Référencement gratuit

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

10/02/2008

PETITE HISTOIRE DU NUMEROTAGE DES MAISONS A PARIS, SUITE

http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2008/02/...

http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2007/08/...

 

49f3f237bb3e8d240582cdc6a4b0ef53.jpg
Cette plaque que j'ai réussi à sauver de la destruction (malgré le refus d'édiles de l'arrondissement) avait été apposée en 1860, après "l'annexion" sur le mur du café "La Nouvelle Athènes" (cher à notre coeur, et à celui du Père Tanguy), qui existait déjà bel et bien malgré les affirmations de petits "historiens" municipaux, et de quelques historiographes qui recopient comme c'est souvent le cas les erreurs commises par d'autres historiens.
La plaque en pierre de lave, est conservée aujourd'hui au musée de Montmartre avec d'autres vestiges arrachés à la pelle des démolisseurs de ce qui a été on peut le dire un vandalisme municipal. Il n'existe aucun lieu au monde symbolisant l'impressionnisme et le symbolisme que ce café....
C'est un décret du 4 février 1805 que le préfet de la Seine Frochot organisa l'ordonnancement du numérotage des rues telle que nous le connaissons aujourd'hui. Chaque rue obtint une série particulière de numéros. Dans les rue parallèles à la Seine, l'ordre des numéros suivait le cours du fleuve. Dans les rues perpendiculaires, les premiers numéros partaient du fleuve. Les numéros pairs à droite et les impairs à gauches. Avant cela, les numéros des rues perpendiculaires étaient noirs et ceux des rues parallèles rouge. Cette combinaison a été abandonnée. Quelques modifications eurent lieu après le percement du canal Saint-Martin, et c'est le préfet Rambuteau qui décréta que le numérotage des rues partant de ce canal auraient la même fonction que celle de la Seine. C'est à dire que ce sont les premiers numéros qui partent du canal. Les voies privées ont été elles aussi aussi soumises aux mêmes contraintes,( les frais et l'achat des plaques incombant aux propriétaires).

Une exception toutefois, l'avenue qui porte le nom du préfet qui a réglementé le numérotage, échappe à la règle, pour une raison que je n'ai pas réussi à élucider. Les numéros pairs en montant, sont à gauche, et les pairs à droite bien sur.

Les différents aménagements démolition et reconstructions ont modifié au cours des siècles la répartition des lotissements, changeant ainsi la numérotation dans certaines rues.  

La Commission des travaux historiques de la ville de Paris, ont publié sous la direction de Jeanne Pronteau : Les numérotages des maisons à Paris, du XVè siècle à nos jours, Paris 1966

21/08/2007

LE CAFE "LA NOUVELLE ATHENES"

SIX CENTIEME ARTICLE SUR CE BLOG
5314bc918ac27a645cf804883edcd843.jpg
Les propriétaire ont eu la riche idée de conserver le nom légendaire de l'endroit.
La Nouvelle Athène est aujourd'hui un bar, restaurant gastronomique et lieu de concerts de jazz
Vous pouvez aller visiter son site avec le programme des concerts : http://www.myspace.com/lanouvelleathenes

On peut imaginer Baudelaire attablé au rendez-vous des Intransigeants* rendre cet hommage à" Paris la Catin", qui figure dans l’exemplaire de Poulet-Malassis Hommage à Paris, vu du Haut Montmartre en attendant de voire passer la belle Appolonie, dédicataire d'un bonne partie des poèmes des Fleurs du Mal :

"Je t’aime, ô ma très belle ô ma charmante... Que de fois...
Tes débauches sans soif et tes aurores sans âme, Ton goût de l’infini,
Qui partout dans le mal lui-même se proclame,
Et tes feux d’artifice, éruptions de joie,
Qui font rire le ciel, muet et ténébreux.
O vous soyez témoins que j’ai fait mon devoir,
Comme un parfait chimiste et comme une âme sainte.
Car j’ai de chaque chose extrait la quintessence :
Tu m’a donné ta boue et j’en ai fait de l’or".

Ce lieu restera dans l’Histoire comme le siège des avant-gardes, des impressionnistes au mouvement punk en passant par le jazz, le tango (premier endroit où "l’importateur" du tango Manuel Pizaro donnera des cours au premier étage dans les années 1920). Il était à lui seul un symbole.

