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10/07/2007

Maisons du 89 boulevard Saint-Germain et 2 rue Dupuytren. PARIS DISPARU

PAR BERNARD  VASSOR

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Maisons démolies en 1912 87-89 Saint-Germain, 2 rue Duyptren, carrefour de l'Odéon
La rue Dupuytren était jadis la rue de Tourraine en 1674, en raison d'un hôtel de ce nom, propriété de Rancé en face de son débouché, au coin de l'ancienne rue du Paon (aujourd'hui rue Larrey). Le numéro 4 fut habité par Armande Bejard ( née Elisabeth-Armande-Clérinde-Claire Béjard) après son remariage avec le comédien Guérin d'Estriché. Situé près du collège des Cordeliers refait au XVIéme siècle.
Bâties sur l'ancien cimetière des Cordeliers. Le plan de Turgot l'appelle rue de Turenne. La rue avait sept maisons et deux lanternes Une des maisons de cette rue avait été l'objet au XIXéme siècle d'une donnation à l'Assistance publique qui y avait établi une école de dessin gratuite pour femmes sous la direction de Rosa Bonheur.

 

UNE LOGE FEMININE RUE SAINT-CLAUDE CHEZ CAGLIOSTRO

PAR BERNARD VASSOR

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Arrivé à Paris en 1785, Cagliostro décida de fonder une loge maçonnique du rite égyptien féminine qui serait dirigée par sa femme Sérafina. La loge fréquentée par les dames de la haute aristocratie devait se placer sous l'invocation " d'Isis"

 

ROBERT DOISNEAU

PAR BERNARD VASSOR

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Sachons rester modeste : en négatif comme il se doit ! 
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 La femme aux seins d'hermine se tenait à l'entrée du passage Jouffroy, dans la lumière des chansons
André Breton : Poisson soluble 
Dans : Le piéton de Paris, Robert Doisneau et Bernard Delvaille Paris 1981 

 

ARNOULD GALOPIN

PAR BERNARD VASSOR

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IL est lui aussi au cimetière des Batignolles. Né en 1865, mort en 1934. Auteur de romans de fantastiques, visionnaire, il invente un savant qui fabrique des armes biolgiques pour faire la guerre en 1928. Il est connu pour "Le Tour du monde de deux gosses"en 1908.

A SUIVRE....

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JOSEPHIN PELADAN

PAR BERNARD VASSOR

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Le Sär Mérodack PELADAN 
Né à Lyon en 1839, il est mort à Neuilly-sur-Seine en 1918 (inhumé au Batignolles). Il fut d'abord écrivain puis critique d'art. Il est le fils de Louis-Adrien Péladan, fondateur de la "Semaine religieuse", mystique exalté. Son premier roman ; "Le Vice supème" préfacé par Barbey d'Aurévilly le fait remarquer. Il affirme en toute modestie son génie. Il fonde avec Stanislas de Gaïta "L'Ordre KABBALISTIQUE DE LA Rose-Croix" représentés à la galerie par des "Nabis"des peintres de l'école de Pont-Aven, Anquetin, Bernard, Séon (nous soulignons que les peintres de chez le père Eanguy étaient représentés en nombre)
En 1892, il fonde chez Le Barc de Boutteville le Salon de la Rose+Croix. Il s'acharne contre Zola qu'il appelle "le porc-Zola, ce pourceau qui est en même temps un âne."

MARGUERITE DURAND

Par Bernard VASSOR

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 Née en 1864, elle est morte en 1936. Inhumée au cimetière des Batignolles. Elle est d'abord après un passage au conservatoire, comédienne, Puis elle épouse un avocat député Georges Laguerre. Sous son inluence, elle fréquente les milieux de presse boulangistes. Après son divorce, elle créa le premier quotidien fémiste "La Fronde", réalisé entièrement, de la rédaction, la fabrication et lka vente par des femmes. Son combat pour l'émancipation des femmes conduisit au droit pour celles-ci, à assister aux séances de l'Assemblée nationale, à la Légion d'honneur, Elle participe à la création de syndicats féminins et militeactivement pour le droit de vote. Elle fut également à l'origine de la création du cimetière des animaux dans l'île "des Ravageurs" à Asnières.Toute sa vie elle eut le désir de collecter et de conserver des documents concernant l'histoire des femmes. Ce qui lui permet, avant sa mort, de créér lla première bibliothèque féminite avec la Ville de Paris. Située d'abord place du Panthéon, elle se trouve maintenant 79 rue Nationale à Paris. BIBLIOTHEQUE MARGUERITE DURAND

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07/07/2007

UNE RUE AVEC VUE : LA RUE LAFFITTE

 Un article de Jan-Wilem Noldus, professeur à l'école du Louvre © 2007

Mise à jour le 7/07/2007 

 

L'hôtel de la "Reine Hortense"  
 

Une rue avec vue :

la rue Laffitte

  Qu’est-ce que Victor Hugo, Claude Monet, Napoléon III, les frères de Goncourt, Charles Baudelaire, Frédéric Chopin, Franz Liszt, Georges Sand, James de Rothschild, sir Richard Wallace (celui des fontaines et d’une célèbre collection à Londres) ont en commun ? C’est qu’ils ont tous vécu à un moment dans la rue Laffitte…

