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05/07/2007

23-25 RUE BEAUREGARD, emplacement de la maison de "La VOISIN"

PAR BERNARD VASSOR

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 C'est à ces emplacements qu'une certaine Catherine Deshayes épouse du bonnetier Monvoisin, dite "La Voisin". Elle tenait là un cabinet de consultationdans son jardin qui était bordé par l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle. C'était le quartier appelé La Ville-Neuve-sur-Gravois, entre les remparts et le faubourg Saint-Denis.

Biographie de Jean-Christian Petitfils

Grand spécialiste de laFrance classique, est l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages dont certains sont consacrés à l'histoire des idées politiques et d'autres à l'histoire des XVIIe et XVIIIe siècles. (Editions Perrin)795589c246f7469198facd623930faff.jpg

L'historien Jean-Christian Petifils raconte :

"on y vendait aussi bien des onguents que d'actifs poisons, herbes vénéneuses, ciguë, morelle, grains d'opium, venin de crapaud ou de vipère, sublimé, arsenic ou ses dérivés, le réalgar ou l'orpiment ; des devineresses, comme la Bosse, la Vigoureux ou la Voisin, font commerce de philtres aphrodisiaques, où se mêlent urine, sperme, sang menstruel, rognures d'ongle, bave de crapaud et mouches cantharides ; des sages-femmes, comme la Lepère, pratiquent les avortements en série ; des prêtres apostats et sacrilèges, comme l'abbé Cotton, maître des petites écoles de la Charité, l'abbé Deshayes, prêtre de Notre-Dame de Paris, Gilles Davot, chapelain de Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle, l'abbé Mariette, vicaire à Saint-Séverin, et surtout le plus hideux d'entre tous, Etienne Guibourg, dit le Prieur, adepte du démon, fournissent des hosties consacrées, rédigent des conjurations, glissent sous le calice des poudres et des poisons pour les « activer » et obtenir la bénédiction des esprits, signent des pactes avec le diable."

Elle fut brulée vive en place de Grève le 22 février 1680.

C'est dans cette rue que les Sanson, exécuteurs des hautes-oeuvre avaient leur résidence secondaire. Il y entreposaient cordes, gibet, hache, billot et couperets finement acérés, bref tout le necessaire pour un pareil artisanat. En 1714, il y avait dans la rue 5 boites transparentes pour éclairer les 44 maisons de la rue. André Chénier a vécu à l'angle de la rue Beauregard et la rue de Cléry avant d'être emprisonné à Saint-Lazare. Vous connaissez la suite.

    

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