21/08/2007
LE CAFE "LA NOUVELLE ATHENES"
On peut imaginer Baudelaire attablé au rendez-vous des Intransigeants* rendre cet hommage à" Paris la Catin", qui figure dans l’exemplaire de Poulet-Malassis Hommage à Paris, vu du Haut Montmartre en attendant de voire passer la belle Appolonie, dédicataire d'un bonne partie des poèmes des Fleurs du Mal :
"Je t’aime, ô ma très belle ô ma charmante... Que de fois...
Tes débauches sans soif et tes aurores sans âme, Ton goût de l’infini,
Qui partout dans le mal lui-même se proclame,
Et tes feux d’artifice, éruptions de joie,
Qui font rire le ciel, muet et ténébreux.
O vous soyez témoins que j’ai fait mon devoir,
Comme un parfait chimiste et comme une âme sainte.
Car j’ai de chaque chose extrait la quintessence :
Tu m’a donné ta boue et j’en ai fait de l’or".
Ce lieu restera dans l’Histoire comme le siège des avant-gardes, des impressionnistes au mouvement punk en passant par le jazz, le tango (premier endroit où "l’importateur" du tango Manuel Pizaro donnera des cours au premier étage dans les années 1920). Il était à lui seul un symbole.
BREF HISTORIQUE :
Le lieu le plus célèbre de l'histoire de l'impressionnisme renait de ses cendres. Après avoir tempêté sur le vandalisme municipal, je dois me rendre à l'évidence, les nouveaux responsables de l'établissement sont bien décidés à respecter la mémoire du lieu, et je l'espère de consacrer un espace et de faire figurer les fantômes des artistes rebelles du dix neuvième siècle, d'Eugène Boudin à Degas, en passant par Baudelaire, Rimbaud, Verlaine, Caude Debussy, Eric Satie, Jean Lorrain maquillé à outrance, une bague à chaque doigt qui attendait ses amies Sarah bernardt et Liane de Pougy, pour les conduire dans les bouges les plus infâmes de Paris. Vincent Van Gogh et son frère Théo accompagnés du Père Tanguy s'y est fait portraiturer par son ami Toulouse-Lautrec, Federico Zandmeneghi célèbre peintre italien s'était représenté de dos, face à sa modèle et maîtresse Suzanne Valadon. Sur la place, autourde la fontaine, c'était "la foire aux modèles". L'écrivain irlandais George Moore a décrit avec précision l'agencement de l'établissement et les clients qui venaient s'attabler avec lui, Manet, Villiers de l'Isle Adam, Malarmé, le docteur Gachet. Jean-Louis Forain dessinait avec bonheur les clients du café et a peint un superbe tableau qui est intitulé "Au café de la Nouvelle Athènes"
Victorine Meurent (modède de Manet pour "Olympia")"la femme la plus connue au monde" selon Toulouse-Lautrec s'installait près de l'entrée, et jouait de la guitare.
Histoire du Café « La Nouvelle Athènes »
Première partie
Par Bernard Vassor
Propriété rue Pigalle N° 66 ancien N° 96 ( 9 place Pigalle)
Descriptif sommaire de la propriété :
Maison ayant entrée de porte simple. Sa façade sur la place de la Barrière Montmartre ; elle se compose (d’une bâtisse à… rayé) de deux pavillons à droite et à gauche réunis au bâtiment principal, le tout simple en profondeur et élévé sur caves. .terre plain de rez de chaussée et 5 étages carrés dans une partie seulement.
En avant se trouve un bâtiment à rez de chaussée seulement élévé sur l’emplacement d’une ancienne cour et qui forme une salle de café.
Construction en moellon et )pans de bois couverture en zinc, desservie par un escalier étroit et mal éclairé il n’y a ni cour ni eau.
5 fenêtres de face aux 2 premiers étages et 3 aux autres.
2 boutiques et 6 logements et ateliers.
Maison construite en 1835, elle n’avait alors qu’un étage, les 2 et 3°étages ont été ajoutés en 1842.
Les 4 et 5° en 1845 ; c’est seulement en 1845 que la salle de café a été construite à la place de la cour.