Et Stéphane Mallarmé, Marcel Proust et Sarah Bernhardt étaient des visiteurs réguliers, tandis que les peintres impressionnistes, ainsi que Cézanne, Whistler, Picasso, Kandinsky, y avaient leurs galeristes. Certes, cette rue ne s’appelait pas encore « Laffitte » avant 1830. A l’origine un simple sentier menant à Montmartre et bordé par des vergers et des jardins de propriétés privées qui avaient succédé à l’abbaye de Montmartre, elle fut « rue » à partir de 1770, et baptisée alors « d’Artois ».Ce nom fut changé en « Cerutti » (d’après un prêtre membre de la Constituante qui habitait au n°1 de la rue) en 1792, mais redevenait en 1814 « d’Artois » - ce qui n’était que naturel puisque c’était le nom du futur Charles X, frère du roi Louis XVIII qui avait « sa » propre rue de  Provence à coté. C’est à Louis XVIII qu’on doit les ordonnances de 1823 et 1824 permettant la percée de la rue au-delà de la rue La Fayette. Ainsi une perspective fut ouverte, qui après la construction du Sacré Cœur sur la Butte Montmartre, allait devenir une des plus célèbres vues de Paris, attirant encore aujourd’hui des milliers de touristes. A l’origine du projet fut le financier Laborde qui - autour de 1770 - faisait construire son grand hôtel particulier sur la nouvelle rue. Dans les années suivantes d’autres hôtels étaient rapidement érigés sur les deux cotés de cette rue qui s’arrêtait à la hauteur du croisement de la rue de Provence et l’actuelle rue La Fayette. Au-delà il y avait l’hôtel Thélusson (construit par Ledoux en 1780 dans un style très néo-classique) voué à disparaître quand le deuxième tronçon fut percé en 1823 sous Louis XVIII. L’histoire des hôtels particuliers de la rue Laffitte – dont le dernier a disparu vers 1970 - est des plus problématiques. Les sources divergent considérablement quant à leur emplacement, leurs habitants et même leur nombre. Un facteur compliquant est le changement de numération au cours du 19e et au début du 20e siècle. Le plus probable est toutefois que du coté impair il y avait trois importantes constructions avec cours, corps de logis et ailes ainsi que des jardins allant presque jusque à l’actuelle rue Taitbout. Un de ces trois hôtels était celui de Laborde (actuels n°s 21-25), ensuite habité par le banquier et homme politique Jacques Laffitte.
 

Puisque il a joué un rôle déterminant dans l’avènement de Louis-Philippe en 1830, qui a en grande partie été organisé, en présence de La Fayette, dans cet hôtel particulier, et puisque après juillet1830 la rue devait de toute façon être rebaptisée, on lui a donné le droit - ainsi qu’à Victor Hugo beaucoup plus tard - de se vanter de vivre dans sa propre rue. Il ne s’en est pas privé.

Louis-Philippe et la démolition de l'hôtel Laffitte 

Quand des heures difficiles sont venues pour lui, Laffitte a vendu sa maison à James de Rothschild qui s’y est installé utilisant - comme son prédécesseur - les ailes sur la cour comme bureaux pour sa banque. C’était la maison-mère des Rothschild à Paris, lieu d’affaires capitales, mais aussi demeure opulente où de fastueuses réceptions avaient lieu au milieu de très beaux tableaux. C’est cet hôtel qui a disparu en dernier, laissant malheureusement la place à un immeuble dans le goût pompidolien qui quoiqu’on puisse en dire, n’a pas respecté la relative unité de style du reste de la rue. Le frère viennois de James, Salomon, a acheté l’hôtel à coté (actuels n°s 15-19) pour avoir un pied à terre à Paris. Avant lui il y avait déjà eu des habitants célèbres : la famille de Beauharnais et notamment Hortense, reine de Hollande. Cela explique pourquoi le futur Napoléon III, son fils, y est né. Jusqu’à sa disparition peu avant 1905 – pour la percée de la rue Pillet-Will – l’hôtel portait toujours le nom de la reine Hortense. Il a été photographié par Atget. Le troisième hôtel mitoyen avait sans doute déjà disparu au moment de l’aménagement du boulevard Haussmann. Pour l’instant rien n’est connu sur son aspect, ses propriétaires ou son histoire. D’autres maisons de la rue, notamment du coté pair, sans doute de moindre importance, ont dès la fin des années 1820 laissé la place à des immeubles de rapport.

 
La Maison dorée au centre,
à droite le magnifique hôtel du marquis d'Hertford, tout à fait à gauche, le glacier Tortoni 

Une maison capitale se trouvait cependant au n° 2 ; c’était la résidence du Marquis de Hertford et ensuite de son demi-frère Sir Richard Wallace. Jusqu’à la liquidation de l’héritage de celui-ci (propriétaire aussi du domaine de Bagatelle), l’on pouvait y voir une grande partie des très belles collections de ce fin connaisseur. Pour les admirer aujourd’hui, il faut aller à Londres  

 
Collection Wallace 

Un peu plus loin dans la rue, autour du n° 40 actuel, se trouvait l’Hôtel de France qui mettait à la disposition de ses clients des appartements assez spacieux. Cela a permis l’installation d’une colonie romantique dont Franz Liszt et Marie d’Agoult, Georges Sand et Frédéric Chopin étaient les protagonistes. Georges Sand y recevait aussi des célébrités comme Lamennais, Mickiewicz ou Victor Schoelcher. Lola Montès, aventurière, artiste de cirque et ancienne maîtresse de Ludwig Ier roi de Bavière, y aurait passé la fin de ses jours. Même à la fin du XIXe siècle l’Hôtel de France avait encore une telle réputation internationale que Sir Arthur Conan Doyle y situe une de ses nouvelles sans Sherlock Holmes : L’Anneau de Thot. Parlant de littérature, il est intéressant de remarquer qu’Alexandre Dumas Fils fait commencer son célèbre Dame aux Camélias dans la rue Laffitte, et que Jean Cocteau la nomme plusieurs fois dans ses Enfants terribles. Ponson du Terrail considère que le 41 rue Laffitte est une bonne adresse pour  un aristocrate célibataire, victime de Rocambole, tandis que Victor Hugo y aurait trouvé le sujet de ses Misérables, une nuit après une fête donnée en son honneur (à l’occasion de son élection à l’Académie Française) par Mme de Girardin qui à ce moment  résidait dans la rue Laffitte: il y a vu une pauvre femme, souffrant du froid et de la neige, arrêtée par un agent de police et qui l’a certainement inspiré pour la figure de Fantine. Hugo devait revenir à la rue Laffitte pendant l’automne de 1871 quand il vit à l’Hôtel Byron (N°20/22) en attendant que son appartement du 66 rue de la Rochefoucauld soit prêt. Baudelaire y avait vécu 26 ans auparavant en 1845, au n°32 : l’Hôtel de Dunkerque et Folkestone, plus tard Hôtel des Pays-Bas. Comme si cela ne suffisait pas, les frères de Goncourt ont passé leur jeunesse dans la rue Laffitte, à l’angle de la rue Rossini. Même plus tard, quand ils habitent la rue Saint-Georges à coté, les deux frères fréquentent encore la rue Laffitte et notamment le n°1, la célèbre Maison dorée, construite en 1839 à l’endroit de la maison de Cerutti. La Maison dorée, véritable carte de visite de la rue Laffitte a été le siège de plusieurs revues : Le Mousquetaire (d’Alexandre Dumas Père), Paris (les Goncourt) et peut-être la plus célèbre de toutes - la Revue Blanche de Natanson qui connaissait parmi ses collaborateurs Mallarmé, Zola, Anatole France, Gide et Proust (qui fait venir Odette Swann à cette adresse). Mais les éditeurs Charpentier et Fasquelle y avaient aussi leurs bureaux pendant un temps, tandis que des restaurants – avec cabinets particuliers pour soirées galantes avec demi-mondaines -, assureurs et banquiers, bijoutiers, un professeur d’escrime…, s’y étaient installés aussi. 

