953. Elle a été inhumée au cimetière de Bagneux.  

02/11/2007

MARCEL LEPRIN

PAR BERNARD VASSOR
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LE RENDEZ-VOUS DES AMIS
23 rue Gabrielle à l'angle de la rue Drevet.
(A la demande d'un lecteur, je vais essayer de rendre hommage à ma manière,
 à un peintre montmartrois d'adoption, très injustement oublié, resté encore aujourd'hui dans l'ombre de Maurice Utrillo.)
Marcel Leprin est né à Cannes le 12 février 1891, mort à l'hôpital Tenon d'un "cancer de la vessie" comme on disait pudiquement à l'époque, le 27 janvier 1933. Elevé par un oncle qui était quincailler à Marseille, il fut confié à un orphelinat, où il fut initié à la lithographie. jusqu'à ce qu'il soit engagé comme mousse  à l'age de douze ans.
Il rencontre à Barcelonne une jeune femme Hélène, avec laquelle il se marie le 8 janvier 1916. Démobilisé en 1919, il s'aperçoit en rentrant chez lui que sa femme "est partie avec un maquereau de la plaine Saint-Michel".
Après une longue période "dans la dèche", il fut recueilli par une dame Smadja, commerçante des quartiers chauds de Marseille Il débuta en peinture par des scènes de tauromachie et il expose dans les bordels marseillais. Il fait la connaissance de Gen Paul qu'il introduit dans le milieu interlope qu'il fréquentait. Marcel se rendit à Paris en 1921, et fréquenta Pascin qu'il avait connu à Marseille, Ignacio Zuluoga, Paco Durrio, Dimitrio Galanis et Edmond Heuzé, Max Jacob qui l'avait hébergé (et tenté de le convertir à la religion). Il fut tout de suite adopté par le Montmartre artistique.Il obtint quelques succès et participa à différentes expositions, il décora la grande salle de chez "La mère Catherine".
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"La cour de mon logis",1925
 
Son ami Pierre Bureau organisa après sa mort plusieurs expositions au musée de Montmartre. Il a également habité au 27 rue Tholozé, et 18 rue Véron. Une partie de sa vie est restée mystérieuse selon ses amis, il faisait parfois des"descentes" à Marseille, et revenait habillé comme un prince, les poches cousues d'or, il arrosait généreusement en tournées générales la clientèle de "La Taverne du Moulin", et se retrouvait quelques jours plus tard sans le sou. En 1930, il repartit en province d'où il rapporta de nombreuses oeuvres,Petit à petit, il sombra dans l'alcool et la drogue.
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PLACE BLANCHE, le déja célèbre avant "l'anexion" CAFÉ COQUET"
célébré par Alfred Delvau dans les années 1850.
Certains épisodes de sa vie relèvent à la fois du roman policier, et d'autres pourraient figurer dans des romans d'Henri Murger : Après son départ de Marseille, Leprin fut harcelé par la dame Smadja et ses amis du milieu, afin de le faire revenir dans le giron marseillais, elle organisait des expédition et montait à Paris avec son clan.
L'écrivain Francis Carco (L'ami des peintres) qui fréquentait les mêmes lieux que Leprin, eut vent de l'histoire, et la raconta dans "Paris-Soir".  Madame Smadja lui fit un procès retentissant où vinrent témoigner d'honnêtes commerçants, une vieille femme religieuse, un représentant du préfet, et même un sénateur venu spécialement par avion "qui reprirent en coeur les louanges de madame Smadja". La plainte fut rejetée pour vice de forme. A la suite de cette aventure, Marcel Leprin décida de mettre une grande distance entre Montmartre et lui afin d'échapper à l'emprise de son ancienne bienfaitrice (qui le recueillit tout de même dans sa jeunesse en des circonstances de sa vie errante, après l'abandon douloureux de sa femme). Réfugié à Rouen, il écrivit à un commissaire de police :"Si elle approche, je tire..." 
 Nous ne connaissons pas très bien liens qui les unissaient, mais toujours  est-il que Marcel vivait toujours sous l'emprise de ses anciens protecteurs. Son immense talent et l'importance de son oeuvre, en font un des peintres
les plus marquants de cette période.
André Roussard, le dictionnaire des peintres à Montmartre,  éditions Roussard, Paris 1999. 13 rue du Mont Cenis 75009 Paris.
Et le superbe hommage rendu par : Pierre Bureau, Marcel Leprin, édition Mayer Paris 1984. (on en trouve encore dans quelques librairies d'art) 

LA GUILLOTINE, SUITE....

PAR BERNARD VASSOR

"Tout condamné à mort aura la tête tranchée...."

Article 3 du code pénal du 3 juin 1791

Et sans oublier bien sûr "Le Schpountz" de Marcel Pagnol

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Depuis mon dernier article sur le docteur Pierre Jean-Georges Cabanis et le docteur Pierre Antoine Louis, et Ignace Joseph Guillotin.
J’ai découvert que l'idée n'était pas nouvelle !!! Dans un ouvrage hollandais de 1655 (Amsterdam, Jan Jacobs Schipper), un recueil de pièces de vers accompagné d'illustrations dont celle-ci qui présente une exécution capitale. Une main sortie d'un nuage tient un glaive qui va trancher le lien qui retient une lame, qui en toute logique doit trancher la tête du condamné. Nous savons depuis qu'il a fallu apporter d'importantes modifications pour que l'efficacité de l'appareil soit prouvé.....Fort heureusement, un facteur de piano et le bon docteur Guillotin trouvèrent la solution idéale, d'abord le poids de la lame d'acier, son angle de coupe à 60°, et la hauteur des bois de justice pour que l'accélération répondant aux lois de Newton, puisse assurer une coupure franche et nette. Voici d'autres surnoms dont je ne suis pas certain d'avoir terminé l'énumération. :

 

" L'étendard de la tyrannie, La grande machine, le glaivze de la liberté, la cravate à Capet, la mère coupe-toujours, la petite chatière, le rasoir national...." 

 

01/11/2007

HENRI DREYFUS-LEMAITRE

PAR BERNARD VASSOR

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UN DIMANCHE EN BANLIEUE
(d'après moi, c'est le pavillon de la famille d'Émile Bernard à Asnières que j'ai visité dernièrement )
 Très injustement oublié, Henri Dreyfus-Lemaitre (né à Amiens en 1859, mort en 1946), il ne figure pas dans les ouvrages que j'ai consulté aussi bien sur les impressionnistes que ceux de l'École de Pont-Aven, où il a pourtant été le compagnon de Gauguin, de Bernard, et d'Émile Scuffenecker, se déclarant lui-même "parfait pleinairiste". Il pourtant produit une oeuvre  importante, et a exposé au Salon des Indépendants. Disciple de Georges Seurat, il montra une parfaite maîtrise des lois optiques du théoricien du pointillisme. Il fréquenta Auvers-sur-Oise,en compagnie de son ami Camille Pissarro
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Scène animée à Asnières sur les bords de Seine : Emile Bernard
 

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