Référencement gratuit

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

31/05/2007

RUE BUFFAULT UNE BIEN CURIEUSE IDEE POUR UN NOM DE BAPTEME D'UNE RUE CONVENABLE

PAR BERNARD VASSOR

medium_BUFFAULT_DU_BARRY_05_sepia.jpg

 C'est chez la "procureuse"femme de Jean-Baptiste Buffault que Jeanne Bécu travaillait dans un magasins de soieries de luxe comme trottin, c'est à dire vendeuse-livreuse à domicile. La boutique était à l'enseigne des Traits-Galants, rue Saint-Honoré. A proximité de la Croix du Trahoir, d'autres marchands comme le plumassier monsieur Liegeois, et le mercier Tesnières, assuraient au quartier une nombreuse clientèle fort riche. Le magasin de Buffault était un arsenal pour l'art de séduire. Ces échoppes étaient un prétexte à la prostitution de jeunes femmes recrutées pour leur beauté, qui derrière leur comptoir, "à la file l'une de l'autre" recevaient les œillades des passants. La jeune Bécu devenue comtesse du Barry, puis favorite du roi Louis XV, n'oublia pas son ancien "patron" qui devint le marchand chargé de ses affaires. Les dépenses somptuaires répertoriées dans les archives des manuscrits de la BnF, nous renseignent sur l'énormité des marchés attribués à Jean-Baptiste Buffault. En outre grâce à la protection de la comtesse, il fut nommé conseiller du roi à l'Hôtel de Ville, puis régisseur de l'Opéra, et échevin de la ville de Paris, ce qui lui permit d'acquérir les terrains et d'ouvrir la rue qui porte toujours son nom. Il avait conservé son commerce de la rue Saint-Honoré qu'il dirigeait très discrètement en sous-main. Il fut même après la disgrâce et jusqu'à sa mort par le bourreau Sanson le 8 décembre 1793, le conseiller de la comtesse du Barry. Sa fonction d'échevin lui permit d'acquérir et d'ouvrir une voie qui porte toujours son nom, entre le faubourg Montmartre et la rue Neuve-Coquenard.

C'est à son passage dans la boutique de la rue Saint-Honoré, que la jeune oie-blanche gravit les échelons qui la conduisirent de "La Petite Comtesse" de la rue Saint-Sauveur, jusqu'au roi Louis XV qui la conserva près de lui même après la maladie de la comtesse qui l'empêcha d'avoir toute relation intime avec le roi, mais ne lui interdisit pas d'être la pourvoyeuse et la conseillère de ses plaisirs.

Elle entra en disgrâce après la mort du roi bien-aimé, la première mesure de son successeur Louis XVI sera d'exiler la comtesse au monastère de Pont en Brie. Le roi la précèdera de dix mois sur l'échelle de Sanson.

Née à Vaucouleurs, prénommée Jeanne comme sa marraine Jeanne Birabin. Sa mère Anne Bécu prétendue de Cantigny était la fille d'un cuisinier rôtisseur, et son père supposé était un certain Jean-Jacques ou Jean-Baptiste Gomard de Vaubernier  ? moine, dont on ne connait pas grand chose....Elle prit également le surnom de Lange, puis en inversant l'ordre du nom de son père présumé, elle se fit appeler Mlle de Beauvernier.

Certains historiens situent les premiers pas de Jeanne chez le marchand de mode à la Toilette Labille rue Neuve-des-Petits-Champs où elle sera remarquée par le maquereau Jean du Barry. Toujours est-il que c'est Buffault qui accompagnera l'ascension de la Du Barry.

00:45 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

30/05/2007

UNE PHARMACIE "SYMPATHIQUE" A BIEN DES EGARDS

PAR BERNARD VASSOR

medium_115_RUE_SAINT_DENIS_PHARMACIE_05_SEPIA.jpg
C'est ici au 115 rue Saint Denis que fut établie vers 1776 la pharmacie
Cadet de Gassicourt.
Des inscriptions gravées dans la pierre au dessus du bandeau de bois entre les fenêtres de l'entresol indiquent :
Fabrique d'extraits
évaporés dans la vapeur
et dans le vide,
et de l'autre côté :
Produits chimiques
et pharmaceutiques
de Bernard Derosne e
et Ossian Henry
D'abord pendait l'enseigne du Mouton vers 1515,
puis du Mouton Blanc en 1530.
C'est un nommé François Nourrit, marchand bourgeois qui fit reconstruire la maison telle que nous la voyons actuellement. Un sieur Rouvière, pharmacien du roi ouvrit la première échoppe d'apothicaire en 1712. Sa réputation grandit quand on apprit qu'il avait procuré au roi Louis XIV un médicament qui lui aurait redonné une sympathique vigueur particulière (pardon pour la périphrase...)
Le propriétaire de la maison Louis Claude Cadet de Gaussicourt apothicaire de son état, associé avec Louis Derosne avait une très jolie femme Marie-Thérèse Boisselet que le roi Louis XV aurait trouvé très sympathique. Si bien que le fils de Cadet de Gassicourt, Charles Louis ressemblait comme deux gouttes d'eau au roi, si l'on en croit un mémorialiste de son temps.
medium_115_RUE_SAINT_DENIS_PHARMACIE_PENDULETTE.jpg
En 1787, la pharmacie fut un dépot "des eaux de Passy" et "des eaux d'enghien"
Certains historiographes racontent que c'est là que le comte Mercy d'Argenteau, ambassadeur d'Autriche, venait acheter "l'encre sympathique" qui permettait  Fersen de correspondre secrètement avec Marie-Antoinette qui s'y fournissait également en produits de beauté.
Derosne devint un personnage important, devint pharmacien de Napoléon qu'il accompagna à Wagram. Après sa mort, la dynastie des Derosne prospéra rue Saint-Honoré jusqu'en  1874, date à laquelle une famille Graux se rendit acquéreur de l'immeuble et de la boutique. Puis, c'est la comtesse de Montmorin qui prit la suite jusqu'à ce que en 1942, le docteur Pierre Barra en devint un des derniers propriétaires.

19:10 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

29/05/2007

DANNAE MARIAE MOZART

PAR BERNARD VASSOR
medium_mere_de_mozart_cadre.jpg
La mère de Wolfgang Amadeus Mozart qui habitait Paris, est décédée le 3 juillet 1778. Elle a été inhumée au petit cimetière Saint-Joseph.
medium_eglise_saint_eustache_05_sepia.2.jpgUne plaque de marbre a été posée par les soins de la ville de Paris en 1953 dans l'église Saint-Eustache.
medium_mere_de_mozart_eglise_Saint-Eustache_05_sepia.jpg
 
C'est lors de son deuxième séjour à Paris 1777-1778 qu'il écrit à son père le 9 juillet 1778,:
"Vous avez été préparé par ma lettre du 3 à ne rien oser attendre de bon. Ce jour-même, le 3, ma mère s'est bien heureusement endormie en Dieu à 10 heures 20 minutes DU SOIR. Tandis que je vous écrivais, elle jouissait des félicités célestes. Tout était déjà fini. Je vous écrivais dans la nuit; j'espère que vous et ma très chère soeur vous me pardonnerez cette  petite tromperie si nécessaire. Car lorsque j'ai compris d'apès ma douleur et ma tristesse quelles seraient les vôtres, il m'a été impossible de prendre sur moi de vous saisir tout à coup par cette horrible nouvelle"
medium_mozart_famille.jpg
 LA FAMILLE MOZART 1781