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Cette plaque, sur l'emplacement de la Maison dorée
fut posée à la demande de l'association Autour du¨Père Tanguy
et des Amis d'Alexandre Dumas le 15/15/2005 

Et n’oublions pas que la Maison dorée a surtout connu son heure de gloire artistique avec des expositions de peinture impressionniste. En fait les salles étaient louées à des galeristes de la rue Laffitte qui y présentaient ce qu’ils avaient de mieux dans leurs fonds. Et des galeristes, des marchands de tableaux comme on disait, il y en avait une quantité vraiment incroyable. Une maison sur deux dans cette rue a hébergé une galerie pendant au moins quelques années. Il est trop tentant d’en faire un petit inventaire, même si nous ne pouvons pas faire ici l’histoire souvent très riche de chacune de ces maisons. Nous suivrons la rue.

 

 

-N°2 : Antoine BAER, qui vend ses tableaux au rez-de-chaussée de la maison de Sir Richard Wallace.

-N°3 : Galerie BRAME, spécialiste de Corot et plus tard de Degas aussi. Hector Brame s’était d’abord associé avec Durand-Ruel.

-N°5 : Galerie MOUREAUX, dont nous ne connaissons pas l’orientation artistique faute d’archives.

-N°6 : Ambroise VOLLARD s’était d’abord installé ici, avant d’ouvrir une galerie plus grande au N°39/41.

-N°8 : Alexandre BERNHEIM dit Bernheim-Jeune, de 1863 à 1906 ; il fut un des grands défenseurs des impressionnistes Monet et Renoir. Une des plus importantes expositions Van Gogh a eu lieu dans ses murs. Bernheim vend aussi Seurat, Bonnard et Matisse.

-N°10 : Adolphe BEUGNIET qui présente depuis 1848 des tableaux et aquarelles d’artistes importants comme Delacroix et plus tard - dans les années 1880 - Degas.

-N°12 : Alexis FEBURE, le premier marchand de tableaux de Manet.

-N°15 – dans les bâtiments sur rue de l’hôtel S.Rothschild : Galerie WEYLE qui malgré l’emplacement prestigieux est restée dans l’ombre de ses voisins.

-N°16 : DURAND-RUEL, sans doute avec Bernheim le marchand le plus important, mais qui reste à cette adresse où il s’était installé en 1870 jusqu’en 1920. Durand-Ruel a organisé la plupart des grandes expositions des impressionnistes, avec notamment Monet, Renoir, Pissarro, Sisley, et avait une renommée mondiale. Après 1920 il n’y avait que le siège new-yorkais qui a survécu jusqu’en 1950.

-N°20 : Simon CAHEN, spécialistes de tableaux « modernes » des années 1880.

-N°22 : Alphonse LEGRAND qui a – sans beaucoup de succès – essayé de vendre des tableaux de Caillebotte.

-N°27 : Alexis-Eugène DETRIMONT qui vend aussi des cadres, comme beaucoup de ses collègues. Detrimont siégeait d’abord au N°33 où il s’était fait une réputation comme marchand de tableaux de paysage, en particulier de Daubigny. Il présentait aussi Courbet. En 1886 il s’installe à la place de la galerie Louis LATOUCHE qui avait vendu des Monet et des Pissarro.

-N°28 : Galerie Gustave TEMPELAERE, une galerie mineure.

-N°38 : Galerie BOURDEL, galerie du second plan.

-N°39/41 : La galerie de VOLLARD où Cézanne était à l’honneur. Ambroise Vollard a sans aucun doute créé la célébrité de cet artiste, comme il l’a fait pour d’autres comme Picasso qui a peint un portrait cubiste du marchand qui était aussi écrivain à ses heures.

-N°43 : Galerie CARMENTRON qui a présenté des œuvres de Whistler. A la même adresse il y a eu aussi la galerie DIOT (vente d’aquarelles).

-N°46 : Clovis SAGOT, au début du XXe siècle un des principaux marchands (et grand ami) de Picasso, mais aussi de Gris, Léger, Lhote, Laurencin, Gleizes, Metzinger,…

-N°47 : Galerie GUERIN, comme son collègue Cahen (N°20) spécialiste de tableaux « modernes »

-N°52 : Pierre Firmin Ferdinand MARTIN dit le père Martin, le marchand des peintres de Barbizon et ensuite de plusieurs impressionnistes autour de 1874. Pissarro a été inscrit un temps à son adresse. Un des rares marchands de tableaux (avec Vollard, un peu plus tard) à avoir une nette position politique à gauche, voire anarchisante.

