PAR BERNARD VASSOR
LES BAIGNEURS AU REPOS
Vers 1876-1877, Le pianiste Ernest Cabaner rentrant chez lui 58 rue de La Rochefoucault, croise Paul Cézanne qu'il avait déjà rencontré chez Nina de Villard rue des Moines. Cézanne a sous le bras une toile que l'on appellera plus tard "Baigneurs au repos". Les deux hommes se saluent, et Cabaner adresse un compliment à Cézanne : -"J'aime bien le ciel !" Emu, Cézanne bredouille : -"Ah oui ? Je vous le donne...." Cabaner va donc accrocher dans son petit pavillon ouvrier sur cour, le tableau de Cézanne. Le soir, chez Nina, Cézanne annonce fièrement qu'il a rencontré un amateur....
LE SALON DE NINA DE CALLIAS
Un hiver rigoureux, Cabaner en rentrant chez lui un soir voit que la porte de son minuscule pavillon a disparue, sans doute pour faire du feu. On a tout dérobé chez lui, sauf la toile de Cézanne dont les cambrioleurs n'ont pas voulu s'encombrer. Les toiles de Cézanne à l'époque ne trouvaient pas preneur. Il n'existait qu'un seul endroit où l'on pouvait acheter ses oeuvres, mais vous avez déjà deviné où. ... ................
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L’histoire pourrait s’arrêter là, mais pour être abracadabrantesque comme disait un ami que Cabaner avait hébergé chez lui, il faut une suite : Gustave Caillebotte acheta, après le décès du pianiste préféré de Nina et de son ami Verlaine, la toile pour trois cents francs qui pour l’époque et la notoriété du peintre représentait une somme énorme..
....................................................... Caillebotte à son tour décède, dans son testament il fait don de la totalité de sa collection au musée du Luxembourg. Cézanne ne tient plus de joie : Il va entrer au Luxembourg !!!.Il lance alors des insultes à l’égard de certains peintres académiques qui vont se venger en refusant l’entrée dans le prestigieux musée, et ainsi se débarrasser « du Leg Caillebotte ». Mais, ce sera l’objet d’un spectacle avec l’ATELIER PORTE SOLEIL , L’association « HISTOIRE ET VIES DU DIXIEME ARRONDISSEMENT » et notre association AUTOUR DU PERE TANGUY - Pour les journées du patrimoine au 57 rue des Vinaigriers 75010 Paris, mais vous serez informés ultérieurement.
La synesthésie étant à la mode, si on ne peut pas y faire entrer "Voyelles" de Rimbaud, le "Sonnet des sept nombres" entre parfaitement dans cette catégorie.
VOIRE L'ARTICLE DU 21 SEPTEMBRE 2006
Pour en finir avec "les Baigneurs", sachez que le tableau appartient désormais à la célèbres fondation Barnes