17:00 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

LA PORTE DES PEINTRES PARIS DISPARU

PAR BERNARD VASSOR

medium_porte_saint_denis_05_sepia.jpg
 LA PORTE-AUX-PEINTRES
La porte Saint-Denis, dans l'enceinte de Philippe Auguste, porte ce nom en raison de l'installation dans une ruelle contigüe,  d'un maître peintre Guillaume Ledoux.
medium_Impasse_des_PEINTRES_02.jpg
 
Elle a aussi porté le nom d'impasse de l'Ane Rayé

 

15:45 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

LA RUE SAINT-DENIS QUELQUES MAISONS REMARQUABLES

PAR BERNARD VASSOR

C'est au Vème siècle que fut baptisée le chemin : "La Grand-Chaussée-Monsieur-Denis" en raison du pèlerinage organisé par Sainte-Geneviève au tombeau du martyre de Saint- Denis. La voie commençait au XII° siècle au niveau de la rue Trousse-Vache (rue de la Reynie,) jusqu'à l'enceinte de Philippe-Auguste (au niveau du passage des peintres)

medium_cour_des_miracles_saint_sauveur_12_sepia_plan_1525.jpg
Plan de 1525 

medium_90_rue_saint_denis_05_sepia.jpg

 90 rue Saint-Denis, maisons du XVème et XVIème siècle : brosserie, à l'enseigne de la Bonne Foi

medium_90_rue_saint_denis_pignon.jpg
Détail d'un superbe pignon 
A SUIVRE............. 

 

 

 

11:55 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

27/05/2007

UNE PROMENADE SUR LES PAS DE CASANOVA AVEC CHANTAL CHEMLA

PAR CHANTAL CHEMLA

medium_CASANOVA_PORTRAIT_MINIATURE_11_sepia_cadre.jpg
Départ du métro Étienne Marcel : continuer la rue de Turbigo, vers le Forum des Halles. Tourner à droite dans la Rue FrançaiseMontorgueil :

Revenir et prendre la rue Montorgueil (< Mont Orgueilleux : butte de gravats, dont le sommet est occupé par la rue Beauregard, où il dépasse le niveau du Bd Bonne-Nouvelle, au débouché des rues de la Lune et de Cléry).

Cette partie de la rue portait le nom de rue de la Comtesse d’Artois.

Casanova y a séjourné en 1759, après un voyage à Amsterdam : « J’ai pris un beau logement dans la rue Comtesse d’Artois »

C’est dans cette rue que se trouvait la première maison de rendez-vous de la Gourdon, qui y employa la future Mme Du Barry.

Au n° 15 : hôtel du XVIIIe : façade classée (1729 : architecte Martin Goupy, restauré en 1992)

Au n° 17 : façade XVIIe : Passage de la reine de Hongrie (Julie Bécheur, qui fut décapitée sous la Révolution)

Au n° 19 : façade XVIIIe classée.

Au n° 36, « espace Montorgueil » (cour ) Au n° 38, emplacement du parc à huîtres de Paris, depuis la fin du XVIIIe siècle, en partie dur l’emplacement actuel de la rue Étienne Marcel. La rue Montorgueil est prolongée par la rue des Petits-carreaux, puis par la rue Poissonnière (anciennement rue des Poissonniers, nom gravé au numéro 2) : route de la marée, qui arrivait des ports du Nord. La rue Montorgueil s’appelait anciennement rue aux huîtres, et était le centre du marché aux huîtres.

Traverser la rue Étienne Marcel

(au niveau du 112 rue Saint-Denis, Impasse des peintres, dont le n° 4 est une très vieille maison du XVIe siècle.

Rue Tiquetonne (copie du blog Père Tanguy) : rue Denis le Coffrier, puis Roger de Quinquentonne, rue du Petit Lion Saint Sauveur jusqu’en 1868.

Il y avait le jardin des arbalétriers qui venaient là faire leurs entraînements. Au numéros 2 et 4, il y a des caves anciennes sous la rue. Au numéro 13, un hôtel du XVIII° siècle dont le premier et le deuxième étage sont classés, la façade sur rue et l'escalier.  Aux numéros 15, 25, et 27, maisons anciennes non datées. Au numéro 10, il y a une enseigne remarquable, L'Arbre à liège. Le nom de Tiquetonne provient d'un propriétaire, Roger de Quiquentonne, riche boulanger qui habitait cette rue sous le règne de Philippe de Valois. Le numéro 16, a été le domicile du héros d'Alexandre Dumas, dans le roman Le Vicomte de Bragelonne,  et dans Vingt ans après,  D’Artagnan habitait rue Tiquetonne "chez une belle et fraîche flamande de vingt cinq à vingt six ans" à l'Hôtel de la Chevrette. Le sieur Planchet , lui, demeurait rue des Lombards à l'enseigne du Pilon d'Or.OFR DE QUIQUENTONNE, OU BIEN RUE DU UR,QUETONNE

À droite, rue Mauconseil (appelée rue Bonconseil de 1792 à 1806 !) : c’est dans cette rue que loge Casanova, à son premier séjour à Paris, en 1750 ; il avait fait connaissance, pendant le voyage, du jeune Balletti, le fils de Silvia. Casanova est présenté à Silvia, venue à la rencontre de son fils, qui lui dit : « J’espère, monsieur, que l’ami de mon fils voudra bien souper avec nous ce soir »

« À mon arrivée à Paris, je trouve un domestique de Silvia avec un fiacre, qui se chargea de tout, et me conduisit à un logement que j’ai trouvé très propre ». Ce logement se trouvait rue Mauconseil, tout près de la Comédie-Italienne, chez une dame Quinson, tenancière d’une maison meublée qui prit après son départ, en 1753, le nom d’Hôtel d’Aquitaine.

« Après y avoir placé ma malle et tout ce que j’avais, il me conduisit chez sa maîtresse qui demeurait à cinquante pas de là »

« Balletti me présenta à son père, qui s’appelait Mario et qui était convalescent. Les noms de Mario et de Silvia étaient ceux qu’ils portaient dans les comédies qu’ils jouaient à canevas. Les Français ne donnèrent jamais aux comédiens italiens autre nom en ville que celui par lequel ils les connurent sur le théâtre. “Bonjour monsieur Arlequin, bonjour monsieur Pantalon“ on disait au Palais-Royal à ceux qui jouaient ces personnages »  (Casanova, volume 3 chapitre 7, Tome 1, p. 557).

C’est donc là que s’ouvrait le théâtre de l’Hôtel de Bourgogne dont le porche s’ouvrait au n° 34. Loué à partir de 1578 à diverses troupes, auxquelles succéda celle des Comédiens du Roi (Gros-Guillaume, Turlupin, Montfleury, Jodelet … Baron père et fils, Floridor, Mlle Du Parc, Champmeslé et sa femme … qui y jouèrent des pièces de Corneille et toutes les pièces de Racine (cf. Cyrano de Bergerac)

La Comédie-Italienne leur succéda : dès son arrivée au pouvoir, le Régent rappelle les Italiens, qui avaient été chassés de France en 1697 (austérité de la fin du règne de Louis XIV, sous l’influence, notamment, de Mme de Maintenon), et c’est là que, à partir de 1722, furent données les pièces de Marivaux (personnage de Silvia). Louis Riccoboni et sa troupe s’installent à l’hôtel de Bourgogne.

Louis (Lodovico–Andrea) Riccoboni, dit Lelio (1674 ? – 1753), « premier amoureux ». 