Pour l’instant nous ne connaissons pas l’adresse exacte de quelques autres galeries importantes qui avaient leur siège dans la rue Laffitte à un moment ou un autre. Par exemple Berthe WEILL qui y était de 1919 à 1926 et présentait Picasso, Picabia, Dufy, mais aussi Rouault et Van Dongen … Ou la galerie TENDANCES NOUVELLES, dont Kandinsky était l’artiste le plus célèbre. Maurice GOBIN vendait jusqu’au début des années 1950 des estampes d’artistes modernes, dont Derain. Mais un siècle plus tôt, il y avait déjà la galerie PEYRELONGUE qui était un lieu de retrouvailles pour la bohème artistique dont les Goncourt, Nadar et Murger. 

La plupart des résidents de la rue Laffitte qui ne faisaient qu’y vivre appartenaient à la grande bourgeoisie. Ils étaient avocats, chirurgiens, banquiers ou carrément rentiers (comme beaucoup d’habitants du 9e arrondissement au XIXe siècle). Mais y exerçaient beaucoup d’antiquaires, diamantaires et surtout de représentants de métiers d’art, comme des dessinateurs, d’architectes, de couturiers et même un vitrier d’art (au N°28).

Il y avait aussi plusieurs photographes, dont le plus connu est sans doute Etienne Carjat, l’ami de Léon Gambetta, qui pendant sa longue carrière a portraituré Baudelaire, Courbet, Louise Michel et… Apollinaire. Il officiait au N°56. Au N°51 (disparu après 1870) et au N°45 – qui par ailleurs est la maison où est né Claude Monet et où il a vécu quelques années avant que sa famille s’installe au Havre – travaillaient d’autres photographes dont (dans les années 1920) le mondain Sartony.

Signalons au passage le chocolatier renommé Fouquet qui a ouvert sa boutique du N°36 en 1852 et qui est toujours là…

Du N°1, Proust s’est souvent rendu au N°43 où habitait la famille de Céleste Albaret. Il a continué vers le N°47 qui était avant 1930 un simple immeuble de rapport. Au 5ème étage, il aurait - s’il avait été un peu plus âgé - pu rencontrer Stéphane Mallarmé qui au début des années 1890 était un visiteur assidu (car admirateur) de Louise Abbéma.

 

Cette femme-peintre assez connue à son époque y vivait et y réalisait ses tableaux : quelques œuvres dans le genre symboliste, mais surtout des natures mortes de fleurs et des portraits de célébrités artistiques et mondaines comme Gounod, Delibes, Mme Lucien Guitry, et avant tout Sarah Bernhardt qui fut aussi son amie intime.

 
Vers 1920 

Pendant cinquante ans, jusqu’à sa mort en 1927, Louise Abbéma a été le cœur artistique de cette rue, puisqu’elle y vivait. Les autres artistes, peintres surtout, ne faisaient qu’y passer pour aller chez leurs marchands de tableaux. Mais déjà cela a fait que la rue Laffitte ait sa place dans l’histoire de l’art français. Et rappelons qu’à cause des autres résidents ou passants célèbres, cette rue parisienne a joué son rôle dans la littérature, la musique, la politique et l’économie, la vie mondaine, dans l’histoire tout court. Le regretté hôtel Rothschild à lui seul résumait tous ces aspects grâce à ses salons, ses collections, ses réceptions, ses activités bancaires, sans oublier la personne du baron James, un des modèles du baron Nucingen de Balzac…

 

n’avons pas pu nous attarder ici sur le patrimoine architectural de la rue Laffitte ni sur un grand nombre d’éléments qui ne demandent qu’à être approfondis, même si cela nous conduit inexorablement vers un livre. L’auteur se propose à revenir à la charge et pense qu’il sera d’autant mieux armé si les bienveillants lecteurs veulent bien lui faire parvenir leurs suggestions et éventuelles recommandations. Pour l’instant, son grand espoir est que le lecteur, lors de son prochain passage à la rue Laffitte, regarde d’un autre œil cette rue avec vue.

Jan Willem Noldus    © 2007

 

 

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 Note de Bernard Vassor : je trouve cet article du professeur Jan-Wilem Noldus absolument remarquable. J'aurai cependant une petite divergence de vue avec lui au sujet de la vue qui est offerte  au dessus de l'église Notre-Dame-de -Lorette. Je suis certain que le père Tanguy aurait détesté ces cinq cloches à fromages. C'est à cet endroit même qu'il fut arrêté, puis conduit à pieds à  Satory pour y être jugé pour appartenance à la Commune de Paris, après un procès sommaire dans une cour prévôtale établie la place du Sacré-cœur où selon l'humeur des militaires, les captifs étaient soit alignés contre un mur, fusillés et ensevelis dans des tranchées ouvertes et refermées à la hâte. Par une température de plus de trente cinq degrés "un temps à mettre en nage des cigales" a dit Théophile Gautier qui a assisté à l'arrivée des premiers prisonniers (parmi lesquels se trouvait notre marchand de couleurs préféré)les hommes nus-tête, les femmes les cheveux dénoués pour mieux les reconnaître au cas où ils tenteraient de s'enfuir, les traînards étaient abattus et laissés sur place pour l'exemple. Voilà le début du calvaire de celui qui allait devenir "le Socrate de la rue Clauzel »…………………………..

J'ajouterai pour la forme, que c'est surtout le père Tanguy qui a fait découvrir Cézanne, Vollard, n'a fait que, sur les conseil de Renoir "découvrir"au 9 rue Clauzel, chez celui qui avait depuis 1877, mis en avant et proposé aux collectioneurs avertis les toiles du maître d'Aix. Deux toiles su'il a fait achetezr par Maurice Denis, et les autres Cézanne dans la vente après décès du père Tanguy, acquis pour une bouchée de pain. Le père Tanguy étant inhumé dans la "tranchée des pauvres" numéro 12, du cimetière de Saint-Ouen. 