Cette maison a une certaine apparence à l’intérieur, mais elle ne comprend que de petits logements sans valeur, et des ateliers qui n’en ont guère que le nom. : Le café seul a de l’importance….
La demoiselle Marie Anne Rose GINISTY, habitant à Batignolles rue Trezel numéro 27 a acquit les titres de propriété le 13 juillet 1844
« d’une maison dont la façade sur la place de la barrière Montmartre »
Le premier cafetier en 1846 était : Daverat Martin limonadier, bail le17 avril 1846.
Description du cadastre :
Entrée de porte simple :
N°1
A gauche à l’angle grande salle de café (emplacement rue Pigalle, rue Frochot) salle de billard non séparée du café avec vitrage ( ?) à droite cabinet rue Pigalle, cabinet noir sur cave en soupente. A gauche grande salle de café, laboratoire divisé, escalier en soupente ch à c. Cabinet avec œil de bœuf, autre cabinet, porte terrasse.
A droite rue Pigalle boutique rue Frochot petite boutique à fenêtre cintrée. Occupée en 1860 par un nommé Bagné, cordonnier à façon
Puis, Dangeville (sans prénom ) de 1854 à1859
L’endroit était alors appelé le « Café Dangeville »., café La Nouvelle Athènes (gravure joueurs de billard dans une revue de Nadar, Archives Bernard Vassor)
En 1859, c’est Michaud limonadier qui devient propriétaire du café.
Quelques Sources :
André de Fouquières Pigalle, 1900 Paris 1953
Paul Delvau souvenirs et anecdotes, Paris 1867
Phillibert Audebrant
Archives de Paris,
Archives nationales,
Bibliothèque Jacques Doucet
Archives personnelles
A suivre.....................
22:50 Publié dans Evènement | Tags : nouvelle athenes | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg
20/08/2007
PERE TANGUY, LA GALERIE JAPONAISE DE LA RUE CLAUZEL : L'UKIO-E 浮世絵
PAR BERNARD VASSOR
J'ai relevé à Paris les marchands d'art d'extrême orient. C'est à partir des années 1850 après l'exposition universelle de Londres (1851) que les importations du Japon et de Chine vont débuter. La première boutique connue était rue de Rivoli chez la "grosse" madame Desoye. Ensuite, rue Vivienne, au 33, puis au 53, un importateur va ouvrir une boutique qui avait pour nom "La Porte Chinoise". Ensuite, c'est le fabricant de porcelaine Siegfried Bing qui ouvrit une échoppe au 10 rue Bleue où il vendait du papier de Chine et du Japon. Fort de ce succès, il s'installa à l'angle de la rue Chauchat, au 19, et de la rue de Provence au 22 pour y vendre des objets importés du Japon : des gardes de sabre, des sculptures, et différents objets d'art. Rue de la Victoire, un ancien traducteur de l'ambassade du Japon, Hayashi Tadamassa, se lance avec succès lui aussi dans l'importation des articles d'art de son pays (Edmond de Goncourt fera la navette entre la boutique de Bing rue de Provence et celle de Tadamassa pour se faire donner les explications concernant ses achats chez le concurrent. C'est ainsi qu'il obtint des renseignements historiques sur une estampe évoquant l'histoire des 47 Ronins*)
Puis, rue Pigalle, Philippe Sichel et son fils font également le commerce d'estampes japonaises au milieu de leur magasin de bric-à-brac. Vincent Van Gogh, qui aura accès en priorité "au grenier de Bing" achètera pour sa collection personnelle, et de celle de ses amis, une grande quantité d'ukiyo-e.
