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04/12/2008

A propos de l'exposition Victor Hugo à Carnavalet : LA BERGERE D'IVRY

Par BERNARD VASSOR

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Dédié à mon ami Gérard Comte, l'historien, du XIII° arrondissement . Passionné, il a bataillé ferme pour que l'on donnât le nom de Bergère d'Ivry dans ce quartier à une rue, un carrefour ou une place, plutôt que celui d'un obscur politicien, militaire ou chanteur à la mode, comme nous avons l'habitude de le subir trop souvent dans Paris. Ce serait un bel hommage à lui rendre pour toutes les actions qu'il a menées pour l'histoire de son fief...

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L'ASSASSINAT DE LA BERGÈRE D'IVRY 
C'était non loin de l'endroit où coulait la Bièvre en un canal souterrain, à l'endroit ou une légende raconte que Jules César avait goûté le fameux vin du clos Croulebarbe, non loin du Clos PayenGeorge Sand et Alfred de Musset y avaient caché leurs premières amours, que notre Bergère une jeune fille nommée Aimée Millotmedium_BERGERE_D_IVRY_09_SEPIA.jpg gardait  ses chèvres dans les années 1825.
Il y avait de nombreuses guinguettes dans le voisinage : La Belle moissonneuse, Les Deux Edmond, Le Grand Vainqueur, la petite Aimée était une jeune fille sage, chacun l'aimait dans le quartier où on la voyait garder les chèvres de madame Detrouville, femme très austère, qui ne badinait avec les principes !
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La jeune fille s'était fiancée à un jeune garçon un peu fou qui s'appelait Honoré Hulbach. Cette idylle vint aux oreilles de madame Detrouville qui sermonna la bergère en lui enjoignant de rompre tout contact avec ce garçon et de lui rendre tous les présents qu'il lui avait faits : deux oranges, une demi-bouteille de cassis et un fichu. Ce que fit la jeune et sage Aimée Millot qui était surnommée la Bergère d'Ivry.
   Fou de rage, Honoré Ulbach, alla acheter un couteau chez un brocanteur rue de la Montagne- Sainte-Geneviève le 25 mai 1827 à dix heures le matin. Puis, pour surprendre la jeune fille, il s'était caché derrière un arbre, dans le champ de l'alouette* et lorsqu'il vit arriver sa promise, se précipita sur la pauvre petite, et la frappa de cinq coups de couteaux. Ivre de douleur et de remords, il alla se cacher dans un garni de la rue du Chantre, puis, vint se livrer lui-même à la police. Il fut jugé et condamné à mort. Le 10 septembre 1827, conduit en place de Grève, et sous les auspices du bourreau, "éternua dans le panier de Sanson"
Site du GIRB Maison de Balzac Balzac , La femme de trente ans,Victor Hugo  les Misérables( chapitre le Champ de l'Alouette), J.K.Huysmans, La Bièvre 
*Le lieu-dit Le champ de l'Alouette se trouvait environ aux environs de l'actuel boulevard Blanqui, de la rue Payen et débouchait rue de la Glacière.

07/11/2007

MARIE PLEYEL, PIANISTE VIRTUOSE, "SYNESTESISTE"

PAR BERNARD VASSOR
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Une des plus grandes pianistes du dix neuvième siècle, Marie-Félicie Moke est née à Paris le 4 juillet 1811. Son père était Belge, et sa mère était Allemande modiste dans le deuxième arrondissement (ancien) à Paris. Ses parents confièrent l’éducation musicale de la très jeune enfant prodige Maire-Félicie à  Henri Herz musicien virtuose et facteur de piano avec son frère, 64 rue de la Victoire (il fut aussi un certain temps l’amant de la Païva qui le conduisit à la ruine). La jeune enfant se produisit en concert, dès l’age de huit ans. « Synéstésiste »on disait d’elle :"Marie-Félicie Moke voyait les tons et entendait les couleurs". Hector Berlioz qui fut son fiancé avait déclaré qu’elle n’avait pas du talent, mais du génie ! QuandIl apprit son mariage avec Camille Pleyel au cours d’un déplacement à Rome, ivre de rage et de jalousie, il acheta un pistolet et rentra précipitamment à Paris pour tuer l’infidèle. Fort heureusement, il ne mit pas son projet à exécution, mais il l’a poursuivit de sa haine maladive dans des pamphlets publiés dans des gazettes musicales jusqu’à sa mort. Frédéric Chopin et Franz LiSzt furent ses principaux adorateurs ainsi que Esprit Auber, Félix Mendelssohn, Robert Schumann, les écrivains et artistes Félix Avers  Gérard de Nerval, Alfred de Musset , Alfred Tattet, Alexandre Dumas , Eugène Delacroix, Eugène Sue, Victor Schoelcher.

Marie Pleyel mourut en 1875 près de Bruxelles.

Sources

Fétis, François-Joseph (1784-1871). Biographie universelle des musiciens, 8 volumes et 2 suppléments 1860-1868, T VII et VIII ET SUP II, librairie Firmin-Didot Paris 1867-1868. 

Lire aussi l'article "Les Pleyel au carrefour de la musique" sur le site de parisneuvieme.com