06/07/2007

LES COULEURS ET L'ALCHIMIE, LES RITUELS GEOMANCIQUES. GERARD DE NERVAL ET L'HERMETISME

 PAR BERNARD VASSOR

Les nuances du spectre lumineux ont été attribués dans les rituels magiques :

Le noir est la couleur analogique de la terre .............................

Pour les sept planètes de l'astrologie kabbalistique :

Saturne ; indigo (bleu noir)...........................

Jupiter : violet.........................

Mars : rouge................... ..........

Soleil : orange........................ 

Vénus : vert.............. (l'adjectif vénusien depuis le moyen-age a remplacé vénérien) Selon la légende, le Saint-Graal a été taillé dans une matière translucide, vert-foncé qu'on assimile à l'émeraude tombée du front de Lucifer lors de sa chute

  • La couleur verte était au Moyen Âge, en France, portée par les fous. Il faut dire que le diable et ses forces du mal étaient souvent représentés sur les vitraux des églises avec la peau et les yeux verts.Le vert pour Satan était l'image de la tromperie : Lucifer prenait son autre figure et dupait ceux qu'il voulait entraîner en enfer en apparaissant non pas sous son véritable aspect qui était rouge.Le vert était encore la couleur de la pourriture et des secrètes décompositions.

 

Mercure : jaune...................

Lune : bleu............... 

Selon Véron cité par Saint-Augustin :"Il y a bien longtemps la planète Vénus subit unetelle révolution intérieure, dans sa constitutionque son cours sidéral en fut définitivement perturbé. Vénus représente symboliquement Lucifer, c'est donc la couleeur verte qui représente l'antéchrist !" ...............

La science officielle reconnaissait que le blanc contient toutes les autres couleurs. Le blanc sera donc associé avec la science du ciel des astres. La couleur à attribuer à la science de la terre, la géomancie ? Le noir bien sûr, son opposée. Le noir est la couleur alchimie. Paracelse* emploie le terme nigromanciens à l'égard de certains magiciens, que l'on peut associer aux nécromanciens pour la croyance populaire.

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Gérard de Nerval, dans son Voyage en Orient raconte qu'"Hiram reçut la tradition luciférienne de Thuba-Kaïn qui enseigna les arts dertéduire les métaux, de marteler l'airin(...)dans la tradition des CaïnitesMoïse après s'être enfui du temple égyptien, il épousa la fille de Jéthro dans le désert du sinaïle fanc de ces montagnes vivaient les caïnites, et se trouvait le temple de Serabit, où l'on adorait la déesse verte or le vert est la couleur luciférienne"

*Paracelse, hilippus Aureolus Théophrastus, Bombast von Hohenshem (1493-1541) est le père de la médecine Hermétique. Il traversa toues les contrées de l'Eirope et de l'Orient, et enseigna à l'université de Bâle. Il lança de violentes diatribes conte Avicenne, Galien, Rhazès, et brûla leurs ouvrages en plein amphithéâtre. médecine de paracelse a pour fondement une prétendue correspondance entre le monde extérieur et les différentes parties du corps humain. Le coeur correspond au soleil, le cerveau à la lune. Il est devenu célèbre pour l'invention d'un elexire qui donnait un éternel printemps qu'il avait nommé l'homonculus

 

Ibn al-Haytham (965-1040)  né au Caire, physicien, mathématicien, philosophe arabe a été le premier savant qui a permis d'invalider la théorie grecque d'Euclide et de Ptolémée en vertu de laquelle la vision provient de la projection d'un rayon lumineux de l'œil vers le corps visible. Al-Haytham a effectué également des recherches sur la lumière, les couleurs et la réfraction dans le cadre d'expériences entreprises pour la mesure des angles de diffraction et de réfraction. Certains chercheurs voient en lui le pionnier de la science en matière de lumière.

 

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AU CIMETIERE DES BATIGNOLLES

AUTOUR DU PERE TANGUY

 

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NOTRE ASSOCIATION ORGANISE UNE VISITE AU

CIMETIÈRE DES BATIGNOLLES

LE SAMEDI 7 JUILLET 2007

A 14 HEURES

SUR LES TRACES DES ÉCRIVAINS DU XIXe SIÈCLE

AVEC UNE INCURSION AU XX°

CHEZ QUELQUES SURRÉALISTES

AVEC LA COMPLICITÉ DE NOTRE AMI

 MICHEL OLIVES, LE SHERLOCK HOLMES

DES CIMETIÈRES DE LA RÉGION PARISIENNE

PARTICIPATION AUX FRAIS 5 EUROS.

INSCRIPTION RAPIDE INDISPENSABLE,

LE NOMBRE DE PLACES ETANT LIMITE

RENDEZ-VOUS DEVANT L’ENTREE PRINCIPALE

RUE SAINT-JUST

MÉTRO PORTE DE CLICHY , LIGNE 13

BUS 54, 74,

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BENJAMIN PERET

PAR BERNARD VASSOR

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 Né à Rezé le 4 juillet 1899. Mort le 18 septembre 1959 à Paris, inhumé au cimetière des Batignolles

Ecrivain d'abord "Dada" puis Surréaliste dès le départ avec Robert Desnos et Breton. Adepte de "l'écriture automatique"de la contrepétrie, il bouscule et désacralise la poésie. Engagé dans les brigades internationales pendant la guerre d'Espagne au "Poum" selon les uns, à la "CNT", selon d'autres, enfin les trotskistes disent qu'il faisaient partie des brigades de s "P.O.I.". Il a toujours revendiqué la plus grande liberté. Sa mort fut un véritable choc pour Breton avec qui, ce qui est rare, il ne s'était pas brouillé.