*L'histoire authentique des 47 Ronins est "un fait-divers" qui mérite d'être racontée car elle symbolise l'esprit traditionnel japonais :
L'aventure 'des 47 Ronins (Chushingura)
en 1701, un shogun, Kira Kosukeno-Suke, au cours d'une réception lance une insulte à un de ses invités Asano Takumino Kami. Celui-ci, bravant la loi shogunale sorti son sabre et blessa son adversaire. Le seigneur Takumino fut sur le champ condamné à mort par "Seppuku" (suicide par le sabre en s'ouvrant le ventre). Ses vassaux, refusèrent le rite traditionnel, le "Junshi", c'est à dire de finir leurs jours comme leur Shogun. Désormais ils devinrent des Ronins, guerriers sans chef, ils jurèrent en secret de le venger. Ils devinrent la risée du pays, pour leur faiblesse et leur couardise. Ils endurèrent sans broncher les quolibets pendant deux ans, puis ils attaquèrent la maison du Shogun Kira Kosukeno Yushinaka qui périt sous les coups de sabres des Ronins. Ils furent à leur tour condamnés au Seppuku malgré l'esprit de fidélité et du courage dont ils avaient fait preuve.
Cette histoire fit l'objet de nombreuses pièces de théâtre, de récits illustrés par les plus grands peintres du temps, et bien sûr de nombreux ukiyo-e.
LA COULEUR : A l’origine, l’ukiyo-e était monochrome, les parties teintes, étaient obtenues à la main à l’aide d'un pinceau. Les différentes nuances étaient obtenues par le pressage plus ou moins fort de la planche gravée. Les impressions en deux tons, sont apparues au XVIIIème siècle, d’abord avec le rouge, ensuite l’orange provenant du sel de plomb. La polychromie ensuite demandait plus de soins : les lithographes connaissent bien la technique, il fallait faire des repérages extrêmement précis pour éviter le chevauchement des coloris et de ne pas voir les images décalées. Certains ukiyo-e recevaient après impression une touche finale de l’artiste par l'application à la main de nouvelles nuances
05:45 Publié dans Evènement | Tags : utagawa shokoku, kunisada utagawa, utagawa tokokuni, hayashi tadamassa, philippe sichel | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
19/08/2007
LA DERNIERE BOUTIQUE DU PERE TANGUY 9 RUE CLAUZEL
PAR BERNARD VASSOR
19:30 Publié dans Evènement | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
15/08/2007
La Commune de Paris et le mouvement communaliste
PAR BERNARD VASSOR
VIENT DE PARAITRE A LA DOCUMENTATION FRANCAISE, SOUS L'EGIDE DES ARCHIVES DE FRANCE
ET DE LA MAIRIE DE PARIS
Le Guide des sources de la Commune de Paris et du mouvement communaliste (1864-1880) aborde la Commune à partir d'un contexte chronologique plus vaste, qui court de l'Empire libéral à l'amnistie pleine et entière des insurgés tout en retraçant les principaux jalons de cet événement majeur de l'histoire du XIXe siècle.
Les sources ici recensées sont celles qui sont conservées dans des bibliothèques, des musées, des services d'archives publics et privés de la région parisienne. L'ouvrage est accompagné d'une introduction détaillée présentant les richesses et les limites des fonds selon les thèmes et les institutions. Il comprend deux parties. La première, intitulée : " Présentation et bilan de l'enquête " permettra aux chercheurs d'avoir un aperçu d'ensemble du thème étudié avec une connaissance précise des fonds existants. La seconde, qui constitue le cœur de l'ouvrage, est consacrée à la " Présentation des sources d'archives " selon un classement systématique facilement repérable dans la table des matières.
Avec ce guide, les chercheurs disposent désormais d'un outil de travail quasiment exhaustif pour Paris et l'Île-de-France. Offrant une contribution inédite à la connaissance de la Commune et des communards, il intéressera également un public s'étendant au-delà des spécialistes.
Année d'édition : 2007.....................................
Réf. : 9782110065483.................................................
732 pages, 16x24 cm.................................................................
Le "Comité scientifique" est composé de membres des "Amis de la Commune", et d'un représentant des "Amis du Père Tanguy" Dans le cahier iconographique, vous trouverez un document concernant la participation de Julien Tanguy à l'insurection parisienne, et de son dossier d'instruction au Conseil de Guerre......
