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11/07/2010

Celui qui dit NON ! à Vincent van Gogh : Charles Angrand

Par Bernard Vassor

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Charles Angrand (1854-1926) a vu le jour dans un petit village de Normandie, à Criquetot-en-Caux.  C'est à l'atelier Cormon, puis chez le père Tanguy, que Charles Angrand fit la connaisance de Vincent. Après sa rencontre avec Seurat qu'il accompagnait dans ses déplacements à Asnières et Courbevoie, Charles Angrand( 1854-1926) va porter à la perfection la technique de division des touches et  du mélange optique.

Ami de Aman-Jean, Camille Pissarro, Armand Séguin, d'Adolphe Albert, Paul Adam, Gustave Kahn, Félix Fénéon, ils se réunissaient chez Signac boulevard de Clichy. Il fut un des principaux peintre du groupe néo-impressionniste. Sa première exposition parisienne date de décembre 1884 au salon des Artistes indépendants 45 boulevard des Batignolles.
Je l'ai classé abusivement dans "les amis de Vincent" pour la simple raison que il avait refusé d'échanger une de ses toiles contre une de Vincent van Gogh !!!
C'est Charles Angrand lui-même qui raconte à Coquiot que Vincent avait vu sa toile "Les poules dans la basse-cour" ou plutôt "Jeune fille aux poules"en dépôt chez le père Tanguy, et qu'il (Vincent) avait été attiré par "sa lourdeur de pâte". Ils  eurent une discussion dans le "café du Théâtre", boulevard des Batignolles, qui n'aboutit pas. Angrand, les néo-impressionnistes Paris 1970
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A l'île de la Grande-Jatte, qu'un certain maire de Neuilly a fait transformer miraculeusement en résidences de luxe !
Lire les mises à jour dans l'article original
Mise à jour le 12/07/2010 :
Cest le 20 octobre 1886, que Charles Angrand rencontra Vincent qui lui demanda d'échanger le tableau intitulé "Jeune fille aux poules" qui était exposé chez Tanguy. Vincent dans une lettre datée du 25 octobre, réitère son offre en ces termes : "Monsieur, j'en ai parlé à  M. Boggs* de l'entrevue que j'ai eue avec vous et si vous aimeriez faire un échange avec lui, allez-y ardemment. Moi-même, je me suis recommandé pour un échange, j'ai justement deux vues du Moulin de la Galette dont je pourrait disposer. Espérant vous voir un de ces jours, je vous serre la main.-Vincent- Allez donc voir mon frère (chez Goupil & C. boulevard Montmartre) il y a en ce moment un très beau Degas. J'ai encore revu chez Tanguy votre  "Jeune fille aux poules", c'et justement cette étude là que j'aimerais vous échanger"
Angrand refusa l'échange. Ses héritiers durent le maudire !!
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*Franck Myers Boggs (1855-1926) peintre américain, il suivit les les cours de Gérome à l'Académie des Beaux-Arts de Paris.

03/11/2007

MARIE-MARGUERITE EYMERIE DITE RACHILDE

PAR BERNARD VASSOR

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Marie-Marguerite Éymerie- est née le 11 février 1860, (et non pas 1862 comme elle voulait le faire croire, date que certains biographe ont repris à leur compte) au Cros, près de Périgueux. En 1876, elle "révèle" qu’un esprit suédois vient de lui souffler dans un songe son nom d’écrivain : Rachilde, patronyme qu’elle utilisa toute sa vie. Le premier roman qu’elle fit paraître : « Monsieur de la nouveauté » est un récit naturaliste précurseur du « Bonheur des dames »…. En 1885, elle obtient en  Un peu après 1889, elle tint salon aux locaux de la revue littéraire «Le Mercure de France», fondé par son mari Alfred Valette(qu'elle avait rencontré au bal Bullier), à Paris 15 rue de l’Échaudé. Elle portait ses cheveux coupés  courts à la garçonne. En tant que  journaliste, elle obtint l'autorisation "de s'habiller en homme" .

En 1889 elle tient salon tous les mardi, fréquenté par des poètes et des écrivains, dont ; Félix Fénéon, Oscar Méténier, Paul Adam, Jean Papadiamantopoulos (Moréas), Jules Renard, Pierre Louys, Emile Verhaeren, André Gide, Henri Bataille, Guillaume Apollinaire, Alfred Jarry, Léon Bloy, Rémi de Gourmont, Huysmans, Henri Gauthier Villars, Jean Lorrain, Laurent Tailhade etc… Jean Lorrain son ami, la classait parmi « les écrivains dangereux et rares ». Auteur de romans sulfureux, comme : Monsieur Vénus, Les Hors nature,  La Marquise de Sade , L’Animale….Après la mort de son mari en 1935, elle vécut recluse dans les locaux du "Mercure"au milieu de son élevage de souris blanches. Elle meurt le 4 avril 1953.

Edith Sylve, qui est une de ses préfacière, raconte que Georges Duhamel, alors directeur de cette revue, n'a même pas cité son nom dans le numéro du 1 juin 1953. Elle a été inhumée au cimetière de Bagneux.  

18/03/2007

RUE DES MARTYRS, ANTONIN DUBOST, dit : "Le père la pudeur"

Par Bernard Vassor

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Antonin Dubost 1842-1921
Sénateur de l'Isère, président du Sénat de 1906 à 1920, il fut ministre de la justice en 1892 et 1894.
A ce titre, il fit voter ce que l'on a appelé "Les lois scélérates" sous Casimir Perier.
Il fut le Président des vertueux Pères-la-Pudeur en 1906. Gerard de Lacaze-Duthiers* nous apprend que ce brave homme qui aurait pu finir président de la République comme Felix Faure, a succombé comme lui en charmante compagnie le 16 avril 1921 dans une maison close du bas de la rue des Martyrs (10) parfaitement tenue par une certaine Mlle Jeannine. La presse bien sûr fit silence sur cet évènement dont je n'ai trouvé nulle trace dans les différentes histoires de la troisème République. L'histoire ne dit pas non plus si la belle hôtesse de la rue des Martyrs aura eu droit elle aussi à un bureau de tabac comme Mme Steinheil  (Meg pour les intimes) !!!
La base de donnée de l'Assemblée nationale, nous donne les renseignements biographiques suivants :  
ETAT CIVIL :
M. Henri, Antonin Dubost
Né le 06/04/1842 à L'Arbresle (Rhône)
Décédé le 16/04/1921 (Paris)
*Lacaze Duthiers, C'était en 1900, La Ruche Ouvrière, sans date 
Pour ceux qui aimeraient connaître le numéro de la rue des Martyrs de cette noble maison fermée en 1945, peuvent se reporter à un article précédent
Extraits de L'Histoire sociale au Palais de Justice, plaidoyers philosophiques d'Émile de Saint-Auban, A. Pedone, éditeur, 1895
en relation avec les lois susnommées :