Elena-Virginia Riccoboni (née Balletti), femme de Louis (Ferrare 1686 – Paris 1771), dite Flaminia, « première amoureuse »

Silvia Balletti (Gianetta Benozzi) (Toulouse 1701 – Paris 1758), actrice au Théâtre-Italien de Paris. Frédéric le grand : « La Silvia, toujours la meilleure actrice du royaume », mais Grimm en dit : « Elle était d’une figure désagréable ; elle avait la voix fausse et un jeu à prétentions tout à fait fatigant ». Casanova en fait l’éloge (tome 1, p. 560) : « cette actrice fut l’idole de toute la France, et son talent fut le soutien de toutes les comédies que les plus grands auteurs écrivirent pour elle, et principalement Marivaux. Sans elle, ces comédies ne seraient pas passées à la postérité. On n’a jamais pu trouver une actrice capable de la remplacer, et on ne la trouvera jamais, car elle devrait réunir en elle toutes les parties que Silvia possédait dans l’art trop difficile du théâtre, action, voix, physionomie, esprit, maintien, et connaissance du cœur humain. Tout en elle était nature ; l’art qui accompagnait et avait perfectionné tout ne se laissait pas voir. » 

Joseph Balletti, dit Mario, « deuxième amoureux de la Comédie Italienne ». Il tint ce rôle de jeune premier pendant … quarante ans ! Marié en 1720 avec Silvia, ils eurent quatre enfants : Antoine – Étienne, Louis – Joseph, Guillaume – Louis, et Marie – Madeleine (Manon, que Casanova connut à l’âge de 10 ans et qu’il retrouva à 17 ans)

Arlecchino, personnage de la Commedia dell’Arte, valet effronté qui parlait le patois des paysans bergamasques et en portait le chapeau caractéristique (orné de la queue de lapin).Le plus célèbre Arlequin fut Carlo Bertinazzi, connu sous le nom de Carlin (Turin 1710 – Paris 1783)

Retour sur la rue Montorgueil

Voir les n° 47, 49.

N° 50 : le chansonnier Béranger (1780 – 1857) y naquit, chez son grand-père Champy, qui y tenait une boutique de tailleur.

N° 59 : 1er emplacement du restaurant « Le Rocher de Cancale », où eurent lieu, de 1796 à 1846, les « dîners du Caveau », qui avaient été fondés en 1737 rue de Buci. Béranger y chanta Le Roi d’Yvetot.

Au niveau du n° 60, tourner à droite, rue Marie Stuart

Cette rue portait anciennement (XIIIe – XIVe siècles) le nom de Tire-vit (cf. la rue Dussoubs, rue Gratte-cul). Une anecdote raconte comment on a modifié son nom en Tire-boudin, lors de l’entrée à paris de la reine Marie Stuart. À la jeune souveraine qui demandait le nom de cette rue, on n’osa pas donner le nom authentique, et on modifia la fin du nom. En 1809, la rue est rebaptisée Marie Stuart, en souvenir sans doute de cette anecdote.

N° 8 à 16, vielles maisons. Remarquer les mansardes des n° 12 et 14. Escalier au n° 8.

Retour sur la rue Montorgueil

N° 61 ou 63 : emplacement du bureau de vente des huîtres d’Etretat, de 1780 jusque vers 1850.

N° 64 – 72 : emplacement de l’auberge Au compas d’or, jadis tête de ligne des diligences pour Creil et Gisors (maintenant, immeuble moderne)

La pâtisserie Stohrer, fondée en 1730, créateur du puits d’amour et du baba au rhum.

N° 69, 71, 73 (façade Louis XV, ferronneries)

Au n° 78, emplacement du second restaurant « Au Rocher de cancale » (après 1846). Au 1er étage, peintures attribuées à Gavarni. Parmi les clients, Balzac, Eugène Sue, Théophile Gautier, Alexandre Dumas père …

La rue Montorgueil se prolonge par la rue des Petits-Carreaux

Voir les n° 9, 12 (enseigne du XIXe : « Au Planteur », 14 (Gibier, Volailles), 11 (Queille, Orfèvre), 37, 40, 45

Traverser la rue Réaumur

Entre les n° 65 et 87 de la rue Réaumur, ancienne rue Thévenot (inscription au coin de la rue des Petits-Carreaux). Les numéros pairs ont disparu avec la création de la rue Réaumur (1895-1896 pour cette section) ; les numéros impairs font partie de la rue Réaumur.

Face au n° 61 (arrêt du bus 20), emplacement de la maison habitée en 1782 par Joséphine de Beauharnais (où naquit le prince Eugène)

Rue du Nil(Egyptomania), autrefois rue Neuve Saint-Sauveur : n° 12, 10, 6, 2 = vieilles maisons (fenêtres à guillotine, mansardes à poulie, etc.)

La Cour des Miracles

Place du Caire, 100 rue Réaumur, rue Damiette (remarquer la maisonnette au n° 3) et rue des Forges.

Au carrefour de la rue Damiette et de la rue des Forges, emplacement de l’imprimerie d’Hébert, directeur du journal Le père Duchesne.

Au nord, la cour était fermée par le rempart de Charles V ; à l’est par le mur de clôture du couvent des Filles Dieu.

Au XVIIe siècle, les cours des miracles étaient encore nombreuses à Paris : environ une douzaine ; véritables écoles du vol et de la prostitution, où jamais le guet n’osait pénétrer. Celle de la rue neuve Saint-Sauveur fut la dernière en date.

Datant du XIIIe siècle, constituée d’une grande cour puante entourée de masures de boue, accessible seulement par un réseau de ruelles tortueuses et enchevêtrées comme un « écheveau de fil brouillé par un chat » (V. Hugo). Appelée aussi « piolle franche », elle servait de refuge à de faux orphelins, faux sinistrés, faux soldats amputés, faux estropiés, faux aveugles, faux malades, qui, de retour le soir dans cette enceinte silencieuse et déserte le jour, reprenaient une vie normale, par l’intervention d’un mystérieux thaumaturge … Cet important groupement de mendiants et de voleurs avait ses lois, son langage, son chef (appelé sous François 1er « le Ragot » — d’où le mot « argot » —, puis « le Grand Coësre »), à qui on remettait chaque soir un pourcentage sur la recette, le reste étant immédiatement transformé en ripailles, la loi étant de ne rien garder pour le lendemain et de tout boire. Nicolas de la Reynie, premier lieutenant de police de Paris, mit fin, en 1867, à cette Cour des Miracles. Toutes les issues en furent barrées ; une troupe nombreuse s’engouffra dans les ruelles, on fit passer le message que, sur les douze derniers sortis, six seraient pendus et les six autres envoyés aux galères … Tous les occupants abandonnèrent les lieux, paralytiques en tête. Ils furent répartis dans les prisons et les hôpitaux. La cour fut rasée, les ruelles élargies et rectifiées, des maisons neuves construites.

Prendre le passage du Caire, construit en 1799 sur l’emplacement du couvent des Filles-Dieu, dont la fondation datée de 1226 (il était alors à l’extérieur de Paris). Destiné à des pécheresses ayant abusé de leur corps, puis tombées dans la mendicité. Saint Louis y avait fait entrer 200 filles de joie plus ou moins repenties ; le nombre tomba à 100, puis 60, faute d’argent pour les nourrir, et elles furent finalement autorisées à aller quêter dans Paris. Le couvent fut supprimé à la Révolution, démoli en 1798.

Sortir tout de suite par la rue du Caire > rue Dussoubs. Traverser la rue Réaumur.