18:45 Publié dans Evènement | Tags : ARCHIVES DE FRANCE, Amis de la Commune, Le Guide des sources de la Commune de Paris et du mouvement comm | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
RUE DES PRETRES SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
PAR BERNARD VASSOR
Au XIIIéme, elle s’appelait rue du Cloître, prolongée ensuite par une ruelle « la Petite rue Saint-Germain-l’Auxerrois » disparue en 1925. La maison à tourelle que nous voyons sur la photographie à l’angle de la rue de l’Arbre-Sec a été démolie pour permettre la construction de la Samaritaine. Le « Journal des Débats » ( depuis 1800, jusqu ‘en 1940) au deuxième étage, était au numéro 17, au rez-de-chaussée, c’était le célèbre café Momus, remplacé par un marchand de couleurs vers 1860. Aujourd’hui, est installé un café-restaurant dont les responsables ne souhaitent pas connaître la vie de cet endroit historique....
07:50 Publié dans Histoire des rues de Paris | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
14/08/2007
JULES-AMEDEE BARBEY, D'AUREVILLY VINGT ANS APRES, UN NORMAND "DIABOLIQUE" : LE MOUSQUETAIRE DE LA PLUME....
EN DIRECT DE LA CITROUILLE A GRANVILLE.
Il est né à Saint-Sauveur-le-Vicomte dans la Manche, sa mère n'ayant pas eu le temps de rentrer chez elle à Valognes a accouché chez un cousin le chevalier de Montressel. La famille ultra-royaliste, a participé de près à l'épopée chouanne. C'est l'oncle paternel Jean-François qui porte la particule que reprendra Jules-Amédée vingt ans plus tard. Il fait des études au collège de Valognes et habite ches son oncle chez qui il peut lire tous les livres que son père n'aurait pas toléré. Il découvre George Byron à qui il voue une admiration sans bornes. Il tombe amoureux de sa cousine Ernestine.
"Car ce premier amour, dont la marque nous reste
Comme l'entaille, hélas ! du carcan reste au cou
Il semble que le diable y mette un ôût d'inceste
Pour qu'il soit plus ivre et plus fou "
Il se rend à Paris où après avoir été reçu à sa thèse de droit et hérité de son oncle, chevalier de Montressel, il mène à Paris une vie de Dandy. Il fréquente le "Tortoni, le Café Hardy, et se fait livrer par "les Bains Chinois", des baignoires d'eau chaude. Il a rencontré Brummell et son imitateur le comte d'Orsay. Ses amis sont Eugène Sue, Alexandre Dumas, et Maurice de Guerin. Ses maîtresses se comptent par dizaines, tantôt des filles de petite vertu, tantôt des comtesses ou des marquises, et même la célèbre Vellini, connue pour avoir assassiné un de ses amants. A l'age de trente huit ans, ilse converti aux idées de sa maîtresse la comtesse de Maistre et devient légitimmiste, et ultra-catholique. En 1847, il devient rédacteur en chef du "Monde Catholique". Après la révolution de février 1848, il fonde un "club catholique" réactionnaire qu'il nomme : "Les Ouvriers de la Fraternité". Il préside les séances, avec deux abbés pour assesseurs. Il donne de temps en temps la parole "au peuple", mais pas trop longtemps !....Il la coupe trop souvent, ce qui fait que les assistants se révoltent et provoque une émeute.
Le club est dissout dès la deuxième séance.......................
14:20 Publié dans Les écrivains | Tags : Saint-Sauveur-le-Vicomte, Valognes, Brummell, Eugène Sue, Alexandre Dumas | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
13/08/2007
RUE MICHEL-LE-COMTE, PARIS DISPARU
PAR BERNARD VASSOR
10:40 Publié dans Histoire des rues de Paris | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
12/08/2007
MARY WOLLSTONEKRAFT PRECURSEUR DU FEMINISME
PAR BERNARD VASSOR
MISE A JOUR LE 15 AOUT 2007
Mary Wollstonecraft (1759-1796) précurseur du féminisme mondial. Elle publia de nombreux romans qui furent traduits en français par une autre femme en lutte pour le droit des femmes : Eugénie Niboyet. Auteur de livres pour enfants et surtout le manifeste qui lui valut une renommée internationale : « Revendication des Droits des Femmes » en 1792. (En france, actuellement je voudrai connaitre les travaux ou les biographies en cours ?) Elle épousa après une vie tourmentée, le philosophe William Goldwin, précurseur lui aussi des les idées qui seront revendiquées un siècle plus tard. Marie mourrut en mettant au monde une qui eut une reconnaissance posthume encore plus grande com:me romancière, ayant à son tour enfanté elle, un monstre, mais... c'est une autre histoire !!!!..