BREF HISTORIQUE :

Le lieu le plus célèbre de l'histoire de l'impressionnisme renait de ses cendres. Après avoir tempêté sur le vandalisme municipal, je dois me rendre à l'évidence, les nouveaux responsables de l'établissement sont bien décidés à respecter  la mémoire du lieu, et je l'espère de consacrer un espace et de faire figurer les fantômes des artistes rebelles du dix neuvième siècle, d'Eugène  Boudin à Degas, en passant par Baudelaire, Rimbaud, Verlaine, Caude Debussy, Eric Satie, Jean Lorrain maquillé à outrance, une bague à chaque doigt qui attendait ses amies Sarah bernardt et Liane de Pougy, pour les conduire dans les bouges les plus infâmes de Paris. Vincent Van Gogh et son frère Théo accompagnés du Père Tanguy s'y est fait portraiturer par son ami Toulouse-Lautrec, Federico Zandmeneghi célèbre peintre italien s'était représenté de dos, face à sa modèle et maîtresse Suzanne Valadon. Sur la place, autourde la fontaine, c'était "la foire aux modèles". L'écrivain irlandais George Moore a décrit avec précision l'agencement de l'établissement et les clients qui venaient s'attabler avec lui, Manet, Villiers de l'Isle Adam, Malarmé, le docteur Gachet. Jean-Louis Forain dessinait avec bonheur les clients du café et a peint un superbe tableau qui est intitulé "Au café de la Nouvelle Athènes"

Victorine Meurent  (modède de Manet pour "Olympia")"la femme la plus connue au monde"  selon Toulouse-Lautrec s'installait près de l'entrée, et jouait de la guitare.

Je vous propôse une première partie de l'histoire du lieu qui avait succédé au "Café Guerbois
ab7992e85ebf081663b05bf4fd662ab4.jpg
 

Histoire du Café « La Nouvelle Athènes »

Première partie

Par Bernard Vassor

Propriété rue Pigalle N° 66 ancien N° 96 ( 9 place Pigalle)

Descriptif sommaire de la propriété :

Maison ayant entrée de porte simple. Sa façade sur la place de la Barrière Montmartre ; elle se compose (d’une bâtisse à… rayé) de deux pavillons à droite et à gauche réunis au bâtiment principal, le tout simple en profondeur et élévé sur caves. .terre plain de rez de chaussée et 5 étages carrés dans une partie seulement.

En avant se trouve un bâtiment à rez de chaussée seulement élévé sur l’emplacement d’une ancienne cour et qui forme une salle de café.

Construction en moellon et )pans de bois couverture en zinc, desservie par un escalier étroit et mal éclairé il n’y a ni cour ni eau.

5 fenêtres de face aux 2 premiers étages et 3 aux autres.

2 boutiques et 6 logements et ateliers.

Maison construite en 1835, elle n’avait alors qu’un étage, les 2 et 3°étages ont été ajoutés en 1842.

Les 4 et 5° en 1845 ; c’est seulement en 1845 que la salle de café a été construite à la place de la cour.

Cette maison a une certaine apparence à l’intérieur, mais elle ne comprend que de petits logements sans valeur, et des ateliers qui n’en ont guère que le nom. : Le café seul a de l’importance….

La demoiselle Marie Anne Rose GINISTY, habitant à Batignolles rue Trezel numéro 27 a acquit les titres de propriété le 13 juillet 1844

« d’une maison dont la façade sur la place de la barrière Montmartre »

Le premier cafetier en 1846 était : Daverat Martin limonadier, bail le17 avril 1846.

Description du cadastre :

Entrée de porte simple :

N°1

A gauche à l’angle grande salle de café (emplacement rue Pigalle, rue Frochot) salle de billard non séparée du café avec vitrage ( ?) à droite cabinet rue Pigalle, cabinet noir sur cave en soupente. A gauche grande salle de café, laboratoire divisé, escalier en soupente ch à c. Cabinet avec œil de bœuf, autre cabinet, porte terrasse.

A droite rue Pigalle boutique rue Frochot petite boutique à fenêtre cintrée. Occupée en 1860 par un nommé Bagné, cordonnier à façon

Puis, Dangeville (sans prénom ) de 1854 à1859

L’endroit était alors appelé le « Café Dangeville »., café La Nouvelle Athènes (gravure joueurs de billard dans une revue de Nadar, Archives Bernard Vassor)

En 1859, c’est Michaud limonadier qui devient propriétaire du café.

Quelques Sources :

     André de Fouquières Pigalle, 1900 Paris 1953

Paul Delvau souvenirs et anecdotes,  Paris 1867

Phillibert Audebrant

Archives de Paris,

Archives nationales,

Bibliothèque Jacques Doucet

Archives personnelles 

 
eecdf55594749547fd020ce4a50d2fd5.jpg
Affiche publicitaire de Toulouse Lautrec pour le photographe Sescau
8d7a443fc2fe5ce7a977f054370e5d0a.jpg
VUE DU MINUSCULE LABORATOIR ATELIER DE SESCAU AU TROISIEME ETAGE AVANT LA DEMOLITION 
*Le café portait également avant la chute de l'Empire le surnom de "Café républicain"

NOUVELLE ATHENES

Cette fausse cheminée se trouvait dans le local supposé être l'(atelier photographique de Secau.

 
 
 ............................................................. 

A suivre..................... 

 

22:50 Publié dans Evènement | Tags : nouvelle athenes | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg! Digg