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05/07/2007

23-25 RUE BEAUREGARD, emplacement de la maison de "La VOISIN"

PAR BERNARD VASSOR

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 C'est à ces emplacements qu'une certaine Catherine Deshayes épouse du bonnetier Monvoisin, dite "La Voisin". Elle tenait là un cabinet de consultationdans son jardin qui était bordé par l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle. C'était le quartier appelé La Ville-Neuve-sur-Gravois, entre les remparts et le faubourg Saint-Denis.

Biographie de Jean-Christian Petitfils

Grand spécialiste de laFrance classique, est l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages dont certains sont consacrés à l'histoire des idées politiques et d'autres à l'histoire des XVIIe et XVIIIe siècles. (Editions Perrin)795589c246f7469198facd623930faff.jpg

L'historien Jean-Christian Petifils raconte :

"on y vendait aussi bien des onguents que d'actifs poisons, herbes vénéneuses, ciguë, morelle, grains d'opium, venin de crapaud ou de vipère, sublimé, arsenic ou ses dérivés, le réalgar ou l'orpiment ; des devineresses, comme la Bosse, la Vigoureux ou la Voisin, font commerce de philtres aphrodisiaques, où se mêlent urine, sperme, sang menstruel, rognures d'ongle, bave de crapaud et mouches cantharides ; des sages-femmes, comme la Lepère, pratiquent les avortements en série ; des prêtres apostats et sacrilèges, comme l'abbé Cotton, maître des petites écoles de la Charité, l'abbé Deshayes, prêtre de Notre-Dame de Paris, Gilles Davot, chapelain de Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle, l'abbé Mariette, vicaire à Saint-Séverin, et surtout le plus hideux d'entre tous, Etienne Guibourg, dit le Prieur, adepte du démon, fournissent des hosties consacrées, rédigent des conjurations, glissent sous le calice des poudres et des poisons pour les « activer » et obtenir la bénédiction des esprits, signent des pactes avec le diable."

Elle fut brulée vive en place de Grève le 22 février 1680.

C'est dans cette rue que les Sanson, exécuteurs des hautes-oeuvre avaient leur résidence secondaire. Il y entreposaient cordes, gibet, hache, billot et couperets finement acérés, bref tout le necessaire pour un pareil artisanat. En 1714, il y avait dans la rue 5 boites transparentes pour éclairer les 44 maisons de la rue. André Chénier a vécu à l'angle de la rue Beauregard et la rue de Cléry avant d'être emprisonné à Saint-Lazare. Vous connaissez la suite.

    

VIEILLES MAISONS DE PARIS :HOTEL BIGOT DE MOROGNE 34 RUE BARBETTE.

PAR BERNARD VASSOR

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LA MAISON AUJOURD'HUI 
Située à l'angle de la rue Barbette et de la rue Vieille du Temple numéro 74.
Les premières traces de cette maison aux Archives nationales notent au titre du cens la mention de la donation de Jehan Guehennis et sa femme Héloïse firent du revenu de leurs poulies à la maison du Temple en 1271.
Le 7 avril 1567, c'est un certain Guy Février contrôleur des aides et tailles qui fit la déclaration en ce lieu d'une maison de 8 toises*et demie en largeur, et de 22 toises et demie en profondeur, tenant au jeu de paume de "La Sphère" qui dépendait de l'hôtel des Fusées En 1595, c'est un trésorier général de l'artillerie qui en fit la déclaration pour laisser place ensuite à Jean Pallot secrétaire du roi le 14 févriier 1632. Le 13 juillet 1676, c'est Pierre Bigot, ecuyer, conseiller du roi, contrôleur des gardes-suisses qui en fit l'acquisition. Puis le fils en ayant hérité, il la vendit à Marie Bernard veuve de François Bailly, ancien marchand de vin. Laquelle la revendit à Claude Menant conseiller du roi le 28 juin 1783.
*Avant l'invention du système métrique, la toise représentait 1,949 m 
Charles Sellier, Le quartier Barbette, Albert Fontemoing éditeur Paris 1899  
 

 

04/07/2007

AU CHAPEAU FORT PARIS DISPARU

PAR BERNARD VASSOR

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C'était l'enseigne d'un chapelier. La maison du XVIéme siècle s'étaitd'abord appelée "des Trois visages"
Puis en 1628 "Au Chapeau Fort"(jeu de mot courant à l'époque dont le sens nous échappe souvent !). Avant le percement du boulevard Saint Germain elle était située à l'angle de la rue des Cordeliers* et de la rue des Fossés Saint-Germain**. On a suggéré à l'époque que le bastion qui protégeait la coiffure, pouvait suggérer au passant que le chapeau pouvait dissimuler des cornes, le malheureux chapelier avait eu la malchance d'avoir une épouse volage. C'est un épicier marchand de couleurs qui occupa au XVIIIéme siècle cette demeure qui portait alors le nom de "A la Ville de Caudebec" du nom d'une coiffure du pays de Cau.
Boileau parla de cette enseigne :
"Chez un chapelier du coin de notre place,
Autour d'un Caudebec, j'en ai lu la préface....." 
*Aujourd'hui rue de l'Ecole-de-Médecine
**Rue de l'ancienne Comédie. 

EMILIENNE D'ALENCON

PAR BERNARD VASSOR

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Au cimetière des Batignolles. Née à Paris en 1859, décédée à Nice en 1946. Une des plus célèbres courtisanes de la fin du XIXéme et du début du XXémme siècle. Elle fut la maîtresse de Jacques, fils de la duchesse d'Uzès, et du roi Léopld II. Vedette du Cirque d'été, du Casino de Paris, des Folies-Bergères. Elle épousa un jockey célèbre à l'époque. On lui prête des liaisons avec Renée Vivien, La Goulue, Liane de Pougy etc.. 

 

ALFRED BRUNEAU

PAR BERNARD VASSOR

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AU CIMETIERE DES BATIGNOLLES 
A SUIVRE........... 