La deuxième partie pour le 16 août,,,,,,,
a
16:50 Publié dans HISTOIRE DES FEMMES | Tags : MARY WOLLSTONEKRAFT, MARIE SHELLEY, WILLIAM GODWIN | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
WILLIAM GOLDWIN, PRECURSEUR, PHILOSOPHE, ROMANCIER, FAITESZ CE QUE JE DIS, MAIS NE FAITES PAS CE QUE JE FAIS !!!
PAR BERNARD VASSOR
MISE A JOUR LE 16 AOUT 2007
16:49 Publié dans LES PRECURSEURS | Tags : WILLIAM GODWIN, MARIE WOLSTONNEKRAFT | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
ATELIER PORTE-SOLEIL : CREATION D'UN BLOG
J'ai le plaisir de vous annoncer la création d'un blog "frère", par nos amis
Pascal Gautrin et Francette Cleret.
ce site est encore en construction, et devrait dès la fin du mois fonctionner à plein.
.MAIS VOUS POUVEZ DES A PRESENT CONSULTER LES ANCIENS PROGRAMMES
Voici les adresses :
http://atelierportesoleil.blogspirit.com/
ATELIER PORTE SOLEIL
57 RUE DES VINAIGRIERS - PARIS 10e
M° GARE DE L'EST . Jacques Bonsergent . Château d'eau
Lectures-Concerts, Conférences, Expositions... // Cours: théâtre, yoga, Qi Gong, gymnatique Pilates...
14:05 Publié dans ASSOCIATION ARTISTIQUE ET CULTURELLE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
Le dossier GERARD DE NERVAL
La question se pose encore aujourd’hui. Eric Buffeteau qui devrait faire paraître dans les années à venir une magistrale biographie de Gérard sur laquelle il travaille depuis plusieurs dizaines d’années, devrait apporter si mes informations sont bonnes de nouvelles révélations.
La polémique abondante et les nombreux témoignages de ses familiers, et des dernières personnes à l’avoir rencontré avant sa mort, laissent planer un doute certain.
Procès verbal du commissariat de police du quartier Saint-Merri, vol 6 janvier 1855 :
-"Ce matin à 7h et demi (26 janviier 1855) le dénommé a été trouvé pendu aux barreaux de la boutique d'un serrurier (Boudet) rue de la Vieille Lanterne, déclaration de Laurent, sergent de ville du 4ème arrondissement; l'individu était déjà mort, transporté poste de l'hôtel de ville, secouru par deux médecins, mais en vain. Il s'est pendu avec un ruban de fil, son corps était attaché aux barreaux avec le lien, aucune trace de violence sur le cadavre"
Certains, comme Nadar, penchent fortement pour le suicide Mais d’autres, plus nombreux critiquent l’enquête qui fut « fort molle »
Madame Person, une comédienne, qui habitait Villeneuve–le-Roi affirmait :
« La veille de sa mort, Gérard de Nerval, sorti depuis quelques jours de la maison de santé du docteur Blanche, était venu dîner chez moi et m’avait lu plusieurs scènes du fils nocturne que venait de recevoir l’Ambigu et où il me destinait un rôle. Il était accompagné de M. Georges Bell. (…)il paraissait plus gai que les jours précédents, son éditeur « des Filles du feu » lui avait remis quelque argent (…) Gérard et son ami me quittèrent fort tard..Le lendemain matin, M. Georges Bell, arrive tout ému, m’apprendre la mort de Gérard. Nous sautons dans une voiture, et nous nous rendons à la morgue, où on avait transporté son cadavre. Nous trouvons là plusieurs de nos amis, parmi lesquels, Théophile Gautier et Alexandre Dumas père. On nous fit voir la corde avec laquelle il s’était pendu ; c’était un vieux cordon de tablier de cuisine….quand à l’enquête, elle a été faite avec la plus grande mollesse, nous sommes tous restés convaincus que notre pauvre ami avait été assassiné.