Rue Dussoubs = rue Gratte-cul, puis rue des Deux-Portes (jusqu’en 1881), où demeuraient les Balletti, dans une maison appartenant à la marquise d’Urfé, qui jouera un rôle important dans la vie de Casanova. En face, habitait la Morfi (Murphy), qui fut la maîtresse de Louis XV.

N° 21, maison où mourut Goldoni en 1793, à l’âge de 86 ans. Il s’était fixé à Paris depuis 1761 ; lecteur et professeur d’italien des filles de Louis XV, attaché à la Cour, il bénéficiait d’une pension que la Révolution lui supprima.

Des maisons remarquables aux n° 25bis, 36, 32, 36 (escalier), 28 (escalier), 22 (escalier, dessus de porte, mascarons, façade sur cour classée), 15 (escalier, ferronnerie, imposte de la porte, cour, puits)

À gauche, prendre la rue Saint-Sauveur

Au n° 12, deuxième implantation de la maison de rendez-vous de la Gourdon, après la rue de la comtesse d’Artois. L’entrée se faisait par la rue Dussoubs (alors rue des Deux-Portes), mais une pièce du 1er étage communiquait avec un escalier au 14 rue Saint-Sauveur aboutissant chez un antiquaire, ce qui constituait une entrée discrète pour les visiteurs. Essayer d’entrer dans le vestibule, orné de pilastres ioniques, et voir l’escalier.

À l’angle de la rue Saint-Sauveur et de la rue Saint Denis (183 rue Saint-Denis), emplacement de l’église Saint-sauveur, démolie en 1787 pour être reconstruite. Mais la Révolution ne laissa pas le temps de le faire. C’est dans cette église que fut baptisé Cyrano de Bergerac.

Rue Saint-Denis

Ce fut longtemps la rue la plus longue, la plus belle et la plus riche de Paris. Au début du XIIe siècle, elle supplanta, parce que, plus courte, la rue Saint-Martin pour aller à la basilique Saint-Denis. Appelée au XIVe siècle la « grant chaussée de M. Saint Denys », elle devint la voie triomphale suivie par les souverains jusqu’à Notre-Dame lors de leur entrée solennelle dans Paris.

N° 174-176 : façades à pignons

N° 170 : sur la façade, armoiries et « Honni soit qui mal y pense »

N° 164-142 : emplacement de l’Hospice des Enfants bleus (de la couleur de la blouse que portaient les pensionnaires, orphelins de parents pauvres)

N° 151 : Maison natale de Léon Blum

N° 142 : belle façade XVIIIe, avec, à l’angle, la « fontaine de la Reine », datant de Philippe-Auguste, refaite en 1732.

N° 135 : emplacement de l’ancienne porte Saint-Denis de l’enceinte de Philippe-Auguste, refaite en 1732.

Rue Greneta(altération de Darnestal)

Reprendre la rue Dussoubs

Place Goldoni (mur peint)

Passage du Grand Cerf

Percé en 1825 sur l’emplacement de l’hôtellerie du grand Cerf, d’où partaient, avant la Révolution, les voitures des Messageries.

Les Messageries Royales (diligences, coches d’eau et roulages de France) avaient, en 1779, 4 départements :

Les provinces du Sud-est (Hôtel de Sens

2.  Les provinces du Centre (auberge du Cheval Blanc, rue Mazet)

3.Les provinces de l’Est (hôtellerie du Grand Cerf)

4.  Les provinces de l’Anjou, Perche, Bretagne (place Saint-Michel)

On se retrouve dans la rue Saint-Denis, au  niveau de la rue Tiquetonne.

medium_111_eue_Saint_Denis_lion_noir.jpg
111 rue Saint Denis maison du XVIème siècle, autrefois à l'enseigne du Lion Noir

Traverser le Boulevard de Sébastopol, prendre la rue du Bourg l’abbé, parallèle à la rue aux Ours), et la rue de Montmorency.

N° 51 : maison de Nicolas Flamel (1407), qui louait le rez-de-chaussée et hébergeait gratuitement dans les étages supérieurs de pauvres gens (maraîchers et laboureurs), sous condition qu’ils disent chaque matin un Pater et un Ave pour les trépassés. Très restaurée (la 2e maison la plus vieille de Paris)

medium_MAISON_DE_LA_RUE_MONONMORENCY_AVANT_TRANSFORMATION_09_SEPIA.jpg
Maison de Nicholas Flamel et de dame Pernelle, avant les multiples transformations rue de Montmorency
Nous pouvons remarquer aujourd'hui que le pignon a disparu
N° 12 : maison de Mme de Sévigné (avant l’hôtel Carnavalet)

N° 11 : domicile du poète Gresset (« Vert Vert »)

N° 5 : ancien hôtel de Montmorency, où mourut Théophile de Viau.Casanova y séjourna en 1763

Lettres d'amour de Manon Balletti :manon_baletti_lettres_d_amour.doc

medium_début_rue_Montorgueuil_vers_1860.jpg
Début de la rue Montorgueil vers 1860, maison anciennes disparues

 

25/05/2007

LA BOUTIQUE DU PERE TANGUY

PAR BERNARD VASSOR

UNE NOUVELLE ÉTAPE AVANT L'OUVERTURE D'UNE GALERIE D'EXPOSITION

medium_boutique_pere_tanguy_12_sepia.jpg

MOLIERE, 16 RUE DE L"AVE MARIA, ET 6 RUE DES JARDINS, MAISON OU VECUT MOLIERE

PAR BERNARD VASSOR

medium_RUE_DE_L_AVE_Maria_MOLIERE_05_SEPIA.jpg

Anciennement rue des Barres, elle s'est aussi appelée un temps rue des Beguines. On la date l'ouverture de la rue du règne de Charles VI. Il y avait un jeu de paume avant l'installation des Carmes-Barrés. C'est seulement qu'en 1901 qu'un historiographe a découvert, au 16 de cette rue que Molière après avoir quitté l'Illustre Théâtre de la rue Mazarine s'était installé à l'angle du 6 de la rue des Jardins-Saint-Paul.

08:20 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

24/05/2007

UN ARTICLE DE JEANNINE CHRISTOPHE DE L'ASSOCIATION HISTOIRE ET VIES DU 10ème ARRONDISSEMENT

UN ARTICLE DE JEANNINE CHRISTOPHE

2007, Lecture-concert Gustave Caillebotte, compte-rendu

 

LECTURE - CONCERT « GUSTAVE CAILLEBOTTE »
<!--[if !supportEmptyParas]-->

Présentée par l’Association Autour du Père Tanguy

Avec la participation d'Histoire et Vies du 10e,

et l’Atelier Porte Soleil, 57 rue des Vina<!--[endif]-->

Gustave Caillebotte (1848-1894),

l’exposition imaginaire…medium_CAILLEBOTTE_affiche_05.jpg

 

Cette lecture - concert  du 20 mai  intitulée "L'Exposition imaginaire" a évoqué l'oeuvre picturale du peintre Gustave Caillebotte, enfant du 10e, en musique et avec des récits d’auteurs contemporains du peintre. Un auditoire conquis d'une cinquantaine de personnes ont écouté des morceaux deFauré, Satie, Debussy, interprétés avec maestrio par trois musiciennes (piano, alto et violon) et Pascal Gautrin, comédien et directeur du lieu, nous a dit des textes de Jules Renard, Paul Verlaine, Charles Cros et Guy de Maupassant, en illustration des tableaux.

