Référencement gratuit

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

30/05/2007

UNE PHARMACIE "SYMPATHIQUE" A BIEN DES EGARDS

PAR BERNARD VASSOR

medium_115_RUE_SAINT_DENIS_PHARMACIE_05_SEPIA.jpg
C'est ici au 115 rue Saint Denis que fut établie vers 1776 la pharmacie
Cadet de Gassicourt.
Des inscriptions gravées dans la pierre au dessus du bandeau de bois entre les fenêtres de l'entresol indiquent :
Fabrique d'extraits
évaporés dans la vapeur
et dans le vide,
et de l'autre côté :
Produits chimiques
et pharmaceutiques
de Bernard Derosne e
et Ossian Henry
D'abord pendait l'enseigne du Mouton vers 1515,
puis du Mouton Blanc en 1530.
C'est un nommé François Nourrit, marchand bourgeois qui fit reconstruire la maison telle que nous la voyons actuellement. Un sieur Rouvière, pharmacien du roi ouvrit la première échoppe d'apothicaire en 1712. Sa réputation grandit quand on apprit qu'il avait procuré au roi Louis XIV un médicament qui lui aurait redonné une sympathique vigueur particulière (pardon pour la périphrase...)
Le propriétaire de la maison Louis Claude Cadet de Gaussicourt apothicaire de son état, associé avec Louis Derosne avait une très jolie femme Marie-Thérèse Boisselet que le roi Louis XV aurait trouvé très sympathique. Si bien que le fils de Cadet de Gassicourt, Charles Louis ressemblait comme deux gouttes d'eau au roi, si l'on en croit un mémorialiste de son temps.
medium_115_RUE_SAINT_DENIS_PHARMACIE_PENDULETTE.jpg
En 1787, la pharmacie fut un dépot "des eaux de Passy" et "des eaux d'enghien"
Certains historiographes racontent que c'est là que le comte Mercy d'Argenteau, ambassadeur d'Autriche, venait acheter "l'encre sympathique" qui permettait  Fersen de correspondre secrètement avec Marie-Antoinette qui s'y fournissait également en produits de beauté.
Derosne devint un personnage important, devint pharmacien de Napoléon qu'il accompagna à Wagram. Après sa mort, la dynastie des Derosne prospéra rue Saint-Honoré jusqu'en  1874, date à laquelle une famille Graux se rendit acquéreur de l'immeuble et de la boutique. Puis, c'est la comtesse de Montmorin qui prit la suite jusqu'à ce que en 1942, le docteur Pierre Barra en devint un des derniers propriétaires.

19:10 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

Les commentaires sont fermés.