 

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LEON BAKST

PAR BERNARD VASSOR
LEON BAKST 
Inhumé au cimetière des Batignolles.
Lev Semulovitch Rosenberg, dit Léon Bakst, né en Bieolorussie en 1866, mort à Paris en 1924..
Il est le fondateur avec Diaghilev, du mouvement "Le Monde de l'Art". Il dessine des cartes postales. Il est depuis le départ, le costumier décorateur des Ballets Russes pour lesquels il peint également des décors. Il réalise les portraits de Cocteau de Debussy et de Cendrars. Il a eu pour élève un jeune homme du nom de Marc Chagall.  
 

MARGUERITE DURAND

PAR BERNARD VASSOR

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ANCIENNE COMEDIENNE, JOURNALISTE.
Femme politique, elle fonde le premier quotidien féministe en 1897.

 La suite après la visite  au cimetière des Batignolles.................

EDOUARD VUILLARD LE "NABI SECULIER"

PAR BERNARD VASSOR

EDOUARD VUILLARD, "LE DECOUVREUR OU LE GUIDE"
TOILE FIGURANT A L'EXOPSITION VOLLARD AU MUSEE D'ORSAY
IL EST SURNOMME PAR LES NABI : LE ZOUAVE... 
Edouard Vuillard est inhumé au cimetière des Batignolles.mort à La Baule le 21 juin 1940. Il est né en 1868.
Condisciple de Maurice Denis et Lugné-Poe au lycée Condorcet. Il fut initié à la peinture dans l'atelier de Diogène Maillart avec son ami Ker Xavier Roussel. Puis il entre à l'académie Jullian, puis devient l'élève de Léon Gérome. Avec Maurice Denis il frquente le restaurant du passage Brady, l'Os à moëlle. Il est influencé par les théories de Sérusier qqui avait rapporté le fameux"Talisman"  que Gauguin avait soumis à son disciple. Avec Sérusier, Bonnard et Denis, il fonde le groupe des NABI. Leur première exposition a lieu rue des Martyrs dans les locaux de la Revue Blanche.
Il restra juusqu'à la fin de ses jours avec son ami Xavier Roussel qui avait épousé sa soeur. 

 

 

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03/07/2007

LE PAPE EST NE A TINCHEBRAY DANS L'ORNE : ANDRE BRETON

PAR BERNARD VASSOR

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LE PAPE ATHEE AUTORITAIRE
Né à Tinchebray (Orne) en 1896, d'une mère bretonne bigotte et d'un père Lorrain gendarme bouffeur de curés.
La famille s'installe à Paeis en 1900. Après être passé par une école religieuse le petit Breton entre au collège Chaptal.
Il est orienté vers la poésie par son professeur de réthorique Albert Keim, qui jouera le rôle de georges Isambard, mais n'est pas Rimbaud qui veut.. A dispt ans il est sérieux, et entreprend des études de médecine. Il découvre alors la peinture : Gustave Moreau, Bonnard, Matisse. Il voue alors un culte à Paul Valery et publie son premier poème qu'il lui dédie. Il découvre alors Rimbaud, c'est une illumination ! Pendant la guerre de 1914, il est mobilisé en garnison à Nantes dans l'ambulance de la rue du Bocage,dans les locaux du lycée de filles, il soigne un blessé de guerre nommé Jacques Vaché qui, après sa convalescence, il quitte l'hôpital pour repartir au front. Breton est admiratif de la façon dont Vaché traite ses poètes préférés avec dédain. Breton est ensuite envoyé à Saint Dizier dans un centre neuro-psychiatrique, il y rencontre un ancien élève de Freud, ce qui le conduit à s'interresser aux maladies mentales, et à certaines experiences "d'activités non contrôlées" Revenu à Paris il est reçu à son examen de médecine après une première tentavive infructueuse. Il revoit Vaché de temps en temps qui chaque fois qu'il le peut créé des esclandres. André Breton se fait de nouveaux amis : Aragon et Soupault. Ils se retrouvent souvent rue de l'Odéon dans la libairie d'Adrienne Monnier où Aragon trouve un livre tiré à compte d'auteur passage Verdeau totalement inconnu. Il le fait lire à Breton qui en est boulversé. Les médecins au Val-de-Grâce Aragon et Breton passent leurs nuits de garde à lire"Les Chants de Maldoror" à haute voix. Après la guerre Breton loge à l'hôtel des Grands Hommes place du Panthéon !
En 1919, c'est le choc : Vaché est mort d'une overdode d'opium dans une chambre d'hôtel. Puis c'est la rencontre avec Tzara, les réunions interminables au café Certa, passage de l'Opéra, rencontre avec Picabia, Breton se rallie au mouvement Dada et entrprend avec Sola première expérience d'écriture automatique : Les Champs magnétiques".
Breton rencontre Simone Kahn qu'il épouse avec Valéry pour témoin. Au cours de vacances au Tyrol, Breton rencontre Freud et publie des entretiens dans la revue Littérature. En 1922, c'est la rupture avec Tzara et le mouvement Dada. Il s'installe au 42 rue Fontaine, ou il résidera jusqu'à la fin de ses jours. Les rencontres ont alors lieu au Cyrano, boulevard de Clichy. Le propriétaire était Raymond Martelière.
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Pour en savoir davantage, pour les adhérents, samedi 14 heures au cimetière.....
Nadja :  Un témoin hagard 
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Léona-Camille-Guislaine D. est née en 1902, internée en 1939, elle meurt dans un asile d’aliénés en 1941, comme 45 000. autres internés pendant la période de l'occupation. Ce chiffre s'ajoute au nombre de morts dans des" conditions normales"

Voire les articles Camille Claudel et Séraphine de Senlis sur ce blog.  