Cette soirée réussie a encouragé les trois associations organisatrices à présenter une suite avec "Le legs Caillebotte : le bel héritage maudit "  Dont nous vous tiendrons au courant de la programmation.                  

           

 

19:45 Publié dans Evènement | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

UN MARCHAND DE COULEURS DE LA RUE DE LA HARPE

PAR BERNARD VASSOR

medium_MARCHAND_DE_COULEURS_AU_XVIIIème_siècle_05_sépia.jpg
Ce n'est pas un jeu de mots, c'était vraiment un marchand de couleurs. A l'époque, ce sont les apothicaire et les épiciers qui assuraient la vente de colorants alimentaires, et avant l'invention du tube en étain, de couleurs à l'huile dans des récipients ou des poches en vessies de porc, prévus à cet effet. Il n'y avait à cette époque que 87 apothicaires dans Paris.
"Les épiciers, jusqu'à la déclaration du 25 avril 1777, leur histoire se confondait avec celle des apothicaires. Elle est comprise ensuite dans celle des corps de métier dont l'ensemble représente la corporation dite des épiciers-grossiers-droguistes-confiseurs-ciriers. Les droguistes vendaient des poisons, comme de la canelle, de l'eau forte et de l'huile, du fromage et de l'émétique, de l'eau de vie et des couleurs, du sucre et de l'arsenic, des confitures et du sénné.... Les drogueries sont mêlées avec les épiceries. L'épicier droguiste a le droit incontestable d'après ses statuts, de purger tout le quartier et de lui donner son dessert par dessus le marché."
Alfred Franklin, dictionnaire historique des Arts professions exercées dans Paris depuis le XIIIème siècle Plon et Nourrit Paris 1889.
Almanach du voyageur pour 1883 

23/05/2007

BALZAC, LEON GOZLAN, LA RUE DE LA JUSSIENNE, voyage a la decouverte des rues de paris, comment trouver le titre d'une nouvelle ?

PAR BERNARD VASSOR

medium_RUE_de_la_jussienne_MARVILLE_05_SEPIA.jpg
RUE DE LA JUSSIENNE ENTRE LA RUE PAGEVIN*ET LA RUE MONTMARTE
Un ami de Balzac, Léon Gozlan un intime, reçut un billet mystérieux le priant de se trouver entre les chevaux de Marly et le café des Ambassadeurs aux Champs-Elysées à trois heures de l'après-midi. C'était au mois de juin 1840, Balzac habitait alors à Ville d'Avray et venait de fonder "La Revue Parisienne". A l'heure dite, Gozlan vit venir Balzac du côté de la barrière de l'Etoile. Il venait de chez Delphine de Girardin rue Saint Georges (11). Honoré , tout de suite expliqua à son ami la raison de sa convocation pour le moins insolite en ces termes :  "Je viens d'écrire un petit roman pour la Revue Parisienne (dont il fut presque l'unique rédacteur) dont je suis assez content, que je vous le lirai quand j'aurai trouvé e titre ! Nous allons le chercher ensemble. Mais je dois vous dire quel est le principal personnage" Après avoir brossé le portrait d'un homme extraordinaire, le moyen de découvrir le nom de ce personnage fut choisi en consultant les enseignes des rues de Paris. Alors, commença une déhambulation passant par la cour du Louvre, la rue du Coq Saint-Honoré, une étroite ruelle qui fourmillait de petites échoppes et d'autant d'enseignes. L'un regardait d'un côté et l'autre bien sûr, le trottoir opposé. Puis, ce fut la rue Saint-Honoré,, la rue Vivienne, la place de la Bourse, la rue Neuve Vivienne (qui venait d'être percée, de la place de la Bourse,au boulevard Montmartre. En tournant à droite, sur le boulevard, ils reprirent la rue Montmartre. Fatigué, Gozlan refusa de marcher plus loin. L'illustre écrivain réussit à le convaincre de continuer et de fixer la limite de la recherche à l'église Saint-Eustache.  Exténué, Gozlan consenti à contre coeur en voyant la  fin de son calvaire assez proche. La tournée d'inspection continua, Balzac en trichant un peu inspecta la rue du Mail, la rue de Cléry, la rue du Cadran, des Fossés-Montmartre et la place des Victoires aaux nombreuses enseignes portant des noms alsaciens. Gozlan alors se fâcha et déclara qu'il prenait congé pour rentrer chez lui se reposer. Balzac lui prit les mains et le supplia : "Plus que la rue du Bouloi, ne me refusez pas la rue du Bouloi ! Pénétrons dans la rue du Bouloi, et rentrons aux Jardies, où nous attend le dîner" La rue du Bouloi portait trois noms : elle s'appelle rue Coq-Héron au début, rue du Bouloi, enfin rue de la Jussienne pour aboutiir rue Montmartre. Ce n'est qu'au bout de cette rue, qu'au dessus d'une porte étroite, Balzac tomba en arrêt, il changea de couleur et se mit à trembler. En poussant un cri, il pointa du doigt le dessus de la porte et dit : "Là ! là ! lisez !." En grosses lettres, le nom d'un tailleur qui exerçait encore s'affichait en lettres grasses  : MARCAS. N'y tenant plus, Balzac affirma que ce serait le titre de son roman auquel il ajoutera la lettre Z, Z. Marcas, voilà un beau titre !!!
 Z.MARCAS. 
medium_Rue_bouloi_coq-héron_jussienne..jpg
Balzac a imprimé, et on dit même a été l'auteur de :

Petit dictionnaire critique et anecdotique des enseignes de Paris, par un batteur de pavé.- [M. Brismontier].- Chez les marchands de nouveautés, 1826

 
SUIVRE............. 

 

 *La rue Pagevin a été absorbée par la rue Étienne Marcel

LE MARCHAND DE SAUCISSES, L'EMPOISONNEUSE, LA RUE DU BOULOI, RUE COQ-HERON, RUE DE LA JUSSIENNE SUITE....

PAR BERNARD VASSOR

medium_RUE_COQ_HERON_DE_LA_RUE_DU_BOULOI_VERS_LA_RUE_DE_LA_Jussienne_05_sepia.jpg
Vers 1860,au premier plan la rue du Bouloi vers la rue Coq-Héron, au fond, la rue de la Jussienne 
1) LA RUE DU BOULOI 
Ce nom lui vient d'une maison au XIVème siècle qui exploitait un jeu de boules. Elle s'appelait alors la rue des Bouliers ou du Bouloir. En 1656, c'est une colonie de carmélites qui remplaça le jeu de boules. Selon madame de Sévigné, ces saintes femmes "recevaient en visite jusqu'aux maitresses du roi, qui arrivaient les mains pleines de bouquets" Dîte aussi rue Basile, elle fut transformée en hôtel par Jean de Ferriere, ami de Coligny, Jeanne d'Albret, reine de Navarre, "y mourut en odeur d'empoisonnement" le 8 juin 1572. La maison passa dans les mains de Françoise d'Orléans, puis à Henri de Bourbon, duc de Montpensier, ensuite, ce fut le lieutenant général de Police Gabriel-Nicholas La Reynie. Ensuite, c'est le chancelier Séguier qui en fit l'acquisition, l'agrandit d'une portion du cimetière Saint-Joseph en échange d'un terrain de l'église qui avait été construite tout exprès. Le chancelier recevait dans ces lieux ses collègues de l'Académie française. Les Fermiers généraux achetèrent l'hôtel Séguier vers 1688 pour leur usage. Ce qui entraîna de nombreux bouleversements, les bureaux des Fermes donnant sur la rue du Bouloi, les écuries et les magasins recevaient le passage des rouliers. L'électeur ayant droit à l'entrée principale rue de Grenelle (partie de la rue Jean-Jacques Rousseau). Il y avait à l'époque 24 maisons. Sous Louis XVI, il y eut un jeu de paume. Pendant la révolution les bureaux du domaine établi étaient tenu par : un certain docteur Guillotin qui avec les citoyens Duchâtel et Renesson, adjugeaient les biens confisqués.
Au temps de Balzac, des bureaux de chemin de fer et d'omnibus et les messageries Laffitte-et-Gaillard occupaient une grande partie de cette voie. De 1838 à 1842, la grande Rachel vécut passage Véro-Dodat 2 rue du Bouloi, (du nom de Véro, marchand de saucisses truffées et du charcutier Dodat qui s'associèrent en 1826 pour ouvrir et exploiter  le passage qui porte leurs noms réunis.) C'était sur l'emplacement de l'hôtel D'Antoine Dreux d'Aubray

qui y eut sa résidence jusqu'à ce que sa fille, une certaine marquise de Brinvilliers, abrégea ses jours avec l'aide du poison qui l'a rendu célèbre et lui a donné son surnom. Elle s'en prit ensuite à ses deux frères, qui furent empoisonnés par les soins de son laquais.
 
Le musée de la Police possède les documents du procès et des gravures d'époque.  
 
 
 
....................................
2) LA RUE COQ-HERON 
Avertissement : 
Que les balzaciens ne lisent pas sans précaution le nom du propriétaire de la première maison à gauche :
Le comte de Marçay  
Dans cette propriété était mort le maréchal de Coigny,  vainqueur de Parme et de Gustalia, (...) Les Delessert y avaient déjà leur comptoir de banque au moment de la grande révolution. Avant le Maréchal qui avait eu comme secrétaire Gentil-Bernard. Le duc de Gesvres avait résidé sous le même toit. 
Sur le côté droit,  il y avait la Ferme générale des Postes. A l'emplacement  des actuels numéros 3, 5 et 7,  L'imprimeur Paul Dupont était installé sur le terrain de l'hôtel Chamillard qui s'étendait jusqu'à la rue des Vieux-Augustins. Casimir Périer (celui qui est mort du choléra morbus en 1832) y habitait encore sous Louis-Philippe.
Partant de la rue Coquillère, elle fut amputée par le percement de la rue du Louvre en 1854, la construction de l'hôtel de la poste, puis de l'ouverture de la rue Etienne Marcel qui remplaçait la rue Pagevin et la rue des Vieux-Augustins. Il ne reste de la rue que 20 numéros....Le dernier étant l'hôtel construit par le baron Thoinard de Vougy, fermier-général le grand hôtel qui sert aujourd'hui de siège de à la caisse d'épargne à l'angle de la rue du Louvre. L'immeuble avait anexé une maison dans laquelle était venue loger Charlotte Corday. Pendant le directoire, l'hôtel Thoinard, fut occupé par la maison de banque des quatre frères Enfantins, dont l'un d'eux eut un fils qui fut "Le Père Enfantin" de l'église Saint-simonienne.
Il y eut également dans les lieux, le président de la Chambre Dupin.
Disparu l'hôtel de Flandres dans l'espace entre les rues Jean-Jacques Rousseau, et rue des Vieux-Augustins (disparue aussi) L'hôtel que Gui de Dampierre comte de Flandres, avait acquis vers 1292 à un sieur Coquiller, L'impasse était déjà une rue en l'an 1315, son nom était : Quoque héron.
Voici les noms de quelques habitants en l'an 1315 :
Jehannette des filles--Galienne-- Jehan le Saunier--Raul le Chaoelier--Gautier le vacher--Denise de liane--Hébert le vilain--Pierre le vilain--Morise l'anglois--Jehan de ville neuve--Aubinet-- Gautier gale... 
................................................

2 BIS RUE DE LA JUSSIENNE
Une grande partie de cette rue fut aussi amputée. Le 2 bis que nous voyons ici, était le numéro 16, était l'hôtel Dubarry. Sa façade décorée de ferrures et de sculptures d'époque n'est pas ordinaire. En 1861, on signale déjà la disparition de 4 maisons depuis la fin du XIX° siècle. Sous Louis IX, il y avait une chapelle Sainte-Marie-l'Egyptienne à l'angle de la rue Montmartre. Cette église détruite au début de la révolution, attirait en secret les jeunes filles qui craignaient d'être enceintes. Une prière suffisait parfois à contribuer à une opération inverse de celle du Saint-Esprit.  
 

21/05/2007

LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE S'INSTALLE CHEZ UN MARCHAND DE COULEURS : SENNELIER, 3 QUAI VOLTAIRE

Par Bernard Vassor

medium_sennelier_05_sepia.jpg
AVEC L'AIMABLE AUTORISATION DE MONSIEUR SENNELIER 
3 QUAI VOLTAIRE 

 

medium_SENNELIER_09.jpg
SENNELIER COULEURS POUR ARTISTES
SITE DE La maison SENNELIER, au 3 quai Voltaire a ouvert ses portes en 1887. Mitoyenne de la maison où Voltaire mourut et qui donna son nom à ce quai. Gustave Sennelier était chimiste de formation, il avait installé un laboratoire dans le fond de la cour de son immeuble pour ses recherches, la préparation et les essais sur les couleurs. pour le broyage et la fabrication de ses pastels qui ont fait la réputation de la maison dans le monde entier. Son nom est associé à celui des impressionnistes, monsieur Sennelier m'a indiqué que Gauguin avait été client de l'échoppe de son grand père, mais, c'est surtout la génération suivante qui sera être sa principale clientèle. 
L'immeuble abritait également les locaux des frères Didot Bottin, créateurs des célèbres annuaires.  
Nous attendons avec impatience la publication d'un ouvrage relatant  l'historique du derniers des marchands de couleurs ayant exercé au XIX° siècle. Monsieur Sennelier ou sa fille nous semblent les plus indiqués pour la rédaction de cet ouvrage.

PARIS DISPARU : PRES DE L'ENCEINTE DE PHILIPPE AUGUSTE, LA RUE DENIS-LE-COFFRIER PUIS ROGER DE QUIQUENTONNE, OU BIEN RUE DU PETIT-LION-SAINT-SAUVEUR, ENFIN RUE TIQUETONNE