Béatrix Pierson (une ancienne maîtresse de Dumas)»
D’autres témoignages viennent contredire cette affirmation. Gérard a été vu ce soir là à plusieurs endroits à la fois …A neuf heures du soir, Edmond Georges prétend avoir quitté Gérard la veille de sa mort. Au même instant, Lesage et Doloris, pensionnaires de la Comédie française affirment aussi l’avoir rencontré dans le Palais Royal, en précisant qu’il avait un paletot. (ce jour de janvier il faisait moins dix huit degrés). Toujours au même instant, on le rencontre à la sortie de l’Odéon avec son ami Privat d’Anglemont et d’une autre personne …
Puis, c’est au café Belge qu’il est remarqué, ou chez le boulanger Cretaine ou il mange deux petits pains. Gérard a de l’argent, il paye la consommation. Privat propose d’aller au restaurant Baratte, à la halle, Gérard refuse et s’éloigne seul….Dumas dit que le 24 au soir, Gérard se présenta chez Méry, tira un sou de sa poche, le donna au domestique de Méry et lui dit :-Vous donnerez cela à votre maître quand il sera rentré.
Le lendemain, on le trouvait pendu comme je vous l’ai raconté, rue de la Vieille6Lanterne.
Dans son journal « Le Mousquetaire », Alexandre Dumas note :
« Vendredi matin à sept heures trois minutes, on a trouvé le corps de Gérard encore chaud, ayant son chapeau sur la tête (…)l’agonie a été douce, puisque le chapeau n’est pas tombé.(…) A moins toutefois que ce que nous croyons un acte de folie ne soit un crime, que ce prétendu suicide ne soit un véritable assassinat. Ce lacet blanc qui semble arraché à un tablier de femme est étrange encore.
Le commissaire Blanchet, est un homme d’une grande intelligence, et nous sommes sûr que d’ici à quelques jours, il pourra répondre à cette question. »
Mais hélas, M Blanchet n’aboutit pas, ne répond à rien et à personne, et l’enquête s’en va à l’eau….. Un notaire de la rue Jean-Jacques Rousseau Henri Cherrier donne le témoignage d’un ouvrier peintre occupé à peindre la façade de sa maison.
Il parlait de la rue de la Vieille Lanterne et révéla que c’était lui qui avait dépendu, aidé d’un sergent de ville le pauvre Gérard. Le corps était encore chaud. On courut chez le commissaire de police qui ne voulut pas se déplacer ; puis chez un médecin qui ne vint qu’une heure après. Ce commissaire de police était-il ce M Blanchet ?
Champfleury, s’interroge : « était-il arrivé à ce triste lieu par hasard ? L’avait-il cherché ? La maîtresse d’un logis à la nuit situé dans la rue, aurait dit, qu’elle avait entendu frapper à sa porte vers trois heures du matin, et quoique tous ses lits fussent occupés, qu’elle avait eu comme un regret de n’avoir pas ouvert. Etait-ce vrai ? était-ce lui ? »
Alfred Delvau témoigne aussi :
« C’était là pendu avec un cordon de tablier dont les deux bouts se rejoignaient sur sa poitrine, et les pieds touchaient presque terre, qu’un des hôtes du garni, en sortant pour se rendre à son travail, l’avait trouvé, lui l’amant de la reine de Saba ! C’était à n’y pas croire, Gérard de Nerval s’était pendu, ou on l’avait pendu »
Méry, quand à lui est persuadé que Gérard s’est suicidé.