 

Une information pour les membres de notre association : L'émission d'un timbre "Premier jour"d'un familier de la boutique du Père Tanguy ; PAUL SERUSIER

PAR BERNARD VASSOR

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LA BARRIERE FLEURIE (FRAGMENT)
PAUL SERUSIER
Le nabi a la barbe rutilante 
C'est cette oeuvre exposée au musée d'Orsay qui est l'objet de l'émission d'un timbre le 13 octobre 2007 à l'autorium du musée même. Nous nous réjouissons de la qualité des animations à la fois du service philatélique de La Poste avec qui nous avons souvent collaboré en compagnie de notre ami Pascal Gautrin de "L'Atelier Porte Soleil" (57 rue des Vinaigriers 75010 Paris) Des informations complémentaires concernant notre participation, vous seront communiquées sous peu. Si vous visitez l'exposition actuelle au musée d'Orsay*, c'est Serusier sur le tableau de Maurice Denis, qui vous accueil en premier plan. (Ce tableau porte le titre d'hommage à Cézanne) 
*De Cézanne à Picasso, Chefs d'oeuvres de la galerie Vollard "
Commissaire et responsables de l''exposition :
Anne Roquebert, Ann Dumas, Douglas W.Druick, Gloria Groom, Rebeca A Rabinow et Gary Tintero.
Pour le catalogue : MMaryline Assante di Panzillo, Isabelle Cahn, Emmanuel Héran, Robert Jensen, Albert Kostenevich,Jean-Paul Morel,Jacqueline munch, Diana Widmayer Picasso et Jonathan Pratt. 

02/07/2007

LA HURE D'OR PARIS DISPARU 4 RUE DE LA HUCHETTE

PAR BERNARD VASSOR

 
Au moyen-age, on l'appelait la maison de la Heuse, à la fin du XVIéme siècle, La Petite cuiller ,  puis La Hure de Sanglier. Sa voisine la plus proche était "Le Petit More" à l'emplacement du numéro 1 actuel. L'auberge "Au Panier fleuri" recevait de nombreux artistes et les chansons et les éclats de voix retentissaient dans tout le quartier.
La rue de la Huchette était dejà pleine de cabarets, et de rotisseries. Elle abritait depuis 1714 (ce qui nous concerne beaucoup) le bureau des apothicaires à l'enseigne de "La Lamproie" qui se partageait le recrutement de commis de magasins,  rue de l'Aiguillerie avec le bureau des épiciers. Les deux professions se confondaient, les épiciers étant souvent apothicaires et vice-versa. Leur particularité étant qu'ils étaient aussi marchands de couleurs. 
Les nombreuses enseignes qui ornaient cette rue témoignent de l'intense activité qui y régnait. Le nom de cette rue vient peut-être de la "Huchette d'Or" une enseigne qui fut remplacée par "Les Trois-Maillets-Courronés" que l'on voit encore à l'angle de la rue Galande. L'hôtel de Pontigny sous Charles VI, du côté de la Seine, était un lieu de baignade pour les femmes,  dans les étuves de l'hôtellerie des boeufs qui était mitoyenne. Les rôtisseries au nom évocateur ;La Lamproie-sur-le gril, La Hure, les pigeons et la Huchette embaumaient déjà cette rue étroite (et qui l'est restée)
 

01/07/2007

LES BAIGNEURS DE CEZANNE, UNE HISTOIRE "ABRACADABRANTESQUE"

PAR BERNARD VASSOR

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LES BAIGNEURS AU REPOS 
Vers 1876-1877, Le pianiste Ernest Cabaner rentrant chez lui 58 rue de La Rochefoucault, croise Paul Cézanne qu'il avait déjà rencontré chez Nina de Villard rue des Moines. Cézanne a sous le bras une toile que l'on appellera plus tard "Baigneurs au repos". Les deux hommes se saluent, et Cabaner adresse un compliment à Cézanne : -"J'aime bien le ciel !" Emu, Cézanne bredouille : -"Ah oui ? Je vous le donne...." Cabaner va donc accrocher dans son petit pavillon ouvrier sur cour, le tableau de Cézanne. Le soir, chez Nina, Cézanne annonce fièrement qu'il a rencontré un amateur....
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LE SALON DE NINA DE CALLIAS
Un hiver rigoureux, Cabaner en rentrant chez lui un soir voit que la porte de son minuscule pavillon a disparue, sans doute pour faire du feu. On a tout dérobé  chez lui, sauf la toile de Cézanne dont les cambrioleurs n'ont pas voulu s'encombrer. Les toiles de Cézanne à l'époque ne trouvaient pas preneur. Il n'existait qu'un seul endroit où l'on pouvait acheter ses oeuvres, mais vous avez déjà deviné où. ... ................
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L’histoire pourrait s’arrêter là, mais pour être abracadabrantesque comme disait un ami que Cabaner avait hébergé chez lui, il faut une suite : Gustave Caillebotte acheta, après le décès du pianiste préféré de Nina et de son ami Verlaine, la toile pour trois cents francs qui pour l’époque et la notoriété du peintre représentait une somme énorme..
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Caillebotte à son tour décède, dans son testament il fait don de la totalité de sa collection au musée du Luxembourg. Cézanne  ne tient plus de joie : Il va entrer au Luxembourg !!!.Il lance alors des insultes à l’égard de certains peintres académiques qui vont se venger en refusant l’entrée dans le prestigieux musée, et ainsi se débarrasser « du Leg Caillebotte ». Mais, ce sera l’objet d’un spectacle avec l’ATELIER PORTE SOLEIL , L’association « HISTOIRE ET VIES DU DIXIEME ARRONDISSEMENT » et notre association AUTOUR DU PERE TANGUY - Pour les journées du patrimoine au 57 rue des Vinaigriers 75010 Paris, mais vous serez informés ultérieurement.

La synesthésie étant à la mode, si on ne peut pas y faire entrer "Voyelles" de Rimbaud, le "Sonnet des sept nombres" entre parfaitement dans cette catégorie.

VOIRE L'ARTICLE DU 21 SEPTEMBRE 2006 

Pour en finir avec "les Baigneurs", sachez que le tableau appartient désormais à la célèbres fondation Barnes