PAR BERNARD VASSOR
JAMAIS UNE AUSSI PETITE RUE AURA PORTE AUTANT DE NOMS DIFFÉRENTS 
medium_RUE_TIQUETONNE_05_SEPIA.jpg
15 RUE TIQUETONNE VERS 1907
Il est très difficile de s'y retrouver dans cette histoire, il existe plusieurs notices pour une même rue, on peut encore ajouter le nom de la rue du Lion-d'Or-outre la porte Saint-Denis, rue de l'Arbalette, rue du Grand Lion
puis du Petit Lion !!!
Il y avait le jardin des arbalétriers qui venaient là faire leurs entrainements. Au numéros 2 et 4, il y a des caves anciennes. Au numéro 13, un hôtel du XVIII° siècle dont le premier et le deuxième étage sont classés, la façade sur rue et l'escalier. Au 15 25 et 27 maisons anciennes non datées. Au numéro 10, il y avait uneenseigne remarquable, L'Arbre à liège.Le nom de Tiquetonne provient d'un propriétaire, Roger de Quiquentonne, riche boulanger qui habitait cette rue sous le règne de Philippe de Valois. Le numéro 16, appelé a été le domicile du héros d'Alexandre Dumas, dans le roman Le Vicomte de Bragelonne,  et dans Vingt ans après,  D"Artagnnan habitait rue Tiquetonne "chez une belle et fraîche flamande de vingt cinq à vingt six ansl'Hôtel de la Chèvrette. Le sieur Planchet ,lui demeurait rue des Lombards à l'enseigne du Pilon d'Or.
medium_16_rue_tiquetonne_maison_d_artagnan_05_sepia.jpg
LA MAISON DE D'ARTAGNAN ? 16 rue Tiquetonne
medium_rue_tiquetonne_maison_ancienne_couleurs.jpg
ENTRE DEUX MAISONS DE LA FIN DU XIX°, CETTE JOLIE MAISON FLEURIE FIN XVIII°
medium_3_petits_cochons_31_rue_tiquetonne.jpg
 UNE ENSEIGNE PRESQUE MOYENNAGEUSE AU 31
 Pour diner à l'auberge du Petit Trianon en 1691, il suffisait d'une pièce de quinze sols.
Les différentes auberges étaient : Le Lion d'Or, le Coq-et-la-Pie, Le Vert Galant, L'Escarmouche, le Marteau d'Or. Une des habitantes était madame Favart de la Comédie française. Au 21 Cadet secrétaire du roi Louis XV. Au 23, une maison du XIV° siècle existait encore en 1860 et avait une tour carrée qui aurait pu être d'époque si elle n'avait été restaurée de façon malhabile. Avant le percement de la rue Étienne Marcel vers 1910, la rue Tiquetonne rejoignait la rue Montmartre.

medium_rue_tiquetonne_plan_09_sepia.jpg
medium_RUE_TIQUETONNE_XVIII_02_COULEURS.jpg
medium_RUE_TIQUETONNE_11_SEPIA..jpg
 
 

15:15 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

LE CABARET RAVEL, AVENUE DE L'IMPERATRICE

PAR BERNARD VASSOR

medium_barriere_de_l_etoile_05_sepia.jpg
C'est à l'endroit où commençait l'avenue de l'impératrice sous le second empire, route départementale numéro 4, qui conduisait à la porte Dauphine (avenue Foch)  que le café Ravel était un lieu de curiosité, pour les parisiens. Alfred Delvau le dénonce comme le plus grand scélérat après Castaing et Palmer.
On y mangeait"des semelles de bottes accommodées aux pommes de terre"  (...) "des poulets qui n'avaient ni ailes ni cuisses, mais de simples carcasses  en parchemin" Le successeur de Ravel fut un nommé Orry, une des meilleurs maisons de Paris qui servait un chablis introuvable ailleurs. Puis ce fut le Restaurant Mogrol qui prit la suite. 

UN ANCIEN PETIT CAFE DES CHAMPS ELYSEES DU CITOYEN DOYEN : " LE RESTAURANT LEDOYEN"

Par BERNARD VASSOR

medium_restaurant_LEDOYEN_FIN_XVIII_SIECLE_05_SEPIA.jpg
Reconnaissez-vous les Champs Elysées ?
C'est d'abord un petit café que le citoyen qui a préféré s'appeler Doyen pendant la révolution, ouvrit ses portes dans ce quartier campagnard.  Non loin du quartier des Gourdes, non pas parce que "Madame Thermidor la Merveilleuse" y avait une maison de campagne;  mais parce que des champs de gourdes,( sorte de courge, curcurbitacées qui une fois séchées formaient des récipients propres à recevoir des liquides)
medium_maison_madame_tallien_allee_des_veuves_05_sepia.jpg
MAISON DE CAMPAGNE DE MADAME TALLIEN, "ALLEE DES VEUVES" 
fertilisés par le grand égout qui allait rejoindre le fleuve au niveau du pont de l'Alma.
Très proche du "Doyen" il y avait une petite voie, qui portait le curieux nom de "ruelle aux fouetteurs" .
Après Thermidor, Doyen reprit sa particule pour définitivement porter l'enseigne Ledoyen. 
Alfred Delvau est très discret sur l'existence  du café transformé en restaurant qu'il évoque par rapport au restaurant Balvez ou  chez Lourdin "c'est pour ainsi dire, la même cave et la même cuisine" . Pour ce qui concerne la discrétion et les cabinets particuliers, il marquait une préférence le Moulin Rouge de l'autre côté de l'avenue des Champs Elysées situé juste en face.

19/05/2007

PARIS MEURTRI : LE PIED DE MOUTON, LA MAISON DU CHAT QUI PELOTE, RUE VAUVILLIERS

PAR BERNARD VASSOR

medium_pied_de_mouton_05_sepia.jpg
LA PLUS GRANDE PARTIE DE CETTE  RUE A DISPARUE,
 TOMBEE DANS "LE TROU DES HALLES"
Anciennement l'endroit s'appelait l'hôtel du Four, puis rue du Four Saint-honoré, elle prit le nom de Vauvilliers en l'honneur d'un helléniste, professeur au collège de France, membre du conseil municipal, il donna sa démission en 1791. Il figurait sur la liste de proscription, candidat à la déportation, mais il parvint à s'enfuir pour rejoindre Saint-Petersbourg. Cette voie portait a ses débuts le nom de rue du Four en raison de la proximité de la maison du grand-pannetier (ou panetier, c'est selon l'époque !)de France à laquelle elle était adossée. Les seigneurs ou les ecclésiastiques possesseurs des fours banaux prélevaient une taxe sur la cuisson du pain. Ce privilège fut aboli par Philippe Auguste. La rue commençait rue Saint-Honoré n n° 72 à 78, et se terminait rue Coquillière n°1 et rue Trainée n°17.
L'enseigne du Pied de Mouton que l'on trouve déjà au XVII° siècle, était mitoyenne de l'hôtel de Cherbourg au n° 33 (disparu) qui eut pour occupant de la chambre 9 au troisième étage (nous dit l'historien de Paris Charles Lefeuve) un lieutenant d'artillerie qui avait signé le registre sous le nom de Napoléone Buonaparte, nom italien qu'il francisera par la suite, il avait 18 ans. Il sortit un soir au palais Royal, et ramena une jeune femme chez lui; c'était sa première cinquête..... Pierre Larousse nous apprend qu'il est mort en 1804.
et au  N° 35, la Maison du Chat qui pelote (disparue aussi)*
medium_rue_vauvilliers_rue_du_four.2.jpg
 
Nous voyons sur cet extrait de plan de 1860, la rue du Four qui part de la rue Saint-Honoré jusqu'à la pointe Sainte-Eustache. La partie de la rue des deux Ecus, aujourd'hui rue Berger jusqu'à la pointe Ste Eustache, a disparue dans le trou....Le GIRB, édition Furne, Site des AMIS DE Balzac :