Goncourt : journal,, 5 décembre 1890 :-"Mme Burty m'apporte aujourd'hui une aquarelle de mon frère de la rue de la vieille Lanterne, que j'avais donné à son mari, et un joli bouquet de Aatzuma" Cette aquarelle fut faite quelques jours après la découverte du corps de Gérard pendu à "une soorte de grille d'égout" Ce n'est pas le lieu du suicide que Jules mmal renseigné a fait cette aquarelle dans une autre rue. Burty avait édité les eaux fortes de son frère.
14 décembre 1894 :(...)-" Voici enfin une vue de la sale et pourrie rue de la Vieille Lanterne , que mon frère a été prendre le lendemain du jour où Gérard de Nerval s'était pendu au troisième barreaude cette grille d'unhe sorte d'égout."
AURELIA :
Alfred Delvau Gérard de Nerval Bachelin Deflorenne 1865
Alexandre Dumas Gérard de Nerval, Nouveaux mémoires préface Claude Schopp éditions complexe 1990.
Eric Buffeteau catalogue de l'expocsition à la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris 1996
14:05 Publié dans Suicide ou assassinat ? | Lien permanent | Commentaires (11) | | | | Digg
BEAUMARCHAIS PIERRE-AUGUSTIN CARON, tour à tour horloger, musicen, chansonnier, agent secret, traficant d'armes,MARCHAND DE COULEURS, architecte, ingénieur, éditeur de livres, diplomate....
PAR BERNARD VASSOR
LES AVENTURES DU CHEVALIER DE RONAC
Pierre-Augustin Caron est né le 24 janvier 1732, dans la maison familiale de la rue Saint-Denis où son père était horloger.
13:40 Publié dans Les écrivains | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
11/08/2007
HOMMAGE A GEORGES LUBIN
PAR BERNARD VASSOR
08:00 Publié dans L'amour des livres | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg
RUE PIERRE-AU-LARD, PARIS DISPARU
PAR BERNARD VASSOR
07:15 Publié dans Histoire des rues de Paris | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
10/08/2007
TOULOUSE-LAUTREC, ARISTIDE BRUANT, "A BATIGNOLLES."
PAR BERNARD VASSOR
Avec ses ch'veux couleurs de feu,
On croirait voir eun' auréol,
A Batignolles.
20:20 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Tags : TOULOUSE-LAUTREC | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
L'Université Populaire du Goût, à ARGENTAN, organisation de Michel Onfray et Patrick Cohen
17:05 Publié dans Evènement | Tags : MICHEL ONFRAY, PATRICK COHEN, EVELYNE BLOCH-DANO | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
BOCCACE, L'ENFANT "NATUREL" DE LA RUE DES LOMBARDS
PAR BERNARD VASSOR
15:30 Publié dans Les écrivains | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
09/08/2007
TOUSSAINT-LOUVERTURE
PAR BERNARD VASSOR
09:35 Publié dans HISTOIRE | Tags : Bonaparte, TOUSSAINT-LOUVERTURE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
ALEXIS DE TOCQUEVILLE MORALISTE, DEPUTE DE LA MANCHE
PAR BERNARD VASSOR EN DIRECT DE GRANVILLE :
08:05 Publié dans Les écrivains | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
08/08/2007
NOTE AUX ADHERENTS
En direct de Granville :
Un entrefilet du journal "Ouest-France", annonce que les toiles volées chez "l'une de nos "marraines" Diana Widmeyer Picasso" ont été retrouvées.....Mais peut-être avez-vous plus d'informations que moi. Ecrivez moi si c'est le cas, merci.
Je vous ferai parvenir le programme de septembre dès mon retour vers le 20 août. Amitiés à tous Bernard Vassor.
14:50 Publié dans Les peintres | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
BAUDELAIRE, LE CONTRAT DES FLEURS DU MAL AVEC POULET-MALASSIS
11:25 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
07/08/2007
LES PRECURSEURS DE L'IMPRESSIONNISME EN NORMANDIE : LE CENACLE DE LA FERME SAINT-SIMEON
PAR BERNARD VASSOR EN DIRECT DE LA CITROUILLE A GRANVILLE :
DEUXIEME PARTIE : HONFLEUR
16:50 Publié dans Les Cénacles | Tags : Victor Choquet, Alexandre Schanne | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg