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23/05/2007

BALZAC, LEON GOZLAN, LA RUE DE LA JUSSIENNE, voyage a la decouverte des rues de paris, comment trouver le titre d'une nouvelle ?

PAR BERNARD VASSOR

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RUE DE LA JUSSIENNE ENTRE LA RUE PAGEVIN*ET LA RUE MONTMARTE
Un ami de Balzac, Léon Gozlan un intime, reçut un billet mystérieux le priant de se trouver entre les chevaux de Marly et le café des Ambassadeurs aux Champs-Elysées à trois heures de l'après-midi. C'était au mois de juin 1840, Balzac habitait alors à Ville d'Avray et venait de fonder "La Revue Parisienne". A l'heure dite, Gozlan vit venir Balzac du côté de la barrière de l'Etoile. Il venait de chez Delphine de Girardin rue Saint Georges (11). Honoré , tout de suite expliqua à son ami la raison de sa convocation pour le moins insolite en ces termes :  "Je viens d'écrire un petit roman pour la Revue Parisienne (dont il fut presque l'unique rédacteur) dont je suis assez content, que je vous le lirai quand j'aurai trouvé e titre ! Nous allons le chercher ensemble. Mais je dois vous dire quel est le principal personnage" Après avoir brossé le portrait d'un homme extraordinaire, le moyen de découvrir le nom de ce personnage fut choisi en consultant les enseignes des rues de Paris. Alors, commença une déhambulation passant par la cour du Louvre, la rue du Coq Saint-Honoré, une étroite ruelle qui fourmillait de petites échoppes et d'autant d'enseignes. L'un regardait d'un côté et l'autre bien sûr, le trottoir opposé. Puis, ce fut la rue Saint-Honoré,, la rue Vivienne, la place de la Bourse, la rue Neuve Vivienne (qui venait d'être percée, de la place de la Bourse,au boulevard Montmartre. En tournant à droite, sur le boulevard, ils reprirent la rue Montmartre. Fatigué, Gozlan refusa de marcher plus loin. L'illustre écrivain réussit à le convaincre de continuer et de fixer la limite de la recherche à l'église Saint-Eustache.  Exténué, Gozlan consenti à contre coeur en voyant la  fin de son calvaire assez proche. La tournée d'inspection continua, Balzac en trichant un peu inspecta la rue du Mail, la rue de Cléry, la rue du Cadran, des Fossés-Montmartre et la place des Victoires aaux nombreuses enseignes portant des noms alsaciens. Gozlan alors se fâcha et déclara qu'il prenait congé pour rentrer chez lui se reposer. Balzac lui prit les mains et le supplia : "Plus que la rue du Bouloi, ne me refusez pas la rue du Bouloi ! Pénétrons dans la rue du Bouloi, et rentrons aux Jardies, où nous attend le dîner" La rue du Bouloi portait trois noms : elle s'appelle rue Coq-Héron au début, rue du Bouloi, enfin rue de la Jussienne pour aboutiir rue Montmartre. Ce n'est qu'au bout de cette rue, qu'au dessus d'une porte étroite, Balzac tomba en arrêt, il changea de couleur et se mit à trembler. En poussant un cri, il pointa du doigt le dessus de la porte et dit : "Là ! là ! lisez !." En grosses lettres, le nom d'un tailleur qui exerçait encore s'affichait en lettres grasses  : MARCAS. N'y tenant plus, Balzac affirma que ce serait le titre de son roman auquel il ajoutera la lettre Z, Z. Marcas, voilà un beau titre !!!
 Z.MARCAS. 
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Balzac a imprimé, et on dit même a été l'auteur de :

Petit dictionnaire critique et anecdotique des enseignes de Paris, par un batteur de pavé.- [M. Brismontier].- Chez les marchands de nouveautés, 1826

 
SUIVRE............. 

 

 *La rue Pagevin a été absorbée par la rue Étienne Marcel

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