18/05/2007

LE "FRERE" CLOVIS SAGOT

PAR BERNARD VASSOR

medium_sagot_interprêtation.jpg
FRERE SAGOT,INTERPRETATION 
Pour le différencier de son frère Edmond Sagot, éditeur et marchand de gravures de la rue de Chateaudun, on l'avait baptisé "frère Sagot", certains ajoutaient "Le sagouin" en raison de sa  rapacité. Il avait acheté une ancienne pharmacie 46 rue Laffitte, et s'était installé marchand de tableaux à deux pas de chez Vollard. Il avait hérité du stock de médicaments de la pharmacie, et s'improvisait prescripteur et distribuait généreusement des remèdes aux artistes dans le besoin. picasso, toujours àdans le besoin, faisait souvent appel à lui pour espérer tier quelque argent de ses toiles. Sgot faisait toujours des offres dérisoires que les artistes étaient obligés d'accepter pour pouvoir manger. Fernande Olivier témoigne que "Sagot était un vieux renard sans scrupules et sans grande pitié, il n'était pas seulement un usurier, mais un voleur. "Elle le surprit qui glissait des dessins au milieu de ceux  qu'il venait d'acheter à un prix déjà ridiculement bas. Elle croisa son regard et se contenta de lui faire une grimace de clown. Il avait aussi un incroyable toupet : il arriva un jour au Bateau-Lavoir avec une brassée de fleurs de son jardin : "afin que vous en fassiez une étude dont vous pourriez bien me faire cadeau" lui dit-il !*

Fernande Olivier, Picasso et ses amis, Paris Stock 1933

17/05/2007

JULES CHERET

PAR BERNARD VASSOR

medium_CHERET_JULES_05_SEPIA.jpg
ALEX BESNARD, portrait de Jules Cheret :Paris 31 mai 1836-Nice 1933.
Gustave Geffroy disait de lui : "Il élève l'affiche au rang de peinture murale". Autodidacte en peinture, on le classe parmi les impressionnistes. Fils d'un typographe, à l'age de treize ans, il entre dans un atelier de lithogravure à Dôle . Il a été apprécié par des critique exigeants aussi différent qu'Edmond de Goncourt, Félix Fénéon, Gustave Geffroy, Apollinaire,
Gavarni l'embauche à l'imprimerie Lemercier où on lui prédit un bel avenir. Il fait la connaissance d'un pharmacien farfelu nommé Le Maou qui le présente à Rimmel le riche fabricant de cosmétiques fin lettré, traducteur de Shakepear, auteur d'un Traité des Parfums. Il réalise une affiche pour un famille de clowns avec laquelle il s'était lié d'amitié sans savoir que l'art forain deviendrait une de ses grandes spécialités.
A suivre.............
 

 

16/05/2007

LA COUR DES MIRACLES SUITE....

Par Bernard Vassor

medium_COUR_DES_MIRACLES_FIN_XVIII_05_SEPIA.jpg

 C'est le plan du quartier, au temps de Casanova, de Sébastien Mercier et de Restif de la Bretonne.

Les éditions Robert Laffont ont eu la merveilleuse idée de réunir les deux texte en un volume dans la collection Bouquins

medium_paris_le_jour_paris_la_nuit.2.jpg
Sur le plan de Sébastien Mercier, nous voyons le quartier au temps de Casanova où Victor Hugo situe l'histoire de Notre-Dame de Paris au moyen age. C'est un anachronisme que Victor a emprunté à l'historien Henri Sauval qui évoquait la cour des miracles au XVII° siècle. Mais les romanciers ont tous les droits, Le chef d'oeuvre Notre Dame de Paris en est la démonstration.
A SUIVRE....... 


19:55 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

LE GRAND CERCLE, CERCLE DES GANACHES, ET CERCLE DES ECHECS, SEVERIANO DE HEREDIA

Par Bernard Vassor

 

rossini,mercy-d'argenteau,fersen,marie-antoinette,heredia,ardisson,mariovaldi

medium_Boulevard_montmarte_09_sepia.jpg
LE GRAND CERCLE 
Tout à fait à gauche, le 16 boulevard Montmmartre 
Installé dans l'ancienne résidence 16 boulevard Montmartre de l'ambassadeur d'Autriche Mercy-d'Argenteau qui y reçut Marie-Antoinette, et fit le lien pour sa correspondance avec le comte Fersen. On dit même qui allait chercher l'encre sympathique que lui fournissait l'apothicaire de la rue Saint-Denis...
Sa fondation remonte à 1824 un "Jockey-Club"pour généraux en retraite disaient les mauvaises langues. Situé presque en face du théâtre des Variétés, le cercle reprenait vie après la fermeture de celui-ci, les vieux barbons venant se reposer des émotions du foyer des artistes. On ne jouait pas de grosses sommes dans cet établissement de jeu qui ne fit pas beaucoup parler de lui sauf au moment de sa fermeture qui fut un scandale. On peut toutefois noter qu'un feu d'artifice fut tiré du balcon du premier étage pour "l'inauguration" au mois d'août 1829 de la première de Guillaume Tell. J'ai déjà raconté l'histoire amusante suivante : Le boulevard avait été barré pour empêcher la foule d'approcher, du carrefour de la rue Grange Batelière-Italiens, et de l'autre côté du boulevard Montmartre et des rue du faubourg....
Au barrage du boulevard des Italiens, un petit bonhomme sautillait et essayait de forcer le passage en criant : "yé souis moussieu Rossini, yé souis Rosssini...." vous connaissez la réponse classique que lui ont faîte les braves gardes ; "Et moi, yé souis l'Pape". 
 
medium_grand_cercle_05_sepia.jpgEn 1867, le Cercle comptait plus de cinq cents membres, en 1876, il prend le nom de Cercle des Ganaches, né de la fusion du Cercle Général du Commerce et de l'ancien Cercle, 
 
 
Le cercle était très surveillé par la police, bien que dirigé par M. Severiano de Hérédia, ancien ministre,, président de l'Union-latine franco-américaine, medium_grand_cercle_service_des_garnis_05_sepia.jpg

Le 20 janvier 1894, le préfet de Police Lépine faisait fermer  le Grand Cercle, à la suite de nombreux rapports signalant la présence aux côtés du propriétaire d'un escroc international, "un nommé Mariovaldi (sic) dit Fabian Guagni dont les exploits ne sont plus à compter et tellement de notoriété publique, qu'il lui est impossible depuis de longues années de fréquenter le dernier des tripots de France C'est pour cela qu'il en était réduit à opérer sur les paquebots à l'étranger" (...) En compagnie de Monsieur Ardisson, l'auteur du scandale de l'Epatant, il fut de s'enfuir du Cercle de l'Union à Hambourg où il venaii de dépouiller les joueurs d'une centaine de mille francs (expulsé de Baden-Baden. Ce monsieur faisa_it partie de la bande de détrousseurs composée de Belliard, Maria et consorts est un grec des plus dangereux(...) extrait d'un rapport de police de décembre 1892.

 

*Le journal La Presse daté du 21 janvier 1894 annonce la fermeture du GRAND CERCLE du 16 boulevard Montmartre

MON COPAIN EMILE BERNARD (VINCENT VAN GOGH)

Par Bernard Vassor

medium_bernard_a_mon_ami_vincent.jpg

 Le musée Van Gogh, détient ce curieux carnet de dessins qui démontre une fois de plus la profonde amitié et la grande intimité qui régnait entre Vincent et Emile Bernard.

medium_bernard_bio.jpg
Une biographie de Jean-Jacques Luthi et Armand Israel qui ont été rappelons le les parrains et marraines avec Sophie Renoir, Maya et Diana Picasso, Sandrine et Lionel Pissarro, Ruben Altério et....
liste complète sur le site  de PascalE Tannous et Christophe Hottinger, co-organisateurs de cette réalisation.
pour la célébration et la pose d'une plaque rue de Larochefoucauld appartement où vécut Auguste Renoir. 
Emile Bernard et Anquetin, ont rencontré Vincent Van Gogh dans la boutique du père Tanguy où dit Emile Bernard "C'est là est née l'école de Pont-Aven" 
A SUIVRE.........